13 mai 2020
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J’ai beaucoup parlé de ma « cancritude ». Aimé Césaire parlait fort Justement de « négritude » qui est un mouvement négroïde impulsé par des intellectuels de couleur tels CESAIRE et Léopold SENGHOR. L’objectif de cette action libératrice est de rendre la dignité aux noirs. Et cela après des années de frustration psychologique, culturelle et politique qui laissent apparaitre en filigrane les abominations de l’esclavage. Les esclaves ont porté leur croix, plus exactement La Croix sous le fouet des exploiteurs de la vie humaine. Si, dans la ville de Schœlcher, l’ancien député de la Martinique Albert Schœlcher est statufié tenant les chaines brisées des esclaves. Les habitants de l’île portent encore les chaines invisibles de leur souffrance que les descendants des négriers leur font encore porter de nos jours par le biais de l’économie et de la finance. Drames sur drames se sont accumulés, et s’accumulent encore tel une tour de Babel inversée pointant vers les abysses de la noirceur humaine. Je n’irais pas plus loin car la politique n’est pas ma tasse de thé. Mon cœur saigne et si j’étais poète ou chanteur… « Oh Africains, antillais, Guyanais et vous qui êtes le soleil noir de l’humanité exploité et paupérisée Je vous ferais lever de vos tombes pour donner votre croix à qui de droit ».
Après cette introduction sous les lunettes noires des « joies » universelles. Je suis honteux et meurtrit que puisse encore exister une croix arc-en-ciel portée par tous les SDF du monde. Devant ce drame ignoble j’ai voulu connaitre le sens de cette croix. J’ai ouvert le livre « Le symbolisme de la croix » de René Guénon. En qualité de cancre je n’y ai rien compris même s’il est bien écrit. Je crois que lui-même n’y à rien compris non plus sans cela il ne se serait pas convertie à l’islam belle religion parmi toutes les autres. Il n’a pas saisi que seule la mystique universelle - substrat de toute les religions - est à prendre en considération, que c’est sur elle que notre effort doit porter et constitue le véritable œcuménisme universel générateur d’une communion pérenne et inaliénable. Combien je me suis amusé de cette phrase d’Eugène Canseliet parlant sans gentillesse de ce géant de l’initiation, mot incompréhensible pour le cancre invétéré que je suis car il devrait s’appeler initialisation car ce n’est que lorsqu’on à atteint les étoile que l’on est Initié ou Adepte (avec I ou un A majuscule). L’initié n’est pas un homme de pouvoir pour dominer la société. Il ne peut œuvrer autrement que pour le bien (car alors il ne serait pas Initié). Il côtoie les forces universelles pour servir non seulement l’humanité mais aussi bien d’autre chose que le non initié ne pourra jamais comprendre. Allons cher Maitre, ne mettons pas la charrue devant les bœufs ou ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes. Mais il y a parfois (très peu souvent avouons-le) de bonne choses chez certains initié.
Ecoutons donc Eugène Canseliet tirant un coup de chapeau à la grandeur de René Guénon:
« Il tranche imperturbable, toute question, en virtuose de l’acrobatie dialectique. Il va, funambulesque, sur son fil tendu entre les deux initiations dont l’une est royale et l’autre sacerdotale. »[1]
J’ai cru voir double ou loucher car l’art Royal est la même chose que l’art sacerdotal ! Placer deux initiations, qui sont en réalité identiques, s’apparente au jeu mélodieux de l’accordéoniste. Dansez, la suite est aussi savoureuse chez les francs-maçons qui trahissent - notamment en ce qui concerne les symboles - la franc-maçonnerie que j’admire dans ses éblouissantes révélations non spéculatives. Elle est belle quand le temple est vide. Aie ! Nous sommes sur un sentier de montagne, pardon aux mollets égratignés par mon odieux verbiage de profane un tantinet snob.
Ne voulant pas continuer à dire des méchancetés issues de ma « cancrétude » congénitale et faire râler ou pleurer dans les chaumières alors je me suis tourné pieusement vers la croix. Mon maître fut alors le prolifique Oswald Wirth bien connu pour son livre « Le tarot des imagier du moyen âge ». Je ne me référerais pas à cet ouvrage mais à celui intitulé « Le symbolisme hermétique dans ses rapports avec la Franc-maçonnerie »[2]
Dès son introduction (p.III) il donne une opinion erronée :
« la transmutation des métaux, c’était la transformation des anthropoïdes ignorants, grossiers, barbares et in-moreaux en homme intruits, policés et moreaux ». Je ne commenterais pas ses lignes car un bon catholique de l’époque suivait le même chemin. Il trouvera la réponse dans mon ouvrage « Holoscopie de la spiritualité Occidentale » Edit. Memor.
La page 9 étudie les formes géométriques simples : cercle, croix et carré.
Le cercle est pour lui (p.7) avec raison le serpent qui se mord dit Ouroboros. il a raison de dire que c’est le symbole de l’unité globale de ce qui existe et pas uniquement de la matière. Mais pour l’alchimiste ce n’est autre que le soleil avec un point au centre. C’est aussi l’or car c’est grace au soleil que toute choses est transmutable. C’est pour cela que le croix (p.15) est placée sous la cercle désignant la terre siège de la matière première entrant au laboratoire sous forme de minerais. Quand la croix est placer au dessus du cercle c’est non seulement Vénus mais essentiellement l’idéogramme secret et précieux de l’invisible première matière sur laquelle l’alchimiste travaille à l’aide le la matière première. Le but primordial de l’alchimie n’est pas la transmutation mais la captation de cette énergie pure qui fuit les mains salles. Elle dénonce tout ce que claironne la négritude avec ses porteurs de croix : la misère et là souffrance. La conscience propre est inséparable de l’alchimie au laboratoire sans cela la première matière ne se manifeste pas. Spéculer sur l’alchimie qui transmute le plomb en or est non seulement une erreur mais surtout d’une profonde inutilité. Si l’on ne s’allie pas avec l’Esprit que les anciens nommaient à juste titre le spiritus mondi Rien ne se passera au laboratoire. Même le mendigot de Bethléem le criait sur tout les toits en disant que l’Esprit (devenu saint tardivement) vous enseignera.
Avec toute mon amitié.