(Les articles intitulés ANALOGIE ET ALCHIMIE se lisent dans l’ordre de leurs numérotations : 1, 2, 3,… Car la suite de ces articles forme un tout cohérent et
progressif.)
Introduction
Pour aborder l’analogie il est nécessaire de l’arracher à la banalité de la simple ressemblance approximative ou d’un raisonnement facile et, finalement, de peu de valeur. Je souligne en passant que cette manière d’aborder l’analogie a gangrené de nombreux centres d’ésotérisme et écoles artistiques de différents horizons. Actuellement cette étude « mythico analogique » simpliste est présente dans bon nombre d’associations spirituelles, centres initiatiques et artistiques. De ce fait l’analogie a derrière elle une longue carrière spéculative dont elle a beaucoup de difficulté à se débarrasser. Ainsi elle continue à contaminer divers milieux qui ne savent plus comment s’en sortir.
Pour refonder le sens de l’analogie il est nécessaire de retourner aux sources. En réalité elle repose sur deux solides colonnes : une méthodologie des sciences et une herméneutique des symboles ou l’alchimie et la connaissance des lois de la nature jouent un rôle fondamental trop souvent ignoré et vilipendé par les cérébraux spéculatifs qui généralement ne veulent pas entendre parler de dimension concrète au laboratoire… Pour eux la Pierre Philosophale est l’homme lui-même et tout tourne autour de l’individualisme, dans le meilleur des cas de l’individuation, dont les rituels n’ont pas une force centrifuge suffisante pour arracher ces femmes et ces hommes de bonne volonté à la puissante attraction de leur trou noir qui est l’antithèse de l’œuvre au Noir des alchimistes.
Ce qui précède permet de comprendre pourquoi la quasi-totalité des membres de sociétés initiatiques contemporaines et des écoles d’esthétique ne peut accéder à l’alchimie universelle, ce qui par ailleurs ne diminue en rien leurs valeurs.
(suite dans l’article intitule : Analogie et alchimie, première approche de l’analogie)