Note introductive en guise de récréation.
Certains lecteurs ont été choqués par ma syntaxe défectueuse. Je suis désolé de les avoir atterrés par la profondeur de mon ignorance. Quand j’usais mes fonds de culotte à l’école primaire, j’étais considéré comme nul en tout. Affublé de mon bonnet d’âne dont la science est justement l’orthographe, même là j’étais un piètre représentant de cet ongulé. Quand j’ai voulu être digne de son hi han et de ses belles oreilles, j’ai perdu l’audition. Quand j’ai voulu essayer de rattraper cette catastrophe culturelle et bien, les livre de grammaire avaient changé et je ne comprenais plus rien. J’ai jeté l’éponge ! Je me consolais en me disant qu’un jour le Christ monta sur mon dos.
Comprenne qui pourra ma prose marginale d’illettré au style boiteux. Même si j’ai souvent souhaité vous écrire avec la perfection d’un Molière, je n’ai pu parvenir à devenir fin lettré. Vous devriez être offusqué, car, voyez-vous malgré ma honte, je ne parviens pas à rougir. Et vous, ça vous fait quoi ?
Fin de la récréation !
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Dans mon dernier article « Un aspect fondamental de l’initiation » j’aborde les fondements de l’initiation d’une manière globale. Si l’on découvre des perspectives notamment le sens des inversions chez des initiés tel Léonard de Vinci à l’écriture isomérique qui ne pouvait être lu que par réflexion dans un miroir, ou encore Béranger Saunière, le curé étrangement richissime de Rennes le Château, qui inverse un pilier pour poser dessus une statue de la Vierge. Évidemment le plus significatif est l’inversion de la lettre N, qui se trouve sur sa tombe, dans le mot IиRI gravé au sommet de la croix et qui, par sa présence dans le cimetière, invite à utiliser la trame de l’N (de la laine) qui achève la précieuse putréfaction des alchimistes ou œuvre au noir. Cette particularité indique l’utilisation de la langue verte ou inverse reposant aussi sur la phonétique. Cette langue étant la langue du cosmos que l’on appelle pour cela langue des dieux. Tel est l’origine de certains gestes étrange que l’on trouve dans des tableaux de maître où un personnage lève gracieusement – d’un air entendu – son index en désignant le ciel.
Avant de lire la suite je ne saurais trop vous demander de relire, si vous en avez le temps ou l’envie, le très court article « Un aspect fondamental de l’initiation ».
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Les drogués, qui détruisent leur système nerveux central et bien d’autres choses encore, cherchent à s’évader du monde en élargissant provisoirement leurs champs de conscience. Le futur initié, ou celui qui peut l’être et qui est parfois appelé « initiable », ne cherche pas à s’évader du monde, mais par une méditation particulière, il élargit d’une manière naturelle et permanente son champ de conscience.
Dans sa recherche, il ne tourne pas le dos à l’image que la science se fait du monde, car c’est la conscience qui a élaboré les concepts scientifiques, et c’est la conscience qui va le guider.
L’initiable ne prend donc pas un chemin différent de celui de l’esprit scientifique, comme on le constate souvent dans certains milieux de l’ésotérisme, car c’est cette conscience qu’il va élargir !
Telle est la raison pour laquelle les alchimistes, ayant obligatoirement acquis cet esprit scientifique bien avant que naisse la science, furent les fondateurs de la chimie alors que les apothicaires et les médecins ordinaires furent dans l’incapacité de faire avancer significativement les connaissances. Ne nous méprenons pas, si les alchimistes furent les pères de la chimie, l’alchimie elle-même n’en est pas la mère ! L’erreur des historiens des sciences disant que l’alchimie est la mère de la chimie était inévitable puisqu’il n’est possible de la déceler qu’en étant initié. Je souligne en passant que le moment n’est pas éloigné où on leur reconnaîtra non seulement la paternité de l’unité de la matière et des possibilités de transmutations, mais aussi celle de vastes secteurs de la connaissance telle la physique, l’astrophysique et plus particulièrement la cosmogénèse et la biogenèse… En attendant, les cinglés « faiseurs d’or », comme on les appelle d’une manière narquoise, sont considérés comme des « rêveurs géniaux » ce qui n’est déjà pas mal malgré leur réputation de fous. Je me dois de souligner tout de même que les adeptes étant les précurseurs de l’esprit scientifique de ce fait ils ne sauraient être des rêveurs. Cette attitude est bien illustrée par l’alchimiste, maintenant incontestable et incontesté, Isaac Newton et en France par le brillant chimiste Eugène Chevreul (1786 – 1889) qui découvrit la bougie et vécu 103 ans, ce qui pour le XIXe siècle est une belle performance.
Cet élargissement de la conscience qui a toujours caractérisé les alchimistes en particulier et les véritables hermétistes et ésotéristes en général repose sur le développement de facultés nouvelles présentes en réalité chez toutes les femmes et tous les hommes, mais à l’état dormant. En ce sens nous sommes tous égaux ! Les actuels syndicats rouges qui ne sont pas tombés avec le mur de Berlin, et obéissent toujours, comme le dit Maurice Druon[1], aux ordres du cadavre de l’URSS, ceux-là doivent être contents ! Mais ne nous mêlons pas de politique, ça fait grimper dangereusement la pression artérielle…
Dans la démarche initiatique, il n’est pas question d’introduire quelque chose d’étranger dans la conscience. Il s’agit d’éveiller des aptitudes et un potentiel de croissance et de les développer.
Le prélude à l’initiation consiste à apprendre à percevoir où se trouvent des possibilités évolutives à l’état de germe qu’il est possible de développer de façon qu’ils dépassent les bornes de notre conscience actuelle.
De cet élargissement de la conscience ne nous faisons pas une idée restrictive car il y a de fortes chances pour qu’elle soit monumentale… Mais il faut savoir commencer modestement et procéder par degrés, et ces degrés correspondaient autant à la hiérarchie des sociétés initiatiques qu’aux Ordres mineurs et Majeurs de l’Église Catholique et Orthodoxe. Malheureusement ils ne signifient maintenant plus rien.
[1] Maorice Druon La France aux ordres d’un cadavre. Edition de Fallois / Editions du Rocher. Paris 2000.