« Ça y est ! » vont s’écrier les Francs-Maçons, en se mettant les mains sur la tête, « encore un ouvrier de la dernière heure qui va essayer de nous démolir ! »
Les vieux de la vieille qui maçonnent et maçonnent encore comme les guêpes du même nom vont sortir leur épée empoisonnée pour tenter de répondre à mes tirs d’armes lourdes.
Je les entends d’ici marmonner au fond de leurs tranchées : « C’est comme en 40. Encore une réincarnation de Philippe Pétain ! »… « tu te goure mon pote, Pétain n’a pas eu le temps de se réincarner. Je te le fous en mille que c’est le retour de Léo Taxil ! »… « Moi je te dis que c’est Pétain, ça pue Pétain, je mets le masque à gaz, comme en 14 ».
Vous pouvez constater que tout ces marmitons « politico-humano-symbolico-spiritualo-ésotérico-et-touti-quanto » cherchent des antidotes contre le venin du cobra égyptien et le retour du jet d’ail!
Nota : Le nom de Jedi (prononcez « Jidaille » ou « jet d’ail ») de la fiction Star Wars est en français dans le texte. Traduction du dictionnaire encyclopédique de la société de transfusion Transylvanienne D.R.A.Q.L.A.
Ben je vais les rassurer nos cuistots révolutionnaires, qu’ils remettent leur tablier et reprennent paisiblement leurs tambouilles là où ils l’ont laissée car je n’ai nullement l’intention de les anéantir. En réalité je n’ai jamais eu une pareille idée, même quand je leur envoie des coups de griffes histoire de les empêcher de roupiller.
Dans cet article que vous pourrez considérer comme bidon, je vais pousser la mémé dans les orties et lui faire gueuler une chansonnette qui ne plaira pas aux bons professeurs de science, et à tous ceux qui marchent tambours battants vers la conquête de l’auréole universitaire. Ben quoi, tout le monde n’est pas décoré de la prestigieuse palme académique, la même que celle de Canne qui récompense le bon cinéma !
Tous les alchimistes douteux, ceux que l’on appelle souffleurs[1], et tous les vrais alchimistes aussi, de même que ceux qui se gargarisent, ont mis en avant les deux mots-clés de l’art :
Solve et Coagula.
Qu’est-ce que j’ai entendu comme bêtise à leur propos ! En avant le secret des esséniens ! Sûrement aussi celui de Jésus car c’est grâce à ce secret qu’il disparaît et réapparaît, et qu’il nous aurait fait avaler la couleuvre de sa divinité.
Quant aux ésotéristes symbolisants qui ne sont jamais à court d’arguments, regardez les dire avec componction le grand secret, ce gros (sic) mot de l’Art Royal. Regardez-les vous souffler à l’oreille qu’il n’est autre que celui des pôles, de tous les pôles dont on peut lire la liste dans tous les bouquins élémentaires d’occultisme dont un certain Papus, médecin de son état, fut le premier à pondre une abondante littérature ou le « sanglot long des violons » ne manquent pas d’égayer les partitions. Balancez-vous sur votre chaise et lisez :
Soleil-Lune
Jour-Nuit
Or-Argent
Raison-Imagination
Donner-Recevoir
Commander-Obéir
Soufre –Mercure
Solve-Coagula
Jakin-Bohas.
On pourrait ajouter oui et non, pair et impair, bien et mal et j’en passe pour nos équilibristes du système binaire qui est venu de la lointaine Chine avec son ying et son yang pour atterrir dans les entrailles de nos ordinateurs avec leur bite non pornographique.
Là, je devient macho. Pardon mesdames… tien j’avais oublié le blanc et le noir de notre damier. Ça me rappelle le fameux cri du « cœur » d’un grand macho de l’histoire « Souvent femme varie, bien fol à qui s’y fie » normal, c’est tantôt blanc tantôt noir quand la dame y est.
J’exagère de m’amuser comme un gamin diabolique en quête de quelques farces sanglantes… Le rouge et le noir, ça vous dit quelque chose ? Le fameux Stendhal qui nous a pondu ce bouquin en connaissait un rayon sur l’œuvre au noir qui manifeste le rouge cardinalice afin de pouvoir couper la tête du beau corps.
Bon pour ceux qui ont oublié leur lettre disons que le beau Julien Sorel, héro de l’histoire, incarné au cinéma par Gérard Philippe, est décapité et sa tête reçoit le baiser final de la Dame. Ainsi l’histoire est moins triste quand on sait qu’elle fut construite, en ce début du XIXe siècle, pour se calquer sur le Grand Œuvre alchimique avec toutes ses répercussions analogiques, un vrai… chef d’oeuvre.
Récupérer la tête du corbeau à la fin, il faut le faire, c’est digne d’un Victor Hugo tricoté avec du Cambriel ou du Fulcanelli.
Pour votre mémento je vous signale que Cambriel était le plus grand alchimiste du XIXe siècle. Autant pour vous si vous le saviez déjà ! Fulcanelli vous ne connaissez pas ? Dans ce cas adressez-vous à votre libraire, il vous le vendra. Non, ce n’est pas une BD !
Bon j’arrête de faire le cabotin. De temps en temps j’ai des poussées printanières, les oiseaux qui se bécotent sur un fil à haute tension, ça me laisse rêveur et pantois… l’amour et la mort sous le même toit !
Ne croyez surtout pas que je fais des galipettes hors de mon sujet, que non, nous sommes en plein dedans.
À quoi correspond le mot solve si ce n’est à la solution, ou plutôt à la dissolution. Je ne vais pas vous faire l’injure de vous expliquer à quoi sera confronté votre bel organisme lorsqu’il aura largement dépassé sa date de péremption.
Au risque d’être accusé de morbide je ne vais pas revenir sur l’ange de la mort qui porte le nom d’entropie, et dont la faux cisaille nos hélices d’ADN qui ne sont plus capables de conserver dans leur rondeurs parfaites les hanches et les mollets des jeunes femmes insouciantes. Non je ne vais pas pleurer mais vous épouvanter en criant sur tous les toits : « Heureusement que l’usure existe ! ! ! » J’imagine aisément les usuriers de nos banques en pleine effervescence. Heureusement que le pognon qu’ils ont mis à droite ne leur empêche pas de passer l’arme à gauche. Et là, inéluctablement des milliards de pétrodollars ne valent pas, pour notre temps de vie, une seconde de sursis.
Ces choses étant dites, je dois justifier auprès de vous cette horreur de laisser éclater ma joie pestilentielle quand vient la camarde.
Connaissez-vous l’histoire des Hommes ? Vous allez me raconter l’évolution des sciences, la Révolution, les guerres de religion, l’élan des cathédrales, l’histoire de Clovis. Vous me parlerez des moustaches de Vercingétorix, des druides, de l’age du fer, de celui du bronze, puis de la pierre polie et taillée magdalénienne du fin fond des grottes préhistoriques.
« Et avant ? » Ben avant il y a la paléontologie humaine : les hommes de Cromagnon et de néanderthal, nos ancêtres de Tautavel ou d’Afrique, le pithécanthrope et puis peut-être avons-nous un pépé et une mémé en commun avec les lémuriens de Madagascar ?
« Avant ! avant ! s’il vous plait ? » Ben avant on ne sait pas ! Vous pouvez toujours farfouiller dans la Bible si vous êtes catho ou un truc de la même eau ! En Amérique les fondamentalistes bigots et puritains ont de bons résultats ! Et puis votre « avant ! avant ! » il commence par me sortir par les narines, je suis un scientifique, pas un voyant ! ! !
Ben voilà ! c’est exactement où je voulais en venir, j’ai lâché le mot que je ne voulais pas prononcer, c’est celui de VOYANT.
Quand vous serez sexagénaire vous aurez sérieusement besoin de lunettes pour lire. Si vous n’en portez pas vous verrez d’une manière imprécise et vaporeuse. Les lettres seront indéchiffrables. Elles seront illisibles car leur contour sera agrémenté (si je puis dire) d’une aura floue si large qu’elle masquera le dessin de la lettre.
C’est de ce flou qu’il faut parler car les anciens, ceux qui percevaient encore mal les perspectives, distinguaient dans cette aura vaporeuse entourant lettre et objets, et même planètes et étoiles dans le ciel, tout un monde que nous ne voyons plus.
À l’époque apostolique, et donc du Christ, c’était le cas. Aussi Denys l’Aréopagite pus décrire la hiérarchie céleste. Son patron qui était saint Paul n’a pas levé les yeux au ciel en s’écriant « qu’est-ce que ces balivernes ? » au contraire il semble avoir trouvé ça normal puisque lui-même devait les voir aussi. D’ailleurs il nous en a donné un aperçu avec sa vision sur le chemin de Damas.
Disons en passant que les Églises actuelles sont bien embêtées avec cette histoire, aussi cette bizarre hiérarchie céleste est au fond de leurs poches avec un mouchoir dessus. Black-out, plus personne n’en parle et personne ne veut en parler car plus personne ne sait en parler. On retrouve le même phénomène à propos de Fulcanelli, nul n’ose aborder sa croyance du soleil habité. Même nos alchimistes actuels, ou qui se disent tels, ne cachent pas leur incrédulité passant ainsi à côté de ce qui fit la grandeur d’un Paracelse ou d’un Rabelais.
Le regard des anciens n’était pas le même que le nôtre car autour des objets, des plantes et des animaux, gravitait des êtres devenus invisibles pour nous dont les gnomes les ondines les sylphes et les salamandres des traditions populaires sont des vestiges. Ainsi autour de la lune s’ébattaient les anges.
Au fil du temps nous nous sommes enfoncés dans la matière et notre vision a suivi et au lieu de voir l’aura des planètes, leurs caractères disait Paracelse, nous ne voyons plus que la matière et la vison trouble des bigleux ne contient plus rien.
Mais d’où peut provenir ce phénomène d’enfoncement dans la matière au point de faire de nous des matérialistes invétérés ?
Et bien elle provient de l‘histoire des hommes au-delà des moustaches de Vercingétorix et de celles des australopithèques, ça remonte à beaucoup, beaucoup plus loin que ça.
Rationaliste accrochez-vous car je vais raconter des inepties !
Il fut un temps où l’homme était à peine matérialisé et où déjà ses désirs n’étaient pas très clairs et c’est à cette époque qu’il fut chassé du jardin d’Eden. Et, croyez-moi, il voyait fort bien les chérubins qui lui barraient l’entrée du paradis avec leur épée flamboyante. Et les chérubins sont, avec les séraphins, les plus hautes entités de la hiérarchie angélique.
Bon, vous semblez souhaiter que je vous raconte ce qui c’est passé même si au fond de votre esprit se trouve une bonne couche de scepticisme.
Les Séraphins et les Chérubains forment avec les Trônes la hiérarchie spirituelle la plus élevée.
Si les Chérubins furent chargés de nous chasser du paradis, les Trônes eurent pour mission de nous tailler un costar ! C’est à peine une métaphore.
Ces entités créèrent la matière pour enfermer les dieux vilains que nous sommes et leur faire déguster un moment les joies de la vie. Périodiquement on les libère pour les faire replonger. ça dure depuis pas mal de temps ces histoires de mort et de réincarnation, car nous sommes durs de la comprenette.
Vous voulez une preuve que ce sont les Trônes qui sont responsables des aléas de la vie en enfermant le petit dieu punis dans un monde matériel ?
C’est simple, les Trônes sont la septième hiérarchie et ils ont marqué les atomes de la matière en la constituant par sept niveaux énergétiques qui sont les orbites sur lesquelles gravitent les électrons de toute matière, pas une de plus, pas une de moins ! C’est ainsi que la matière est le reflet de ses inventeurs.
« Ben alors puisque vous êtes aussi bien informés, pourriez-vous me dire, où ils sont ? »
L’endroit où siègent les Trônes ? Je vous préviens ce n’est pas la porte à côté comme le domicile des anges sur la lune. Bon, si je ne vous ne le dis pas vous allez pleurer !
Les Trônes constituent dans le ciel la … ceinture zodiacale ! ça fait loin, pas vrai. S’il vous plait, ne prenez pas cet air ahuri comme si je vous avais raconté une insanité !
Les zodiacaux non seulement formèrent les planètes et les étoiles par coagulation de leur nuage de poussières (à ce propos la cosmogogénétique des scientifiques a raison) mais en plus ils imprègnent d’une caractéristique bien définie ceux qu’ils habillent de chair dans le secret du ventre de leurs mamans ! Aussi avant de s’enfermer dans leur prison charnelle les futurs bébés protègent celle qui va être l’amour de leur vie et que probablement ils connaissent depuis longtemps.
Je ne suis pas le seul à délirer de la sorte, les Orientaux en général et Rudolf Steiner en particulier partage la quasi-totalité de cette opinion.
Bon, ne me regardez pas comme ça, je n’ai pas une chauve-souris dans le beffroi !
À bon vous semblez y croire un peu, histoire de me tirer les vers du nez comme tout bon journaliste patenté ? À voir votre tête j’ai tapé dans le mille. Qu’est-ce que vous voulez savoir, je vous écoute.
Vous voulez savoir si, selon mon délire, ces entrées et sorties dans notre « costar » comme je dis, vont s’arrêter ?
Évidemment que ça s’arrêtera un jour ! À ce moment la matière deviendra de moins en moins dense, d’une manière imperceptible d’abord. Cette dégradation libératrice nous ouvrira une vision nouvelle similaire à celle que nous avions mais d’une manière beaucoup plus consciente. Vous vous doutez qu’il faut mériter cette libération. Sans cela l’enfermement n’aura servi à rien. C’est ce que certains mystiques appellent la réintégration.
Ce n’est pas possible ! Vous voulez encore me poser une question. J’écoute.
Vous demandez s’il y a des signes avant coureurs de la dégradation de la matière ? Entre nous vous commencez à me pomper l’air. Comme vous n’avez pas l’air tout à fait idiot je vais faire un effort pour vous répondre convenablement !
Le signe de la dégradation c’est celui de l’existence de la radioactivité naturelle qui n’a pas toujours existé. Les atomes radioactifs comme ceux des roches comme le granite, ou ceux qui sont formés par les rayonnements cosmiques sont un signe de dégénérescence. Les noyaux d’atomes lourds comme celui de l’uranium ou du Thorium n’arrivent plus a conserver leur intégrité, ils se dégradent en atomes plus petits constituant le gaz radon ou le potassium 40. Ces phénomènes sont les symptômes précurseurs de la dématérialisation de notre environnement. Mais attention, ce n’est pas demain la veille que nous allons perdre notre « costard ».
Ceci étant dit le solve et coagula des alchimistes se situe à un autre niveau que la récitation naïve de phénomènes contraires qui manifestent seulement la loi fondamentale de coagula c’est-à-dire de la stabilité de la matière par des charges électriques contraires comme celle positive du proton dans le noyau d’un atome et celle négative d’un électron qui gravite autour.
On retrouve la même polarisation dans toutes les cellules des êtres vivants (animaux comme végétaux) ou l'intérieur de la membrane cellulaire c'est-à-dire l'intérieur de la cellule est de charge électrique négative alors que l'extérieur est de charge positive. C’est cette particularité qui permet notre motricité, l’automatisme cardiaque et respiratoire ainsi que l’élaboration de certaines de nos pensées rationnelles, « digitales ».
Finalement nos performances sportives comme nos pensées flamboyantes reposent sur le fait que l’intérieur de nos cellules contient 35 fois plus, qu’à l’extérieur, d’ion potassium (chargés positivement K+).
Alors, alchimiste mes frères, le « K barré » de nos ivrognes a un sens qui ne manque pas de sel. Ainsi pouvons-nous saisir que l’alchimie est inséparable de la vie.
L’expression « bûche et potasse », des potaches, telle est la loi fondamentale de notre vie… C’est exactement ce que dit la Bible quand nous nous sommes fait expulser du Paradis ! La feuille de vigne très riche en potassium cache le sexe, mais révèle aussi qu’il est étroitement lié à la perpétuation de la vie.
En alchimie la première phase est solve dont l’œuvre au noir est la principale manifestation. C’est une dissolution qui permet une purification. La coagulation de la matière qui va suivre est une agglomération atomique qui n’a pas la même lourdeur inébranlable que celle de la matière qui nous entoure et nous constitue.
La matière de la phase coagula est sur le chemin de la dématérialisation, d’où la nécessité d’une coque.
La preuve en est que la succession des réitérations du Grand Œuvre provoque d’abord une transparence lumineuse (lampe éternelle) et ensuite (à la neuvième réitération) la disparition de la pierre.
Je présume que le lecteur aura compris que cette loi de dématérialisation ne peut se révéler à des êtres cupides. Donc l’alchimie pratique est inséparable de la dimension mystique.
Ceux qui cherchent uniquement au laboratoire ne réussiront jamais.
Ceux que pratiquer une spiritualité faite de bondieuserie ne réussiront jamais.
Ceux qui pratiquent une spiritualité faite de préceptes ne réussiront jamais.
Ceux qui pratiquent une spiritualité faite de bons sentiments ne réussiront jamais.
Ceux qui débitent de belles phrases sur l’amour ne réussiront jamais car l’amour ne se dit pas, plus ou moins sirupeusement, il se pratique.
Alors, croyez-moi ou non : l’accession à la spiritualité nécessite une formation, une initiation, précise.
Nous voyons que l’alchimie consiste à diminuer la cohésion matérielle afin que puisse se manifester l’esprit harmonisateur. Telle est la raison de la dimension thérapeutique de la pierre qui réharmonise l’organisme et lui insuffle une nouvelle vitalité qui prolonge la vie.
Donc, la clé de notre évolution nécessite la dissolution de la maçonnerie, ou matière, pour la purifier et lui donner un nouvel élan vital. Seule l’alchimie permet d’accéder, avec l’autorisation des Trônes, à une telle manipulation salvatrice.
Que les Trônes de leur zodiaque exaucent les futures mamans et vous coagulent un chapelet de bonheurs !
Avec toute mon amitié.
[1] Il sont appelés souffleurs car il activent un gros soufflet de forge pour attiser leur feu alors qu’en réalité ce feu ne sert pas à l’alchimiste pour fabriquer sa pierre philosophale.