Parler d’alchimie et en plus de suprasensible est pour le moins déroutant car nous sommes là en marge de notre manière habituelle de percevoir le monde. Nous sommes dans une position opposée à celle qui est courante de nos jours, même si l’informatique permet de faire naître une sorte de monde onirique avec les reconstitutions et les inventions de choses qui n’existent plus ou n’ont jamais existé.
Les déistes, et même les chrétiens actuels, ou ceux qui défendent une vision idéaliste de l’homme ne parlent jamais de la dimension suprasensible de l’être humain et de l’univers et encore moins d’alchimie qui reste dissociée de ce concept, déjà difficile à concevoir. Car l’alchimie est considérée comme une sorte de métallurgie pour cervelle dérangée qui concerne, dans le meilleur des cas, des sortes de rêveurs géniaux mitonnés de surréalisme… En fait reconnaissons que le surréalisme a parfois puisé ses visions dans la dimension suprasensible du monde des alchimistes… mais, pour beaucoup, le surréalisme est mort. Rions ! S’il est mort c’est en nous tirant la langue, puisque c’est nous qui l’avons étranglé…
Au fil des siècles, nous avons pris l’habitude d’initier les enfants à une conception du monde selon laquelle notre terre n’est qu’un petit grain de poussière au sein du cosmos, et sur ce petit grain de poussière se meuvent d’autre grains de poussière bien plus petit encore : les hommes, tellement insignifiants au regard du cosmos. Or, cette idée de grain de poussière terrestre s’est glissée dans tous les esprits et dans tous les cœurs et se résume par la fameuse formule que l’homme est, sur le plan du volume, entre l’atome et l’étoile. En conséquence, nous sommes resté des volumes, des quantités et avons fini par perdre la possibilité d’établir un rapport avec ce qui existe en dehors du règne terrestre. Maintenant, rien n’est en dehors de l’univers perceptible pour nos sens, et cela même si nous savons qu’il nous est impossible de percevoir un champ biomagnétique et bioélectrique qui, tout en étant les fondements de la vie ne peuvent être appréhendés par nos sens.
Pourtant, cette curieuse constatation que l’homme est entre l’infiniment grand et l’infiniment petit devrait éveiller l’attention mais, malheureusement, le sens des analogies s’est perdu pour laisser la place au principe d’identité... « Une chose est ce qu’elle est » n’allons pas chercher ailleurs ! Ne nous plongeons pas dans le bourbier des analogies même si à l’école nous est inculquée, dès l’enseignement secondaire, l’analogie entre un circuit hydraulique et électrique.
Bien que l’homme ne s’en rende pas compte et que cela demeure encore dans l’inconscient, c’est avec une netteté évidente que la sensibilité humaine est invitée à tourner énergiquement son regard vers l’aspect suprasensible de son être et donc également de l’univers. C’est de cet élan dont nous ignorons les sources profondes que jaillissent ces besoins impérieux de renouer avec cette spiritualité sauvage qui donna naissance à l’univers varié de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler sectaire et donc de lui attribuer une connotation dangereuse, dangereuse en réalité, pour la dimension matérialiste qui sous tend la pensée raisonnable d’un homme que l’intelligentsia a dogmatiquement qualifié de sain et de raisonnable.
Souvenons-nous de cette progression cancéreuse qui a voulu qu’au cours des derniers siècles le matérialisme ait répandu ses métastases jusqu’à toutes nos connaissances qui se sont hypertrophiée et subdivisée en de multiples cellules impossibles à maîtriser. En d’autres termes plus personne ne parvient à définir un cap. Et nous pouvons dire qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion. Cela est normal et tout à fait prévisible car le matériel a ses limites impossibles à transcender.
Fort heureusement pour nous l’alchimie l’a fait en se servant de la matière pour parvenir à échanger avec le monde immatériel du suprasensible. Ce monder de l’imperceptible fut le substrat des religions et plus particulièrement du christianisme des premiers siècles... de nos jours perdu.
Qu’est-ce que le matérialisme ?
Le matérialisme est une conception du monde qui considère que l’homme émane des substances et des forces de notre terre. En cela Jacques MONOD est extrêmement convaincant en son livre Le hasard et la nécessité. Et même si certains insistent sur le fait que l’homme n’est pas seulement issu de ces substances et de ces forces terrestres, il n’existe néanmoins aucune science, si ce n’est l’antique alchimie, qui traite de ce qui chez l’homme et les êtres vivants ne découle pas des substances et des forces de la terre. C’est pourquoi ceux qui émettent les multiples affirmations bien intentionnées disant que ce qu’il y a d’éternel en l’homme, et dans tout être vivant, peut tout de même être compris d’une façon ou d’une autre, ne sont pas vraiment sincères sauf… s’ils sont alchimistes dans le sens vrai du terme, comme l’était un FULCANELLI ou un Roger CARO ou d’autres encore, et non pas occultiste à la recherche d’un minable secret…! Car l’alchimie dans son étude des causes cerne les processus immatériels et suprasensibles de tout être vivant et n’a point besoin d’appareils sophistiqués pour en saisir non pas la structure mais le rayonnement. Que l’étoile de Bethléem soit votre guide.
Avec toute mon amitié.
P.S. Over-blog m'a incité à passer sur son nouveaux support (sans espoir de retour), Celui-ci s'avère minable, en plusieurs domaines et totalement inadapté. En me proposant son nouveaux support Overblog a, en plus, détruit plusieurs de mes articles. Pour offrir des textes bien lisibles et bien illustrés j'ai ouvert un nouveau blog dans ECKABLOG sous le pseudo. d'Hermophyle. Pour lire un article vous l'avez maintenant en double exmplaire l'un dans Overblog devenu minable, l'autre dans Eklablog selon mes desiderats. Ainsi vous pouvez maintnant passer du médiocre et illisible Overblog à la clarté des illustrations et gros caractères bien lisibles d'EKLABLOG.