© novembre 2010
Si l’on veut comprendre l’attitude de certains ecclésiastiques ou de certains alchimistes ayant atteints les cimes de la lucidité soit à partir de découvertes scripturales comme cela semble être le cas pour l’abbé Saunière le célèbre curé de Rennes les Château (une photo le laisse supposer), soit après avoir franchi les limites des conceptions de l’imaginable en étant parvenu à l’Adeptat, qui est la réussite du Grand Œuvre alchimique (évidemment sur les deux plans de la matière et de l’esprit), tel monseigneur Nicolas Pavillon évêque d’Alet-les-Bains, son ami Vincent Depaul, le chevalier Borri ou encore la reine Christine de Suède. Ces êtres sont marqués à jamais et ne sont plus de notre monde. Ils ne peuvent plus jouer la comédie humaine au risque de perdre leur propre vérité. De ce fait ils abdiquent de leurs anciennes valeurs, se marginalisent et attirent les regards des curieux. C’est ce qui arriva à Fulcanelli. Son disciple Eugène Canseliet en témoigne dès le début de la seconde préface du Mystère des cathédrales :
« Dame, il nous faut bien dire que cet homme d’un autre âge, par son allure étrange, ses manières surannées et ses occupations insolites, attirait, sans le vouloir, l’attention des oisifs, des curieux et des sots, beaucoup moins, toutefois, que le devait entretenir plus tard, l’effacement total de sa personnalité commune. »
Ceux qui suivent des voies spirituelles occidentales ou orientales dont le sens est tronqué et dégradé par des règles ou des dogmes mal fagotés ces êtres sont à jamais perdus par des conditionnements qui les rendent crédules et les emprisonnent à jamais. N’en doutez pas, ces fausses pistes empoisonnées barrent la route à plusieurs générations innocentes qui meurent dans le désarroi. Disons au passage que c’est une attitude qui affecte l’équilibre universel à l’origine de désastres à l’échelle planétaire.
Comprenons donc ce qu’est l’œuvre au noir autant dans le sens alchimique que méphitique. Oui, l’Homme est piégé par l’Homme autant face à l’autel d’une église que devant un temple bouddhique ou maçonnique. Ceux qui ne veulent, ou ne peuvent, accepter cela sont piégé à jamais.
N.b. Je rappelle, car il faut hélas toujours le rappeler dans notre monde machiste, que le mot Homme désigne l’espèce humaine, donc les hommes et les femmes ensemble.
Croire aux paroles des « sages » ou à ceux qui se disent dépositaires d’une « tradition » ? Permettez-moi d’être sceptique. Les mots sont beaux mais trompeurs pas leur séduction qui invitent à l’inaction et ne débouche sur aucune formation.
La vie spirituelle s’apprend comme on apprend à lire ou à compter. Tout, dans notre vie ne concerne pas uniquement la dimension intellectuelle tant qu’il sera impossible de définir rationnellement l’amour que l’on porte à nos proches, à nos enfants ! Et n’éludez pas la question en pontifiant sur les caractères innés ou un système endocrinien dictatorial !
La pensée surrationnelle ou hologramorphique (forme holographique ou chaque partie contient le tout) dépasse, comme son nom l’indique, la pensée rationnelle et rejoint, que nous le voulions ou non, l’intuition ou le supra sensible.
C’est ce non-itellectualisme de la spiritualité qui est de plus en plus réduit à néant qui fait de nos religions occidentales des idéologie religieuses à l’instar d’un parti politique et qui n’ont plus de rapports réels avec la spiritualité.
Même dans les revues d’ésotérisme on retrouve cette intellectualisation à outrance qui prend le contre-pied de l’initiation. Pourquoi croyez-vous que l’ancienne revue Atlantis ait sombré ? Parce qu’elle avait oublié les simples ! Il en est de même pour des centres d’hermétisme et d’alchimie qui sombrent dans le superfétatoire. Ils ne savent plus dégager les lignes directrices.
Vous comprenez pourquoi les être au visage clair apparaissent, à nos yeux, comme non pieux, contradicteurs, inconscients, malhonnêtes égoïstes et dépourvus du sens des responsabilités. En réalité la noirceur que nous leur prêtons est l’inversion de leur lumière qui nous éblouit et que nous nous empressons d’éteindre.
Anneau du pêcheur du pape Léon XIII
Je fais des fautes d’orthographe d’origine congénitale, plus personne ne l’ignore et je demande plus votre pardon. Sachez cependant que ce n’est pas par manque de respect envers vous qui me lisez.
Attention, même si je suis fâché avec les accents, je n’ai pas confondu l’anneau du pêcheur avec celui du pécheur.
L’anneau du pêcheur est porté par le pape qui le reçoit lors de son accession au pontificat. Il doit son nom au fait qu'il représente saint Pierre pêchant dans sa barque.
Même si je dis des vérités qui fâchent, comme c’est le cas dans mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale je n’ai pas l’intention de tirer à boulets rouges sur l’Église catholique romaine, Église où j’ai connu les monotonies grises d’un catéchisme obligatoire et les moments pleins de lumières d’un sacrement plus ou moins mérité. Cette phrase ne plaira pas aux théologiens !
Donc, après la mort du pape cet anneau est solennellement brisé par un cardinal appelé cardinal camerlingue parce que c’est un « pape » par intérim chargé de gérer les affaires de l'Église après la mort du Souverain Pontife jusqu’à l’élection du nouveau. Le pape suivant possède une bague identique, mais ce n’est jamais celle de son prédécesseur puisqu’elle porte le nom du souverain pontife, d’où la nécessité de briser celle du défunt car un seul anneau du pêcheur doit exister ici-bas, puisqu’il n’y a qu’un seul successeur de Pierre.
Quant à l’anneau du pécheur, ce n’est pas la même chose, c’est l’anneau du faux pape et de celui qui pèche contre la transmission des valeurs spirituelles fondamentales entraînant les fidèles dans son sillage. C’est celui qui se tient dans l’illégitimité malgré les apparences contraires.
Donc l’anneau du pêcheur peut se transformer en anneau du pécheur. C’est ce qu’a su mettre en lumière Jean Raspail dans son beau roman : l’anneau du pêcheur.(édition j’ai lu) que je ne saurais trop vous conseiller de lire (ou de le relire) pour mieux saisir le fond de mes propos. Vous ne le regretterez pas, c’est un livre passionnant et surtout très bien informé qui fut édité en 1995 chez Albin Michel et actuellement dans la collection de poche.
Le roman de Jean Raspail est avant tout un… roman ! Et les journalistes se sont plu à le souligner tant cet ouvrage fait planer l’ombre d’une incertitude qui ne fera que croître au fil des années, car « les temps sont proches », dirait la Bible. En effet, les catholiques ne peuvent qu’être mal à l’aise quant il lisent cette note finale de l’auteur :
« Les faits historiques rapportés sont conformes à la réalité. »
Or cette réalité montre à l’évidence et sans l’ombre d’une ambiguïté que le pape de Rome est un faux pape, un antipape depuis que les Papes d’Avignon ont réintégré Rome !
Ne voulant pas déflorer le roman je vous laisse découvrir cette histoire qui rejoint cette prophétie de l’écrivain catholique anglais Graham Greene (1904-1991), qui s’interrogeait en s’imaginant le pape voyageant avec une valise de carton. Avait-il une connaissance secrète de certains faits lui qui pratiquait sa foi en paix, séparé de son épouse (non divorcé) en vivant en concubinage ? A-t-il inspiré Raspail ?
Dans le doute, qui caractérise notre siècle que l’on croyait assis sur des vérités indéracinables, les pseudos vérités commencent à s’effriter, à montrer leur vrai visage. Tel est le cœur de mon sujet car les vérités qui se montrent dérangent.
Pour contrer cette irrésistible progression les différents pouvoirs durcissent le ton et cherchent, par un arsenal juridique répressif appuyé par des associations totalitaires, à nous confisquer la liberté de penser.
Non, je ne vais pas peindre un tableau apocalyptique, d’autres l’on fait avant moi et je ne les approuve pas même s’ils ont raison, ce dont je ne doute pas !
Pour moi, c’est évidemment une opinion personnelle, il est impossible d’agir efficacement contre l’adversité si l’on voit en permanence un verre à demi vide en oubliant qu’il est aussi à demi plein !
Je me dois de vous donner un exemple de transgression du faux pape de Rome qui porte l’anneau du pêcheur.
Je ne dis pas qu’il est faux parce que l’un de ses prédécesseurs a été élu illégitimement comme le montre Raspail dans son analyse historique. Je dis qu’il est faux car il n’est pas évêque. Son ordination est invalide, c’est un simple prêtre ! Et je ne suis pas seul à penser cela. L’actuel évêque de Rome est donc un simple prêtre ! Il est de ce simple fait pape illégitime, car tout pape doit être évêque.
Pourquoi un pape doit-il être évêque ?
Parce que sur le plan sacramentaire le pontife reçoit la consécration la plus haute qui puisse exister en relation directe avec les langues de feu qui se posèrent sur la tête des apôtres le jour de la Pentecôte. Cette consécration épiscopale permet de dire : « Là ou il y a l’évêque il y à l’Église ». Pour être Souverain Pontife il faut d’abord être pontife, c’est-à-dire évêque ! Sans cela on n’est souverain de rien.
Si le pape n’est pas évêque, comme c’est le cas de nos jours pour Benoît XVI, il ne peut en aucun cas représenter l’Église. Actuellement « Là ou il y a le pape il n’y a plus l’Église » de ce fait la papauté a virtuellement cessé d’exister depuis le 19 avril 2005 jour de l’élection du pécheur actuel.
Ce n’est pas parce qu’on assiste à une cérémonie de consécration épiscopale, inventée par le concile Vatican II, que cette cérémonie est valide surtout quand les paroles consécratoires inaliénables depuis la naissance de l’Église ne sont pas prononcées et les gestes nécessaires accomplies ! C’est ce qui se passe depuis 1968, année où furent appliquées ces réformes insensées. Les évêques consacrés depuis cette date restent de simples prêtres.
Mais il y a mieux : Pour la même raison que pour les évêques, les prêtres actuels de l’Église catholique ne sont pas validement ordonnés. Ils le sont d’autant moins que les évêques qui les ordonnent ne sont pas évêques ! De ce fait les hosties qu’ils consacrent n’ont pas plus de valeur que si elles provenaient d’un distributeur automatique de friandises que l’on trouve dans les gares.
Ceci étant dit, vrais papes ou faux papes, vrais prêtres faux prêtres, ce n’est pas le cœur de mon sujet. Je dois cependant préciser que Jean-Paul II est le dernier véritable Pape qui fut légitimement consacré évêque. En ce moment les évènements s’accordent donc avec les prédictions de saint Malachie lequel donne la succession des papes jusqu’à la fin de la gloire du monde (pour paraphraser Fulcanelli) ou fin de l’Église.
Avec le prêtre Rastinger alias Benoît XVI qui est le dernier « pape », comme il fallait s’y attendre. Dans la prophétie 111ème et dernière il porte la devise latine « Gloria olivae » qui se traduit par « La gloire de l’olivier » ou « La gloire de l’olive ». L’actuel souverain pontife étant d’origine allemande, et l’olive ne figurant pas sur son blason, il faut interpréter d’une manière symbolique cette ultime devise.
Il est bien évident qu’il s’agit là d’une interprétation très personnelle qui vaut ce qu’elle vaut. Peut-être est-ce une élucubration ? c’est à vous de juger.
Dans la devise il est question d’une olive. Et je ne serais pas surpris si vous êtes d’accord avec moi pour dire que ce fruit, qui passe du vert au noir selon son degré de maturité, est de forme ovoïde, c’est-à-dire a la forme d’un œuf. Je suis sûr que ceux qui me lisent depuis longtemps ont compris ou je veux en venir.
En effet, l’œuf des alchimistes passe bien de la couleur verte à la noire !
Donc cette devise laisse supposer que sous le règne de ce pape l’ésotérisme initiatique fondamental se manifestera en puissance permettant l’éveil de milliers d’êtres.
Entendons-nous bien, j’exclus de l’ésotérisme les parapsychologues guérisseurs ou devins de tout poil, les tireuses de carte et de tarot, les radiesthésistes géomanciens ainsi que les numérologues et astrologues. Dans ces conditions je parle d’occultisme, ce qui n’a rien de commun avec la spiritualité digne de ce nom qui accompagne tout ésotérisme.
Je ne vous apprends pas que nous sommes vulnérables face à l’occultisme occupé par des guignols comme face aux paillettes du schowbizz occupé par des ombres !
N.b. J’ai pratiqué longtemps l’astrologie, la numérologie la géomancie et le tarot, mais je ne me suis pas trompé d’adresse. Ces « mancie » ou arts divinatoires ne sont pas un but en soi. Ce sont des « outils » pour s’évaluer… rien de plus ! Ceux qui marchent à l’esbroufe sont dans de sales draps car seule la vérité ouvre les portes du royaume.
Il faut ajouter que cette armada de faux ésotéristes, de faux spiritualistes, de devins fraîchement convertis à des fins alimentaires sont des exploiteurs de la misère humaine favorisée par un engouement de la société pour leur pratique qui a l’étrange don de fasciner en rendant la foule crédule. Dois-je souligner que cet aspect caractérise l’époque de l’apparition des « faux prophètes » que la Bible inscrit dans le tableau apocalyptique ? Cette crédulité envers une mystique bidon s’accompagne d’une incrédulité religieuse liée à la décomposition de l’Église dépourvue de pape et d’évêques.
La gloire de l’olive a une étrange résonance avec le titre du livre non publié par l’alchimiste Fulcanelli : finis gloria mundi, la fin de la gloire du monde que l’on peut traduire par la fin de la gloire de l’olive. La carte XXI du jeu de tarot, livre initiatique par excellence, appelée le monde s’image bien par une couronne ovoïde. Nous retrouvons là notre olive liée au monde.
Une chose est évidente dans le Gloria olivae, c’est le rapport avec le mont des Olivier, l’une des trois montagnes sacrées du Nouveau Testament (les évangiles essentiellement).
Ne perdons pas de vue que ce mont fut la dernière étape du Christ avant le Golgotha (le mont du crâne) ou il fut crucifié.
Le crâne, la mort de l’Église cela est clairement manifesté dans l’ouvrage non édité Finis gloria mundi de Fulcanelli qui emprunta son titre au tableau peint en 1672, par l’espagnol Juan de Valdes Leal (1622-1690).
Que retenir de cette toile de l’église de la Santa Barbara de Séville si ce n’est une infini tristesse qui accompagne l’évêque en décomposition coiffé d’une mitre pourrie, symbole de puissance qui s’effrite ? Tristesse de ce cadavre dans son cercueil dont la main décharnée s’agrippe encore à la crosse épiscopale signe d’une juridiction qui règne sur le néant.
À côté de lui, tête bêche, et donc à l’inverse du prélat, est un chevalier qui ne subit pas la décomposition et semble prêt à s’éveiller.
Cette scène indique que l’Église est morte à jamais au profit de l’éveil initiatique (j’y reviendrais) symbolisé par le chevalier qui repose à côté et dont le teint n’est pas celui de la mort. D’ailleurs ses yeux semblent ouverts.
Au centre du tableau est une balance, les plateaux en équilibre. Celui de gauche porte l’inscription nimas (ni plus) et divers animaux, celui de droite nimenos (ni moins) et des attributs symboliques.
La balance est maintenue par une main féminine, venant du ciel, marquées du clou de la passion.
À gauche, près du soupirail, se tient une chouette. En arrière-plan, des ossements entassés et soulignant toute l’œuvre, l’inscription sur un phylactère appliqué contre le cercueil de l’évêque en décomposition : FINIS GLORIAE MUNDI.
Si le pouvoir religieux et le pouvoir temporel sont égaux devant la mort, il faut remarquer une inversion des plateaux : celui contenant les attribue spirituels, caractérisé par le signe IHS, aurait du se trouver au-dessus de la dépouille de l’évêque, ors il se trouve au-dessus du corps vivant, ce qui incite à interpréter autrement la signification de ces plateaux sans leur enlever leurs valeurs globales d’égalité.
Le plateau qui est au-dessus de l’évêque est sombre. Un cœur sans lumière repose sur un bouc et à côté d’un chien non loin d’un rat. Cela se passerait presque de commentaire par rapport à l’évêque et donc à l’Église catholique. Peut-on mieux parler de putréfaction ? Le bouc est symbole de la perversion, de la luxure, de l’iniquité qui ne saurait mieux représenter une Église catholique habitée par le démon comme le dit d’ailleurs l’actuel exorciste du Vatican dénonçant la célébration de messes noires ! Quant au chien comme au rat ils renforcent le côté vil de l’Église à la fin des temps. Oui, nous dit le tableau au-dessus du pontife, l’Église ne vaut pas plus (nimas)
L’autre plateau est lumineux, il est dominé par un cœur pourtant le sigle christique IHS surmonté d’une croix. A côté sont deux clés dont l’une est posée sur des livres et l’autre repose sur une des deux miches de pains. (pain en grec = « tout »)
C’est donc un rébus qui se lit : « Les clés de toutes (pains) connaissances (livres) sont dans la lumière du Christ : rien de moins ! »
La lumière de la connaissance est symbolisée par la chouette, oiseau de la sagesse, qui est éclairée malgré l’ombre dans laquelle elle se trouve et garde la sortie du caveau sépulcral de laquelle filtre la lumière du jour.
Ces attributs sont spirituels et non religieux. Ce n’est pas le trilitère christique qui doit induire en erreur car le Christ s’il est inclus dans la religion est essentiellement est totalement indépendant des Églises quelles qu’elles soient. Tout prétendant à la vie spirituelle se doit de rencontrer le Christ hors de toute Église. Le Christ rencontré dans une religion est un Christ qui a de fortes chances d’être mort. J’ai dit pourquoi, et je n’y reviendrais pas.
Si les alchimistes ne comprennent pas ça ils ne comprendront jamais le mystère des cathédrales.
Bon, il est temps de vous quitter après être loin de vous avoir tout raconté. Je n’ai pas achevé la description du tableau de Juan de Valdes Leal car d’autres l’on fait. J’ai repris ici une fresque commencée avec les articles sur les AA. Vous n’aurez aucune difficulté à l’achever.
Toute mon amitié et à bientôt.