L'alchimie la tête dans l'onde et le flux temporel.
Que toute confusion disparaisse : je ne vais pas parler des chevaliers du temple, même si parfois j’aborde le sujet en diagonale. Du concept de temple, j’en exclus ceux qui parlent de temple intérieur même si cela n’est pas dépourvu de valeur.
En lisant mes articles, vous avez dû saisir (en reniflant souvent votre désaccord) que l’introspection de nos modernes psychologisants me fait dresser les cheveux sur la tête. Donc, il est inutile que je vous dise que je ne les aimes pas. Cependant, je n’ai jamais dit que certaines de ces ratiocinations ne sont pas dépourvues d’intérêt…
Selon votre serviteur (brave mais obtus, … vous le pensez !) Si une introspection est entreprise, elle doit être brève et solidement encadrée.
Beaucoup iraient volontiers pendant 20 ans vers le divan de Freud ou celui de Jung. Voyez-vous chers amis en ce genre d’exercice périlleux, je choisis préférentiellement des praticiens qui ont recueilli des « techniques » de sagesse depuis la nuit des temps comme celle des maîtres taoïstes ou des Tchanistes. Devant leur savoir, nos modernes investigateurs de la psyché ne fons pas le poids.
Face à mon attitude, vous pourriez me targuer d’intolérant, d’ignorant, de primaire et demeuré. Je n’ai qu’une réponse à vous fournir cher fins lettrés. J’ai fait l’expérience de la psychologie universitaire (j’en ai entendu des balivernes dans les amphis.) et de la technique des vieux maîtres. Je parle donc de mon expérience personnelle et du résultat que j’ai vu obtenir et de celui que j’ai obtenu. Ma fausse modestie, de têtu indécrottable, m’interdit de parler davantage.
Je dirais, pour clore ce chapitre, que mon opinion est prête à changer si on me montre les bienfaits, sur le plan initiatique, de certains procédés modernes de psychanalyse. Après tout, les opinions sont faites pour changer : sinon comment atteindre la vérité ?
Bref, je ne vais pas parler du temple intérieur mais de celui de pierre, celui qui fait une coque protectrice à notre faible constitution, pour que nous puissions éclore puis grandir et partir à la conquête de l’Univers.
Je dois tout de même ajouter que j’écris pour me faire comprendre et non pour manier les subtilités de notre belle langue, subtilité qui trop souvent nous embrume les cervelles. Je ne suis point littéraire mais plutôt un lourd guerrier qui ne fait pas de quartiers. Cela vous l’avez compris, j’espère...
Il est sûr que les édifices religieux du passé, les églises médiévales par exemple, sont construites selon des plans qui leur confère une signification ésotérique.
Pourquoi ? Parce que les Églises ont voulu conserver leur lien avec les religions à mystères qui les ont précédées. La preuve avec des sept ordinations qui correspondent aux sept initiations généralement pratiquées dans les écoles de mystères. C’est aussi la raison pour laquelle se trouvent des analogies avec le temple maçonnique et certaines sociétés secrètes Amérindiennes.
Le plan qui préside – réellement dans le cas d’une église, fictivement dans celui d’un atelier maçonnique – à la construction du temple relevé d’une technique mystérieuse que traduit le nombre d’or. Ce secret transmis de génération en génération est celui du temps.
Le sens premier du mot « temple » est « division du temps ».
Donc inutile d’insister sur le fait que le temps divisé où plié donna templier. Les templiers étant les maîtres de la division du temps. Vue de l’esprit pourriez-vous me rétorquer puisque le temps est immuable. Question à monsieur je-sais-tout ; qu’en savez-vous si le temps est immuable ? La relativité vous a pourtant montré que ce n’est pas le cas. Oui, nous ne nous déplaçons pas à la vitesse de la lumière pour pouvoir parler d’un temps relatif !
Je m’interroge sur certaines de ces affirmations de nos anciens comme l’expression : « Le passé, le futur, le présent coexiste : seule notre conscience se déplace. »
L’un de mes amis m’a affirmé qu’il avait vu un individu retourner dans le passé en vivant intensément le présent. Il me raconta l’anecdote suivante :
« C’était pendant la dernière guerre mondiale. Des tracts devaient être imprimés pour éviter les massacres des Juifs. Le coursier arriva à l’imprimerie avec les montages de lettres hébraïques prêtes à être placée sous presses. Un geste maladroit fit tomber la plaque et les lettres s’éparpillèrent sur le sol. C’était grave car la vie de milliers d’êtres humains était en danger. Personne dans l’atelier ne connaissait l’hébreu, ne l’écrivait ni ne savait le lire pour reconstituer le texte. C’est alors que Jérôme, le petit vendeur de journaux, un peu mystique à ses moments perdus, prit en vrac toutes les lettres et s’assit dans un coin en demandant de ne pas être dérangé. 30 minutes après il avait reconstitué la plaque sans faute en ne connaissant pas un mot d’hébreux. Il avait fait glisser sa conscience dans le passé pour pouvoir lire la plaque et la recopier… »
Oui, mais quel rapport avec le temple ?
C’est pour dire que les prêtres anciens recevaient une formation pour les rendre capables de célébrer un office en étant en harmonie totale avec la Cène du Christ. Il y participaient ! Cela évidemment d’une manière non intellectuelle mais réelle. L’ancien office où messe de Saint-Pie V fut structuré de manière à faciliter ce glissement pour un prêtre convenablement préparé.
Il en fut de même pour le temple maçonnique.
Actuellement cette capacité est perdue autant dans l’Église que dans la maçonnerie. C’est la raison essentielle de la dégradation des Églises et de la franc-maçonnerie. Donc, les Templiers actuels ne sauraient retrouver leur véritable sens qu’en renouant avec leurs antiques connaissances. Dans le cas contraire, Église, maçonnerie où Templiers sont à ranger dans la catégorie folklore.
Avec toute mon amitié.