Pour bien des gens, la croyance au trésor de Rennes le Château est une nécessité bioénergétique de la pensée, une sorte de drogue psychotrope stimulant la sphère intellectuelle et affective sans laquelle ils dépériraient et cela, indépendamment de la qualité et quantité de vérité dont on les perfuse.
Il est même des déséquilibrés chroniques qui tiennent debout grâce à cette passion qui s’inscrit dans la morbidité de leur psychisme. Ces perturbés, que j’ai eu l’occasion de croiser, en retirent un bénéfice non négligeable puisque cette passion dévorante a l’immense mérite de leur éviter l’hôpital psychiatrique.
Souvent la recherche de ce trésor est une des formes d’illusions tournant à l’idée fixe chez ceux qui en sont le jouet et qui veulent absolument le rester dans un flirt indécent avec le mystère car la vie quotidienne leur semble pauvre à en mourir. C’est là évidemment une apparence car la vie est merveilleuse et n’a pas besoin d’un supplément d’âme. La démarche trésoraire à le don de plonger ces individus dans un univers ou leurs désirs élabore une « réalité » factice dans laquelle ils restent piégés.
En effet, il est difficile d’expliquer autrement la persistance de certaines convictions qui sont des superstitions pures et simples. Je dois dire que je fus, durant ma jeunesse estudiantine, piégé car cette histoire qui constituait une échappatoire de la lourde atmosphère studieuse, harassante et surtout hyper rationnelle par son contenu scientifique poussée à son paroxysme. Point de commentaires hors des strictes limites du totalement prouvé !
D’une extrême passer à l’autre où les hypothèses les plus farfelues s’entrechoquent est dépaysent au possible mais reste essentiellement délassant.
Evidement les choses ont changées. J’ai laissé tomber cette histoire pendant longtemps, jusqu’à trouver une manière satisfaisante, – pour mon esprit évidemment,– de l’aborder. Il a fallu acquérir une suffisante lucidité afin de pouvoir s’évader sans problème de ces sortes de lieux communs qui constituent le « fond de commerce » de cette histoire rocambolesque mise en place par des « pionnier » dont la crédibilité est essentiellement bancale.
Depuis l’œuvre talentueuse de Gérard de Sèdes (1958), les angles de recherches se rétrécissent et les sujets montrent des signes tel d’épuisement que les auteurs traitent des hors sujets de plus en plus broussailleux ou alors se « pompent » sans vergogne les un les autres pour tenter de soulever quelque insignifiants mystère.
Mais le plus fréquent est la tricherie liée au mensonge qui s’avère nécessaire pour relancer la machine à rêver en inventant de nouvelles preuves. Dans ce genre de prouesse s’est particulièrement illustré le Prieuré de Sion, secte prestigieuse n’ayant jamais existée, mais dont les « accros » au frisson du merveilleux perpétuent une existence fantomatique qui reste à l’image de ses promoteurs quelque peu marécageuse, mais dont les miasmes malodorants et sulfureux restent toujours dangereux pour la santé.
C’est sur cet univers fantasmatique que c’est appuyé l’auteur du livre Da Vinci Code qui devin best seller et relança cette histoire aux quatre coins de la planète. Bourré d’erreurs et de mensonge pourtant démontré par divers livres et émissions de télé. Malgré cela, ce livre poursuit sa carrière en qualité de « bible » de l’histoire secrète de notre pays. Des agences de tourisme déversent leur bus d’américains admiratifs sur le sommet aride des Corbières ou niche le village de Rennes le Château.
Un jour j’ai vu une jeune anglaise en extase sur la tour Magdala construite par le curé. Elle cherchait un champ vibratoire pour établir un contact avec je ne sais quelle entité. Je sais que l’invisible existe, mais l’imbécile aussi ! Nul n’est besoin, comme les zozos, de faire du spectacle ou de s’exprimer avec grandiloquence pour ressentir les choses et agir en conséquence. Soyons assurés qu’en ce domaine les grandes découvertes sont silencieuses !
Les neurones pyramidaux de notre cortex cérébral se comptent par milliards, mais ils sont devenus insuffisants pour renouveler le paysage, et redonner une nouvelle jeunesse à cette histoire centenaire. Cher lecteur, je ne vous mentirais pas en vous disant que cette vieille soupe devient sérieusement rance !
Donc, il n’y a plus d’éléments sérieux pour soutenir une théorie prétendent s’appuyer sur le raisonnable.
Une des directions crédibles est celle de l’investigation sur le terrain. Cela est bien pour parvenir à des éléments neuf, mais l’interrogation qui subsiste reste celle de l’interprétation des résultats qui s’avère être directement proportionnel à la culture et à l’honnêteté de chacun. De plus avec une certaine habileté littéraire, comme l’a prouvé Gérard de Sèdes, il est possible de faire dire n’importe quoi aux résultats. Donc, la recherche sur le terrain prête le flan, tout comme celle documentaire, à une interprétation sujette à caution. Ainsi sont nées moult et moult fausses pistes malgré la bonne volonté des investigateurs et la mauvaise volonté de beaucoup « d’écrivaciers » rêvant de notoriété.
Dans toutes investigations la culture du domaine abordée s’avère nécessaire. Ainsi un océanographe ne sachant rien de la mer ne peut que raconter des bêtises. Il en est de même pour tout, y compris pour cette histoire du curé de Rennes le Château.
Mais cette histoire est avant tout humaine. C’est donc par l’homme qu’il faut commencer. Des psy ont donné un verdict si peu peu élogieux qu’il reste à chacun de prendre les jambes à son cou avant d’être reconnu comme triste sire porteur d’une tare psychique incurable. Il est vrai que ces champions de la psyché n’ont pas toujours tord quand ils sont face aux Zozos de ce triste zoo. Sans rire et sans blagues, j’ai entendu un certain 17 janvier une dame, fort honorable, affirmer péremptoirement qu’elle copulait avec les extraterrestres. L’amour dans l’astral est devenue l’amour écolo puisque point de déplacement dans un flux… tendu à l’extrême !
Attention, ne croyez pas que je plaisante, toutes ces histoires sont vraies et se mélangent sans vergogne à celle de Rennes le Château.
Des auteurs ont tenté des études astrologiques dont la pauvreté des connaissances n’a rien donné du tout. L’intention y était mais elle n’était pas suffisante. Déjà que l’astrologie est une science oublié ou quelque bribes surnagent loin de pouvoir constituer un corpus sérieux, ce qui arrive de nos jour étaint prévisible : chaque astrologue pratique sa propre astrologie. Ainsi vas-t-on à hu et à dia sur un chemin qui n’existe plus depuis des millénaires. Avec ça étudier une personnalité comme Béranger saunière curé de Rennes le château conduit à l’échec assuré. Ce résultat est confirmé par tout les ouvrages qui on tenté l’aventure. Mais il existe la numérologie et la chronobiologie. Dans cette sorte de connaissance les biographies prennent un relief qui permet d’analyser les seul écrit connu du curé, de comprendre les étapes de sa vie.
La biographie a pour l’instant tous mes suffrages. Aussi je suis curieux de lire le livre d’Aline Ximénès que va être édité. J’ai en tout cas assisté à une conférence convainquant. Evidement cela n’est que mon opinion alors que c’est la votre qui importe.
Cette manière de procéder est un aspect du problème lié à l’interprétation de cette histoire. L’autre est lié aux connaissances ésotériques du curé qui indubitablement était alchimiste. Richart Khaitzine a donné une interprétation. J’en ai donné une autre, c’est à vous de choisir.
Tout cela pour vous dire que peu de rampes d’accès mènent au sommet du mystère. Le point commun à ces chemin est l’approfondissement de la culture humaine et ésotérique. Si vous croyez que j’ai un peu raison, n’hésitez pas, il n’est jamais trop tard pour bien faire.