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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 19:08

 

Je suis pris entre trois feux (oh spécialistes des triades : ça vous étonne ?) :

Celui de la préparation de ma valise pour aller sous d’autres cieux.

Celui de la préparation prématurée des fêtes de Noël : creusons-nous les méninges pour faire des cadeaux !

Celui de la rédaction de mes conférences. Attention ne faut pas décevoir les barbes académiques…

Entre tout ça il y a juste de quoi glisser une feuille de papier à cigarette.

Mais à l’occasion de l’élaboration de mes exposés il est des passages que je dois plus ou moins exclure ou fortement résumer. Ces choses marginales (et non ces épluchures, s’il vous plait !) m’ont paru être digne d’éveiller votre intérêt. Aussi permettez-moi de soumettre mes spéculations savantissimes à votre soif de savoir. Acceptez-les donc puisque vous n’aurez plus l’occasion de me lire pendant près de deux mois jusqu’au moment où les amandiers seront en fleur et que les alchimistes pencheront leur grand front studieux sur leur fourneau. Et oui, car la fonte de la blanche-neige correspond à celle du blanc-seing ou signature du « sel » blanc.

Bon, assez pirouetter doctement en fanfaronnant et entrons dans le vif du sujet.

 

Le mot alchimie est extrême instructif par sa seule étymologie. Le terme est issu de l’arabe al-kimia (la chimie) qui s’est conservé en occitan dans le terme alkimie ou alquimia, comme en espagnol.

Le mot kimia, par l’intermédiaire du syriaque dérivé du grec proviendrait de l’égyptien kem-it qui signifie « noir » qui évoquerait le pays noir ou Égypte. Ce nom provenant de la couleur des alluvions du Nil, car ce pays s’avère être à l’origine de l’alchimie.

Enfin dernier point à considérer, c’est qu’en arabe le mot al-kimia est synonyme d’al-iksir ayant donné en français élixir. Nous savons que l’alchimiste extrait des élixirs soit sous forme de médecines ou du fameux élixir de longue vie.

Je vous arrête : je n’en ai jamais dégusté ! Mais je vous souhaite de pouvoir un jour en siroter. Il paraît que cette liqueur empoisonne comme de la crotte de cochon. Je vous laisse à votre future dégustation parfumée et à votre vie à rallonges de vieux beau ou de vieille peau rafistolée…

 

Vous n’ignorez pas qu’Alexandre le Grand sorti du berceau et encore boutonneux conquit un territoire immense accompagné des conseils judicieux d’Aristote. Mais nul n’échappe à la camarde et c’est ce qui lui arriva un peu tôt.

Après son dernier voyage, dans un cercueil de cristal, ses généraux se partagèrent son immense empire et c’est ainsi que le général Ptolémée hérita, entre autres domaines, de l’Égypte et du port d’Alexandrie.

Voilà où commença une histoire ou se mêle religion grecque et égyptienne. C’est à cette occasion que les Égyptiens transmirent l’alchimie à la Grèce alexandrine.

Comme sur le bord du Nil on ne maquait pas de papyrus certains érudits ne lésinèrent pas sur cette matière à portée de main et se mirent à écrire des volumes successifs. Et voilà comment , en 300 après Jésus Christ une encyclopédie alchimique vit le jour en vingt-huit volumes sous le pinceau d’un certain Zozime de Panopolis. Et c’est à cette occasion qu’apparurent les symboles alchimiques comme « semence du dragon », « rosée », « eau divine », « eau de mer », « eau de lune »…

En lisant en VO une pareille pléthore de renseignements on se demande si ce n’est pas à cette occasion que naquit l’expression « s’emberlificoter les pinceaux ».

Le monument de Zozime (ce qu’il en reste évidemment) fut traduit en français entre 1887 et 1888 par Berthelot et Ruelle.

Ces textes nous apprennent qu’en Égypte alexandrine l’alchimie était sous le contrôle du souverain et du clergé. La publication des livres d’alchimie était interdite. Et pourtant il y eu une « fuite » dont je vais vous parler. Par ailleurs les prêtres avaient gravé leur secret sous formes d’hiéroglyphes. Je me suis éclaté en vous en offrant une traduction dans mon livre « Les secrets alchimiques de Montpellier » (éditions Fortuna). Mais là n’est pas mon propos.

Revenons donc aux Ptolémées héritiers de l’Égypte. Ils furent des monarques intelligents et cultivés, avides de savoir. C’est ainsi que Ptolémé philadelphe fit contruire en 332 avant J-C la fameuse bibliothèque d’Alexandrie. Des étudiants affluaient du monde entier à tel point qu’elle devint trop petite et que différents centres furent créés à la périphérie et parfois à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale. Des armées de copistes s’affairaient donc pour alimenter ces nouvelles universités.

Je vous dis cela pour qui vous ne puissiez croire que les documents de la bibliothèque d’Alexandrie furent à jamais perdus lors de son incendie. En réalité rien (ou quasiment rien) ne fut perdu.

Mais revenons à nos campus périphérique d’Alexandrie.

C’est dans l’un d’eux, à Mendès, que Bolos Démocritos osa braver l’interdit d’écrire un ouvrage d’alchimie. C’est ainsi qu’en l’an 200 avant J-C  fut publié le premier livre d’alchimie qui s’appelait Physika. Peut-être Démocritos fut-il fusillé ? Je l’ignore !

En tout cas l’histoire a une suite.

D’abord en 30 de notre ère c’est l’occupation romaine, ensuite après le mort de Mahomet c’est l’invasion musulmane qui poursuivit sa route jusqu’à l’Espagne. C’est là que, beaucoup plus tard, Nicolas Flamel vint chercher ses connaissances sur l’alchimie.

Mais quel fut le sort des documents de la bibliothèque d’Alexandrie ?

Ils furent récupérés pas les musulmans, mais pas n’importe lesquels, il s’agissait des Ismaéliens Fatimides très « branché » ésotérisme, l’esprit ouvert à tel poins qu’ils avaient des contacts avec les juifs et les chrétiens. Ce sont les Fatimides qui fondèrent le Caire et ouvrirent des universités ou les documents d’Alexandrie furent étudiés. Ces « maisons de la sagesse » accueillirent aussi bien les juifs que les chrétiens. Vous venez de comprendre d’où est sortie l’alchimie des Templiers !

 

Voilà je vous ai livré un truc que je n’ai pas souvent lu, il est vrai que je ne lis pas beaucoup, qui donne un aperçu des courants alchimiques qui traversèrent notre pays. Je n’ai pas tout dit à ce propos car je n’ai pas le temps.

 

Voilà le moment de vous souhaiter à toutes et à tous un joyeux Noël. Que vos enfants soient émerveillés et vous heureux de voir leur joie. S’ils sont grands que Noël soit une fête du cœur et de tendresse autour d’une coupe de champagne. Vive 2011 dans la joie. Je fais de grosses bises aux dames ! ben quoi messieurs, pourquoi ce rire égrillard aussi gras qu’aviné !

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commentaires

A
<br /> Bonjour Monsieur,<br /> <br /> Pour commencer je vous réitère mes sincères voeux de santé et d'accomplissements en ce début de nouvelle année.<br /> <br /> J'aimerais avoir votre avis sur un verset de l,ancien testament qui je crois, mentionne le culte de saturne(Sikkouth) et " l'étoile de votre dieu'' qui je crois peut être l'hexagramme, qu'en pensé<br /> vous ?<br /> Amos 5:26,version Segond<br /> J'ai fait quelques recherches et cela m'a mené au "cube "Kaaba", séphirots etc..<br /> Très interessant.<br /> <br /> Aurevoir<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> tres instructife mon frere .cela fait plaisire de voire qu il y a encore des chercheurs (des alchimistes).<br /> <br /> <br />
Répondre
H
<br /> <br /> Bonjour Julien,<br /> <br /> <br /> Merci d'avoir reconnu mes recherches. Je souhaite qu'elle puissent stimuler de futur chercheurs de la toison d'or.<br /> <br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> <br /> Hermophyle.<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Alchimie, cabale
  • : Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
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