Dans le texte suivant ne voyez pas une critique contre un auteur particulier mais surtout contre une certaine forme chronique de bêtise humaine.
Le manque d’information provoque des rejets, aveugles, non motivés sérieusement. Ainsi se crée une sorte de pensée unique… dépourvue de pensée réelle et ou s’engouffrent les biens pensants.
Il est malséant de prendre l‘alchimie au sérieux et d’oser regarder tout ce qui n’est pas intégré au continent des intégristes matérialistes.
Aussi ne soyez pas outré si je suis satisfait que le continent de l’Atlantide ait coulé. Espérons qu’au mois de décembre un grand con-tinent disparaitra, et dans ce cas je jubilerais car ce seras très réellement la fin d’un monde !
J’ai longtemps rêvé de pouvoir écrire en tressant élégamment les analogies et les métaphores, afin de rédiger un texte étincelant.
Hélas, trois fois hélas, en lisant ce genre de littérature aussi enivrante qu’un punch Martiniquais, j’ai découverts, en faisant fi de la séduction du langage, un verbiage masquant habilement une incertitude voire une platitude si ce n’est une ignorance.
On écrit sans posséder un savoir réel en se référent à des lieux communs qui émanent des « on dit » lesquels prennent couleur de dogmes. Point d’esprit, et le texte se poursuit vide de toute substance tout en gardant une séduction uniquement esthétique. L’âme est morte mais la coque survit et bavarde dans le vide. C’est ainsi que de l’ignorance on passe à l’erreur puis au mensonge.
« Les mots, dit l’adage, sont à l’origine de bien des maux »
Voici une seule phrase de Michel Leiris qui illustre mon propos :
« Or, ce n'est ni dans la nature, ni au-delà de la nature que le Merveilleux existe, mais intérieurement à l'homme, dans la région la plus lointaine en apparence, mais sans doute en réalité la plus proche de lui-même, celle dont les territoires échappent à cette atroce féodalité des causes qui déciment ses fiefs humains à grands coups d'édits rationnels et de potences pragmatiques. »
Le merveilleux n’existe pas dans cette nature dont l’homme fait partie ? Je ne puis partager une pareille affirmation qui a pour rôle de décider péremptoirement que le merveilleux est là où l’auteur a décidé de le mettre… Peut-on accréditer le reste de la phrase ? Evidemment non ! Le merveilleux n’est pas seulement à l’intérieur de l’homme ! Sans cela nous serions en pleine négation de la nature ! Car la nature est merveilleuse. Qui pourrait en douter ?
Accréditer une pareille idée c’est condamner autant l’astrophysique, l’astronomie, la biologie et même, et surtout, l’alchimie. Point n’est besoin de démonstration. De ce fait tout le reste du texte repose sur de sérieuses incertitudes qui tiennent par la seule armature des mots.
Le merveilleux est à l’intérieur de l’homme ? Curieux anthropocentrisme qui n’est pas sans rappeler celui des moines occidentaux qui marginalise la nature puisque le Christ est venu pour sauver notre âme et non pas celle des taupes (en supposant qu’elles en aient une) ou celle des grillons !
Nous ne pouvons nier notre appartenance à l’harmonie universelle. Pourquoi alors restreindre le merveilleux à cette part incongrue qui est à l’intérieur de nous même, laquelle échappe, dit l’auteur, à la rationalité et au pragmatisme…
L’idée est séduisante mais ne saurait avoir de rapport avec un merveilleux cantonné à ce seul endroit, alors que le meilleur en l’homme permet d’accéder au merveilleux universel, que dis-je aux forces sacrées créatrices de l’univers et perpétuellement en action !
Le cœur de l’alchimie est là, pas ailleurs, et l’alchimiste n’admire pas le merveilleux en lui-même mais le merveilleux universel, cosmique qui va lui permettre d’œuvrer avec le secrets de la création. Il va sentir palpiter toutes les énergies potentielles du monde, entrer en harmonie avec elles et voir naitre un être, un monde, un univers.
N’est-ce pas merveilleux cet homme, humble élève du créateur qui tient entre ses puissantes mains l’océan de toutes causes ? Si tout cela est ignoré, comment ne pas raconter de balivernes ?
Oui la première matière de l’alchimiste est le spiritus mundi, l’esprit du monde, le sculpteur de la création.
L’alchimiste Isaac Newton avait compris cela. C’est pourquoi il disait qu’il avait pu comprendre le monde car il était sur les épaules de géants. Les géants furent ses initiateurs et le plus grand était le Créateur lui-même. Balivernes tout cela ?
Allez le demander à ma pipelette !
Avec toute mon amitié.