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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 19:08

 

Cet article est un complément du texte sur la croix cyclique d’Hendaye :

  L’ENIGME DES « AA » DES « AAA » ET DES « AAAA » - 4 -

Serpent+terre=MP

U

n livre des morts est à la fois un rituel, un recueil de mantras (ou paroles efficaces à dire auprès  du défunt) et un fil conducteur permettant à celui-ci de se diriger dans les premières zones que sa conscience (lui-même) rencontre après sa mort biologique. Il lui permet de discerner les entités favorables ou hostiles (fruits de son imagination, mais aussi présence d’êtres élémentaires) qu’il rencontre dans sa reprise de conscience Postmortem. Les plus connus de ces guides vers l’au-delà sont le Bardo thodol Tibétain,  le Livre des morts égyptien, et le Livre des morts des Mayas.

Notre civilisation occidentale est la seule à ne pas disposer d’un ouvrage de ce genre, toutes les vérités traditionnelles ayant été occultées au même titre que les mystères chrétiens depuis Constantin et Théodose. Aussi, autant les Catholiques que les Orthodoxes et les Protestants sont démunis, d’où le désarroi de nos contemporains quand se produit le passage, la sortie de l’être du corps biologique. Les défunts, dans un univers nouveau pour eux, se sentent démunis, paniqués, croyant au début qu’ils ne sont pas morts puisqu’ils se sentent plus vivants que jamais.

Si dans l’Église existe tout un rituel allant de la messe des défunts à l’absoute (aspersion d’eau bénite et encensement du cercueil), ce ne sont là que rites qui laissent le défunt démuni et ne le rassure pas. Le mort est d’autant plus profondément paniqué  qu’actuellement le prêtre, dont l’onction sacerdotale a un rayonnement (par sa réception de l’Esprit saint le jour de son ordination) sur le monde des défunts, n’accompagne plus le cortège funèbre et ne dispense plus la bénédiction finale. Actuellement et depuis le concile de Vatican II, l’ordination des prêtres et des évêques laisse à désirer. Ils ne reçoivent plus l’Esprit durant leur ordination abusivement transformée et devenue insignifiante sur le plan mystique. Je dis cela car maintenant c’est un diacre dit « permanent » (donc, en réalité un faux diacre car mal ordonné), voire un laïque qui accompagne maladroitement les défunts. Certes, ils ont l’art de consoler les vivants. Mais en ce moment crucial ce sont des morts qu’il s’agit ! Les morts ? Qu’à cela ne tienne, il faut faire son deuil et les oublier : « laisser les morts avec les morts » car la vie continue. Certes, cela est vrai, mais il faut d’abord accompagner l’être dans son passage dans l’autre monde au-delà du réel, de notre réel étriqué. La métamorphose n’est pas facile car c’est un changement radical de monde, de lieu de vie.

Actuellement les morts sont donc laissés dans leurs désarrois avec une messe des défunts dont il reste quelque bribe de ce que fut cet accompagnement.

Cette particularité fut mise en évidence par l’alchimiste Fulcanelli lorsqu’il décrit, en son Mystère des Cathédrales, la croix cyclique d’Hendaye.

Cette croix se trouvait dans un cimetière et, de ce fait, l’inscription se rapporte autant aux défunts qu’aux fins dernières de l’humanité.

Sur la branche horizontale, on peut lire :

O crux ave spes unica.

Cette phrase latine signifie : « Salut ô Croix, unique espérance. ». C’est une des rares expressions ou la croix n’est pas considérée comme un instrument de supplice, ce qui lui donne un sens universel. C’est donc pour cela que fut instaurée une fête de la croix en relation directe avec sa signification céleste. Le jour choisi fut le 14 septembre, c'est-à-dire sept jours avant l’équinoxe d’automne.

À cet équinoxe est également associée la fête de St Michel Archange, le 29 septembre soit sept jours après l’équinoxe d’automne. Le chef des armées célestes est représenté avec la balance du jugement dernier, car après leur mort biologique, il guide les êtres vers l’enfer ou le paradis. Ici la balance est aussi en rapport avec le signe astrologique de la Balance dans lequel le soleil entre à l’équinoxe d’automne. C’est le moment ou la nature « meurt » et donne ses fruits. Tout comme après la mort l’Homme récolte les fruits de ses actes.

Le rapport avec les fins dernières est ici évident : l’humanité est séparée en deux immenses parties. Dans l’une sont regroupés ceux qui ont compris et dans l’autre ceux qui n’ont rien compris. En d’autres termes ceux qui ont compris ont essayé d’avoir une vie en accord avec la bonté, la paix et la bienveillance. Ceux qui n’ont rien compris ne peuvent que faire des bêtises… C’est ce que le Christ appelle les bons et les mauvais, les bons poursuivent leur évolution, les mauvais redoublent jusqu’à finir par comprendre. Et ce redoublement n’est autre que la poursuite des réincarnations jusqu’à ce que la lumière soit dans une conscience à la dérive. Vous pouvez ne pas accréditer ce que je vous raconte car il n’existe aucune preuve. Alors pardonnez-moi, chères lectrices et chers lecteurs, de ne point avoir usé du conditionnel…

La ligne qui joint les deux équinoxes est mise en évidence par le  14 septembre fête de la « sainte croix ». Quant à l’équinoxe du printemps, diamétralement opposé sur le zodiaque, il correspond à la fête de Pâques qui est inséparable de la première pleine Lune après l’équinoxe de printemps.

Pâques, ou équinoxe de printemps, est la crucifixion comme l’indique la croix qui est plantée en face, sur le plan de l’écliptique, ou équinoxe d’automne.

Mais Pâques, c’est surtout la résurrection dont le Christ nous montre la route car il disait que tout homme est capable de réaliser les mêmes choses que lui… devenir un dieu et non Dieu ! comme le montre sans ambiguïté le Psaume 82 en son premier verset :

« Dieu se tient dans l’assemblée du tout-puissant et au milieu des dieux, il rend son arrêt. »

C’est là un reliquat de bibles expurgées depuis les coupes sombres accomplies par saint Jérôme qui fut alors copieusement critiqués pars les chrétiens du monde entier outré qui ne dissimulaient pas leur fureur. En d’autres termes St Jérôme a passé un sale quart d’heure car la levée de boucliers était universelle. Notre saint désorienté n’avait aucun argument sérieux pour justifier son œuvre de destruction. Il se contentait de dire, pour se défendre, la même chose que les criminels Nazis de la dernière guerre : « J’ai suivi les ordres de mon supérieur » ou le pape Damase. C’est pourquoi de vieilles bibles, comme la Biblia Sacra de 1580 (que j’ai sous les yeux) tout en se disant une édition de la Vulgate de Jérôme, a conservé clandestinement des livres en plus dans Esdra, Isaie, etc.

Revenons à notre croix : Sur la face de son piédestal est gravée une croix dans un cercle dont chaque cadrant renferme la lettre A, Il est évident que le A correspond à la lettre grecque alpha et le cercle à O c’est-à-dire à l’oméga en directe relation avec la parole du Christ : 

« Je suis l’Alpha et l’oméga », ce qui signifie : « Je suis le début et la fin ».

En d’autres termes nos quatre A (alpha) dans un seul O (oméga) signale que tous les alphas sont contenus dans la seule fin ou l’oméga.

Hendaye 4ages

Alchimiquement parlant l’Air (A) est le plus important des quatre éléments (4 quartiers) pour constituer l’œuf (O). C’est pourquoi un A est placé dans chacun des quartiers qui constituent l’œuf ou pierre philosophale. En termes plus simples la pierre philosophale est bourrée d’air. Vous me rétorquerez que vous étiez à cent lieues d’imaginer que le mystère de l’alchimie est celui d’un ballon de baudruche, et vous auriez raison de vous gausser… Ne restons donc pas aux premiers degrés de l’interprétation. Il s’agit, bien évidemment, d’une énergie aérienne, que les alchimistes appellent « onde » et qu’ils symbolisent souvent par un ruisseau ou une source… Le sens du signe zodiacal du Verseau doit être ainsi compris pour saisir la portée profonde de l’ère du Verseau. Comprenez-vous pourquoi les astrologues devraient être alchimistes, comme l’était Nostradamus, pour saisir le vocabulaire des étoiles et planètes. Dans le cas contraire tout devient spéculation. Certes les interprétations astrologiques ne sont pas dénuées de logique. Mais cette logique aussi séduisante soit-elle à quoi peut-elle corresponde si son édifice a des pieds d’argile ?

Donc, l’onde du Verseau ou verseur d’eau, si je puis m’exprimer ainsi, doit être accumulée dans la pierre pour lui donner ses caractéristiques exceptionnelles. Et cette particularité est véhiculée par la lumière qui traverse l’AIR.

Le hiéroglyphe de la lumière est symbolisé par la lettre X.

 Comme le dit fort bien Fulcanelli au tome 1 de ses demeures Philosophales :

« La croix de st André, qui a la forme de notre X français, est l’hiéroglyphe, réduit à sa plus simple expression, des radiations lumineuses et divergentes émanées d’un foyer unique. » p 342, édition 1964.

Donc le X situé au sommet de la croix cyclique d’Hendaye n’est autre que la lumière céleste porteuse de cette énergie cosmique.

Le X est aussi le signe du creuset :

« Chez les Grecs et leur successeur du Moyen Âge, le creuset de fusion que les potiers marquaient toujours d’une petite croix (crucubulum), indice de bonne fabrication et de solidité éprouvée. Mais les Grecs se servaient aussi d’un signe semblable pour désigner un matras de terre. » Idem supra p 349.

En d’autres termes, le X qui est au sommet de la croix est celui d’où rayonne la lumière tandis que celui qui est dans le mot latin crux qui est situé au centre de la croix n’est autre que le creuset salvateur. 

En d’autres termes, l’énergie céleste, du X sommital est  véhiculée par la lumière céleste pour être reçue par le creuset de la croix (X central du mot crux).

Le quadrat dans lequel sont enfermés les A est  cabalistiquement « quatre-a… » ou « quadra ». En choisissant la désinence en fonction de la lune qui est sur le piédestal, on obtient : « quadrature »

La quadrature correspond aux quartiers de la lune comme la lune décroissante gravée sur le piédestal.

Les quatre A désignent donc les quatre quartiers de la lune.  

La Lune représentée sur une face du socle n’a pas d’étoiles autour d’elle comme le soleil représenté sur la face Ouest. En d’autres termes, ce n’est pas de la Lune du ciel qu’il est question ici mais d’une lune symbolique décroissante.

Signe discret rappelant que l’individu doit diminuer (comme le croissant est en train de le faire) s’il veut croître ou grandir…

Son  croissant en diminution précède la nouvelle lune ou Lune qui va « disparaître » (Lune noire).  Sa place est donc chez nos chers « disparus », ou plus exactement chez ceux QUI VONT DISPARAÎTRE, mais qui sont encore là même si leur récent substrat biologique dévitalisé, que l’on appelle cadavre, est au cimetière. L’œil bien évident montre que nos futurs disparus nous voient de leur monde… sublunaire ! Comprenez-vous pourquoi l’autopsie fut longtemps interdite par l’Église ?

Hendaye lune

La Lune est pourvue d’un œil droit important, disproportionné, représenté naïvement comme dans un dessin d’enfant, ce qui confirme le fait de cette nécessité à devenir comme un enfant pour progresser. Cela peut paraître tiré par les cheveux si nous ignorons le lien avec la diminution du croissant lunaire qui est affublé de cet œil enfantin, caricatural. Non n’allez pas spéculer sur l’Houdja égyptien ou œil d’Horus… restons chez nous sous peine de mélanger nos pinceaux !

N’oublions pas le plus simple et donc l’essentiel : l’œil ne voit que s’il y a de la lumière

 

Chère lectrices et chers lecteurs, recevez la lumière de mon amitié en cette année naissante.






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