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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 16:21

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Chère lectrice, je vais pleurer sur votre joli corsage ; cher lecteur je vais inonder votre veste avec mes larmes de crocodile… Et oui, nous filons du mauvais coton en perdant progressivement ce qui caractérise notre humanité. Devenons-nous bête ? Surement pas car les bêtes vivent leur vie avec ce que leur patrimoine génétique « inné » leur à livré sans chercher à tuer l’autre pour le plaisir ou au nom d’une idéologie  politique, financière, économique, esthétique et que-sais-je encore ?

Nous devenons tout simplement des monstres où Mammon, dieu de l’argent, est l’être suprême.  Le Christ lui-même dit que l’on ne peut servir à la foi son Père et Mammon. Notre civilisation sert Mammon et moi j’ai choisi Dieu et la Connaissance. Et me voilà en pleine crise de foie avec une vie de ringard, de raté et de mendigot car je n’ai rien voulu, ni pu, donner à cette société selon son désidérata. Maintenant j’ai peur de l’hiver qui un jour m’emporteras sur le tas d’ordure d’un richissime bourgeois pas gentilhomme du tout. Mais avant d’en arriver là voici l’histoire d’un voyage, de notre voyage, dans les ténèbres.

 

Si, aujourd’hui, la plupart des habitants du monde occidental peuvent acheter les mêmes voitures, les même chaîne hi-fi, les mêmes ordinateurs, les même téléphones portables, les même TV ou la même lessive liquide ou en poudre ou encore en pastilles, cela est du à la production en série, processus qui a déclenché une standardisation du goût et des habitudes, appoint initial et primordial à une grégarisation de notre société qui dépasse de très loin les autres types de grégarisation déjà connu, qu’il soit d’origine politique ou les hurlement de nos meetings électoraux en sont les bruyantes manifestation bestiales, qu’il soient aussi d’origine religieuse ou les expressions tapageuses des perruches contre l’avortement en est un exemple pris au hasard.

Mais ce grégarisme est tel que nous en perdons notre humanité Regardez une colonne de Fourmies dont chacune transporte une graine ou autre chose, regardez les suivre le même chemin pare-choc contre pare-choc. Quelle différence avec une route encombrée de départ en vacances ? Aucune… Ce qui veut dire que notre cerveau ne nous sert pas à grand-chose !

Rassurez-vous je ne vais pas pleurer sur le fromage qui nous tien lieux de cervelle, permettez-moi tout de même de verser une toute petite larme sur la stupidité universelle… Amen !

Longtemps – avant l’ère du capitalisme et de l’industrie – l’artisan limita sa production aux besoins réels de ses clients ; ces besoins étaient d’autant plus réduits que les objets fabriqués étaient d’excellente qualité, donc durables. L’avènement du capitalisme et de l’industrie firent que, par soucis de rentabilité et de gains important, les objets furent fabriqués en très grand nombre, moins solides, moins beaux, afin d’être renouvelés plus fréquemment ; la machine (chez nous indemne, à tord, de cotisations sociales) permet ce genre inflationniste de production en séries.

C’est ainsi qu’à l’aube des années 50 Monsieur Dupont Métayer et Monsieur Dupond forgerons pouvaient désormais sa chausser au « gagne petit » et s’habiller et meubler aux « Dames de France ». Les propagateurs du libéralisme leur affirmaient, alors « qu’il n’y avait plus de classes privilégiées », mais sans préciser toutefois que la qualité des couverts et des chaussures achetés par eux  n’avait rien de comparable avec ceux qu’achetaient les plus riches des citoyens. Il avait fallu pour les fabricants adapter l’objet de grande consommation au faible pouvoir d’achat de l’ouvrier et de tout les gagnes petit ou tout petit ; c’est ce qui continue à être fait de nos jour. Cependant comme la paupérisation s’accentue, nous arrivons à des stades de blocages illustrés par la chute des immatriculations de voitures neuves destinées au grand public, mais cela est une autre histoire...

Ainsi, loin de former le gout des plus humbles, la production de marché imposa des articles laids et de médiocres résistances à l’usage. L’élite bourgeoise – c’est-à-dire une élite financière – achetait, et achète toujours chez des marchands qui ne vendant qu’au niveau luxe. Chez eux pas de fer-blanc ou de faïence, mais de l’argent et de la porcelaine et des voitures Rolls qui durent 50 ans au lieu de 5 ans comme nos « trottinettes » fabriquées avec des produits de recyclage par des robots… pour effacer l’image de Charlot !

Il se produisit une réaction contre cette laideur à bon marché avec notamment le critique d’art anglais John Rusking (1819-1900). Malheureusement cette réaction fut sans effets sur les méthodes marchandes et tomba dans le fonctionnalisme avec des architectes comme Le Corbusier. Cependant beaucoup de bourgeois se laissèrent impressionner par cette école des adeptes du fonctionnel (ce mot se prononce en levant le petit doigt et en pointant la bouche en oviducte) et abandonnèrent les produits artisanaux – ou de luxe – pour suivre l’exemple de quelques snobs. Et le fonctionnalisme accoucha de buildings, de tours et de barres même si certaines s’arquent en la Défense…

Nous sommes loin des bâtisseurs de cathédrales qui, eux, n’œuvraient pas pour une masse de consommateurs, mais pour un idéal à la foi spirituel et esthétique. Rien de moins fonctionnel en effet, que Chartres, Reims ou Amiens !

En ce lieu toute la population d’une ville ou d’un village pouvait entrer. Les offices n’étaient pas comme actuellement des gestuelles s’adressant à des rangs serrés d’individus occupant des supports de postérieur, quelque peu inconfortables, que l’on appelle chaises.

Le rôle de la cathédrale, surtout romane, n’est pas cette discipline affectées ou seul les coups d’œil dragueurs de quelque jeune insoumis ou les battements de cil mutins de quelque belle énamourée met du baume au cœur à cette triste assemblée pensant souvent à ripaille ou à quelques coquineries d’alcôve.

Au moyen âge toutes les villageois se retrouvaient dans l’édifice et conversaient entre eux tandis que l’office débutait. Les malades étaient sous le bénitier et chacun leur rendais visite. De temps en temps ils écoutaient le prêtre puis continuait leur conversation tout au long d’une cérémonie qui durait toute la matinée. Le but de ce procédé étant de sacraliser le vie du dimanche et de faire prendre conscience qu’au lieu sacré doit correspondre pensées et actes bien intentionnés. Cela s’inscrivait comme une éducation à la propreté des réflexions et des actes. Et au milieu de l’office il y avait même des échanges avec le prêtre ou chacun pouvait s’exprimer. Dans l’ancienne messe de St Pie V cette réunion subsistait sous le nom de Collecte.

A cette époque l’office n’était donc pas une corvée imposée par l’Eglise mais une rencontre sociale dans une recherche de pureté transformante par la sacralisation de la vie de chaque jour, ce qui forgea de grands mystiques alors qu’actuellement dans nos églises fonctionnelles, dépourvues de caractère sacrés, se forgent de grands aliénés névrotiques de la croyance.

Qu’ils soient bâtisseur ou artisan, l’homme du moyen âge était avant tout un artiste ayant assimilé non seulement la technique de son métier, mais également son éthique ; et l’on comprend fort bien l’émergence de la Franc-maçonnerie pour parfaire, dans des travaux parallèles et complémentaires, ces connaissances. Telle est la raison pour laquelle on trouve dans certains grades de la Maçonnerie des cérémonies proches des ordinations sacerdotales.

 

Puis vin le temps des grossîtes, des détaillants, puis celui de la pub car la concurrence devenait tellement rude qu’il était impératif d’allécher le chaland par d’ingénieux moyens, par tout les moyens, ainsi est né le marketing violeur de notre tranquillité, terreur de notre boite à lettres et de notre pensée, avec des jeux interdits comme les messages subliminaux.

Parallèlement, les créateurs d’objets devinrent des techniciens tributaires de la machine à laquelle ils devaient soumettre leurs inventions selon le critère sacro saint de la rentabilité. Losque j’emploie le terme « objet » je ne différencie pas le dentifrice X du bouquin ou du DVD ; ces deux éléments culturels par excellence sont, en effet, devenus, eux aussi, des objets de consommation aussi bien dans leur présentation – « motivante » - que dans leur contenu. « Best-seller » ou « tube », l’un et l’autre doivent franchir un certain « seuil » de vente pour être considérés compétitif sur le marché… Même le cinéma n’échappe pas à la règle du « selling » maximum.

Tout cela pourrait être résumé par ; dégénérescence culturelle et morale si, de temps à autre, quelques hardis défenseurs du principe de qualité ne se hasardaient à produire des œuvres qualifiées de « difficiles » pour mieux en éloigner le plus grand nombre ; ce sont ces minoritaires, souvent désargentés, qui nous permettent de croire et d’espérer car eux seuls maintiennent allumé la petite flamme qui provoqueras un jour l’incendie purificateur dans lequel périrons les idoles de plâtre et les décors de carton-pâte qui bouchent notre horizon d’hommes prétendument évolués.

Notre penchant pour l’élitisme – de droit et non de naissance ou de fortune bien sûr – nous apprend, qu’en fait, qu’en fait, la mauvaise qualité et le mauvais goût vivront aussi longtemps que les mauvais bergers de la démagogie tiendront les leviers du pouvoir, abusant les foules grâce à un pseudo-égalitarisme en toc et en fer blanc.

Tant que nous laissons l’Esprit ordonner la matière nous ne pouvons que nous situer dans LE domaine de culture supérieure. La décadence affecte celle-ci à partir du moment où la sphère matérialiste envahit la sphère spirituelle et la pervertie sous la puissance de Mammon.

Il nous reste donc à nous débarrasser de la peau du vieil homme pour sortir glorieux dans un écrin d’étoiles.

Dimanche de la résurrection de ce 8 avril 2012.

Avec toute mon amitié. 

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