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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 10:22

Pour ceux qui me l'on demandé je signale la sortie de mon livre (cet été) de 450 pages environ, illustré avec de très nombreuses photos, sur Montpellier alchimique (titre provisoire) aux éditions Fortuna.


Quand j’étais enfant, j’avais un missel luxueux, qui devait m’accompagner jusqu’à ma première communion que l’on appelait à cette époque communion solennelle. Ce livre à tranche dorée était l’un des derniers vestiges du naufrage dans la misère de ma riche famille maternelle. Il était pourvu de belles fermetures en argent ciselé et orné à chaque page d’illustrations pieuses en couleur. Dois-je vous avouer que le texte était pour moi hermétique car je ne comprenais pas grand-chose à ce que l’on me racontait le dimanche à l’église (le texte était parfois en latin). En tout cas, dans son rôle de guide des fidèles il dictait tout ce qu’il fallait faire pour participer convenablement à la messe. Tous ces conseils étaient hors de ma portée car je vivais la religion dans l’indifférence si ce n’est dans un profond ennui. Et pourtant il devait m’être utile ce bel ouvrage car un jour j’ai lu dans ses arabesques fleuries une phrase qui me laissa perplexe et fut à l’origine de mon départ vers une conquête qui n’est pas encore achevée. Ce conseil laconique et sans fond le voici : « Mettez-vous en présence de Dieu. ».

Je m’interrogeais longuement et des années durant sur la manière de parvenir à cette présence divine. Aucun prêtre n’a su me répondre convenablement. C’est d’ailleurs essentiellement pour cela que plus tard j’ai déserté l’Église. Il m’a fallu 25 ans pour découvrir comment faire, tout en restant chrétien. Évidemment je ne suis plus revenu à l’Église car un manquement pareil laissait supposer des incompréhensions et des incompétences trop graves pour que je puisse accorder crédit à l’enseignement des ecclésiastiques catholiques.

 

Un phénomène analogue, mais dans un autre registre cette fois, s’est produit lorsque j’ai rencontré des gens férus d’ésotérisme qui affirmait péremptoirement, et avec cette superbe dont ils ont le secret, qu’ils évoluaient dans la plus grande tolérance.

Oui, j’en ai beaucoup entendu parler de la tolérance par ceux qui ne manquaient pas, lorsque l’occasion se présentait, de faire preuve d’intolérance, cela évidemment à leur insu, car ils ignoraient sur quoi repose cette attitude si précieuse pour construire ce qu’il appellent le temple de l’humanité.

Curieuse manière de procéder qui consiste à mettre la charrue devant les bœufs puisqu’il est question de construire un temple de l’humanité avec des humains qui ne sont pas construits. C’est comme si l’on voulait bâtir une maison avec des pierres défectueuses, pour ne pas dire plus. Je vous laisse le soin de deviner la majesté de l’effondrement.

 

À propos de la tolérance trop souvent revendiquée, que je préfère appeler respect, c’est un terme que certains centres d’ésotérisme prennent pour bannière. Je m’interrogeais, car ce mot me paraissait dépourvu d’une filiation, d’une origine. Impossible de savoir à partir de quel concept, de quel mouvement de l’âme il procède.

Généralement il repose sur de bonnes et louables intentions qui ne sont en fin de compte que des mots, dont je n’ai jamais eu l’occasion de connaître le processus profond qui permet d’une manière naturelle de proposer ses opinions sans les imposer.

Je n’ai pas l’intention de philosopher sur ce sujet pour deux raisons, la première c’est que je ne suis pas philosophe, la seconde est qu’élaborer un développement philosophique m’ennui profondément et me fatigue. Peut-être faudrait-il que je me soigne pour ça ?

 

J’ai découvert fort tard qu’il était nécessaire de préparer l’être à la tolérance, tout comme on le prépare à vivre sa vie de femme ou d’homme, en lui faisant rattacher les rapports humains à ceux de ses relations qu’il aime le plus : parents, frères, sœurs... Ainsi, l’être parvient peu à peu à considérer les êtres qui traversent sa vie avec le même amour objectif que celui qu’il tourne vers des êtres aimés.

Évidemment tout le problème consiste à apprendre à gérer les déceptions qui ne manquent jamais de se manifester. C’est là que j’ai découvert le secret de la petite phrase : « Mettez-vous en présence de Dieu »…

Je ne vais pas vous citer une parole de l’évangile, même s’il est un passage qui « colle » fort bien à ce que je viens d’écrire. Ce serait trop facile… La déduction est que la tolérance intérieure, concrète, indéracinable et jamais prise à défaut ne peut que reposer sur la connaissance elle-même.

Cet amour objectif que nous nous efforçons d’atteindre est le socle indispensable de la connaissance, sans cela, la connaissance perd sa noblesse et n’est rien d’autre qu’un moyen de se donner des sensations et l’on devient incapable de générer la tolérance.

N’en doutez pas, celui qui dans la connaissance ne cherche que ce qui lui plait n’obtient pas la véritable connaissance et n’accède jamais à la tolérance !

 

Nous voilà donc au cœur du sujet. On ne peut comprendre l’ésotérisme et la mystique et donc progresser dans la connaissance si on veut rester dans la disposition intérieure avec laquelle on reçoit des idées qui nous laissent extérieurement indifférents, comme les mathématiques, la chimie ou la physique. On ne peut saisir que si l’on commence par préparer son cœur.

Fidèle à cette attitude d’indifférence nous reconnaissons 90% des ésotéristes de France et de Navarre qui croupissent sous le prétexte nobles qu’ils avancent à leur rythme ! Oh-là-là ! Qu’est-ce qu’ils parlent bien les cuistres ! Cela évidemment leur donne du gallon par ancienneté pour devenir chef de cuisine…

On ne peut assimiler les connaissances ésotériques, et donc inspirées, avec la compréhension qui caractérise celle que nous utilisons dans notre vie courante. C’est la raison pour laquelle les hommes doivent être préparés avant de leur communiquer des connaissances sur le monde suprasensible. Cette préparation est lente, afin que l’individu soit intérieurement disposé pour que cette connaissance agisse de façon juste sur leur cœur. Cette attitude demande une certaine tension de l’âme. Elle implique la nécessité de faire un effort pour se placer de façon juste vis-à-vis des connaissances des mondes suprasensibles.

Telle est la raison pour laquelle il est nécessaire de créer un véritable contre poids, un véritable exutoire qui agira dans l’esprit en appuyant pour ainsi dire sur l’autre plateau de la balance.

 

Je souligne trois fois que celui qui veut trouver un rapport juste avec les mondes spirituels devrait surtout rechercher l’humour et l’autodérision. Je le dis très sérieusement : Il est indispensable de ne pas rester sans humour quand on aspire aux réalités supérieures ! Comprenez-vous maintenant le rôle essentiel de la Cabale des alchimistes si bien utilisée par Rabelais ? Un alchimiste qui n’est pas farceur n’est arrivé nulle part ! Un mystique triste est un malade ! Les doctes qui manquent d’humour engendrent les pires aberrations. Celui qui rejette l’humour et baigne dans une sentimentalité fausse ne pourra jamais avancer. Dans certains milieux peu éduqués on parle de constipation ou plus justement de porte de prison.

 

La raison de l’humour ? Elle est simple : Le fait de garder une âme LIBRE et ouverte à l’humour est un bon moyen de prendre au sérieux ce qui est sérieux. Dans le cas contraire on se corrompt soi-même et on sape, en baignant ainsi dans le sentiment, toute possibilité de relation vraie avec ce qui est sérieux. Car la sentimentalité est en effet le pire ennemi du véritable sérieux. Celui qui veut accéder à la connaissance « en tirant une tête de six pans de long », ou en « faisant la gueule », peut crier qu’il est maudit en s’engonçant fièrement dans sa cape de théâtre…

 

On se libère de la gravité des choses quand on essaie de les présenter de façon humoristique.

Pour certain « passés Maîtres » il est plus facile de dire que l’on accède au monde suprasensible en « mettant son ego de côté ». Tient, mais c’est facile çà ! Je n’y avais pas pensé ! Grand Dieu, quelle illusion, quelle prétention ! Connaissez-vous l’adage qui dit « Qui veut faire l’ange fait la bête » ? Et oui, la pensée qui règne, qui se prend pour un bulldozer, qui se prend au sérieux et se croit capable de tout est, et reste, illusoire. Elle est un objet mort, définitivement mort.

Pratiquez l’humour messieurs les Grands maîtres, devenez contremaître et développez la flexibilité de la pensée et sa mobilité, alors vous serez proche de la vie et les pensées se transformeront d’un objet mort en un être vivant. Comme l’alchimie est la science de la vie, comprenez-vous pourquoi les adeptes utilisent des jeux de mots cabalistiques qui frisent le blasphème et ne reculent pas devant la paillardise ? Vivons dans la joie de l’abbaye de Télème et nous accéderons au sublime et la tolérance sera en nous pour cultiver un oecuménisme qui ne se monte pas la tête en mitre.

 

« S’aille chier qui autrement y pense. »

François Rabelais (Curé, grand médecin, grand écrivain et grand alchimiste).

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 18:15

À mes sœurs et frères de la Martinique.

 

Je m’excuse auprès des lecteurs de mon blog de devoir interrompre le fil de mes publications habituelles pour livrer un texte qui brise ma ligne « éditoriale » axée sur la spiritualité, l’alchimie, l’ésotérisme et l’Église traditionnelle (et non traditionaliste !).

 

Aujourd’hui j’aborde un sujet d’actualité lié aux événements qui se déroulent à la Guadeloupe et à la Martinique. Il est évident que les raisons profondes du soulèvement populaire ne sont pas bien connues en métropole et embarrasse sérieusement l’actuel gouvernement réduisant au silence la plupart des hommes politiques et aussi les économistes qui doivent réviser sérieusement leur copie et restructurer de font en comble leurs actions qui trop souvent édifie la misère à la place de la prospérité.

 

Depuis 1998 je passe souvent quelques semaines dans l’île aux fleurs où je trouve une communion fraternelle régénératrice. Chaque année, depuis trois ans, je rends visite à mes frères Martiniquais et progressivement, à travers leurs non dits, leurs silences gênés ou pudique, j’ai vu se dessiner une fresque de leur histoire souterraine riche en traditions et fortement teintées de douleurs aussi. Jamais, ils ne m’ont formulé la blessure de leurs ancêtres esclaves, qui est encore là leur, ni celle des dizaines de milliers qui furent brûlés vif lors de l’éruption de la montagne Pelée et qui actuellement encore fait planer un souvenir menaçant sur toute l’ile. J’ai vu les ruines calcinées. J’ai vu un théâtre ravagé où subsistent les vestiges de ce que furent des machines mouvant des décors anéantis, devenus rêves brisés, j’ai vu une église littéralement explosée où des blocs de colonnes et de murs pesant plusieurs tonnes jonchent le sol et où la dernière marche de l’escalier qui s’ouvrait jadis sur le sanctuaire s’ouvre maintenant sur l’au-delà et les autels dévastés. En ce lieu l’herbe, si prolifique ailleurs, hésite – dans une sorte de respect – à repousser sur l’endroit de ce drame pourtant plus que centenaires.

Je dis souvent que je ne suis pas Franc Maçon. J’ajoute que je ne suis pas non plus économiste et que la politique n’est pas mon violon d’Ingres. Alors, ce que je vais vous dire sur le drame qui se joue actuellement n’est que ce que j’ai compris ou ce que j’ai cru comprendre mais dont j’éprouve l’irrésistible besoin de vous parler.

 

Mes frères martiniquais ont apparemment tourné la page sur la souffrance de leurs ancêtres enchaînés qui furent d’abord libérés par la grande figure de l’abbé Grégoire (en réalité évêque légitimement consacré), mais réenchaînés ensuite par le joli minois de l’impératrice Joséphine de Beauharnais qui avait besoin d’exploiter du bétail humain pour faire « tourner » son exploitation martiniquaise. Ne nous étonnons donc pas si la statue de la belle créole qui siège à Fort de France (qui fut Fort Royal) domiciliée de son vivant à Paris au palais impérial des tuileries fut subrepticement décapitée !

 

En 2006, j’avais installé mon quartier général sur la face atlantique de l’île dans un appartement de la ville du Robert. C’est là qu’un courant d’air pernicieux me jeta au lit plusieurs jours dans une béatitude psychique comateuse ou le temps m’apparaissait comme un long fleuve tranquille et profondément ennuyeux. Je demandais à mes amis de me fournir un livre qui puisse stimuler ma raison de vivre !

Mes souhaits furent exaucés avec Texaco mis intentionnellement entre mes mains par Pascal qui avait su faire un choix judicieux parmi les centaines d’autres de sa bibliothèque. Ce livre au bord des pages déjà jaunies par l’acidité du papier n’était pourtant que de 1992. Comme je ne lis pas de roman, je ne fus pas surpris de découvrir un illustre inconnu pour ma mémoire d’ignare. Je remarquais immédiatement que cet ouvrage avait valu à son auteur, la Martiniquais Patrick Chamoiseau le prix Goncourt. Allez savoir pourquoi mon esprit comateux me fit faire la relation avec l’académicien Goncourt, Léo Larguier qui écrivit un beau roman intitulé « Le faiseur d’or Nicolas Flamel » dont je conserve pieusement l’édition princeps de 1936, la même année que celle de l’élection de son auteur à la célèbre Académie. Évidemment, entre Patrick Chamoiseau et Léo Larguier il ne semble pas y avoir de rapports saufs peut-être que les deux auteurs traitent à leur manière le problème de la libération. Et puis, Chamoiseau est Martiniquais et n’est donc pas insensible à une dimension « magique » si bien traduite par Larguier. Mais arrêtons là cette digression fumeuse pour aller dans la rue de Fort de France où fleurissent les banderole revendicatrice à propos de la cherté de la vie.

Je suis intrigué par une absence, celle de l’archevêque catholique Romain responsable des diocèses de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyanne. Il est vrai que l’Église Catholique a toujours soutenu les esclavagistes (qui peuvent être noirs) en suivant scrupuleusement les directives de l’aussi triste que célèbre « code Noir » de Louis XIV. Je ne m’attarderais pas sur ce document dont la monstruosité n’a d’égal que celle de l’inquisiteur Torquemada ou les horreurs d’Adolphe Hitler.

La seule existence de ce document nécessiterait de la part de l’Etat Français non seulement des excuses mais aussi des réparation allant dans le sens d’une vie plus facile dans les antilles et non d’une exploitations qui ne dit pas son nom mais semble à s’y méprendre une adaptation à peine camouflée du code noir. C’est ainsi que je comprend les choses, à partir de ce que j’ai pu voir. Vous voulez un exemple ? Le voici : à la Martinique est une source d’eau minérale gazeuse dont les bouteilles sont vendues dans l’ile. Il n’y a donc pas de frais de transport. Si vous achetez cette eau dans une grande surface vous la payerez plus cher que l’eau française ou italienne de première qualité ! Je vous ai déjà dit que je ne suis pas économiste, même si j’ai fréquenté en touriste l’Institut de Préparation aux Affaires. Là, j’aimerais bien qu’on m’explique ce qui se passe. Je me suis un peu informé sur cette bizarrerie qui, à mon avis, frise le vol pur et dur. Cela reste, je le souligne, une opinion qui n’engage que moi et Over-Blog peut dormir sur ses deux oreilles ! J’ai donc appris que cette source miraculeuse, où coulent à flot les euros, est la propriété d’un béké. Si vous n’avez pas lu Chamoiseau, vous ne savez probablement pas ce qu’est un béké. C’est simple, c’est un créole descendant des esclavagistes. C’est un créole qui, en Martinique, refuse de se mélanger avec les blacks, et qui va généralement chercher son épouse en Bretagne ou du côté de la Rochelle.

Dernière précision, les postes clef de l’économie sont aux mains des békés. À vous de conclure cher lecteur car vous pouvez maintenant vous faire une idée de l’origine de la crise.

Il n’y a pas si longtemps, l’économie s’appelait économie politique. La séparation de l’économie avec la politique est artificielle. Et donc l’état va protéger les exploiteurs, mais pas les exploitants. C’est une musique connue, ne trouvez-vous pas messieurs les agriculteurs et éleveurs de notre douce France?

Ainsi, j’ai reçu un courrier vendredi 6 février m’informant que la chaine de tv Canal + a déprogrammé un fil sur les békés qui est censuré par l’état. Parbleu ! vous comprendrez quand vous saurez qu’il traduit l’expression d’apartheid sous administration française aux Caraïbes ! Pourtant, dans l’indifférence la plus totale ce film fut regardé le 30 janvier 2009 par des millions de téléspectateurs… Avec la crise, cela pourrait ouvrir les yeux des plus lucides. Et oui, le visionnage en ligne sur internet n’est plus opérationnel ! ! ! essayez de le voir et vous aurez honte. Voici ses coordonnées qui peut être vous aideront à passer outre la censure pour passer un mauvais moment face à votre conscience (je parle à ceux qui en ont évidemment !).

htt://www.magavideo.com/ ?v=1q1m01nv

Ce matin, 14 février, un lecteur que je remercie, m'a informé que déjà cette adresse n'était plus bonne et m'a transmis la suivante:

http://fr.netlog.com/go/explore/videos/videoid=2662953

Si ce fim disparait totalement, vous devinerez pourquoi.


Au fait les esclavagistes français ne s’appelent pas béké, mais ils sont de mèche avec les békés… À quand le code noir de la misère noire ?

 

Voilà j’ai dit ce qu’il me fallait dire, et vous retrouverez bientôt ma lignée « éditoriale » habituelle. Cet article ne saurait faire de moi un partirant d’un quelconque mouvement politique. Je ne suis ni de Droite, ni de Gauche, je suis pour ceux qui souffrent. La raison profonde de ce texte est l’esprit de solidarité avec mes frères Martiniquais qui souffrent d’incompréhension, d’exploitation, et d’exclusion depuis plus de trois siècles.

Je les salue ici à toute et à tous avec la profonde affection que je leur porte.

Si je signais ZORRO, vous ririez un bon coup et ça vous ferait du bien… Cher cabaliste, l’or de Zorro est double. Pour parvenir jusqu’à oméga (Z), Il ne faut pas confondre l’endroit (or) et l’envers (ro) qui est éructation et ordure. Bon, d’accord, ça manque de légèreté. Que voulez-vous que j’y fasse si je ne suis pas un fin lettré ? Me taire ? C’est une option que vous me proposez ?

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 11:37

 L'édition princepts de cet article comporte des erreurs qui laissent supposer que l'Athroposophie est en décadence. Cela est évidemment faux et je m'excuse auprès de ceux qui oeuvre sérieusement au sein de l'Anthroposophie. 

Cette erreur de perspective est due à des informations biaisées  par moi ou par d'autres dans lesquelles j'ai cru comprendre certaines choses.
Les attaques contre l'Anthroposophie sont suffisamment nombreuses et injustifiées pour que je vienne y ajouter ma maladresse... désolé !

 

Il est unanimement connu que l’alchimiste transmute en or les métaux et fabrique aussi un élixir capable de prolonger la vie. Je vous parle là de ce qui se colporte sur le zinc du bistro de l’avenir !

Quoi qu’il en soit, l’élixir de vie m’intéresse ici, car il est présent dans notre littérature puisqu’il inspira Honoré de Balsac pour écrire son livre La recherche de l’absolu(1834), que tout critique reconnaît comme fortement influencé par le petit opuscule de l’alchimiste Cyliani intitulé Hermès dévoilé (1832) et que les critiques unanimes reconnaissent comme un chef d’œuvre dépassant le talent du grand écrivain de ce monument littéraire qu’est La Comédie Humaine.

À travers la littérature actuelle ainsi que dans certains films et téléfilms, ce mystérieux liquide régénérateur, dont le souvenir surnage dans l’eau de Dantzig étoilée de paillettes d’argent ou d’or[1], continue d’intriguer et d’exalter l’imagination. Devant cet engouement, il me semble naturel d’aller plus loin dans la compréhension de ce processus « biochimique » que la caste des médecins allopathique raille mais que la biologie générale observe avec attention à travers le processus de régénération et de mue qui caractérise certains êtres vivants.

Vous l’avez compris, je vais essayer de donner un peu plus de renseignements sur la thérapie alchimique au-delà de l’esprit sectaire que manifestent la plupart des médecins allopathes et aussi bien au-delà de cette attitude évaporée avide de merveilleux qui trop souvent caractérise ceux qui fréquentent les centres d’ésotérisme. Peut-être pourrions-nous tenter de voir les choses autrement et de nous évader un moment de nos conditionnements qui nous emprisonnent dans notre monde relatif ? Je sais que c’est un vœu pieux aussi persuasif qu’un coup de bâton dans l’eau. Que voulez-vous que j’y fasse, j’ai toujours été naïf, pour ne pas dire plus…

Quand, dans le dictionnaire Larousse on lit que « Paracelse est le père de la médecine hermétique », cette affirmation est aussi fausse que vraie, puisque l’alchimie et sa médecine existaient bien avant que se manifeste le grand médecin. Cette définition est cependant vraie car Paracelse sur les fondations de la médecine alchimique et spagyrique (procédé alchimique appliqué sur les plantes et certains minéraux) a dressé, avec une force inégalée de synthèse – qui s’inscrit encore dans notre méthodologie qui se projette dans l’avenir –, l’édifice dont le fronton portera pour toujours son nom.

La médecine hermétique assise sur les médecines alchimiques, est née à l’aube des civilisations avec ces forces suprasensibles qui modelèrent l’être humain. Cette médecine, a de puissants ennemis dont la France (des années 2000) possède des membres particulièrement virulents qui parvinrent à se hisser jusqu’à des postes ministériels pour imposer leurs desideratas hostiles et diminuer ainsi l’effet thérapeutique de la médecine homéopathique, et cela en faisant légiférer sur l’obligation de commercialiser des dosages inefficaces.

Paracelse (1493-1541), Basile valentin et Van Helmont (1577-1644) ainsi que le véritable courant Rose+Croix, fondèrent l’iatrochimie[2] ou médecine hermétique directement dérivée de l’alchimie.

À partir de Lavoisier qui est à l’origine de la chimiothérapie moderne la médecine hermétique poursuit sa route, surtout en Allemagne, grâce à un évènement important : En 1768 le Dr Metz sauve la vie du jeune Goethe qui par la suite fut alchimiste (cf. son livre le Serpent vert) dont l’influence est encore considérable, en particulier à travers l’œuvre de Rudolf Steiner qui créa la médecine Antroposophique. Cette médecine se rattache à l’œuvre de l’alchimiste d’Alexander Von Bernus (1880)[3] qui fréquenta Steiner et comme lui fut fortement influencé par Goethe[4]. Elle se rattache aussi, notamment par la dynamisation, à l’homéopathie et surtout à la médecine des Rose Croix alchimistes qui n’ont rien de commun avec les courants rosicruciens actuels. Cette médecine que je qualifie de « christophyle » (par la présence permanente du Christ) ne prend évidemment toute sa valeur qu’associée à une dimension spirituelle.


La question essentielle que l’on ne peut que poser à la médecine hermétique est « Qu’est-ce qui provoque la guérison dans un organisme malade ? » la médecine allopathique et la thérapeutique « naturelle » donnent la même réponse :  « Ce sont les forces de l’organisme lui-même mobilisé soit par une réaction d’autodéfense, soit par un facteur externe tel un traitement médical pour chasser ou combattre les substances (virus ou bactéries) qui provoquent la maladie. » L’axiome énoncé par Hippocrate (460-377 av. J.-C.) : « Ce sont les natures qui guérissent la maladie. La Physis trouve son chemin toute seule » n’a pas cessé de guider tous les médecins authentiques, des alchimistes en passant par Paracelse et les grands iatrochimistes, jusqu’à nos jours.

La question essentielle est de savoir quelle est cette faculté de l’organisme qui lui permet de combattre les troubles fonctionnels, les virus et les bactéries ? Les médicaments adéquats introduits de l’extérieur mettent en branle une véritable armée biorégénératrice, sorte de masse défensive qui mène effectivement le combat essentiellement la nuit venue[5]. Mais quelle est la force qui les mets en mouvement et où est son siège dans l’organisme humain ? Est-ce dans la cellule ? Non ! Le tissu cytologique (cellulaire) n’est pas le champ de bataille biologique. Cette force ne se trouve nulle part dans l’organisme humain accessible par les méthodes d’investigations actuelles de la médecine. L’imagerie médicale ne saurait la localiser, mais elle réside dans le corps non visible de l’être humain, lequel siège dans un autre espace, dont l’expression « espace parallèle » traduit bien à la foi sa proximité spatiale et sa non perception par nos organes des sens. Ce corps insaisissable et pourtant tout proche forme avec notre organisme sensible la trame d’un réseau serré dans lequel se déroulent bon nombre de phénomènes vitaux essentiels et qui étaient connus par les initiés de tout temps et de tous les peuples, même s’ils lui donnaient des noms différents. La sagesse hindoue plusieurs fois millénaire le connaît sous le nom de « Lingha Sharira ». Pour la Kabbale hébraïque il a une réalité métaphysique et la légende du Golem tend à lui donner une existence bien réelle. Paracelse, inspiré par les Métamorphosed’Ovide[6], le nomme « Schemen » (ombre).

La terminologie des théosophes et celle des anthroposophes s’est inspiré des observations de la physique du XIXe siècle pour le nommer. Il désignait un fluide, impondérable que les physiciens supposaient être répandu partout et servant de milieu de transmission à la lumière, à la chaleur, à l’électricité, etc. L'éther invisible était donc censé remplir le vide des êtres et de l'univers, C’est la raison pour laquelle l’expression de « corps éthérique » fut employée pour désigner ce corps invisible aussi bien par la Théosophie, l’Anthroposophie et aussi par l’alchimiste allemand Alexander von Bernus.

Quant à Paracelse il a emprunté Schemen(ombre) au latin pour désigner le corps éthérique ou vital.

Bien que la biologie actuelle puisse encore rejeter cette conception, comme entachée de vitalisme suranné, cela ne peut que changer dans un proche avenir.

Ce que Goethe appelait « l’image primordiale » de la plante n’est autre chose que l’image éthérique, car dans tout ce qui est organique, c’est le corps éthérique qui porte la vie, et certains clairvoyants peuvent même voir flotter au-dessus de la graine « l’image éthérique » de la plante qu’elle annonce.

Soyons clair, ce n’est pas le corps éthérique qui est immortel puisqu’il disparaît presque totalement plusieurs heures après la mort, rendant ainsi possible les réanimations. Oeuvrer sur ce corps éthérique, notamment avec la quintessence alchimique dynamisée, permet de conserver une bonne santé ou d’augmenter considérablement la résistance.

Au moment de la mort, le corps éthérique se détache du corps physique et lui survit encore pendant quelque temps. Il voltige autour du cadavre – tumulun circumvolat umbra – pour disparaître ensuite dans la quasi-totalité.

L’élixir de vie des alchimistes agit donc sur le corps éthérique et au-delà du corps éthérique. Car le corps éthérique est le lieu d’action privilégié ou se manifeste la puissance vitale de la quintessence, dont la concentration des effets biologiques à une puissance inouïe, et qui se manifeste à la suite de l’absorption d’un liquide qui ressemble étrangement à l’eau-de-vie de Dantzig. Cet élixir agit beaucoup plus profondément dans les autres espaces qu’un médicament homéopathique. Il agit en ces lieux où siègent les particularités de l’être humain qui le différencie des animaux et le place hors des phylums évolutifs inspirés par le darwinisme. Cela ne peut être saisit par l’obscurantisme moderne orchestré par le mandarinat universitaire (que ma génération d’étudiants appelait « pipo ») mis en place par des politiciens corrompus dans un but dont je ne vous ferait pas l’injure de vous dévoiler la criante évidence.

 

 

 



[1] L’eau-de-vie de Dantzig (44°), Danziger Goldwasser, en allemand est une Liqueur transparente aromatisée avec des herbes, des racines, des graines de carvi, des pelures de citron et d'orange, de l'anis, et contenant des paillettes d’argent ou d'or.  

[2] L’iatrochimie (de iatros, médecin), désigne méthode de la préparation des remèdes, selon les principes spagyriques, employés par les médecins des XVIe et XVIIe siècle.

[3] En France la biographie et l’œuvre pourtant considérable de A. Von Bernus est pratiquement inconnue, même par les courants Théosophique et Anthroposophique.

[4] Il est fort probable que l’origine des connaissances alchimiques de Rudolph Steiner et celle d’Alexander von Bernus ont la même origine : celle des Roses Croix alchimistes et christophyles.

[5] Les médicaments iatrochimiques sont appliqués le jour pour que se manifestent les effets la nuit. C’est là un principe alchimique fondamental lié à la purification de la future pierre philosophale.

[6] Il faut lire les Métamorfoses de l’œuf… alchimique. « Tumulum circumvolat Umbra » écrivait la poète, qui se traduit par « L’ombre (le corps éthérique) voltige autour du tombeau (après le décès). »

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 01:46

 

 

Comme à l’accoutumée, avant de vous livrer un article, je parle de choses et d’autres en fonction de l’air du temps.

Alors, soyons clairs. Mes articles ne sont pas des conseils. Ils ne sont que le reflet de ma compréhension, de mes expériences et de mon vécu. Loin de moi l’idée de donner des leçons comme le laisse supposer certains courriers que je reçois. Comme il n’y a pas de fumée sans feu, la raison de cette méprise est fort probablement mon style malavisé et peut-être godiche qui laisse parfois supposer des attitudes que je n’ai pas. Afin que vous corrigiez par vous-même ce genre de maladresses, soyez persuadé que mon seul but est de parler de spiritualité, d’alchimie, de symbolisme, de christianisme primitif, de mythologies, de Franc-Maçonnerie et même d’humour en toute simplicité et liberté, puisque je ne suis membre d’aucun centre d’ésotérisme. Je souhaite aussi établir un échange avec vous, mais cela vous l’avez compris, certains même un peu trop car ils m’inondent de messages (parfois plusieurs par jour) et je n’ai pas toujours le temps de répondre.

L'article qui suit peut être compris comme un balancement sans fin et réduit à cette phrase rabachée dans tous les certres d'ésotérisme : "tout est vibration". De grâce faites-moi l'honneur d'aller plus loin que l'ascenseur qui monte et descend dans un immeuble. Allez sur le toit et vous découvrirez un vaste horizon.

 

L‘homme est un avec son environnement car l’air qui lui permet de respirer  est aussi bien dans son corps qu'à l'extérieur. La chaleur,  qui favorise les réactions chimiques de l'organisme dépend de l'activités hépatiques. Respiration et chaleur dépendent de centres nerveux bulbaires.  

La masse d’air qui est actuellement en moi est, l’instant suivant, hors de moi. Cela entre et sort constamment, inspiration, expiration. L’air prend ma forme, et au moment où je le rejette, c’est toujours le même air, chargé de gaz carbonique et pauvre en oxygène, mais il est dehors, à l’extérieur de moi.

Mais autant il est vrai que mes os sont moi, autant il est vrai aussi qu’entre le moment où j’inspire et celui ou j’expire, la masse d’air fait partie de moi. Elle est tout autant « moi » que mes os sont « moi », sauf que cet « être-moi » ne dure que d’une expiration à l’expiration suivante, alors que « l’être-moi » de mes os subsiste, grosso modo, de ma naissance jusqu’à ma mort. Il n’y a là qu’une différence de temps. L’homme d’air meurt à chaque expiration et naît à chaque inspiration. Et autant il est vrai que nos os naissent avant notre naissance physique et se détruisent ensuite progressivement, autant il est vrai que quelque chose naît en nous lorsque nous inspirons et que quelque chose meurt lorsque nous expirons. Ce qui naît quand nous expirons meurt quand nous expirons. Commencez-vous à entrevoir la raison profonde d’une nécessaire communion avec notre respiration afin de faire un avec elle ?

Cette particularité de la fonction respiratoire régulée par l’automatisme des noyaux bulbaires nous montre que lorsque nous en prenons conscience nous découvrons dans notre chair que le domaine de l’humain s’élargit à toute la biosphère et à tous le cosmos où battent les pulsars. En harmonie (en « bien ») ou en disharmonie (en « mal ») l’homme est en expansion et grandit avec le cosmos. Tout dépend comment l’homme accepte et vit le pneuma ("air" ou "souffle de Dieu" selon les Septentes) ou encore spiritualité. Comprenez-vous ou je veux en venir ?

Notre époque n’a pas le moindre talent pour suivre des yeux, même de la façon la plus élémentaire, cette union de l’homme et du spirituel. Nous devons et nous pouvons à nouveaux y parvenir. Cabalistes ne sentez-vous pas poindre une réalité ? Que les non-cabalistes se rassurent, ils comprendront bientôt.

Nos pères n’auraient jamais eu l’idée de former des mots comme nous le faisons aujourd’hui quand il est nécessaire de nommer un quelconque produit chimique de synthèse. Ainsi alignent-ils les noms des radicaux chimiques, constituant une molécule, pour construire des mots très désagréables. Ils ont souvent un nombre de syllabes qui n’en finit pas ! Ainsi la potasse est devenue l’hydroxyde de potassium. Demandez aux chimistes, surtout ceux qui pratiquent la chimie organique, quand on ne nomme pas les molécules selon ce principe, les mots que l’on tente d’employer pour désigner une molécule n’ont pas de rapports avec la substance. Il est devenu impossible de parler autrement qu’avec les termes barbares que l’on peut lire sur la notice d’une boîte de médicament.

Il n’en a pas toujours été ainsi, puisqu’il est possible de saisir une réalité au-delà des mots. Car il existe un lien étroit entre notre respiration et l’inspiration qui nous guide directement à la conclusion au-delà de toutes explications.

Oui, l’inspiration s’exprime dans la respiration habitée par l’esprit ou pneuma dont parle l’apôtre Paul. Ceux qui doutent de l’existence des esprits n’ont qu’à devenir attentifs à l’évolution du langage et ce n’est pas pour rien que la cabale dépasse le carcan des mots et en libère l’esprit… L’adage « La lettre tue et l’esprit vivifie » dépasse largement l’analyse sémantique habituelle.

Oui, on doit découvrir d’abord les esprits de la langue, puis on comprendra comment ces esprits agissent dans la nature humaine ! Puis on se rendrait compte à quel point nous baignons dans le monde spirituel. Cette cabale (à ne pas confondre avec la Kaballe hébraïque) comprise au plus profond de nous-même, au delà des jeux de mots puérils, nous fera saisir combien les esprits collaborent en effet à tout ce que nous faisons dans la vie, nous inspirent et nous habitent par l’air qui nous fait vivre. Nous aurons alors de nous-même une impression qui correspond à la réalité : notre Soi est élargi au Soi de l’Univers. Nous ressentirons ce qui est encore de la théorie. Et c’est le chemin pour entrer vraiment dans les mondes spirituels et dans l’oratoire et le laboratoire de l’alchimiste.

Oui, la cabale est indispensable à l’alchimiste car elle le connecte progressivement au monde spirituel au-delà de toutes règles. La matière et le Grand Œuvre des alchimistes ne peuvent être comprise dans leurs essences que par l’inspiration peuplée d’esprits…

Croire ou ne pas croire, tel est la question. Cher neo cartésiens sceptique, sans vouloir être désobligeant envers vous, de grâce, cessez de nous « pomper » l’air ! Et au lieu de vous référer au seul balencement du pendule de Foucaut en affirmant, à qui veux l’entendre, votre inoxydable incroyance, essayez de sentir l'air qui vous traverse et vous aurez la réponse.

 

 

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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 19:12

 

Avant d’aborder le sujet de cet article, je voudrais vous remercier pour votre patiente durant mon séjour à la Martinique pendant lequel je n’ai ni répondu à votre courrier ni publié d’articles.

Sur l’ile aux fleurs, comme on l’appelle à juste titre, j’ai pu rencontrer mille choses diverses et en particulier de véritables frères et sœurs. Ils m’ont non seulement mis en communion avec l’âme de leur ile, mais surtout ont échangé avec moi dans la générosité et au cœur d’une vérité non encore polluée par l’intellectualisme néo cartésien de l’intelligentsia « pipo » et un mercantilisme totalitaire, mais, hélas, naissant, où tout vol mérite salaire.

Je ne vous cacherais pas que le retour fut rude, non seulement par le décalage horaire mais surtout par ces deux froideurs, l’une climatique l’autre émanant des esprits de nos contrées, y compris celle de notre midi soi-disant accueillant. Puissiez-vous entendre le rire tonitruant et chaleureux de ces Français des Caraïbes.

Merci Pascal, merci Rosine, merci Fred, merci Nathalie, merci aux deux Joël, merci Daniel, merci Jean-Marc, merci Isabelle, de m’avoir fait déguster la langouste et des plats merveilleux et surtout de m’avoir ensoleillé le cœur !

 

Je vous ai déjà parlé de Cyliani, cet alchimiste courageux du XIXe siècle, ayant traversé de cruelles épreuves comme le décès de ses enfants, le mépris de la société pour sa recherche jugée folle, subit l’empoisonnement pour être volé, enfin réduit à la misère au point de devoir vendre ses meilleurs vêtements. Malgré cela il réussit le Grand Œuvre alchimique. Je ne reviendrais pas sur son immense mérite, mais je m’arrêterais sur sa transmutation. Voici ce qu’il écrit à la fin de son opuscule Hermès dévoilé, de 56 pages, dédié à le postérité.

 

« Je pris un verre de montre et mis dedans une petite quantité de mercure coulant du commerce qui avait été distillé, qui était pur et que je venais d’acheter. Je mis dessus, non de mon soufre transmutatoire à l’état de poudre, mais à l’état d’huile, dans la proportion d’une partie sur cent, et remuai mon verre de manière à donner à l’huile un mouvement circulaire. Nous vîmes avec joie le mercure offrir un phénomène bien curieux et se coaguler avec la couleur du plus bel or ; je n’avais plus qu’à le fondre dans un creuset et à le couler ; Je fis ainsi la transmutation à froid ».

 

Les textes des alchimistes doivent toujours êtres lus avec prudence. Je ne suis pas le seul à le préciser. Et cette citation n’échappe pas à la règle tout en étant d’un immense intérêt.

Il faut d’abord remarquer que le mercure a une seule affinité, celle qu’il manifeste avec l’or qu’il blanchit d’une manière définitive. Bien des alliances en or des joailliers ont ainsi perdu définitivement leur éclat au contact du mercure pour devenir argentées…

À propos de cette citation, ne perdons pas de vue qu’un verre de montre a une capacité très petite. L’or obtenu était donc comparable à un bouton. Alors pourquoi éprouver le besoin de le fondre dans un creuset minuscule si ce n’est pour dire que cette transmutation « à froid » s’est en réalité faite à chaud ?

Comme je l’ai dit, le mercure n’a d’affinité qu’avec l’or et de ce fait rejette tout. Alors, que s’est-il passé ?

Le « soufre transmutatoire » ou quintessence est certes rejeté. Cependant quand on le place en présence du mercure, il le coagule et lui donne réellement la couleur dorée de l’or. Mais le mercure finit par être le plus fort et se débarrasse de ce « soufre transmutatoire » et l’effet disparaît. J’ai pu, il y a bien longtemps, observer ce phénomène en extrayant le mercure de mes « piles boutons » usagés, indispensables à mes sonotones.

Ce que Cyliani ne dit pas c’est que cette confrontation de la quintessence avec le mercure est un test qui permet de vérifier si la quintessence obtenue est parfaite quand elle dore et coagule le mercure. C’est elle qui est le facteur essentiel de la transmutation métallique. Mais seule elle ne transmute pas. Il faut la joindre à la pierre blanche qui de ce fait acquiert la capacité transmutatoire. Cette manipulation particulièrement délicate se déroule à l’occasion de la phase dite coagula.

Dans le cas de Cyliani la pierre utilisée a subi deux multiplications, et est donc capable de transmuter cent fois son poids en or, … mais cela est une autre histoire.

 

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 17:47

 

 

Le processus initiatiatique manifeste l’unité aussi bien dans son histoire, et jusque dans les temps les plus reculés, que dans l’espace et donc dans tous les pays du monde. Car l’initiation est intemporelle et universelle. Certaines sont cependant plus « prégnantes » que d’autres, pour employer la terminologie de la psychologie de la forme. De ce fait, elles se retrouvent en bien des domaines de la connaissance ésotérique sans que nous n’y prêtions une attention particulière.

 

Le seul nom du premier degré ou « Corbeau » de l’initiation ancienne permet de saisir aisément cette universalité. Le « corbeau » établit un lien entre la vie ésotérique, intérieure, et la vie extérieure, il va de l’une à l’autre. Encore uni à l’exotérisme (vie du dehors), ce qu’il y découvre il l’apporte au centre initiatique. C’est pourquoi il est question de « corbeau » quand les messages sont apportés de l’extérieur. Dans la Bible, on signale pour cela les corbeaux de Noé qui, lorsque Noé :

 

« Ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite, il lâcha le corbeau, qui sortit, et allant et revenant jusque les eaux eurent séchées de dessus la terre. » (Génèse VIII, 8 – 9)

 

Il en est de même pour Élie dont les corbeaux allaient chercher la nourriture du prophète à l’extérieur, d’où l’expression « être ravitaillé par les corbeaux » :

 

 « Et il arrivera que tu boiras du torrent, et j’ai commandé aux corbeaux de te nourrir là. » (1 Roi XVII, 4)

 

En alchimie, l’œuvre au noir ou « corbeau » est le premier degré initiatique réel du Grand Œuvre durant lequel les conditions extérieures sont fondamentales et où se manifeste la dimension initiatique de celui qui œuvre au fourneau.

 

Dans le département de l’Aude, au sud de Carcassonne, est un massif montagneux appelé les Corbières au cœur duquel (dans le Razès) est l’énigme de Rennes le Château. Le massif des Corbières qui s’étend de Narbonne aux environs de Perpignan est donc un lieu où se trouvaient des « corbeaux », ce qui laisse supposer la présence d’une importante école initiatique qui laissa des traces écrites et a aménagé des lieux inviolables, pour le commun des mortels, jusqu’à la fin des temps.

 

Le second degré initiatique s’appelait « occultiste »,

Le troisième « guerrier ».

Le quatrième « Lion ».

Quant au cinquième degré il recevait le nom du peuple au sein duquel il avait reçu l’initiation. S’il avait été initié parmi le peuple des Israélites, il s’appelait un « Israélite ». C’est pourquoi le Christ appelle « véritable Israélite » (Jean I,47) Nathanaël qui était sous le figuier :

 

« Avant que Philippe ne t’appelât, je t’avais vu sous le figuier. » (Jean I, 48)

 

C’est-à-dire initié, car le figuier est l’arbre de l’initiation chaldéo-égyptienne. « Sous l’arbre de Boddhi » a le même sens. Cependant le temps des figues est passé, c’est-à-dire que l’ancien mode initiatique ne se pratique plus. Pour toujours cet arbre est desséché. Il est remplacé par le bois de la croix qui portera, à qui sait l’entendre, l’initiation nouvelle à la lumière du Mystère du Golgotha et donc du Graal.

 

Je rappelle que l’initié du Razès s’appelait « Razès ».

Les historiens interprètent le nom de l’alchimiste et médecin musulman Rhazès (864-925) ou Al-Razi, « l’homme de Ray » comme provenant de sa ville natale en Perse : la ville de Ray, non loin de Téhéran. Ne négligeons pas que dans le domaine de l’ésotérisme la cabale phonétique joue un grand rôle même s’il n’existe pas de liens historiques apparents. Cependant l’occupation musulmane du midi de la France accrédite l’appellation de l’initié « Razès » né à Ray et aussi « né » dans le Razès. Cela est d’ailleurs confirmé par les connaissances alchimiques du célèbre adepte-médecin.

 

Revenons à nos initiations. Je m’étais arrêtés à la cinquième ou l’initié recevait le nom d’une nation ou celui d’une contrée tel le Razès. La sixième était appelée « Héros solaire ». La présence de ces initiés était nécessaire car ils étaient, et sont encore, les dépositaires des connaissances d’une civilisation au-delà du déclin et de la mort.  Certains les appellent Rose+Croix. Ils sont les habitants d’Héliopolis, c’est-à-dire de la cité du soleil. Telle est la raison profonde de cette dédicace « Aux Frères d’Héliopolis » du Mystère des Cathédrales, montrant par là que l’Adepte Fulcanelli reçut l’initiation christique correspondant à celle plus ancienne des Héros solaires.

Car depuis l’initiation christique l’Homme peut s’unir par ses propres forces au monde suprasensible. Point n’est besoin de trois jours et demi d’initiation durant lesquels l’initié s’élevait jusqu’à la sphère du soleil pour faire, avant la venue du Christ, l’expérience de la vie avec lui et en lui.

Actuellement, il n’est plus nécessaire de s’élever vers le Christ, d’aller le rencontrer avant sa venue, comme à l’époque des Héros solaires, car au moment de la Pentecôte le Christ descendit vers les apôtres et la force spirituelle du soleil s’est déversée sur les Hommes jusqu’à la fin des temps.

Telle est la raison pour laquelle Fulcanelli s’est efforcé de démontrer, à la manière du Cosmopolite en sa Nouvelle Lumière Chimique, que « le soleil est un astre froid » (Tome 1 des Demeures philosophales, page 124, édition de 1964). Il est difficile de déceler la raison de cette démarche sans se référer à une importante dimension initiatique liée à l’astre diurne. Ainsi, Rudolph Steiner, le fondateur de l’Anthroposophie, affirme que « Le soleil est occupé par des êtres supérieurs à l’homme »… Évidemment tout cela est étrange, et complètement farfelu pour d’autres. Je laisse à votre convenance le choix de vos idées, mais attention, notre vérité n’est parfois qu’une illusion !

 
Comme il se doit, je vous quitte pour plusieurs semaines afin d'aller me réchauffer les os sous les rayons bienfaisants du soleil de l'amitié et celui triomphant de la magnifique Martinique. Ah ! ce Soleil quelle merveille quand il fait 5° devant la porte !
Je vous souhaite à toutes et à tous de bonnes fêtes de fin d'année et plus particulièrement pour la Noël. Que la lumière christique du soleil nouveau illumine votre coeur d'enfant .

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 14:11

Au fil des propos qui me sont adressés sur chacun de mes articles et sur le site de ceux qui visitent mon blog, et aussi sur un forum, j’ai pu découvrir certains commentaires à mon égard proposant aux lecteurs des informations que l’on peut qualifier de désinformations.

 

Il m’a semblé de la plus élémentaire courtoisie de vous en informer en premier chef, avant qu’un jour j’estime urgent qu’il devienne nécessaire d’approfondir le sujet et de rédiger mon autobiographie.

 

J’ai pensé qu’en expliquant certains faits cela vous permettait de mieux me connaître. Il est vrai que certains parmi vous me connaissent déjà, et je les salue plus particulièrement qu’ils soient de Belgique, d’Italie, de la région parisienne, de l’Hérault, du Gard, des Pyrénées-Atlantiques ou de la merveilleuse Martinique qui m’accueillera le mois prochain avec cette chaleur qui fait mon bonheur à chacune de nos retrouvailles fraternelles.

 

Comme beaucoup parmi-vous, j’ai cherché dans ma jeunesse estudiantine, et au-delà de ces « baratineurs » qui infectent le milieu de l’ésotérisme autant que celui des Églises, cette spiritualité bienfaisante, simple, silencieuse et paisible capable de calmer ma soif de spiritualité. L’Eglise Catholique, dont mon enfance fut bercée à Narbonne en la paroisse de mon quartier, me dispensa les sacrements de baptême et de confirmation dans la basilique St Paul Serge, mais elle ne su répondre réellement à ma demande quand je fus étudiant à la faculté des Sciences de Montpellier. L’image de sa foi ne correspondait pas à mon image du monde élaborée autour du mystère de la vie. La magnifique vie dont je découvris autant l’ampleur que la magnificence à l’occasion de ma participation à l’année océanographique internationale de l’océan Indien où fut découverte la dorsale océanique mettant en évidence la dérive des continents et donc la tectonique des plaques continentales. Durant cette mission à bord d’un batiment de la marne nationale, mes observations orientèrent mes études supérieures vers la biologie, après avoir ressenti que l’océan est un vaste organisme.

Au fil de mes travaux de laboratoire pour l’étude de l’impact des centrales nucléaire sur le milieu marin, j’appréhendais, grâce à l’observation in vitro certains phénomènes extraordinaires telle la mystérieuse émergence des battements du cœur d’un embryon, et de bien d’autres phénomènes. J’ai pu saisir que chacun de nous côtoie, sans en prendre conscience l’extraordinaire merveille, d’un monde qui cherche à établir une communication avec nous, au-delà de notre langage.

Immédiatement j’ai compris l’immense portée de l’alchimie et j’ai lu, sans tout comprendre, Le Mystère des Cathédrales de Fulcanelli. Je réitérais sept fois cette lecture attentive sans jamais me lasser. À ce propos je remercie Bruno, d’Hendaye, de m’avoir fait découvrir la croix cyclique commentée par Fulcanelli. Ces sept lectures ne correspondaient pas pour moi à une valeur ésotérique, mais au désir de m’imprégner de l’œuvre, de la posséder, car j’avais entendu dire qu’un médecin possédait parfaitement l’anatomie après l’avoir apprise à sept reprises.

 

Je contactais l’alchimiste Eugène Canseliet qui m’aiguilla vers un chemin qui ne correspondait pas à mon tempérament, car l’Université n’a pas réussi à faire du menuisier et du quartier-maître charpentier marine que j’étais un intellectuel accessible à une certaine rhétorique alchimique si bien mise en exergue par la section alchimie de l’École Pratique des Hautes Études. La simplicité m’était indispensable après avoir connu près de quinze années de ronds de jambes ou de jeux de manches à la manière des ténors du barreau qui savent si bien tourner autour du pot !  

C’est dans cette soif de simplicité que je fis la connaissance de celui qui devait devenir mon guide et mon meilleur ami pendant dix ans.

Roger Caro, car c’est de lui qu’il s’agit, était l’un des plus grands alchimistes du XXe siècle avec Fulcanelli et Eugène Canseliet. Sa manière d’appréhender l’alchimie souleva bien des controverses de la part des élèves de  « l’école » de Fulcanelli. Mais certains eurent l’attitude juste d’exprimer leur désaccord sans se répandre en critiques mal séantes. Personnellement je fus formé autant par Roger Caro que par Jean de Clairefontaine qui était le bras droit de Roger Caro. Ingénieur des mines dans la vie, et ami de l’ésotériste et clair-voyant Don Néroman. Il écrivit l’ouvrage fondamental Apocalypse révélation alchimique. Par la suite d’autres adeptes, tel Jacques, qui écrivit la préface de mon livre Holoscopie de la spiritualité Occidentale, m’accompagnèrent en parallèle avec Roger Caro qui ajoutait à ma formation générale certaines précisions pratiques et spirituelles qui s’avérèrent des plus précieuses quand vint le moment où je devais lui succéder à la fois dans la tristesse, dépaysé et surtout dégoûté car attaqué par de pauvre hères qui contestaient, à leur profit, ma légitimité.

 

Lors de ma première rencontre avec Roger Caro, il insista sur un fait capital. L’alchimiste doit avoir non seulement son laboratoire mais aussi et surtout un oratoire. C’était pour cela qu’il avait fondé une Église Gallicane ancienne et alchimique sous le nom d’Église Universelle de la Nouvelle Alliance (EUNA) essentiellement pour que l’oratoire personnel ne favorise pas l’individualisme, que les femmes puissent accéder au sacerdoce, et que les hommes et les femmes mariés puissent devenir prêtres. C’était aussi l’occasion de se rencontrer, d’échanger et de passer de bons moments ensemble autour d’une table dans une franche gaîté ! Je me souviens encore, étant assis par manque de place sur le bord d’un évier du « déclic » provoqué par un échange avec Jacques passionné par la chimie, la biochimie et bien d’autres secteurs de la connaissance. Je fis appel à ses connaissances d’ingénieur nucléaire, pour m’informer sur la structure de l’atome. Ce moment fut à l’origine de mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale, car je saisis toute la dimension de l’inséparabilité quantique.

Je souligne au passage que toutes les Églises, qu’elles soient Orthodoxes ou catholique, considèrent que les prêtres de l’EUNA sont validement ordonnés et elles reconnaissent la validité des sacrements qu’ils dispensent : baptême, confirmation, mariage, eucharistie, sacrement des malades.

Outre le fait que l’office ancien, avant les réformes du concile Vatican II, est dit en français et non en latin, il est débarrassé des ajouts imposés par les papes au fil des siècles. Actuellement est en préparation une messe alchimique comme celle des premiers gallicans qui débarquèrent aux Sainte Maries de la Mer.

Tout cela ne vise pas à former des bigots, mais des mystiques clairs voyants capables de réussir en alchimie là où les « spiritualistes » spéculateurs et beaux parleurs perdent leur temps et leur argent à œuvrer dans leur cuisine.

Autre point important : Dans cette église la démocratie est de mise et chacun peut s’exprimer. Le responsable (Patriarche Archevêque) que je suis n’est qu’un représentant et un dispensateur sacramentel qui ne saurait imposer ses vues et gouverner par dictats. Son rôle est aussi de préserver l’unité et la cohérence de tout ce qui est réalisé.

Je vous dis tout cela pour faire le point sur un texte écrit par un monsieur signant Montekermes (de son vrai nom Patrick Lebar) dans un Blog-traitant-d’hermétisme… j’aurais préféré ne pas avoir à parler de notre passé commun, malheureusement mon rôle m’oblige à le faire. Voici le début de la fidèle reproduction de son texte posté le 18/10/2008 :

 

« Oui ? c’est le blog de L.G. que j’ai très bien connu en son temps, lorsque nous fréquentions Roger Caro et St Cyr sur Mer. C’était en 1982 ou 1983 et j’étais là pour ainsi dire, depuis 12 ans quand j’ai vu ces quelques personnes de Montpellier débarquer dans l’Église de Roger CARO.

J’ai même été nommé par Roger  Caro en cette même année pour les encadrer au sein d’une structure « congréganiste ». Mais cela n’a pas duré ! »

 

Relevons d’abord une erreur sans gravité. Sachant que l’Église fut crée fin 1972, en 1982-1983 Patrick Lebar n’était pas en son sein depuis 12 ans mais depuis dix ans.

Quant au groupe qu’il a vu « débarquer » de Montpellier, il a une histoire. Quand j’ai adhéré à l’Église c’était bien avant cette date puisque j’étais seul. Ce groupe qui a donc « débarqué » je venais de le créér. J’habitais (et habite encore) dans une cité-dortoir au milieu de la violence, ou mon voisin l’animateur de radio libre (FM7) était obligé de s’armer d’un solide gourdin pour chasser ceux qui voulaient interrompre son émission et se délecter de lui faire sa « fête ». L’une de nos amis qui rentrait au petit matin dû véhiculer d’urgence à l’hôpital un homme qui gisait sur la chaussée à moitié égorgé. C’était l’époque ou une math « amical » de foot bal se termina par l’assassinat de l’arbitre !

 

Certains furent interpellés par la misère morale et autre de cet endroit malsain, à tel point que beaucoup de Montpelliérains refusaient d’y mettre les pieds. C’est ainsi que se créa notre groupe qui travailla avec une association caritative. Devant notre œuvre, l’association amie et ses membres participaient à nos réunions spirituelles et aux offices. Cela provoqua la peur de l’évêché catholique qui fit installer sans tarder grâce à ses relations politiques, une chapelle devant ma porte !

Le groupe constitué décida de rencontrer Roger Caro, lequel mis à notre tête Patrick LEBAR qui était évêque. Ainsi fut fondée la Congrégation des Pauvre Chevalier de Mull en souvenir de ceux qui séjournèrent dans l’ile de Mull en Écosse et qui créèrent en 1317 l’école d’alchimie dont Roger CARO était le responsable ou imperator.

Patrick LEBAR habitait Marseille et venait nous voir très rarement. Cela n’a pas duré comme il le dit lui-même puisque par la même occasion il fut invité à quitter l’Église. D’où son ressentiment de tout ce qui émane de Roger Caro qui l’a exclu du groupement (des FAR+C et de l’Eglise en disant qu’il ne voulait plus le voir) et dans une moindre proportion de moi-même qui adhère actuellement (et surtout après cette lettre qu’il aurait mieux fait de ne pas écrire car de mon propre chef j’aurais gardé le silence) aux décisions de Roger Caro. C’est pourquoi la suite du texte de ce prélat déchut, commencé précédemment, me juge péremptoirement et sans aménité :

 

« En tout cas, pour ce qui regarde l’alchimie, L. G. n’a, hélas, pas grand-chose à offrir, si ce n’est qu’une sorte d’initiation, calquée sur les sept degrés initiatiques alchimiques des F.A.R + C., et soumise à l’adhésion à son Eglise.

C’est la même « théorie » vendue depuis les années 1960. »

 

Le L. G. qui n’a « hélas pas grand-chose à offrir », c’est moi, votre serviteur. Comprenez mon indignation face à un pareil jugement aussi bref qu’erroné mettant en doute tout ce qui fut écrit par Roger Caro et ce que j’écris sur mon blog et dévalorisant l’enseignement que je dispense à ceux qui cherchent sincèrement et ne reculent devant aucun obstacle !

Quant aux sept degrés initiatiques des F.A.R.+C. Ils ont une raison d’être. Vous pouvez en avoir une idée en lisant mon article sur les sept étapes de l’initiation. Les anciens imperators eux-mêmes en parlent notamment Rudolf Steiner, 55e imperator de 1898 à 1900, et fondateur de l’Anthroposophie. Voici ce qu’il dit sept ans après la fondation de son mouvement :

 

« Nous évoquons souvent dans nos conférences les cycles basés sur le chiffre sept. Ce n’est pas seulement une façon de parler, il s’agit là réellement d’une loi de l’existence. Et maintenant que le mouvement de la science de l’esprit vient d’accomplir un cycle de sept ans, il est bon de nous recueillir un instant en pensant à nos aspirations et au travail que nous effectuons. Ce travail n’est possible que si le mouvement spirituel reflète dans ses lois ne serait-ce qu’une infime partie des lois universelle. L’évolution de l’ordre universel se déroule en cycles basés sur des multiples du chiffre sept. »

 

Croyez-vous que les sept degrés initiatiques en alchimie soient le fruit du hasard ou de quelque marotte symbolique d’occultiste ?

En réalité il y a trois cycles de sept étapes.

 

Le premier est le travail à l’ORATOIRE comprenant sept degrés initiatique ou métanoïa correspondant aux sept ordinations de l’Église.

 

Le second est celui l’apprentissage des sept phases THEORIQUES du Grand Œuvre.

 

Le troisième concerne l’étude du SYMBOLISME en sept degrés comprenant l’étude de la langue dieux ou des oiseaux.

 

 Ces trois étapes sont inséparables et connues sous le nom de LIBER 777. Ici,le mot liber ne désigne pas un livre mais le bois appelé liber contitué par des tubes dans lequels circule la sève ellaborée riche en carbonate de potasse.

 

Ce n’est pas le temps de collaboration qui permet à deux êtres de communiquer. En dix ans et avec une année d’échanges et de révélations en bien des domaines, Roger CARO m’a communiqué des connaissances que nul autre ne soupçonne, non seulement sur le plan alchimique mais aussi sur le plan mystique et historique surtout à propos des anciens imperators, cela afin que je puisse perpétuer l’enseignement. Quand il m’a proposé de lui succéder en qualité de responsable de l’Église, je ne lui ai posé qu’une seule condition : celle d’être responsable aussi de l’enseignement alchimique. Il a accepté et a arrangé les choses à sa manière. Comprends qui voudra !

 

N. B. Je ne répondrais à aucun commentaires, source de polémiques sans fin, sur cet article car il constitue un droit de réponse à l'article cité de Montékermès. 

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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 17:52

Dans les sociétés « initiatiques » actuelles, le mot initiation est non seulement galvaudé, mais surtout utilisé à mauvais escient ! Au sein de la quasi-totalité de ces fraternités, se déroule dans un décor symbolique « ad hoc » et « ad honores » à souhait un mauvais théâtre où les acteurs ne connaissent pas leurs rôles. Dans ce contexte étrange et tremblotant, le récipiendaire reçoit en grande pompe, et à la lueur d’un chandelier environné d’odeurs d’encens, un titre ronflant d’initié qui n’est bien souvent que le reflet de son verbe haut ou de sa morne et insignifiante ancienneté.

Soyons réalistes et ne nous laissons pas « embobiner ». Excusez ce terme un peu cru qui porte la marque de mon mouvement d’humeur. En ce domaine éminemment sacré que ceux qui diffusent la fausseté soient conscients qu’ils se forgent de lourdes chaînes, car cette attitude n’est autre que ce péché contre l’esprit dont le Christ affirme qu’il n’est jamais pardonné.

En bref, l’initié n’est pas celui qui a acquis certaines connaissances théoriques ou intellectuelles plus ou moins secrètes. C’est celui qui a œuvré sur lui-même pour parvenir à un degré de sagesse suffisant pour que se manifeste une épiphanie, c’est-à-dire une autre perception spatio-temporelle de l’univers non pas en fonction de théories diffusées par un maître qu’il soit Occidental ou Oriental mais en fonction de son niveau d’éveil, qui ouvre ses capacités d’observation directe au-delà de notre réalité coutumière.

 

*     *     *

 

Les conditions d’un entraînement initiatique ne sont pas liées à la volonté d’un individu, à une sorte de directeur de conscience, ou encore de gourou. Dans le cas contraire, c’est être sur une voie qui ne peut que desservir l’avenir initiatique en lui donnant de mauvais plis difficiles à défaire.

Cette particularité résulte de la nature même du savoir ésotérique. Pour illustrer cette particularité disons qu’un Homme ne saurait devenir menuisier, s’il ne veut pas prendre un rabot ou une scie en main. Il en est de même pour l’individu qui souhaite recevoir une formation initiatique s’il ne consent pas à remplir les conditions que les enseignants de ce savoir considèrent comme nécessaires. Le formateur ne sait que répondre à des conseils qui lui sont demandés. C’est comme cela qu’il faut comprendre ce qu’il dit.

C’est uniquement avec une volonté libre qu’il est possible de parcourir les étapes du chemin initiatique. Si quelqu’un veut recevoir les conseils d’un formateur sans se plier aux conditions nécessaires, il agit comme un homme qui va trouver un menuisier pour lui demander : Enseigne-moi la menuiserie, mais épargne-moi la peine de toucher une scie.

Jamais, un accompagnateur ne saurait proposer quoique se soit si la libre volonté de celui qui entreprend la démarche initiatique n’est pas au rendez-vous. Le désir vague de posséder l’initiation n’est pas un mobile suffisant. Beaucoup de gens ont naturellement ce désir, mais si la démarche repose uniquement sur cela, sans vouloir se plier aux conditions particulières du chemin initiatique, on ne saurait rien obtenir. Je souligne ce point important à l’intention de ceux qui se plaignent des difficultés que présente la formation. Si on ne peut pas ou ne veut pas remplir ces conditions dans toute leur rigueur, il faut renoncer provisoirement. Ces clauses sont rigoureuses, mais ne sont pas dures, du moment qu’elles sont remplies par un acte libre.

Si l’on ne comprend pas cela, les exigences de l’accompagnateur, apparaissent comme une contrainte imposée. La discipline initiatique étant une culture de la vie intérieure, il faut donc que le formateur donne des conseils qui ont des rapports à cette vie intérieure. Cependant on ne saurait considérer comme une contrainte des obligations auxquelles on se soumet librement. Si un étudiant exigeait de son guide : Fais-moi partager ta sagesse tout en me laissant à mes sensations, à mes sentiments et à mes représentations d’autrefois, il réclamerait quelque chose d’impossible. En réalité il ne demanderait qu’à satisfaire sa curiosité, et sa soif de connaître. Hélas, ce genre d’individu est légion, et c’est la raison pour laquelle des courants initiatiques coulent corps et biens et que la tradition occidentale s’est nécessairement occultée. Soyez-en sur, avec de telle disposition il est impossible d’acquérir cette sagesse et cette connaissance que nous ont léguée les vieux maîtres.

Voici maintenant pour mémoire un résumé des sept conditions qui s’imposent au futur initié. Nous les trouvons exprimées de diverses manières dans tout l’orient ancien. Je pense en particulier au Y King noir (occulté) du Tchan.

 

La première condition est de veiller sur la santé du corps et de l’esprit. Évidemment il ne dépend pas d’un homme d’être bien portant, mais il dépend de lui d’y tendre et de se donner la peine d’y parvenir. Comprenons qu’une connaissance saine ne peut provenir que d’un corps sain. Alors le tabagisme et l’absorption d’alcool nécessitent une maîtrise incontestable.

Je précise qu’un candidat ne sera pas repoussé pour manque de santé. L’essentiel est de mener une vie saine.

Sur le plan physique il s’agit essentiellement d’écarter les influences nuisibles.

Je n’ai pas dit de vivre en ermite. La jouissance fait partie de la vie à la condition qu’elle soit un moyen d’assurer la santé physique ou psychique.

 

La deuxième condition est directement liée à l’inséparabilité quantique. C’est celle de se ressentir comme non séparé de tout être vivant et de se fait d’avoir conscience d’être un membre de la vie universelle. Par exemple, si je suis éducateur et que mon élève ne répond pas à ce que j’attends de lui, je ne dois pas m’en prendre d’abord à lui, mais à moi ! Cette attitude nécessite d’avoir profondément conscience d’être UN AVEC LUI. L’attitude juste est de s’interroger pour savoir si les faiblesses de mon élève ne sont pas les conséquences de ma manière d’agir ? N’en doutez pas, cette attitude modifie peu à peu la manière de penser tout entière.

Ainsi, un criminel n’est plus jugé de la même manière. Je me dis que ne suis, tout comme lui, qu’un humain. Seule peut-être l’éducation que, grâce à la chance, j’ai reçue m’a préservé du même sort. Et j’en viens à penser que ce frère humain aurait pu devenir tout autre si les maîtres qui m’ont élevé s’étaient occupés de lui… Ainsi devient-on solidairement responsable de l’organisme humanité. C’est DANS LE SILENCE DE L’AME que cette FUSION est cultivée. Comprenez-vous ce que signifie la véritable humilité, celle qui se passe de grands mots et de palabres ?

Il ne s’agit donc pas d’une règle de conduite EXTERIEURE, et à plus forte raison d’ordre syndicaliste ou politique, car en général les agitateurs syndicalistes ou politiques savent bien ce qu’ils veulent exiger d’autrui ; mais ils savent moins bien ce qu’ils doivent exiger d’eux-mêmes…

 

La troisième condition découle directement de la loi d’inséparabilité et donc de la seconde condition. C’est celle de prendre conscience que les pensées et les sentiments ont autant d’importance pour le monde que les actions.

Ainsi il est tout aussi néfaste de haïr son semblable que de le frapper. Ces deux actes ne sont ni séparés ni séparables ! Cela permet de comprendre qu’en travaillant sur notre perfectionnement on ne travaille pas seulement pour soi mais aussi pour le monde. Donc, si mes pensées et mes sentiments sont purs, le monde en tire autant de profit que si mon comportement est juste.

Il est un fait incontestable : Tant que l’importance de la vie intérieure pour le monde n’est pas bien encrée dans notre tête, il est impossible d’être un initié. De même cette impossibilité est manifeste si on se prend pour le nombril du monde !

Pour résumer, soyons persuadés qu’un de nos sentiments produit autant d’effet qu’un mouvement de la main.

 

La quatrième condition consiste donc à acquérir la certitude que notre véritable essence ne réside pas à l’extérieur de nous mais en notre intérieur. C’est encore le résultat de l’inséparabilité. La base de la discipline initiatique est d’avoir conscience d’être une âme et un esprit, que sa véritable essence ne réside pas en dehors, mais en dedans de soi. Surtout, et cela est capital car sujet à de nombreux abus, ne jamais imposer à son entourage quelque chose que celui-ci ne puisse comprendre. Cependant il importe de rechercher un équilibre entre ce que les circonstances extérieures imposent et ce que l’on juge bon pour notre comportement. Ainsi un initiable est complètement dégagé du désir de faire seulement ce qui convient à son entourage. Mais ce même entourage il le respecte profondément car il est une source d’apprentissage de choses susceptibles d’être utile et profitable.

Telle est la condition pour accéder à la « balance spirituelle » si bien exprimée par « Les livres des balances » de l’alchimiste arabe Jabir ibn Hayyan (Jabir fils de Hayyan) connu en occident sous le nom de Géber. Sur l’un des plateaux de cette balance se trouve un « cœur ouvert » aux besoins du monde extérieur ; sur l’autre plateau, une « fermeté intérieure » et une « ténacité à toute épreuve ».

 

La cinquième condition est la persévérance dans l’accomplissement d’une décision une fois prise. La seule circonstance pour s’interrompre dans l’accomplissement d’une décision est de constater qu’il s’agit d’une erreur.

Toute décision est une force qui peut agir différemment de ce que l’on escomptait, mais elle agit toujours à sa manière.

Les actions qui sont nées du désir et de la passion sont sans valeur sur le plan initiatique. En ce monde-là, seul l’amour pour l’action est déterminant. L’échec n’aura pas de prise quand on n’attendra plus les résultats extérieurs des actes mais à trouver la satisfaction dans les actes eux-mêmes. C’est une offrande au monde de tous nos actes que l’Église ancienne et alchimique célèbre sous le nom d’offertoire. La voie initiatique passe obligatoirement par cette sorte d’abnégation.

 

La sixième condition est de développer un sentiment de reconnaissance envers tout ce qui arrive. Ayons conscience que notre vie est un don de l’univers… Que ne devons-nous pas à la nature et aux autres Hommes ! Ces pensées doivent devenir naturelles. Celui qui ne les cultive pas est incapable de nourrir en lui l’amour universel…

 

La septième condition réunit toutes les conditions précédentes.

 

Voilà, le résumé de la situation pour ceux qui souhaitent parvenir à l’initiation. Si quelqu’un a la volonté ferme et sincère de remplir ces conditions l’essentiel n’est pas de les réussir toutes, mais d’essayer, de toujours essayer ! C’est déjà le début du sentier.

Comme tout acte de la vie intérieure doit s’exprimer par un acte extérieur, telle est la raison du laboratoire d’alchimie ou l’adepte expérimente son inséparabilité avec la matière sur laquelle il œuvre. L’alchimiste est la matière sur laquelle il travaille et le reflet de sa réalité. Dans ces conditions il est guidé même si cetains affirment qu’il se trompe ! Comprenez-vous pourquoi ceux qui oeuvrent au laboratoire sans tenir compte des sept degrés de purification sont de pauvres ères qui travaillent dans le vide qui les caractérise ?

Comprenez-vous aussi pourquoi l’Église catholique perd toute crédibilité après avoir supprimé les sept ordinations de ses ecclésiastiques correspondant à leur montée vers le sacerdoce ?

Le noyau atomique lui-même est entouré de sept niveaux énergétiques que traduit la classification périodique des éléments. Sachant que nous ne sommes pas séparés de l’atome, les sept degrés initiatiques sont donc issus de loi naturelle auquel nul candidats à l’Adeptat ne sauraient déroger.

Bon courage et à bientôt.

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 07:05

 

 

À ceux qui n’achètent plus de livres avec des dessins à colorier !

 

 

Dans l’article précèdent, j’ai essayé de montrer l’importance de la pensée sur le plan initiatique. Celui qui pense d’une certaine manière est conscient de ce qu’il observe du monde spirituel alors qu’un voyant naturel ne pensant pas, ou pensant mal, observe des images qu’il interprète d’une manière suggestive et a de fortes chances de se tromper. Nous allons voir pourquoi.

Donc, la situation du clairvoyant penseur et celle du clairvoyant non-penseur, ou à la pensée indigente, sont très différentes.

 

*     *     *

 

Il est très beau de plonger son regard clairvoyant dans les mondes spirituels, cela ne sert pas à grand-chose si l’on ne mesure pas la grande différence qui existe entre percevoir ces mondes d’une manière purement visionnaire ou les saisir par le penser correct. Ignorer que le penser doit pénétrer ce qu’il a vu, en dégager sa quintessence, c’est prendre le risque d’être le jouet d’une illusion ou même d’une hallucination.

 

L’unique moyen pour se préserver des illusions consiste à penser clairement ce qui est vu. Mais cela n’est pas toujours suffisant, car trop souvent la description qu’un clairvoyant fera que ses visions seront truffées d’éléments appartenants au monde physique. Vous a-t-on jamais décrit un sphinx sans se référer à des éléments du plan physique ? Évidemment non puisque c’est impossible ! Car le sphinx a un corps de lion…, mais tout lion a aussi un corps de lion et tout homme a aussi une tête humaine. Certes, cet assemblage n’existe pas sur le plan physique, mais les différents éléments eux existent. Les images sont toutes construites à partir d’éléments appartenants à la matière. Il est aisé de se rendre à l’évidence que cette vision fait appel à nos acquis provenant de nos observations passées et présentes. Il est incontestable que ce qui a été emprunté à notre plan d’existence pour décrire les images qui apparaissent dans les visions n’appartient pas au monde spirituel. Comme je viens de le dire, c’est une représentation symbolique faite avec les différentes composantes du monde matériel.

Soyons en certain : La clairvoyance ne doit pas se limiter à une représentation symbolique de cet ordre qui est un mélange d’images glanées çà et là dans nos souvenirs. Si nous voulons établir un pont avec les autres espaces nous devons débarrasser nos visions de tous éléments terrestres existants ou non. Cela est capital. Pour prendre une image grossière, aller à l’encontre de cette évidence c’est comme si vous vouliez faire vivre et nager un poisson à l’air libre.

À cette étape l’initié clairvoyant se voit confronté à un danger. Pour reprendre l’image du sphinx, si on élimine tout ce qui est physique, le corps de lion disparaît et la tête humaine aussi et il se peut que l’initié ne voie plus rien !

La seule chose qui doit subsister est la pensée désincarnée, abstraite, mais cependant bien présente, du sphinx.

Nous constatons alors que les pensées, et seulement les pensées, forment la substance qui permet de saisir ce qui existe dans le monde spirituel.

Les pensées sont des bulles d’oxygènes qui montent vers les mondes suprasensibles.

Dans les manuels d’alchimie cette particularité est soulignée notamment dans une gravure représentant les quatre éléments dont chacun est constitué par la figure abstraite d’un triangle. Chacun d’eux est enfermé dans un cercle et porté sur la tête par une femme.

Les femmes sont des représentations de notre monde physique, les graphiques de chaque élément sont plus abstraits mais encore participantes de notre monde. Le fait qu’ils soient posés sur la tête de chaque femme montre que seule l’idée de l’élément, la pensée qui lui est attachée, doit être prise en considération.

Car, dans les autres espaces, seules les pensées sont admises et sont donc les seules à pouvoir communiquer avec les mondes spirituels que les Églises appellent les cieux, cieux dont ils ont évidemment oublié la signification.

Par exemple, traçons sur le sol un triangle à la craie. Rien, absolument rien de la craie, mais uniquement, sticto sensu, la pensée du triangle peut accéder dans un autre espace !

Seule, la pensée débarassée d’images, peut s’élever dans les sphères spirituelles.

Maintenant se présente donc une évidence qui est celle de la nécessité de développer le penser et surtout de lutter contre cette paresse intellectuelle chronique qui nous empêche d’acquérir un savoir fondé sur la connaissance.

Car penser n’est pas notre penser de tous les jours comme celui qui se manifeste à votre souvenir pour vous dire que vous avez oublié de fermer la porte du garage ou oublié votre portefeuille.

Non ! Le penser pertinent est celui qui permet d’édifier une vision globale, et non pas celui qui s’occupe d’analyser les choses, de les découper en petits merceaux.

Cette particularité psychique se manifeste essentiellement par l’intermédiaire de notre encéphale cérébral droit.

Le monde actuel tend à cultiver la pensée compliquée et incohérente et à se complaire dans les idées pauvres sommaires dissimulées sous un langage amphigourique agrémenté de néologismes obscurs. Bref, le moins que l’on puisse dire c’est que les pensées sont indigentes et surtout ne sont pas développées jusqu’au bout.

Il est évident que celui qui exercer ce genre de pensée développe des aptitudes qui lui interdisent de puiser réellement dans le monde spirituel.

La pensée cohérente est nécessaire. On appelle pensées cohérentes, celles qui vont au bout de leurs raisonnements et ne s’arrêtent pas à mi-chemin. Elle ne  reste pas dans le flou mais se tourner résolument vers ce qui éclaire largement les choses. Pas question de répandre une lumière illusoire dans un espace réduit. Prenons un exemple.

Un jour un frère et une sœur prennent le train, ce qui leur permet d’observer le ciel en toute quiétude. La sœur fait remarquer la forme des nuages fins et étirés sur l’écrin bleu du ciel et elle le compare à des hachures nerveuses au crayon, faisantt le lien avec le tempérament nerveux de l’Homme. Elle finit par établir une comparaison entre le ciel météorologique et les principaux tempéraments. La dame s’arrête alors et regarde son frère qui semble rêveur et lui demande un peu irritée s’il a écouté. Oui, il a écouté et répond que l’état météorologique, et donc le « tempérament » du ciel devrait être pris en compte par tout thème astrologique. Selon l’état météorologique du ciel une planète est favorisée ou non en fonction du thème natal et il en conclut que dans les temps anciens l’état météorologique du ciel était certainement intégré au thème astrologique.

Dans cette histoire la sœur n’avait pas poussé son étude jusqu’au bout, et le frère a fait ce que les dieux lui demandent et sa pensée cohérente a joué son rôle jusqu’à la prédiction.

Pour accéder à la pensée juste, celle qui fait grandir en faisant accéder au monde suprasensible, l’Homme se doit d’éviter les axiomes et de s’y complaire ! Personne n’a besoin d’adopter telle ou telle pensée, tel ou tel jugement, en se soumettant à une autorité. Seule la liberté laborieuse conduit vers la pensée ouverte sur l’espace spirituel. Car, quand on se libère de l’observation sensorielle on parvient à la connaissance du monde spirituel à partir de soi-même… Mais cela est une autre histoire que je vous raconterais peut-être un jour si vous avez assez de courage pour lire le texte qui précède.

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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 15:12

 

 

À l’allumeur de réverbères.

 

Il est grand temps de s’apercevoir que l’homme n’est rien sans la femme. De ce fait l’orthographe ne doit pas l’ignorer. Quand on parle des hommes, on parle des seuls mâles de l’espèce. Trop souvent on emploie ce mot pour désigner l’ensemble des hommes et des femmes, ce qui donne au majestueux pénis (gloire à lui !) une dimension universelle. Si cela peut en satisfaire certaines pour une durée déterminée, qu’elles ne soient pas dupes…La sexualité ne saurait prévaloir sur nos autres particularités notamment celle de penser.

Quand on désigne l’espèce humaine, on parle des Hommes avec un H majuscule. Même l’ordinateur est devenu macho puisqu’il corrige le mot Homme en me proposant la correction homme ! Mesdames, nous avons du pain sur la planche !

 

*     *     *

En mars 1952 la revue des Études Traditionnelles publia un article d’un collaborateur mystérieux et éphémère dont je cite maintenant un extrait d’un haut intérêt :

 

« Tel ou tel amateur de vie spirituelle, qui croit parcourir un chemin important vers la libération, se trouve en réalité profondément, et de plus en plus, lié et assujetties à des puissances qu’il se trouve incapables de reconnaître. Il faut bien dire que celui qui prétend à un degré appréciable de réalisation métaphysique, et qui, en même temps, se montre incapable de se reconnaître au milieu des puissances cosmologiques en actions dans les collectivités humaines se trompe absolument sur son propre état ; car le chemin du métaphysique passe par le physique, et si la connaissance correcte et une attitude correcte en ce qui concernent le physique ne sont pas des choses à rechercher comment bien absolu, par contre leurs possession est le témoignage et le signe que l'on est dans un domaine d'un prix infiniment supérieur. Ceci dit pour quelques-uns de ceux qui se croit dégagés des contingences physiques et cosmologiques de divers ordres, simplement parce qu'ils méconnaissent la nature et la portée des liens par lequel ces connaissances les assujettissent. »

 

L'intérêt est considérable du problème de l’Être, de son évolution et de la destinée. Tout cela étant un champ d'investigation tellement vaste qu'il est difficile de trouver un chemin. C’est d'autant plus délicat qu'à notre époque se mêle à cette recherche essentielle pour l’Homme des idéologies diverses comme celles des Églises dégénérées, ou du salmigondis, abusivement appelé synchrétisme, qui caractérise le nouvel âge. À cette confusion s’ajoutent une psychologie douteuse et la mode du développement personnel. Évidemment il s’agit là d’un résumé des pratiques parasitaires déroutantes sur le chemin initiatique, qui n’a rien d’exhaustif.

Oui, le métaphysique passe par le physique car notre corps physique et la matière ont un rôle considérable à jouer pour notre connaissance du monde suprasensible et le plein développement de nos véritables capacités. Le chemin le mieux adapté pour la grande majorité d’entre-nous est l’alchimie qui œuvre sur ces deux plans. D’ailleurs, ce n’est pas sans raison qu’elle domine là symbolique maçonnique et que sa résurgence s’affirme à travers l’œuvre de Fulcanelli et de son élève Eugène Canceliet, qui méritent un hommage plus important que l’on pense pour leur œuvre… Notre curiosité montre que nous sommes « faits » comme des rats, alors n’allons pas dans ce sens, soyons modérés et ne perdons pas notre temps à nous acharner à vouloir découvrir à tout prix l’identité du célèbre Fulcanelli ! C’est un piège beaucoup plus pernicieux que l’on pense pour notre petit ego qui ne demande qu’à grandir…

L’essentiel est d’acquérir cette science de l’esprit qui permet de voir au-delà du réel en sachant sans ambiguïté de quoi il s’agit. Pour cela nous devons faire appel au penser humain fondé sur la raison. Surtout ne croyons pas que si nous sommes clairvoyants naturellement, nous soyons plus avancés et que la faculté de penser logique viendra toute seule ! Rien n’est plus faux.

Soyons précis, pourquoi les dieux de la Bible, les Eloims ou Aloims ont-ils fait naître les hommes ? De grâce, épargnez-moi le refrain du bon Catho qui vous dit l’œil larmoyant et le cœur en délire : par amour ! Laissons ces « chrétiens » dans leurs indestructibles certitudes. Soyons en sûr, si l’homme n’était pas réellement indispensable, les dieux ne l’auraient pas créé… Pardon à Charles Darwin et aux évolutionnistes ainsi qu’au prix Nobel Jacques Monod chantre du dieu hasard !

La seule possibilité de cultiver des pensées venant des mondes supérieurs par l’intermédiaire de notre hémisphère cérébral droit (voir Holoscopie de la spiritualité occidentale) est de les faire germer sur terre et dans la terre des Hommes. Il en résulte donc que tout ce que les Hommes pensent sur le plan physique est quelque chose d’unique qui vient enrichir les possibilités des mondes supérieurs. La réponse sur la raison de la présence humaine est claire. Les dieux on fait naître l’Homme afin de recevoir de lui, sous la forme de la pensée, ce qu’ils possédaient déjà sous une autre conformation. Faut-il s’étonner si l’Homme est par essence un transmutateur ?

L’Homme sage est l’œil du cosmos. Sans lui il serait aveugle. Grâce à l’Homme sage il peut contempler son œuvre et plus particulièrement l’humanité.

Celui ou celle qui refuse de penser soustrait donc aux dieux ce qu’ils attendent de lui ou d’elle et ne peuvent donc accomplir leur tâche et leur destinée d’Homme. Donc, autant par son silence que par la pensée logique l’Homme est lié aux mondes supérieurs et aux dieux. Le silence permet la méditation et l’inspiration qui se transforme en pensées logiques lesquelles retournent aux dieux.

La pensée est une forme de représentation que nous apportons aux mondes supérieurs. C’est par la pensée que se grave en nous, sans que nous en ayons toujours conscience, ce qui nous est révélé des mondes supérieurs. C’est pourquoi elles sont l’une des clés de l’initiation.

Bien évidemment, la pensée reste notre propre pensée après qu’elle a joué son rôle auprès des dieux. C’est son passage dans le monde suprasensible qui grave en elle des valeurs et des capacités particulières.

Si nous ne sommes pas des penseurs, les révélations devront chercher d’autres supports pour s’exprimer, par exemple l’image, le symbole. C’est ainsi que le non-penseur perçoit les inspirations et révélations. C’est cet aspect particulier qui a orienté certaines sociétés initiatiques vers l’étude des symboles.

Les clairvoyants visionnaires non-penseurs racontent leurs révélations dans un langage symbolique. L’expérience subjective est tout autre selon que l’intuition ou la révélation s’opère chez un penseur ou un non-penseur.

Si vous avez des révélations en tant que non-penseur, vous verrez des symboles, vous serez en face d’une image.

La conscience subjective du penseur vit les expériences du monde spirituel d’une manière un peu différente. Les révélations n’arrivent pas à lui d’une manière soudaine.

Imaginons un clairvoyant qui ne pense pas et un clairvoyant qui pense. Les deux vivent la même expérience. Le clairvoyant non pensant voit tel ou tel phénomène du monde spirituel, le clairvoyant pensant, lui, ne le voit pas immédiatement. Il ne le voit qu’un peu plus tard, mais à ce moment son penser s’en est déjà saisi. Il reconnaît ce qu’il voit, et sait déjà si ce qui lui apparaît est vrai ou non ! Comme cette apparition ne s’est pas présentée à lui immédiatement, il a eu le temps de la pénétrer de sa pensée et il peut tout de suite discerner s’il s’agit d’une illusion ou d’une réalité. En fait, il connaît la chose avant de l’avoir vue. Évidemment, la perception lui parvient au même moment qu’au clairvoyant non pensant, mais il ne la voit qu’un peu plus tard.  Au moment où il voit cette manifestation, il a déjà porté un jugement sur elle, il l’a pénétrée de sa pensée et il sait parfaitement s’il s’agit d’un leurre, s’il prend ses désirs pour la réalité ou s’il est en présence d’une réalité objective. C’est là que se situe la différence dans l’expérience subjective.

Pour le non-penseur la vision restera un événement en soi qu’il décrira en interprétant l’image ou le symbole. Celui qui pense, par contre, pourra faire le lien entre ce qu’il à vu et ce qu’il vit. Car le monde physique n’est, tout comme une apparition, rien d’autre qu’une révélation du monde spirituel.

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