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18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 18:22

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Les trois points disposés en triangle équilatéral, dont un sommet est dirigé vers le haut, sont souvent employés pour abréger les mots « Franc-Maçonnerie » ou « Francs-Maçons », ce qui a valu aux Maçons d’être appelés « frères Trois points. »


Cette figure est probablement issue du « delta lumineux », ou triangle que se trouve sur le mur Est de la Loge, derrière et au-dessus de l’estrade du maître de cérémonie appelé Vénérable.

Nous allons voir qu’une très étroite relation existe entre ce grand triangle mural, les trois points et l’alchimie.

Il est évident, même pour les moins informés que ces trois points correspondent aux trois corps sur lesquels l’alchimiste va œuvrer. Œuvre qu’il ne saurait entreprendre sans que les chérubins (voir l’article sur l’épée flamboyante: L’ÉPÉE FLAMBOYANTE des Francs-Maçons ) l’aient autorisé à prendre la route d’Orient vers la mumière et l’arbre de vie. Car n’oublions pas que l’alchimie est apellée par son fondateur Hermès Trismégistes l’Œuvre du soleil. Cette route commence, comme le dit la Bible dans la Genèse, à l’Orient, justement à l’endroit ou se trouve, sur le mur de la Loge maçonnique, le delta lumineux.  Ces trois corps sont le soufre, le mercure et le sel. Certes, ces substances peuvent être interprétées spéculativement comme le fait fort habilement Oswald Wirth dans La symbolique Hermétique. Mais cette dimension seule est vouée à l’inutile si elle n’est basée sur le travail au laboratoire et aussi sur l’exercice physique d’une manière non sportive. Cela est assujetti à une pensée logique, analogique, mais non spéculative à outrance. Cette pensée doit savoir pratiquer le silence. Non, le symbole, avant de pouvoir être envisagé à une infinité de points de vue, est unitaire, comme le veut sa définition. Et son rôle n’est pas destiné à éveiller les idées qui dorment dans notre entendement. Croire cela c’est fortifier notre encéphale cérébral intellectuel et finalement alimenter notre ego jusqu’à son hypertrophie directement proportionnelle à l’échelon hiérarchique atteint.

Oui, le symbole a une origine indépendante de toutes pensées et a besoins de silence, car il sourd de la matière, de la vie et aussi d'autres espaces qui ne s'expriment pas de la même manière que nous ! Seule l’alchimie permet d’expérimenter et d’observer les symboles en émergence. Et ce que je vous dis n’est ni théorique ni spéculatif. Puissiez-vous l’entendre !

 

Soulignons que les trois corps présents dans le minerai initial ou materia prima (matière première) sont étroitement mélangés. De ce fait, dans les trois points maçonniques, c’est le nombre de points qui est plus important que leurs dispositions. Donc l’abréviation triponctuée n’est pas toujours disposée en triangles reposant sur sa base. On la rencontre aussi sous les formes suivantes :

 

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Par ailleurs, un fait souligné par Jules Boucher (ouvrage cité) montre bien notre origine égypto-chrétienne. Il écrit à la page 67 (édition mai 1948) :

« Il n’y a vraiment guère d’apparence que les trois points maçonniques tirent leur origine de l’égyptien hiéroglyphique. Car vous écrivez un F . . . (frère), une L . . . (loge) et les trois points sont l’une des marques du pluriel en égyptien. »

 

Ce pluriel est lié aux capacités multiplicatrices de la pierre, mais cela est une autre histoire. La lecon à tirer de cette particularité est de prendre avec beaucoup précaution les spéculations sur l'arbre séphirotique hébraique. Le synchrétisme peut se concevoir, non sans réticence, mais le salmigondis est à proscrire... 

 

Le triangle de points est aussi la marque des philosophes par le feu, philosophes qui ne se regroupent que rarement et parfois ne se connaissent pas.

Le triangle reposant sur sa base, à la manière des trois points, est le symbole de l’élément feu, l’un des quatre éléments avec lequel l’alchimiste travaille au laboratoire.


Après ces quelques remarques il est impossible de ne pas croire à l’origine alchimique de la Franc Maçonnerie PLANCHE... A TRACER, alchimie & Franc-Maçonnerie 1 . LE NOMBRE TROIS chez les Francs-Maçons & les Roses+Croix.

 

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18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 10:14

 

 

D’après le livre La symbolique Maçonnique de Jules Boucher, une épée à lame ondulée appelée épée flamboyante est utilisé à l’occasion de certain rituels maçonniques. Elle sert à l’occasion de la consécration du récipiendaire. Le maître de cérémonie, pratique une sorte d’adoubement.

Quelle peut-être son origine ? La Bible dit que c’est l’épée des chérubins qui gardent, à l’entrée du jardin d’Eden, le chemin qui mène à l’arbre de vie. On peut lire au chapitre trois de la genèse, que Dieu chassa l’homme…

 

« Et plaça à l’orient du jardin d’Eden les chérubins et la lame de l’épée qui tournait çà et là, pour garder le chemin de l’arbre de vie. » (Verset 24)

 

N’ayons garde de négliger que Moïse, qui est l’auteur de la genèse, était un grand initié Égyptien, qui fut dès l’enfance élevé et formé par les grands prêtres et les proches de Pharaon.

Au passage une remarque s’impose : La Bible s’ouvre sur un texte d’initié égyptien inventeur de la langue hébraïque. Alors soyons réalistes. Nous ne sommes pas judéo-chrétiens mais égyptos-chrétiens… Je rejoins là l’opinion d’éminents Égyptologues. Ceci étant dit pour ceux qui mettent la Kabbale hébraïque et l’arbre séfirotique trop souvent en avant, alors que c’est vers l’Égypte qu’il faut se tourner. Il serait fructueux, pour eux, d’étudier le papyrus de Thèbes, découvert en 1860, ou les dieux de la Grande Compagnie (appelée Paut Neturu) correspondent exactement aux fameuses émanations numériques de l’arbre séfirotique. Je rappelle que dans ce document le dieu Ra = Ketter, Tefaut = Binah, Shu = Hoshmah, Nut = Geburah, Seb = Hesed, Tipherieth = Osiris, Nephthys = Hod, Horus = Netsach, Set = Yesod, et Isis = Malkuth. Cela ne devrait étonner aucun des Égyptos-Chrétiens que nous sommes. C’est donc à la tradition égyptienne que devraient se référer les sociétés initiatiques et non à cet autre « phylum » autonome issus d’Égypte qu’est la tradition hébraïque. Cela n’empêche évidemment pas les passionnés de Kabbale de poursuivre leurs recherches, mais ils doivent être conscients qu’ils n’explorent pas leurs racines, sous peine de sombrer dans un salmigondis à la mode comme l’illustre le Nouvel Age.

 

Après cette digression nécessaire, revenons au jardin d’Eden d’où sont chassés nos premiers parents à coup d’épées tournoyantes par les chérubins qui leur barrent l’accès vers l’orient ou se trouve le chemin qui mène à l’arbre de vie.

 

Ce passage de la Genèse est lourd de sens. Il nous parle des chérubins (de l’akkadien karâbu, prier, bénir). Sans doute faut-il trouver l’origine des chérubins et de leur rôle de gardien dans ces figures composites qui sont les taureaux ailés à tête humaine et à queue de lion (les chéroub ou chérub) qui gardaient l’entrée des temples assyriens.

 

Ceci étant dit, comment définir les chérubins ? Nous pouvons dire que ce sont des êtres célestes représentant la puissance créatrice investie de l’autorité divine. De ce fait leur rôle de « videur » du jardin d’Eden est tout à fait indiqué.

 

Alors, une autre interrogation surgit : pourquoi sont-ils armés de cette épée flamboyante, tournante, et « ondulée » ?

Pour les alchimistes elle représente le dissolvant, ou sel des sages à l’origine du feu de roue dont Fulcanelli nous parle sans ambages en interprétant le sens alchimique d’un caisson qui orne le plafond de la galerie haute du château de Dampierre-sur-Boutonne (Charente inférieure). Sur ce caisson peint on peut voir une main céleste, dont le bras est bardé de fer, brandit l’épée et la spatule. Sur le phylactère on peut lire en latin : PERCVTIAM ET SANABO. Je blesserai et je guérirais.

 

« L’épée qui blesse, nous dit Fulcanelli, la spatule chargée d’appliquer le baume guérisseur, ne sont en vérité qu’un seul et même agent doué du double pouvoir de tuer et de ressusciter, de mortifier et de régénérer, de détruire et d’organiser. Spatule, en grec, se dit spate ; or, ce mot signifie également glaive, épée, et tire son origine de spao, arracher, extirper, extraire. »

 

Nous voyons là le rapport étroit qui existe avec « l’extraction » de nos premiers parents du jardin d’Eden et l’alchimie que Moise était loin d’ignorer ainsi que son compagnon Jacher qui tenait son bâton de commandement, et écrivit lui aussi une Genèse. De ce fait l’épée flamboyante est le dissolvant alchimique ou feu de roue et aussi feu du ciel ou feu du sel car ayant reçu les ondes célestes, qui se manifestent sous forme de « l’armes blanches ».

 

« Nous avons donc bien ici, poursuit Fulcanelli,  l’indication exacte du sens hermétique fourni par la spatule et l’épée. Dès lors, l’investigateur en possession du dissolvant, seul facteur susceptible d’agir sur les corps… » (Les Demeures philosophales, II, p. 166. 1964)

 

La réception du récipiendaire avec l’épée flamboyante correspond donc à une purification par le feu-eau des vieux maîtres. Cérémonie, d’origine gallicane, qui se superpose à la collecte d’aspersion qui, avant 1968, débutait la messe dominicale et symbolisait la purification des fidèles par le feu (l’eau bénite contient du sel).

 

Les chérubins ont pour mission de garder l’accès à l’arbre de vie, accès qui est à l’orient.

Remarquons avant toutes choses que l’arbre de vie est bel et bien terrestre, puisque le texte nous parle du lieu, surveillé, ou se lève le soleil. Ce qui signifie que cet endroit est… encore gardé !

L’alchimiste surveille l’orient (comme je le montre avec précision dans l’article sur le mystérieux losange de Palairac) afin de déterminer, à l’aide de « piliers » équinoxiaux, le moment opportun pour débuter le travail et fabriquer la pierre philosophale donneuse de vie sur le plan bien concret, bien biologique.

Ceux qui souhaitent réaliser le Grand Œuvre doivent d’abord passer devant les chérubins et leur épée flamboyante qui les évaluent, et si l’individu n’est pas prêt, les noces lui feront dommage (explosion du fourneau, folie…) précise Christian Rose-croix, et l’individu mal intentionné ou désireux de fabriquer uniquement de l’or pour s’enrichir ne pourra jamais accéder à la médecine universelle ou réside le mystère de toutes vies. C’est la raison pour laquelle les alchimistes qui ont réussi, ou Adeptes, avec une lettre initiale majuscule, sont à la foi en Eden et chez nous.


Pour la suite de cet article voir: L’ANGE chez les Francs-Maçons & dans l’ésotérisme.  

 

 

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 11:27

Je me suis souvent référé à la Table d’Emeraude et mes correspondants m’ont parfois demandé ce qu’elle était. Je leur ai répondu très succinctement en leur disant que c’était un écrit bref et incompréhensible pour le commun des mortels. Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous l’offrir dans sa totalité :

 

« Il est vrai, certain et sans mensonge que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour faire le miracle d'une seule chose.

Et comme toute chose ont été et sont venues d’un, ainsi toute chose sont nées de cette chose unique par adaptation. Le soleil en est le père, la Lune la mère, le flanc la portée dans son ventre, la Terre et sa nourrice, le père de tout le Thélème de tout le monde est ici ! Sa force est entière si elle est convertie en termes.

Qu'il séparera la Terre du feu, le site qu'il de l'épais, doucement, avec une grande industrie. Il monte de la Terre au ciel et, derechef, il descend en Terre et il reçoit la force des choses supérieure et inférieure.

Tu auras à part ce moyen tour de la gloire du monde et toute obscurité s'éloignera de toi. C'est la force, forte de tout de force, car elle vaincra toute chose subtile et pénétrera en toute chose solide. Ainsi le monde a été créé.

De ceux-ci seront et sortiront d'innombrables adaptation, desqu'elles le moyen est ici. C'est pourquoi, j'ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie du monde.

Ce que j'ai dit de l'opération du soleil est accomplie est parachevé. »

 

Je dois mettre en garde le lecteur s’il rencontre une version s’éloignant trop de celle que vous venez de lire. En effet, même si le texte semble sans signification sérieuse, il l’est pour les alchimistes. En changer une petite partie équivaut à rendre le texte réellement incompréhensible et inutile non seulement pour les alchimistes mais aussi pour les symbolistes.

Tous les alchimistes du Moyen Age et de la Renaissance européenne ont longuement médité ce court texte.

L’auteur en est, Hermès Trismégiste, c’est-à-dire « le trois fois grand » (sens de cet adjectif grec), qui est considéré comme le fondateur de l’alchimie. Ce personnage est ambiguë. C’est le dieu grec de ce nom auquel fut assimilé dans l’Égypte hellénique le dieu Thoth, inventeur de l’écriture et des sciences. Sous les traits humains, c’est le premier alchimiste à une époque indéterminée que certains n’hésitent à préciser comme le XXe siècle avant notre ère.

Quant au nom de Table d’Émeraude, c’est le support aplani sur lequel le texte fut gravé.  Certains assimilent cette pierre à celle tombée du front de Lucifer lors de sa chute, et dans laquelle fut taillé le Graal. Cela laisse supposer que cet écrit est gravée sur une coupe.

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 10:09

 

 

C’était au début des années 60. Je travaillais à Limoux non loin du prieuré de N-D de Marceille, quand un jour l’un de mes collègues me proposa une balade dans les environs pour me faire visiter un village où il y avait, paraît-il, un trésor caché. Vous vous en doutez, ce village pratiquement inconnu était Rennes le Château que je ne connaissais pas bien encore, car ce n’est que quelques années plus tard que Gérard de Sèdes, en qualité de plume talentueuse du Prieuré de Sion (P.S.), révéla l’affaire – made in P.S. – à la curiosité passionnée du grand public.

Le village était désert quand je ne sais comment nous rencontrons monsieur Fatin, un vieil homme, engoncé dans un grand manteau usé jusqu’à la corde, qui nous dit être le propriétaire du château. Il nous fit visiter la vieille bâtisse délabrée, et manifestement heureux de pouvoir parler il nous montra un musée imaginaire fait de pierres ressemblant vaguement à des fossiles dont il affirmait l’authenticité en se référant à des encyclopédies antédiluviennes dont il nous lisait des passages. Ensuite au fil de nos visites des caves voûtées, il nous confia qu’il y avait une profonde relation entre les Corbières, le ciel, et l’alchimie.

D’un tiroir il sortit un prospectus qu’il avait fabriqué lui-même et sur lequel il avait joint sept villages des corbières, dont le dessin représentait la constellation du corbeau située, dans le ciel, non loin de celle de la Vierge et de la Coupe dont il soupçonnait des relations avec le Graal. Il nous affirma que le nom de Corbière issue de la constellation du corbeau avait un passé énigmatique que ses recherches confirmaient. Par ailleurs il avait longtemps séjourné en Orient où il avait appris à observer les signes. Et il m’affirma qu’il y avait d’incontestables relations entre le corbeau et l’Œuvre au noir des alchimistes, mais aussi entre la Vierge noire, toute proche, de Notre-Dame de Marceille et la constellation de la Vierge. Quant à la coupe , elle correspondait, selon lui, au Graal.  Évidemment, après avoir vu le musée imaginaire et l’immense solitude de ce vieil homme ayant approché un pan de la réalité, mais probablement aigri par la vie et vivant dans la misère, il m’était difficile d’accorder crédit à ses affirmations. Cependant je ne l’ai jamais oublié car je soupçonnais une part de vérité dans ces curieuses coïncidences. Le vieil homme était, certes, original, bien à l’écart de son temps, mais il était loin d’être sot.

Plus de dix ans plus tard les livre de Jean Richer, Géographie sacrée du monde Grec et Le ciel est sur la terre de Jacques Bourlange eurent le don d’éveiller mon attention et de faire ressurgir de ma mémoire ma rencontre avec le mystérieux châtelain de Rennes le Château. Ces ouvrages m’aidèrent à faire le point sur ce sujet.

Il est impossible de nier qu’il existe sur la surface du globe, y compris dans les archipels comme celui des Antilles, des alignements obtenus par la jonction de deux lieux particuliers, dont la toponymie est d’un grand secours pour en saisir la signification. Le livre qui m’a le plus inspiré à cet égard est celui de Jacques Bourlange.

Entendons-nous, ces alignements ne sont pas des figures géométriques simples, mais des tracés complexes et ininterrompus qui reproduisent exactement certaines constellations. Donc, les constellations célestes possèdent leurs homologues sur terre. À cette confirmation ma pensée alla vers le solitaire Fatin, amaigri, debout et vaticinant dans les couloirs de son château plein de mystères et de courants d’air. Homme pauvre venant d’Orient. Quelle étrange et fascinante étoile l’avait guidé jusqu’en ce lieu perdu qui allait passionner le monde entier ?

Pour rencontrer les constellations terrestres il suffit de joindre entre eux quelques points géographiques aux noms (toponymes) analogues comme, par exemple, les villages dont le nom se termine par « an ». Alors le profil apparaît, net, exempt de toutes incertitudes.

La question que l’on se pose est : Toutes ces constellations sont-elles le produit d’un ouvrage des hommes ? Si c’est vrai, alors nos ancêtres s’adonnaient à d’extraordinaires travaux topographiques, qu’il est difficile de concilier avec une société telle que la nôtre dans les siècles passés. Apparaît alors une évidence, les accidents du terrain rendent impossibles le tracer exact de ces figures. La seule possibilité est l’existence d’une carte aérienne en 3D. En effet, il est irréalisable d’explorer à pied la totalité des massifs montagneux, d’en escalader la moindre aiguille et connaître à la perfection une vallée… Et pourtant c’est de pareilles connaissances que témoigne le livre de Jacques Bourlanger.

Seules deux attitudes d’esprit peuvent permettre de réaliser de tels gigantesques travaux. La première consiste à utiliser la pensée moderne qui aboutit à l’intellectualisme pour construire, par le raisonnement, un ensemble toponymique. C’est donc une « supra-raison » alliée à une intelligence géniale qui serait à l’origine de cette oeuvre titanesque.

J’avoue que cette manière de comprendre le savoir de nos ancêtres ne me satisfait pas, car les neurosciences nous apprennent que notre raison raisonnant ne représente que 10% de notre intelligence (voir mes autres articles à ce propos) même utilisée à fond. D’autre part, c’est là, édifier un temple à la déesse raison. En d’autres termes c’est glorifier l’action de notre encéphale cérébral gauche (voir mes articles à ce propos) qui ment comme il « respire ».

Certains réalisent intuitivement que ces limites à notre raison existent, et ne peuvent être dépassées. Alors pour comprendre, des individus se sentant pris dans une nasse s’évadent en élaborant des délires d’interprétation. Nous trouvons cette attitude à propos des énigmes, que se soient celle de l’origine du trésor de Rennes le château ou plus généralement historiques. En dernier ressort, faute de « super intelligence », l’on part chercher dans un autre système planétaire les ouvriers « super intelligents » à la civilisation « super évoluée » ayant de « super objets volants » pour les introniser architectes de ces titanesques entreprises qui tiennent notre logique en échec.

Pour approcher ce problème nous devons faire la différence entre deux concepts : science et connaissance.

La démarche scientifique fait fonctionner, comme je l’ai dit, les neurones de notre encéphale gauche et conséquemment stagne, dans le meilleur des cas, dans l’utilisation de 10% seulement de nos capacités intellectuelles. Ne nous leurrons pas, les découvertes importantes furent réalisées (consciemment ou non) avec l’appui épisodique des 90 % restants de nos capacités cérébrales. Alors, comment accéder aux 90% inutilisés de notre intelligence ? C’est en accédant à la connaissance, qui n’est plus gérée par la force centripète, qui « creuse », de la recherche scientifique mais par une force centrifuge qui « explose » vers l’extérieur de notre moi « souverain » régnant sur 10 petits misérables pour cent de la galette... « L’explosion centrifuge » de la connaissance se caractérise avant tout par une manière d’être reposant sur une compassion universelle par laquelle l’être se fond harmonieusement dans la Création. Dans notre « bassin » farci de requins, vous comprenez pourquoi un individu « gentil » de fait bouffer instantanément après avoir été tourné en ridicule ? C’est la raison pour laquelle certains préfèrent renoncer, conserver leur caractère hâbleur, moqueur et beau parleur, capable de lancer suivant les besoins, un pic ou une estocade. Évidemment tout ce beau monde qui nous entoure jusque (ce qui est le pire de tout) dans les centres initiatiques ne favorise pas notre accession à la connaissance et notre fusion harmonieuse dans la création.

Je suis persuadé qu’il ne fait aucun doute, que nos pères des siècles passés oeuvrèrent en ce sens, et que la toponymie et donc la géographie initiatique, soient avant tout les résultats d’une transcendante inspiration. Inspirations liée aux activités extraordinaires de notre encéphale cérébral droit qui es capable de « voir » dans une partie de la topographie terrestre la totalité de l’espaces céleste comme le montre ses particularités holoscopiques mises en évidences par les neurosciences. Cela fut possible à une époque où la pollution des cerveaux était inexistante, libérant ainsi notre vision de l’univers. Ce phénomène extraordinaire est traduit par une gravure d’Hartmann Schedel (1440-1514) illustrant le Liber chronicarum édité en 1493. On voit l’adepte passant sa tête à travers la voûte étoilée pour découvrir les rouages de l’univers.

Oui, l’homme galactique à la super-intelligence existe. Il dépend à chacun de nous d’entamer notre métamorphose en changeant notre manière de penser pour accéder à nos véritables valeurs qui dépassent infiniment ce que tout auteur de Science Fiction ou délirant « ésotériste » peut inventer. LE CIEL EST SUR LA TERRE, et les étoiles nous appellent. Sachons en profiter et découvrir le saint Graal.

 

(Attention. Article protégé.)

Nota.
En un premier temps, est organisé le sol sur lequel évoluera l'homme. Si nous en croyons la Bible c'est Dieu qui nous aurait préparé ce petit coin qui n'a rien de commun avec la paradis. L'homme, alors bien plus propre que de nos jours fit descendre le ciel sur la terre en faisant correspondre les étoiles et les lieux qu'il occupe pour en faire un véritable paragdime (voir l'article portant ce titre) du cosmos, ce que souligne la "Table d'Emeraude", disant que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et inversement. Ainsi l'identité des deux mondes, célestes et terrestres, est parfaite. Certains objecterons avec la logique de leur encéphale cérébral gauche, que par les multiples mouvements de l'écorce terrestres, liés à la tectonique des plaques, modifie constemment le sol au cours des âges. Evidement cela est vrai. Cependant il est aussi vrai que ces mouvements ne sont pas le fruits du hasard. J'irais même jusqu'à affirmer que ceux-ci sont en relation avec certains mouvements célestes. Voilà qui devrait faire réfléchie les astrologues qui ne sortent pas du plan de l'écliptique sur lequel se trouvent les signes du zodiaque. Le sceau de l'harmonie universelle étant imprimé sur notre terre, de ce fait l'antique géocentrisme gagnerait à être revisité... La terre est en effet une sorte de résumé du cosmos et peut donc être considérée comme l'omphalos ou nombril de la création !  
 

P

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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 16:35

Dans mes articles j’ai parlé de la Franc-Maçonnerie et de quelques déformations qui en résultent à la suite de l’action malheureuse de quelques individus hissés sur le pavois de 30e degré ou du 90e. Malgré cela il n’a pas été question de démolir la Franc-Maçonnerie. Les déformations sont des phénomènes inévitables de la vie sociale, devant lesquels tout prétendant à la vie spirituelle ne doivent pas feindre l’ignorance en adoptant la politique de l’autruche. Si vous êtes chrétien il en est de même, car le personnel de l’Église a lourdement failli, et il faut le savoir sans pour cela vouloir démolir l’Église, car il y a du bon en toutes choses. Je n’irais pas m’attaquer à l’inquisition, d’autres l’on déjà fait au point d’obliger le pape à demander pardon. De même inutile de s’arrêter sur du Marcel Pagnol exalté jusqu’aux limbes de la cruauté, dont voici quelques exemples : lorsque le pape Sergius est élu en 898, concurremment avec Jean IX, qui l’emporte car soutenu par l’empereur Lambert. À Jean IX (je souligne en passant que Jean VIII était la papesse Jeanne) avait succédé Benoît IV, puis Léon V (903). Moins de deux mois après celui-ci fut renversé par Christophe qui l’incarcéra. Mais dès le commencement de 904, on vit revenir Sergius III avec l’appui des Francs et il envoya Christophe rejoindre Léon V en prison, jusqu’à ce qu’on les supprimât tous deux nous dit l’abbé de Meissas !

Moins d’un siècle plus tard, les Éphémérides et cartulaires de la papauté nous fournissent un tableau analogue. Mous voyons de 964 à 985, un premier pape assommé, un second captif en exil, un troisième maintenu par une répression barbare, un quatrième étranglé et un cinquième mort de faim ! Pour mémoire et sans commentaire en vous évitant par charité chrétienne ces champs de bataille que furent les conclaves… J’y reviendrais peut-être.

 

Ce qui est beaucoup plus important, ce sont les raisons de ces massacres d’hérétiques par les bons et charitables chrétiens, d’où peuvent-ils provenir si ce n’est du pouvoir démentiel du pape qui a mis plusieurs siècle a acquérir, et très souvent en utilisant la fraude qui fut à une époque une véritable institution !

 

C’est dans la première moitié du IXe siècle que parurent les fausses décrétales (lettres décrets de papes anciens) sous la signature de Saint-Isidore. L’auteur de ces documents revendique pour le pape, la primauté du pouvoir spirituel. La puissance spirituelle de la papauté repose donc sur un faux.

Vous pouvez vérifier cela, avec en prime un aperçu de la vérité selon le Vatican, en consultant le Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse (12 volume) au mot Décrétale dont je ne résiste pas ou plaisir de vous faire goûter l’odeur piquante de vérité :

« On nomme fausse décrétale un recueil qui contient un grand nombre de lettres attribuées aux papes des six premiers siècles. Le recueil, œuvre d’un faussaire du IXe siècle (région de Tours ou du Mans), fit longtemps autorité dans les écoles. Les papes en ayant fait état comme d’actes authentiques, les fausses décrétales on fait loi. »

C’est pas croustillant ça comme morale élastique ? En lisant je pense à un SDF de Nazareth qui disait à tout bout de chant : « En vérité, en vérité je vous le dis… ».

Il y a probablement une coquille dans le Bible. Tout de même depuis le temps ils auraient dû la corriger !

Je vous passe les fausses donations de Constantin qui parurent peu après les fausses décrétales. La fausseté est aujourd’hui unanimement reconnue. Par ce document, l’empereur Constantin donnait au pape, non seulement la ville de Rome mais aussi les provinces d’Italie. Certains se souviennent peut-être du concile de Vatican II durant lequel la majorité des évêques votèrent pour que le concile soit supérieur au Pape. Là, Paul VI se fâcha tout rouge et alla farfouiller dans les caves du Vatican et fini par trouver un document qui interdisait de faire de pareilles misères au pape, et l’affaire fut enterrée. Ah j’oubliais de vous dire, les documents qui sauvèrent in extremis l’autorité du pape provenait des fausses décrétales, puisque même fausses elles sont vraies ! Ben voyon…

Vous avez compris, les faux dans l’Église sont comme les démons, ils sont légion ! Ils étaient fabriqués par les moines ! Voilà mes chers frères ou conduit la recherche de la perfection. C’est incontestable, les voies de Dieu sont impénétrables… Le savant Mabillon disait même :

« Il y a très peu d’Églises et presque pas un monastère, qui ne soient souillés de cette tache .» Telle abbaye ressemblait à un repaire de faussaires ; ce n’est pas moi qui le dit, c’est le chapitre de Notre-Dame de Chartres qui affirmait que les religieux du monastère de la Trinité de Tiron « qu’ils étaient coutumiers de commettre des faussetés et que de leur maison ne sortait autre chose que des faussetés. Ainsi, Laurent en son tome I intitulé l’Église et l’Etat, affirme qu’il y avait des faux de toute espèce, faux privilèges, fausses exemptions, fausses donations ; on comptait les faux par cinquantaines. » Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils s’entraînaient durs les mystiques de cette époque !

Je suis obligé de m’arrêter là car vous allez croire que j’ai l’esprit tendancieux, prompt à devenir mal embouché.

Un dernier mot… Toute l’histoire des papes infaillibles depuis 1870 est ainsi faite ! Au fait, comprenez-vous pourquoi les alchimistes sont attachés à l’Église Gallicane ancienne qui place les conciles (la démocratie) au-dessus des papes ? N’en doutez pas, l’Église est née aux Sainte-Marie-de-la-Mer. Elle n’a pas le même esprit que celle dont nous venons de parler… Amen (traduction fausse ainsi soit il, traduction véritable, cela est vrai)

 

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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 09:37

Malgré le scepticisme de la communauté scientifique, de très sérieuses expériences tentent aujourd’hui d’obtenir des réactions nucléaires à température ambiante qui furent appelées dès le 23 mars 1989 fusion froide, par opposition aux fusions chaudes réalisées à haute température, avec des émissions radioactives dangereuses, dans les réacteurs nucléaire.

La fusion froide

 

Cette fameuse expérience réalisée par deux physiciens, l’un américain Stanley Pons et l’autre Anglais Martin Fleischmann a suscité la plus grande polémique de la fin du XXe siècle et amorce une crise scientifique sans précédent qui préfigure le physique du troisième millénaire.

Ces deux éminents chercheurs transformèrent, par fusion nucléaire, de l’hydrogène en hélium. Au lieu d’utiliser un réacteur nucléaire ils y parvinrent dans une simple éprouvette. À l’occasion de cette réaction ils purent mesurer un dégagement de chaleur propre à en faire une nouvelle source d’énergie inépuisable. De ce fait elle venait de signer son arrêt de mort…

Cette expérience fut violemment rejetée par les physiciens car la transmutation à basse température est une hérésie pour les physiciens nucléaires. Comment est-il possible de jongler avec les protons dans une simple éprouvette à température ambiante ? Comment ne pas y voir des erreurs d’expérience ?

Quel est le principe de cette manipulation ?

C’est comprimer du deutérium (isotope de l’hydrogène ou hydrogène pourvu d’une particule nucléaire ou neutron supplémentaire, présent dans l’eau lourde) dans les pores de ce métal poreux qu'est le palladium. Celà, grâce à l’électrolyse, ou un courant électrique circule entre une cathode en palladium (chargée négativement) et une anode en titane (chargée positivement). Ces électrodes sont plongées dans une solution contenant du deutérium. L'électricité  l'oblige à migrer, puis à se décomposer. En effet, le deutérium s’agglutine dans les pores du palladium. Et, selon Pons et Fleischmann, à partir d’une certaine concentration, c'est comme s’ils se trouvaient trop serrés dans leur enceinte de palladium, alors les noyaux de deutérium fusionnent entre eux pour former de l’hélium4 (deux protons et deux neutrons au lieu de deux protons seulement), tout en dégageant de la chaleur. Et même beaucoup de chaleur, davantage que l’énergie dépensée en électricité !

Malheureusement cette expérience avait un défaut : elle n’était pas systématiquement reproductible, car les chercheur craignant de ne pas être les premiers à divulguer leurs travaux publièrent leurs résultats prématurément, environ 18 mois avant la date prévue.

 

Les foudres du milieu scientifique

 

À la suite de cette publication de nombreux laboratoires se lancent sur le sujet, la compétition faisait rage pour déposer des brevets. Certains laboratoires confirment la validité de la fusion froide, d’autres ne parviennent pas à reproduire l’expérience et crient à la supercherie.

Le 6 juillet 1989, alors que la polémique remplit de nombreuses pages dans les publications scientifiques, les recherches sont finalement enterrées par un seul homme : un certain John Maddox, le directeur de la prestigieuse revue scientifique Nature dont les avis ont valeur d’arrêt.

Convaincu qu’il s’agit d’une erreur scientifique, il écrit alors : « Il semble que le temps est venu de renvoyer la fusion froide au rang d’illusion. »

Quant aux scientifiques français spécialistes de la fusion thermonucléaire – à l’immobilisme proverbial – ils rejettent systématiquement les possibilités qu’ils n’ont pas envisagées et affirment par la voix du Commissariat à l’énergie atomique (C.E.A.), sans sourciller que la fusion froide est contraire aux lois physiques.

Donc, la polémique a été telle, que toutes les publications en ce sens sont rejetées sans raison valable alors qu’actuellement des laboratoires italiens (Antonella De Ninno) et français (Jacques Dufour) obtiennent des résultats incontestables et reproductibles, mais la publication de leurs travaux est refusée et donc leurs travaux n’existent pas !

Cette histoire montre que la science est en crise, elle est malade car les chercheurs considèrent, comme au XIXe siècle, que toute la vérité scientifique est révélée, ce qui est évidemment absurde.

On ne comprend pas la chimie, on ne comprend pas la biologie et la mécanique quantique n’est pas encore intégrée. Cependant nos chercheurs font comme si, on savait déjà tout. Notre époque est particulière, c’est comme si les scientifiques avaient perdu l’envie de comprendre…

Il n’est pas impossible que la période de post crise révèle l’inanité des travaux antérieurs de physique de chimie et de biologie, et l’obligation de remettre à zéro les compteurs de la connaissance scientifique.

Nous comprendrons alors les raisons de ces alchimistes qui, au XVIIe et XVIIIe siècle parcouraient l’Europe et transmutèrent devant des personnalités scientifiques. Ils essayèrent, hélas en vain, de nous éviter trois siècles d’obscurantisme scientifique et spirituel.

Un jour très proche la transmutation des alchimistes sera considérée comme réelle. Alors, les scientifiques « transmutateurs » comprendront qu’ils ne peuvent qu’être alchimistes. Soyons lucide une pareille évolution ne saurait se réaliser sans une révolution spirituelle, économique et sociale. En ce sens André Malraux avait raison en disant que le XXIe siècle serait spirituel (et non religieux comme on l’entend trop souvent) ou ne serait pas. Oui, dans le cas contraire notre siècle risque de mourir empoisonné dans les miasmes de la pollution planétaire et celle de nos cerveaux.

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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 07:59

 

 

Qu’est-ce que l’alchimie ? À cette question, la réponse de l’homme de la rue est immédiate : c’est essentiellement l’art utopique, pratiqué par des cinglés, qui consiste à chercher à fabriquer, en se ruinant, un corps utopique qu’ils appellent Pierre philosophale. Ce corps aurait la capacité de changer les métaux en or.

Dans un premier temps, nous laisserons les cinglés à L’hôpital psychiatrique et tenterons de situer l’alchimie. Nous la définirons donc comme un travail au laboratoire pour chercher à transmuter les métaux.

Si nous en restons là, alors les physiciens qui oeuvrent avec des cyclotrons ou des réacteurs nucléaires, et sont capables – depuis 1947 – de transmuter le mercure en or, seraient des alchimistes. Nous savons qu’ils ne le sont pas.

L’histoire de cette pratique nous apprend que, dans un premier temps, c’est un travail au laboratoire, sans matériel lourd, avec seulement du matériel léger comme les cornues, ballons, creusets, etc.

Actuellement, les physiciens n’ignorent plus que l’homme en général et l’observateur en particulier, influent sur les phénomènes qu’il observe, c’est le principe anthropique. À la différence du scientifique qui cherche, en vain, à l’éviter, l’alchimiste va l’utiliser, s’en faire un allié et donc un complément indispensable à ses travaux au laboratoire.

De ce fait, la préparation de l’adepte est capitale, autant celle de son esprit que celle de son corps. Elle entre dans le cadre de l’alchimie que l’on appelle alchimie interne laquelle est complémentaire et inséparable de l’alchimie externe pratiquée au laboratoire.

L’alchimie interne n’est pas une vue de l’esprit, une spéculation, car la présence de l’alchimiste convenablement préparé permet d’effectuer au laboratoire des réactions dans la matière que la chimie normale ou nucléaire est incapable de réaliser ou réalise difficilement.

Donc, ceux qui considèrent l’alchimie comme uniquement un travail sur soi, une recherche spirituelle ne connaissent qu’une partie de l’alchimie. Il en est de même pour ceux qui considèrent que l’alchimie est seulement un travail au laboratoire.

L’alchimie peut donc se définir comme une mystique expérimentale ou plus précisément une mystique technologique nécessitant des travaux sur soi-même et, dans un premier temps, une œuvre au laboratoire avec de la verrerie.

En conclusion je voudrais insister sur un point important afin d’éviter des déboires cuisants. Quand un individu est intéressé par l’alchimie pratique après être passée par une société initiatique, il a de fortes chances de courir à un échec. Pourquoi ? Parce qu’il est persuadé être évolué spirituellement (c’est souvent son propre terme) pour se passer de conseils (il pourrait même en donner) à propos de l’alchimie interne. Souvent, hélas, ce sont de grands discoureurs des passés maîtres. J’ai trop assisté à ce genre de conditionnement malheureux qui s’ignore pour ne pas insister lourdement. Il n’est qu’une seule manière de s’approcher du parvis. Accepter que l’on a tout à désapprendre pour l’apprendre autrement. Dans ce cas seulement l’individu est gagnant sur tous les plans, car non seulement il apprend mais en plus il devient apte à faire fructifier harmonieusement ce qu’il a déjà appris.

 

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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 13:48

Après la série de huit articles que j’ai écrit,– en étant loin d'avoir épuisé le sujet –, sur le symbolisme maçonnique et ses rapports, avec l’alchimie, cela peut laisser supposer que je suis Franc-Maçon. Et bien non, je ne le suis pas ! Je puis même affirmer que je ne l’ai jamais été.

Pourquoi cette série d’articles qui semblent émaner d’un Franc-Maçon ? Pour montrer l'universalité de ces symboles et aussi afin de souligner qu’il existe d’autres manières d’appréhender le symbolisme maçonnique. L'interprétation issu de l'observation au laboratoire alchimique n'est  pas accepté par la grande majorité des sommités.

D’autre part, je sais par les confidences de certains de mes amis, qu’il est pratiquement impossible de parler du laboratoire d’alchimie sans se faire conspuer et considérer comme un hérétique. Évidemment je ne parle pas de la Franc-Maçonnerie en général, mais de courants souterrains qui tendent à déformer son vrai visage et faire oublier que FRANC veut dire LIBRE. Donc on devrais pouvoir parler LIBREMENT de ce qui est observé au laboratoire. Et bien non, dit le cénacle, c'est interdit car on s'éloigne de l'orthodoxie qui veut que l'on se limite à la spéculation.

En tout cas quand je lis le livre de Jules Boucher sur La symbolique maçonnique, je suis éblouis par l’extraordinaire précision des symboles et leurs nombres, c’est un vrais corpus alchimique dépassant de mille lieux ce que l’on peut lire généralement et ce qu’a pu écrire un Oswald Wirth, pour ne citer que lui et son livre Le symbolisme hermétique.

N’étant affilié à rien, et n’étant de connivence avec personne je suis donc totalement libre d’étudier selon ma compréhension.

Le lecteur peut ne pas être d’accord avec moi, ou ne pas comprendre mon attitude. Dans ce cas, je l’invite à m’écrire sans hésiter. Les blog, c’est fait pour ça !

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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 05:51

(Cet article est le second et dernier traitant ce sujet)

Avec l’alchimie pour guide, nul n’est besoin, pour comprendre la symbolique maçonnique (ainsi que la symbolique en général), d’être un fin spéculateur. La seule nécessité est d'être un analogiste vigilent et logique. Jamais cette logique ne doit être prise en défaut !

Disons au passage qu’il existe un secret important sur le plan humain. Ce secret concerne l'individu qui se présente à la porte du temple. En effet, il s'avère nécessaire pour interpeller dans sa dimension affective et sensible celle ou celui qui décide un jour de bâtir sa cathédrale intérieure. Il consiste à «responsabliser» les apprentis alchimistes qui doivent impérativement et devant le tabernacle faire, face à eux même et à Dieu, la promesse de silence. Cette promesse, il l'écrit lui-même et la signe à genou, face a l’autel… A partir de cet instant les hommes n’ont plus de rôle à jouer pour que se perpétue à travers les siècles cette connaissance, dont j’affirme – pour l’avoir vu – que ceux qui ne restent pas fidèles à leur serment, sous un prétexte ou un autre, perdent d’une manière sélective la mémoire du Grand Œuvre alchimique. Mon maître me disait à propos de ces parjures : « C’est comme si tout devenait confus et que disparaissait progressivement leur connaissance alchimique. On peut comparer cet étrange phénomène à un tableau qu’on efface. » et il ajoutait que certaines voies, pour réaliser le Grand Œuvre alchimique, provenaient de ce « tableau » mal effacé. Il en est probablement de même pour les différents rituels maçonniques qui proviennent d’une source commune plus ou moins gommée et devenu la proie de multiples ego avides de gloriole et de tabliers bariolés. Ces remarques permettent de mieux cerner le sens profond de la tour de Babel, et donc celui de la Parole Perdue.

 

A quoi sert la planche à tracer du menuisier et du charpentier ? Comme son nom l’indique, à tracer à la pointe sèche et à en grandeur nature (échelle 1) sur une planche large et mince, l’ouvrage qui va être réalisé. Cette planche servira en permanence de point de repaire au fur à mesure de l’avancée des travaux. Lorsque l’ouvrage sera terminé, il devra se superposer exactement au tracé qui est sur la planche. Pour éviter toute imprécision, cette « planche » ne sera pas dessinée au crayon, mais avec la pointe d’acier d’une pointe à tracer appelée pointe sèche.

La dimension hermétique est évidente, car l’utilisation de cette planche à tracer était aussi utilisée par les maçons tailleurs de pierre, notamment lorsqu'il s'agissait d'oeuvrer sur une rose. Cette manière de procéder n’est pas sans analogie avec la loi d’hermès révélée dès les premières lignes du texte de la Table d’émeraude qui aurait été rédigée par Hermès Trismégistes, l’inventeur mythique ou réel de l’alchimie :

 

« Ce qui est en bas (la planche) est comme ce qui est en haut (la pièce qui est posée dessus) et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. »

 

Quant à la pointe sèche, elle correspond au feu cristallisé, ou dents ou encore crocs seul capable de tracer la route et le sillage du vaisseau philosophal. L’énigme de ce feu est précisément décrite dans le catéchisme du rituel maçonnique de cet alchimiste praticien qui était le baron de Tchoudy. D'où le nom d'étoile flamboyante dont les cinq branches n'ont pas de rapports avec la quintessence alchimique mais plutôt avec... les cinq doigts de la main ! La raison en est que la dynamisation joue un rôle non négligeable en alchimie. Fulcanelli en son Mystère des cathédrales est des plus expressif  lorsqu'il décrit l'alchimiste de pierre de Notre-Dame de Paris :

"Coiffé du bonnet phrygien, attribut de l'Adeptat, négligemment posé sur sa longue chevelure aux boucles épaisses, le savant, serré dans la cape légère de laboratoire, s'appuie d'une main sur la balustrade, tandis qu'il caresse, de l'autre, sa barbe abondante et soyeuse. Il ne médite pas, il observe. L'oeil est fixe ; le regard d'une étrange acuité. Tout, dans l'attitude du Philosophe, révèle une extrême émotion. La courbure des épaules, la projection en avant de la tête et du buste trahissent, en effet, la plus forte surprise. En vérité, cette main pétrifiée s'anime. Est-ce illusion? On croirait la voir trembler..." 

Outre le feu de cheveux dont disserte Gébert, la dynamisation est discrètement évoquée. C'est elle qui permet la naissance de l'étoile et qui fut appliquée avec fruit en médecine hermétique comme en spagyrie et homéopatie. Cette nécessité de l'utilisation de la paume de la main est non seulement incontestable en alchimie mais aussi et surtout en Franc Maçonnerie, car nul ne saurait mettre en doute son origine manuelle ! 

Une partie de ce
Catéchisme ou instruction pour le grade d’adepte ou apprenti philosophe inconnu[1], fut repris par Oswald WIRTH dans son ouvrage Le symbolisme hermétique dans ses rapports avec l’alchimie et la Franc Maçonnerie, actuellement publié chez Dervy. A partir de la 148ème demande on peut lire à la page 179 et suivantes (édition de 1969) :

 

« D. 148. De quel feu doit-on se servir dans notre œuvre ?

R. Du feu dont se sert la nature.

D. 149. Quel est le pouvoir de ce feu ?

R. Il dissout toutes choses dans le monde, parce qu’il est le principe de toute dissolution et corruption.

D. 150. Pourquoi l’appelle-t-on aussi mercure ?

R. Parce qu’il est de nature aérienne et une nature très subtile participant toutefois du soufre, d’où il a tiré quelques souillures.

D. 151. Où est caché ce feu ?

R. Il est caché dans le sujet de l’art.

D. 152. Qui est-ce qui peut connaître et former ce feu ?

R. Le sage sait construire et purifier ce feu.

D. 153. Quel pouvoir et qualité ce feu a-t-il en soi ?

R. Il est très sec et dans un continuel mouvement et ne demande qu’à corrompre et à tirer les choses de puissances en acte ; c’est lui enfin qui, rencontrant dans les mines des lieux solides, circule en forme de vapeur sur la matière et la dissout.

D. 154. Comment connaîtrait-on plus facilement ce feu ?

R. Par les excréments sulfureux où il est renfermé et par l’habillement salin dont il est revêtu.

D. 155. Que faut-il à ce feu pour qu’il puisse mieux s’insinuer dans le genre féminin ?

R. À cause de son extrême siccité, il a besoin d’être humecté.[2] »

 

En bref, ce passage aux termes choisis dit que le feu des alchimistes est celui dont se sert la nature pour faire évoluer les choses et les êtres. Son pouvoir est la dissolution afin de purger la substance de ses impuretés. Il est caché dans le sujet de l’art ou protholithe ou matéria prima (matière première) où il prend le nom de sel des philosophes de couleur rose, présent en dose infinitésimale. Le sel philosophique qui aide le sel des philosophes dans son action doit être purifié afin d’être efficace. Associé au feu lévogyre, il circule sous forme de vapeurs provoquant une dissolution profonde de la matière. Son action permet le rejet des impuretés liées au soufre, et forme une enveloppe protectrice (habillement salin). Pour qu’il puisse pénétrer profondément les corps il est préférable de l’utiliser à l’état liquide (voie humide).

Lorsque le lecteur sera familiarisé avec la terminologie alchimique, s’il n’est pas trop imbu de ses découvertes (c’est le plus pernicieux des obstacles qui mène directement à l’échec surtout quand un individu s’écoute parler ou cherche à « épater » les autres.) il pourra progresser rapidement. Il n’est pas question ici de rédiger un texte sur l’alchimie mais de montrer combien l’alchimie au laboratoire est présente dans la littérature des Francs maçons. Rédiger une étude quelconque sans savoir cela c’est ignorer l’universalité du symbolisme maçonnique dans toute son extraordinaire dimension. Dans son rituel maçonnique, pour éviter toute ambiguïté quand au sens pratique de son catéchisme, le baron fit figurer après les trois premier grades[3], un chapitre entier intitulé : Instruction pour faire le Grand Œuvre ne se prêtant absolument pas aux interprétations spirituelles ou symboliques, ce qui devrait ouvrir les yeux aux spéculateurs unilatéraux. Par exemple :

 

« La matière évaporée jusqu’à sècheresse, il vous reste au fond du pot un sel fixe (sec) que vous prendrez étant encore chaud ; et le réduirez en poudre avant que l’humidité de l’air, l’ai rendu moite. Vous le mettrez ensuite dans un pot de terre à feu… après quoi, tirez la matière du pot, et l’exposer à l’air, pendant 7 à 8 heures plus ou moins suivant la quantité. Là, une partie de cette masse saline s’humecte de l’humidité mercurielle de l’air, et attirant à soi, comme dans son centre, cet esprit universel… »[4]

 

Sachant que ce chapitre est au cœur du livre, il est impossible que le catéchisme ait un sens uniquement spirituel ou symbolique. Évidemment cette partie éminemment pratique n’est jamais citée dans les ouvrages à visée spiritualiste ou spéculative. N'en doutez pas, cet extraordinaire catéchisme est inséparable d’un rituel alchimique.

De ce fait, les tableau des grades d’apprentis, compagnons et maître doivent s’interpréter d’une manière logique et concrète. Le résultat peut s'avérér être en totale contradiction avec ce qui est enseigné dans les loges depuis des lustres. Partons de la définition généralement admise :

 

« La Planche à tracer, nous dit Jules Boucher à propos de la description du tableau d’apprenti, est un rectangle sur lequel sont indiqués les schémas qui constituent la clé de l’alphabet maçonnique.

Le symbolisme maçonnique fait que le papier sur lequel on écrit est appelé « planche à tracer » et que le verbe « écrire » est remplacé par l’expression « tracer une planche ».

C’est sur la « Planche à tracer » que le Maître établit ses plans ; mais l’Apprenti et le compagnon n’en doivent pas ignorer l’emploi et doivent s’exercer – maladroitement peut-être – à ébaucher leurs idées. C’est pourquoi ce symbole figure déjà dans le Tableau d’Apprenti ».[5]

 

Apparemment les explications de Jules Boucher sont des plus pertinentes, puisque ces deux signes représentant les deux clés de l’alphabet maçonnique qui sont dessinées, comme il se doit, sur la planche à tracer. L'interprétation au premier degré semble dire qu'il faut tracer des lettres sur la planche, et donc écrire un texte. 

D’autre part, pour confirmer cette interprétation, ces deux schémas traduisent les formes essentielles de la pierre cubique à pointe, mise à plat sur la planche à tracer.

Soyons un peu plus vigilent, comme l'indique le coq du cabinet de réflexion qui enseigne cette qualité à tout néophyte. Remarquons que les fenêtres grillagées, dont l'une est à l'Orient, ont une forme de maillage qui peut être aussi bien en losange qu’en carré, car les textes bibliques sur le temple de Salomon sont muets à ce propos. D’autre part la fenêtre qui est au dessus de la planche à tracer s'ouvre vers le lever du soleil.

Ces seules observations permettent de donner une définition de la Planche à tracer différente de celle habituellement décrite. Sans que les interprétations coutumières soient dévalorisées, elles prennent un sens différent à la lumière de l’alchimie.

Il y a plus, la liturgie de la messe catholique prend un nouveau relief et montre que le prêtre ne doit pas se tourner vers les fidèles quand il officie, surtout lorsque l’hostie est posée au centre du corporal, et donc sur le caré central de la grille de l'alphabet maçonnique, grille correspondant aux plis du corporal déplié et posé sur l'autel.

Pourquoi nous appesantir sur ces formes géométrique? Parceque au lever du soleil l’ombre du grillage se projette sur la Planche à tracer qui n’est pas sans rappeler l’autel sur lequel le prêtre  officie. Si le grillage est à mailles carrées on obtient, sur la planche à tracer, des ombres en carrés dont l’élément fondamental est la croix grecque, s’il est à mailles en losange on obtient des losanges dont l’élément constitutif est la croix de saint André. Si le prêtre se place face au fidèle, il empêche la manifestation de la lumière d'Orient sur la planche à tracer. Plus exactement il la reçoit sur son derrière... L'adorateur tourne ses fesses vers son Dieu qui disait : " Je suis le lumière du monde" (Jean VIII, 12). Oui ! La messe catholique actuelle célèbre le sabbat. N'en doutez pas, C'est une messe de l'ombre et donc d'une messe noire qu'il s'agit ! 
L’alchimiste Saint Jean
[6] précise que faire obstacle à la lumière qui est la vie, cela est impossible pour un prêtre, car dans ce cas il rend hommage aux ténèbres. C'est alors le silence stérile, dans le sens de perte du Verbe qui devient verbiage d'animateur et se voit remplacé par l'obscurité du Golgotha.

 

La disposition des dessins sur les tableaux d’apprentis et de compagnons montre que l’écriture sur la planche à tracer n’est pas celle de notre stylo. C’est l’écriture de la lumière. A partir de cette remarque, le rôle de la planche à tracer n’est pas d’écrire un texte (pensez au analphabètes et aux illettrés qui accompagnent l’histoire de la Franc Maçonnerie et de l’alchimie) ou un discours, mais de découvrit les traces de la lumière autour de nous et en nous. La pierre brute se cisèle avec la lumière. Le ciseau est un rayon de soleil qui fut symbolisé en Égypte par l’obélisque. Tout ce discours sur la lumière peut  sembler s’apparenté à une spéculation de plus, une interprétation personnelle. Il n’en est rien puisque l’alchimiste Fulcanelli s’attarde à juste titre sur la croix grecque et celle de saint André :

 

« Jésus sur sa croix, est l’image de l’irradiation ignée, lumineuse et spirituelle incarnée en toute chose.

C’est cette force supérieure et spirituelle, agissant mystérieusement au sein de la substance concrète, qui oblige le cristal à prendre son aspect, ses caractéristiques immuables ; c’est elle qui en est le pivot, l’axe, l’énergie génératrice, la volonté géométrique. Et cette configuration, variable à l’infini, quoique toujours basée sur la croix, est la première manifestation de la forme organisée, par condensation et corporification de la lumière, âme, esprit ou feu. »[7]

 

Le G, initiale de géométrie, qui est au cœur de l’étoile flamboyante, prend un tout autre sens que celui de tracer des figures avec la règle, l’équerre et le compas. La force fondamentale et spirituelle de l’univers qui organise et « géométrise » la nature est celle qui génère les mondes et sublime les sphères ou petits mondes appelés granules, d'où les grains de blé et ceux de raisin à l'origine, dans l'Eglise, du vin et du pain eucaristique. Cette phase "granuleuse" est connue sous le nom de mondification ou art de créer des mondes. Cela peut-être considéré comme une manière de parler. Si l'on consulte les Grimoires de Paracelse, dont j'ai sous les yeux la première et vénérable traduction de 1911 réalisée par René Schwaebler à Paris chez H. Daragon. Dans cet précieux ouvrage on lit à la page 69, dès les premières lignes du chapitre portant le titre Ce qu'est l'alchimie, une image confondante de la mondification qui peut nous paraître suréaliste, et pourtant...:

 

« Le globe terrestre n'est autre chose qu'une pierre abjecte, épaisse, impure, corrompue, qui fut broyée et se recoagula, et qui plane tranquillement dans le firmament. »

 

Revenons à nos moutons...

Fulcanelli précise que la croix grecque et celle de Saint-André n’ont pas, en alchimie, un sens différent :

 

« Car la croix grecque et celle de Saint-André ont, en hermétisme, une signification exactement semblable. »[8]

 

L’adepte confirme ensuite à la même page l’importance des relations entre l’X et la lumière. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Église fait débuter le cycle sanctoral[9] de l’année le 30 novembre jour de la fête de l’Apôtre saint André.

 

« La croix de Saint-André (Χίασμα), qui a la forme de notre X français, est l’hiéroglyphe, réduit à sa plus simple expression, des radiations lumineuses et divergentes émanées d’un foyer unique. Elle apparaît donc comme le graphique de l’étincelle. On en peut multiplier le rayonnement, il est impossible de le simplifier davantage. Ces lignes entrecroisées donnent le schéma du scintillement des étoiles, de la dispersion rayonnante de tout ce qui brille, éclaire, irradie. Aussi en a-t-on fait le sceau, la marque de l’illumination et par extension de la révélation spirituelle. »[10]

 

« Le X grec et l’X français représentent l’écriture de la lumière par la lumière même, la trace de son passage, la manifestation de son mouvement, l’affirmation de sa réalité. C’est sa véritable signature.»[11]

 

Les citations que précèdent montrent que l’écriture sur la planche à tracer est bien l’écriture de la lumière. De ce fait il n’est pas question d’élaborer un exposé, fut-il ou non sous forme d’esquisse. Dans le tableau d’Apprenti et dans celui de Compagnon, la planche à tracer invite à apprendre à recevoir la lumière, ce qui nécessite une démarche totalement opposée à celle de l’élaboration d’un discours. Et le premier pas pour s’approcher de la lumière est le silence mental. Je vous invite donc à relire le premier article consacré au silence.



[1] Oswald WIRTH, de son propre chef, ajoute au titre de ce catéchisme le qualificatif de sublime qui n’existe pas dans le manuscrit du Baron de Tschoudy du XVIIIe siècle. D’autre part il met une lettre majuscule à l’initiale du mot Adepte, alors qu’il doit comporter une lettre minuscule, car le mot Adepte est réservé à ceux qui ont réussi la Pierre Philosophale en eux-mêmes et au laboratoire.

[2] J’ai mis en italique les mots et passages importants.

[3] Les trois premier grades ne sont pas comme à l’accoutumée ceux d’apprenti, compagnon et Maître. Ils s’appelle tout trois Chevalier de l’aigle noir dit Rose Croix, ce qui annonce la couleur si je puis dire et désigne sans le moindre doute la dimension alchimique du rituel. D’autre part les trois premiers grades n’en constituent qu’un seul. Cette étape tripartique ou premier grade franchi, le récipiendaire peut passer à la pratique au laboratoire, d’où les instructions pour le Grand OEuvre. A la suite de quoi il devra franchir les six grades philosophiques. Ce rituel a donc en tout sept grades, ce qui concorde avec les sept bains de purification du chevalier (cabaliste) de l’aigle noir.

[4] Manuscrit de Tous les rituels alchimique du Baron de Tchoudy, p. 50. Éditions Arma Artis, Paris.

[5] Opuscule cité p. 175 et 176.

[6] Voir l’ouvrage Apocalypse révélation alchimique rédigé par l’ingénieur des mines Jean de Clairefontaine qui fut l’un de mes maîtres. Cet alchimiste, ami de Roger Caro et de Don Néroman, publia cet ouvrage sur l’Apocalypse en 1985 aux éditions Axis.

[7] Fulcanelli Les demeures philosophales, p. 346-347. Éditions J. J. Pauvert, Paris 1964.

[8] Fulcanelli Op. Cité, p.342.

[9] Le 30 novembre débute chaque année le cycle de la fête des saints que l’on retrouve dans le calendrier. Dans les fêtes de la semaine la messe est célébrée en l’honneur du saint du jour. Quand il y a plusieurs saints fêtés le même jour on fait « mémoire » de leur fête en les citant, car on n’en finirait plus de célébrer des messes. Par exemple le 17 janvier on dira la messe en l’honneur de saint Antoine appelé le « père des moines » (fin du IIIe siècle). On fera mémoire de saint Sulpice, de sainte Roseline et de saint Genou qui se fêtent tous le 17 janvier.

[10] Idem supra.

[11] Idem supra.

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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 05:08

(Cet article est le premier des deux qui portent le même titre.)

Il est difficile de parler de certains sujets sans se référer à son propre vécu. Pardonnez-moi d’oser me mettre en scène… déjà que le je est haïssable ! La raison de cette entorse est que je suis persuadé que non seulement ce procédé insuffle un peu de vie au texte et facilite ainsi sa lecture mais surtout il aide à mieux saisir des explications parfois abstraites. En effet, cette manière de procéder contribue à mieux comprendre et analyser un sens obscur grâce à l’extrapolation analogique avec l’histoire racontée. Que les « humbles » qui jugent cette manière didactique répréhensible soient rassurés, je ne les contredirais pas s’ils affirment que mon ego est monumental…

 

In illo tempore, au milieu des années 50 – je n’avais pas quatorze ans –  j’étrennait ma première salopette de menuisier. Au collège technique de Narbonne (jouxtant le collège Victor Hugo) je reçus mes outils et mes premières instructions au pied du chef d’œuvre d’un compagnon du tour de France. La complexité, la finesse de cette œuvre était étourdissante et à la seule vue de ce travail qui avait demandé plusieurs années de labeur acharné à un véritable artiste (nos guides nous répétaient inlassablement que dans le mot artisan il y a artiste, que les artisans étaient d’abord des hommes de l’art) je me demandais, ainsi que mes compagnons apprentis, si je n’avais pas fais fausse route, si le métier n’était pas au-dessus de mes capacités !

J’appris par la suite que nos instructeurs avaient voulu sciemment mettre face à face l’alpha et l’oméga, l’apprenti et le maître réalisé devenu, par ce chef-d’oeuvre – concentré de ses vastes connaissances – meilleur ouvrier de France. Mes compagnons et moi-même comprirent par la suite que les premiers pas dans le métier exigeaient une prise de conscience afin de rester humble devant le travail qui commençait à peine, et respecter l’immense savoir en la matière de ceux qui nous guidaient.

Dans ce chef-d’oeuvre, véritable dentelle de bois ou une fenêtre à imposte s’inscrivait au cœur d’une verrière (à petits carreaux) bombée vers l’extérieur. Peu de pièces étaient identiques et les assemblages me paraissaient impossibles à réaliser impeccablement dans leurs triples dimensions. C’est là, devant cet admirable travail, que me fut enseignée l’importance de la planche, non pas celle qui sert pour construire les échafaudages, mais celle qui devient une référence quand il s’agit de fabriquer une pièce complexe et que, dans le métier, on appelle planche à tracer. Ce fut également à ce moment que je réalisais qu’existait la cabale – ou manière, généralement phonétique, de s’exprimer – des alchimistes car cette fenêtre était consacrée tout entière à la génération, à la naissance (fait-naître) et donc à la néguentropie qui construit les êtres et les choses, qui génère les êtres vivants et les mondes (granule). Dans la philosophie des anciens ces divers processus de création s’appellent la « mondification ». C’est, dans le cadre des techniques de l’antique alchimie qu’existe une phase appelée création de « mondes » lorsque se sublime ou s’élève un corps brillant que l’on appelle l’étoile du matin… Il est évident que la genèse des mondes et l’étoile qui se lève ne saurait être mieux représentée que par la lettre G, initiale de granulation, genèse, Grand Œuvre, Graal et géométrie, ce dernier terme s’applique, évidemment, plus particulièrement à la planche à tracer. L’analogie de forme de la lettre initiale de ces différents termes – tout comme celle du C et du O – avec la sphère est suffisamment expressive pour comprendre que ce genre de parallélisme n’a aucun rapport avec le symbolisme spéculatif.

 

 

L’étoile au sein de laquelle émergent les mondes, est représentée dans l’Église par la Vierge qui va enfanter. C’est pourquoi elle est appelée dans les litanies « étoile du matin ». Il s’agit donc, n’en doutons plus, d’un fait de laboratoire bien concret.

Après avoir été inscrite, à juste titre, dans le rituel maçonnique, cette étoile flamboyante fit l’objet d’approfondissements spirituels et donc d’analogies diverses d’une richesse considérable. Cette étoile de feu est inséparable de la mondification et donc de la création ne saurait être passée sous silence par les différents auteurs :

 

« La consécration des deux espèces (durant la messe) – dit Eugène Canseliet en son Alchimie[1]– correspond aux sublimations, qui composent, en somme, tout le deuxième œuvre, et que Philalèthe, en particulier, a dénommé les aigles volantes, parce que se produit alors l’élévation des parties subtiles et mondées, à la surface du compost. »

 

Outre le parallélisme avec la messe – que connaissaient nos pères avant les réformes du concile Vatican II, – et la position des aigles volantes au début de solve, donc dès le deuxième œuvre (après la préparation ou premier œuvre) un passage n’aura pas échappé au lecteur, c’est celui de « parties subtiles et mondée ». Cette partie mondée correspond à la mondification, moment ou s’envolent les granules. C’est pourquoi dans les églises on dit que la chorale « chante à l’aigle », car le lutrin supportant l’antiphonaire à très souvent la forme d’un aigle posé sur une granule. Ainsi, Fulcanelli à la page 109 de son Mystère des Cathédrales (édition 1964) souligne sans ambiguïtés la relation entre la Genèse et les granulations :

 

« De même que le jour, dans la Genèse, succède à la nuit, la lumière succède à l’obscurité. Elle a pour signature la couleur blanche. Parvenu à ce degré, les Sages assurent que leur matière est dégagée de toute impureté, parfaitement lavée et très exactement purifiée. Elle se présente alors sous l’aspect de granulations solides ou de corpuscules brillants, à reflets adamantins et d’une blancheur éclatante. »         [2]

 

Les apprentis ou néophytes ne pouvaient être formés directement à l’alchimie opérative. Ils découvraient d’abord la théorie du Grand Œuvre qui précède l’entrée au laboratoire afin d’observer de visu l’Étoile du matin lors de la création des mondes.[3] Tout comme actuellement, les débutants étaient d’abord formés au maniement de l’analogie cabalistique, avec des extrapolations progressives vers l’alchimie interne et externe (laboratoire). C’est de cette manière que progressivement était enseigné un adepte qui devenait d’abord symboliste puis théoricien du grand art au fil des sept initiations. Au cours de la première était donnée la clé fondamentale de l’adjuvent salin permettant l’acquisition d’un vocabulaire particulier et de multiples extrapolations cabalistiques. La seconde montrait avec évidence l’importance des trois corps fondamentaux symbolisés par les trois points, afin d’accéder au compagnonnage. Ces trois points disposés en triangle symbolisent l’élément feu, lequel en sa qualité de substance, se place naturellement, par sa moindre densité, au dessus du mercure[4] qui sera plus tard à l’origine de la forme granulaire de la Pierre naissante.

Être frère aux trois points c’était donc connaître l’athanor et ses feux et aussi le mystère de la triple séparation et de la triple réitération du rebis. La Maîtrise ou troisième étape permet de maîtriser le sens des poids de nature pour entrer de plain-pied dans la fabrication de la Pierre et l‘œuvre au noir ou sépulcre. Ces trois niveaux préparatoires aboutissaient donc à la couleur noire analogue au bleu, d’où l’appellation de loge bleue, dont le symbole « corporatif » est celui des vierges noires. A partir de ce moment pouvait commencer le véritable travail sur solve, s’achevant avec la troisième multiplication.

Tout cela, résume d’une manière quelque peu abstruse, ce dont je m’excuse en promettant de clarifier le sens. Mais ce sens est contenu dans la symbolique maçonnique d’une manière souvent précise. En bref et clairement, pour obtenir de bons résultats, il faut d’abord tracer la route du vaisseau (vaissel) philosophal, dont le Graal est autant l’extrapolation symbolique que la réalité tangible :

 

« C’est bien à tort que l’on a voulu donner au Graal, écrit Claude d’Ygé (Nouvelle assemblée de Philosophes Chymiques,  p 96, Éditions Dervy, Paris 1954-1972) une valeur uniquement spirituelle et mystique. Sans nier l’immense portée du Graal dans ce sens. Nous avons de très pertinentes raisons d’ajouter que ce « Vase merveilleux » existe sur la terre et qu’il y demeure toujours à la disposition des « hommes de bonne volonté. »[5]

 

Vous l’avez compris, il s’agit ici de faire un parallélisme avec ce que les Francs-maçons appellent planche à tracer et l’hermétisme. Cette planche est représentée dans le « tableau » d’apprenti et dans celui de Compagnon tel que le décrit Jules Bouchet dans sa Symbolique maçonnique (1948) si souvent, et à juste titre, réédité.

Pour passer à l'article suivant : PLANCHE... A TRACER, alchimie & Franc-Maçonnerie 2



[1] P. 276, éditions J. J. Pauvert, Paris 1978.

[2] La raison de cette forme granulaire est aisément compréhensible. Il suffit de verser un peu de mercure dans une boite de pétris, et en le remuant avec une tige de verre on observe la formation de multiples billes. La forme sphérique de la Pierre philosophale tend à disparaître au fil des opérations.

[3] Rappelons que lors de la réception dans une Loge d’un personnage important il est précédé par l’étoile. Ce rituel ne pouvait être réservé à l’origine qu’aux adeptes et non aux personnages importants politiquement économiquement ou autrement. Seul les adeptes sont les protecteurs de l’étoile qu’ils pérennisent. De ce fait ils sont les uniques successeurs des rois mages qui suivent l’étoile vers l’enfant Divin.

[4] Les adeptes appellent ce mercure ayant subi une transformation qualitative mercure des philosophes.

[5] Le Graal a, comme il se doit, trois acceptions. L’une est spirituelle et mystique comme dans les romans de la Table Ronde. Une autre est concrète et permet aux hommes de bonne volonté de le « fabriquer ». Une troisième correspond à une coupe très réelle dissimulée en un lieu précis. Cet endroit ne peut être découvert que par ceux qui peuvent « fabriquer » un Graal contenant le sang du Christ. Cela implique donc qu’un individu prétendant savoir à quel endroit est dissimulé cette coupe, se trompe en toute bonne foi ou l’affirme en toute mauvaise foi...

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