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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 15:02

 

Pour ceux qui s’intéressent à la tradition.



J’ai eu un coup de cœur pour un site. Je me permets de vous le faire partager.

 

Si vous désirez écouter des conférences vidéo sur différents sujets SÉRIEUX sur la tradition, vous pouvez le faire en vous rendant sur le site htpp://www.baglis.TV
 Personnelement j'ai été séduit par la formule car elle représente un plus enrichissant par rapport à mes articles. 

Ce qui caractérise l’esprit de ce site, c'est la recherche non dogmatique de la Tradition, loin de tout carcan, de toute chapelle et évidemment de tous conditionnements.

Vous comprendrez les raisons du présent article quand vous saurez que les responsables sont en total accord avec l’esprit de mon blog. Ils aiment et privilégient l’étude de la tradition et de la sagesse. Il n’aiment pas et fuient  la parodie, le matérialisme spirituel et mental. 

Je trouve que c’est une prouesse d’être parvenue à réunir de nombreux conférenciers dignes d’intérêt alors que ce milieu de l’ésotérisme est fréquemment peuplé d’allumés et de Monsieur je sais tout. Evidemment, l'entrée est à péage, mais vous pouvez choisir votre conférence avant de prendre une décision.

Non, je n’ai pas été payé pour faire cette pub, c’est très réellement un coup de cœur et je souhaite que le plus grand nombre de ceux qui lisent ses lignes puissent en bénéficier.Personnelement j'ai été séduit par la formule car elle représente un plus enrichissant par rapport à mes articles. 

 

 


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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 10:09

  (Les articles intitulés ANALOGIE ET ALCHIMIE se lisent dans l’ordre de leurs numérotations : 1, 2, 3,… Car la suite de ces articles forme un tout cohérent et progressif.)


Analogie et Cabale

 

J

’ai toujours aimé Rabelais et son truculent langage dont Victor Hugo disait que l’éclat de rire énorme était un gouffre de l’esprit. Ce gouffre spirituel se caractérise par l’extraordinaire aisance des jeux de mots qui, actuellement, ne sont pas toujours appréciés à leur juste valeur. Il est vrai que le langage de l’époque Rabelaisienne nous pose, au fil des générations, de plus en plus de difficultés de décryptages. Le livre qui m’a révélé l’ampleur de ce procédé est « L’ile sonnante », dont le frontispice représentait une ile sur laquelle on pouvait voir de multiples clochers. En réalité Rabelais conseillait au lecteur de lire la sonorité des mots ou la phonétique des textes. L’analogie des sons est la colonne vertébrale de l’œuvre rabelaisienne. Quand on sait que le curé de Meudon était alchimiste, les jeux de mots prennent une profondeur abyssale dont ce génie du XIXe siècle, qui était Victor Hugo, avait saisi toute l’originalité.

Ce procédé phonétique fait partie d’une manière de s’exprimer appelé Cabale par les alchimistes. Il ne faut pas la confondre avec la Kabbale hébraïque. L’étymologie des deux termes est différente. Cabale veut dire cheval et Kabbale signifie tradition.

Les préoccupations spirituelles de l’ancienne chevalerie sont en rapport étroits avec la cabale s’exprimant par la phonétique, le rébus, le blason… Les racines grecques et latines ne sont pas négligées.

Cependant, il faut retenir ce fait incontestable que le cheval est le moteur de l’œuvre grâce à ses quatre pattes ou quatre éléments (Feu, Terre, Air et Eau) qui caractérise l’animal de selle (sel).

Dans sa manifestation phonétique, la Cabale est une véritable langue secrète qui fut révélée par Grasset d’Orcet et ensuite par l’alchimiste Fulcanelli (in Le mystère des cathédrale » et « Les demeures philosophales »). La phonétique plus ou moins parfaite (certains changements peuvent être imputés à l’érosion du temps) s’attache à toutes les langues, car elles sont issues des langues matrices qui sont le Grec et le Latin. Cela est en plein accord avec l’esprit de la Pentecôte :

 

« Et ils furent tous remplis de l’Esprit saint, et ils commencèrent à parler en diverses langues, selon que l’Esprit saint leur donnait de s’exprimer. » (Acte des apôtres, II, 4.)

 

La cabale est donc appelée langue du cheval, mais aussi langue des oiseaux qui est en réalité la langue des oies fort bien illustré par les contes de ma mère l’oie de Perrault. Il s’agit de la grande loi qui régit la nature et aussi le travail des alchimistes, d’où la langue des Dieux. Mais des oiseaux parlent comme le geai, d’où la gaye ou gaie science ou encore gaie savoir, donné à la cabale. Les oiseaux se perchent sur les arbres, ce qui donna la langue verte ou lange inverse d’où est tiré l’actuel verlan.

La cabale permettait d’accéder à la plénitude du savoir, à condition d’avoir développé sa vision holoscopique. Ainsi les initiés peuvent enfourcher le cheval ailé ou Pégase des poètes grecs. C’est lui qui permet l’accès des régions inconnues et, comme il se doit DE TOUT VOIR et de ce fait de TOUT COMPRENDRE au-delà de l’espace et du temps. Comprenez-vous l’intérêt de procéder à une métanoia afin de permettre à la pensée holoscopique ayant accès au TOUT de se manifester ? Sans cela la cabale devient un concours de jeux de mots stériles, ou certains tentent de codifier les lois afin qu’elles puissent révéler l’art de fabriquer de l’or ou de vivre éternellement. Il est bien évident que ceux qui ne changent pas leurs manières de penser, en conservant un discours rationnel selon les règles en vigueur, ne parviendront jamais à dépasser les barrières de notre univers discursif et n’accéderont pas à une véritable spiritualité.

Telle est la raison pour laquelle la cabale ou LANGUE DES MYSTÈRES, domine toute la didactique de l’alchimie par l’intermédiaire du symbolisme, de l’iconographie, de l’art, et de la littérature.

 

(Attention les articles Analogie et alchimie1, 2, 3, 4, 5, 6… sont protégés car extrait d’un de mes livres)

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 18:41

(Les articles intitulés ANALOGIE ET ALCHIMIE se lisent dans l’ordre de leurs numérotations : 1, 2, 3,… Car la suite de ces articles forme un tout cohérent et progressif.)
 

L’analogie et l’univers holoscopique

 

 

C

et article est en rapport étroit avec celui qui précède intitulé « L’analogie et l’univers holographique ». Nous pouvons dire que l’holoscopie est la conséquence directe de l’holographie. Ce mot comporte en effet le terme hologramme. Il est composé aussi du mot scope qui signifie voir (cf. télescope, périscope, épiscope…)

De ce fait, la vision holoscopique consiste à savoir observer le monde dans sa structure holographique où la totalité est présente partout.

Donc, pour être intégré à notre univers holoscopique nous ne pouvons que suivre les conseils du psychologue André Demailly (Maitre de conférence à l’Université Paul Valéry de Montpellier) et du Professeur Daniel Fabre (du Laboratoire de Neuro Physiologie sensorielle de L’Université des Sciences et Techniques du Languedoc) quand ils disent qu’il est nécessaire d’essayer « de penser de telle manière que ce que l’on étudie en détail soit la représentation du tout »

Évidemment, convenons-en, cela est plus facile à dire qu’à faire. Pour mieux saisir ce qu’est cette manière de penser, il est d’abord nécessaire de savoir comment notre cerveau pense. Sans nous perdre dans les méandres d’un exposé psychologique ou encore dans l’explication ardue d’un processus neurophysiologique, disons brièvement et sans aborder les références que vous pourrez trouver dans mon livre « holoscopie de la spiritualité occidentale » que nos encéphales cérébraux pensent différemment. L’encéphale gauche est le support de la pensée rationnelle et le droit est le siège de la pensée globale. Pour fixer les idées le gauche s’occupe du détail et le droit du général. Cette répartition des tâches ne concerne pas uniquement le cerveau. Nous la trouvons également dans l’œil ou la partie analytique de la rétine ou fovéa, constituée de cellules spécialisées dans la vision précise, nous permettant de lire, et les cellules périphériques, spécialisées dans la vision globale. Le plus curieux sont les expressions particulières utilisées lorsque l’on a compris, quand nous disons : « je vois ! », « c’est clair », « c’est lumineux ! ». C’est comme s’il existait une curieuse relation, qui reste à trouver, entre la vision et la pensée. L’analogie de structure provoque-t-elle un lien entre les processus psychiques et la vision, cela indépendamment de la structure biologique ? À moins que cette analogie provoque une mystérieuse résonance qui met en harmonie la vision et la pensée ?

En réalité, notre Univers étant de structure holographique il est normal que tout ce qui le constitue laisse apparaître d’une manière ou d’une autre la dimension holoscopique. Ainsi, chaque être vivant est un individu (qui ne peut être divisé) et pourtant chacune des milliards de cellules qui le constituent contient en potentialité, dans son patrimoine génétique, l’individu entier.

Donc, pour découvrir la forme holoscopique (hologramorphisme) de tout ce qui nous entoure il est essentiel de réapprendre à penser. Nous sommes habitués à réfléchir de la même manière que la fovéa analytique de notre œil. Nous n’utilisons que notre pensée rationnelle. Nous analysons, mais le reste, le sens de la globalité est en friche. C’est donc tout l’hémisphère cérébral droit qui est en sommeil. Or, sa richesse est considérable puisqu’il est le support biologique de 90 % de notre intelligence. Pour l’utiliser il faut d’abord savoir que cet hémisphère est muet. Il ne peut communiquer des ordres à nos organes phonatoires, comme le fait fort bien l’hémisphère cérébral gauche. Je veux dire qu’il ne peut entrer en action que si l’on accède au silence de la pensée. Nous retrouvons là les techniques orientales de vacuité, technique que l’Église Chrétienne (sauf dans certains monastères) a éradiquée.

Oui, apprendre le silence de la pensée c’est communiquer avec notre hémisphère cérébral droit qui nous informe d’une manière intuitive sur la dimension holoscopique de tout ce qui nous entoure.

Comme la manière de penser change on parle alors de métanoïa ou métamorphose de la pensée. Ces choses simples conduisent aux plus hauts niveaux initiatiques, mais il y a… du pain sur la planche. Ceux qu’y s’y attèlent progressent considérablement. Je souhaite à toute et à tous d’y parvenir.

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 10:52

(Les articles intitulés ANALOGIE ET ALCHIMIE se lisent dans l’ordre de leurs numérotations : 1, 2, 3,… Car la suite de ces articles forme un tout cohérent et progressif.)
 

L’analogie et l’univers holographique

 

L’alchimie fut largement commentée et de nombreux écrits de toutes les époques constituent un fond important. Cette prolifération de manuscrits montre que l’alchimie est une des voies essentielles de la tradition occidentale. En cela je ne fais qu’emboîter le pas au professeur Antoine Faivre, qui fut titulaire de la chaire d’histoire de l’ésotérisme et directeur de l’École Pratique des Hautes Études, ainsi qu’au romancier Frédérick Tristan, prix Goncourt 1983 (Les Egarés) et Grand Prix de littérature en 2000 de la Société des Gens de Lettres pour l'ensemble de son oeuvre.

À travers les manuscrits disparates utilisant pour s’exprimer différentes analogies, j’ai retenu, pour un point particulier, le manuscrit du « Discours D’auteurs incertains sur la pierre philosophale » (1590). Mon attention a été attirée pas le sonnet suivant :

 

L’industrie de l’art peut seule séparer

Et par nouvelle vie après régénérer

Tout en tout, de tout vice exemptant l’âme pure.

 

Évidemment il n’est pas dans mon intention d’étudier la totalité de ces trois lignes. Seule la dernière nous livrera le sens alchimique par sa signification générale et surtout par une note au crayon de l’exemplaire conservé à la bibliothèque de l’Arsenal :

Les deux mots « tout en tout » sont surmontés d’un globe crucifère. C’est une indication nette, s’appuyant sur l’étymologie cabalistique (analogie phonétique glissant du français au latin) de l’antimoine, « ante omnia ». L’antimoine est en effet représenté par les anciens chimistes à l’aide d’un globe surmonté d’une croix, signe inverse de celui de vénus, ou le globe domine la croix.

Comprenez ballon de verre avec le col dirigé vers le haut pour le globe crucifère et col dirigé vers le bas pour Vénus. Comme le globe crucifère représente aussi la terre, sa transformation en Vénus illustre aussi le basculement des pôles que l’alchimiste Fulcanelli a prédits pour notre terre intoxiquée par les diverses pollutions psychiques et physiques que sont essentiellement Mamon (l’argent) et l’or noir.

Omnia signifie tout d’où le sens cabalistique :« avant tout ». Cette interprétation du terme antimoine ne signifie nullement l’emploi de cette substance pour réaliser le Grand Œuvre.

 

Avant tout désigne ce qui précède toutes choses.  Globalement, c’est ce qu’il faut saisir pour comprendre toutes choses, toute matière, tout esprit, toute psychologie… Évidemment c’est d’abord l’alchimie interne ou alchimie psychologique et spirituelle résumée par le mot : métanoia.

Mais Tout en tout n’est que la traduction du précepte alchimique : Un dans tout, tout dans un. Cela peut paraître abscond et pour tout dire incompréhensible : en effet, comment la totalité, et finalement l’univers lui-même, peut être en toutes choses ? Cela évidemment est impossible !

Et bien non, ce n’est absolument pas impossible. Mieux, c’est un fait scientifiquement prouvé, qui est appelé par les physiciens multiplicité simultanée, et que plus personne ne remet en question, car trop évident. D’ailleurs vous allez en convenir vous-même.

Si vous éclairez un sujet avec des faisceaux laser, vous pourrez prendre une « photo » sur une plaque de verre qui est un hologramme. Quand vous regarderez ce cliché, vous ne verrez que des bandes et points blancs et noirs. Si vous éclairez cette plaque de verre avec un laser, vous verrez apparaître une image en relief. Jusque-là, rien de particulier si ce n’est cette image en relief qui préfigure la TV du futur. Admettons que vous soyez un maladroit indécrottable et que, tout comme votre tasse à café du matin même, votre plaque de verre vous échappe des mains et se brise sur le sol. Vous voilà déconfit d’avoir détruit un aussi beau travail. Et bien non ! Vous n’avez rien détruit du tout ! N’exagérez pas, n’éclairez pas au laser un éclat de votre tasse à café brisée ce matin. Elle est bel et bien définitivement détruite !

Prenez un morceau de verre de votre lamentable exploit et éclairez-le au laser. Soudain surgis l’image en relief comme si la plaque de verre n’avait pas subi les affres de votre maladresse. Vous pensez immédiatement que c’est un morceau particulier ayant retenu une information différente des autres morceaux. Aussitôt, vous ramassez un autre éclat et vous l’éclairez au laser, et voilà de nouveau qu’apparaît la même image en relief, et tous les morceaux sont capables de restituer l’image entière en 3D. C’est cela la multiplicité simultanée ! Vous venez maintenant de comprendre cette expression des ancien qui vous paraissait absurde : Tout en tout. Expression qui nous vient de l’Égypte des rois Ptolémées fondateurs de la fameuse bibliothèque d’Alexandrie.

Remarquons que dans l’hologramme brisé, les morceaux sont différents. Pourtant existe potentiellement, en eux, la même image que l’on ne peut découvrir sans éclairage laser.

Vous comprenez le rôle du symbolisme et de l’analogie ? C’est celui de guider vers une vérité UNIQUE mais non apparente. Pourtant elle est là car notre esprit n’a pas l’éclairage « laser » nécessaire. Heureusement pour nous, il existe des individus qui n’ont pas besoin d’éclairage laser pour voir en 3D ce qui se dissimule en toutes choses. Pour nous guider ils laissent des symboles que nous aurions mauvaise grâce d’utiliser pour des spéculations sans fins aussi inutiles que stériles. Ce n’est pas cette attitude qui permet d’être initié et de voir l’autre côté des choses.

(Suite dans l’article intitule : Analogie et alchimie 5. Attention les articles Analogie et alchimie1, 2, 3, 4, 5… sont protégés car extrait d’un de mes livres)

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 13:20

(Les articles intitulés ANALOGIE ET ALCHIMIE se lisent dans l’ordre de leurs numérotations : 1, 2, 3,… Car la suite de ces articles forme un tout cohérent et progressif.)
 

Le sens de l’analogie et la théorie des correspondances.

 

L’analogie, est le mode de raisonnement le plus facile et le plus naturel, notamment pour les enfants, Son emploie est incontestablement fructueux dans la pédagogie. Sur le plan historique son rôle fut fondamental jusqu’au début du XVIIe siècle. Il est incontestable que la ressemblance a joué un rôle capital dans l’élaboration de la culture occidentale.

Même si l’actuelle science n’est plus ce qu’elle était il y a quatre siècles, il est incontestable que la pensée analogique n’a pas disparu.

Ainsi les paraboles ne sont pas seulement des exposés poétiques ou esthétiques, mais bel et bien des outils analogiques irremplaçables, dont le Christ connaissait la dimension profonde et les processus psychiques particuliers lui correspondant. Mais on a trop rabâché à la suite de Gaston Bachelard que l’image était un obstacle épistémologique, comme le montre l’impossible représentation mentale de la structure de l’atome. Vouloir se le représenter dans toute sa complexité est évidemment source d’erreur.

Cependant, dans la littérature et l’art, la loi de correspondance est toujours à l’honneur. Son efficacité dépasse largement la fameuse théorie des correspondances de Swedenborg.

Mais cette théorie est très ancienne et ne saurait devoir sa formulation à un individu particulier.

L’alchimie et la médecine hermétique, nées à l’aube des civilisations restent toujours vivantes. Elles reposent sur l’hermétisme, ou ensemble de doctrines et pratiques qui serait issues de l’ancienne Égypte, dont le personnage légendaire central est Hermès Trismégistes. Ces deux « sciences » trouvent leurs doctrines et leurs applications pratiques dans un même corpus, sorte de dénominateur commun qui est l’ancienne Théorie des correspondances. Pour elle, l’univers est constitué de règnes analogues, dont les éléments correspondent les uns aux autres.

Le texte fondamental de l’hermétisme et de l’alchimie est la table d’émeraude, dont voici les premières lignes :

 

« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.

De ceci sortiront d’admirables adaptations… »

 

Donc, le Cosmos est UN et toutes ses parties sont solidaires et interdépendantes. La correspondance et l’analogie entre le grand monde ou macrocosme et le petit monde (ici-bas) ou microcosme sont énoncées. C’est sur ces correspondances et analogies que reposent toutes les manifestations théoriques et pratiques de l’alchimie qui est la plus ancienne adaptation.

 

(Suite dans l’article intitule : Analogie et alchimie4. Attention les articles Analogie et alchimie1, 2, 3, 4… sont protégés car extrait d’un de mes livres)

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 07:18

(Les articles intitulés ANALOGIE ET ALCHIMIE se lisent dans l’ordre de leurs numérotations : 1, 2, 3,… Car la suite de ces articles forme un tout cohérent et progressif.)
 

Première approche de l’analogie.

 

Le terme grec analogia est traduit en latins par proportio. Il s'agit donc d'un rapport de quantité entre elles.

Cela fixe évidemment un substrat à sa signification. La proportio ou rapport, sera une base invariable sur laquelle reposera le sens de toutes les analogies. Cette définition étendue à l'univers entier, montre qu’il existe des rapports entre des choses différentes non seulement en quantité et en qualité, mais aussi distinctes de nature comme, les fameuses comparaisons entre une agglomération et le corps humain, notamment quand on parle d'artères et de circulation. L'analogie se caractérise ici par une ressemblance et aussi une différence qu'elle ne prend pas en considération sans toutefois l’ignorer. Évidemment, tout le monde sait qu’une ville n’est pas un corps humain, même s’il existe de la circulation dans ses artères ! n’allons pas jusqu’à rendre analogue une voiture avec un globule rouge (quand sa couleur est rouge), ou un globule blanc (quand elle est blanche). Sachons toutes proportions garder !

Donc, messieurs les symbolistes, la proportion place ensemble, ce qui se ressemble et ce qui ne se ressemble pas. Il est incontestable, pour revenir à l’exemple d’une agglomération, qu’il y a incontestablement une ressemblance dans une énorme différence.

La raison de l’analogie, son logos comme l’indique son nom (analogos), exprime avec ana- qui signifie « en haut », « vers le haut », un dépassement, un passage à un plan plus élevé. Là se dessine la raison d’être profonde de l’analogie qui doit orienter le jeu avec les ressemblances dans une optique bien définie. C’est celle d’aborder les limbes de notre univers, puis de franchir les limites de notre monde pour aller vers ce que nos sens ne peuvent percevoir.

Du moment que les limites de notre univers sont infranchissables, l’analogie peut les franchir ! Ainsi est elle capable de montrer que ce qui est « de l’autre côté » ressemble à ce que nous connaissons. L’analogie peut donc se définir comme un pont entre notre monde et ce qui se trouve au-delà. C’est donc un outil incomparable pour dépasser les limites de notre perception. Évidemment il convient de toujours être attentif au fait que l’analogie ne doit pas ignorer les différences.

 

(Suite dans l’article intitule : Analogie et alchimie3, Le sens de l’analogie et l’antique théorie des correspondances. Attention les articles Analogie et alchimie1, 2, 3… sont protégés car extrait d’un de mes livres)

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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 17:31

(Les articles intitulés ANALOGIE ET ALCHIMIE se lisent dans l’ordre de leurs numérotations : 1, 2, 3,… Car la suite de ces articles forme un tout cohérent et progressif.)

Introduction

 

Pour aborder l’analogie il est nécessaire de l’arracher à la banalité de la simple ressemblance approximative ou d’un raisonnement facile et, finalement, de peu de valeur. Je souligne en passant que cette manière d’aborder l’analogie a gangrené de nombreux centres d’ésotérisme et écoles artistiques de différents horizons. Actuellement cette étude « mythico analogique » simpliste est présente dans bon nombre d’associations spirituelles, centres initiatiques et artistiques. De ce fait l’analogie a derrière elle une longue carrière spéculative dont elle a beaucoup de difficulté à se débarrasser. Ainsi elle continue à contaminer divers milieux qui ne savent plus comment s’en sortir.

Pour refonder le sens de l’analogie il est nécessaire de retourner aux sources. En réalité elle repose sur deux solides colonnes : une méthodologie des sciences et une herméneutique des symboles ou l’alchimie et la connaissance des lois de la nature jouent un rôle fondamental trop souvent ignoré et vilipendé par les cérébraux spéculatifs qui généralement ne veulent pas entendre parler de dimension concrète au laboratoire… Pour eux la Pierre Philosophale est l’homme lui-même et tout tourne autour de l’individualisme, dans le meilleur des cas de l’individuation, dont les rituels n’ont pas une force centrifuge suffisante pour arracher ces femmes et ces hommes de bonne volonté à la puissante attraction de leur trou noir qui est l’antithèse de l’œuvre au Noir des alchimistes.

Ce qui précède permet de comprendre pourquoi la quasi-totalité des membres de sociétés initiatiques contemporaines et des écoles d’esthétique ne peut accéder à l’alchimie universelle, ce qui par ailleurs ne diminue en rien leurs valeurs.

(suite dans l’article intitule : Analogie et alchimie, première approche de l’analogie)

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6 avril 2008 7 06 /04 /avril /2008 11:34

 

Les astrophysiciens ont mis en évidence que le simple fait de l’existence des hommes impose des contraintes très précises à notre Univers et conséquemment à notre Terre, à la vie, à notre vie. Elles s’exercent sur ce que l’on appelle constantes physiques telle, par exemple, la vitesse de la lumière, la constante gravitationnelle ou les masses des particules atomiques (proton, neutron et électron) constituant toute matière...

Qu’est-ce que le principe anthropique ?

Cette influence sur l’univers et la matière, imposée par la présence des hommes, fut formulée par le physicien britannique Brandon Carter en 1974, sous la forme d’un principe appelé principe anthropique (du grec anthropos, homme) qui vise à évaluer les conséquences de l’existences de l’humanité sur les lois physiques.

Il existe trois énoncés du principe, il est essentiel d’en distinguer deux formes : Le principe anthropique faible et le principe anthropique fort.

Le principe faible dit que le simple fait de notre existence nous permet d’obtenir des effets sur les particularités de notre environnement immédiat et cosmologique. En d’autres termes le seul fait de notre présence nécessite un environnement particulier qui a des conséquences innombrables sur l’univers (âge, taille, densité moyenne de l’Univers, etc.). Cela signifie qu’il existe des ajustements fins parmi les constantes fondamentales, dont nous venons de parler.

Le principe fort est essentiellement finaliste, il peut se résumer en quelques mots : l’Univers doit posséder certaines particularités bien définies pour que la vie puisse apparaître et s’y développer. Cela signifie qu’il existe obligatoirement des complémentarités entre les différentes constantes fondamentales afin d’aménager un créneau précis pour permettre et favoriser l’apparition de la vie. Ces ajustements complexes et multiples ne peuvent être le fruit du hasard. Il existerait donc une finalité de l’évolution cosmique.

Il est capital de savoir que si les constantes physiques de l’Univers avaient été légèrement différentes, les conditions nécessaires à l’apparition de la vie n’auraient pas été remplies. Donc, le principe anthropique repose sur l’extraordinaire particularité, ou plutôt adaptabilité de notre univers. Évidemment on peut dire que c’est le fruit du hasard. Dans ce cas, nous ne pouvons que renoncer à comprendre l’Univers et à donner un sens à l’alchimie.

Si l’on s’interroge sur la valeur des constantes physiques fondamentales, par exemple le rapport entre la masse de l’électron, de charge électrique négative, tournant autour du noyau atomique et celle du proton, de charge électrique positive, entrant dans la constitution du noyau atomique, on reste perplexe. En effet, si on connaît leurs valeurs puisqu’on les a mesurés, on ne parvient pas à les comprendre ! Que se serait-il passé si elles avaient été différentes ? L’expérience a montré qu’une variation très faible de valeurs de ces constantes provoque un changement très important des structures et des propriétés de l’Univers.

Prenons un exemple reposant sur la constante de couplage des interactions fortes dont je vous épargnerais une explication ardue.

Le carbone et généralement l’oxygène sont indispensables pour former la matière vivante. Il est démontré que la genèse du carbone par la fusion de trois noyaux d’hélium au cœur du soleil est étroitement assujetti à cette constante de couplage des interactions fortes. Si cette valeur change d’un millimètre, les conséquences sont considérables. Tout le carbone disparaît en se transformant en oxygène, mais il peut aussi ne plus exister d’oxygène du tout.

Il y a donc dans notre univers un ajustement précis des paramètres physiques qui sont à l’origine de l’apparition de la vie et de ses formes évoluées. Évidemment le principe anthropique ne prétend pas résoudre l’énigme de la valeur des différentes constantes nécessaires pour l’apparition de l’homme.

 

Les rapports du principe antropique avec l’alchimie.

Quel rapport le principe anthropique peut-il avoir avec l’alchimie, me direz-vous ?

Je rappelle le principe faible qui dit que : le simple fait de notre existence nous permet d’obtenir des effets sur les particularités de notre environnement immédiat…

Voici un exemple pour illustrer ce fait.

Un jour mon formateur en alchimie décida de nous montrer un aspect de l’alchimie, qu’à ses yeux beaucoup trop de ses elèves ne prenaient pas suffisamment en considération. Il fit donc une expérience. Il prépara les matières pulvérisées nécessaires pour réaliser le Grand Œuvre. Il en fit un tas au centre d’une table et chacun de ses deux compagnons se servit avec lui la même quantité de cette matière pour l’introduire dans un ballon. Ils oeuvrèrent ensemble en faisant les mêmes gestes. Seul, mon instructeur réussit.

La raison de cette réussite fut commentée à foison. La plus fréquente était qu’une substance avait été ajoutée par notre formateur (toujours la suspicion et l’accusation de malhonnêteté chez ceux qui n’acceptent pas l’échec.) Mais l’accusation d’ajout de substance perdit tout son sens puisque mon formateur prit chaque ballon dont l’expérience était manquée, et réussit avec chacun d’eux le Grand Œuvre !

Quelle est la raison de cette réussite ?

C’est la dimension que l’on peut qualifier de spirituelle. Évidemment, il convient de définir la spiritualité. Ce n’est pas celle qui consiste à réciter des prières ou à assister aux offices religieux. C’est, certes, fort heureux pour beaucoup mais largement insuffisant si l’on souhaite aller plus loin. Ce n’est pas non plus en s’alimentant à des textes d’une haute valeur spirituelle et en les déclamant seul ou devant d’autres avec un frémissement dans la voix et de la chair de poule plein les bras. Parler d’amour est insuffisant, l’essentiel est de le pratiquer et non de s’en gargariser ! Tout cela ne concerne que la sphère affective et ne saurait en rien être confondue avec la spiritualité.

D’abord un point capital : la spiritualité véritable n’est assujettie à aucune religion. Si dans le sanctoral de l’Église catholique on étudie les biographies des saints, on découvre immédiatement leur indépendance vis-à-vis des dogmes et de toutes sortes de dictats. Étudiez, par exemple, la vie de Padre PIO, vous serez vite édifié par son attitude vis-à-vis de l’armée.

La spiritualité est un ensemble de pratique et d’études qui traitent essentiellement de l’être vivant, de ses rapports avec lui-même, et avec l’Univers. Il faut souligner que la spiritualité n’a pas de rapport avec une croyance qui est généralement un conditionnement qui détruit cette liberté au cœur de la spiritualité.

Le cœur de la spiritualité est l’accession à la métanoïa que les Églises traduisent par conversion alors qu’il s’agit d’un changement (méta, cf métamorphose) de la manière de penser (noïa, cf paranoïa). Cela ne peut s’acquérir que par le silence de la pensée, ce qui nécessite un long apprentissage.

À partir de là, l’être change, se rapproche des forces créatrices. Les résultats sont parfois déroutants. Ainsi, lorsque j’étais étudiant, l’un de mes professeurs de biologie enseignant à la Faculté de médecines disait durant ses cours que les voies nerveuses de régulation des battements du cœur n’étaient pas toujours nécessaires. Il donnait l’exemple d’un yogi capable de moduler comme il le voulait son rythme cardiaque, jusqu’à un arrêt presque total des contractions. Certes, les battements cardiaques sont modulés par le parasympathique (pneumogastrique) qui est ralentisseur et le sympathique qui est accélérateur. Mais dans ce cas il s’agit d’autre chose puisque le cerveau est capable d’avoir une action sans utiliser de voies nerveuses. C’est là un bel exemple de l’effet du principe anthropique. Ne me demandez pas sur quelle constate biologique le yogi à agit !

Dans le laboratoire alchimique, il en est de même. La dimension spirituelle de l’expérimentateur est fondamentale. C’est pourquoi ceux qui sont prêts sont capables d’agir (consciemment ou non) sur diverses constantes de la matière. Ceux qui ne le sont pas seront toujours en échec même s’ils font exactement les mêmes gestes que ceux qui réussissent.

Alors je vais « pousser un coup de gueule », car des bricoleurs cherchent des secrets dans des carnets de laboratoire (cf expression de mon ami J.P. Wandemoère) oubliés dans quelques greniers, ou encore ceux qui viennent pour tenter de m’extorquer le nom de la matière première ou le nom vulgaire du sel alchimique... sous peine de me « tailler » une « veste ». Leur métier de journaliste leur permet de proférer de pareilles menaces ! Il serait temps que ses apprentis sorciers chercheurs d’or, avide de mystères comprennent qu’ils feraient bien de se tourner vers eux-mêmes. Certes, je suis prêt à aider les gens sincères (hommes ou femmes) mais de grâce épargnez-moi cette perte de temps à répondre à des songes creux !

Donc, à la lumière du principe anthropique il devient plus aisé de comprendre l’alchimie et surtout l’indispensable oratoire de celui ou celle qui oeuvre au laboratoire. La condamnation en bloc de manipulations apparemment défectueuses doit être précédée d’une interrogation : comment les alchimistes ont pu tirer des principes aussi justes d’opérations aussi fallacieuses. C’est au lecteur de répondre après avoir lu attentivement ce qui précède.

(Attention : article protégé car extrait d’un de mes livres)

Léon GINESTE.

 

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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 11:52

L’abbé GREGOIRE

un évêque digne de ce nom

  

      L'abbé Grégoire (1750-1831), qui fut consacré évêque, mérité sans ambiguïté l’appellation de Monseigneur. Il était surnommé par les Parisiens « le plus honnête homme de France ». En accord avec son sacerdoce il fut l’ardent défenseur des juifs, des noirs et des esclaves. Courageux et généreux, il est resté fidèle à ses idées et à son sacerdoce jusqu'à son lit de mort. 

L'abbé Grégoire, l’agitateur. 

        L'abbé Grégoire, malgré les difficultés, a achevé son oeuvre en 1794 : abolir l'esclavage. Mais il la verra détruite en 1802 par NAPOLÉON 1er. Quand il mourra, en 1831, son oeuvre restait incomplète. Mais elle sera reprise et terminée par Victor Schoelcher, qu'on dit fils spirituel de l'abbé Grégoire

Lorsqu'il sentit venir sa fin prochaine, il demanda les derniers sacrements. L'archevêque de Paris - Monseigneur de Quelen - s'y opposa, il exigeait de Grégoire sa renonciation au serment de la Constitution Civile du clergé. Le vieil évêque refusa tout net. C'est alors qu'un Abbé Guillon, malgré les ordres de sa hiérarchie, accepta d'accéder sans condition aux désirs du mourant. Immédiatement l'autorité catholique ferma l'église à sa dépouille.

Mais c’était sans compter sur un homme, lui aussi chantre de la Liberté, qui contribua à la naissance des États-Unis d’Amériques. Il s’indigna publiquement du comportement inadmissible de l’Église romaine et appela le peuple parisien à passer outre les ordonnances de l’Église Catholique et de venir avec lui, rendre un dernier hommage à celui qui les avait tant servi. C’est alors que l’on vit se lever derrière le Général La Fayette une « troupe » de vingt mille parisiens indignés et reconnaissants. Parmi eux des évêques et des prêtres venant d’autres diocèses, qui – malgré l’interdit - célébrèrent des funérailles religieuses grandioses, et accompagnèrent dans le plus grand recueillement la dépouille de l'évêque gallican jusqu’au cimetière Montparnasse.

 
Conclusion :  

        Le 12 décembre 1989, à l'occasion du bicentenaire de la révolution, les cendres de Mgr Grégoire furent transférées au Panthéon aux côtés de V. Schoelcher. Ces deux grands personnages partagèrent beaucoup d'idées. Ils étaient abolitionnistes, contre la peine de mort, et fervents républicains. L'un était évêque, l'autre anticlérical et Franc-Maçon. Mais ils poursuivaient le même but : que les droits et les Libertés deviennent une réalité pour tous. 

Nous avons honte de devoir dire que l’Église Catholique qui prêche le pardon n’a pas pardonné. Oui, les ressentiments de l’Église ne sont pas éteints. L’archevêque de Paris, Mgr Lustiger, invité à la cérémonie d’entrée au Panthéon des cendres de Mgr Grégoire, par le président de la République François Mitterrand, refusa l’invitation. Le gallicanisme, sa mystique sa vérité et ses libertés, fait très peur à l’Église Romaine.

Les statues de Victor Schoelcher enlevant les fers aux esclaves sont « incomplètes », elles devraient toujours être accompagnées de celle de Mgr Grégoire tenant lui aussi les fers des esclaves libérés. Car leur libération, grâce à lui, dura huit ans. Sans l’intervention de Napoléon, Schoelcher n’aurait pas existé. Cette « négligence » est due à la prééminence de l’Église Romaine auprès des hommes politiques, car elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour que Mgr Grégoire, et le gallicanisme garant des libertés, soit effacé des mémoires.

Epilogue.

J’ai rencontré à la Martinique, non loin de Fort-de-France un évêque noir à la tête du diocèse Mgr Grégoire. Il m’a dit être gallican.

QUESTION : Vous êtes un évêque Martiniquais représentant de l’Église gallicane. Il existe beaucoup d’Églises Gallicanes en France. Quelle est votre particularité ?

RÉPONSE DE Mgr : Oui, il existe plusieurs Églises Gallicanes dont le droit canonique est celui de l’Église Catholique aménagé. Je résume leurs particularités : ils ordonnent les femmes jusqu’au diaconat, mais ne les consacrent ni prêtre ni évêque. Leurs prêtres et évêques peuvent se marier. Ils ne reconnaissent pas l’autorité du pape. Leur office est généralement la messe de saint PieV en latin.

Nous n’entrons pas dans cette définition car nous sommes plus exactement gallicans anciens. En d’autres termes notre esprit gallican n’est pas celui des cinq ou six siècles passés. L’esprit gallican que nous perpétuons est essentiellement celui de l’ancienne Église avant 1054. Époque de l’Église Universelle indivise, véritable Église Catholique (catholique veut dire universel), ou l’Église Latine et Orientale vivaient sous le même toit. Pour fixer les idées disons que cette époque extraordinaire correspond à la période de l’art Roman.

Q. Seriez-vous ennemis de l’Église Catholique ?

Mgr : Absolument pas. Elle a décidé d’être moderniste en mettant au goût du jour sa liturgie, comme d’autres sont traditionalistes. Chaque Église a un rôle à jouer. Au non de la liberté tant prônée par Mgr Grégoire, nous ne saurions en faire des ennemis, bien au contraire nous les considérons comme frères dans le Christ, même si la réciproque n’est pas vraie.

Q. L’Église catholique vous ignore donc et vous considère comme une fausse Église.

Mgr se mit à rire et finit par me dire :

Que l’Église catholique nous ignore est incontestable, elle s’y emploie avec beaucoup d’application.

Qu’elle nous considère comme une fausse Église cela est beaucoup moins vrai. Pour elle nous sommes exactement valides mais illicites. En d’autres termes elle est obligée de reconnaître la validité de nos sacrements : eucharistie, baptême, ordinations… Comme nous ne sommes pas catholiques ils nous considèrent comme hors de leurs lois et donc illicites ! Soulignons que nous ne considérons pas le personnel de l’Église Catholique comme illicite, car c’est vraiment insensé et ridicule. Ce procédé d’exclusion de frère chrétien ne devrait exister dans aucune Église. Chez nous aucune restriction de liberté car nous faisons confiance à la nature humaine.

Q. Vous accepteriez que vos fidèles fréquentent l’Église catholique ?

Mgr : Je viens de vous le dire, chacun est libre et je ne saurais avoirs une attitude dictatoriale au nom d’un article du droit canonique ou d’une peur de l’enfer. Ceux qui viennent auprès de nous savent ce qu’ils ont affaire. La confiance est l’édifice sur lequel repose nos relations. Pour répondre plus précisément à votre question, je ne saurais reprocher à l’un de nos membres d’assister à une messe catholique moderniste s’il en éprouve le besoin, notamment quand il n’y a pas d’office chez nous.

Q. Dernière question : Avez-vous des membres en France ?

Mgr : Évidemment puisque notre chef spirituel ou patriarche réside en métropole. Il nous rend visite de temps en temps et c’est pour nous l’occasion d’une grande fête. Il était parmi nous pour noël 2007.

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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 20:13

 

 

C’était un clair dimanche d’avril, saupoudré de cette lumière joyeuse qui accompagne la montée de la sève. En ces instants de renouveau, le soleil méditerranéen souriait à tous les trilles d’oiseaux, à tous les nettoyages de printemps. Il souriait aussi, en ce lieu de « marginaux » et de « chineurs », à toutes les explorations dans le bric-à-brac des « vides greniers » étalés sous le jeune toit d’ombre des platanes verdoyants.

Je flânais au marché aux puces de Montpellier à la recherche de quelques vieux bouquins échappés de l’autodafé perpétrés par les bourreaux du Saint-Office ou par les puritains béni-oui-oui maniaques de l’index, dignes successeurs du féroce inquisiteur Torquemada.

Les hommes et les femmes, religieusement incorrects, et condamnables au bûcher ou à la potence, se rencontraient bien souvent devant l’étal de livres d’ésotérisme tenu par Henry, homme de spectacle attachant, au verbe intarissable et haut en couleur. Artiste il l’était jusqu’au bout des ongles, réservant ses tirades théâtrales au creux de l’oreille attentive de ses fidèles « clients spectateurs » dont j’ai l’insigne honneur de faire partie !

Les artistes dignes de ce nom ne sont jamais insensible aux mystères de l’univers et savent les chanter. Dans le cas contraire, ils occupent la place de ceux qui croupissent dans la misère et dont le sort s’acharne, par manque de copinage, à leur faire exercer une profession qui n’est pas la leur.  Henry était de ces blackboulés du sort, attachant au possible, qui, à défaut de s’adresser à un public pour le faire vibrer, lui offrait des livres capables de lui garantir des jours meilleurs et à défaut de l’émouvoir, lui faisait découvrir certaines faces cachées de notre monde illusoire.

C’est là, chez ce joyeux et cultivé brasseur de mystère et d’étincelles que j’ai vu pour la première fois le jeune d’Erlette, déjà habité par les idées qui furent à l’origine de cet essai où il apparaît comme un apologiste éclairé de Lovecraft dit le « maître de Providense ». Le nom D’Erlette n’est pas quelconque puisqu’il est celui d’August William Derleth qui était un écrivain, et éditeur américain, connu pour avoir été le continuateur et l'éditeur de H. P. Lovecraft, qui le fera apparaître dans ses nouvelles sous le nom du Comte d'Erlette, gentilhomme français du XVIIIe siècle.

Chez Henry, les rencontres furent, et sont encore si riches et inattendues que certains n’hésitent pas à les qualifier de synchronicité, employant ainsi le terme consacré par le célèbre psychanalyste C. G. Jung vilipendé par Sigmund Freud et ses thuriféraires dont certains enseignaient à l’université Paul Valérie de Montpellier. Montpellier, qui fut au XXe siècle un fief « moscovite » formateur de générations de Marxos-Freudiens-Lananiens devenus orphelins après l’effondrement du sinistre mur de Berlin ! Oui, à cette époque rouge et quelque peu séditieuse, j’ai entendu un professeur de psychologie de l’université Paris VIII affirmer, à l’occasion d’une conférence au centre Lacordaire, qu’il n’avait pas lu une seule ligne de l’exécrable C. G. Jung !

La synchronicité gêne car insaisissable par la pensée discursive, ce qui insurge les tenants d’un cartésianisme totalitaire. Voici, pour mémoire, un petit exemple simple de ce curieux « synchronisme » :

Vous venez de Castelnaudary dans l’Aude où vous avez non seulement dégusté un délicieux cassoulet mais aussi visité un magnifique moulin-à-vent qui fait la fierté de la ville. De retour chez vous à Montpellier, vous rencontrez votre ami Desmoulin qui vous donne un jeu de construction pour le lendemain qui est l’anniversaire de votre filleul. En lisant la notice vous découvrez qu’il permet de construire un moulin et c’est alors que vous découvrez que la rencontre avec Desmoulin eut lieu dans la rue Jean Moulin.

Dès les premières pages d’Erlette tente de situer cet étrange phénomène qui est la clé d’une dimension fondamentale de la philosophie, de l’ésotérisme et même de la religion puisque la confusion avec le miracle est sciemment entretenue pour la plus grande gloire de Dieu. La bizarrerie de ces coïncidences semble en opposition avec la loi de cause à effet qui caractérise notre conception habituelle de la cohérence du monde.

Si la synchronicité peut se définir comme une rencontre fortuite (occurrence) au même moment (simultanée) de deux événements liés par le sens et non par la cause. Il s’agit de deux, ou plusieurs, événements qui coïncident dans leur signification et que rien ne semblent relier mais qui, associés, prennent un sens de répétition (redondance), souvent difficile à comprendre.

De multiples interrogations émanent de ce phénomène très particulier ou chacun de nous fut un jour confronté.

Schopenhauer a vu juste quand il considéra que le secret du monde réside dans l'unité fondamentale des êtres. Je pourrais ajouter dans l’unité fondamentale de l’univers. C’est d’ailleurs pour cette raison que les anciens et plus particulièrement les alchimistes définissaient l’univers comme l’unité renversée. Il ne s’agissait pas pour eux d’un simple jeu de mots. Les « faces » de l’univers peuvent s’inverse tout en restant mathématiquement identiques, à la manière du ruban de Möbius… « Tout dans un et un dans tout » disaient-ils montrant cette dimension unitaire et holoscopique[1] à la base de toute matière et aussi de tout esprit.

Depuis 50 ans, la physique ayant progressé considérablement, elle est devenue apte à montrer qu’il existe des relations entre les parties parfois très éloignées de l’univers. Cette particularité fut démontrée à plusieurs reprises. Les physiciens découvrirent qu’il existe d’inexplicables relations entre les grains de lumière que sont les photons quand ils s’éloignent l’un de l’autre dans des directions opposées. Si on change la polarité de l’un à l’aide d’un filtre optique l’autre est averti immédiatement de ce qui est arrivé à son compagnon et subit instantanément les mêmes changements. On peut donc dire que des photons éloignés de plusieurs millions de kilomètres font partie d’un même ensemble, ils sont un tout. Il existe donc entre eux un contact permanent. C’est ce qui fut appelé « inséparabilité de l’expérience quantique ».

Cette expérience montre que la séparation des choses n’est pas réelle. À la suite du big-bang initial qui marqua la naissance de l’univers, les étoiles, les galaxies et les supergalaxies furent projetées en tous sens (et le sont encore) dans l’espace cosmique, mais ne furent pas réellement séparées et communiquent en permanence. La fameuse expérience de Foucault montre en outre que toute vibration est assujettie à des forces non terrestres. Cette expérience fut réalisée à Paris en 1851 et reproduite ensuite la même année à Reims, New York, Rome, Bristol, Dublin, Londres, Ceylan et Rio de janeiro.

Foucault laissa pendre un long câble attaché au sommet de la coupole du Panthéon et accrocha à son extrémité une grosse boule métallique terminée par une pointe. Il lança le balancier et la pointe écrêtait à chacun de ses passages un tas de sable circulaire placé autour de l’axe de ce grand pendule. Après un peu plus de 24 heures, il oscillait toujours sur le même plan, – c’est-à-dire en conservant la même direction dans ses balancements – et avait écrêté la totalité du cercle de sable, ce qui prouvait la rotation de la terre sur elle-même.

En 1885, lors de l'Exposition universelle de Paris, on demanda à Foucault d’installer dans le palais de l'industrie un pendule assisté électromagnétiquement. C'est lui qui oscille de nos jours dans l’abbaye désaffectée de Saint-Martin-des-Champs, et fascine les visiteurs du Musée des arts et métiers. Parmi ces visiteurs, un certain professeur Umberto Ecco qui écrivit en 1988 un livre à son propos en ayant compris le sens capital de cette expérience de physique qui donne une valeur universelle, comprise par très peu de lecteurs, à l’énigme templière et alchimique ainsi qu’à certains de ses ouvrages si bien porté à l’écran tel Au nom de la Rose (1980)... qu’il faut lire Au nom de la rosée et Au nom d’éros, car l’alchimie templière est appelé art d’amour et a besoins, au laboratoire, de l’énergie contenue dans la rosée.

La valeur de cette expérience est immense sur le plan scientifique et celui de la synchronicité, témoin de l’inséparabilité, car non seulement elle montre la rotation de la terre sur elle-même, mais surtout que tout ce qui vibre et bouge dans l’univers est sous la dépendance d’un centre bien concret qui orchestre tout mouvements.

Dans l’expérience de Foucault, il s’avère que la seconde interrogation est : pourquoi le plan d’oscillation du pendule reste fixe ? Par rapport à quoi est-il fixe ? C’est cela qui fascine Umberto Ecco, cherchant à « débusquer le sens là où on serait porté à ne voir que les faits ! ».

La question devait être posée puisque tout, absolument tout est en mouvement ou en oscillation comme le montrent les champs électromagnétiques qui parcourent notre globe et l’entourent ainsi que nos électrocardiogrammes et aussi nos électroencéphalogrammes traduisant notre activité cérébrale.

Le pendule de Foucault reste indifférent aux masses considérables que sont le soleil et les galaxies les plus proches, Le plan d’oscillation du balancier tout comme l’ensemble de ce qui vibre, s’oriente vers des objets célestes situés à des distances considérables de la terre puisqu’ils se trouvent aux confins de l’univers !

Donc, l’apparent désordre du mouvement dit brownien, que manifeste, dans un liquide, des particules de matière aux dimensions inférieures à quelques microns, l’ordonnance dans l’espace biologique des substances élaborées par les étapes successives de tout métabolisme ou catabolisme, tout cela dépend d’un centre dont nous ignorons le lieu exact et la nature. N’en doutons pas, lorsque notre cœur bat, lorsque notre cerveau est actif ou en sommeil, tout cela est sous la dépendance de certains « objets célestes » situés à des distances astronomiques !

Quelque part l’homme vit dans des conditions carcérales fort bien traduites par le film Matrix… À partir de là, il est aisé de comprendre pourquoi certains orientaux parlent d’une démarche mystique appelée Libération. C’est un processus que l’on trouve sous diverses formes dans toutes les voies spirituelles. Cela implique donc que ce qui est appelé libération a une connotation non humain car hors d’atteinte de toute volonté et action humaine habituelle, puisque la condition de l’homme est le résultat d’une interférence entre nos désirs et un pôle qui nous est étranger dont la synchronicité et le rêve sont des manifestations qui, de ce fait, dépasse notre entendement. Nous sommes là au cœur des thèmes développés par l’américain Howard Philips Lovecraft de Providence (Nouvelle-Angleterre) dans son œuvre fantastique. Nous sommes là, également, au cœur de la démarche alchimique qui entre dans le cadre du réalisme fantastique à la manière de certains aspects de l’ésotérisme[2] et de la science-fiction.

Peut-on déceler dans l’œuvre de H. P. Lovecraft une démarche alchimique ? La lecture de cette cosmogonie fabuleuse qu’est le Mythe de Cthulu est édifiante quand l’attention s’arrête sur le nom de ce démon (Grand Ancien) appelé Azathoth. Il dissimule à peine le mot Azoth qui n’est autre que le nom de l’épée de Paracelse ! Et l’Azoth des alchimistes, tout comme celui du « maître de Providence », est le seigneur de toute chose et du Chaos informe qui a très réellement son trône dans les ténèbres puisqu’il est à l’origine de l’Œuvre au Noir des alchimistes…

L'essai remarquable et novateur d’Erlette ouvre donc des horizons à une nouvelle découverte du « rêveur américain » de Providence qui ne manque pas de soulever diverses interrogations philosophiques et psychologiques. Par ailleurs, il fera le délice des amateurs éclairés de fantastique et de science-Fiction.

 

Léon Gineste

[1] L’holoscopie traduit la présence de la totalité présente partout, à la manière de sa présence en chaque partie d’un cliché holographique brisé.

[2] L’ésotérisme ne doit pas être confondu avec la « spiritualité » verbeuse des occultistes, tireuse de cartes et  parapsychologues de toutes obédiences. La voie initiatique Occidentale ne passe pas par de pareils chemins.

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