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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 17:28

Lilluminisme est devenu incompréhensible non seulement pour la spiritualité en générale mais aussi pour la franc-maçonnerie qui l’a longtemps gardé en son sein.

La raison en est simple : l’esprit avec lequel œuvrèrent ceux qui participèrent de ce courant spirituel du XVIIe et XVIIIe siècle, est devenu étranger à nos spiritualistes contemporains. Ils ont oublié l’aspiration fondamentale qui présida à l’élaboration des voies initiatiques, dont l’alchimie est le maître d’œuvre, à tel point qu’a pu fleurir marginalement un illuminisme négatif, qui dirige le monde matérialiste, lequel a pris le nom d’illuminatis. Sur ces dirigeants je ne m’attarderais pas car ils sont une conséquence directe de la corruption de notre société comme le sont le revers de la médaille de certaines inventions dont le prix Nobel nous rappelle en permanence la triste réalité.

Au XVIIIe siècle, l’illuminisme était d’une extraordinaire richesse et préfiguraient les découvertes des neurosciences actuelles. Ce courant ésotérique se caractérisait par une reconnaissance en l’homme d’un ensemble de faits de capacités et d’états qui dépassent largement l’aptitude, aussi subtile soit-elle, de notre intelligence discursive.

C’est exactement les mêmes constatations que firent les neurobiologistes quant aux étranges capacités de notre encéphale cérébral droit qui est capable de parvenir à la solution exacte d’un problème sans passer par un raisonnement logique. Son aptitude à saisir une totalité dans une partie de ce qui est observé renoue avec l’adage si souvent ironisé : « Un le tout, tout en tout » adage qui ignore combien la structure holographique de notre pensée est omniprésente sans parler de celle de notre univers dont les recherches sont en cours…

Le nom d’illuminisme fait référence à la lumière. Toute la difficulté, et aussi toutes les erreurs, reposent sur la définition que l’on donne à la lumière. Si nous croyons qu’elle est uniquement une science divine venant d’en haut et donc le fruit d’une mystique qui procède par révélation des connaissances du monde supérieur, nous avons raison si seulement nous savons d’où vient cette lumière et comment nous faire illuminer par elle.

Quoi qu’il en soit les individus insatisfaits par les dogmes et les cultes se livrent à des recherches sur le christianisme primitif pour tenter de discerner l’origine de cette lumière. La encore ils ont raisons seulement s’ils pensent que la connaissance d’un rit ne vas pas tout solutionner, et là je parle aussi des rit maçonniques. En d’autres termes ils ne peuvent porter leur fruit que s’ils ne sont pas le jouet de cette lettre servile qui occulte l’Esprit.

Tout cela est en accord avec la pensée de Joseph de Maistre. Quoi qu’il en soit la mystique fut toujours indépendante de tout cléricalisme établi, même au sein d’une Eglise. C’est un concept partagé par tous les illuminés mais qu’ignorent bien des Francs-Maçons qui se disent antidogmatique et par la même (par cette manière de penser dogmatique par essence) se barrent la route à l’illumination.

Comment jouir de cette intuition, de cette intelligence profonde des choses qui repose sur une illumination invisible ? Comment posséder la vision intime du principe de la réalité du monde ? Telle sont les questions que se posent tout adepte.

La seule réponse réside dans la signification du symbolisme alchimique des loges maçonnique qu’expliquent à leur manière bien des auteurs. Et qui plus est, seul le laboratoire alchimique rejeté par bien des loges, offre une compréhension et une solide technique mystique pour y parvenir.

Ceci étant dit Martinès de Pasqually, Saint-Martin, Willermoz, Johann Friedrich Kleuker et Gottlieb Heinrich von Schubert, furent tous admirateurs de la théosophie chrétienne de Jacob Boehme, qui révéla l’influence de l’alchimie.

Les fondateurs des grands courants spirituels ne sont lus qu’en fonction du crible de nos croyances qui sont, il faut le reconnaître, le pivot de l’expérience humaine à la racine de nos habitudes cognitives. C’est un fait qui n’échappe à personne, pas même aux biologistes spécialistes des neuroscience qui affirment, tel le célèbre professeur Américain de neurophysiologie Michael Gazzaniga : « Croire est ce que les humains font le mieux » in Le cerveau social : p13 Editions Odile Jacob.

Ainsi prévenus nous continuons à ne point nous méfier de nous-mêmes tout en fredonnant béatement : « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les dieux » c’est ce que l’on appelle du verbiage qui nous occulte la lumière car nous ne faisons que réciter à l’aune de nos croyances et de nos coups de cœur.

Certains m’affirment péremptoirement que l’initiation permet de dégager le « moi intérieur », « l’étincelle divine » existant dans la personnalité humaine. Je veux bien le croire mais je n’ai jamais rencontré d’individu ayant réussi ce tour de force résultant d’une initiation sans être au préalable sérieusement formé. Car toute chose nécessite une formation même si nous sommes habités par une puissante intuition. Evidemment j’entends l’initiation dans le sens maçonnique, rosicrucien ou martiniste du terme.

Le père des lumières, pour paraphraser Fulcaneli, n’est autre que le soleil. Œuvrer avec la lumière n’est autre que l’alchimie qualifiée d’œuvre du soleil par Hermès Trismégiste. C’est dans ce sens que Jacob Boehme, révéla à l’avant-garde des illuministes l’influence, et donc la nécessité, de l’alchimie.

Celui qui au laboratoire n’a pas découvert la puissance créatrice de la lumière, et ne sait surnager dans l’océan des causes, ne saurait savoir ce qu’est réellement l’illuminisme.

La pratique au laboratoire provoque des réflexions, amène à des découvertes ainsi commence la formation qui inéluctablement conduit à rencontrer un guide autant pour le laboratoire que pour comprendre le sens profond de la lumière en soi et à travers l’Univers.

Ce qui précède n’est pas spéculatif.

C’est donc par un retour aux sources de l’illuminisme et de l’alchimie et par ceux qui souhaitent se mettre à son école en plaçant leurs pas dans les leurs, et non en ostracisant leur doctrine et leur façon de vivre le cheminement initiatique, que la maçonnerie pourra retrouver son authenticité perdue.

Je sais, c’est une vue de l’Esprit et je ne nie as que je suis un rêveur éveillé. Mais j’ai posé ma Pierre. C’est là l’essentiel.

Avec toute mon amitié.

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 17:12
BROUILLON ROMANESQUE

Je n’ai pas le temps d’écrire un article car j’essaye de traduire ce que j’ai observé et compris, depuis des années, à travers la trame d’un roman. Comme je suis un néophyte en ce domaine il me faut du temps pour synthétiser toutes ses observations et opinions.

Je me suis dit que vous méritiez la primeur même si mon texte est en état de brouillon. Aussi je vous sers ici un nouveau passage en prenant bien soin de ne pas déflorer le mystère que j’essaye de faire le plus musclé possible sans pour cela tomber dans le délire. Voici donc ma prose :

Guy et Odile se précipitèrent pour la relever. Elle n'était pas blessée, seulement un peu sonnée. Ils la soulevèrent à eux deux en l'aidant à monter par le petit escalier de la tour. Dans la pièce gravée du tribann Guy ouvrit, sous l'escalier, une porte dissimulée par la petite bibliothèque coulissante. Apparut alors une grande pièce chaleureuse lambrissée de chêne avec, au milieu, une grande table. Le long des murs un buffet et une desserte du XIXe siècle s'harmonisait avec la boiserie murale. A une extrémité un feu de bois crépitait et sur la cheminée une petite pendule comptait le temps avec son balancier doré.

Ils installèrent Sylvie, qui semblait groggy, dans l'un des confortables fauteuils Empire tournés vers l'âtre. Guy fit assoir Odile dans l'autre fauteuil et tirât entre les deux sièges une tablette marquetée. Disparaissant par une petite porte il réapparut avec une bouteille de Schrups, ce rhum très sucré et fruité, à la mandarine et à l'orange, qui permettait aux travailleurs des siècles passé de surmonter bien de misères. Il servit copieusement Sylvie et Odile qui reniflèrent la boisson en le regardant d'un œil méfiant.

- Quoi ! je ne vais pas vous empoisonner ! Je vais me servir à la même bouteille en qualité de testeur de ses dames. Si je tombe raide mort de grâce, ne buvez pas.

Elles goutèrent ensemble du bout des lèvres en se regardèrent en se léchant les babines.

- C'est bon ce poison ! s'exclama Odile. Tu as des trésors dans ton armoire de sorcier apothicaire.

Sylvie ne disait rien et dégustait les yeux fermés.

- Ca, c'est un remontant ! Tu l’as trouvé ou ?

- Je le fais venir de la Martinique où, à l'unanimité des gûstateurs, se fabrique le meilleur rhum et shrubb du monde.

Elle se pencha vers Guy et interrogea:

-Tu n'aurais pas inverti dans les rhumeries de la Martinique par hasard ?

- Non. Il fit miroiter la liqueur devant la lumière du lampadaire, mais comme j'aime cette ile je suis parfois cocardier.

Sylvie souriait en reprenant rapidement des couleurs et plaisanta en se tirant dans la tempe avec son index en disant:

- Je l'ai échappée belle ! et toi aussi Odile car ces deux tordus était capables de tout. Mais alors, quel langage !

Ils furent secoués d'un rire inextinguible activé par la chaleur bienfaisante du rhum. Le stress s'évacuait dans la paix du lieu et les bienfaits de la liqueur dorée.

En levant la bouteille Guy leur annonça en les regardant l'une et l'autre:

-Les filles je vous invite au resto.Il y a tout ce qu'il faut pour passer une bonne soirée ici, à quelques pâtés de maisons.

Le serveur jovial d'un petit restaurant, au style vieillot des années 70, les accueillit avec le sourire quand il reconnut Guy qui serra des mains à la ronde. Il s'inclina profondément devant les dames en disant:

- Mesdames, nous sommes tous ici à votre entière disposition.

Guy le regarda intrigué et se tourna vers Odile et Sylvie en disant:

- Quelle classe notre sympa maitre d'Autel ? Vous êtes traitées comme des princesses. Je vais devenir jaloux !

Sylvie le regarda avec les deux auriculaires levés verticalement en disant:

- A tout seigneur tout honneur, il faut bien compenser les injures et menaces par quelques prévenances.

- Tu vas très bien en princesse mais arrêtons là le petit doigt levé avec ça je serais collés par l'étiquette et ne pourrais rien avaler achevât-il en pouffant.

Ils continuèrent leurs échanges sous l'œil singulièrement attentif du maitre d'hôtel.

Syvie regarda tout à tour Guy puis Odile.

-Vous vous connaissez ?

Guy allait répondre quand Odile le devança:

- Nous nous sommes rencontrés le 22 avril dernier à l'occasion d'une conférence sur l'alchimie donnée par Guy au Corum de Montpellier.

- Guy tu es conférencier ? Interrogea Sylvie.

- Ca m’arrive à mes moments perdus. Je donne quelques conférences pour des associations.

- Tu es alchimiste ?

- Non, j'ai étudié l'histoire de l'alchimie et aussi certains auteurs.

- Donc tu ne transmutes pas du plomb en or !

- Arrête avec ce cliché des siècles passés qui voient une inéluctable corrélation du mot alchimie avec l'or. J'ai l'impression que des auteurs de haut niveau tel Mircéa Eliade n'ont pas existé et que des livres comme Forgerons et alchimistes n'ont jamais été écrits !

Sylvie souriait avec un air taquin en prenant un malin plaisir à tourmenter Guy. Le regard en coin elle ajouta:

- Tu ne roules pas sur l'or alors tu ne m'intéresses pas. Elle acheva sa phrase dans un rire enfantin qui détendit Guy puis le fit sourire et enfin rire à son tour.

Odile souriait difficilement car jamais elle ne s'était réellement intéressée à l'alchimie si ce n'est d'une manière superficielle, à titre de curiosité. Elle n'avait pu poursuivre sa relation avec Guy car elle se sentait de plus en plus mal à l'aise face à son refus d'approfondir associé à un certain solipsisme. Elle n'avait besoins de personne pour avancer. La philosophie libertaire et disparate du Nouvel Age lui convenait. Elle se sentait néanmoins mal dans sa peau. Sylvie semblait la comprendre et lui dit:

- Tu t'intéresses à l'alchimie ?

- Oui, car j'ai l'intuition, uniquement l'intuition, que c'est une vieille science qui devait être extraordinaire.

-Tu ne l'as pas étudiée ?

- Non ! Par ou commencer ? Les textes sont tellement obscurs que n'importe qui s'y perd.

- Guy aurait pu t'aider...

Le maitre d'Autel s'approcha en faisant une révérence à Sylvie pour poser sur la table le dessert. Odile et Guy regardèrent Sylvie et lui dirent ensemble en inclinant la tête en riant:

- Votre Altesse est servie !

Après s'être écarté, le maitre d'Autel, qui ne les quittait pas du regard, eut un sourire amusé.

- J'ai un service à te demander, dit Sylvie en se tournant vers Guy. Paul, mon mari, a voulu venir quand je lui téléphoné que j'ai été agressée. Il ne va pas tarder à arriver. Pourrais-tu héberger Odile et la ramener, demain matin, à Fleury ?

- Ne t'inquiète pas je la ramènerais, elle disposera de la chambre du sénéchal. C'est la meilleure chambre à donner qui fut jadis occupée par le maitre d'arme des Templiers responsable du petit fort que j'occupe et qui surveillait l'entrée de la ville.

Elle se tourna vers Odile:

- Voilà pour toi l'occasion de mieux apprécier la tour. Je suis certaine que tu ne le regretteras pas.

Odile ne dit rien et eut un petit sourire crispé.

Sylvie s'approcha d'elle et lui glissant à l'oreille:

- Désolée de te laisser entre les griffes de l'ours, ce qui eu le don de dérider Odile qui lui répondit à haute voix en la prenant dans ses bras:

- Repose-toi bien et à demain.

Fin de l’amuse geule…

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 16:35
LE MESSAGE DE FULCANELLI

Depuis 1960 l’alchimiste Fulcanelli fait couler beaucoup d’encre et aliment bien des spéculations quant à sa véritable identité. Cela est bien tout en n’étant pas très heureux car, ce faisant, est éclipsé le rôle véritable, et très important, de cet Adepte de XXe siècle.

Ce qui est le plus surprenant, et décevant il faut bien le dire, c’est que des alchimistes puissent adhérer à ce courant d’enquête sur une identité, démarche qui a uniquement sa place dans les polars comme l’a fort bien fait Henri Loevenbruck (Le mystère Fulcanelli) avec l’aide de Jacques Sadoul connu pour ses vulgarisations romanesque de l’alchimie, alors que leur effort devrait s’inscrire en totalité dans l’appuis inconditionnel et sans faille de cette prise de conscience sociale que provoqua l’œuvre décisive de ce grand alchimiste.

Le nom de Fulcanelli fut découvert par le public en 1960 à l’occasion d’un livre écrit par Louis Pauwel et Jacques Bergier : Le matin des magiciens. Ce best-seller eut un succès phénoménal qui lança la mode de l’ésotérisme car la société avait besoin de renouer avec le merveilleux. Dans ce livre, destiné au grand public, il y certes, comme l’on dit, « à boire et à manger ». Seuls quelques chapitres sont intéressants. Notamment celui ou Jacques Bergier relate sa rencontre avec Fulcanelli qui rendit visite au physicien Helbonner avec lequel il travaillait. Il était venu mettre en garde contre le danger du nucléaire.

Cette démarche peut paraitre curieuse. Pourtant elle s’inscrit dans une démarche entreprise par les alchimistes depuis plus de trois siècles.

Durant le XVIIe et le XVIIIe les alchimistes parcouraient l’Europe pour réaliser des transmutations sous les yeux des scientifiques de l’époque. La plus marquant fut celle faite, en 1666, à Helvétius (Johann Feiedrich Schweitzer) médecin du prince d’Orange. Cet homme cultivé et intègre fit un rapport circonstancie de l’évènement qui eut une répercussion dans l’Europe entière au point d’en perturber Spinoza lui-même.

Malgré l’évidence des transmutations « à froid », pour employer la terminologie actuelle, rien n’y fit. Et des érudits tels Louis Figuier, s’empressent de crier à l’esbroufe en avançant des raisons tellement tendancieuses et indéfendables qu’elles tournent au ridicule leur auteur qui devient lui-même un faussaire. Nous retrouvons les mêmes affirmations à propos de Nicolas Flamel dont l’article sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia est un bel exemple de supercherie néo cartésienne à bénédiction scientifique.

Par ces transmutations les alchimistes cherchaient à démontrer que le chemin emprunté par le matérialisme scientifique naissant ne pouvait conduire à la connaissance des lois universelles.

Malgré cet effort généralisé qui mobilisa les plus grands adeptes de ces deux siècles, ce fut un échec.

Deux siècles plus tard Fulcanelli délivra le même message en spécifiant dans Le Mystère des cathédrales,(1926) que les choses commencèrent à se dégrader à l’occasion de la Renaissance.

Cependant au milieu du XXe siècle, dont 1968 fut la manifestation d’une prise de conscience sociale, les choses changèrent face aux dangers engendrés par le nucléaire et la pollution en général.

C’est à cette période charnière que se situe l’influence de l’œuvre de Fulcanelli qui tenta, encore une fois à la suite de ses nombreux prédécesseurs, d’infléchir l’esprit matérialiste des scientifiques.

Cette fois l’échec ne fut pas total puisque par l’intermédiaire de ses porte-paroles, plus ou moins conscients, que furent Jacques Bergier et Louis Pauwel, l’ésotérisme repris de l’importance et beaucoup de scientifiques furent officieusement convaincus. En effet, le progrès des neurosciences allait dans ce sens puisque fut mis en évidence, durant les années 1970, la capacité chez l’homme de parvenir à une réponse juste, lors d’une interrogation d’ordre scientifique, sans passer par un raisonnement logique. Il existe donc une autre manière de résoudre des problèmes et de comprendre le monde, que celle de l’esprit scientifique du siècle des lumières.

Actuellement l’académie refuse la neuro-pédagogie qui multiplie par dix (voire par vingt) les capacités mémorielles et facilité bien des compréhensions car le verbiage est un paradis qui lui colle à la peau.

Cette attitude de rejet est compréhensible car par ce biais serait accrédité le rôle traditionnel de la cabale phonétique et celui de l’intuition. Ce rejet égoïste, par les institutions, même s’il doit durer longtemps, n’est en réalité qu’un combat d’arrière garde. Et cette bataille sera gagnée grâce à l’action déterminante de Fulcanelli ! ! ! C’est là-dessus que je voudrais insister car trop souvent passé sous silence par ceux qui comprennent l’alchimie comme uniquement œuvre au laboratoire ou qui papillonnent à la recherche de son identité.

En qualité d’élève issu du giron de Roger Caro et donc « hérétique » pour les adeptes de l’antimoine avouez que c’est plutôt original de porter aux nue Fulcanelli que je devrais ignorer comme les « fulcanelliens » m’ignorent[1]. Normal je suis Charli !

Avec toute mon amitié.

[1] Petite précision, cela ne fait qu’empirer… ma joie de vivre.

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 16:26

Le 20 février à 19h 45, au 134 de l'Av de Toulouse à Montpellier, salle KARIS.

Sera présenté dans une 1ère conférence d'une série de 3, ce qu'est l'ALCHIMIE, par Léon Gineste.

Cette 1ère approche est pour nous permettre de découvrir l'Alchimie.

La 2ème sera pour nous proposer une visite guidée de "Montpellier alchimique"

Et la 3ème, nous emmènera en voyage du côté de Rennes le Château, toujours dans l'axe de l'Alchimie.

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 17:19
CHANGEMENT DE BLOG

Bonjour à toutes et à tous.

Je ne publie plus sur Overblog.

En attendant l'achèvement de mon site je publie

sur: 3e87.eklablog.com

Bientôt mon blog disparaitre.

Tous mes articles sont déjà dans mon site SURRÉALISME FANTASTIQUE

http://adam-alchimie.org

Bonne et heureuse année 2015.

A bientôt.

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19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 09:24
PREMIER PAS INITIATIQUE.

Sous l’insistance de mes correspondants, voici quelques idées, quelques prises de conscience pour les uns, ou misérables divagations pour les autres, sur ce qui m’apparait comme élémentaire pour bâtir une vie pré initiatique sérieuse. Je vais être bref et jouer avec les mots à mon corps défendant… Rassurez-vous je m’amuse aussi !

Un fait essentiel ne saurait être négligé par celles et ceux préoccupés par un besoin légitime d’être parfait, « nickel » comme l’on dit… Nickel dites-vous ? Ah ! Ce qui brille me crève les yeux ! De grâce n’astiquons plus les chromes de notre ego et restons surtout bien humain, car à moins de vivre dans une autre dimension, quelque peu surréalistes, nos vies ne sauraient être pétries d'absolue perfection en tous domaines. Nous sommes rien, acceptons ce camouflet !

Tout est affaire de degrés, que ce soit notre attention, notre patience ou encore la gamme et l'intensité de nos émotions. Evidemment, il nous est impossible d'être tout pour tout le monde. Nous ne pouvons danser toutes les danses et notre vie est brassée de choix difficiles, de sacrifices et de compromis. Cet aspect est rébarbatif si l’on ne parvient pas à mettre en évidence le dénominateur commun et ce puissant moteur spécifique à notre espèce qui s’appelle en l’occurrence : ADAPTATION.

L’homme est adapté à l’adaptation, disent les anthropologues, et c’est cette souplesse qui fait de lui ce qu’il est. Cependant il renie son humanité s’il renonce à son adaptabilité en se cristallisant dans ce que l’on pourrait appeler routine poussée à l’extrême et conditionnements de toutes sortes dont les politiques et les religieux savent jouer en virtuoses pour aliéner notre liberté afin de s’assurer notre fidélité ou notre bulletin de vote.

Donc nous sommes incapables de tout faire mais cela ne signifie nullement que nous devons chausser nos pantoufles en écoutant religieusement monsieur le curé, un gourou, ou notre député. Ni universel ni pantouflard, nous voici assis entre deux chaises. Conditionnables comme le chien de Pavlov, notre puissance secrète réside dans le fait, généralement négligé, que nous pouvons changer nos conditionnements afin de choisir ceux qui nous conduisent vers la liberté. C’est cela la puissance de l’adaptabilité.

Avec le temps, nous devenons la somme des choix que nous avons faits. Les choix déterminent donc la personne que nous finissons par être.

Ce que nous devenons n'est absolument pas le produit du hasard ou du destin. Rien n'est PRECISEMENT déterminé ni ordonné à l'avance… Tout au long de notre vie, nous sommes des processus inachevés, embryonnaires en quelques sortes. Il n'y a que dans la vie des produits, comme les savonnettes ou les casquettes, que les versions se succèdent ! C’est aussi une stratégie à mettre en œuvre pour bien vivre la nôtre. Apprendre à changer de version est la clé. Oui, il nous est possible de moduler et de modifier nos objectifs pour les faire correspondre à notre réalité à condition de bien savoir ce que l’on veut. Dans ces circonstances nous ferons mentir les astrologues, les numérologues et les cartomanciennes. Pourquoi ?

Parce que nous ne suivons plus la ligne d’écoulement paisible de notre vie, nous ne suivons plus cette ligne de moindre résistance sur laquelle nous nous laissons porter par paresse ou ignorance. De ce fait notre destinée échappe définitivement aux augures de toute sorte. Nous somme comme ces êtres qui voient alors qu’une étude clinique de leur œil conclu qu’ils sont aveugles.

Sortit de son destin « déjà écrit » et décryptable par les « diseuses de bonne aventure », telle est - me semble-t-il - la démarche pré initiatique fondamentale et donc le premier pas vers la liberté.

C’était ma petite crise prétentieuse de philosophie que j’offre, sans vergogne, à celles et ceux qui passent parfois un bon moment en ma compagnie.

Avec toute mon amitié.

D'autres articles sont sur le blog: 3e87.eklablog.com

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 09:38
LES AVENTURIERS DE RENNES LE CHÂTEAU.

L’ancien comté du Razès est au sein des monts des Corbières qui s’étirent entre Narbonne et Perpignan. Ils sont réputés pour leur miel et vignoble très particuliers que l’antique Rome venait déguster. Les flancs de coteau gorgés de soleil y sont pour quelque chose. Mais en ses replis obscurs dorment des secrets qui parfois remontent très loin dans la nuit des temps comme cette grotte (la Caune d’ Arago) ou s’abritait le fameux homme de Tautavel, homme le plus vieux d’Europe. Une énigme qui résonne dans la nuit de temps…

Un lieu, un autre siècle, ou le doctorant, que j’étais, appliquais la télédétection à l’archéologie sans trop savoir vers ou j’allais, quel sens réel avait cet endroit mais ou une synchronicité menait la dance.

Tautavel, son musée préhistorique, mais surtout ses anciens seigneurs que l’on connaît moins. C’est le berceau des futur Périllos, qui furent détenteur d’une fortune aussi soudaine que colossales. Ils finirent par acquérir la seigneurie de Périllos, sise non loin d’Opoul, dont le mystère trame un lien étroit avec l’alchimie et l’histoire indiscernable de Rennes le Château qui tisse son intrigue jusqu’à Montpellier ville chère à la cantatrice Emma Calvé résidant en sa villa Harmonie.

Le célèbre adepte François Cambriel naitra à deux pas de là, à La Tour de France. Il dira dans son livres[1] « avoir vu Dieu durent son enfance ». Il le découvrira, dit-il, à cet endroit (sous l’égide des trois poires du blason de Périllos) en galopant dans des garrigues inhospitalières de l’ancienne seigneurie de ce Raymond (roi du monde en Occitan) qui fut grand maitre de l’Ordre de Malte. Oui, ce lieu est chargé d’un parfum d’éternité. Les millions d’années de l’homme de Tautavel en témoignent.

Rennes le Château, village haut perché, eut, au XIXe siècle, un curé de campagne : Béranger Saunière. Il aurait découvert un trésor d’objets précieux et aussi de connaissances impénétrables qui hantent le statuaire, et les milles subtilités symboliques qui courent sur les murs et le plafond, tout en captant la lumière des vitraux, d’une église qu’il rénova. Fantasmagories sulpiciennes bariolées en ce XIXe siècle finissant ?

Lieux qui inspirèrent les prouesses d’Arsène Lupin par son auteur, Maurice Leblanc, mystérieusement informé des recoins obscurs des évènements liés à ce lieu. Mais pourquoi fichtre !

Pays curieux que mon oncle me fit découvrir en ma parlant de l’académicien Pierre Benoît qu’il avait connu au village de Bizanet.

Mais oui, que penser de la fascinante beauté de la dernière reine de l’Atlantide : Antinéa[2] ? Cette souveraine mystérieuse d’un continent englouti dont le jeune Pierre Benoît devinait la présence dans les roches tourmentées des monts Alaric[3] ou, dit-on, dort le trésor de trois rois ?

L’aventure, à Rennes le Château, n’est pas dans les bibliothèques ou sous la fourche caudines des marteaux piqueurs ou encore celle du feu d’artifice tonitruent de la dynamite. Le trésor est ailleurs… tout en étant là ! C’est celui d’une survivance difficile à approcher qui imprègne les monts des Corbières tout entiers.

A Rennes le château, plus rien n’est à découvrir. Le petit musée lui-même s’est désertifié au fil des années. Rien n’est à trouver en ce lieu si ce n’est… le fabuleux trésor ! Trésor qui fait fantasmer le monde entier à travers des spéculations plus ou moins abracadabrantes car l’imagination de beaucoup s’est épuisée. Il ne reste que quelque goutte de bon sens, puisque la gourde d’inspiration s’est asséchée au cœur du désert de rocaille peuplé par la fantaisie d’un autre ecclésiastique campagnard : l’Abbé Boudet. Ce curé du village voisin de Rennes-les-Bains était un érudit cinglé, licencié en Anglais, qui peupla les alentours de son village de dolmen et de menhir qui n’existent pas.

Lieu de fous-fous ? Non lieu de faux-fous !

Mais que trafiquaient donc nos curés dans les coins obscurs de leurs presbytères ou de leurs sacristies ? Qu’elle marotte les animait au point de leur faire peupler leurs églises d’énigmes et la campagne environnante de leurres ? Il y a bien une raison à cela ! Et cette raison ne pouvait être quelconque, capitale même pour orchestrer des « fuites » auprès des auteurs célèbre de cette fin de siècle auquel le grand Jules Vernes lui-même n’échappa…

Et puis cette particularité de ces ecclésiastiques à vouloir passer pour de pauvres hères excessifs, déraisonnable, un peu fou pour ne pas dire complètement cinglés !

Cela me rappelle cette remarque fondamentale de l’alchimiste René Alleau :

« De cet abaissement volontaire, la « Haute Science » elle-même ne témoigne-t-elle pas en choisissant de se nommer « la science des fous » et en assignant à la lame majeure du Tarot, nommée le « Mat », le « Fou » ou l’ « Alchimiste », une place paradoxale entre le « Monde » et le « Bateleur » qui crée l’illusion du jeu ? Les prétoriens n’ont-ils pas déguisés le Christ en bouffon de carnaval ? N’ont-ils pas joués au dès les vêtements du « fils de l’homme » et cet exemple de la subversion totale des valeurs ne nous prouve-t-il pas que ce monde-ci à été déjà souverainement jugé ? Comment n’éprouvons-nous pas le profond retentissement de cette réplique :

« All ibn Abdan connaissait un fou qui divaguait le jour et passait la nuit en prière.

  • Depuis combien de temps, lui demanda-t-il un jour, es-tu fou ?
  • Depuis que je sais. »[4]

Nul n’est besoin de faire l’éloge de la folie avec Erasme. Mais méfions-nous des gens qui « déraillent »… Sortir de l’ordinaire c’est se faire cataloguer. Mais c’est surtout courir en toute liberté vers la solution de bien des problèmes.

Les auteurs Giacometti&Ravenne disent avec justesse qu’à l’instar de Rome capitale de la chrétienté, ou de la Mecque capitale des Musulmans, Rennes le Château est la capitale mondiale de l’ésotérisme. Cela est incontestablement vrai. Pourquoi ?

D’abord l’existence de ce mystère en attire d’autres plus généraux mais concomitants comme celui de sociétés secrètes, des pouvoirs occultes de l’homme sans oublier celui des origines ou des mystères de la matière dont l’approfondissement fut à l’origine de cette physique « folle » et déroutante qu’est la physique quantique détentrice des clés de notre réalité.

Aussi en ce lieu se croisent les chercheurs de différents horizons animés d’un élan commun que bien souvent ils ignorent: Cathares, Druides, Franc Maçons et Rosicruciens de tous bords, ainsi que Templiers sans oublier les alchimistes.

Cette effervescence est parfaitement illustrée par les multiples titres de livres des deux librairies du village.

Par moment des poussées délirantes se propagent jusqu’à Bugarach[5], tout à côté, ou le monde entier attendait l’apocalypse… et l’avènement des extraterrestres.

En se lieu l’imagination fatiguée côtoie le délire. Délire que certains confondent avec la réalité.

Un pays de faux-fous ? Peut-être mais il ne faut pas les confondre avec les fous-fous qui sont partout y compris dans l’hémicycle du palais Bourbon !

Certains écrivains tirent leurs épingles du jeu en gagnant un trésor sans toucher à une pioche. Ce fut le cas pour le best sceller mondial Da Vinci code. Il en est de même pour Giacometti et Ravenne. Mais ces auteurs manifestent une autre dimension qui traduit une aura particulière en harmonie avec celle du mystérieux curé. Ces auteurs ont créé une histoire imaginaire en s’appuyant sur des faits réels qui montrent à eux seul combien ces événements énigmatiques les fascinent. Et ils ne pouvaient que découvrir les multiples ramifications possibles que l’on retrouve dans l’ensemble de leurs ouvrages.

Ces deux romanciers sont de vrais aventuriers à l’instar de l’américain Stève Berry avec son « L’héritage des Templiers ». Je ne connais pas tous les écrivains, mais ces deux on un supplément d’âme que les autres n’ont pas. Ce n’est pas le tout d’écrire encore faut-il ressentir une passion qui prend ses racines dans les secrets de l’être qui se révèle subrepticement au fil des pages.

Quand on désire absolument défendre une opinion. Ce seul désir empêche de flirter avec les racines de bien des mystères. Si l’imagination est lâchée nous explorons bien des faits inaccessibles à ceux qui « ne veulent pas perdre pied ». L’imaginaire a parfois des éclairs de réalisme que la logique ne peut atteindre.

Les romans de cet ordre sont dans ma bibliothèque tout à côté des plus sérieux concernant l’énigme de Rennes Le Château. Pour moi ils ont la même valeur, ce que mes amis ne comprennent pas toujours. Je suis obligé de leur répondre – pour ne point engager un échange qui promet d’être barbant – que j’adore mélanger les torchons avec les serviettes !

Il est vrai qu’il est difficile pour beaucoup de sentir la relativité de notre monde. Les imaginatifs le savent intuitivement aussi leurs images suivent des chemins parallèles à la réalité et parfois la rencontre. J’aime suivre leur chemin car il m’inspire et surtout m’amuse en constatant combien le monde est merveilleux et non dépourvu d’humour.

Il m’arrive de rire aux éclats en voyant le trajet suivi par l’idée imaginaire d’un auteur qui d’un seul coup rencontre la réalité puis s’en éloigne par manque de prise de conscience, ou pour une toute autre raison.

Concrètement qu’est-ce que cela veut dire. Pour l’expliquer mieux vaut prendre un exemple simple dans le livre l’Apocalypse de Giacometti & Ravenne.

Avec un code « apocalyptique » contenant 666, dont j’ai mal saisi l’origine, nos deux auteurs découvrent une série de chiffres mis en évidence sur la pierre tombale (par « un procédé aussi simple que complexe ! ») de la marquise d’Hautoul dont le château est celui de Rennes le Château. Ce code est 66654. Il donne sur la pierre tombale le mot NIGLA , mot hébreux qui signifie apocalypse.

Nous voila donc au cœur du sujet car l’énigme du roman est liée à ce curieux NIGLA pondu par une acrobatie de l’imagination désireuse de donner une cohérence à l’histoire.

Nos auteurs poursuivent donc leur roman avec le nom d’une villa « Nigla » sous laquelle réside le mystère…

Leur imagination les conduit donc au village d’Arques ou se trouve cette demeure imaginaire alors que la solution de l’énigme est ailleurs si l’on considère que nigla n’est autre que l’anagramme d’un mot occitan, langue que parlait la comtesse.

Il s’agit de galin, c'est-à-dire galina ou poule en occitan.

En d’autres termes leur imagination libérée, pour les besoins d’un roman, les a conduits vers le secret de « l’apocalypse » détenu par les Hautpouls plutôt qu’ailleurs. Généralement les chercheurs passent outre alors qu’il s’agit d’un fait sérieux, solide, découvert par cette curieuse capacité humaine de sauter aux conclusions sans passer par un raisonnement logique. En bien des cas la science en bénéficia comme la découverte de la table périodique des éléments par Mendeleïev, celle de la relativité par Einstein, ou la découverte des molécules cycliques par Kekulé. Je donne d’autres exemples, dans Holoscopie de la spiritualité Occidentale, de ces découvertes à l’origine du renouvellement des connaissances.

Le chemin de l’imaginaire est un gage de vérité que n’a pas toujours la logique rationnelle.

La suite c’est à chacun de la faire en prenant bien garde de ne plus utiliser les sentiers battus. C’est toute une aventure croyez moi, et elle en vaut la peine car elle s’inscrit en harmonie avec le développement de l’être.

Au fait sommes-nous sur de bien connaitre les Hautpoul au paradoxal blason peuplé de coqs ?

Les chercheurs de trésor seront surement déçu par cet article qui pour eux aura un goût d’inachevé, d’autre en seront fécondés, donc… Que ceux qui ont des oreilles entendent.

Avec toute mon amitié.

[1] In Cours de philosophie hermétique ou d’alchimie (1843).

[2] Antinéa mot où l’initiale A est ma même lettre que celle qui achève le nom. C’est l’image du commencement qui rejoint la fin à la manière du serpent qui se mord la queue ou l’ouroboros des alchimistes.

[3] Qui devinrent dans son imaginaire les roches du Hoggar saharien.

[4] René Alleau. Aspects de l’alchimie traditionnelle p 149. Editions de minuit, Paris 1953. Sous couvert d’orientalisme l’auteur développe toute la dimension de la mystique alchimique cherchant à atteindre « l’éveil » qui caractérise le tchen jen ou homme véritable.

[5] Bugarach est le nom d’un capitaine utilisé par Jules Vernes dans l’un de ses romans. Il semblerait donc qu’au XIXe siècle l’histoire de Rennes le Château était connue, avant l’heure, par des auteurs mystérieusement informés. Par qui ? Et surtout pourquoi ? Cela est encore un mystère.

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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 15:12
OPINIONS SUR UN « THRILLER » ALCHIMIQUE.

Cet article est édité (avec de nombreuses corrections et en gros caractères) dans:

3e87.eklablog.com

Évidement, et tout comme à l’accoutumé, je vais tenter avec plus ou moins d’espiègleries, de cerner grâce à un polar à connotation « alchimico-maçonnique », certaines idées diffusées, tambour battant, sur l’alchimie par l’honorable fraternité de la truelle.

Si j’écris ce petit mot doux c’est parce que les idées de bric et de broc sur l’alchimie qui trainent dans les ateliers, sont bien souvent le fruit d’un radotage qui sent le rance. C’est une sorte de cacophonie bancale de choristes enroués, et obèses, imposant leur tempo surréaliste aux brebis qui pourraient leur filer entre les doigts en pensant autrement que l’exige les dogmes de l’aréopage.

De la vérité on s’en « brosse » dirait Arsène Lupin. Alors on ignore les faits, on cambriole l’histoire et les fausses idées se rependent à l’image des contrefaçons. Elles courent, comme « le furet des bois mesdames » de la chanson enfantine.

Les voila qui galopent, les coquines délurées, on sent leur courant d’air dans les couloirs et jusque dans le « cabinet de réflexion » de la grande majorité des centres « spirituels » et « initiatiques ». En ce lieu sacré les pontes s’en astiquent l’ego jusqu’au rouge sanguinolent... Où là-là c’est méchant tout ça ! Je me calme…

Souvent j’ai utilisé, comme « outil de détection », des concepts hétérodoxes, de ceux qui s’étalent dans le bagout des « initiés » de la onzième heure, mon vieux compagnon qu’est le livre « La symbolique Maçonnique » de Jule Boucher.

Actuellement j’ai découvert une source beaucoup, plus fraiche et délictueuse à souhait, dans les romans publicitaires sur la Franc-maçonnerie des sieurs GIACOMMETTI & RAVENNE.

Je n’ai pas l’intention de leur reprocher d’utiliser leur roman pour faire de la pub maçonnique avec l’aide influente de leurs frères occupant des postes d’autorité dans l’édition, les medias ou ailleurs. De toute façon chacun sait que la plupart des réussites reposent sur le « copinage ». Ce serait injuste et déplacé, de ma part, de reprocher quoi que ce soit en ce domaine quand on connaît, par exemple, les « mafias » des grandes écoles ou la « guignolesque » agrégation de médecine, ce « concours de circonstance » qui auréole les éminents professeurs de nos universités… Qu’est-ce que je m’amuse !

J’ai l’intention d’être le plus vrai et le plus juste possible, comme je le suis avec tous mes amis. Mais de grâce ne me reprochez pas mes coups d’œil malicieux sur le chao des idées tordues.

Le choix de ces auteur de polar « ésotérique » est du au fait qu’ils sont une vitrine pour la Franc-maçonnerie. Conséquemment, et qu’ils le veuillent ou non, leurs concepts à travers leurs récits romancés, leur donne une préexcellence. Car leurs ouvrages sont agrémentés, dans le but louable de parfaire l’information du lecteur, d’un glossaire maçonnique et aussi d’une bibliographie, incluse dans le récit, pour guider la découverte de la Franc-maçonnerie.

C’est tellement sympa que vous avez envie de vous abonner à la Loge pour rencontrer, en pleine action, le commissaire Franc Mac’ Antoine Marqua le héro récurant des ouvrages.

C’est d’une charité émouvante, mais la ficèle est un peu grosse. Recrutement oblige ! Bon, ne le prenez pas mal, je m’amuse toujours à empoisonner le monde… heureusement que je ne suis pas critique littéraire !

Donc, ce que nos romanciers disent permet au lecteur de définir la maçonnerie, tout comme le Jules Boucher, avec sa symbolique maçonnique, le fait d’une manière plus pointue. En ce sens les auteurs sont, qu’ils le veuillent ou non, de véritable représentant « officiels » de leur centre initiatique car le public se fait une opinion de la maçonnerie à travers ce que raconte un auteur franc-maçon titulaire de la Maitrise, c'est-à-dire d’un grade qui lui donne l’autorité.

D’autre part, depuis le début de leur œuvre en 2005, nul, dans la fraternité à trois points, ne reproche aux romanciers de mal informer le public, ce qui est une sorte « d’imprimatur » de la famille.

Maintenant si l’autorité maçonnique estime que ces romans racontent des balivernes qu’il me prévienne pour que j’en fasse profiter l’entropie qui alimente ma gloutonne poubelle.

Ceci étant dit, l’histoire du commissaire Antoine Marca est agréable à lire. Ces romans sont une incontestable détente pour accompagner le farniente au soleil. Vous voyez que je fais de la pub. De toute manière le simple fait que je parle de ces romans constitue une pub gratuite, même si je me mets à malmener les auteurs. Comme le disait, très justement, le constructeur d’automobiles Ford à propos de la notoriété de son entreprise : « que l’on en parle en bien ou en mal l’essentiel est qu’on en parle »…

Alors parlons-en !

Ce duo d’écrivains se partage la tache. L’historien écrit un chapitre tandis que le Maçon répond dans le chapitre suivant. Lire ce genre de balancement ne m’endors pas mais me fatigue, comme si j’actionnais une pompe à bras. D’un côté l’intérêt du récit de l’autre le ressac de l’écriture qui l’inonde et appelle l’ennuie. Dommage, l’idée est bonne mais elle demande à être reformulée. Ben non ! Je ne suis pas critique littéraire !

Je veux bien croire que la dualité est au cœur de la symbolique, mais pas au point de brinqueballer le lecteur. Bon, je ne saurais poursuivre l’exposé de mon opinion qui n’est peut-être pas la votre surtout si vous êtes avec Antoine de la « maison poulagas ».

Cet « or-d’œuvre » étant dégusté, passons au plat de résistance.

Je vous le sers avec l’ouvrage intitulé Le frère de sang (Editions Pocket – Fleuve noir – 2007). Je l’ai choisi car j’ai découvert (en quatrième de couverture) que l’alchimiste Nicolas Flamel entrait dans la trame du récit et conséquemment il était question, dans cet ouvrage, de l’alchimie qui m’est chère.

Au fil des atrocités moyenâgeuses ou la violence inquisitrice n’a pas de limite j’ai trouvé une coquille, de deux petits mot accolés, qui m’a fait grincer et traiter nos plumitifs de cuistres. Un mariage contre-nature se consomme dans cette expression archi fausse: « mystique dogmatique ». En voyant cette union entre le bœuf et l’âne, de surprise, j’ai failli m’étrangler !

A moins d’être partisans de ces obédiences qui on envoyé blackbouler le grand architecte de l’Univers et donc de concevoir la mystique comme une activité de « taré à côté de la plaque » ou alors fortement perturbé par les « pétards » ou des drogues dures, ces deux mots ne sauraient être accolés. Ils sont carrément incompatibles et les assembler montre une compréhension douteuse de la mystique instillée par une formation ésotérique partisane.

Que l’on accole le mot dogmatique avec celui de religion, c’est juste. Mais c’est une erreur de dire qu’une mystique est dogmatique puisqu’elle n’a pas de rapport avec la religion et tout juste avec la spiritualité telle qu’on l’entend généralement. La mystique est « une sensation de l’éternel » ou « un sentiment océanique » comme le disait Romain Roland.

Dogmatiser une sensation de l’éternel (ou du Grand Architecte de l’Univers) est impossible. Pas plus que le fameux « supplément d’âme » d’Henri Bergson.

Romain Roland écrivait ce qui précède à Freud qui lui répondit à hauteur de sa pauvreté intérieure :

« Combien me sont étrangers les mondes dans lequel vous évoluez ! La mystique m’est aussi fermée que la musique ».

Notre psychanalyste est « mal barré » pour entendre la musique des sphères… comme tout mystique, digne de ce nom, l’entend.

De multiples publications furent consacrées à la mystique. Toutes remarquent qu’elle est marginale, étrangère à l’entendement, et surtout MENACEE AU SEIN DE L’EGLISE car justement elle n’obéit pas aux dogmes. Elle ne peut être canalisée par aucune loi car elle est au cœur et au-dessus des lois puisque incompatible avec elles. Cependant elle est en harmonie (comme la musique !) avec les lois informulées et informulables de l’univers. En d’autres termes le mystique devance le physicien et l’astrophysicien dans sa compréhension du monde. Mais sa manière de l’appréhender est de l’ordre du suprasensible.

Ce concept est inséparable de l’alchimie si mal comprise dans cet ouvrage. Mais je dois reconnaître, pour être passé par là, que ce n’est pas pour eux une tache facile car imprégné d’idées quelque peu calibrées émanant d’une « fraternité ».

Dans cette histoire le bon et pieux Nicolas Flamel devient un ignoble assassin qui énucléé férocement sa victime et la torture avec du plomb fondu injecté dans se orbites sanglantes et « hurlantes de douleur ». C’est bien mal connaitre l’alchimie que d’associer ce grand alchimiste à un crime aussi odieux. Cet acte lui enlever tout sens mystique (faut-il s’en étonner puisque la mystique n’est pas comprise ?) qui est inséparable de la sagesse tout comme la sagesse l’est de l’alchimie.

Et puis notre auteur définit l’alchimie comme étant l’art de faire de l’or et à celui de la recherche de l’élixir de longue vie. Mais l’alchimie, ce n’est pas cela ! L’alchimie c’est d’abord la science de la vie. De toute vie qu’elle soit humaine animal végétale ou minérale. L’or est la « santé » suprême des métaux… Transmuter c’est soigner ! Soigner comme le fera par exemple Arnaud de Villeneuve qui écrivait en connaissance de cause :

« Les œuvres de charité et les services que rend à l'humanité un bon et sage médecin sont préférables à tout ce que les prêtres appellent œuvres pies, aux prières, et même au saint sacrifice de la messe »

Quant à nos auteurs ils décrivent l’alchimie d’une manière des plus romanesques (ce qui est bien ici) mais cela n’a aucun rapport avec la réalité DES différents grands œuvres. Car il y a plusieurs manières de procéder. Toutes n’utilisent pas la cornue, comme ne l’utilisait pas toujours Newton ou Fulcanelli et… Canseliet (nom utilisé, à bon escient, dans cet ouvrage).

Si nos alchimistes travaille sur une matière ou deux, ils ignorent ce qu’est la première matière de l’ordre de l’invisible mais qui contient en potentialité toutes les puissances vitales. La voir comme la manipuler nécessite un degré de pureté que seul les mystiques ou Tchen gen des orientaux, qui furent aussi appelés Rose-Croix ou illuminatis, peuvent l’approcher sans risque.

Quand ces conditions sont réunies le laboratoire est mille fois plus spirituel que tout oratoire. Laboratoire ou aucun laborantin n’a de place ! L’alchimiste uniquement laborantin est un chimiste ni plus ni moins alors que l’alchimiste est plus, beaucoup plus, que cela.

C’est donc une maladresse que de lier Flamel à un crime odieux.

Le reste est de l’ordre de l’acceptable pour un roman. Quand je dis « acceptable » c’est dans le sens des concepts généraux connu de tous.

Personnellement je ne doute pas que les auteurs soient de futurs mystiques. Leur intérêt, très ancien, pour l’énigme de Rennes le Château est des plus significatifs.

Dernier point : celle de la structure de l’or alchimique qui serait tellement fluide qu’il serait impossible de le travailler. J’ignore d’où ils peuvent tirer de pareilles informations car c’est la première fois que je la croise en plus de quarante années à trainer dans les officines.

Ce métal est d’une grande pureté mais des métalloïdes, de la matière d’origine comme ceux contenus dans le plomb ou le mercure, ne sont pas transmutés ce qui fait de lui un or à 24 carats… Il ne prend pas, comme les auteurs le disent, la malléabilité du mercure, ce métal liquide impossible à travailler. L’histoire des transmutations alchimiques est pourtant significative.

Il en est une célèbre que les opposants à l’alchimie sont obligés d’accepter même si elle fut réalisée en 1666. C’est Helvétius, le célèbre médecin du prince d’Orange qui la réalisa alors qu’il ne croyait pas à l’alchimie. Il considérait de telles pratiques comme absurdes.

On peut donc difficilement soupçonner cet homme cultivé et intègre d’avoir menti ou relaté inexactement à dessein, les évènements remarquables qui font l’objet de son récit. A son propos tous les ennemis de l’alchimie se taisent. Et le célèbre critique de l’alchimie Louis Figuier (L’alchimie et les alchimistes) ne dit que des bêtises (à mon avis « voulues ») totalement irrecevables.

Vu sa longueur je ne puis vous le traduire in extenso. Les curieux pourront en trouver le texte complet dans l’ouvrage de l’historien Anglais E. J. Holmyard « L’Alchimie ». Le voici résumé.

« Le 27 décembre 1666 un étranger se présenta chez moi à La Haye (suit une description détaillée de l’individu) un quadragénaire natif de Hollande. Il lui dit avoir lu ses publications ou Helvétius exprime ses doutes vis-à-vis de l’alchimie. C’est à cause de ce doute qu’il se présentait à lui aujourd’hui[1].

Là, notre homme demande à Helvétius s’il croit à l’existence, dans la nature, d’un grand mystère capable de soigner tous les maux.

Helvétius avoue diplomatiquement son scepticisme.

Ensuite le quadragénaire interroge le médecin pour savoir s’il reconnaîtrait la pierre philosophale. Voyant son embarras il tire de sa poche de poitrine une boite en ivoire finement travaillée ou il prend trois petits morceaux de la pierre chacun de la grosseur d’une petite noix, transparent, d’une pâle couleur de soufre. On pouvait les considérer comme capable de produire environ 20 tonnes d’or.

Helvétius quémande un petit morceau de pierre. Ce don lui est catégoriquement refusé « pour des conséquences particulières qu’on ne doit pas divulguer ».

Demandant un petit morceau d’or le plus pur, l’homme sort de sa poche des médailles en or alchimique gravées de symboles (symbole du soleil, de la lune et de mercure et aussi ceux du signe astrologique du Lion et de la balance). Hervétius constate : « que cet or était très supérieur en qualité quant à la malléabilité et à la couleur. »

Trois semaines plus tard il invita Helvétius à une promenade au cours de laquelle :

« Nous tînmes des conversations sur diverses choses concernant les secrets de la nature caché dans le feu ; mais il ne me dit que peu de mots au sujet du grand élixir, m’affirmant gravement qu’il existait seulement pour magnifier la douce renommée et le nom du Dieu très glorieux ; il n’y avait que peu d’homme pour rendre sacrifice à Dieu par leur bonnes actions ajouta-t-il sur le ton d’un homme d’Eglise. »

Désireux de faire une transmutation le médecin lui demande un tout petit morceau de sa pierre.

« Il m’en remit une miette de la grosseur d’une graine de moutarde ou de navet en disant : « reçois cette petite parcelle du plus grand trésor du monde, que vraiment peu de rois ou de princes ont jamais connu ou vu. » Mais je lui fis observer que cela ne transmuterais peut-être pas quatre grain de plomb, si bien qu’il me demanda de le lui rendre, ce je fis dans l’espoir d’en avoir davantage. En retranchant une moitié avec l’ongle, il la jeta au feu et me donna le reste enveloppé dans du papier bleu avec ces mots : « cela te suffit. »

L’adepte ne revint pas le lendemain comme promis. Il se fit seulement excuser. Et le médecin n’entendit plus parler de lui « si bien que je commençait à douter de toute l’affaire. »

« Néanmoins, tard cette nuit là, ma femme vint me relancer et me harasser pour que je fisse l’expérience avec le petit fruit de sa générosité, afin de m’assurer de la vérité ; disant que sans quoi elle ne reposerait ni dormirais de la nuit.

Je commandais d’allumer du feu, convaincu, hélas, que j’allais prouver que cet homme était coupable de fausseté malgré tout le divin de son discours. Je l’accusais de m’avoir donné une trop petite proportion pour transmuter une grande quantité de plomb. Et je me disais de plus en plus : je crains, je crains que cet homme ne m’ait trompé.

Néanmoins, ma femme enveloppa le dit matériau dans de la cire, et je découpais une demi-once ou six dragmes de vieux plomb, et le mis dans un creuset sur le feu ; lequel plomb étant fondu, ma femme y jeta ledit médicament dont elle avait fait une petite pilule ou un petit bouton ; et il s’ensuit une opération parfaite avec force sifflements et bouillonnements, si ben qu’en moins d’un quart d’heure toute la masse de plomb était totalement transmuée en or le meilleur et le plus fin, ce qui nous stupéfia et nous sidéra….

Et j’ai couru avec ce plomb devenu or (et encore chaud) chez l’orfèvre qui s’émerveilla de sa finesse, et après l’avoir fait passé brièvement à la pierre de touche, le jugea l’or le meilleur du mode et m’en offrit aussitôt et de bon grès cinquante florins l’once. »

Cette histoire fit beaucoup de bruits en Europe et convainquis de nombreux sceptiques y compris Spinoza qui se rendit chez l’orfèvre qui avait essayé l’or pur et chez Helvétius pour qu’il lui montre l’or transmuté et le creuset sur les parois duquel était encore attaché un peu d’or.

Retenons de cette incontestable transmutation du plomb en or, que l’or alchimique est solide contrairement à ce qu’affirment nos romanciers franc Maçons.

Sur un autre plan le discours de l’adepte montre l’indispensable mystique où le Dieu de l’alchimiste ne se superpose pas à celui inculqué par les ecclésiastiques.

La « dépersonnalisation » est au cœur du sujet et se présente à contrario de notre culture occidentale exacerbée par la « conquête » scientifique liée à celle du pouvoir. Recherche du pouvoir que les aveugles reprochent aux alchimistes alors qu’il s’agit du reflet de leur propre désir. Notre polar le traduit bien.

Il est normal que jaillissent de tels malentendus car ce qui fait horreur à l’individu non mystique fait la joie de celui qui a compris.

Que dire de plus si ce n’est que l’adepte perçoit fortement qu’il est UN avec la planète toute entière, UN avec l’univers et son essence.

Cela l’adepte le SENT parfaitement de même qu’il sent l’unicité temporelle (point de division en passé, présent et avenir). Il va de soi qu’il pourra difficilement, dans ces condition, ne pas se « comportes honorablement ». Comprenez-vous pourquoi un Flamel assassin me révolte ? Dans ce cas il est l’image d’une perversion de l’ésotérisme entretenu, à leur corps défendant, par les aveugles que sont les théoriciens spéculatifs du symbole…

Avec tout mon amitié.

[1] Durant les XVIIe et XVIIIe siècle il y eut beaucoup de transmutations alchimiques à travers l’Europe car les alchimistes essayèrent, en vain, d’influencer la science avant que son rationalisme intransigeant, inauguré symboliquement par Lavoisier, ne la rende aveugle et donc oriente la civilisation vers une période d’obscurantisme que nous traversons encore. Les alchimistes essayèrent durant deux siècles d’éviter aux hommes la traversée du désert du XIXe, XXe et XXIe siècle. Fort heureusement l’amélioration des connaissances de la physique quantique l’essor considérable des moyens d’information (internet) et l’émergence de l’écologie préfigure un nouveau départ qui nécessitera une lutte acharnée contre les monopoles économiques solidement implantés et qui ne veulent pas abandonner leur poule aux œufs d’or. Cela sera une terrible épreuve, non dépourvue de graves crises économiques et de guerres meurtrières, qui aurait pu être évitées si les alchimistes, des siècles passés, avaient eu gain de cause. Non, la matière n’est pas (et loin de là) ce que nous croyons, avec nos concepts scientifiques, qu’elle est. Nous n’en distinguons que la surface aléatoire. Et ce n’est pas sur elle que s’instaure la transmutation. Croire le contraire c’est ne pas avoir saisi le sens réel de l’alchimie, son approche (inconcevable pour nous actuellement) de l’énergie qui structure la matière et la condense (coagula).

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 16:19
VERITE ET THEORIE DU COMPLOT

Je vais m’amuser car j’aime bien l’écran de mon ordinateur, mais depuis des jours que nous sommes face à face ensemble, j’ai envie de divorcer…

La théorie du complot est nouvelle, pendant les années 80 ce terme n’existait pas si ce n’est sous la forme « on nous cache la vérité », ce qui n’était pas toujours faux, alors qu’en réalité cette nouvelle théorie (sa falsification intellectuelle me la fait appeler « théorie des petits futés ») pourrait avoir comme rôle de « cacher » la vérité » plus exactement de la dévaloriser afin de l’éclipser. En cela les philosophes partagent cette opinion.

Je me suis intéressé à cette théorie bidon (qui me donne des boutons depuis pas mal de temps déjà surtout lorsque j’entends son nom prononcé – pour la mettre à la mode/ parce qu’elle est à la mode – par les acteurs des séries télévisées américaines).

Mais j’ai particulièrement adhéré à cette histoire de petits cochons qui se taillent une « bavette » dans leur porcherie :

  • On mange quatre étoiles, le fermier est super sympa de nous chouchouter autant.
  • J’ai entendu dire qu’ils nous engraissaient pour nous tuer.
  • Fadaises tout ça, théorie du complot. T’as pas honte de te laisser avoir par l’esprit conspirateur ?
  • Non ! Parque je trouve ça louche qu’on nous dorlote gratos.

Le lendemain le fermier sympa trainait le cochon partisan de la théorie du complot (le plus gras des deux et le moins stressé et le plus bête aussi) à l’abattoir tandis que son copain profitait de l’occasion pour s’évaser et aller dans la forêt manger des glands avec ses copains les sangliers. Evidemment ses jambons sont mis à prix car il est une perte sèche pour le bon fermier.

Tout ça pour vous dire combien on peut être dupe avec cette théorie. Avec elle nous somme bien lotis. Je m’explique. Vous avez entendu parler de la théorie de l’évolution (celle qui dit que l’homme descend du singe ou presque).

En réalité c’est une hypothèse. Comme elle n’est pas prouvée si ce n’est par des « pipos » qui disent, doctement s’il vous plait, que les poissons s’adaptent aux filets des pêcheurs pour passer entre les mailles (sic) alors qu’ils sont victimes de la surpêche. Donc ce seul exemple montre que c’est une théorie du complot, puisqu’elle sert à accréditer des bêtises dans un but bien défini. Plus exactement pour tenter de prouver que la surpêche n’existe pas ! Mais le fond du problème réside surtout dans le fait qu’elle contredit la théorie dite fixite, et la discrédite, car pour elle l’évolution n’existe pas si ce n’est dans de faibles proportions appelée variation. Et je ne dis pas cela pour tenter d’accréditer la Bible comme certains américains intégristes religieux.

Ceci étant dit je n’ai pas l’intention de démolie la théorie de l’évolution mais la théorie du complot qui nous conduit à l’absurde car elle interdit toute hypothèse puisque pour elle toute les hypothèses, même les hypothèses scientifiques les mieux élaborées, sont des complots en herbe. Tenter de montrer qu’une hypothèse est une vérité c’est prêter le flanc à la théorie du complot.

L’absurde : prouver qu’une hypothèse est juste c’est comploter tant qu’on n’a pas fait la preuve qu’existe une loi. En d’autres termes pour sortir de la théorie du complot il faut franchir le mur des cons.

En résumé, tout chercheur scientifique, tout théoricien est un comploteur. La preuve ? Quand on demande à un partisan de la théorie du complot de dire quand une hypothèse n’est pas un complot il est incapable de répondre.

Oui la théorie du complot est la pire stupidité inventée par des rationalistes « intelligents » pour donner un gargarisme aux « branchés » mais qui ne veulent pas que l’on déborde du pré carré du « scientifiquement prouvé ». C’est donc un chef d’œuvre, adroitement distillé, à la gloire de l’immobilisme.

Ben oui je suis un comploteur qui complote contre le complot. Je suis un serpent qui se mord la queue. Normal puisque je suis un chaud partisans de l’alchimie ou le serpent en cercle s’appelle ouroboros qui montre l’unité et l’universalité des choses y compris celle de la bêtise humaine.

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 15:17
DOGME ET FRANCS MACONS

Mon vénérable Jules Boucher s’intitulant La symbolique maçonnique fête les 68 ans de sa 3eme édition. Il occupe une place importante dans ma bibliothèque malgré son état de dégradation avancé. Je le compare à un « mendigot » ayant accumulé secrètement un immense magot. Car il est riche ce livre autant pour faire découvrir la symbolique maçonnique que pour mettre en évidence la mentalité des Francs Maçons. Sa qualité est d’avoir tenté de « ratisser large » et donc de donner une image générale des différents aspects de la fraternité. Certes il a vieilli mais les concepts de base sont immortels.

J’y suis attaché, à ce bon vieux bouquin, comme un bébé à son « doudou » car il m’a ouvert les yeux sur nos sociétés se disant initiatiques. J’ai trouvé ce livre à Montpellier durant les années 70. C’était dans la rue de l’Université ou un bouquiniste, liquidant son stock pour fermer boutique, l’avait rangé sous un escalier parmi les invendus et pour lui invendables. Je l’ai acheté pour une bouchée de pain au boutiquier désargenté désireux de s’en débarrasser au plus vite avec ses dettes et toutes les casseroles qui vont avec.

Il est donc, pour moi, une mine inépuisable de découvertes qui ne sont pas toujours à la gloire de l’honorable fraternité. Il est vrai que j’ai l’esprit taquin à la griffe facile. Mais cela n’est pas en contradiction avec mon admiration pour la Franc Maçonnerie que je ne confonds pas avec les Francs Maçons.

J’ai la particularité, comme mon vieux « Boucher » et l’alchimie me l’on fait découvrir, d’admirer la Francs Maçonnerie et beaucoup moins les Francs Maçons… On ne peut pas aimer tout le monde !

De ce fait j’ai pris l’habitude d’aborder les sujets de mes articles à rebrousse poil pour faire bondir la bête.

Nous avons donc au menu LE DOGME !

J’entends encore l’un de mes ami du Grand Orient laisser dégringoler de son gosier de baryton le célèbre : « Je suis antidogmatique !»… violent comme le roulement des pierres lancées d’un castel pour écraser l’armée qui l’assiège.

Violence dans l’opposition… Un dogme qui ne dit pas son nom !

D’abord soyons clair : je ne cherche pas à défendre le dogme car je suis antidogmatique aussi sans pour cela le clamer ou l’ériger en loi. Si je le suis c’est pour l’évidente raison qu’il est un véritable obstacle à cette liberté nécessaire pour accéder à la spiritualité.

L’antidogmatisme n’a pas à être combattu mais à être vécu. C’est la raison pour laquelle on trouve des antidogmatiques parmi les dogmatiques. Les antidogmatiques les plus célèbres sont les grands saints de l’Eglise dont la mystique ne s’accommode pas avec le cléricalisme. Aucun mystique ne tolère le cléricalisme mais joue avec comme devraient le faire tout antidogmatique… avec les dogmes.

Etre antidogmatique systématique est une fermeture spirituelle. Je ne dis pas d’accepter les dogmes mais de les accueillir pour ce qu’ils sont c’est-à-dire des lois pour ceux qui en ont besoin. Si nous n’en avons pas besoin pourquoi les combattre venimeusement. On s’en passe, un point c’est tout !

Jules Boucher a su parler juste lorsqu’à la page 45 il écrit :

« La Maçonnerie n’impose aucun dogme religieux ou philosophique. En cela elle se montre conséquente avec les plus antiques initiations. Peu lui importe les religions et les philosophies, puisqu’elle se situe au-delà et en dehors d’elles. »

Cela veut dire qu’il peut y avoir dans la Maçonnerie des croyants à certains dogmes. Etre violemment antidogmatique ou l’imposer aux autres s’apparente à l’anathème et à l’excommunication.

Il est vrai que dans l’absolu la progression spirituelle ne peut être dictée ou canalisée. Elle se fait dans le silence et la neutralité.

Tien donc ! Ce sont là des fondements de tout œcuménisme et des bases non politique de la laïcité.

Avec toute mon amitié.

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