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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 10:40
AMOUR, HAINE ET CROYANCE.

Si l’alchimie est science de l’Esprit et de la Vie, le premier pas du Grand Œuvre est la libération de l’Esprit qui est en nous et hors de nous pour enfin apprendre à vivre réellement et, au-delà de toute technique de laboratoire, d’accéder humblement au pouvoir de « vitaliser » la matière qui couronne tout Adepte. Tout Adepte couronné a mis un point final à la gloriole du monde pour découvrir ce qu’est la gloire.

L’amour et la haine, voila deux contraires aussi puissant l’un que l’autre, à la manière d’une marée haute et d’une marée basse. Flux et reflux qui ont fait couler beaucoup d’encre et hélas beaucoup de sang aussi.

Case blanche et case noire de l’échiquier… Deux antipodes de l’élan du cœur, allant de la tendresse à la violence sanguinaire. Deux pôles opposés souvent mal situés, mal compris et devenus aussi mortifères l’un que l’autre.

« L’amour et la haine, ces deux catastrophes nées d’un mauvais fonctionnement du psychisme humain » disait, il y a bien longtemps, le vieux Sou-Tchien.

De cette déclaration et de quelques autres de la même eau est issu la réputation de sècheresse et de dureté de ceux que nous pouvons appeler, sans restriction, des initiés. J’ai entendu comparer, en aparté, l’amabilité de ces êtres réalisés à celle d’une « porte de prison » ! Ils sont accusés de refuser la bonté et la compassion émanant de l’amour chrétien et aussi de celui, beaucoup plus profond, de ces « hérétiques » du sud de la France, que furent les Cathares.

Pour certains Orientaux, et surtout beaucoup d’orientaliste Occidentaux, l’amour d’un éveillé ne manifesterait pas cette miséricorde et compassion des bouddhistes.

Que les choses soient claires : non, cent fois non, les adeptes formés par Métanoïa[1] (ou ailleurs) ne refusent pas la bonté la compassion et la bienveillance de l’amour. Affirmer le contraire est erroné. C’est une médisance grave qui frise la calomnie.

Cependant il est vrai que, strictement parlant, l’humain éveillé, l’homme véritable (tchen jen pour les Chinois[2]), ignore, ce que l’humain non libéré nomme l’« amour » et la haine.

Je dois préciser, et souligner trois fois, qu’il en est ainsi de tout humain éveillé, quelle que soit son obédience, qu’il soit passé par Métanoîa ou par ailleurs.

La confusion repose sur l’utilisation d’un langage différent.

Vous commencez à le comprendre et peut-être, pour peu que vous pratiquiez avec quelque régularité les exercices que je vous propose, vous commencez à le ressentir :

Le « moi » – S’OPPOSANT A L’UNIVERSEL ET FONCIEREMENT DIFFERENT DE CET UNIVERSEL – n’existe pas : « je » suis aussi l’autre – ou n’importe quel objet. Cela, l’humain éveillé le ressent de façon intense, permanente, décisive[3].

Comparons, de façon inexacte mais faisant image, l’homme éveillé au « cerveau qui pense » et tel autre individu à la main faisant partie du corps auquel appartient ce cerveau.

A supposé qu’atteint d’arthrite, votre main vous fasse souffrir, la haïriez-vous ? Cela se produit quelque fois chez des personnes dont la souffrance est particulièrement forte. Mais ces personnes reconnaissent volontiers et sans difficulté que leur « haine » est absurde, pathologique, dictée par une souffrance qui les empêche de raisonner sainement. D’autre part, votre main est, en soi, un outil admirable. Votre cerveau pensant va-t-il, pour autant, aimer cette main de façon exclusive ? Va-t-il lui composer des odes et lui chanter des sérénades ? Certainement pas.

Haïr sa main, tout comme l’aimer exclusivement, est tout aussi absurde…

De même, L’HUMAIN EVEILLE NE HAÏRA PAS L’HUMAIN NON LIBERE QUI LE HAIT : la haine, comme l’arthrite, est une maladie. Haïr une maladie et à plus forte raison un malade est absurde.

Aimer « à en perdre la tête » un autre humain est non moins absurde : il n’y a qu’un « Etre » : l’universel[4].

Si j’aime de façon débridée un être relatif, apparent, en fait, je m’aime « moi ». C’est du narcissisme[5], une maladie bien connue de l’esprit.

Il n’en reste pas moins que, sur le plan pratique, l’éveillé admet (mais avec des nuances) ce que l’on appelle ordinairement « amour ». Par amour j’entends : attention particulière. Il est normal, pour un homme, d’accorder plus d’importance à ses mains qu’à sa barbe par exemple : les mains sont utiles, particulièrement vivantes et intelligentes. L’utilité de la barbe est mince[6]. Il est donc logique et normal de préter plus d’attention aux mains qu’au système pileux, ou caractère sexuel secondaire, qui orne le menton masculin (ce qui ne signifie pas, du reste, que sur le plan de l’absolu main prime barbe).

Il est tout aussi logique de porter intérêt particulier aux « personnes » avec lesquelles nous nous sentons en affinité, et donc de les choyer. Mais en n’oubliant pas l’axiome qui dit : tête, pied, barbe et main n’ont d’existence que relativement au corps.

On a beaucoup dit que le christianisme et le bouddhisme sont des doctrines d’amour. Si celui du Christianisme s’exprime d’une manière indéfinissable essentiellement axé sur l’humain, allant de la prière à la bonne action avec une tendance à négliger le corps (source de péché) et la nature, celui du Bouddhisme est indifférencié. C’est l’amour pour TOUT. Ce qui revient à dire – pour l’humain non éveillé et donc les croyants d’une religion : d’amour pour rien.

Métanoïa, même si son enseignement est christocentrique, est, dans la pratique, proche du Bouddhisme. Que les choses soient claires : l‘enseignement de Métanoïa n’est ni du Bouddhisme christianisé ni du Christianisme bouddhique. Métanoïa est une pratique non doctrinaire mais de l’ordre du sacré qui campe les étapes du sacerdoce universel non religieux non religieux dans le sens ou j’entends la religion comme une doctrine bardée de croyances[7]. Cela vous le savez depuis longtemps mais le répéter me semble parfois opportun. Soyons attentif au fait que cela signifie que chaque religieux de n’importe quelle religion devrait avoir appris à relativiser ses croyances et parcouru les étapes proposées par Métanoïa, ou une formation similaire, et être parvenu à l’éveil. Cette remarque est également valable pour cet art sacré, dit aussi art sacerdotal, qu’est l’alchimie[8].

[1] Métanoïa est à la fois un terme désignant un changement psychique et un centre initiatique méridional.

[2] Pour appréhender les relations entre le tchen jen asiatique et l’alchimiste, lire Aspect de l’alchimie traditionnelle de René Alleau. De nombreuses citations éclairent cette étroite parenté. Dans cet ouvrage fondamental pour tout alchimiste. Dans ses pages se trouvent côte à côte des extraits de Zoeime de Panopolis, Bernard le Trévisan ou Dom Pernéty avec Hoang-ti-nei-king, Hoei-nan-Tze ou Tso-wang-Louen. Tous tiennent le même langage. René Alleau, tout comme Fulcanelli, était parvenu à l’Adeptat.

[3] Cette particularité est en accord total avec la présence de Dieu partout, selon le christianisme, et la présence du Christ en chaque femme ou homme. Le dire est une chose. Le vivre, comme les premiers chrétiens initiés lors de leur parcours des différentes étapes de la hiérarchie d’ordination, en est une autre.

[4] Les chrétiens diront aussi : Dieu. Telle est, par ailleurs, la raison pour laquelle l’énigmatique, et initié, curé de Rennes le Château dessina dans son « livre de bord » le mot « universel » dans les nuages de l’Esprit, Esprit qui est en tout et est en réalité « Tout en tout ». Tel est le sens profond de l’holoscopie.

[5] Le mot narcissisme dérive de Narcisse, jeune homme qui, d’après la mythologie grecque, serait tombé amoureux de son reflet dans l’eau au point d’en mourir.

[6] La barbe si elle est portée pour économiser les rasoirs, de plus en plus chers, n’a pas le même sens si elle est portée en qualité d’ornement. Il est à noter que plus un « individu » est sous-développé sur le plan évolutif, plus les ornements ont, pour lui, de l’importance. Que l’on songe aux « arbres de noël » ou costume bardés de pendentifs clinquants des dignitaires de certaines sociétés dites « initiatiques » similaires au goût des bijoux des « croqueuses de diamants », et à celui des décorations et autres fanfreluches, si développé chez les personnes à mentalité infantile. Napoléon n’ignorait pas ce besoin primaire (y compris chez les individus cultivés) en créant la palme académique et la légion d’honneur.

[7] Paradoxalement (pour beaucoup de chrétiens actuels) le sacerdoce, tel qu’il est envisagé ici, consiste à instruire des religieux chrétiens inaccessibles à toute croyance. Bref, ces « non croyants chrétiens », doivent être capables d’enseigner les fondements de la mystique et de la symbolique, des rituels, en pratiquant une pédagogie ignorant tous formatages afin de favoriser l’éveil, et la libération, du plus grand nombre. C’est cela l’essentiel de leur magistère au sein du christianisme universel, cosmique.

[8] Remarquons en passant que les « alchimistes » qui œuvrent uniquement au laboratoire n’ont aucune chance de réussi, mais beaucoup de chance d’induire les chercheurs débutants en erreur, ce qui est un péché, impardonnable, dit la Bible, contre l’Esprit.

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29 décembre 2013 7 29 /12 /décembre /2013 18:05

De METANOÏA au TRIANGLE des Francs Maçons

Métanoïa est, à la foi, un terme biblique et initiatique dans le sens le plus absolu. Sa présence dans les textes sacrée se conçoit car il met en exergue ce joyau incomparable qui s’avère être à la fois le plus noble et extraordinaire. C’est un don le plus précieux de l’esprit mais aussi le plus envahissant qui soit: la pensée.

Cette pensée, roule dans notre tête sans jamais s’arrêter (et que certains appellent à juste titre la « folle du logis ») et parfois ne nous rend pas la vie facile quand nous voudrions dormir. Il lui arrive de perturber notre quiétude somnolente en s’activant, à mauvais escient — et cela contre vent et marées —, jusqu’aux pointes de l’aurore. Indomptable, elle analyse des sujets futiles, ou angoissants, qui disparaissent au chant du coq. Peut-être faudrait-il voir là un rapport avec le mythe des vampires ?

Le premier pas de l’initié seras d’apprendre à se débarrasser de ses nuisances nocturnes (ou diurnes) en ritournelles harassantes fruit d’une pensée maitresse chez elle et qui se manifeste à tout moment en ignorant superbement la volonté de l’individu qui l’héberge.

La pensée est parfois un cheval emballé qu’il faut apprendre à remballer car elle est génératrice d’angoisses et de tourments. Cet acte est un premier pas vers la maitrise de nous même. Que le Christ lui-même préconise de mettre à notre ordre du jour.

N’ayons pas peur des mots. Prenons le terme qui émaille toutes phrases sous le soleil méridional (et d’ailleurs) celui servant de ponctuation dans les phrases. C’est le mot « putain ». Hors de ce conteste, de vocabulaire de chantiers, il sonne, de façon très grossière et méprisante. Curieusement il témoigne éloquemment du rôle de la pensée. C’est un peu comme si des « éveillés » ou initiés voulurent marquer au fer rouge les habitudes populaires… et cela pour indiquer une piste. En effet, ce terme est issus du verbe latin « puto, putas, putare, putaui, putatum » ( que l’on retrouve dans « supputer ») qui signifie : « je pense ». Que le nom désignant le fait de penser, « je pense », soit devenue synonyme de « prostituée » en dit long sur la nature et la valeur de mes pensées!!!

Cala laisse supposer que la pensée est souvent une mauvaise coucheuse ?

Tout réside donc dans elle. D’où la parole du Christ :

« Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » (Matthieu V,28)

Voila qui est clair à propos de ce que nous devons apprendre à maîtriser !

Mais cela ne concerne par uniquement le côté sexuel car je n’ai point l’intention de vous transformer en fleur bleu ou en bigot ou bigote aguerrie… Laissons la lettre à qui est aveugle à l’Esprit.

Pourquoi est-ce si difficile à saisir que notre seule bonne volonté ne puisse nous mener à bon port ? Parce que tout simplement nous avons tendance à nous imaginer (permettez-moi d’incriminer, dans cette déviance, les Églises et les centres qui se disent spirituels ou initiatiques) que la méditation, ou les lectures édifiantes, qui nous changent intérieurement et nous bouleversent même, vont régler le problème et nous faire avancer dans notre progression vers les portes de l’absolu. Faux, archi faux ! Le problème ne peut être réglé si, d’une manière ou d’une autre, la pensée (ou l’image, car l’image est l’ancêtre du mot) joue un rôle ! Restons réaliste : il est impossible de maitriser, ou domestiquer la pensée par la pensée elle-même ! Être juge et partie quel beau role pour nous faire rouler dans la farine par cette « folle du logis » !

Trop souvent quand je parles de métanoïa nombreux sont ceux qui font référence à un maître à penser oubliant que l’initiation ne doit placer aucune lumière au dessus de sa tête sans s’imaginer, pour cela, être au-dessus du panier.

Être ouvert à tout mais ne croire en rien et expérimenter, toujours expérimenter, voila le seul critère qui conduit à la réussite en tout domaine. Ceux qui écoutent, ceux qui réfléchissent superbement, ceux qui parlent, jugent et ne vérifient pas, n’expérimentent pas et croient tout ce que leur dit un « sage » ou qu’ils considèrent comme tel, ceux là ne réussirons jamais même s’ils écrivent des livres brillants et faisant preuve de culture immense.

Ma concierge, parfois fruste en ses paroles lapidaires mais poète à ses heures, est pétrie de cette vérité rude et « terreuse » qui transcende toutes subtilité sémantique… Cette grande Dame, et précieuse amie, me disait récemment dans sa lumineuse lucidité quelque peu béotienne (souffrez que je vous la cite sans adaptation ni préambules): « l’érudition ne change pas un couillon ! »(sic)

 

Métanoïa…Quel mot barbare ! Si j’aborde ce sujet qui peu paraître une lubie de linguiste ou d’étymologiste, en mal de bavardage, c’est que le sens de ce vocable grec (généralement mal traduit) est fondamental sur le chemin de TOUTES spiritualités que ce soit celle d’Occident ou d’Orient. Ce SEUL terme indique le SEUL chemin possible reposant sur une évidence trop souvent passée sous silence car non significative aux yeux de beaucoup : l’homme, tous les hommes qui peuplent notre planètes sont pourvues (physiologiquement parlant) du même cerveau et du même système nerveux central et possèdent donc les mêmes « outils » intellectuels et spirituels. Si le milieu culturel varie, le fonctionnement cérébral reste un dénominateur commun par la « sécrétion » d’un phénomène invisible et impondérable mais fondateur de notre ego hyperdimentionné : la PENSEE.

« JE pense dont JE suis » disait notre cher champion tricolore René Descartes. Que les philosophes me pardonnent mon outrecuidance d’incompétant en ce domaine marginal de l’ergothérapie, même si métanoïa entre dans le cadre d’une rééducation de la PENSEE ou le JE s’annonce comme misérable dans son hypertrophie emphysémique.

 

Le traduction habituelle du mot métanoïa.

Selon l’étymologie grecque la plus pure (la trop pure comme nous le verrons), montre que dans le mot métanoïa il y a « noïa » que l’on rencontre dans d’autres termes comme celui désignant cette maladie mentale qui est la paranoïa car « noïa » provient du Grec « noos » qui signifie PENSÉE.

Cette interrogation, à propos du sens de ce vocable grec rarement employé, si ce n’est dans la Bible, concerne essentiellement les courants philosophiques ou religieux, surtout chrétiens. Il est bien souvent compris, et donc traduit, différemment. Cette incertitude provient essentiellement de la difficulté de plus en plus grande à accepter cette locution qui traduit une transformation libératrice de la pensée dans un milieu doctrinaire guindé qui désire non pas transformer cette pensée, mais la canaliser, la guider pour finalement l’aliéner à une foi, à une cause. Tout cela évidemment place une majorité d’individus sous la « coupe » d’une minorité et s’avère être une démarche carcérale et donc contre-évolutive. En ce lieu le verbiage subtil du clergé dominateur, rompu à la rhétorique, s’efforce brillamment de prouver le contraire… Écoutons le rire gargantuesque de Rabelais en son abbaye de « Telaime ».

Mais avant de poursuivre achevons d’analyser le sens de ce mot qui contient le préfixe « méta » que l’on trouve dans métamorphose ou changement de forme. Ainsi métanoïa signifie en grec « changement de la pensée », « changement de la manière de penser » ou encore « changement de mentalité », ce que les religieux ont souvent interprété comme « conversion ».

Nous verrons combien les diverses interprétations reposent le plus souvent sur des concepts désireux d’accréditer, surtout dans le milieu religieux, des interprétations en accord avec les préceptes du moment. La doctrine chrétienne change au cours des siècle (la langue française également) en fonction des dogmes adoptés au fil des conciles. Nous arrivons ainsi au curieux phénomène que la traduction du terme proposé par les Églises chrétiennes soit « repentance ». Quel mot que voilà ! D’où sort-il ? Mystère ! C’est un mot qui n’existe pas dans le dictionnaire ! Mieux encore, il n’est même pas dans le Catéchisme de l’Église Catholique édité en 1992 (chez Mame/Plon) sous la signature du pape Jean-Paul II !

La canalisation de la pensée, des fidèles d’une Église, aboutit donc à un néologisme incompréhensible. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a là une incongruités qui fait perdre toute valeur à une « repentance » surréaliste qui s’avère n’être qu’une canalisation percée.

Faut-il s’étonner de ce genre de dérive ?

 

 

Métanoïa à la lumière de différentes traductions.

L’erreur, très grave, qui aboutit à une absurdité, repose sur la mauvaise interprétation du texte grec des évangiles en particulier et du Nouveau Testament en général. C’est ce qu’a fort bien démontré André Chouraqui en ses remarquables traduction néotestamentaires.

Les traducteurs des Évangiles œuvrent comme si les textes étaient rédigées en Grec le plus pur de l’empire. Erreur ! Car, les Apôtres, « même lorsqu’ils écrivaient directement en grec, pensaient tous en sémites. » (in l’Évangile selon Marc p. 17 Éditions Lattès. 1992) De ce fait les écrits évangéliques ne sont pas des textes grec pur mais une sorte de patois (grec-sémite) : la koînê, écrit et parlé à l’époque du Christ. Des générations de traducteurs (et cela depuis des siècles) n’ont pas assez tenue compte du milieu linguistique dans lequel furent rédigées les Écritures. Le « grec » des Évangiles est en réalité de l’hébreu ou de l’araméen et même du samaritain « grécisé ». Il ne s’agit pas de quelques mots ça et là conservés de la langue parlée à l’époque du Christ comme le fameux « ephpheta » utilisé à l’occasion du sacrement de baptême ou encore « skandalizein » ; ce sont beaucoup de locutions qui ne sont compréhensibles qu’en se référant à l’hébreu ou à l’araméen. Même la construction des phrases est fortement marquée par l’esprit sémitique. Cette sortes de dialecte, n’est donc qu’apparemment une langue identique à celle des autres provinces de l’empire.

Comme beaucoup d’exégètes ne connaissaient bien que le grec ou l’hébreu MAIS RAREMENT LES DEUX LANGUES, les traductions usuelles (surtout la TOB ou traduction œcuménique de la bible) prêtent le flanc à de sérieuses critiques et surtout a des « adaptations » n’ayant plus de rapport avec le sens des textes initiaux.

Dans l’évangile de Matthieu nous avons au huitième verset du troisième chapitre la phrase suivante selon les traductions habituelles (Bible de Jérusalem ou de Segond):

« Produisez donc du fruit digne de la repentance (metanoia), »

Si nous compulsons la traduction d’André Couraqui nous obtenons la phrase suivante :

« Faites donc un fruit qui vaille pour le retour (métanoïa) »

 

Métanoïa et le retour aux origines

 

Ce mot retour (qui est un changement axé sur une inversion) est en directe relation avec la métamorphose qui commence par un être « normal » pour passer par des étapes de structure différentes et enfin retourner (ou redonner) un être analogue (mais non identique) à l’être initial. L’embryologie des grenouilles en est un exemple avec les différentes étapes de têtards qui finissent par se transformer en grenouille. Le monde des insectes est extrèmement riche de ces transformations comme la libellule qui devient un terrible prédateur avant de se métamorphoser en gracieuse fée des ruisseaux et des jardins.

Mais le milieu végétal est plus représentatif du phénomène. Les fleurs se présentent d’abord isolées, éparses sur une branche.. A l’étape suivante elles se regroupent pour former des grappes d’abord très aérées, puis de plus en plus serrées pour finir par former une fleur qui les contient toutes comme dans la marguerite ou le cœur jaune et les pétales sont de petites fleurs. En 1952 le botaniste Henri Gaussen appela ce phénomène, de la condensation multi florale pour un retour à une seule fleur, la SUREVOLUTION. C’est un retour au origines, à un niveau supérieur à la manière d’une spirale, après une restructuration, une « métamorphose ».

Métanoïa revêt, dans la Bible, le sens d’un retour « métamorphose ».

 

L’homme et son « retour » dans sa métanoïa

 

Mais commençons par l’origine du phénomène en question. L’homme de la préhistoire vivait très bien en harmonie avec son milieu car avant que se manifestent la dernière glaciation (celle dite de Wurm pour les Alpes) le climat était très doux pour ne pas dire tropical et les hommes se nourrissaient facilement. Ils vivaient en harmonie avec la nature dont ils percevaient, par leur pensée intuitive, tous les mouvement, toute la vie. Il n’éprouvaient pas la nécessité de développer un outillage. Bâtons et pierres suffisaient pour chasser ou se défendre. L’essentiel de leur pensée n’était pas intellectuel comme de nos jour, mais intuitif, en communion permanente avec tout ce qui est vivant dans un univers informel et peu de mots suffisaient à leur vocabulaire. La pensée intellectuelle, rationnelle, spéculative n’était presque pas utilisée. Certes ils auraient pu la développer mais il pensaient autrement un peu à la manière des chaman. C’était en fait le règne de la pensée mystique (dans une sorte d’« âme groupe » car l’individu n’existait pas, de même que l’ego) en harmonie avec l’univers entier. Ils étaient la conscience de la nature et même de l’univers. Une conscience informelle mais puissante. Cela ressemble étrangement à l’Éden biblique…

Vous commencez maintenant à deviner le sens de retour… Que certains appellent réintégration. Il ne diffère en rien de celui proposé par les Écritures. Mais, poursuivons le récit.

Vint alors progressivement le froid. La vie devint plus difficile, il fallut se protéger de la baisse des températures en se réfugiant dans des grottes d’où il fallait parfois déloger un ours. La chasse devenait ardu aussi l’outillage se développa et les hommes devinrent stratèges pour piéger les bêtes et éviter de se faire attaquer par la tribu voisine. C’est ainsi par nécessité que se développa notre pensée rationnelle. Et au fil du temps elle fini par effacer et réduire au silence la pensée intuitive qui harmonise l’être avec ses congénères et avec la nature et l’univers.

Métanoïa est le retour à la pensée préglaciaire en maitrisant la pensée rationnelle pour lui donner sa juste place qui est celle de nous servir seulement quand nous en avons besoin. C’est un retour en pleine conscience de ce que signifie cette capacité, qui n’appartient qu’à l’humain.

Retrouver, avec la pleine conscience de sa valeur, la pensée intuitive en sortant de la dimension grégaire des moutons (ce qui est bien signifié dans l’Église, par le symbole polysémique qu’est la sacrifice de l’agneau pascal).

Depuis le début du XXe siècle ce processus d’inversion, de RETOUR, est en marche. Cela correspond au fait que l’intellectualisme n’est plus une nécessité vitale et nous avons le loisir et la possibilité de développer ce que nous avions exclu. La raison de cette démarche ? Elle est capitale non seulement à titre individuel mais surtout pour l’humanité entière qui se doit de franchir ce cap pour aborder une autre phase de son évolution. Ce retour est en réalité un renversement une convergence de surévolution, ou évolution convergente, fort bien traduite par Pierre Teilhard de Chardin avec son point oméga au sommet d’un cône ou d’un triangle, sommet ou se réalise la sur-évolution fusionnante et donc la divinisation de l’être.

Métanoïa est bien un acte de retour à la maitrise de la pensée spéculative pour l’amener à sa propre antériorité sans le grégarisme (ou sans son « âme groupe ») provoquant ainsi une conscience individuelle nouvelle ; un « éveil » une libération de l’être de son excès de rationalité provoquant la venue du « royaume des cieux » qui libère de toutes les injustices et de toutes les tyrannies du monde…

Nous sommes loin du concept de la misérable et douteuse « repentance » inconnue de nos dictionnaires et de nos académies.

Le retour n’est pas une pirouette. Ce n’est par le retour à l’individu que nous étions hier, avant la glaciation de Wurm, ou à la suite d’une lecture ou d’une conversation… Certes, à la suite d’une conférence, d’une lecture ou d’une homélie nous pouvons nous sentir changés au plus profond de nous-même, plein d’une spiritualité nouvelle, converti même à une religion… nous changons notre manière de vivre mais nous ne chageons pas notre manière d’être. Cela n’est donc pas le retour ou métanoïa.

Métanoïa est un retour aux origines, un changement d’état de conscience, et de ce fait une transformation beaucoup plus profonde que celle reposant sur les actions et exactions de notre pensée rationnelle. Notre réflexion dit précisement que nous somme face à notre reflet dans un miroir, que ce que nous voyons est virtuel. Métanoïa c’est retourner de l’autre côté du miroir… et voir la réalité.

 

Le chemin du retour

 

Alors un seul chemin existe : celui qui passe par notre corps, par notre physique. C’est cela la particularité de Métanoïa. Parvenir à réapprendre à laisser s’exprimer notre pensée intuitive jugulée par notre pensée rationnelle grâce aux particularités de notre corps. C’est le seul chemin possible qui fut toujours employé par les Orientaux avec le Yoga, le Qi Gong ou les arts martiaux. Ce passage par le corps, avec des postures particulières, existait aussi dans les centres initiatique d’Éleusis, de Delphes ou de Samothrace… Les choses n’ont pas changées sauf que les premiers chrétiens ont constituée le centre initiatique de « retour » ou métanoïa à travers les étapes du sacerdoce (qui n’existent plus depuis 1968) dont les étapes sont : la Cléricature, l’Ostiarial, le Lectorat, l’Exorcistat, l’Acolytat, le Sous Diaconat, le Diaconat, la Prêtrise et l’épiscopat.

Évidemment ses étapes sont devenues au fil du temps uniquement régentées par la pensée spéculative. Le « retour » de l’Église préconisé par le pape Jean XXIII n’avait pas d’autre but, mais son successeur Paul VI fut un intellectuel…

Métanoïa c’est donc un retour au-delà du nous-même actuel, au-delà de l'intellect qui nous envahis, de notre raison résonnante comme le dit fort justement René ALLEAU à la page 101 de son Aspect de l’alchimie traditionnelle : « Qui raisonne, résonne : il faut crever le tambour. ». C’est à cette seule condition que peut s’amorcer un mouvement de métamorphose engeandrant un changement d’état de conscience véritable retournement par lequel l’homme est changé et rendu sensible aux forces universelles. Ainsi l’homme peut-il s’ouvrir à plus grand que lui-même en lui-même et à l’extérieur de lui-même. Et cette ouverture n’est pas une vue de l’Esprit…

J’insiste…Ne confondons pas cela avec les bienfaits de la lecture d’un grand spirituel. Car ce grand spirituel a fait ce chemin de retour et nous donne seulement les repaires pour que nous sachions si notre « éveil » est là ou non. Les auteur le plus significatif à ce propos sont Goethe, Rudof Steiner, Isha et René-Adolphe Schvaller de Lubic, Fulcanelli et René Alleau…

Parfois il est possible de discerner des filiations initiatiques. Ainsi en 1768, le docteur Metz, médecin spagyriste (et donc alchimiste) sauve la vie du jeune Goethe (cf. Goethe, Poésie et vérité, livre VIII. Gray, Goethe the Alchimist, Cambridge Universsity Press, 1952 et Alexander von Bernus, in Alchimie et médecine p 173, 184-185)

Le docteur Metz transmis très probablement le concept de Métanoïa au jeune Goethe. On se rend compte de l’omniscience du génie allemand par ses intuitions fulgurant dont la plus impressionnante fut celle, à mon avis, de la connaissance de l’hélice d’ADN support de la vie.

Nul n’ignore que le jeune Rudolf Steiner étudia minutieusement la vie et l’œuvre de Goethe. Il eut accès à des documents inédits. Peut-être faut-il voir là un lien initiatique débutant avec le médecin alchimiste Metz et transmis à Rudolf Steiner par des documents ayant appartenu à Goethe ?

Quant à René Alleau il traduit fort bien le début de son éveil à la page 132 de son livre Aspects de l’alchimie traditionnelle publié en 1953 (l’auteur est décédé en 2013) :

« L’illumination ouvrait à l’adepte les portes d’un royaume auprès duquel l’or, la santé, le pouvoir temporel, la célébrité mondaine, ne représentent que des hochets indignes d’un philosophe. Ce royaume était — et il est encore — celui de la transconscience ou de l’éveil que l’on doit, plus simplement considérér comme l’état « VERITABLE », « MUR » et « ADULTE » de la conscience sinon de la conscience actuelle.

Or cet état, comme le prouve de trop rares éclairs produits en nous en certaines circonstances par des intuitions d’une beauté, d’une vérité, d’un accord enfin PARFAIT, ne représente dans notre condition habituelle qu’un accident imprévisible, une série de chances heureuses, de rencontres bouleversantes dont nous doutons dès qu’elles cessent tant elles sont fugitives. » (j’ai souligné deux mots.)

Tous on bénéficié, d’une manière ou d’une autre, d’une formation de base (que von Bernus qualifie – en parlant de Goethe - de « rencontre primordiale » suivie d’une formation menant à l’éveil) pour accéder à ce retour.

C’est d’abord cette démarche qui doit être accomplie sans cela nous restons dans notre pauvreté et surtout piégés par notre pensée rationnelle et tentaculaire que n’effraie pas le mensonge, et cela à notre corps défendants, comme cela fut prouvé abondemment, par les neurosciences. Mais c’est une autre histoire…

 

Le triangle divin des églises et le delta lumineux maçonnique

Évidemment les symboles les plus anciens, issus d’une pensée omnisciente, de l’Eglise ne peuvent que traduire la connaissance de métanaoïa, puisque le retour, que ce terme signifie, est fondamental irréfragable pour donner accès à la véritable mystique.

Le triangle religieux est la représentation de la Sainte Trinité : le Père, Le Fils et le Saint Esprit.

Quant aux Francs Maçons, il rattachent cette tripartition à la formule : éminemment intellectuelle rationaliste et… catastrophique ! : Bien penser, bien faire, bien dire ou à la devise utopique de la république des français : Liberté, Égalité, Fraternité… Avouons qu’il y a là matière à ergoter sur les idéologie de tout poil.

Mesurez combien face au « retour » précaunisé par métanoïa ces interprétations restent pauvres, superficielles et anti spirituelles même si on ajoute à la trinité divine celle des triades memphite, osirienne ou thébaine et même les trois molécules de l’ADN et d’autres agrégas atomiques énergétiques en triades. Baratin, baratin… On s’écoute parler pour le plaisir des dieux.

Autant dans l’Église que dans la Maçonnerie ces différentes explications ne sauraient aiguiller le lecteur, désireux de méditer toutes les significations possibles, vers un nouvel état de conscience, ou une « ouverture du Satoris, comme le disent les praticiens du Zen… ou encore vers l’ouverture du « troisième œil » comme le disent, en nos antres secrets et mystérieux, beaucoup de de « rigolos ». Je reparlerais, dans un article à venir de ce très réel « troisième œil ».

La physiologie moderne nous éclaire beaucoup plus que des billevesée symboliques enrichissant un catalogue de sens et de non sens.

Le sieur Lapalisse dirait qu’un triangle isocèle ou équilatéral (ou presque) a un côté droit et un gauche. Le droit concerne les capacités perceptives surrationnelles. Du gauche émanent nos capacités intellectuelles, rationnelles. Le troisième sommet représente la rencontre de ces deux capacités cérébrales de ces deux genres de pensées. Les côtés qui convergent vers le sommet, pour se rencontrer au sommet lui-même, représentent ce que les neurophysiologistes appellent la pensée cruciforme car il se trouve à la rencontre des deux manières de cogiter. C’est cette pensée cruciforme qui donna tout son sens à l’antique Rose Croix alchimique (la vraie et non pas celle de nos société qui portent ce nom).

Au point de rencontre de ces deux genre de pensée (donc au centre de la croix) jaillit la rose rouge qui conduit à la rose mystique et à l’escarboucle qui est la pierre philosophale.

Il est donc tout à fait logique d’ajouter une croix sous le triangle, ce qui lui donne le sens de soufre dans la nomenclature de l’ancienne chimie et de l’alchimie. Et le soufre correspond au corps et à la souffrance (cabalistiquement parlant)

 

Mon formateur, Roger Caro, fut le premier à mettre en évidence les raports entre le soufre et le corps, entre le mercure et l’âme (intellect) et entre le sel et l’esprit. Dans la cohérence de ces rapport aucun adepte praticien au laboratoire ne saurait s’inscrire à contrario.

Donc le soufre correspond à la souffrance du corps et de l’âme (l’esprit en est exclu). Évidemment cette souffrance ne doit pas ëtre mal comprise au point de se flageller dans un masochisme sanguinolent. La souffrance en question concerne l’observation de nos ressentir plus ou moins douloureux pour prendre conscience de leur existences, qu’ils soient moraux ou physique des plus bénins au plus forts. En fait il s’agit de se sentir vivre, d’être présent à travers nos perceptions et donc à travers notre corps. Notre intellect tend à négliger notre organisme. Il convient donc de remédier à cela pour pouvoir avancer sur le plan spirituel et mystique. Évidemment cela nécessite des exercice bien précis car cette perception doit s’encrer définitivement dans notre inconscient.

Ce triangle symbolisant la trinité divine porte souvent, à l’intérieur, une inscription les quatre lettres hébraïques du nom divin qui se lisent de gauche à droite: yod, hé, vov, hé.

 

 

Cette inscription ne fait que confirmer que les trois côtés et les trois sommets du triangle correspondent bien à la trinité divine. Je n’entrerais pas ici dans les détails de ce que les occultistes apellent le trétragrammaton et ses pouvoirs occultes ou magiques. Tout cela favoris beaucoup plus l’endormissement que l’éveil et n’entre donc pas dans mon programme. Je dois dire au passage que tout ce qui est orienté vers le merveilleux et le magique superficiel dénote chez l’individu soit une fuite de la réalité (c’est « réparable ») soit une fascination pour le merveilleux et les pouvoirs (c’est très difficilement « réparable »).

Dans un autre genre de triangle nous avons un œil que la majorité identifie comme étant l’œil de Dieu. Ce qui déplais fort à certains Francs Maçons qui n’aiment pas parler de Dieu, car associé aux religions et donc au dogmatisme qu’ils repoussent avec un grondement dans la voie prèt à mordre. Il le regardent d’un mauvais œil (excusez ce mauvais jeux de mots) car il semble aller dans le sens « dogmatisé » des Eglises en oubliant qu’eux même sont dogmatisés car intégrés dans un système. Inutile d’ergauter puisque chacun voit midi à sa porte.

 

L’interprétation de ce triangle « occulé » ne correspond pas obligatoirement à l’œil de Dieu qui observe tel l’ancien « œil de Moscou » des soviets…

L’œil de la trinité divine peut être aussi l’œil de la trinité humaine (corps, âme et esprit) les deux trinités se superposent au point que l’œil de l’homme peut devenir l’œil de Dieu et ce devenir est d’autant plus évident que Dieu, immatériel par définition, n’est pas pourvu d’un œil comme celui dessiné dans le triangle.

Cet œil est donc soit la manifestation d’un anthropocentrisme soit pire encore l’homme se considère comme étant Dieu. Certains n’hésitent pas à franchir le pas car en ésotérisme on trouve le meilleur mais aussi tous les tableaux cliniques de délires plus ou moins mystiques fumeux ou farfelus.

Revenons à nos moutons…Cette particularité de l’œil de la trinité humaine capable de connaitre son créateur est confirmé par les mystiques chrétiens, avant qu’Abélard ne viennent intellectualisr la théologie. Ce fus le cas d’Huge de Saint-Victor (+1142). Dans son œuvre sur les sacrements :

« Hugue enseigne que l’image de Dieu en l’homme rend la créature rationnelle capable de connaître son créateur et que cette image est trinitaire » (Hilda Graef Histoire de ma mystique, p 147 (édition « livre de vie »)

Le même auteur poursuit à la même page :

« Au dela de l’œil du corps et de l’œil de la raison, il y a un troisième œil qui voit Dieu au dedans de l’âme, et qui est « l’œil de la contemplation ». Les deux, l’œil de la raison et l‘œil de la contemplation on été aveuglé par la chute. »

La chute étant, évidemment, l’envahissement de notre paix par la raison résonnante qui génère toute les transgrssions.

Le triangle est le symbole de la pensée cruciforme. Quand cette pensée est active l’individu « éveillé » ne s’en sert qu’en fonction du besoin. Quand cette pensée n’est pas nécessaire il entre dans un silence. Dans ce silence monte un bien être, une joie d’observer le monde ou toutes choses sont découvertes pour la première fois. Tout cela est liée à l’inexistence de l’ego qui laisse sa place aux puissanses universelles qui enfin peuvent observer leur création avec l’œil de l’homme. En d’autre termes Dieu observe sa création grace à notre œil. Et de ce fait, nous comprenons d’une manière surationnelle les mécanisme de l’univers et le Grand Œuvre alchimique, au laboratoire, devient alors un jeu d’enfant… car nous sommes réellement enfant puisque le monde est tout neuf pour nous car nous ne nous posons pas de questions comme le font ces gamins prétentieux, bouchés et handicapés que sont les adultes. Cela nécessite une nouvelle naissance, ce qu’a fort bien expliqué l’historien Mircée Eliade (1907-1986) tout au long de son œuvre extrèmement riche.

Quand notre œil devient disponible pour que le Créateur puissent observer sa création, c’est une nouvelle naissance avec un supplément d’âme qui n’est autre que l’omniscience émanant naturellement du commerce avec les puissances créatrices. Telle est la surevolution, ou nouvelle naissance. Cela est traduit par le troisième chapitre de l’évangile de St-Jean :

« Il y avait un pharisien nommé Nicodème ; c'était un notable parmi les Juifs.

Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit :

« Rabbi, nous le savons bien, c'est de la part de Dieu que tu es venu nous instruire, car aucun homme ne peut accomplir les signes que tu accomplis si Dieu n'est pas avec lui. »

Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de renaître, ne peut voir le règne de Dieu. »

Nicodème lui répliqua : « Comment est-il possible de naître quand on est déjà vieux ? Est-ce qu'on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître une seconde fois ? »

Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.

Ce qui est né de la chair n'est que chair ; ce qui est né de l'Esprit est esprit.

Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître. »

Nous retrouvons le concept de retour dans renaissance. André Chouraqui (1917-2007) traduit les versets sur la renaissance de la manière suivante :

« Amen, amen, je te le dit : nul s’il ne nait d’en haut, ne peut voir le royaume de Dieu »

Remarquons le terme VOIR qui a remplacé celui d’ENTRER des traductions courantes de la Bible. Ce n’est pas du tout la même chose car il s’agit de la vision du Royaume dès l’ici et le maintenant. Nous retrouvons donc le symbole fondamental de l’œil dans le triangle. Vision divine dans l’eil humain et vision humaine dans « l’œil » divin. Perceptions qui s’inversent et s’harmonisent au fil le la promiscuité des deux « oeils ».

Cet œil dans le triangle, René Alleau en a saisi toute l’importance et l’exprime en ces termes à la page 141 de son livre Aspets de l’alchimie traditionnelle :

« Nous avons indiqué déjà que les principalos opérations liées à l’élaboration du Grand6Oeuvre ont été divisées en trois stades distinct ou en trois « œuvres ». Ces trois « œuvres » répondent à leur tour à une triade « matière première-mercure-soufre »…

Il s’agit donc de pénétrer dans un labyrinthe symbolique à trois dimensions, dans un espace virtuel et dans un temps « sacré » qui, par rapport aux conditions habituelles de l’entendement, se trouvent situées de l’AUTRE côté du miroir. Cet AUTRE monde dant le monde du rêve est l’image inversée mène à l’éveil comme le songe à la veille, si bien que, par un reversement des valeurs, dans ce cas, c’est le monde de l’état de veille qui devient onirique et dont il convient de tenter de s’éveiller »

Cette nouvelle vision liée à l’éveil, est la conséquence d’une renaissant à un degrés supérieur. En réalité c’est une nouvelle génese qui vas engendrer une nouvelle exégèse qui n’est autre que l’exploration et la conquète d’un nouveau monde. Nous retrouvons la SUREVOLUTION, où naissance d’un être nouveau en ce point oméga cher à Teilhard de Chardin.

Ce concept n’était pas étranger aux mystiques et alchimistes musulmans. Ainsi, le grand Jabir ibn Hayyan (Géber en latin) né au VIIIe siècle fut membre d’un groupe mystique appelé « Frères de la Pureté et de la Fidélité » qui est à l’origine d’une science dite Science de la « balance » (mizan) pour laquelle il ne s’agissait pas de masses à peser (maza est un ancien nom de l’alchimie, en langue franque, qui est devenu massa, masse, d’où pesée et balance) mais de constater qu’à toute genèse correspond une exégèse (du grec « mener hors de… »).

De genèse en genèse, l’homme s’élève jusqu’à la transfiguration. Spirale évolutive dont les échelons sont des genèses et donc de nouvelles naissances. L’Eglise ancienne (avant 1968) a concervé ce concept à travers les sept ordinations ou chacune est une genèse suivie d’une exégèse (ou temps d’études et de méditation) qui une foi achevée aboutit à une nouvelle « ordination-genèse ».

Le concept de renaissance est indissolublement lié à toute progression spirituelle, à chaque nouvelle vision du monde, ou à chaque étape naît un homme nouveau de la dépouille d’un vieil homme, comme le dit si bien Paul de Tarse dans ses épitres.

Avec toute mon amitié.

 

Que l’année 2014 soit pour vous un grand pas en avant vers votre retour avec cette joie et ce bonheur qui lui sont indéfectiblement associé. Ceci étant dit je déboucherais le champagne pour vous éclabousser de joie. BONNE ANNEE ! ! !

Désolé pour les images vous les trouverez dans EKLABLOG.

 

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 09:14

Beaucoup de spiritualistes suivent ce que l’on appelle, parfois un peu pompeusement, une voie initiatique. Cette voie est souvent exaltés par des écrivains à succès misant sur la facilité et le rêve. Ce genre de littérature est la plus anti initiatique qui soit ! En effet, dans le cas particulier de l’initiation, les histoires prétant à réflexion avec, par exemple, un alchimiste cheminant bien loin pour trouver ce qu’il avait depuis toujours à sa portée n’avance à rien si ce n’est à tromper les mieux intentionn2s ou à mettre un peu de raison dans les cervelles frustes ou un peu évaporées.

Mais la voie initiatique réelle, la voie alchimique donc, n’est même pas abordée. Ce qui signifie qu’il y à tromperie par ignorance ou superficialité. Mes mots sont durs mais je n’ai pas le choix pour que les choses soient claires, au lecteur donc « d’arrondir » les angles à sa convenance…

Quelle que soit notre voie initiatique, un dénominateur commun existe dans l’humanité entière. L’initiation réelle, profonde, irréversible d’une femme ou d’un homme se doit impérativement de passer par la MAITRISE DE SA PENSEE, par son déconditionnement, car c’est par son biais que différentes habitudes se sont progressivement installées. En ce lieu les mots jouent un rôle essentiel qu’il convient de connaître.

Il va de soi (et vous en aurez clairement conscience) que vos raisonnements, vos jugements, ne peuvent se tenir que dans le cadre des connaissances personnellement acquises. Mais LE CARACTÈRE DÉPENDANT, CONDITIONNÉ DES MOTS, VOUS APPARAÎTRA NETTEMENT.

Un petit exemple visant à démontrer le caractère conditionné/conditionnant des mots les plus simples : les chrétiens pensent à la divinité comme au « Père ». Beaucoup d’Indiens disent : « la Mère ». Si curieux que cela puisse paraître, toute une conception différente du monde et de ses valeurs découlent de ces mots « sexués ». La même conséquence se retrouve à propos de la féminisation du saint-Esprit représenté par UNE colombe. Cette colombe prenaient forme dans les pyxides ou vase contenant la réserve d’osties (c’est lancêtre du ciboire) quand elle était suspendue a la voute de l’église, par une chaine, afin d’être hors d’atteinte des rongeurs. Ces vases colombiforme contenaient Dieu présent dans les osties, ce qui revient à féminiser autant Dieu que le saint-Esprit !

Il y a ici conflit entre l’iconographie et la sémantique, d’où des interprétations qui ne mènent nulle part si l’on ne sait pas accorder une valeur absolue aux concepts de l’ordre du transcendant. Cela fut à l’origine, au moyen âge, de la fameuse querelle dite « querelle bysantine » sur le sexe des anges. Ce conflit, qui dure encore chez les actuels catholiques intégristes, devrait nous rappeler combien les valeurs absolues ne sauraient être confondues avec celles de la relativité qui caractérisent notre monde.

La relativité et l’inconstance de notre univers n’a pas échappée aux alchimistes. D’où leur pratique de jeux de mots essentiellement basés sur la phonétique (qu’ils apellent « cabale » ou « cheval de somme » qui porte « la somme » des connaissances.) qui permet de « sauter » d’un univers mental à un autre par le seul usage des mots. La terminologie bouleversée, déconditionne notre pensée et bouleverse notre univers psychique, qui est le principal obstacle à notre éveil.

Par exemple le terme « saut » pourra se lire « sot », « seau », ou encore, « sceau ». Ajoutons à cela les approximations comme : « saur » (qui sous entend le poisson hareng), « sort » (bon ou mauvais), « sauf » (qui met en place des exclusives)… avec ces quelques expressions et termes nous avons une idée de la manière dont les alchimistes procèdent pour s’ouvrir à une autre univers mental et pour crypter leur manière de procéder. Prenons un exemple de ces « acrobaties » mentales permettent de « sauter » d’un univers à un autre. Voici un extrait de texte provenant du traité de Naxagoras (rapporté par Fulcanelli), intitulé Alchymia denudata (1715) :

« Il y aura bientôt deux ans qu’un homme de ces mines (1) eut, d’une tierce personne (2), un petit extrait d’un manuscrit in-quarto (3), épais d’un pouce, et qui venait d’ailleurs de deux autres voyageurs (4) italiens (5) qui s’y nommaient ainsy. »

Ce texte se traduit cabalistiquement de la manière suivante[1] :

« Il y aura bientôt deux ans qu’un ouvrier, habile dans l’art métallique (1), obtient, par un troisième agent (2) (le feu secret), un extrait des quatre éléments (3), manuellement obtenu en assemblant deux mercures (4) de même origine, que leur excellence a fait qualifier de romains (5) (universel), et qui sont toujours nommés ainsi. »

Evidemment il faut certaines connaissances (qui s’acquièrent au fil du temps) et une longue pratique pour changer avec aisance d’univers, et quitter ainsi le notre formaté pour entrer dans un autre non structuré mais logique et ouvrant de nouveaux horizons. Tout cela transforme énormément notre terrain mental et le rend de plus en plus apte à maitriser le principal obtacle à notre éveil : notre pensée. Cette maitrise étant inséparable de l’éveil d’une puissante intuition et d’une dextérité capable d’inscrire une manipulation au laboratoire au bon moment dans une « plage » temporelle très brève mais capitale.

Sa pratique est donc une prise de conscience de la relativité de nos modes d’expression univoque et donc conditionné. L’alchimie nous plonge dans un monde plurivoque afin de découvrit la fragilité de nos concepts et ainsi saisir que seul l’absolu est source de stabilité.

Le formatage de notre monde sémantique met en évidence nos conditionnements très proche de la croyance qui bien souvent est aveugle. Un exemple : Un camion sur une route rencontre un carton vide. Il l’écrase et en même temps écrase un enfant qui était dedans. Tel est le résultat d’un conditionnement. Pour le chauffeur le carton était vide « par définition ». Il n’a jamais envisagé qu’il puisse dissimuler un enfant. Tout être un tant soit peu éveillé ne néglige pas cet aspect et évite le carton car il aurait pus dissimuler aussi bien, à la place d’un gamin, une grosse pierre qui aurait provoqué un accident et la mort du chauffeur et peut être d’avantage si la route est fréquentée. Dans la tête de tout un chacun il est faux de dire que tous les cartons qui trainent sur la chaussée sont vides = formatage = conditionnement de la pensée !

Actuellement nous trouvons le même comportement avec les automobilistes se laissant guider aveuglément par leur GPS et qui empruntent une « route » signalée par l’appareil mais qui n’existe pas (ou n’existe plus) pour plonger, bêtement, dans une mare aux canards !

Cet aspect non négligeable du comportemet est traite par la Sémantique générale du comte Alfred Korzybski (1879-1950). La sémantique Générale est comprise comme une discipline linguistique qui traite du sens des mots et de leur évolution. C’est la discipline universitaire qu’il ne faut pas confondre avec la sémantique générale de A. Korzybski qui permet de prendre conscience du rapport que nous entretenons avec le sens que NOUS ATTRIBUONS aux mots.

L’alchimie du verbe et de la liguistique est en réalité déconditionnement de notre pensée afin de nous faire accéder à l’éveil qui nous rend capable et digne de saisir toute le dimension de l’univers dans lequel nous vivons.Alors des devises inutile ment commentées et utilisés en aveugle par les milieux initiatiques apparaissent dans toute leur transcendance comme ces quatres mots qui terminent Le Mystère des Cathédrales de Fulcanelli : SAVOIR, POUVOIR, OSER, SE TAIRE.

En réalité c’est par ce quadrat qu’il faut comencer, comme l’affirme la langue verte ou inverse si bien traduite par le terme verlan.

Avec toute mon amitié.

[1] J’ai numéroté et mis en gras les mots correpondants. Le terme « romain » est analogue à universel par analogie à l’Eglise catholique romaine car le mot catholique signifie universel.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 09:10
MOÏSE L'INCOMPRIS

Durant ma jeunesse j’ai longtemps trainé ma bosse pour découvrir un centre initiatique valable après m’être heurté à une fin de non recevoir par l’Eglise catholique bien incapable de me proposer un « programme d’éveil » permettent d’accéder à la spiritualité réelle. Donc, dans ces quelques lignes je ne puis que vous traduire ma propre expérience, qui vaut ce qu’elle vaut. Je considère qu’un blog est un espace de liberté ou des sujets, tels que je vous les livrent on leur places sans pour cela être une œuvre narcissique.

Pour être honnête, cet article est extrait de la neuvième monographie de métanoïa (changement de la pensée) pour informer ceux qui veulent suivre un chemin structuré et ensuit trouver la route qui leur convient.

Tous les courants « initiatiques » actuels véhiculent des reliques de connaissances mal comprises ou volées, par ceux qui ont débuté un travail sur eux même puis l’on abandonné par manque de volonté.

Car l’initiation réelle nécessite cette motivation qui est le désir de « s’en sortir ». C’est un « moteur » des plux précieux que les rêveurs ou curieux sont incapables d’assumer. Ils "désertent" donc avec le peu de renseignements en leur possession qu’il vont utiliser en mauvais escient comme étant une « connaissance » réelle. Les bribes ainsi récoltées, engendrent l’échec car ces fragments incohérents sont par la suite moult fois transformées et triturées sous la férule de « moi-je » hypertrophés.

Dans ces lamentables conditions les plus « avancés » des sociétée dites « initiatiques » stagnent sur le plan intellectuel (on ergote pour le plaisir des dieux !) et celui des bons conseils grâce auxquels les plus endormi se font plaisir et se donnent l’impression d’exister à traver un bavardage brillant dans des arabesques suréalistes. Tout cela est associées à un cérémonial ânonné lié à une «spiritualité » aussi déclamatoire qu’indigente.

Qu’espérer des vestiges d’un passé oublié ? La quasi-totalité des sociétés initiatiques « roulent » sur un fond de connaissances fragmentaires aussi incomprises qu’incompréhensibles, car reposant sur des origines incertaines ou réinventées puis restructurées de bric et de broc.

Hélas, l’homme non "éveillé", (l'ouverture su Satoris ou le terme chen jen des orientaux en sont des synonymes) se complais dans les caricatures qui ne sont autre que fuite de l’effort, de cet effort mettant en péril « l’immortel » et « précieux » ego avide de merveilleux et d’irréalité… de rêve quoi !

Évidemment tout cela, toute ces attitudes biaisées n’aident en rien à l’éveil, bien au contraire. Vous devez comprendre maintenant que l’enseignement d’une société « initiatique », de notre Occident qui tend à remplacer, l’action sur soi, par des mots et donc des élucubrations symboliques plus ou moins étincelantes, ou les brillants conférentiers occupent le haut du pavé, ne riment à rien tant que la formation individuelle n’est pas sérieusement assumée. Elle doit être non seulement liée à des connaissances ancesrales aussi solides (dont chacun peut vérifier par lui-même l’efficacité) que structurées et sérieusement accompagnées par un tuteur attentionné qui a déjà fait le chemin. Pour les Chrétiens et les Hébreux il est capital qu’ils se souviennent de l’Egyptien Moïse, incapable de parler correctement. Car ce géant de la mystique, que nul ne conteste, était bègue et ne s’esprimait que par l’intermédiaire d’Araon tandis que Jacher (l’auteur d’un Genese, retrouvée par un compagnon de Charlemagne) portait son baton de commandement… Moïse, en lui-même n’était rien ce qui lui permis d’être Tout et d’être investi par la puissance du Tout

Comprenne qui voudra.

Avec toute mon amitié.

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 14:35
ALCHIMIE ET MENSONGE D'ETAT

Contrairement aux croyances établies le but de l’alchimie n’est pas, celui de la transmutation des métaux en or. Et là tout les cœurs des thuriféraires philosophes, spiritualiste guénoniens et scientifiques entonnent sur l’air du Gloria : « La transmutation n’existe pas !». Ne dits pas « Amen » car vous le regretterez !

Il n’est pas non plus celui de la recherche de la vie éternelle (ou presque) grâce à l’action d’un élixir de longue vie. (re. Gloria)

Tout en n’ignorant pas les possiblilités qui s’ouvrent en ces domaines que sont les transmutations (aïl ! il faut pas dire ça !) ou les élixirs, ces deux aspect de l’alchimie ne sont pas des buts en soi.

L’alchimie est beaucoup plus que cela. Sans quoi le grand Isaac Newton ou le brillant chimiste du XIXe siècle que fut Eugène Chevreul n’auraient pas été fasciné par elle et n’auraient pas gaspillé leur temps à l’étudier.

Alors, qu’est-ce que l’alchimie ? c’est la science des causes alors que nos scientifiques analysent les effets à travers leurs différentes expériences.

Evidemment l’étude des causes (« pré-embryologiques » en quelques sortes) et celle des effets sont diamétraleent oposées et ne nécessitent pas le même esprit. C’est la raison pour laquelle un scientifique ne pourras jamais comprendre l’alchimie sauf s’il change d’esprit et de manière de procéder au laboratoire, ce qui n’est pas demain la veille, nous verrons pourquoi.

Mais cet esprit cartésien est encouragé pas l’Etat et encouragé par lui, pour une raison précise. J’en avancerais bientôt la preuve…

Mais restons d’abord sur le sens de l’alchimie, sens véritablement révolutionnaire (non violente évidemment !) qui permet de comprendre le véritable boycottage des Etats à son propos.

Nous pouvons dire que l’alchimie est l’art d’entretenir des liens avec le non créé, le « précréé » si je puis m’exprimer ainsi. D’où sa dimension fantastique car son activité est au-delà du compréensible puisqu’elle est la sciense du suprasensible qui structure toute matière et la fait « émerger » dans le monde matériel. D’où des opérations que les chimistes comprennent mal comme les expositions aux rayons lunaires ou les travaux effectué dans une semie obscurité ou encore ces référence à la genèse biblique.

Cette particularité perment de comprendre l’indispensable oratoire de l’alchimiste car ce pré-créé est indiscociable du sacré. Et le sacré n’ouvre pas ses portes aux seuls individus désireux de comprendre mais à ceux capable d’être en harmonie avec le non créé équivalent du sacré.

Tout cela n’est pas du goût, vous le comprenez fort bien, des hommes de pouvoir, qu’ils soient politiques ou religieux. Car un individu qui prend conscience n’est plus manipulable et hors d’atteinte de tout genre de marqueting.

Elle est innacceptable, car non maitrisable par les puissant, cette nécessité d’une purification permanente reposant essentiellement sur la maitrise des pensées et un christocentrisme qui porte, ou ne porte pas, de nom dans les traditions orientales. Le Tao, des toïstes, est un exemple de cette équivalence, avec toutefois cette restriction de ne pas accréditer le taoïsme actuel (habilement déformé) de notre occident qui n’a plus aucun rapport avec celui des père du Tao qui est ma référence.

Mais, qu’est-ce alors que l’alchimie ?

Elle est la voie initiatique adaptée à la curiosité et au besoin de comprendre qui caractérise l’esprit Occidental. Car Elle enseigne les lois de la natures qui demeureront toujours insaisissables par la démarche scientifique actuelle. Ces lois non cartésiennes et anti aristotéliciennes furent immortalisés par les fameux « contes de ma mère l’oie » de Perrault qu’il faut comprendre comme l’illustration des « lois mères » c’est-à-dire des « lois fondamentales » de toutes matières et de tout esprits, celles qui était enseignées dans les mystères grecs et égyptiens ainsi qu’au sein du christianisme jusqu’aux portes du XVIIIe siècle et donc jusqu’à l’éclosion, en notre pays, du cartiésannisme rationnaliste.

Le deuxième point qui caractérise l’alchimie est sa dimension sociétale et humanitaire. Là encore les rétisances étatiques se manifestent notamment par le biais de l’occultation de l’efficacité des médecines alternatives. De ce fait cette particularité est restée longtemps peu connue du public car la population des siècles passés fut souvent paupérisée. De ce fait il est tout à fit normal que dans ses espoir de survie elle n’ait retenue que les pratiques transmutatoires pour faire de l’or suceptible de la sortir de sa misère. Dans ces périodes de souffrance physique ou les maladies réduisait la durée d’existence à peau de chagrin, il est tout à fait normal qu’ait existé ce rêve, ce désir, de se placer hors de portés des souffrances et des maladies, d’où sa fascination pour l’élixir de longue vie.

Cette attitude est aisément compréhensible, mais elle n’est généralement (car il à toujours existé des finenciers avares et des truands) que le reflet d’une société en souffrance.

Pour comprendre l’alchimie il est donc nécessaire de sortir de ces rêves et espoirs légitimes qui berça et berce encore le peuple en tourment et si bien exploité par notre NATIONALE Française des jeux !

Nous avons toujours eu un état « raketeur » pour satisfaire les privilégiés. Il a poussé cette protection jusqu’à légiférer pour interdire de fabriquer de l’or[1]... ce qui laisse supposer que l’état a toujours cru à la transmutation, et que, de ce fait, les scientifiques devraient réviser leur degré de liberté.

L’adoption de l’aristotélisme et du cartiésianisme par les Académies n’est donc pas anodin, il fut fortement encouragé d’une manière plus ou moins subtile. Ceci étant dit, que les plus intelligents ou moins conditionnés comprennent. Et s’ils comprennent ils découvrirons le milieu inquisitorial dans lequel ils évoluent dont Louis Pasteur fut le plus glorieux gardien et bénéficiare par une notoriété dictatoriale encouragée dont son attitude (vol de travaux scientifiques) envers le plus grand biologiste des deux siècles précédents : Antoine Béchamp. Actuellement tout est fait pour qu’il soit oublié. C’est tout cela qui ferme la porte à l’aventure humaine.

Par leur analyse intellectuelle, rationnalistes et politiques, certaines sociétés qui se disent initiatiques sont liberticides et personnifient la honte de la spiritualité libératrice. En effet, combien de générations d’hommes et de femmes furent sacrifiées en étant forcée par des lois (et des dogmes) d’ignorer leur véritable grandeur ?

Ceci étant dit restons avec l’alchimie pour dire combien sa définition comme l’art de transmuter les métaux en or et de fabriquer une eau de jouvence est un peu courte car à l’origine de ces processus sont des lois universelle qui ne sont pas du goût pour tout détenteurs de pouvoir. D’où le discrédit permanent de l’alchimie entretenu et appuyé par une loi révélatrice n’ayant aucune raison d’être : celle d’interdire les transmutations ! En effet, si les transmutations alchimiques n’existaient pas, pourquoi cette abbérante interdiction de fabriquer de l’or ? Cette loi ne peut que s’adresser aux alchImistes, si non à qui ? Qui est capable de faire de l’or à part les alchimistes ? Pourquoi cette loi si ce n’est qu’il est possible d’en fabriquer dans des conditions rentables. Dans le cas contraire elle n’existerait pas. Tout le monde sait que les chimistes sont incapabler de transmuter du plomb en or… Mais qui alors est suceptible d’y parvenir au point que la certitude s’installa dans la chambre des députés et qu’il estimèrent nécessaire de légiférer pour l’interdire ? Chaque loi est précédée d’une enquète pour la rendre nécessaire… alors ? Nous somme dans un pays qui ne croit pas à la transmutation mais qui éprouve le besoin de promulguer une loi pour l’interdire ! C’est une loi qui dit tout simplement que le transutation alchimique existe.

C’est la célèbre séquence de film muet intitulée : « L’aroseur arosé ! »

Cela me rappelle les paroles inubliables de ma concierge qui affirmait péremptoirement dans sa sagesse légendaire, tout en astiquant un robinet : « Qui veut pisser trop loin prend le risque de se pisser sur le pantalon. »

Avec toute mon amitié.

[1] Si mes souvenirs sont bons, le Dr Joubert déposa, à la banque de France, au début du XXe siècle, un lingot d’or (pour l’échanger avec des espèces), provenant de la transmutation alchimique. Le lingot lui fut confisqué en lui disant qu’il est interdit de faire de l’or. La banque de Françe le menaça de poursuite judiciaire ce qu’elle se garda de faire pour éviter ébruiter la possibilité de transmutation. Car autant les scientifiques que la population ne doivent pas croire à la possibilité de transmutation à basse énergie (et bien des choses encore !). L’écrivain et scénariste Alain Page s’inspira de ce fait divers pour écrire son roman « Les compagnons d’Eleusis » (réédité de 2005) et « les secrets des compagnons d’Eleusis ». Un feuilleton télévisé fut tiré de ces ouvrages. Alain Page est le créateur des personnages et des dialogues de la récente série télévisée « Les Cordiers juge et flic » avec Pierre Mondy.

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 08:16

Un jour j’ai vu, à la télé, un homme qui se baladais dans les couloir d’un célèbre musée. Il nous amena dans la salle des archives et là il ouvrit religieusement une boîte qui contenait le crâne du Christ des rationalistes : celui de René Descartes. J’en fus complètement sonné, des intellos qui adorent un crâne comme une précieuse relique alors qu’ils considèrent celles de l’Église comme morbides. Fascinant ! Les cartésiens sont donc, dans le fond, des bigots ! ou des grenouilles de bénitiers. Vous pourrez me rétorquer que je vais vite en besogne et que je catalogue un peu précipitement ces honorables disciples du vénérable auteur du Discours de la méthode. Et de la célèbre phrase « Je pense dont je suis ».

Parlons en du fameux « Je pense dont je suis ». C’est tout simplement une confusion monumentale entre la pensée et l’ego ! La pensée ne peut analyser que ce qui l’entoure et non elle-même. Un miroir réfléchit n’importe quoi sauf lui-même ! C’est une véritable usurpation : la pensée qui se prend pour l’ego !

Et voilà René où tu nous as amenés, dans le pays de l’esbrouffe où les intellos se partagent la grosse par du gâteau car les élites ont un gros ego et ont seul le droit à la parole ces nouveaux aristos. Mais comme les aristos, ils tournent mal et bientôt ils perdront la tête. En effet la pensée est une fonction parmi tant d’autres comme celle de voir ou de digérer. Il ne viendrait à l’idée de personne de dire : « je suis supérieur à toi car je digère bien » et c’est pourtant ce qui se passe grâce à René : « plus je pense, plus je suis grand». Voilà comment le cartésianisme favorise la gonflette. Vous, mes amis, qui n’êtes pas intello, je voulais vous prévenir pour que vous ne vous preniez pas pour des demeurés et que les portes de la connaissance véritable vous sont grandes ouvertes… Les premiers seront les derniers !

Avec ma grande amitié à tous les obscurs qui font tourner le monde.

LES INTELLOS ET LE SIEUR RENÉ DESCARTE
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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 16:53

Oui. Je vais vous parler de la porte et j’ai le choix entre celle d’un palais, d’un salon, d’une cuisine ou des chiottes. Ne vous croyez pas en odeur de sainteté au point de devoir être offusqué par mes poussées de fièvre béotienne ! Mais trêve d’explication filandreuse sur la beauté des choses et entrons dans la vif du sujet et là… point de porte.

Je vais vous confier un secret : nulle porte n’est fermée. Si accidentellement l’une d’elles l’est ; le Christ nous donne la clé : « Frappez et l’on vous ouvrira !». Eh oui ! il est important que les portes soient ouvertes. Je vous demande en passant de ne pas confondre une porte avec l’ouverture d’une barrique, car de nos jours les débouchés dans la vie professionnelle sentent la vieille bonde, car vivre ne se résume pas au mot travail, lequel est le cœur du triptyque de l’esclavage moderne : « métro, boulot, dodo ». Se priver de liberté toute sa vie n’est-ce pas une condamnation à perpette avec une remise de peine, que l’on appelle retraite, pour avoir le temps de préparer quoi au juste si ce n’est sa décrépitude ? Soyez-en sur mes frères : nous nous sommes fait avoir car il y a des solutions pour éviter un pareil désastre qui va à contre-courant de la réalisation de l’être.

Un jour j’ai rencontré un vieux monsieur retraité assis sur un banc qui donnait des mies de pain aux pigeons. Je partageais son banc un instant pour l’entendre me dire « cher monsieur, voilà ou m’a conduit mon plan de carrière ! ». mortalité… Pardon, moralité : nous sommes des pigeons.

N’allez pas raconter, d’une porte à l’autre, que je suis asocial et refuse le travail. Je ne suis point séditieux mais considère, comme dans la chanson que « Le travail, c’est la santé. » et il est « santé » quand il n’est pas corvée et grande bagarre épuisante et malsaine pour trouver une petite place au soleil afin de s’aménager quelques années de « bonheur » illusoire quand notre bougie est entièrement consumée.

Les portes furent créées soit ouvertes soit entrouvertes soit encore entrebâillées. Bon, je sais qu’il est plus facile d’étudier le fossile d’un cloporte que celui d’une porte car, cette dernière, n’obéit pas aux lois de l’évolution. Je plaisante à peine car je sais qu’il existe des gens fermés (des cloportes) aussi rigolards que des portes de prison qui vous diront que les portes n’existent pas car il n’y a pas de fossiles ! J’ai une éruption de boutons philosophique qui me fait dire que la connerie humaine se complaît en toute extrémité.

Rien n’est parfait dans la nature, et c’est à l’homme qu’il appartient d’aider cette sage ouvrière dans ses productions… Je vous l’avais dit rien n’est fini, rien n’est fermé, même notre univers est ouvert sans cela point d’échange d’énergie. Vous avec saisi ? c’est à nous de l’achever. Donc nous devons apprendre à la fermer… cette porte ! Si vous avez compris mes balivernes, sous académiques, vous avez compris le fondement essentiel de l’alchimie et celui de la vie.

Quand je crie « La porte ! ! ! » vous comprenez qu’il faut la fermer ! Je parle aux bavards creux mais surtout à mes amis les alchimistes chevronnés qui n’ont rien de creux et qui ne s’expriment que par la parole perdue, celle qui se parlait avant Babel quand les portes de l’univers étaient encore grandes ouvertes.

Si je me laisse aller (selon vous à des niaiseries) si je m’amuse en votre compagnie c’est pour tenter d’expliquer que la faculté que l’on nomme imagination se transforme en inspiration lorsqu’elle se trouve délivrée des entraves de notre raison, c’est-à-dire, plus exactement de notre volonté intellectuelle. Amusons-nous donc !

L’odeur de sainteté s’échappe peut-être de l’encensoir de nos églises. Sans vouloir bousculer les dévoreurs de curé, c’est par là que je vais commencer. Théoriquement leurs portes sont toujours ouvertes sauf depuis que des extrémistes violents, qui ne jurent que par l’argent ou par des idéologies « gauchistes » ou « droitistes ». Allez savoir ce qui se passe dans des têtes chamboulées depuis que les anciens cathos. s’opposent aux nouveaux et où chacun se fait un devoir de recracher méchamment la bonne vieille soupe qui manque seulement d’assaisonnement.

Notre sens du sacré s’évapore lentement et inexorablement. Alors les portes de l’univers se ferment lentement car il ne saurait entendre parler de nous, de notre misère sans nom dont nous sommes pleinement responsables. Hélas en nos églises le gardien du seuil a déserté et les portes ouvertes attirent maintenant les truands fil de Belzébuth qui jusqu’alors étaient tenus en respect par une crainte à l’origine insaisissable.

Eh oui, à l’époque bénie où le sacré habitait les voûtes romanes ou gothiques est révolue, il a fui avec horreur les calicots syndicalistes qui proclamant à grand tapage que « Dieu, vous aimes » et qui s’affichent sans vergogne sous le regard goguenard de ceux qui sont incapables d’aimer réellement par manque de formation mystique. Eh oui, aimer s’apprend afin de ne point confondre l’élan affectif de tendresse nécessaire à un couple avec la puissance d’une action « désincarnée » dont la grandeur côtoie l’humilité la plus profonde et manifeste le spirituel.

Chez les catholiques le sacerdoce n’est plus. L’Église Universelle a été usurpée par des bandes d’animateurs machos à la chansonnette facile et à l’ordination douteuse. Quant aux études théologiques, elles sont si superficielles que les sacrements et donc le sacré n’ont plus aucun sens pour eux. De grâce, que votre foncière honnêteté ne me fasse pas remarquer que « tout pouvoir légitime est issu d’une usurpation »… Si c’est votre monde tordu, je vous le laisse et je me fais Mérovingien !

Un vieux prêtre malade m’a confié un jour que sentant venir la mort, il alla voir un de ses collègues plus jeune, pour qu’il lui administre les derniers sacrements. La réponse le laissa pantois : « Tu crois encore à ça ? ». Ce vieux prêtre n’a plus jamais rit jusqu’à son décès.

Le père d’un de mes amis ne voulait pas mourir sans avoir reçu les derniers sacrements, il demanda à son fils d’aller demander à un prêtre de venir les lui donner. Mon ami alla dans l’église toute proche où le prêtre était en grande discutions avec la sacristine. Quand ils eurent fini mon ami fit sa demande. Le prêtre et la sacristine se regardèrent en ayant l’air de dire « il débarque d’où celui-là ! » Après une longue hésitation le curé lui tourna le dos en lançant : « Je n’ai pas le temps ! ».

Vous avez compris, tout est perdu. À nous de tenter de comprendre ce que les anciens ont voulu nous transmettre de magnifique à travers leurs symboles. Saisissons le message initiatique des bâtisseurs de cathédrales, celui qui précéda cette Église réformiste, laquelle entra il y a maintenant près de cinquante ans, en une décadence telle qu’elle n’est plus qu’une idéologie religieuse n’ayant plus de rapport sérieux avec la spiritualité. Ouvrez la porte d’une église et assistez à un office. Le célébrant est-il crédible ? Parvenez-vous à méditer ? le discours a-t-il des accents de vérité ? C’est à vous de juger.

Oui, dans tout temple, c’est-à-dire dans tout espace sacré, se sont là, que les portes sont les « instruments » permettant le passage du monde profane où le temps est artificiellement morcelé, à la lumière vitale du monde et du temps UNIFIE. Croyez-moi si je vous affirme que les phrases qui précèdent ne sont point issues d’un jeu rhétorique ou d’une envolée poétique. Les sages Orientaux et Occidentaux ne sauraient me contredire si j’affirme que cet aspect des portes est fondamental si on souhaite un jour entrer au palais du roi.

Souvenons-nous de l’importance, dans la mythologie gréco-romaine, du dieu Janus au double visage, le dieu des portes, celui qui ouvre l’année, et de tous les « gardiens du seuil » placés à l’entrée des temples anciens afin d’en protéger les abords.

Les deux visages du dieu Janus regardaient, respectivement, le passé et l’avenir, illustrant en une seule représentation l’unité du temps, la coexistence du passé et de l’avenir. C’était aussi le symbolisme des portes zodiacales, celles des hommes (Cancer) et celle des dieux (Capricorne). Janus a donné son nom au mois de janvier (Januarius en latin) ; il possédait les deux clés, d’agent et d’or, puisque les anciens le considéraient comme le dieu de l’initiation aux petits et aux grands mystères.

Telle est la raison pour laquelle la première ordination menant au sacerdoce prend le nom de portier (disparue depuis 1968) ou l’on trouve la représentation de Janus sur la couverture des rituels d’ordinations. Durant la cérémonie le portier se voyait remettre par l’évêque les clés du temple pour en devenir le surveillant. C’était donc une initiation dans le sens ou l’entendait les anciens centres initiatiques comme à Éleusis. Toutefois le Christ en avait changé la formule car sa venue avait bouleversé le monde suprasensible au pont de rectifier le processus initiatique menant à « l’éveil ». De ce fait les ordinations devinrent des initiations chrétiennes avec une plus grande puissance que celles dispensées par Éleusis ou Samothrace et même les mystères Égyptiens. Cela pour dire que le Christ n’est pas venu pour rien. Sa vie est une chose mais son action en est une autre que nous ne soupçonnons même pas tant la tradition non écrite fut occultée.

Oui, le sacerdoce était la voie initiatique de réalisation Occidentale. Il ne doit donc pas être confondu avec l’Église, C’est la voie initiatique chrétienne, « sans les curés », en quelque sorte. Cette indépendance vis-à-vis des ecclésiastiques est la « colonne vertébrale » de toutes les Églises chrétiennes, qu’elles soient catholiques orthodoxes ou autres. La voie du sacerdoce ou voie sacerdotale caractérise l’ésotérisme chrétien. Elle est initiatique et indépendante de l’Église, ce qui lui a valu le nom de « rose-croix ». C’est en effet sur la croix que fleurit la rose initiatique chrétienne. Cette rose peut-être parfois remplacée par un lys, (dans le sens de blancheur et de lien) et l’on comprend pourquoi.

Cela pour dire que les initiations maçonniques qui en dérivent ont souvent emprunté leur rituel à la cérémonie d’ordination sacerdotale.

Mais un rituel initiatique n’a de valeur intrinsèque seulement si l’initiateur a reçu une consécration épiscopale que lui a transmis la puissance particulière des langues de feu provenant du cénacle. Cela n’est possible que grâce à une succession ininterrompue d’évêques depuis les apôtres du Christ qui reçurent cette flamme aérienne le jour de la pentecôte. On appelle cette liste de succession d’évêques une table de succession apostolique. Chaque évêque est capable de la présenter.

Une consécration épiscopale valide n’a donc pas besoin d’archives. La seule validité lui confère 2000 ans d’existence.

Seul un évêque peut donc ouvrir la porte de l’initiation permettant au futur adepte de devenir un philosophe par le feu, c’est-à-dire alchimiste. La marque sacerdotale de l’alchimiste Fulcanelli est sa bague épiscopale provenant du supérieur de la commanderie d’Hennebont en Bretagne (Morbihan). Cela signifie que Fulcanelle enseignait à des élèves et il pouvait leur conférer le « feu de la pentecôte ». En d’autres termes « baptiser » par le feu. C’est pour cela que l’adepte insiste, dans Les demeures philosophales sur le sens du Baphomet des Templier qu’il traduit cabalistiquement comme le baptême de Mété. Ou baptême du feu.

Janus, c’est un feu unique à double complexion (visages). Historique (du passé) d’un côté, printanier (du futur) de l’autre.

Nous retrouvons Janus dans les fêtes solsticiales des deux saint Jean, l’Évangéliste et le Baptiste.

Ce que l’on sait moins c’est que notre dieu des portes était associé par les anciens avec le hylé des origines ou chaos primordial, en d’autres terme à la matière première sulfureuse à double complexion.

Ainsi, Janus représente-t-il cette mystérieuse matière des origines dont l’égyptien Moïse a si bien disserté dès les premières lignes de sa genèse et que tout alchimiste digne de ce nom suit avec vénération… de la Bible à l’initiation sacerdotale croyez-vous que le chemin à parcourir soit long ?

La porte dont Janus était le dieu gardien de par sa forme même un demi-cercle (le ciel) est toujours vivante dans la tradition populaire avec le jeu de marelle pour les enfants. Ainsi, le caillou avec lequel l’enfant joue, n’est autre que la matière première. Il est poussé par le joueur (l’alchimiste) de la terre jusqu'à la porte du ciel…

Jouons ensemble, voulez-vous. Mais je vous prévient, je suis un grossier personnage !

Avec toute mon amitié.

P.S. Over-blog m'a incité à passer sur son nouveaux support (sans espoir de retour), Celui-ci s'avère minable, en plusieurs domaines et totalement inadapté. En me proposant son nouveaux support Overblog a, en plus, détruit plusieurs de mes articles. Pour offrir des textes bien lisibles et bien illustrés, j'ai ouvert un nouveau blog dans ECKABLOG sous le pseudo. d'Hermophyle. Pour lire un article vous l'avez maintenant en double exemplaire l'un dans Overblog devenu médiocre, l'autre dans Eklablog selon mes desiderata. Ainsi vous pouvez maintenant passer du médiocre Overblog à la clarté des illustrations et gros caractères bien lisibles d'EKLABLOG.

LA PORTE ! ! !
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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 10:02
COUP DE GUEULE VERS LA LUNE

Mon dernier article traitant la résurrection de Lazare a fait l’unanimité sur le sens profond de mon interprétation. Je remercie ceux qui me l’ont manifesté. Cependant, la dernière partie où je montre la dimension initiatique du curé de Rennes le château : Béranger Saunière, cette fin d’article est loin de faire l’unanimité. Et cela même si je montre combien notre curé a mis l’accent sur sa propre résurrection ou « éveil ». On m’a cité des auteurs qui affirment que notre curé était un bagarreur et que sais-je encore, mais on omet de citer les auteurs qui vont dans mon sens. Bagarre honteuse de chapelle autour de la définition fondamentale de la réalisation des Hommes… De cela, il ne faut pas s’étonner car les chercheurs développent un narcissisme qui sacralise leurs concepts. Pour ces personnes, assez mal informée sur le sens de la véritable spiritualité, un « éveillé » doit être sage comme une image… Je leur laisse le temps de découvrir ce qu’éveillé signifie. En tout cas ce n’est pas la spiritualité des franc-maçonneries qui pourrait le définir ni René Guénon, l’intello chatoyant, ni les cathos de l’école moderniste et réformiste qui ont jeté (depuis 1968) le bébé avec l’eau du bain.

Les critiques sont toutes de la même eau car elles se réfèrent aux autres, à leur coup de cœur, mais jamais à eux-mêmes, à leurs propres recherches. Ils ont des opinions préconçues et posent des questions dont la vacuité est effarante « je pense ceci, de pense cela »… Ils ne font que penser ! Je ne puis, pour exprimer autant ma tristesse que mon désarroi et mon envie de taper violemment sur la table, que vous donner un exemple « pédagogique » où chacun reconnaîtra ce qu’il veut :

Si je dis à un individu « je-sais-tout » :

« Demain il fera beau. »

Notre sage profondément inspiré vous répondra s en se grattant les fesses :

« Qu’entendez-vous par [demain] ? »

Voilà, je me sens mieux maintenant !

En toute amitié.

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 14:10
BETHANIE : DE LAZARE… AU CURÉ DE RENNES LE CHATEAU

Villa Béthanie du curé de Rennes le Château.

Tous les exégètes et théologiens sont unanimes pour qualifier le IVe évangile (évangile de Jean) comme l’Évangile de l’Esprit. Les connaisseurs en la matière ésotérique disent qu’elle renferme le secret des secrets. Et derrière ces initiés, dont on a perdu toutes traces de nos jours, un véritable chœur de thuriféraires répète à l’envi que cet évangile contient le grand secret mais ils ignorent ce qu’il est. Pour avoir du bagou ils en ont ! Ainsi, certaines sociétés initiatiques ont sur leur établi l’évangile de Jean et racontent depuis des siècles des balivernes. Bon, je suis direct mais au moins les choses sont claires !

Mais alors quelles sont les particularités de cet évangile vénéré par ces « joannites » qui n’en portent que le nom sans en avoir la sublime connaissance ?

Sa principale particularité, c’est que les récits qu’il contient sont bien souvent seulement dans cet évangile. Il est le seul à rapporter certains faits. C’est notamment le cas pour la curieuse résurrection de Lazare.

D’autre part, il s’est avéré que la trame est quelque peu fantasque puisqu’elle est souvent chaotique, non suivie ou indubitablement désordonnée. Les récits, son parfois si filandreux qu’ils frisent parfois l’incohérence, ce qui rend impossible de lui accorder une valeur réelle et historique. Les faits relatés donnent parfois l’impression d’être de l’ordre de l’imaginaire, ou du symbolique, à l’instar de l’Apocalypse, quelque peu échevelée, rédigée par ce même saint Jean devenu nonagénaire.

Alors ? Alors, il faut bien convenir que cet évangile a une autre portée et que sous l’apparence des faits relatés, se cache une vérité. Et cette vérité ne peut qu’être essentielle pour l’humanité. Oui, en effet, elle véhicule LA VERITE sous forme allégorique. Mais quelle vérité ? Je ne parle pas ici de ces discours des philosophes de comptoir qui m’ont usé les oreilles, et qui affirment péremptoirement que la vérité, une et unique, n’existe pas. Cette vérité lumineuse étant totalement invisible pour les hypertrophiés de l’ego, ils ne peuvent qu’affirmer qu’elle elle est aussi polymorphe que les enfantements de leur imaginaire. Imaginaire hélas impossible à écraser sous les fourches Caudines de notre univers étriqué d’intello pur et dur. Athés, Zététiciens et Freudiens, reposez-vous s’il vous plait. Allongez-vous sur votre divan et piquez une bonne sieste, c’est bon pour la santé !

Saint Jean et les sorbonnards.

Oui, cet évangile cache la vérité avec un « V » majuscule, celle de l’Esprit qui anime toute choses ici-bas… tout est dit, mais combien ont compris ? Alors mettons les points sur les « i ».

Cet aspect les exégètes et les théologiens l’ont bien compris et affirmé, mais n’ont pas pour autant révélé cette vérité cachée sous la trame des récits pour la simple raison que leur intellectualisme les empêche de la comprendre car ̶ oh paradoxe ! ̶ cette vérité ne se comprend pas dans le sens où nous l’entendons ! Elle se révèle, je parle évidemment dans le sens où notre logique discursive est incapable de la saisir alors que nos capacités intellectuelles non discursives procèdent par « révélations »[1]. Quelle en est la raison ? Tout simplement la compréhension de cette vérité est beaucoup trop facile et hors de portée des gens compliqués aux intelligences les plus brillantes et les plus exercées. Tel est le drame de ceux qui savent tout mais ne comprennent rien !

Il manque une chose aux gens brillants, c’est d’accepter leur bêtise intrinsèque, que (excusez mon expression) la « connerie » est bien humaine et qu’ils n’en sont pas exclus. Ces Sganarelle du savoir pratiquent, dans leur incertitude ou ignorance, l’art opaque du fumigène pour dissimuler leur laideur. Combien s’écoutent parler ? Combien de croix de bois sur les cadavres de langue de bois ?

Les charbonniers de la foi

Quant aux gens simples cette connaissance n’est pas non plus directement à leur portée pour leur éviter de terribles épreuves car le blasphème contre l’Esprit n’est pas pardonné. Le piège universel, même auprès des gens très simples, est la difficulté d’accepter la profonde candeur des faits qui peuvent provoquer, en leur fort intérieur, une néfaste déconsidération.

Nous sommes là dans le même cas de figure que celui de la fameuse nouvelle littéraire « La lettre volée » (1844) d’Edgard Alland Poe. Les choses sont si évidentes et devant notre nez que nous ne croyons pas cela possible et envisageable.

Les culs-bénis et les grenouilles de bénitier

Quant aux exégètes et théologiens, ils souffrent d’un handicap supplémentaire, c’est celui d’être pétris de croyances. Ils croient que leur Dieu est invisible (en cela ils ont raison) et, de ce fait, l’Esprit Saint l’est aussi et là ils n’ont pas raison. J’entends ricaner tous les bons et intelligents chrétiens (« il se prend pourquoi le cave qui danse le tango des concaves de nos cousin du Québec ! ») mais ce texte n’est pas pour eux car il ont la foi !

Cavana appelle cela les culs-bénits (avec un « t » de dérision comme dans « eau bénite ») qui juge avec une magnifique lucidité et impertinence qui réjouit les mécréants mais ne va pas à l’encontre de l’esprit des vrais chrétiens qui ne peuvent tolérer le crasseux conformisme et de ce fait se réjouissent aussi ! Lisez, cela vaut le détour :

« Les culs-bénits sont imperméables, inoxydables, inexpugnables, murés une fois pour toute dans ce qu’il est convenu d’appeler leur « foi ». Arguments ou sarcasmes, rien ne les atteint, ils ont rencontré Dieu, ils l’ont touché du doigt. Amen. Jetons-les aux lions, ils aiment ça. » (in « Lettre ouverte aux culs-bénits » p. 7. Éditions Albin Michel 1994)

Cela pour dire que de pareils individus ont les neurones coincés dans du coton hydrophile qui pompe l’eau et même… l’air ! Ces individus-là ne sauraient saisir le sens caché des Évangiles puisqu’ils sont prisonniers de la lettre et ont laissé échapper l’esprit, c’est-à-dire la connaissance. Réquiem aetérnam dona eis… Donne-leur le repos éternel… C’est ce qu’ils attendent… non ?

L’histoire à dormir debout du sieur Lazare de Béthanie.

Essayons de comprendre ce que nous apporte un certain Lazare de Béthanie qui occupe tout le chapitre XI de saint Jean qu’il est le seul à rapporter.

Je vais tenter de faire un résumé pour vous éviter de mourir d’ennui. Je commence !

Deux sœurs, Martes et Marie, habitaient chez leur frère Lazare, dans le village de Béthanie. Elles envoient prévenir le Christ pour lui annoncer que Lazare est malade, et Jésus de leur répondre bizarrement :

« Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le fils de Dieu soit glorifié. »

Pour un Fils de Dieu, ce n’est pas glorieux car notre homme-Dieu n’est pas fichu de concurrencer Madame Irma qui tire les cartes non loin de la place Vendôme ! Et bien la maladie de Lazare ira jusqu’à la mort, oui, Lazare mourra ! Elle commence déjà de guingois cette histoire. Une fausse prédiction, une erreur de Dieu et personne de nos jours ne prend note, ne s’en étonne, pas plus les théologiens que ceux qui claironnent que cet Évangile est secret. En agissant de la sorte ils ne risquent pas de le découvrir ce fameux secret !

Le récit évangélique se poursuit semé d’affirmations spécifiant que Jésus aimait Marie, Marthe et Lazare.

Le comportement de Jésus est des plus curieux puisque au lieu de se rendre à Béthanie pour guérir Lazare, il reste sur les lieux :

« Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare. Lors donc qu’il eut appris qu’il était malade, il resta au lieu où il était, deux jours encore. »

Non seulement Jésus ne se dérange pas, pour des amis qu’il aime, mais en plus il propose à ses disciples d’aller se balader ailleurs, en Judée :

« Allons de nouveau en Judée. »

Évidemment, ses apôtres ne comprennent pas :

« Maître, tout à l’heure les Juifs voulaient te lapider et tu vas de nouveau là-bas ? »

Non seulement cette décision de revenir se faire lapider est illogique et surprenante, mais en plus la réponse à cette interrogation des apôtres est totalement énigmatique, incohérente et, disons-le, totalement déjantée dans le contexte :

« N’y a-t-il pas douze heures de jour ? Si quelqu’un marche durant le jour, il se heurte pas parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais si quelqu’un marche durant la nuit, il se heurte parce que la lumière n’est alors pas en lui. »

Après cela les choses totalement farfelues s’accumulent car il continue en disant :

« Lazare notre ami s’est endormi, mais je vais aller le réveiller »

Les apôtres sont paumés, ils croyaient Lazare malade et le voilà endormi. Dans ce cas, c’est bon signe pour sa guérison ! D’où leur réponse :

« Seigneur, s’il dort il guérira. »

Tout cela est logique mais voilà que le texte dérape en contredisant ce qui vient d’être dit :

« Or Jésus avait parlé de la mort, mais eux se figurèrent qu’il parlait du repos du sommeil. »

Les apôtres ont tout l’air d’être cinglés car ils ne savent pas interpréter le contraire de ce que l’on dit ! Si chaque fois que l’on me dit qu’un tel dors, il me faut comprendre qu’il est mort ou peut-être pas, je me ferais en permanence un sang d’encre. C’est quoi cette manière de parler ?

Jésus finit par dire :

« Lazare est mort… Mais allons vers lui. »

C’est à ce moment que se situe un passage profondément significatif, celui où Thomas Didyme qui a compris le sens des paroles du Chris. Il s’écrit alors, plein de joie, en s’adressant aux autres disciples :

« Allons, nous aussi, pour mourir avec lui. »

Et ils partirent pour l’abattoir… pardon, ils partirent pour Béthanie de Judée située à quinze stades environ de Jérusalem et le Christ trouva Lazare qui depuis quatre jours déjà était dans le tombeau.

Là les sœurs de Lazare lui reprochèrent de ne pas être venu le guérir avant sa mort. Il affirma alors qu’il était la résurrection et la vie et donc que Lazare allait ressusciter. Il s’approche du caveau ou repose le corps de Lazare. Une pierre est placé dessus et il demande qu’on l’enlève, ce à quoi Marthe répond que son frère étant mort depuis quatre jours, il sent déjà… On ôta donc la pierre et il cria d’une voie forte :

« Lazare vient dehors ! »

Le mort sortit, lié de bandelettes aux pieds et aux mains, son visage couvert d’un suaire. Le Christ dit alors :

« Déliez-le et laissez-le aller. »

La vérité sous une peau d’âne.

Pris à la lettre, ce récit, il faut en convenir, comprend des passages pleins d’obscurité allant jusqu'à l’exclamation absurde de Thomas : « Allons mourir avec Lazare !» et avec cela des contradictions totalement aberrantes dans le style: « Mon ami est mourant allons nous promener dans le bois en attendant qu’il crève ! »

En prime un passage totalement surréaliste et déjanté à la Georges Feydeau :

- Lazare dort et ne va pas mourir.

- Parfait il se repose et va guérir

- Qu’est-ce que vous ma raconter, bande de caves, Vous êtes sourds ou quoi ? je viens de vous dire qu’il est mort !

- Super, comme c’est un bon copain, allons mourir avec lui !

Non seulement Jean raconte des choses difficilement compréhensibles et incohérentes mais en plus il relate un évènement très important que les trois autres évangélistes ignorent. Car il n’est point question de résurrection de Lazare en l’évangile de Mathieu, ou celle du Luc et de Marc !

Par ailleurs, Jean ne parle qu’une seule fois de Lazare, ce qui est étrange pour un ami que Jésus aimait avec ses sœurs Marthe et Marie. Oui on comprend mal étant donné, cette amitié signalée que le Christ ait attendu 48 heures avant de se décider à se mette en route pour aller voir Lazare et que, de plus, ce soit le quatrième jour après sa mort, qu’il opère la résurrection, en ayant d’abord déclaré que Lazare son ami s’était « endormi », qu’il allait le réveiller, alors qu’en son fort intérieur il le savait réellement mort.

Pour débrouiller cet écheveau il faut s’attarder sur les plus grosses incohérences qui ne peuvent être que préméditées. La plus manifeste est cette confusion entre sommeil et mort. L’interprétation est somme toute simple : Même vivants ceux qui dorment sont morts. Le Christ va donc éveiller des morts-vivants, ce qui rend alors compréhensible cette exclamation de Thomas Didymes : Allons mourir avec Lazare pour être éveillé par le Christ…

Le Christ se comporte donc comme un éveilleur car chacun de nous est endormi. Pour cela, il faut enlever la pierre et le voile du linceul qui est devant nos yeux. La Christ fait présent de Lazare ressuscité à Marthe et à Marie. Comprenez qu’il s’agit de vivre le présent qui permet d’accéder à l’éternité laquelle se définit comme l’absence de temps. Donc pour se réaliser spirituellement il faut d’abord s’éveiller au présent. Sans cela rien n’est possible. Comprenons pourquoi les pauvres chevaliers du Christ prirent le nom de Templier dans leur recherche de la maîtrise du temps. Templier, c’est cabalistiquement « plier » le temps… le maîtriser ! Telle est la seule manière de recevoir la lumière de la connaissance éternelle. Et Jean ne manque pas de le spécifier quand la Christ désire retourner en Judée où il risque d’être lapidé :

« Il y a un jour et il y a la nuit. Si quelqu’un marche durant le jour parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais si quelqu’un marche durant la nuit, il se heurte parce que la lumière n’est alors pas en lui. »

On ne fait pas assez attention à ces derniers mots : « la lumière n’est pas en lui ». La lumière que l’on porte en soi nous maintient à l’état d’éveil et nous empêche de nous heurter aux obstacles de la vie (et de la nuit) et plus encore de voir le monde et l’univers autrement.

Cela me rappelle une définition de l’alchimie par Eugène Canseliet qu’il donna, je ne sais où, et que je cite donc de mémoire :

« Parvenu à cette extrémité glorieuse de sa carrière l’Adepte meurt simultanément au présent des contingences illusoires et naît à la réalité unique et sans antagonisme dans l’omniprésence et la perpétuité. »

Certes, le style est ampoulé mais le sens très juste. Il montre l’illusion qui structure la « réalité » dans laquelle nous vivons à l’état de veille. En fait, cette « réalité » de notre état éveillé de chaque jour est illusoire car elle n’est guère différente du rêve de notre sommeil.

Pour le Christ qui est la vérité et la vie, la mort telle que nous l’entendons : (Thanatos) n’existe pas.

Et la grandeur autant que l’originalité de ce récit est que le Christ propose l’éveil avant la mort biologique. Et cet éveil est une résurrection puisque nous dormons habituellement. Éveillés dans notre vie biologique, nous le restons donc à notre mort biologique, c’est cela le message essentiel, nous mourrons les yeux ouverts exactement comme l’affirme la quatorzième planche du livre d’alchimie appelé mutus liber ou livre sans parole…

Comprenons-nous maintenant pourquoi Thomas didyme est heureux de mourir avec Lazare ! et pourquoi il cherche à entraîner les apôtres à sa suite…

Si la Christ est réellement ce qu’il prétend être, c'est-à-dire l’émanation consubstantielle de la puissance créatrice que certains appellent Dieu d’autres le Grand Manitou ou encore le Grand Architecte de l’univers ; la meilleure preuve de sa divinité ̶ seule capable de nous guider, en fonction de nos efforts, vers notre « éveil » et ensuite vers notre divinisation, ̶ ne saurait être scripturaire mais de l’ordre de l’harmonie avec les lois de la nature. Oui le Christ est en harmonie avec les lois qui structurent toutes matières et que les scientifiques actuels sont bien loin de découvrir car une science des causes, de l’ordre de l’intangible, est éminemment supérieure à celles des effets étudiés par nos scientifiques. Reconnaissons qu’il leur est impossible de faire autrement tant que leur état d’esprit n’aura pas changé et qu’une réflexion sérieuse ne sera pas engagée face aux « anomalies » insaisissables, pour notre logique aristotélicienne, de la physique des quanta.

Le siècle des lumières n’est pas du passé mais du proche avenir. À côté du véritable siècle des lumières, celui du XVIIIe siècle est obscur. Notre manière de penser sera retournée… excusez l’expression rustique, comme un gan de toilette, puisque le décrassage de nos idéologies sera très réel.

Le fait que le Christ ait attendu quatre jours avant de ressusciter Lazare est l’image des quatre jours nécessaire pour que les alchimistes parviennent à L’œuvre au noir et dont l’odeur de putréfaction est incontestable. Les adeptes disent d’ailleurs, dans leurs écrits, qu’il s’agit d’une odeur de sépulcre. Dans cette noirceur est la pierre qu’il faut enlever, c’est pourquoi l’évangile précise : « et la pierre du sépulcre fut ôtée ». Parvenu à ce stade le voile blanc du linceul qui masquait sa vue fut enlevé. En d’autres termes, la couleur noire est remplacée par la blanche signe de la transfiguration et donc de la résurrection… L’être est ainsi « libéré », « éveillé », comme le spécifie le texte disant que les bandelettes des pieds et des mains furent enlevées et Lazare fut libre comme tout alchimiste ayant réussi l’est. Ces analogies avec les lois alchimiques sont inévitables car elles sont la manifestation de celles de la nature. De ce fait l’évangile, autant que l’Ancien Testament, ne saurait passer outre.

Le curé de Rennes le château ou Lazare en soutane ?

Le curé richissime de Rennes le Château à fait couler beaucoup d’ancre avec son introuvable trésor. Et nous savons qu’il fit construire une belle villa qu’il appela Bethanie du même nom que le lieu où demeurait Lazare le ressuscité. À côté de cette villa, il aménagea un jardin d’agrément avec une tour et un belvédère. Et cette tour, il l’appela Magdala prénommée Marie sœur de Lazare. Difficile donc de ne pas établir de rapport avec la résurrection de Lazare et sa sœur Marie-madeleine, dont le récit est uniquement présent dans l’évangile de Jean. Quant à son église entièrement restaurée par ses soins, les symboles alchimiques ne manquent pas. Béranger Saunière mort à Magdala était-il un éveillé ? je n’en doute pas un instant car il est décédé en ce lieu unique ou ressuscita Lazare. Lieu voulu par lui. Béranger est donc parti les yeux ouverts pour faire de son domaine un puissant pôle d’attraction du monde entier. Lieu où un levain se manifeste pour que de plus en plus de chercheurs de trésors et de rêveurs réalisent que le temps leur est compté et que la richesse égoïste si elle procure une aisance personnelle, uniquement personnelle, ne sait que faire s’effondrer les bases de notre société en engloutissant riches et pauvres dans le même néant « préhistorique » ou les harpagons crèveront asphyxiés dans leurs propres miasmes. Ainsi finit probablement une certaine Atlantide ? Nul ne le sait, sauf que nous sommes sur le fil du rasoir et que notre incurable bêtise pourrait nous faire condamner à la peine capitale pour génocide.

Je n’aime pas ce genre de prédiction apocalyptique Mais il est de plus en plus difficile à croire que nous allons vers des lendemains qui chantent ! Cela ne doit pas nous empêcher de chanter sans déchanter car comme nous l’ont montré bien des alchimistes et aussi Béranger Saunière nous pouvons comprendre les lois de l’univers et communiquer avec lui et beaucoup plus de choses encore. C’est un rêve de fada dites-vous ? Allez donc le dire aux grands mystiques de l’histoire de l’humanité et à Bérenger Saunière et juste après lui à Fulcanelli… Évidemment, si vous le dites aux ombres du cercle zététique, vous n’êtes pas sorti de l’auberge !

« Nous sommes sur des épaules de géants » aimait dire l’alchimiste Isaac Newton, ce cauchemar du dortoir des Zététistes qui ne peuvent le traiter de cinglé.

Avec toute mon amitié.

[1] Ce terme de « révélation » remet en cause le sens profond de ce que l’on appelle « religion révélée » comme le christianisme. Actuellement nos religions dites révélées ne sont autres que des religions « dictée »…

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 09:21

BALADE ALCHIMIQUE CHEZ LES CATHARES

Il y a sept siècles le troubadour Marty chantait, après la tragédie Cathare et le bûcher de Montségur sur lequel furent brûlés vifs les « hérétiques » albigeois:

« Après sept cents ans les lauriers refleuriront sur le sang des martyrs »

Cette seule phrase montre combien notre poète troubadour initié au sein de sa confrérie connaissait les cycles de la vie fort bien expliqués, dans notre actuel, par Rudolf Steiner en ses multiples conférences sur la biographie. Car le sept caractérise autant les cycles biologiques que temporels. Et à ce cycle aucune civilisation n’échappe, et l’alchimiste lui-même doit s’y plier puisque ses réalisations restent indissolublement liée aux lois de la nature. D’où la présence de ce nombre, moult fois répétée dans les différents livres de la Bible, autant dans l’ancien que dans le nouveau Testament. Et l’on saisit pourquoi l’Audois, Déoda Roché, fit fructifier depuis son village d’Arques, les conseils du grand philosophe et mystique Autrichien. Telle est donc la raison essentielle de la participation active, de cet infatigable chercheur du monde suprasensible, au renouveau de l’esprit et de la spiritualité Cathare.

Une semaine de siècles s’était donc écoulée et ce fut, pour le grand public, la découverte de la tragédie cathare grâce à la première émission télévisée qui indigna le monde entier. Comment un pareil massacre a pu se produire avec autant de cruauté et d’injustice ? Ce drame marqua, en réalité, l’invasion et l’annexion de la civilisation occitane par les Français sbires sanguinaires de Simon de Monfort exécuteur des hautes œuvres des papes et des rois.

Qui peut oublier la fin terrible des innocents assassinés dans leur prière au pied de l’autel ? Massacre terrible des 20 000 habitants de Béziers ! Et cet acte ignominieux de boucher abject en une seule journée ! Comment oublier les cinq mille habitants de Marmande occis jusqu’au dernier ! Qui peut oublier cet ordre infâme : « Tuez-les tous Dieux reconnaîtront les siens ! » ? Désignant par là le massacre de toute l’Occitanie pour se l’approprier… Au nom de l’amour ! de quel amour ?

« Les clercs se donnent pour bergers

Et ce sont des assassins

Sous leur air de sainteté. »

Ainsi chantait, le soir sous les toits de chaume, le troubadour Peyre Cardinal.

Des promoteurs immobiliers insensibles à ce genre de crimes, individus sans foi ni loi, qui massacrent bien des paysages pour ne parler que de cela, s’avisèrent un jour de baptiser le lotissement d’un village de l’Aude : « Simon de Monfort ». La réponse violente et indignée ne se fit pas attendre et les avocats plaidèrent ardemment pour que le nom de cet assassin n’insulte pas ceux qui habitent les lieux… Le plaidoyer fut si convaincant que les promoteurs furent obligés par la justice de changer le nom du pâté de maisons. Cela montre combien actuellement l’indignation est à fleur de peau, comme si au fil des générations la mémoire génétique, elle-même s’exprimait avec feu.

Les actuels « nordistes » n’ont évidemment aucune responsabilité dans cette tragédie qui s’apparente plutôt aux miasmes des puissances chthoniennes de destruction. Peut-on y voir un rapport avec le dragon de Tarascon, de Tarascon-sur-Ariège ? La tarasque vaincue et domestiquée par sainte Marthe à Tarascon, face à Beaucaire, sur les rives de l’embouchure du Rhône resurgissant libéré mille ans après ? Un rêve ? Peut-être…

Les ouvrages traitant du catharisme ne cessent de se multiplier à tel point que le nom est devenu un argument nauséeux de marketing. Les villes sont cathares, les châteaux le sont aussi ainsi que les vins… à quand le slip cathare ?

Quand j’usais mes fonds de culotte sur les bancs d’une école communale de Narbonne (pas encore cathare) l’institutrice me parlait des croisades et, bien sûr, de la « croisade des Albigeois ». Et le sujet était traité si brièvement que je m’imaginais que ça s’était déroulé, comme les autres croisades, en terre sainte… Destruction volontaire, oubli imposé pendant sept siècles à notre république laïque par l’inflexible morale de l’Inquisition. Il a fallu un téléfilm en blanc et noir des années soixante pour que l’opinion s’éveille et réalise la duplicité ou l’ignorance (un comble) de la laïcité et de l’école publique face à un génocide tricolore ! C’était probablement un détail de l’histoire comme certains irresponsables l’affirment à propos des fours crématoires de la dernière guerre mondiale !

Cette vérité niée, bafouée, perdue, renaît à peine de nos jours dans l’esprit des femmes et des hommes d’OC. Remontant aux sources, ils se souviennent de la sagesse, de la beauté, de la mystique qui rayonnait de l’Occitanie médiévale, pays de tolérance, pays de liberté. Le sang et les bûchers étouffèrent sa terre, mais son âme est toujours la même, avide d’absolu, assoiffée de Lumière, éprise de pureté, cette âme qui avait accueilli le catharisme au nom de la liberté et de la mystique universelle.

Curieusement existe encore, de nos jours, un refus larvé de la part des « nordiste » qui parlent plus volontiers de la Bretagne, des Cht’i ou des Catalans ou encore des Basques… Le seul prix Nobel de nos langues régionales, Frédéric Mistral, n’est plus. Air bus le remplace, c’est bien suffisant !

Quand j’étais apprenti menuisier au centre d’apprentissage de Castelnaudary (aujourd’hui lycée Andréossy) nous dissertions sur les lettres de mon Moulin d’Alphonse Daudet quand l’un de nous interrogea le prof sur Frédéric Mistral. Il y eut un moment de silence quand tomba la condamnation d’avoir proféré ce nom : « Mistral, c’est autre chose ! ». En d’autres termes cet ami de Daudet, son compagnon de poésie était « autre chose » ! Quelle autre chose ? Alors que de simples apprentis pratiquement illettrés en devinaient la parenté. La conclusion s’impose: Mistral est un empêcheur de tourner en rond depuis qu’il reçut, en 1914, le prix Nobel de littérature pour sa poésie occitane ! Quel camouflet pour les instituteurs de l’indivisible république qui punissaient les élèves des écoles communales quand ils parlaient cette langue pathologique dont l’ignominie était non seulement d’être hérétique pour l’Église mais aussi pour la République!

Qu’elle était donc la substance de cette « hérésie » cathare si puissante qu’il fallut, pour la combattre, déchaîner les foudres des monstres avides de pouvoir de ces porte-épées ancillaires lèche-bottes de l’Église romaine et assassins au service des rois ?

On a, maintes fois, tenté de rattacher la Catharisme aux religions dualistes iraniennes de Zoroastre, de Manès, et par-delà elles, au Bogomilisme. En fait de nombreuses doctrines ont, avant le catharisme parcouru la terre occitane dont toutes n’étaient pas d’inspiration orientale comme le Priscillianisme, cette chrétienté (son fondateur Priscilla était évêque) très influencé par le gnosticisme, mais on ne lui pardonna pas d’accepter les femmes au sacerdoce. Nous avons aussi le Montanisme qui refusait toute hiérarchie ecclésiastique et se référait à l’évangile de Jean. Nous voyons à travers ces deux exemples que les gens d’OC cherchaient un christianisme authentique. Cet aspect se confirme quand on tente de situer le catharisme dans le complexe de ses lieux initiatiques que sont les grottes et spoulgas[1] du Sabarthez, de l’étudier sous un angle nouveau : celui du symbolisme et de la croyance ésotérique des Bons-Hommes, comme en appelait les Cathare à cette époque là, car leur bonté était proverbiale et, disons-le, inversement proportionnelle à celle des Hommes d’Église d’alors.

C’est en effet du Sabarthez, cœur des Pyrénées ariégeoises, que partait le rayonnement de la « foi » des cathares. Plus particulièrement des grottes-églises d’Ussat-Ornolac où le néophyte passait quatre années durant lesquelles il était formé pour parvenir à se détacher progressivement de diverses choses qui l’entourent y compris la matière. En cela il est vrai que cette démarche se retrouve en orient y compris dans les Églises chrétiennes. Par la suite, sa progression était plus solitaire faite essentiellement grâce aux symboles gravés à même les parois des nombreuses cavités qui s’ouvrent au flanc de la montagne sacrée.

J’entends les francs-maçons de toutes obédiences manifester leur bruyante approbation. Respectez votre tablier ! Calmons-nous ! Car faudrait-il savoir si les cathares et les francs-maçons donnaient un même sens aux symboles.

Si pour le franc-maçon le symbole est l’objet de multiples réflexions et méditations, il n’atteint jamais la dimension réellement cosmique qu’il revêt quand il est appréhendé au-delà de la sphère intellectuelle de l’analogie.

Pour m’exprimer sans ambages je dirais que la réflexion analogique est bien, mais il y a mieux, beaucoup mieux. Pour cela, encore faut-il saisir ce qu’est l’intelligence, ne pas la limiter à notre étincelante cervelle plus ou moins apte à établir des rapports entre les choses.

J’ai montré depuis longtemps, notamment dans Holoscopie de la spiritualité Occidentale, combien nous étions pourvus d’une forme de psychisme capable de parvenir à des conclusions justes sans passer par un raisonnement logique. J’en ai donné de nombreux exemples que je ne rappelle pas ici. Autant les neurosciences que les traditions Hindoues peuvent vous en informer. Inutile pour saisir cela d’aller fréquenter un ashram et de faire des suppositions « serpentesques » entre la Kundalini et les Chakras ! Restons chez nous dans l’odeur des champs de lavande…

Le symbole, tout comme les analogies spontanées qui permettent d’être à l’aise dans l’univers cabalistique de la phonétique, nécessite la même prise de conscience qui est un véritable éveil. À cette prise de conscience, il est impossible d’y parvenir si l’on ignore que nous sommes pourvus de deux intelligences : celle de notre encéphale cérébral et celle (colossale) de notre corps. Le symbole sert d’intermédiaire avec l’intelligence du corps.

Les biologistes n’ignorent pas l’existence de cette intelligence car certains animaux invertébrés n’ont pas de structures nerveuses siège d’une intelligence et, pourtant, ils ont de la mémoire. Les scientifiques parlent alors de mémoire musculaire…

Le corps ne communique pas avec les mots que nous utilisons, d’où le symbole en qualité, « d’interprète » en quelque sorte qui transforme les lettres de notre alphabet en concepts qui peuvent être « entendus » par le corps.

Le corps ne réagit pas comme nous le ferions avec notre psychisme, il est lent, très lent, il est difficile de capter son attention car depuis notre naissance nous l’ignorons et la religion n’as pas arrangé les choses. L’éveil du corps va donc transiter par la redondance, par l’observation patiente d’une même chose. La patience est donc une qualité maîtresse.

Informer patiemment votre corps en observant un symbole en redéfinissant lentement son sens intellectuel est le seul chemin. Prenons conscience que nous établissons un contact avec une sorte de puissant génie analogue à celui qui sort de la lampe d’Aladin dans laquelle il est enfermé depuis des temps immémoriaux. Beaucoup de contes font référence à cet être endormi.

Non, demain (après 15 minutes de concentration) cela ne saurait arriver puisque ce processus demande du temps et s’intègre à l’initiation fondamentale à laquelle aucune école de mystères ne saurait déroger autant l’antique Éleusis que les centres initiatiques des troubadours ou des cathares. Telle est la clé de toute mystique et c’est aussi l’une des raisons pour laquelle René Alleau appelle l’alchimie « mystique expérimentale » (In Aspects de l’alchimie traditionnelle »)

Donc, la progression de l’initié cathare était faite de méditation sur les symboles comportant un sens alchimique incontestable. L’un de ces symboles, gravé devant le « grotte du midi » est particulièrement représentatif.

Il s’agit d’un double triangle au sommet orienté vers le bas et dirigé vers une coupe contenant la lettre M.

Au centre des deux triangles est une sorte de blessure d’où « s’écoulent » cinq traits verticaux.

L’ensemble du dessin est surmonté par la voûte céleste terminée par un croissant de lune.

Le triangle double insiste sur le double sens de l’élément eau dont c’est le symbole traditionnel que l’on trouve dans la nomenclature des anciens chimistes. L’un de ces sens désigne l’eau de nos rivières ; l’autre tout ce qui est liquide y compris les métaux fondus.

Ces deux triangles désignent un creuset dans lequel est l’initiale M de la matière ou Matéria prima. Au cœur du triangle est une blessure d’où s’écoulent cinq filets ou quintessence.

Cela se déroule sous l’onde céleste désignée par la sinusoïde pointée symbole de la régularité du phénomène ondulatoire. Le soleil réfléchissant son rayonnement sur la lune se couche sur l’horizon alors que se lève l’astre nocturne sous les nuages. Sa lumière polarisée est associée à un rayonnement appelé mercure universel, seul capable d’aider à réaliser le grand Œuvre.

Est-de tout ? Non ! encore faut-il savoir pratiquer la langue inverse et de ce fait placer le haut en bas et inversement !

Ce symbole doit donc être aussi lu à l‘envers où le double triangle d’eau devient double triangle de feu désignant le feu du foyer et le feu céleste ou mercure universel. Sur le sommet du triangle double n’est plus une sorte de creuset mais la voûte céleste avec non plus un M mais le W qui caractérise la constellation de Cassiopée proche du pôle nord, ce qui montre que cette orientation (en entonnoir ?) permet de capter le mercure universel. De la voûte céleste descend ce mercure sous la forme des cinq traits verticaux (générateurs de quintessence) qui vont être recueillis dans une coupe (graal ?), cette « vibration » se transmet au soleil par les ondes supérieures qui lui-même la communique à la lune. Jeux de miroirs donc. Le bas du symbole est une barque qui rappelle les dessins égyptiens, barque qui navigue sur l’eau céleste dont les sept rames s’enfoncent dans les flots temporels indissolublement liés aux périodes septénaires qui caractérisent la « semaine des semaines » durant laquelle l’alchimiste fabrique son œuf ou pierre philosophale… « Après sept cents ans les lauriers refleuriront sur le sang des martyrs » oui, « l’or y est » dans la fleur du septénaire qui se superpose au septentrion.

Dernier point à propos des nuages trilobés qu’ils soient blancs ou noir, il représentent les trois corps : sel, soufre et mercure ont le blanc et le noir sont de couleurs essentielles.

Beaucoup de lectrices et lecteurs vont être surpris et n’accepterons probablement pas ma conclusion que voici :L’école initiatique cathare était chrétienne !

Un fait le montre. Le chrisme (initiales du Christ) qui se trouvait autrefois sur le mur, AU-DESSUS DE LA GRANDE PORTE de la grotte de Bethléem, et proposé à la méditation des futurs cathares, fut volé.

Pour éviter toute interrogation sur « l’hérésie » et la découverte que des chrétiens en assassinèrent d’autres, ce chrisme fut transférée par les ecclésiastiques. Ils le scellèrent dans un pilier de l’église d’Ornolac… Triste reconnaissance !

Le catharisme était l’Église de connaissance (à l’instar de l’Église templière) qui fut détruite par l’Église des croyants partisans du jihad ou guerre saint dont nous avons des aperçus actuellement dans le monde musulman où les croyant massacrent ceux qui ne croient pas, car ils s’estiment les seuls dépositaires de la vraie foi.

La destruction du catharisme fut donc un violent refus par l’Église des croyants refusant d’accepter que puisse exister une Église de connaissance à caractère initiatique. Ce fut donc la guerre sainte comme on en voit actuellement dans les pays musulmans, avec les mêmes intransigeances et atrocité génératrice de charniers.

Que les choses soient claires, je vous ai donné mon opinion qui vaut ce qu’elle vaut. Mais je me suis bien amusé.

Avec toute mon amitié.

[1] Spoulga terme provenant de l’Occitan. Il désigne des grottes fortifiées placées en hauteur. On en compte sept en Ariège.

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