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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 17:06

Vitrail alet

J’ai reçu des messages à propos de mon dernier article intitulé « Le Temple » me demandent des précisions sur cette phrase : « Passé, futur et présent coexiste, seule notre conscience se déplace ». Je vais essayer de répondre de mon mieux.

Cette phrase est capitale car elle montre que le temple, par sa structure particulière associée à une formation des hommes et des femmes qui célèbrent les offices permet de vivre dans un présent qui peut être issu du passé. Une cérémonie n’est plus alors de l’ordre de la commémoration mais de la participation. Le prêtre d’une église s’assied à la table de la Cène… et le Christ s’adresse à lui. Ce Christ n’a pas 2000 ans. Il est dans le présent.

Cette particularité permet de saisir deux choses : La première est que les maçons qui érigèrent de pareils édifices étaient des initiés non spéculatifs. La seconde est que les connaissances indispensables à l’initiation ne se sont jamais perdues, mais ne peuvent être entre les mains de ceux qui ne sont pas parvenus au stade d’éveil nécessaire. Et ceux-là, ces véritables éveillés, ne font partie d’aucun groupement initiatique. Ils portent le nom de Tchen jen (homme véritable) en Orient et de Rose-Croix en Occident.

Tout le monde peut parvenir  à l’éveil ?

Oui, sans l’ombre d’un doute mais des conditions doivent être remplies. L’Orient le traduit par : « La réalité du Tao commence au non avoir. »  (Hoei-nan-Tze). L’avoir en question est ici autant le désir de s’approprier, de découvrir que celui de posséder par la… pensée. Cela s’inscrit en opposition au : «Je pense dont je suis » de Descartes. En réalité c’est « je pense donc je ne suis pas » car la pensée permanente qui nous habite nous empêche d’accéder à notre véritable être. Donc, on ne saurait parvenir à la nom pensée par la pensée ! Telle est la raison pour laquelle je ne suis pas favorable aux principes de la psychanalyse qui, bien que pertinents sur le plan intellectuel, nous endorment au lieu de nous éveiller.

Évidemment, la pensée est indispensable dans notre adaptation à la vie qu’elle soit domestique ou professionnelle. Il ne s’agit donc pas de maudire la pensée et de devenir une sorte d’idiotie baveuse ! Si nous en sommes pourvus c’est qu’elle est nécessaire. La pensée non nécessaire, celle qui nous angoisse, nous fait déprimer et occupe notre tête en permanence, c’est celle-là qui est nocive et nous empêche d’être.

Comment parvenir à pratiquer un pareil glissement temporel ?

Le premier pas en ce sens est d’apprendre à accéder au silence des pensées pour s’écouter vivre et pour écouter vivre ce qui nous entoure. Progressivement cette écoute deviendra plus profonde et se transformera en véritable communion avec la puissance universelle, ou l’Esprit du monde que certains appellent Dieu, mais qui ne lui est pas étrangère… Cela s’apprend évidemment, tel était le rôle essentiel des antiques écoles de mystères et de la formation des ecclésiastiques (avant les multiples réformes des cinq siècles passés) tout au long des sept ordinations qui caractérisaient la progression vers la plénitudes du sacerdoce… On appelle cela l’initiation, dans le sens où c’est la condition initiale pour parvenir à l’éveil et accéder aux capacités de l’homme véritable dont le glissement temporel n’est qu’une des multiples facettes. L’homme est plus grand qu’on le pense à condition qu’il sache devenir rien… C’est le message des évangiles, celui de Dieu qui parle aux dieux déchus. Cela, Pascal l’avait compris en écrivant :

« L’Homme est un ange déchu qui se souvient des cieux »

Il y a donc tout un travail de réintégration, ou initiatique, à réaliser. L’initiation ne repose donc pas uniquement sur l’étude du symbole pour le symbole car dans ces conditions c’est (vous l’avez compris) une contre-initiation.

Dans le temple l’étude des symboles est nécessaire quand elle a un rôle précis. Par exemple celui de définir les grandes lois de la vie à travers la symbolique alchimique.

Par exemple, st Roch qui découvre sa cuisse et son genou. Outre que cela signifie, sur le plan phonétique, la cuisson du roc. Le roc étant ici la pierre des alchimistes, le fait de montrer le genou caractérise ceux qui sont initiés… pourquoi ?

L’initié en montrant le genou désigne plus précisément la rotule (petite roue) qui se nomme « patella » dans la terminologie anatomique. Ce nom signifie écuelle ou petit plat rond. C’est l’image ronde du soleil et de la lune indissociable celle, fondamentale, du symbole radiant de l’Esprit.

La cabale phonétique rapproche le mot « patella » de « patène ». La patène est un vase sacré rond et plat (dans les Églises orthodoxes, on l’appelle disque) généralement dorée ou même en or. Cette petite assiette plate accompagne le calice utilisé par le prêtre durant la messe tridentine ou de St Pie V (disparue depuis le concile de Vatican II). Dans cette patène le prêtre place l’hostie à l’occasion de l’offrande à Dieu de ce pain, d’où le nom d’offertoire de ce passage de l’office. La rondeur et la blancheur de l’hostie est très évocatrice de la lune. La patène dorée et circulaire est le soleil, l’hostie dans la patène élevée vers le ciel par le prêtre n’est autre que la conjonction du soleil et de la lune. Cette élévation est en réalité un appel à l’Esprit, qui est à l’origine de toutes causes, dont les deux luminaires sont dispensateurs sur notre globe. Cela est souligné par le nom du pain qui, selon l’étymologie grecque, signifie « tout » et le vin qui signifie « vie ». Le prêtre laisse tomber dans le calisse un fragment d’hostie. L’union des deux dans le calice, est donc dispensatrice de toutes vies. Telle est la raison essentielle pour laquelle une communion doit se faire non pas avec l’hostie uniquement (communion « sèche ») mais avec le vin aussi.

Nous voyons là combien cette science de la vie qu’est l’alchimie est inséparable du viatique que l’Église donne à ses fidèles lors du dernier sacrement jadis appelé extrême-onction car c’est l’onction suprême par sa puissance.

Le temple ou église va donc être bâti en fonction de ces impératifs vitaux. L’autel sera orienté vers l’Est et le prêtre, tournant le dos aux fidèles, regardera le soleil levant pour sacraliser le pain et le vin.

Se mettre face aux fidèles pour célébrer l’office comme actuellement, c’est dévitaliser l’Église  tout entière, d’où le flux de chaises vides face à l’autel désacralisé car, de plus, dépourvu de reliques et donc d’autel consacré.

Les reliques n’ont rien de morbide, comme nos théologiens trop souvent dédaigneux l’affirment. Les vêtements tout comme de minuscules parties du corps d’un être sanctifié, sont un canal pour accéder à la divinité par son intermédiaire. Vouloir y distinguer autre chose marque la totale ignorance du sens profond de certains symboles, qui manifestent les courants invisibles de l’Esprit. Car c’est de l’esprit qu’il s’agit et non de la puanteur des concessions funéraires perpétuelles.

Sur l’autel, le prêtre accomplit son magistère qui reproduit le magister alchimique. Il représente le rocher d’Horeb que Moïse frappa et d’où jaillit de l’eau qui permit au peuple juif de se désaltérer.

C’est l’eau-feu qui débarrasse les métaux de leur lèpre (les purifient). Évidemment, il n’est pas question ici de cette devise maçonnique si mal comprise et qui s’adresse au bénéficiaire de la connaissance en lui demandant de purifier ses métaux… Même si cette interprétation ne manque pas d’intérêt, elle reste tout de même une déformation quelque peu abusive et finalement erronée de la réalité alchimique.

Les trois nappes qui recouvrent l’autel ne sont autres que le sel, le soufre et le mercure.

Généralement l’autel a trois marches qui ont le même symbolisme que les trois nappes de l’autel. Cependant, le pythagorisme a fortement marqué le symbolisme des marches puisque l’autel ne peut avoir qu’un nombre impair de marches soit une seule ou trois, ou encore cinq et sept. Aucun autel ne doit comporter un nombre pair de marches. De même, pour être valide la pierre d’autel (contenant les reliques) doit être gravée de cinq croix rouges (une à chaque angle et une centrale) reflet de la quintessence.

Cette particularité de numérologie sacrée est liée à la puissance accordée à l’impair, ce qui sous-entend la puissance de l’Esprit Saint qui « supporte » et « habite » l’autel.

J’achèverai sur cette citation d’Eugène Canseliet qui illustre tout ce qui précède et le synthétise :

« Ceci est indéniable, qui fait la pérennité de l’Église, que devant la pierre sacrée de son autel – celle de l’angle et des vrais bâtisseurs – le prêtre, par le saint sacrifice de la messe, rend à Dieu le même culte suprême que l’alchimiste pratique dans l’attention constante, auprès de son athanor en activité. Tous deux poursuivent la même recherche de cette grâce divine qui est indispensablement nécessaire au salut de l’homme et gratuite essentiellement ; tous deux se livrent, quoique sur des matériaux différents, à l’élaboration secrète du physique et tangible agent de rénovation spirituelle.

Combien est-ce à tort que la légende populaire veut que l’alchimie consiste uniquement dans la production artificielle de l’or métallique, quand son but principal est la découverte de la médecine universelle qui, seule, est dispensatrice du triple apanage, de la connaissance, de la santé et de la richesse ! » (in Alchimie, p 270, éditions J. J. Pauvert. 1978)

 

Avec toute mon amitié.

 

 

 

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 15:57

 

 

 

JANUS 4

Voici une lettre que m’a fait parvenir une lectrice à la suite de mon article LETTRE OUVERTE AUX CUL-NON-BENITS .

 

Je suis tentée pour une fois, cher ami, de m’inscrire en faux contre ce déni de l’église traditionnelle.
Non pas que je sois une catho pratiquante ni un cul béni, puisque mon chemin s’est considérablement éloigné des enfantillages enseignés par un certain clergé bouché, mais d’une part, je crois qu’aujourd’hui ce clergé obtus n’est plus majoritaire et que bon nombre de prêtres acceptent de se poser les bonnes questions et d’autre part, en ce qui me concerne l’éducation Chrétienne Classique que j’ai reçue m’a donné les bonnes bases qui m’ont permis d’aller plus loin.
Quant à ces définitions, émanant de divers auteurs sur les mystères, je les trouve appropriées, car les mystères doivent être d’abord acceptés sans être compris si on veut un jour les comprendre.
Il faut les laisser mûrir, (ou cuire, voyez-vous) pour leur laisser une chance d’éclater un jour, au grand jour.
A mon avis celui qui refuse de croire tant qu’on ne lui a pas expliqué ou qui veut tout savoir, tout de suite, ne saura rien.


Pour moi, les fameux mystères sont de vrais tremplins vers la connaissance lorsque par une porte ouverte ils se révèlent, d’eux-mêmes, dans toute leur lumineuse vérité.


Mais pour cela, il faut d’ abord admettre les postulats que vous citez par leur référence de pages d’ouvrages, p28, p56, p566 ……

Pardon mon ami de vous contredire.

Bien affectueusement.

 

T

rès grand merci mon amie de m’écrire avec ce fond de vérité et de gentillesse que l’on rencontre trop rarement. Je n’ai absolument rien à vous pardonner mais surtout à vous dire encore merci pour avoir exprimé le fond de votre pensée avec cette délicatesse qui caractérise les êtres attentifs de ne point heurter ses amis et les autres en général, ce qui —à mon avis — caractérise l’attitude d’un être désireux de progresser.

Quand, dans votre urbanité, je vous compare avec cet « alchimiste » qui me traite de névrosé (toujours à propos de ce même article) sans autre forme de procès, comprenez que j’apprécie grandement votre manière de procéder !

 

Oui, le clergé obtus tend, apparemment, à disparaitre car il ne fait plus recette. Il est donc progressivement supplanté par des ecclésiastiques à l’esprit, apparemment, ouvert. Oui, tout n’est qu’apparence en ce domaine.

Pourquoi parler d’apparence avec autant d’insistance ?

Ce terme repose sur un fait trop souvent passé sous silence concernant l’ordination des prêtres. A cette occasion ils prononcent ce qu’ils appellent la « promesse d’obéissance canonique ». En d’autre termes ils promettent l’obéissance immédiate, au doigt et à l’œil si je puis dire, à leur évêque.

Le prêtre est donc libre de raconter ce que bon lui semble à ses paroissiens, c’est même recommandé d’aller dans le sens du poil de ceux qui le questionne. D’être ésotériste avec les ésotéristes, francs Maçon avec les francs maçons, socialiste ou rose-croix, etc. selon le sens du vent. Le curé fait tout pour séduire ceux qui s’adressent à lui, surtout ceux qui ne sont pas dans le giron de l’Eglise. Ils n’hésitent pas à dire, pour ces nombreux paroissiens devenus bouddhistes, que le bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie ce qui est faux évidemment. Un historien des religions, tel Otton Vallée, se fera un plaisir de vous l’expliquer. Mais ici on n’hésite pas à induire en erreur afin de dire aux bouddhistes anciens chrétiens que le bouddhisme qu’ils pratiquent ne les sépare pas du christianisme, qu’il n’y a aucune incompatibilité et qu’ils sont toujours au sein de l’Eglise Catholique ! Ils suivent cependant en qualité de catholique irréprochable, mais à titre personnel, un chemin spirituel particulier que l’Eglise ne saurait leur reprocher.

Vous voyez chère amie où le bât blesse par rapport à la vérité dont ils devraient être les premiers défenseurs, à l’image du Christ qui proclame si souvent en introduction de ses paraboles : « En vérité, en vérité je vous le dit… »

La séduction du marketing religieux s’exerce bien souvent au détriment de la vérité.

Il y a plus encore. Nos prêtres on des obligations de raconter tout ce qu’ils font à un bras droit de l’évêque que l’on appelle Vicaire épiscopal ou Protonotaire mais plus souvent Vicaire Général.

Si vous avez dit à votre curé que vous souhaiteriez parler de votre expérience spirituelle marginale pas rapport à l’Eglise, il a accepté avec plaisir et a mis une salle de conférence à votre disposition. La veille de la causerie votre curé viendra vous dire que le lieu n’est pas disponible car, sans vous le dire, il a fait un rapport dont la teneur a été refusée par le représentant de l’évêque... comme il doit obéir au doigt et à l’œil à son prélat, il est impossible de faire confiance à ce que raconte les simples prêtres.

Ainsi plusieurs de mes amis ont vécu des expériences similaires. L’un d’eux m’a même dit :

« Ils te tendent les bras et toi, tout confient, tu t’y précipite, mais juste avant d’arriver ils les referment avec une grimace de trois pans de long. »

L’éducation chrétienneclassique que vous avez reçue, dites-vous, vous a donné de bonnes bases qui vous ont permis d’aller plus loin ?

Je présume qu’en effet vous êtes plus proche de l’esprit de vérité lequel repose essentiellement sur votre désir de bien faire et d’avancer.

Parlons-en de cette éducation chrétienne « classique » qui n’a des chances d’avoir une valeur réelle que si vous êtes née  en l’an… 1100 environ ! Je ne parviens pas à saisir, sans que je mettre en doute pour autant votre bonne foi,  ce que l’éducation chrétienne « classique » reposant sur des mots, a pu vous amener de « sérieux » dans votre formation mystique fondamentale, si ne n’est, rendons lui justice en cela, d’avo amorcé le processus de spiritualisation. Vous a-t-on appris à vous mettre en présence de Dieu (comme le conseillent les missels) sans prendre le risque d’évoluer dans un phantasme ou d’élaborer un dialogue qui n’est qu’un monologue ?

Ce que je dis ici peut prêter à confusion, je suis profondément chrétien (névrosé pour certains) et donc je ne cherche absolument pas à détruire quoi que ce soit, à le redresser peut-être en prenant le risque de le torturer.

Disons d’une manière globale qu’aucun des trois aspects du christianisme que sont le catholicisme, les diverses orthodoxies et les différents protestantismes, n’est dépositaire de la vérité. Si nous faisons un triangle avec ces trois aspects, la vérité se trouve au milieu. Je partage en cela l’opinion du grand mystique Philippe Nizier (1849-1904):

« Le partage des vêtements du Christ. Il y a trois religions issues de l’enseignement primitif, qui se sont éloignés de la vrai religion, formant les trois angles d’un triangle, dont le centre est la vraie croyance » (paroles du 30 avril 1903) in Vie et paroles du maître Philippe p. 110 par Alfred Haehl, Dervy-Livre 1980.

Pour mieux saisir qu’aucune des trois religions n’ont accès à la vérité, remontons dans le temps. En 1500, le protestantisme n’existait pas, la « vérité » était donc partagée entre catholiques et divers orthodoxes.

Si nous nous projetons à l’an 1000, en ce temps là les catholiques et les orthodoxes n’existaient pas. Seule existait l’Eglise universelle (cette Eglise n’était absolument pas l’Eglise Catholique actuelle même si le mot catholique veut dire universel) où tous les chrétiens orientaux et occidentaux vivaient sous le même toit. C’était le moment où se bâtissaient les églises romanes. Le pape n’existait pas, il existait seulement des patriarches responsables des différentes zones géographiques, des « méga évêchés » en quelque sorte.

C’est à cette église que je me réfère, à sa mystique, à sa discipline ecclésiastique. C’est la seule qui soit réellement compatible avec l’alchimie, même si plus tardivement des monastères gardèrent cette connaissance de nos jours oubliée.

Cette Eglise unie était appelée gallicane car elle unissait les Gaules qui comprenaient non seulement la France mais aussi tout les pays de l’empire Romain d’Occident (grande Bretagne (dont le pays de Galle est évocateur), Espagne (où la Galicie en témoigne), Italie… auquel était joint les pays de l’empire méditerranéen Oriental (souvenons nous de la Galilée). Ce n’est donc pas sans idées précises que les apôtres débarquèrent d’abord en Gaule.

On retrouve cette union Orient-Occident jusque dans l’architecture romane comme dans la ruine de l’église sainte Marie à Alet les bains (Aude). Allez voir la façade côté cimetière et vous découvrirez l’orientalisme architectural de l’époque romane.

A cette période de l’histoire le christianisme ne se vivait pas, sur le plan mystique, de la même manière qu’actuellement. Cela nous est révélé par l’écrit le plus antique du christianisme qui était un précis de l’enseignement des apôtres lequel fut rédigé dès le premier siècle et que l‘on croyait disparu mais qui fut découvert à Constantinople en 1875. C’est un ouvrage qui traversa les siècles sans subir de déformations. Il s’agit de la Didachée (qui signifie enseignement).

Cet opuscule nous apprend combien la hiérarchie ecclésiastique actuelle est dépourvue de bon sens ou la mystique et les phénomènes paranormaux ont cédés la place à des animations télévisuelles sur fond de musique rock. Tout cela n’est pas propice au développement spirituel de l’être qui croit dans le silence ou un silence « mystiquement » orchestré avec le chant grégorien.

Mais la destruction d’un milieu favorable à la méditation n’est pas mon propos, pas plus que celui de la suspicion d’inefficacité dont étaient sujet les intello. (Docteurs en théologie) relégués, par nos Pères, au rang de tapisserie… J’aurais l’occasion d’aborder ces problèmes au moment opportun.

Ce qui est capital dans cet opuscule c’est l’insistance avec laquelle les auteurs soulignent la nécessité de s’inscrire d’abord sur le livre de vie. Cela va être au cœur de la formation des prophètes qui célèbreront l’eucharistie tandis que les apôtres garderont, comme à l’époque du Christ, le rôle d’itinérants.

« Il y a deux chemins : celui de la vie et celui de la mort. »

Telle sont les premiers mots la Didakée !

Et s’inscrire sur le livre de vie n’est pas une mince affaire. Cela nécessite un vouloir profond, une acceptation des échecs et s’acharner à surmonter sans broncher un sentiment d’impuissance et d’abandon.

Etre conscient instantanément, et viscéralement, du sens profond d’un acte avant de l’effectuer et cela d’une manière qui ne nécessite aucun effort d’attention.

Je ne saurais savoir ou votre lumière vous a conduite, aussi chère amie, pardonnez mes propos s’ils vous semblent dépourvus d’intérêt et vous paraissent anodins… Mais il y a les témoins à cet échange qui pourraient trouver là quelques originalités !

L’acquisition de ce genre d’attitude spontanée n’est pas liée à un conditionnement moral, ce n’est pas le fruit d’une croissance paisible car elles ne se révèlent pas d’elles mêmes. Nous devons prendre une épée et nous battre !

Vous serez inscrite sur se livre sacré quand montera du plus profond de vous-même la perception d’un langage que la tradition attribue à l’ange gardien. Oui, le premier pas est d’instaurer un dialogue sans paroles, mais fait de compréhension intantanée, avec l‘ange.

Cette inscription dans le livre sacré n’est pas le fruit d’un lent murissement mais celui d’une lutte, d’une conscience aigue de notre impuissance, ce qui revient à accepter viscéralement, et non théoriquement, notre petitesse.

Par ailleurs la « cuisson » dont vous parlez par allusion à l’alchimie est très réelle car elle est la résultante de nos blessures, de notre souffrance au combat ! Les alchimistes oublient trop souvent que la souffrance est universelle, elle se manifeste jusque dans le monde dit inanimé ou minéral. C’est la souffrance qui fait évoluer l’être et aussi la matière, d’où la dynamisation… mais là n’est pas mon propos. Loin de moi l’idée de me comporter en sado maso selon les psys en quête de terminologie pour orner mon portrait.

Accepter, dans un premier temps, les mystères sans les comprendre ? Comment faire autrement ? Evidemment il n’a jamais été question de les comprendre tout de suite ! L’essentiel est de ne pas les considérer comme incompréhensible et de refuser d’être définitivement dominé par l’interdiction de discernement, interdiction qui émaille les catéchismes illustrés par l’histoire de saint Augustin… Lequel n’a pas su comprendre que tout est dans tout ! (les cabalistes saisirons en langage des dieux que : « tout est dans le trou ») ce qui marque déjà sa séparation avec les connaissances des origines du christianisme… son « cœur » qui est la véritable intelligence (cerveau droit) ne fonctionnait pas ! Alors ne nous étonnants pas que face aux interrogations de Saint Jérôme il ait pris, sans raisons, l’initiative aussi brutale qu’irréfléchie de réfuter la nécessaire réincarnation, ce qui vaudra à Origène d’être un docteur de l’Eglise dont la doctrine est « entachée d’hérésie ». Un docteur de l’Eglise hérétique, il fallait oser le faire ! Car cet hérétique se range aux côtés de saint Thomas d’Aquin et de sainte Thérèse de Lisieux !

A mon tour très chère amie de vous demander pardon d’avoir osé vous contredire sans cette aimable prévenance et gentillesse dont vous avez sue faire preuve à mon égard.

Je souhaite de tout cœur que cet échange consolide notre amitié.

Bien affectueusement à vous.

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 15:21

PICT0148

Un matin je flânais devant les étals hétéroclites du marché aux puces de Montpellier, quand mon attention fut attirée par un petit livre rouge perdu dans les paperasseries d’un bouquiniste maigrichon. Son prix modique autant que son titre m’encouragea à l’acheter. Il s’agissait d’un ouvrage du talentueux Gérard de Sède, bien connu pour ses diverses publications sur le mystère de Rennes le Château. Le titre eu le don d’éveiller une vieille passion  qui m’incita à l’ouvrir sans plus tarder, et cela au milieu d’une foule nonchalante de chineurs. En un instant leur procession s’effaça. Ils devinrent des ombres puis disparurent dans le nuage bienfaisant de ma béatitude dominicale. Ainsi balloté par des bousculades et des « pardons m’sieur! », je m’enfonçais dans la lecture du bouquin Les Templiers sont parmi nous.

Le premier chapitre m’accrocha par son curieux titre : Un exorciste dans l’étable.

L’auteur décrit sa rencontre avec un vieil homme jardinier du château de Gisor. La première chose qui l’intrigue, chez ce paysan, est sa mauvaise maitrise de la peur des cochons. Cet être simple et étrange cachait un chercheur de trésor pugnace et renseigné énigmatiquement par une source inconnue mais sure. Il devait être le seul au monde à découvrir le fabuleux trésor des templiers qui par la suite ne fut jamais  retrouvé un peu comme s’il se dissimulait dans un autre continuum spatio-temporel. Cet être étrange s’appelait Roger Lhomoy.

Ce mystique discret ne manqua pas d’intriguer Gérard de Sède qui lui fit part, en riant, de son étonnement à fuir les porcs. Rien ne vaut le témoignage de l’auteur pour traduire la curieuse réponse de l’énigmatique porcher :

« — Sait-on jamais, répondit Lhomoy, plaisantant lui aussi. Ces bêtes sont peut-être bien les démons de l’Evangile que Jésus changea un jour en pourceaux. Remarquez, enchaina-t-il sur le même ton, que si c’est le cas je ne serai pas en peine pour les chasser.

Et à ma profonde stupéfaction il se mit à réciter en latin la formule de l’exorcisme.

 Ou diable, Roger, avez-vous été cherché ça ?

 C’est bien simple, répondit-il calmement. Vous me voyez aujourd’hui porcher, mais jadis j’ai été ecclésiastique. J’ai même reçu les ordres mineurs et l’un de ceux-ci, vous ne l’ignorez pas, est celui d’exorciste. » (Edition J’ai Lu, L’Aventure mystérieuse, Paris 1962, p.10.)

 

Sur mon nuage je m’entendis héler d’un bistro ambulant.  Mon ami Hermophyle attablé sirotait béatement son café matinal. La mine réjouie il me fit signe, avec des moulinets du bras, de venir m’asseoir.

 —Ben dis donc, heureusement que je tai appelé sans ça avec ton bréviaire à la main tu as failli te faire étrangler pas une opulente poitrine qui te fonçait dessus !

Mon ami était toujours à l’affut d’une bonne blague, parfois un peu épaisse mais toujours de bon aloi. Le bruit courrait qu’il rédigea un blog qui ressemblai parfois aux farces des gaités de l’escadron.

      —Tu vois bien que ce n’est pas un bréviaire !

« T’a raison, t’as pas la tête d’un curé », il se mit à rire et ajouta en faisant semblant de regarder attentivement mon bouquin : « Mais oui ! C’est le petit livre rouge de Mao tzétoug !».

Je le jetais sur la table. Il s’en empara et l’ouvrit à la première page en lisant à haute voie : 

« Un exorciste dans l’étable… bigre, le pauvre hère est comme Job sur son fumier. »

Je lui résumais le chapitre et lui confiait que cette histoire d’ordre mineur m’était totalement inconnue et je m’attendais à ce qu’il abonde dans mon sens.

A mon grand étonnement il m’apprit qu’il y avait quatre ordinations mineures qu’il cita dans l’ordre croissant: Clercs, Portiers, Lecteurs, Exorciste et Acolyte, et  s’empressa d’ajouter que la cléricature n’était pas un ordre mais une cérémonie d’adoption par l’Eglise.

Je le regardais médusé car je n’aurais jamais soupçonnés chez lui si hilare et même parfois un peu mal embouché, ce genre de connaissances. Imperturbable il poursuivi son explication en spécifiant que les ordres mineurs s’appelaient ainsi car ils préparaient aux ordres majeur qui sont le sous-diaconat, le Diaconat et la Prêtrise. Inconsciemment j’eu la même apostrophe que Gérard de Sède à l’égard  de Lhomoy.

- Ou diable Hermophyle est-tu allé chercher ça ?

- C’est simple, ton copain celui que tu regardes en ce moment, est évêque des plus valides qui soit !

- Toi évêque ? La bonne blague, tu as été marié et je ne t’ai jamais vu à l’évêché de Montpellier.

Il se mit à rire, puis reprenant son souffle il m’expliqua qu’il n’était pas évêque de l’Eglise catholique. Qu’il ne pouvait être catholique car cette Eglise refusait de l’entendre et n’acceptait pas sa philosophie à caractère trop gnostique. Ordonner prêtre des hommes ou des femmes mariés (au nom de l’Eglise des premiers siècles) avait le don d’irriter l’Elise Catholique. Il était donc illicite, rejeté  par le Vatican, une sorte de brebis galeuse. Mais toutes les ordinations qu’il célébrait étaient considérée comme valides par Rome, même s’il était illicite ! Cette remarque eut le don de déclencher en moi un rire inextinguible. Les larmes aux yeux je lui demandais si ce n’était pas un plagia de Marcel Pagnol. Reprenant mon souffle je lui dis :

- Si tu baptise ma fille Amélie et qu’elle aille dans l’Eglise Catholique. Ils la rebaptiseront ?

- Non ! 

- Ils considèrerons qu’elle a été baptisée comme si un prêtre catholique l’avait fait ?

- Sans l’ombre d’un doute !

- Si tu célèbre mon mariage, Rome considérera qu’il est valide?

- Bien sur que oui !

- Si j’assiste à ta messe et que je communie, ce n’est surement pas valide.

- Détrompe-toi c’est valide aussi.

- Mais alors, leur attitude de te considérer comme illicite est absurde…

- Je ne te le fait pas dire ! J’ajouterais que si je désire devenir Catholique ils garderont mon grade d’évêque et ne me réordonnerons pas.

- Raconte-moi Hermo. comment est ordonné un exorciste.

La tasse à ses lèvre il me regarda avec c’est air espiègle qui effaçait la moitié de son âge, et  repris comme s’il professait un cours :

« Après avoir reçu les ordinations de Clerc, Portier et Lecteur, on envisage alors l’ordination à l’exorcistat. Ces trois ordres mineurs préparent l’ecclésiastique à cette importante ordination. La cérémonie est courte mais très puissante. Personnellement j’ai choisi de la célébrer en français, d’autre préfèrent le latin, c’est au choix car l’efficacité est identique. D’autre part le célébrant doit être évêque. Avant le concile Vatican II, tout cela se déroulait de la même manière dans l’Eglise catholique. Je les perpétue car beaucoup de passages proviennent des premiers siècles. En cela je suis en désaccord avec l’Eglise Catholique qui les a bazardés car elles ont un sens profond qu’elle ne comprend plus et trop proche de la gnose. D’ailleurs c’est pour cela que certains centres initiatiques les ont adoptés en leur donnant un nom particulier. Mais tu t’imagine aisément que l’effet n’y est pas et ne peut y être.

L’évêque qui ordonne a la particularité d’être inscrit dans ce que l’on appelle une table de succession apostolique. En d’autres termes les évêques qui l’ont précédé sont reliés par transmission de l’Esprit, par imposition des mains, à des cardinaux, à des papes et à des Apôtres du Christ. Il y a donc une diffusion de l’Esprit provenant du cénacle quand les Apôtre reçurent les langues de feu. Inutile de préciser que c’est sur ce même Esprit que travaille l’alchimiste au laboratoire et il le cajole cet Esprit car même s’il est donneur de vie (ou parce qu’il l’est) il est d’une fragilité extrême. C’est la raison pour laquelle l’alchimiste possède un oratoire, afin de se purifier pour pouvoir être digne d’approcher la manifestation terrestre la plus pure et la plus extraordinaire qui soit. »

—Ca alors, je croyais que l’alchimiste était un joyeux dingue essayant de renflouer sa bourse en cherchant bêtement à transmuter du plomb en or ! Tu dérapes tout de même car, à ma connaissance les seules relations de l’Eglise avec l’alchimie c’est pour la condamner.

—C’est normal puisque de petits rigolos et faux monnayeurs vendaient de l’or « alchimique » ou or de la sainte farce.

—L’alchimie, la véritable, s’appelle art sacerdotal. Ou trouver le sacerdoce si ce n’est dans l’Eglise ? J’ouvre une parenthèse pour te signaler que les prêtres alchimistes exorcisent, puis bénissent touts les matières qu’ils utilisent. Dans les rituels il existe des exorcismes pour des substances comme le soufre.

Revenons à notre exorciste.

Lors de l’ordination d’un exorciste il est nécessaire que l’évêque prononce certaines paroles et fasse certains geste sans cela l’ordination n’est pas valide. Deux points essentiels doivent être respectés :

1 – L’instruction préparatoire.

2 – La collation de l’Ordre.

L’instruction préparatoire spécifie au futur exorciste que son devoir est de chasser les démons, d’éloigner ceux qui ne communient pas à la messe (service « d’ordre ») et surtout de veiller à l’eau, c’est-à-dire l’eau bénite qu’il peut exorciser avec le prêtre lors de sa fabrication. Il s’occupe aussi de l’eau baptismale. En dernier lui, à l’occasion de chaque messe l’exorciste devra exorciser l’eau et le vin des burettes, eau et vin qui seront ensuite bénis par le prêtre.

La collation de l’Ordre a le don de transformer le Lecteur en exorciste. Dans sa simplicité cette ordination est capitale.

L’ordinant touche de la main droite le livre des exorcismes. Ce contact n’est pas banal car il va imprimer à l’ordinant un lien puissant avec ce rituel spécifique. Cela va être amplifié par la bénédiction de l’évêque. Les physiciens actuels diraient que s’établit un lien d’inséparabilité ou intrication. De ce fait à partir de cet instant l’exorciste porte un lui une sorte d’exorcisme puissant, mais muet et permanent qui indispose les esprits mauvais par sa seule présence. Au bout d’un lap de temps, les mauvaises pensées de ceux qui côtoient l’exorciste subissent aussi des réflexes de recul. Evidemment encore faut-il que l’exorciste œuvre sur lui-même.

Pour que ce processus d’imprégnation se réalise l’évêque doit prononcer les paroles conservatoires particulières, ainsi qu’une bénédiction, qui se trouve dans les « statuta » gallicanes du Ve siècle.

Voici ce que dit l’évêque :

 

« Recevez ce livre, confiez-en le contenu à votre mémoire, et recevez le pouvoir d’imposer les mains aux énergumènes, qu’ils soient baptisés ou simplement catéchumènes. »

 

Et les bénédictions suivantes très anciennes :

 

« Dieu tout puissant, sœurs et frères bien aimés, qu’il daigne bénir (l’évêque bénit l’exorciste ses serviteurs (ou servantes) dans leur office d’exorciste, afin que désormais ils (ou elles) soient comme des empereurs spirituels, choisis pour chasser du corps des possédés les démons, avec leur malice et leur fourberies… »

 

« Dieu éternel, daignez bénir vos nouveaux serviteurs (servantes) dans l’Ordre des exorcistes, afin que, par l’imposition de leurs mains et par leurs paroles ils puissent victorieusement chasser les esprits immondes et qu’ils soient dans votre Eglise comme des médecins expérimentés, réputés pour leur guérisons multiples et pour leur puissance toute céleste…. »

 

 —L’exorciste est aussi guérisseur ?

—Partout ou il y a le mal il y a le malin, d’où le mot mal diminutif de malin. Ne prend pas ça à la lettre. Mais pour devenir guérisseur l’Exorciste doit grandir en sagesse. La cérémonie ne fait pas tout. Son effet dépend de sa préparation.  Etre exorciste dépend aussi de l’attitude après l’ordination.

—Comment se prépare l’exorciste pour recevoir son ordination ?

—Je t’ai dis que les ordinations situées avant celles d’exorciste jouaient un rôle essentiel. La formation de l’exorciste commence par se familiariser avec plusieurs exorcismes. Pour pouvoir adapter l’un d’eux à la circonstance rencontrée. Ca commence par la prière de saint Cyprien qui est très  puissante pour lier et conjurer le Malin. Si cela ne suffit pas l’exorciste peut utiliser celui de Léon XIII orienté contre Satan. Enfin, dans les cas grave est employé le Grand Exorcisme de l’Eglise Romaine ou le grand exorcisme du rituel de Maline. Il y en a d’autres qui s’appliquent autant aux individus qu’aux maisons hantées. L’exorciste doit être familiarisé avec le plus grand nombre possible.

Ensuite, et surtout, l’exorciste  doit connaître la mystique diabolique, apprendre la liturgie du sabbat, étudier les visions infernales des Saints.

Il doit prendre garde à ne pas faire de confusion et pour cela être en rapport avec un psychiatre.

Finalement l’exorciste doit connaitre ce que l’on appelle actuellement les phénomènes paranormaux.

 

—Que penses-tu des exorcistes et guérisseurs non ordonnés exorcistes ?

—Ils ne peuvent être efficaces que s’ils sont de réels mystiques. Sils ne le sont pas c’est à leur risque et péril car l’Ordination est une puissante protection. Ceux qui disent faire des rituels de protection ne sont pas protégés. Cela ne veut pas dire qu’ils n’obtiennent pas de résultat, jusqu’au jour ou… se manifeste leur impuissance. Alors cela peut dégénérer en maladie grave ou en folie d’énergumène.

—Tu as déjà exorcisé ?

—Oui mais c’est désagréable pour deux raisons, c’est celle de voir des manifestations très étranges et ensuite c’est extrêmement fatiguant quand les forces obscures refusent de vider les lieux.

Une fois l’exorcisme a duré plus de huit heures. Les forces noires refusaient de quitter cette femme qui se tordait comme si elle était en couche. J’ai donné l’ordre au démon de sortit par la bouche. Cette femme eut des rictus affreux comme si une entité invisible sortait par l’orifice buccal. D’un seul coup une odeur de corne brûlée à envahit la pièce…

—Tu me ferrais presque peur ! Le diable sent réellement le soufre c’est impressionnant ! Là on ne peut pas parler d’imagination ou d’hystérie…Oui le rôle d’exorciste n’est pas réjouissant.

—Il peut parfois être très dangereux pour ceux qui on un égo trop important. J’ai vu un exorciste (médecin de son état) poser des questions à une possédée qui répondait en faisant d’extraordinaires révélations. Il était fasciné et continuait à l’interroger. Il a fallu que je l’attrape  par le colbac car il était à deux doigts d’être convaincu. Tu comprends pourquoi cet homme n’est pas resté dans l’Eglise ?

—Il y a beaucoup de cas de possession ?

—Non car beaucoup de « possessions » sont imaginaires et concernent la psychiatrie.

—Et bien monseigneur tu m’en as appris des choses.

—Je te demanderais de ne jamais m’appeler monseigneur. Laissons ce titre aux évêques catholiques licites. En qualité de hors la loi ou illicite je suis un ami et non un seigneur.

—Que ferais-tu si je continuais à t’appeler Monseigneur.

—Pas grand-chose, je t’étranglerais !

 

 

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 10:01

 

Que les choses soient claires : je n’enseigne rien, et ne cherche pas a diffuser une idéologie sustentant un éventuel prosélytisme. Je ne suis pas un gourou plus ou moins camouflé. Si ce que je vous raconte vous intéresse, tant mieux inversement c’est temps pis ! et je vous souhaite « bon vent ». Ma gentille concierge dit joliment : « j’en ai rien à glander ».

Je suis tout de même motivé par le fait qu’ayant blanchi sous le harnais, j’ai découvert des choses qui me semblent intéressantes. Je cherche à vous informer. Pouvez-vous me reprocher de vous les faire partager en vous laissant faire ce que vous en voulez ?

 

La majorité des croyants recule avant d’affronter une véritable mystique. Remarquez qu’on ne saurait le leur reprocher car c’est tout juste si le curé ne leur a pas déconseillé de pareilles billevesées et cela à l’occasion d’un cours du catéchisme fait sur la pointe des pieds ! Parbleu il faut se méfier, derrière les saintes-nitouches trop propres, se cache toujours un effroyable danger. Sous la couche de blanc est toujours le caca, le noir, méfiez-vous les enfants !

 

Afin de bien souligner la néfaste ambiguïté, fut inventé pour l’occasion le fameux apophtegme d’un illustre inconnu : « L’enfer est pavé de bonnes intentions ! » Quoi que vous faites vous êtes foutu mon vieux, ou ma vieille, surtout si vous avez de bonnes intentions ! Ben moi ça m’incite à en avoir de mauvaises comme ça je sais ou je vais et suis tranquille après m’être confessé… C’est tordu tout ça. Mais attention ou vous mettez les pieds mes poulets ! partout vous risquez de griller.

 

Et puis, disons-le, nos fidèles croyants craignent l’aventure, le risque imminent, perpétuel, de rencontrer le diable à tous les tournants ! On tremble aussi et surtout de ce qui peut venir des profondeurs de soi-même, ce n’est pas catholique tout ça, toutes ces émanations fétides, cette pestilence de chien crevé, qui sourd d’on ne sait d’où, de quelques replis de notre cervelle mal fagotée !

Bref on hésite, on tremble, ou s’affole devant l’inconnu qui a perpétuellement un regard torve… diabolique parbleu !

 

Alors on invente une piètre parade et on s’y tient mordicus, et quand je dis mordicus c’est jusqu’à devenir bête à bouffer du foin ! Et voilà que l’on déprécie tous les contenus du non conscients pour avoir l’impression de respirer une « santé » qui nous rapproche du raisonnable, du concret, cette véritable sainteté. Pour peu que l’on se laisse endormir on les croirait libres-penseurs et même scientifiques nos abbés.

Les histoires d’inconscient ? Ce ne sont que suppositions, rêves, imagination, trois fois rien quoi ! Sans intérêt.

 

À la limite les bons Gaulois bien conditionnés ne craignent plus que le ciel leur tombe sur la tête, ils craignent de rencontrer le diable en cours de route sous toutes ces choses affreuses dans le secret de leur culotte, dans ces vices, ces impulsions, enfouis au fond d’eux-mêmes, sous une couche isolante de religiosité et de civilisation. Cette crainte réelle n’est pas formulée, mais on subodore que les isolants sons cancérigènes et provoquent une mort certaine alors que le curé avait promis une vie éternelle.

 

On se donne toutes sortes de bonnes raisons pour ne pas entreprendre la quête spirituelle.

Je ne suis pas toujours d’accord avec C. G. Jung, notamment en ce qui concerne son analyse de l’alchimie, cependant par ailleurs son œuvre est remarquablement riche et fait preuve d’une louable lucidité comme dans son livre L’âme et la vie :

 

« On ne recule devant rien, devant aucune absurdité, pour échapper à son âme. On pratique le Yoga hindou de toutes les observances, [le raiyki aussi,] on se soumet à des régimes alimentaires, [le végétarisme fait bon effet, l’écologie fait branché] on apprend la Théosophie [ou l’Anthroposophie] par cœur, on rabâche les textes mystiques de toute la littérature mondiale…, [ on devient « nouille âge » selon la pertinente expression de mon amie Marie Thérèse de Brosse ] tout cela parce que, dans notre for intérieur on ne s’en sort pas. Et que toute croyance qu’il puisse provenir quelque chose d’utilisable de sa propre âme fait défaut. Ainsi, petit à petit, l’âme est devenue ce marécage dont rien de bon ne peut provenir et, c’est pourquoi on cherche son bien-être aux quatre coins du monde : plus la provenance est lointaine plus cela est extravagant, mieux cela vaut. » (p39) Vous avez compris que les textes entre crochet sont de mon cru.

 

Je pourrais ajouter qu’ainsi s’est exporté de Chine un Qi gong bidon (il en existait un vrai, issus de l’âme de la Chine, tout simple comme il se doit et qui s’appelait l’alchimie du cinabre à neuf tours) qui permet d’accéder sans forcer à la spiritualité. Mais oui, je vous assure qu’avec cette pratique, issue de la Révolution culturelle, le spirituel se pointe seul, tout seul sans forcer, comme une furieuse envie de pisser. Vous comprenez pourquoi les cocos de Mao l’ont inventé puis largement diffusé ?  Ne me regardez pas avec la bouche en oviducte, vos chinoiseries, vos DVD, vos cours du côté d’Aix-en-Provence sont de l’argent jeté par les fenêtres !

Je vous dis cela à partir de mon vécu (in illo tempore) dont surnage un costume chinois qui me sert de pyjama.

 

Chacun peut vérifier la réalité de telles observations. Qu’elle est la cause d’une telle défection à l’égard d’une quête intérieure ? Il semble qu’elle réside en priorité dans l’abandon des antiques initiations christiques que le christianisme primitif appelait catéchèse, qui n’a rien à voir avec les « vérité » que l’on fait ingurgiter ou ânonner aux enfants. Et c’est d’ailleurs pour cette importante raison que le baptême était réservé uniquement aux adultes. La catéchèse des adultes était une initiation mystique et non une formation. Croyez-moi si vous voulez, le baptême des enfants est une absurdité.

Un baptême doit toujours se faire comme celui des premiers chrétiens, c’est-à-dire la nuit sous la première pleine lune de printemps lors de la veillée pascale, instant privilégié où l’Esprit de Dieu descend sur les eaux baptismales. Telles étaient les conditions extérieures imposées par l’antique liturgie liée étroitement aux rythmes cosmiques de la vie.

 

Que propose-t-on aujourd’hui aux croyants ?  Le catéchisme des enfants et la liturgie dominicale… « Non, docteur, je n’ai pas de douleurs stomacales on m’a servi un repas très léger, mais je me sens la tête creuse comme celle d’un demeuré. »

 

Alors soyons lucide, fini de pareils enfantillages, le moyen age est achevé et la crèche doit fermer !

 

Il devient impérieux de ne plus se faire avoir par le baratin œcuménique ou tendancieux. Regardons le Christ dans les yeux, rien que le Christ, rien que l’Esprit du Christ ! Vous comprendrez alors qu’il est de notre devoir de retourner aux sources. Il devient nécessaire de renouer avec les véritables initiations christiques comme celles qui furent reçues par les apôtres. Laissons les orateurs s’écouter parler qui veulent nous asséner leur vérité. Laissons-les enrager et pleurer devant les bûcher qu’il leur est interdit d’allumer. Et oui, nous avons le diable aux trousses !

 

Que l’on soit vrai en qualité de Chrétien, d’Alchimiste, de Franc maçons ou de rosicruciens, c’est la même route que l’on cherche. Pour la voir et bien, il suffit d’arrêter les simagrées, et de ne plus s’inonder de citations qui nous font méditer. Et ça mène ou la méditation sur un morceau choisi si ce n’est de faire chauffer les neurones qui font obstacle à la paix. La paix du silence après la bataille voilà la vérité. Paix cosmique ou aucun son ne se propage, voilà une réalité qui refroidir notre cervelle et la fait s’éveiller.

 

Bon tout ça peut vous paraître un tantinet extrémiste, dépourvu de lubrifiant, j’en conviens volontiers, mais dans cette histoire, il est impossible d’arrondir les angles sans risquer de se faire avoir. Dans un pareil sujet nous sommes face à des requins qui n’ont pas les dents gâtées…La moindre concession reposant sur la bienveillance et la compréhension est confondue avec de la faiblesse et vous êtes dévoré tout cru sur le champ. Et oui, ils sont aussi doués que pervers les bretteurs de la chapelle Sixtine ! Nos politiques corrompus sentent la rose à côté, souvenez-vous d’un certain Jean-Paul Ier !

 

Chacun de nous entreprend, où devrait entreprendre le pèlerinage vers l’Esprit qui est en nous et que sainte Thérèse d’Avila appelait le château de cristal. C’est ce pèlerinage que fit Nicolas Flamel vers saint Jacques de Compostelle. Durant ce long périple, ce chemin infesté de brigands, c’est l’Esprit du créateur qui va nous former, nous transformer, nous recréer. Telle est l’unique voie que même les mystiques orientaux reconnaissent comme irremplaçable :

 

« Parmi les mystiques chrétiens à qui nous pouvons, d’une manière ou d’une autre, appliquer le terme de yogi, saint Jean de la Croix peut être appelé le yogi par excellence car chez lui s’allient harmonieusement tous les éléments des différents yogas maintenus ensemble par la suprématie de la foi chrétienne » Ainsi parlait Swâmi Siddheswarananda à l’occasion d’une conférence donnée en 1951 à la Sorbonne.

 

En fait, aussi bien à travers le temps qu’à travers l’espace, les mystiques ont toujours emprunté des voies identiques dites traditionnelles, voies, hélas, transformées et dissimulées sous le verbiage de nos doctes théologiens.

 

Vous me croirez sûrement si je vous dis qu’aucun curé n’a enseigné la mystique à sainte Thérèse d’Avilla ou à saint Jean de la Croix. Je n’ai, hélas, aucune preuve pour vous affirmer qu’ils furent guidés, tout comme saint François d’Assise ou saint Vincent De Paul, par des femmes ou des hommes de l’ombre.

 

Bien des ésotéristes ou croyants pourraient penser qu’une simple adhésion de l’intelligence suffit pour devenir l’intime du créateur ou disciple du Christ afin de pouvoir être guidés vers la lumière  inextinguible de l’Esprit.

Le mot « conversion » (métanoïa dans le texte grec) ne signifie-t-il pas littéralement changement de la façon de penser ? En effet, l’adhésion de l’esprit de l’intelligence, de la conscience est indispensable.

 

Changement d’état d’esprit, changement de façon de penser, engendrent alors un changement de vie, une nouvelle manière de se comporter. J’ai abordé cet aspect dans l’article précédant à propos des excès inhérents à notre condition humaine.

 

Le disciple de l’Esprit entreprend alors une nouvelle vie qui va le modifier en profondeur. Non plus seulement au niveau de l’intellect mais dans toutes les sphères de l’être intérieur.

 

Pourquoi poursuivre plus loin la description de ces transformations profondes de l’être en communion permanente avec l’Esprit et la vie ? Pour la raison évidente qu’il faut surtout découvrir comment y parvenir.

 

La BA BA de la métanoïa repose sur un entraînement régulier, tenace à s’exercer très souvent à se couper des pensées pour accéder au silence. C’est dans ce silence qu’habite l’esprit qui progressivement va établir un échange avec l’être tout entier qui graduellement va changer.

L’alchimiste établira un contact plus grand encore avec la lumière, avec l’esprit de la substance qu’il œuvre et jusqu’à l’esprit de la terre et celui de l’univers tout entier. Il pourra alors entendre le cri de la matière :  « Aide-moi et je t’aiderais ! »

Il comprendra alors pourquoi le Christ demanda aux apôtres non seulement d’évangéliser l’humanité, mais la création tout entière :

 

« Allez par tout le monde et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » (Luc XVI, 15).

 

 

 

Désolé, je me sauve en cinquième vitesse parce que le diable n’a pas apprécié,  il m’a promis une sacrée tripotée ! ! !

 

 

Avec toute mon amitié.

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 10:06

 

Avant toutes choses sachez que je suis chrétien et que je ne bouffe pas du curé. Hélas, ces malheureux méritent le plus souvent d’être assaisonnés en sauce poivrée ou, bien pigmentée

 

 Il m’est arrivé d’échanger des idées avec des ecclésiastiques. Quelle que soit leur Église, petite, grande, catholique, traditionalistes, orthodoxe, rosicruciennes, gallicane, celtique ou autre, toujours se manifeste la même attitude de jugement des propos à l’aune de leur conditionnement. C’est soit bien ou mal par rapport à ce qui leur fut inculqué. Quand je leur ai dit que je m’intéressais à l’alchimie c’est un haut le corps contre l’action démoniaque. Et cela, bien évidemment, sans que je puisse leur explique de quoi il s’agit.

 

Actuellement dans les Églises la liberté de penser est anéantie, le personnel de cette entreprise est devenu incapable de mettre un pied en dehors du sentier, en dehors d’une ligne blanche qu’il ne faut pas franchir.

Combien d’échanges stériles, combien de lutte inutile contre des moulins à vent qui ne se mettent à tourner que sous le souffle de leur Dieu qui est à leur image et non le contraire.

 

Et bien oui tous ces abbés ne savent plus que l’esprit souffle ou il veut. Allons, pas de désordre, l’Esprit c’est eux ! Et l’Esprit leur obéit, ils décident où il doit aller. N’en doutez pas mes frères, le reste n’est que vanité.

 

En réalité les choses ne sont pas aussi tranchées puisque nos fins lettrés sont des diplomates futés qui mènent leur barque en mettant de la pommade sur nos concepts déviants afin de pouvoir nous évangéliser…

 

Discours biaisés, discours jésuitique, discours de perroquet… C’est ainsi que le Christ est injurié.

C’est ainsi aussi que l’esprit des conciles a codifié cerclé, encerclé puis remplacé la vérité.

 

Lagneau-d-finitif.jpg

Parlons donc des conciles. Le Littré définit ce terme comme : « Une assemblé d’évêques et de docteurs de l’Église pour statuer sur des questions de doctrine et de discipline ».

Il est bien évident que les questions soulevées provoquent des divergences qui sont exposées puis étudiées par les membres de l’assemblée qui mettent aux voix leurs conclusions, qui s’imposent alors par la majorité des suffrages obtenus. Parfois le pape refuse une majorité comme lors du concile Vatican II qui avait voté à 80% l’impossibilité au pape d’imposer un veto. Il s’agit donc d’une assemblée « démocatico-dictatoriale ». C’est exactement ce qui se passe dans les assemblées civiles où les politiques dissimulent à peine le côté dictatorial. Et n’allez pas ma raconter que nous sommes en démocratie ! En république ? peut-être…

Le concile est donc l’image exacte de ce qui se passe à notre palais Bourbon. Suivant les époques et les mœurs, les partisans de droite ou de gauche (surtout rien de plus !) appuyés par le nombre de leurs électeurs, érigent en loi leurs conceptions personnelles, auxquelles tous doivent se soumettre. Vous avez dit démocratie ? Ben j’aurais tendance à voir un match de boxe ! Les vaincus n’existent plus même s’ils représentent 40% des suffrages, des nuls, ils sont bouffés par les lions dans l’arène ! Mieux, on leur refile le supplice de la baignoire s’ils font un zeste pour parler… Tantôt sur le pied droit, tantôt sur le pied gauche la démocratie joue à la marelle en nous prenant pour des lampions.

 

Les conciles portent un nom évoquant la conciliation et non un système d’élection, et pourtant c’est comme au palais Bourbon. Dans ces assemblées d’êtres spirituellement évolués toute discussion devrait reposer sur la compréhension, l’acceptation d’une thèse différente. Et bien non, c’est toujours le plus grand nombre de voix qui emporte l’adhésion et qui fera la loi.

Déjà qu’à l’époque d’Internet cette façon de procéder est difficilement tolérable au point de vue civil, mais alors cela devient totalement inacceptable, inadmissible même, quand il s’agit de religion, de spiritualité.

 

Quel est l’homme, fut-il pape, qui peut prétendre pouvoir juger des choses spirituelles et divines et imposer aux autres son point de vue, ses opinions personnelles (dogmata) à ce sujet ? Et cependant c’est ce qui n’a cessé de se passer au cours des conciles multiples dans le sein de l’Église et en particulier lors des 21 grands conciles dits œcuméniques dont le premier fut celui de Nicée en 325, convoqué par l’empereur Constantin car à cette époque ou l’Église Orthodoxe et Latine vivaient sous le même toit il n’y avait pas de pape mais plusieurs patriarches qui se débrouillaient fort bien.

À Nicée (Asie mineure) les magouilles à grandes échelles se firent jour. Des évêques influents soufflèrent à Constantin des consignes qu’il suivit sans trop réaliser les conséquences d’une pareille cabale inique. Ainsi quand les 2048 évêques se présentèrent avec leurs femmes et leurs enfants, il expulsa 1730 prélats car les 318 qui restaient les avaient jugé hérétiques ! Et après les décisions conciliaires de 318 évêques seulement, les 1730 prélats exclus durent signer sous peine d’exil. Ça vous ne le trouverez pas dans les histoires de l’Église. L’historien Socrate qui rapporte les faits est superbement ignoré par les spécialistes bigots des enjolivures.

 

Je vous invite à lire Histoire des conciles de Nicée à Vatican II,  de Francis Dvornick (Editions du Seuil 1961) et là vous découvrirez le silence coupable des historiens catholiques. On vous fait avaler que seuls trois cent dix-huit prélats furent présents ! (p.15-20)

En fin de compte dans cette foire à l’empoigne présidée par Constantin qui était loin d’être un saint, puisqu’il avait fait assassiner son fils et plusieurs membres de sa famille, lui qui méritait de se balader menotte aux mains, sous la vindicte publique, via la chambre à gaz ou la chaise électrique, et bien ce criminel fut le seul a avoir prononcé des paroles de sagesse pour essayer de calmer les outrances des prélats qui s’injuriaient comme des chiffonniers !

 

Le mot œcuménique vient du Grec oikox : maison, et du verbe méno : rester, subsister. Un concile œcuménique devrait donc être par définition, une assemblée délibérante (véritable sens du mot ekklésia : église) où l’on essaye de concilier divers points de vue (dogmta) sur la façon d’administrer la maison et d’en éduquer les habitants sur le plan spirituel afin qu’ils demeurent unis.

 

On est obligé de constater qu’en fait de conciliation, ces fameux conciles n’ont jamais abouti qu’à des divisions et des séparations spectaculaires. La raison en est que les hommes refusent l’effort de rédemption et restent des hommes, uniquement des hommes et que de ce fait ils sont bien incapables de toutes avancées spirituelles.

Cela signifie aussi que l’enseignement correct au sein des séminaires est lourdement déficitaire sur le plan mystique.

 

Dans l’Église chacun se fait une idée et une représentation de Dieu à « son image » suivant ses conceptions et son entendement. Et c’est pourquoi vouloir le définir suivant la loi de la majorité est une ineptie capitale : car la foule, ce que les latins appelaient turba n’a d’autre objectifs et préoccupations que ses satisfactions matérielles. Son élévation spirituelle et son dévouement au prochain, à la cause publique, passent au second plan et bien souvent ne l’effleure même pas.

Dans la turba chacun ne demande pas mieux que tout le monde soit satisfait et heureux mais chacun pense à lui d’abord, ce qui est tout le contraire de l’enseignement du Christ.

Il faut un minimum d’abnégation et de renoncement personnel pour prétendre parler de choses de Dieu. C’est tout le contraire que de pontifier en son nom et d’imposer des points de vue qu’on érige en loi, appuyé par une majorité démagogue, comme ça l’a toujours été au cours de ces rassemblements prétendus conciliaires.

 

Dans son Esquisse de l’histoire Universelle (1920), l’écrivain Britannique H. G. Wels (1886-1946), le célèbre auteur de La guerre des mondes et de La machine a explorer le temps, a parfaitement compris et stigmatise ce qu’est devenue l’Église (p335-336) au mains de ses pontifes qui se veulent tout puissants :

 

« Le christianisme cessa presque tout de suite d’être purement prophétique et créateur. L’Église était devenue dogmatique. Ses prêtres et ses évêques étaient plus façonnés par des dogmes, des croyances et des procédures fixes : lorsqu’ils étaient d’âge à devenir cardinal ou pape, c’était déjà des hommes vieillissants, accoutumé aux luttes politiques en vue d’avantages immédiats et bien incapables d’aperçus universels. Ils ne désiraient plus voir le Royaume de Dieu, fondé sur le cœur des hommes : ils voulaient voir la puissance de l’Église, qui était leur puissance, s’exercer sur tous les hommes. Ils n’admettaient ni questions ni réserves, non parce qu’ils étaient sûrs de leur foi, mais parce que celle-ci était vacillante. »

 

Ces lignes sont sévères mais justes ! Si cette prétendue foi vacille, rien de plus naturel car elle repose depuis toujours sur des appréciations terre à terre.

La véritable foi émane du cœur et de ce silence d’où jaillissent l’humilité et la communion permanente avec l’indicible et Dieu.

L’homme est fait pour sa rédemption et donc pour se retrouver au cœur de la création pour créer à son tour dans les limites permises par le créateur lui-même, comme le préconise l’antique alchimie.

Non, la véritable foi n’a pas besoin de hiérarchies pontifiantes pour l’imposer.

Le jour où l’Église se débarrassera de ses « Princes » mitrés pour les remplacer par des « Prophètes » libres et inspirés, elle sera sauvée et sans besoins de conciles. Hélas, trois fois hélas, ma sœur Anne ne vois rien venir !

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