Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 18:48

UNIVER SEL 02

Ce que je vais vous raconter paraîtra aussi invraisemblable que les apparitions de la vierge, en 1873, à ce brave Auguste Arnaud de Saint-Bauzille-de-la-Sylve. Comme vous êtes maintenant un peu habitué à mes histoires quelque peu fâchées avec le conformisme, je suis sûr que vous ne m’en tiendrez pas rigueur. Si ce n’est pas le cas soyez sûr d’une chose : je ne vais pas pleurer.

Sur notre terre des femmes et des hommes exceptionnels existent. Leur comportement dans la vie et ce qu’ils disent nous apparaissent invraisemblable car nous ne connaissons pas l’univers, nous ne savons absolument pas quelles sont ses lois. Personne ne saurait me désavouer si j’affirme que les physiciens et les astronomes ne connaissent rien si ce n’est une très fine pellicule qui enveloppe et masque la réalité.

Étant conditionné par un discours scientifique ou qui se veut tel, nous ne pouvons nous en émanciper par crainte du ridicule. Parfois quand je regarde ces gaspillages publicitaires qui constipent ma boîte à lettres, je lis fréquemment, sur un prospectus, une inscription surréaliste en grosses lettrées rouges barrant l’image d’un produit : « scientifiquement prouvé ». La « science » bidon de nos publicistes fait vendre aussi, je ne me roule pas par terre de béatitude quand ce surréaliste label de « qualité » s’encrotte pour devenir l’affirmation débile et grassement payée :« Vu à la télé ». Il faudrait que l’univers soit borné pour livrer ses secrets à cette bande de tocards dont hélas je fais partie à ma manière.

Ainsi va la misère humaine qui vit dans l’illusion et qui accuse les être éveillés de vivre dans l’aberration alors qu’ils soulèvent un coin du voile de notre réalité.

Une femme vivait dans cette réalité, qui est évidemment pour nous irréelle, et que d’aucuns ont décrié ou ignoré. il s’agit de la religieuse allemande de l’ordre des Augustins : Anna Katharina Emmerick ou encore bienheureuse Anne Katherine Émmeric. Elle est née en 1774 et décédée en 1824. Un demi-siècle de vie extraordinaire qui lui valut d’être béatifiée ou « promue » bienheureuse, en 2004, par le pape Jean-Paul II.

Ce que je vais vous dire n’a évidemment aucune accointance avec un prêche de curés catholiques ou autres. Fort heureusement car les catholiques (comme les Orthodoxes et les Protestants) se refusent généralement à comprendre, sous des dehors de libertinages, ce qui pourrait mettre en péril leur conception du monde prédéfini au fil des siècles.

Je vous ai déjà dit que je suis profondément chrétien et, de ce fait, je refuse absolument ce qui s’inscrit dans le concept de croyance qui a remplacé et perverti la magnifique avenue de la connaissance qui conduit au pur christianisme de nos aïeux dont je suis, à mon corps défendant, l’un des trop rares pontifes conservateurs de sa pérennité.

La mystique allemande Anna Katharina Emmerick est née dans une famille de modestes paysans. En 1802 elle entre dans dans le cloître des augustines de Dülmen. Bientôt elle devient si malade qu'elle ne peut plus sortir de chez elle et reçu les stigmates ou plaies du Christ. Par la suite elle eut des clairvoyances qui représentait des événements de l'histoire de la création et du Christ. Elle eut même des visions du tombeau d'Adam et Ève.

Entre 1816 et 1824 le poète Clément Brentano de la Roche vient à son chevet et prend en note ses visions. Ses retranscriptions remplissent 40 cahiers in-folio. Il décrit en détail des scènes et des récits (avant tout) du Nouveau Testament et de la vie de Marie. 

L’acteur et cinéaste Mel Gibson a utilisé les visions du Chemin de Croix dans son film La Passion du Christ diffusé en 2004, le mercredi des Cendres de la même année où fut béatifié (le 2 octobre) Catherine Emmerich. Cela laisse supposer que ce film favorisa les procédures de béatification.

Étrange Catherine ! Dans cet himalaya de notes et de récits que nous laissa  le poète romantique allemand Clément Brentano de la Roche qui sacrifia, en écoutant son intuition, une gloire déjà bien assise pour se faire le secrétaire prolixe d’une paysanne visionnaire.

Que de révélations singulières et d’une totale nouveauté ! Nouveauté, qui l’est, hélas encore de nos jours tellement notre science de la mystique et du sacré, stagne à son niveau d’aveuglement le plus bas qui soit. Nous sommes au rez-de-chaussée d’une tour de 1000 étages, non pas d’une tour de Babel ou d’une tour d’ivoire mais d’un immense phare éclairant les immenses espaces mystiques de la connaissance.

Évidemment, ce genre de nouveauté éclairant d’un jour particulier les lois du l’univers et nos connaissances mystiques et historiques jetèrent un trouble puis un doute sur la valeur des révélation de cette humble mystique.

Ors, ce qui était hier, cause de trouble et de réticence pourrait bien demain devenir, gage et sceau d’authenticité… peut-être après-demain car la métamorphose réticente de nos pensées, imbibée d’un « scientifiquement prouvé », refuse absolument d’être  bousculée. Ben oui la « science » n’est pas pressée !

Un bref rappel de ces faits inconnus ou sortis de la mémoire des hommes : c’est à la suite des visions d’Anne-Catherine sur la vie de la Sainte Vierge à Éphèse après son départ de Jérusalem que l’on retrouva sa maison. Non seulement la mystique voyante en indiquait le plan avec une rare précision, mais en outre, elle décrivait le site et son environnement ainsi que la vue qui, de là, s’étend à l’horizon. Les historiens, dont l’attention fut ainsi éveillée, retrouvèrent les documents qui permirent d’affirmer la présence de Marie à Éphèse. Les archéologues, fouillant les ruines — les infrastructures demeuraient étonnamment intactes —, apportèrent leur caution. Et le pape Paul VI se rendit en pèlerinage en ces lieux, en ces murs, où vécu la Vierge Marie, sur la colline de PANAYA KAPULU.

Vous n’apprendriez rien si j’affirme que les néo cartésien de notre sombre Gaule ne virent là que coïncidence alliée à la rêverie. Avec cette attitude, nous ne pourrons pas décrocher la Lune. Aussi ces messieurs au complet veston ne risquent point de se mouiller en lisant le livre dégradant des Visions d’Anne-Catherine. Rien à faire ! La caravane passe et laisse ses crottes de chameaux…

L’aveuglement et le rejet est tel que non seulement les laïques ont peurs, mais les ecclésiastiques tremblent. Les dires de cette femme sont invérifiables et inconsistants… jusqu’à preuve du contraire !

Mais, bon sang ! pour prouver l’inconsistance ou quoi que ce soit d’autre, il faut lire les visions et effectuer, au minimum, une analyse du contenu ! Personne ne veut y toucher car c’est empoisonné pour l’esprit catésien, cela risque de démolir des pans entiers de croyance… et oui, la croyance, voila le fléau, la camisole de force… nous vivons dans une société d’aliénés. En doutez-vous petit prince ?

Comme personne ne veut faire référence, aux écrits d’Anne-Catherine, nous sommes dans un cercle vicieux dans tout les sens du terme. Oh! oui il y a du pain sur la planche pour décoincer les prisonniers de nos systèmes fermés. L’ouverture à la connaissance est par définition (en supposant qu’elle en ait une) non systémique.

Alors, nous ne sommes pas sorti de l’auberge avec nos universitaires qui palabrent dans l’analyse des systèmes ! Ah le structuralisme quelle aubaine !

Mais les systèmes sont pervers car ils finissent par élaborer  une ossature de plus en plus ankylosée… et les psychorigides deviennent nos chefs d’orchestres. l’organisation de l’Église Catholique est un exemple de cette progressive minéralisation à contrario de ce qu’elle devrait être dans la liberté des cimes de la connaissance et donc au cœur de la vie et de l’évolution spirituelle.

Non, je ne nie pas l’importance des diverses analyses linguistiques, qui bien souvent rejoignent les idées cabalistiques de nos pères. Ce qui me chagrine c’est l’exagération, le bouillon verbal avec ses vermicelles spécifiques, finalement le manque de simplicité  des concepts répondant à l’adage non démocratique: « faisons compliqué alors que nous pouvons faire simple. » C’est une recherche du pouvoir, par une simili connaissance, pire que celle d’un pseudo alchimiste fasciné par les lingots d’or et le désir d’immortalité.

Dieu est mort, il a été remplacé par un « inconscient structural » qui, évidemment, s’effrite !

Avec des optiques similaires, ce que raconte Anne-Catherine Emerich ne saurait attirer l’attention de ceux qui prétendent dévoiler le sens de notre réalité.

Ce que dit notre voyante est de ce fait totalement ignoré même si ce qu’elle révèle aurait pu faire progresser de plus d’un siècle les connaissances du milieu, dans lequel vivait le Christ.

Depuis la découverte des manuscrits de Qumram, dans les grottes et les rochers de la mer Morte, l’on est désormais instruit de l’existence des Esséniens. Avant cette découverte nul n’avait connaissance de cette secte. Enfin, on le dit ! Évidemment, on n’a jamais compulsé les documents (qui content pour du beurre) c’est-à-dire les visions d’Anne-Catherine !

Et bien, plus de 150 ans avant la découverte archéologique, Anne-Catherine en parlait beaucoup. Il suffit de lire quelques pages pour le découvrit ! Il est possible de comprendre l’attitude des néo cartésiens sorbonards, mais celle des ecclésiastiques me laisse perplexe. En effet, le monument qu’est le Dictionnaire de la Bible, de Vigouroux, dans une édition de 1910 ne fait même pas mention du mot : Esséniens.

Je veux parler d’une autre révélation très insolite qui apparaît invraisemblable et pratiquement personne n’a relevé ce fait extraordinaire qui n’intéresse évidemment pas les esprits étroitement critiques qu’ils qualifient de rêverie.

Ces pauvres d’esprit, ne considèrent pas comme vrai (même si c’est vrai !) la connaissance de la maison de la Sainte Vierge et l’existence des Esséniens. Eh oui nous en arrivons à l’absurdité inhérente aux bornés !  C’est faux même si c’est vrai ! Je l’ai déjà dit : Toutes les visions d’A-C Emmeric son fausse avant de les lire. Leur pire erreur, c’est d’exister…

Ceci étant dit, il faut de tout pour faire notre monde, alors inutile de s’appesantir sur la société de Sirius.

Ce qui est moins connu c’est que tous ceux qui sont acquis par avance à toute forme de merveilleux et bien, ils ont de sérieux problèmes aussi. Depuis que je traîne sur les blogs et réseaux sociaux, j’ai pu le découvrir avec une immense déception. Enfin tout le monde n’est pas parfait, même si je m’abstiens de mesurer à l’aune de mes concepts qui ne sont que provisoire et en tout cas très loin d’être immuables.

Les êtres acquits au merveilleux sont sélectifs dans le sens ou ils effacent de leur mémoire, ce qui ne saurait entrer dans le moule d’une tradition reçu. Ce drame est aussi pathétique au pied de la croix qu’au pied de l’athanor.

Pour Anne-Catherine le Paradis terrestre n’était pas SUR la terre, mais était toutefois DE la terre, L’AUTRE TERRE, celle des « eaux supérieures ».

Alors, comment expliquer un si total silence sur de pareilles révélations, à considérer les lecteurs innombrables des visions de C. Emmeric ?

Il s’agit donc bien d’un refus, non de croire, pour ces êtres si manifestement disposés, mais un rejet inconscient venant d’une impuissance à intégrer ces faits dans leur univers, fut-il profondément surnaturel.

Alors, paix aux sorbonnards !

Je puis donner un embryon de compréhension à ceux que cela intéresse, n’oublions pas que l’Homme n’a pas toujours été matériel dans le sens où nous l’entendons, de ce fait, il était de la terre mais pas sur terre avec ses deux pieds. La terre de sa naissance n’est pas la même que l’actuelle, c’est ainsi que l’on parle du monde sublunaire… Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce sujet inséparable des hiérarchies spirituelles (immatérielles) et que nul alchimiste ne saurait ignorer s’il désire réussir sa mise en harmonie avec l’image de son grand œuvre.

Avec toute mon amitié.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 17:55

couv1eremonpellier-1.jpg

Plusieurs participants à ma conférence du 16 novembre étaient désireux d’avoir un peu plus de détails sur la naissance de Montpellier. Voici donc quelques précisions…

La naissance de la ville de Montpellier est étrange. Elle fut un cadeau pour un service dont on ignore la valeur. Les donateurs furent de puissants seigneurs dont le château était au bord de l’étang de l’Or (non loin du port) qui est le reste de l’un des sept bras du Rhône appelé Rhône mort. Le château dominait le village avec cette fierté de se savoir si prestigieux, quant à la lignée, des plus grands de ce monde.

Le premier comte du village de Melgueil n’était autre que le père de Saint-Benoit d’Aniane qui  fut  réformateur des bénédictins  et compagnon de l’empereur Louis le Pieux (fils de Charlemagne) qui vécu de 814 à 840.

Ce n’est qu’en 910 que les comtes devinrent héréditaires avec Bernard Ier. C’est  Bernard II qui fit don, avec sa femme Sénégonde, du futur emplacement de Montpellier qui comprenait essentiellement une ferme avec quelques cultures et un seul homme : Amalbert. Ce don énigmatique fut fait à un certain Guillem le 6 des Calende de décembre (26 novembre) de 985 sous le règne de Lothère.

Mais Guillem, dont on ignore tout, ne prit possession de son bien qu’à la mort de Bernard II en 989. Pourquoi cette attente ? Encore une énigme…

Le domaine agricole d’Amalbert est celui du futur Montpellier,  il se situait non loin de l’arc de triomphe ou porte de la place royale du Peyrou.

 

L’étang de l’Or porte un nom qui n’est pas sans intriguer les hermétistes. Melgueil ou Maugio avait le droit de battre monnaie à la fin du Xeme siècle. Un texte de 963 signale les monnaies melgoriennes. Les lingots d’argent provenaient des mines de Villemagne (avec sa magnifique abbaye), Orzal et Largentière.

Sa valeur était exceptionnelle puisque une livres de la monnaie Melgorienne valais environ 9 de la monnaie royale, pureté qui laisse rêveur... La valeur était telle que les pays du levant qui commerçaient avec Melgueil exigèrent d’êtes payés en monnaie de Melgueil. Aussi au XIXeme siècle on trouva, dans le désert de Gobi, à la suite d’une très forte tempête de sable les restes d’une caravane composée de squelettes de certains chameaux chargés de monnaies de Melgueil.

Une énigme demeure : pourquoi appeler l’étang de Maugio étang de l’or alors qu’il était question en ce lieu de monnaies d’argent ? Peut-être les hermétistes ont-ils la réponse ?

Avec toute mon amitié.

Partager cet article
Repost0
21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 18:46

120304-23h31

J’ai été heureux de découvrir, lors de la balade alchimique dans Montpellier, l’intérêt porté par tous à la science d’hermès. L’alchimiste fou et avide de ligots d’or a disparu des mémoires. La ville a revécu dans l’ombre du grand Arnaud de Villeneuve et de Rabelais et Nostradamus faisant franche ripaille mais avide de connaissance et surtout de savoir leur prochain en bonne santé.

On voit revivre saint Roch sortant de la faculté de Médecine. Il est aisé de surprendre nos spagyristes devant leur alambic pour préparer leur pierre végétale. Voici les premiers comprimés enrobés de miel et de réglisse. Quand l’image de cette pharmacopée s’effacera, restera alors le miel et sa réglisse, ce bonbon à nom de fille : les grisettes de Montpellier.

Elles nous grisent en effet par la puissance de leur secret au parfum d’éternité.

 Il est vrai que faire découvrir l’alchimie ne peut se réaliser qu’à dose homéopathique. Cette manière de procéder fut immédiatement comprise et permis des échanges fructueux. La démystification d’une alchimie uniquement transmutatrice fut donc aisée. L’alchimie est redevenue médecine dont les symboles courent sur les murs de la ville pour la parer du plus grand des mystères qui fit écrire à André Breton : « je cherche l’or du temps ». Oui,  sortir du temps n’est pas une mince affaire, mais comme nous avons plus de temps que d’or tout est permis…

Notre balade s’est déroulée entre deux nuages lourds de pluie nous épargnant ainsi une douche automnale.

J’attends donc dimanche 28 à 10 heures (parc à voitures des arceaux) le prochain groupe pour la visite de la ville.

J’informe ceux qui n’ont pu venir à ma conférence qu’elle sera rééditée.

Avec toute mon amitié.

 

Partager cet article
Repost0
7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 12:46

P1010266.JPG

Le concept de réincarnation est d’origine Grecque (appelée palingénésie) et Indoue alors que le mot est… français ! Il fut probablement inventé par le Lyonnais Allan! Kardec (1804-1869). Je dis bien que c’est  PROBABLEMENT le fameux spirite qui fut à l’origine de ce terme car il explique, dans son Livre des esprits, que l’esprit peut progresser par des réincarnations successives dans des corps imposés « aux uns comme expiation et aux autres comme mission » Le corps devenant alors un fardeau ou un outil vers un monde meilleur… nous verrons que ce terme est en réalité beaucoup plus ancien malgré une terminologie différente.

Lyon fut aussi en centre diffuseur de cette idée tant dans la mystique chrétienne, en marge des religions établies, que dans le milieu très riche de l’ésotérisme du XIXe siècle.

Ainsi en est-il de Nizier Anthelme PILIPPE (1849-1905) de renommée internationale qui concentra autour de lui les plus grands noms de l’ésotérisme tel Papus (Docteur Gérard Encausse), son gendre Marc Haven (Docteur Lalende), Paul Sédir (Yve Leloup) et bien d’autres encore qui restèrent dans l’anonymat tel Eugène Chevreul (1786-1889) et Fulcanelli (1839- ? )… pour ne citer que les alchimistes connus.

PHILIPPE appelé Maitre Philippe de Lyon outre des guérisons extraordinaire (telle que la régénération d’un membre amputé !) qui rayonnèrent jusqu’à la cour des Tzars et celle d’Angleterre, enseignait un christianisme mystique de puissante portée spirituelle où la réincarnation jouait un rôle central. Le retour dans un nouveaux corps avait pour but de nous faire évoluer spirituellement à travers les différentes épreuves de l’existence. Tout cela étant en réalité au cœur du christianisme primitif mais rejeté très tôt, pour des raisons politico-financières, par les mêmes théologiens qui finirent, tardivement, par interdire le mariage des prêtres et le sacerdoce féminin :                     )

« Par la pluralité des existence, disait le thaumaturge de Lyon, Dieu nous donne le temps de devenir meilleur. » (in Le Maitre Philippe de Lyon, p.328, du docteur Philippe Encausse. Editions Traditionnelles, 1988. Le sérieux de cet ouvrage ne saurait être contesté car il reçu trois prix : en 1954 celui de l’académie des sciences morales et politiques, puis celui de la société des gens de lettre de France et en mai 1988 celui de l’Académie Française)

Il exprime également les changements de l’être au fil de son apprentissage :

« Tout ce que l’âme a acquis de lumière dans une incarnation, elle le conserve à l’incarnation suivante. Il n’y a que l’erreur, les fausses opinions qui disparaissent… » (idem supra p 330 )

Et cette marque de libéralité :

« On n’est pas obligé de croire à la réincarnation ». (idem supra p.329)

 

« Réincarnation » est un mot formé sur « incarnation », terme exprimant le mystère par lequel le Dieu des chrétiens a pris chair (une seule fois) en Jésus avant d’être ressuscité (une seule fois) le jour de Pâques. Or, la réincarnation désigne habituellement le séjour d’une même âme dans une succession de corps différents qu’elle quitte à leur mort pour entrer dans la chair d’un nouvel être vivant. Logiquement, lors des incinérations, les hindous donnent un coup de maillet sur le crâne du défunt pour permettre l’envol de l’âme hors de son enveloppe corporelle.

Les indiens nomment ces mouvements de l’âme samsâra, littéralement « parcours ensemble », comme si l’âme était ce relai qui passe de main en main, de corps en corps dans une course par équipe où les relayeurs font le tour de la vie dans une ronde du temps. Cette transmigration de l’âme peut-être justement nommée « réincarnation » dans l’hindouisme, mais il vaut mieux parler de « renaissance » dans le bouddhisme, religion qui (du moins à son origine) ne postule pas l’existence d’une âme : cette renaissance y est la transmission d’une existence à une autre comme la flamme d’une bougie s’allume à sa voisine.

Les Indiens sont-ils les inventeurs de cette croyance ? Les plus anciennes religions connues par des textes, comme celle des Egyptiens ou des Mésopotamiens, n’y font pas référence. En Inde même, elle ne semble apparaître que vers le VIe siècle avant J.-C. et correspondrait à la foi à une démocratisation de la vie éternelle (tous les êtres humains pourraient survivre après la mort, alors que l’éternité était réservée auparavant aux dieux eu aux rois) et à une responsabilisation des êtres humains (les mauvais revivront dans un corps pénible et les bons dans un corps agréable). Les chefs promettaient ainsi à leurs sujets une longue suite d’heureuses vies s’ils étaient obéissants et résignés. Toutes les religions nées en Inde (hindouisme, Jaïnisme, bouddhisme, sikhisme) professent une succession d’existences.

Dans l’hindouisme, la réincarnation peut se faire dans un corps de divinité, d’homme, d’animal, voire dans une plante ou une pierre (ces deux dernières formes de renaissance n’existent pas dans le bouddhisme). Les actions bonnes ou mauvaises ont une conséquence. C’est le karma : ainsi une bonne « action » génère du karma positif ou De chez le Chinois, ce qui assure une réincarnation dans une catégorie supérieure. Une mauvaise action engendre un karma négatif ou Yo des Chinois, ce qui provoque une rétrogradation en un corps inférieur. Il est à noter que chaque homme porte sur lui son karma négatif sous la couleur noire et le karma positif sous la couleur blanche à la manière d’une aura. Tout être s’efforce donc de ne pas perdre son karma positif. Ainsi quand le Yo ou Karma négatif noir est trop important l’être devient aveugle à toute spiritualité…Dans la vie sociale il y aurait ainsi échange de karma entre les individus au fil de leurs relations. Si un individu vous frappe et que vous ne réagissez pas, vous lui prenez du De ou karma positif tandis que lui engrange une certaine quantité de karma négatif ou Yo… Ce qui n’est pas sans relation avec ce passage de l’évangile que propose au croyant de tendre l’autre joue après qu’on l’a frappé.

Par ailleurs le but est d’engranger le plus possible de karma positif ou blanc, ce qui est en étroit rapport avec le blanchiment de la pierre philosophale des alchimistes… le pur ne saurait provenir de l’impur, ce qui implique la pureté de l’alchimiste lui-même (son blanchiment) s’il désire réussir cette opération capitale au laboratoire qui consiste à blanchir la pierre. Quant on a compris cela, disent tout les vieux grimoires, on peut brûler ses livres car on sait tout.

Tout cela explique la présence du concept de réincarnation dans les milieux religieux fortement marqués par l’ésotérisme, ainsi en est-il chez les musulmans druzes de même que certains mystiques soufis et… dans la mystique juive de la Kabbale qui accorde une large place à la réincarnation. Elle influença de nombreux courants ésotériques et gnostiques tel l’hermétisme fondé sur une connaissance supérieure dont la clé fondamentale est l’alternance du blanc et du noir représentée par le pavé mosaïque des Francs Maçons, ou le fil du rasoir consiste à ne jamais quitter le blanc ou à ne jamais être dans le noir et aussi l’étendard blanc-noir ou beaucéant qui signifie bicolore (en héraldique « sable » ou noir et « argent » ou blanc) des Templier. Notons au passage que l’argent correspond au mercure (vif argent des anciens)

La question que l’on ne manque pas de se poser est pourquoi la réincarnation n’est-elle pas présente dans le christianisme ?

Essentiellement pour une question de terminologie car Le mot résurrection a cinq sens différents.

Celui de la résurrection du Christ, dans sa réalité corporelle pour un accomplissement de son « corps glorieux » et l’accession à l’immortalité. C’est la raison pour laquelle il demande à Marie Madeleine de ne pas le toucher immédiatement après sa resurrection… « Ne me touche pas car je ne suis pas encore remonté vers le Père » (Evangile de Jean XX, 17)

Celui de la résurrection de la chair de tous les hommes. Ce phénomène précédant la fin des temps.

 Celui plus général de retout à la vie après ce que nous appelons une « morts clinique » comme celle de Lazare que le Christ ressuscita.

Celui du retour à la vie par une nouvelle naissance dans un nouveaux corps humain. Cette résurrection, ou réincarnation, est rejetée par les chrétiens actuels.

Celui de retour à la vie, grâce au sacrement de pénitence de l’âme morte à la suite d’un péché mortel. Cette définition fut inventée récemment par l’Eglise.

Avant la venue du Christ et à son époque, ainsi que dans l’Eglise primitive, on employait indifféremment le mot résurrection dans les quatre premiers cas que je viens d’énumérer. C’est autour de cet unique terme que se trouve donc la clé de la disparition, dans la tradition chrétienne du phénomène de réincarnation.

Si j’ouvre Un vieux bouquin de 1703,  plus particulièrement le tome 2 du Dictionnaire de la Bible, à la page 432. L’auteur, un certain Révérend Simon, prêtre et docteur en théologie. Là je m’arrête au terme Résurrection. On ne peut que constater que l’ecclésiastique désigne la réincarnation :

« Résurrection :

Nouvelle vie à laquelle on retourne après avoir été mort »

Si l’auteur pensait à la résurrection après une mort clinique, il aurait écrit : « Vie à laquelle on retourne » et non « NOUVELLE VIE ».S’il avait parlé de la résurrection de l’âme après un péché mortel, il aurait dit « nouvelle vie de l’âme à laquelle on retourne ».

L’Ancien testament confirme cette opinion qui n’est pas loin d’une preuve de l’existence su concept de réincarnation dans certains milieux de l’Eglise car ce genre d’ambigüité dans les écrits ne s’accorde pas avec la rigueur intellectuelle des théologiens.

L’ancien testament lui aussi montre que le l’idée de réincarnation n’est pas étrangere aux auteurs notamment à celui des Psaumes, où dans le 40ème (verset 11) le prophète roi est persécuté et trahi par son fils et ses amis. Aussi il n’hésite pas à demander à Dieu de le réincarner pour qu’il puisse faire justice :

« Seigneur, ayez compassion de moi et ressuscitez-moi, et je leur rendrais ce qu’ils méritent ».

Si le prophète fait cette demande à Dieu c’est que des résurrections-réincarnations sont non seulement possible mais ont déjà eu lieu.

Dans les évangiles nous rencontrons certains faits qui ne laissent aucun doute quant à la croyance, par les Apôtre et la Christ, à la réincarnation. Cela est tellement clair qu’il est difficile de saisir pourquoi la réincarnation fut rejetée par l’Eglise alors que les textes évangéliques font loi pour l’Eglise.

En voyant un aveugle de naissance, les Apôtres demandent au Christ :

« Est-ce le péché de cet homme, ou celui de son père et de sa mère qui est cause qu’il est né aveugle ? » (Jean IX)

En interrogeant ainsi, les Apôtres trouvent normal de supposer que cet homme ait pu pécher avant de naître, mais où ? Certainement pas au « ciel » !

Autre fait troublant :

Dans l’évangile de Mathieu, les disciples interrogent le Christ à propos du retour d’Elie :

« Ses disciples l’interrogèrent alors, et lui dirent : Pourquoi donc les scibes disent-ils qu’Elie doit revenir ? Il leur répondit : Elie est déjà venu ; ils ne l’ont point connu et ils l’ont traité comme ils ont voulu ; ils feront souffrir de même le Fils de l’Homme. Les disciples comprirent alors qu’il leur avait parlé de Jean-Baptiste. » (Math. XVII, 10-13)

Ce seul passage suffit pour montrer sans ambigüité possible ce que pensait Jésus sur les « résurrections-réincarnations’. Après cette lecture, affirmer que le christianisme a toujours refusé la réincarnation dépasse l’imagination.

D’autre part Jésus, par son attitude, montre qu’il ne stigmatise pas la croyance à la réincarnation :

« De là Jésus s’en alla avec ses disciples dans le bourg de Césarée de Philippe et sur le chemin il leur demanda : qui dit-on que je suis ? Ils lui répondirent : « Les uns disent que tu es Jean-Baptiste, d’autres Elie, et d’autres quelqu’un des prophètes ». Et vous qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : tu es le Christ. » (Marc, VIII, 27 et suiv.)

Ce même épisode est rapporté par Matthieu :

« Comme Jésus allait dans le territoire de Césarée de Philippe, il demanda à ses disciples : qui dit-on que je suis moi le Fils de l’Homme ? Ils répondirent: les uns disent que tu es Jean-Baptiste, les autres Elie et les autres Jérémie, ou quelqu’un des prophètes. Et vous, leur dit Jésus, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre prenant la parole dit : tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Mathieu, XVI, 13 et suivants)

On remarque que Jésus ne se fâche pas quand les Apôtres lui disent qu’il est la réincarnation d’Elie, Jean-Baptiste Jérémie où quelqu’un des prophètes. Il est ainsi indéniable que le Christ approuve la croyance en la transmigration des âmes ou réincarnation. Si le contraire avait été vrai, Jésus l’aurait signalé comme une grave erreur. Mais pouvait-il le faire puisqu’il les avait mis sur cette voie en leur disant que Jean-Baptiste était la réincarnation d’Elie ?

Les deux citations qui précèdent ont aussi un sens profond, elles signifient : « Vous hommes vous devez, (comme Elie, Jérémie, Jean-Baptiste et tous les hommes) vous réincarner pour vous améliorer afin de vous avancer vers le Père de plus en plus purs. Moi fils du Dieu vivant je ne passe pas par ce cycle mais je suis venu vous ouvrir les portes, vous montrer la voie. Alors soyez attentifs à ce que je vous dis car je vous livre les clés essentielles pour avancer plus rapidement vers votre perfection! »

En d’autres termes le rejet, irrecevable, par les chrétiens actuels de la réincarnation est plutôt facteur de découragement qu’une stimulation à progresser. En effet, devenir parfait en quelques dizaines d’années d’existences est tout simplement surréaliste.

Comme les Apôtres, tous les juifs croyaient à la réincarnation. Ils disaient que le Christ était Jean-Baptiste ressuscité.

« En ce temps-là, la renommée de Jésus parvint aux oreilles d’Hérodes le tétrarque qui dit à ses familliers : « Cet homme est Jean-Baptiste ! Le voila ressuscité des morts : d’où les pouvoirs miraculeux qui se déploient en sa personne ! » (Matthieu XIV, 1-2)

Le deuxième verset de cette citation confirme que le mot ressuscité est bien synonyme de réincarné. A. Chouraqui commente ces lignes en ces termes :

« Hérode Antipas attribue la puissance de Jésus au fait qu’il est ressuscité des morts, adoptant la thèse populaire selon laquelle il serait la réincarnation d’Elie, l’annonciateur du messie. » (In La Bible traduite et commentée, Matyah, p.210. Edit J.-C. Lattes, Paris, 1992.)

Est-il nécessaire de poursuivre plus avant cette démonstration dont de plus amples développements sont disponibles des pages 466 à 490 de mon livre Holoscopie de la spiritualité Occidentale ?

Le problème de la réincarnation se heurte aux mêmes déviances que celles qui on fait refuser le mariage des prêtres et le sacerdoce féminin. Réincarnation, mariage des prêtres et sacerdoce féminin son confirmés par les textes sacrés (évangiles, Actes des Apôtres) qui sont des textes canoniques et dont articles de loi inviolable.

C’est donc à chacun de décider ou non de respecter la loi en se souvenant que ce n’est pas l’opinion des scribes et d’une écrasante majorité qui défini la vérité.

Quoi qu’il en soit, sachez qu’adopter ou non la réincarnation n’est une obligation pour personne puisque l’essentiel est l’ici et le maintenant qui consiste à maintenir en permanence un effort vers l’amélioration ou le blanchiment de notre être ; afin que nous puissions progresser sur le chemin de notre épanouissement.

Disons en passant aux alchimistes mes frères que l’œuvre au laboratoire trouve SEULE sa voie quand nous avons trouvé la notre… au-delà des carnets de laboratoire et des discours spirituels faciles corsetés par des croyances ou des maîtres à penser.

Bonne route à vous tous dans vos cycles de purification… que la peur de la mort s’éloigne de vous (car notre vie polyphasée est intemporelle) et que Christ vous garde.

Avec toute mon amitié.

Partager cet article
Repost0
27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 21:09

bre04

T

out commence au XVIIe siècle. Le maitre à penser de l’époque dans le domaine de la… pensée est incontestablement René Descartes qui, en cinq pages de son ouvrage le fameux  Discours de la méthode a influencé l’opinion de plusieurs générations jusqu’à nos jours. L’instinct et la raison, écrit-il, marques de deux natures. Et nous voilà embarqué dans un quiproquo qui orienta l’esprit scientifique d’une manière unilatérale vers la raison raisonnante, alors qu’il faut crever le tambour dit pertinemment René Alleau. Et de ce fait tout ce qui sort de ce cadre subit l’ostracisme des barbes académiques, lesquelles sont gardiennes du dogme scientifiques à l’instar de la curie romaine qui veille sur les dogmes religieux. Nul n’est fait académicien s’il s’inscrit en marge des paradigmes officiels comme nul évêque ne sera nommé cardinal s’il s’avère un tantinet hétérodoxe. Tout cela s’établi dès les grandes écoles et dès le séminaire, tout deux fabriquent les futur cadre autour d’une idée unique qui engendre la pensée unique : celle du maintenir les structures !

Autant dire qu’il s’agit là du même canevas qui préside à l’instinct animal qui est celui de la perpétuation de l‘espèce. Dans ce but la nature les a pourvu, et nous a pourvus aussi, d’un cerveau formaté pour cela et qui est le plus bas qui puisse exister, que les neurophysiologistes appellent cerveau reptilien. Cette structure encéphalique est pratiquement identique à celle des animaux. C’est par la que je vais commencer.


I

l fut un temps où les hommes ne devaient pas savoir  compter. Mais ne pas savoir compter n’implique nullement que l’on n’ait aucune notion du nombre ; seulement, cette notion se trouve limitée à une sorte de sensation numérique, c’est-à-dire à ce qu’une perception immédiate permet de reconnaitre d’un seul coup d’œil. L’homme primitif devait très probablement se trouver dans l’incapacité mentale de concevoir les nombres pour eux-mêmes, c’est-à-dire sous l’angle de l’abstraction.

De grâce, de cette incapacité n’en concluez pas que nos ancêtres étaient des abrutis ! D’ailleurs peut-être utilisons-nous trop vite le terme d’« incapacité ». J’y reviendrais…

J’appelle sensation numérique une capacité de discernement de l’importance d’un petit groupe d’objets.

Ainsi, dans des cas très simple, une mère prouve par des signes non équivoques, qu’elle sait si un ou plusieurs de ses petits lui ont été enlevé. Pas plus tard qu’hier l’un de mes correspondant me disait avoir trouvé un jeune corbeau tombé du nid, aussitôt il subit l’attaque en règle des parents qui voulaient récupérer leur progéniture.

Chez les oiseaux cette particularité est très développée, justement chez le corbeau. Un exemple célèbre est rapporté par Tobias Dantzig (Le nombre et le langage de la science, pp. 1-25. Edition française 1974).

Ainsi, un corbeau est-il capable de différencier des qualités concrètes allant de « un » jusqu’a « quatre » et cela évidemment sans aucun dressage. Voici donc l’histoire :

Un châtelain avait pris la ferme décision de tuer un corbeau qui avait eu la malencontreuse idée de faire son nid dans la tour de gué du château. Il avait essayé, plusieurs fois, de surprendre l’oiseau, mais, à son approche, le corbeau désertait son nid, se perchait sur un arbre voisin et revenait dès que notre homme quittait la tour.Le châtelain eut alors recours à un habile stratagème : il fit entrer deux de ses compagnons dans la tour ; au bout de qualque minutes, l’un s’éclipsait pendant que l’autre restait. Mais loin dêtre la dupe de ce stratagème, le corbeau attendait que le second fut parti pour regagner sa place. La foi suivante, l’on fit entrer trois hommes dont deux s’éloignèrent ensuite ; le troisième put alors attendre tant qu’il le voulait l’occasion d’attraper le corbeau, ce rusé volatile attendait plus patiemment encore que lui. Les fois suivantes, on recommença l’expérience avec quatre hommes, mais toujours sans succès. Finalement, la ruse s’avéra concluante avec cinq personnes, notre corbeau n’étant plus en mesure de distinguer quatre hommes de cinq…

Il convient de noter que cette sensation numérique est limitée. Donc en réalité les animaux ne peuvent pas compter, sauf si on le leur apprend évidemment. Dans ce cas ils dépassent largement cette sensation numérique.

Il y a donc, en réalité, la capacité d’abstraction chez les animaux, ce qui l’empêche de se développer c’est qu’ils ne transmettent pas à leurs enfants leur connaissance, sauf dans des cas particulier comme certains anthropoïdes dressés transmettent à leur petit leur connaissance. Ce fait fut observé en laboratoire seulement.

Cela est suffisant pour constater que cette capacité d’abstraction n’est pas inhérente à l’homme.

Sans vouloir faire un exposé sur le comportement animal, n’importe quel bouquin d’éthologie ou de psychophysiologie animale peut y pourvoir, passons au fond du problème.

Dans notre cerveau nous avons cette structure « animale » mais pourvue en plus d’un cerveau beaucoup plus élaboré qui nous permet l’abstraction associée à une bonne mémoire liée à une transmission de génération en génération de notre savoir.

Chez l’homme il s’est passé un phénomène de rupture à un moment donné ou la perception directe des faits et des choses a cédé la place à un besoin d’abstraction. Ainsi chaque partie de notre corps est devenu un aide mémoire en plus des dix doigts qui bien plus tard donnèrent le système décimal que nous utilisons pour compter.

Progressivement notre besoin d’abstraction augmenta tout en vivant une cohabitation harmonieuse avec notre perception immédiate similaire à la sensation numérique.

Cette sensation était beaucoup plus importante chez nous que chez l’animal au point de saisir des choses invisibles que nous ne voyons plus… mais que l’animal perçoit encore.

L’exemple d’Oscard, ce chat d’une clinique américaine qui perçoit quant un patient va mourir en est un bel exemple.

En d’autres termes au fur et à mesure du développement de notre capacité d’abstraction nous avons perdu notre contact avec le réel que notre perception nous permettait de saisir. De ce fait se sont développées des « mystères » comme ceux d’Eleusis pour exercer ces capacités et faire découvrir à l’homme l’univers invisible et multitemporel.

Tout cela c’est perdu et nous vivons actuellement dans le monde artificiel de l’abstraction et des sciences. Cela permet de comprendre combien nous sommes loin du Réel. Nous avons donc devant nous une immense reconquête à faire sans pour cela renier la science mais en lui donnant un autre esprit.

Cet esprit n’est malheureusement pas prêt de changer car il lui faudra passer du rationnel au sur rationnel, ce qui dépasse notre raisonnement habituel. C’est dans ce domaine que se situe l’alchimie qui ne rencontrera donc jamais la science qui est aux antipodes de sa pensée.

Je précise cela car beaucoup veulent croire que l’alchimie n’est qu’un ancêtre de la science et plus particulièrement de la chimie alors qu’elle n'a absolument rien de commun avec elle. Ainsi les chimistes qui veulent croire à la dimension « scientifique » de l’alchimie perdent leur temps notamment le chimiste Pierre Lazlo qui par ailleurs a réalisé un travail remarquable sur la langage de la matière. Si celle attitude est de bonne volonté, tout cela reste prisonnier de l’abstraction qui supprime la vison directe. Telle est la raison pour laquelle dans le langage courant l’expression « je vois » est devenu identique à celle « je comprend ».

Avec toute mon amitié.

Partager cet article
Repost0
31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 18:24

Hendaye lune 

Vous visitez un musée et fasciné par une peinture, vous ne cessez de l’admirer pendant près de 15 minutes. Assis devant ce tableau vous hésitez tellement  à quitter les lieux que le gardien en a la larme à l’œil. Il est tellement bouleversé le brave homme qu’il vous en aurait fait volontiers cadeau de cette œuvre. Non, il ne viendra pas vous consoler mais ce n’est pas l’envie qui lui manque !

Vous ne pouvez pas reste là toute la journée à déguster couleurs et lumières, il faut vous arracher à cette brulure amoureuse.

D’un seul coup vous vous levez et déchirez ce tissu coloré qui vous emprisonne dans cette toile. Vous quittez le musée sous l’œil attendri du gardien qui vous suit jusqu’à le porte. Vous êtes l’un de ces visiteurs rarissime auquel il voudrait serrer la main avant de le voir partir.

Bien évidemment il ne vous viendra pas à l’esprit de remettre en cause le fait que vous avez décidé parfaitement librement de l’instant précis où vous avez pris la décision de vous arracher à votre contemplation… Et pourtant sachez que vous n’avez fait que vouloir quelque chose… qui avait été déjà prévu par votre cerveau quelque centaines de milli secondes avant et cela sans que vous vous en rendiez compte. Soit, en d’autres termes tout à fait indépendamment de votre conscience (laquelle pouvant être très sommairement définie comme la perception claire que nous avons de nos pensées et comportements). Plus encore les neurones de l’encéphale avaient commencés à stimuler les aires motrices nécessaires à l’action de nous lever de votre siège pour quitter le musée. Rassurez-vous tout de même, les larmes de tendresse du gardien n’étaient pas programmées par votre matière grise… en réfléchissant bien peut-être que l’inséparabilité quantique… Tout ça soulève le problème des « atomes crochus » dont les crochets pourraient bien être préfabriqués. Je m’égare !

Ne vous imaginez surtout pas que ma cervelle avide de sensationnel invente ce qui précède, qu’elle invente que notre cerveau est déjà au courant des décisions que nous n’avons par encore prises. C’est un constat qui fut publié en 2005 par le professeur de neurobiologie Patrick Haggard de l’University College of  London (Grande Bretagne) Pour les puristes voir sa publication de juin 2005 intitulée « Conscious intention and motor cognition » in revue Trends in Cognitive Science.

Cet enseignant a analysé les résultats d’expériences menées dès les années 80 jusqu’en 2004… La conclusion de ces travaux est cette troublante découverte, qui révèle que lorsque nous décidons de faire un geste quel qu’il soit nous ne faisons que vouloir ce que certaines zones de notre cerveau viennent de décider à notre insu !

 

« Nous sommes généralement convaincu que lorsque nos effectuons une action par exemple tendre le bras pour attraper une veste lorsqu’il fait froid, nous le faisons parce que nous l’avons voulu, expose le Pr Haggard. Or c’est faux ! L’exécution de ce geste est d’abord initiée par notre cerveau indépendamment de notre conscience. Et ce n’est qu’ensuite que nous prenons conscience de notre volonté d’effectuer ce geste, et que nous le faisons ».

 

Plus précisément, si nous sommes évidemment conscients des motivations qui guident nos actes, c’est le choix de l’instant précis qui nous voit les réaliser qui, lui, échappe à notre volonté.

Ainsi le visiteur de musée quitte bel et bien les lieux comme il avait prévu, mais il ignorait quand cela se produirait exactement car c’est une décision prise à son insu.

Pour ceux qui doivent prendre un avion et sont en retard et s’en retournent chez eux furieux en mettant la radio à fond qui leur apprend brusquement que leur avion c’est scratché, d’où  provient le signal retard salvateur du cerveau des rescappés ? Et puis zut, je m’égare encore !

Ainsi notre libre arbitre, soit la faculté d’agir sous l’influence de notre seule volonté, s’avère bien plus mince que ce que nous aimons à croire.

C’est un constat passablement humiliant pour la « liberté » républicaine et qui révolutionne un débat philosophique vieux de plusieurs siècles.

Si l’apport des neuroscience ne permet pas encore de trancher sur la nature du libre arbitre, il éclaire en tout cas d’un nouveau jour les positions défendues par les philosophes à ce sujet… quitte à les contredire tout net ! Tel René Descartes (1596-1650) pour qui chaque action est le fruit d’un choix librement effectué par l’individu entre les différentes possibilités qui se présentent à lui : une vision rudement malmenée par les travaux des neurophysiologistes. Ne sentez-vous point venir les lézardes dans le fameux « Discours de la méthode » sur lequel s’appuie toute démarche scientifique ? Il faut dire pour ce brave Descartes que nous avons fait preuve de discrimination à son égard (Charles Darwin a subit les mêmes torture) car personne ne parles du Descartes et sa nuit mystique, personne ne parles non plus de celui qui cherchait à entrer en relation avec les alchimistes Rose-Croix et tout le monde fait silence sur ses relation avec la Reine Christine de Suède brillante alchimiste. Pauvre philosophe qui fut passé sur le lit de Procuste et ne nous livre que l’ombre de lui-même ou néo-cartésianisme réduit au scientifiquement correct.

A l’opposé des concepts de Descartes nous avons celle de l’écossais David Hume (1711-1776), elle aussi battue en brèche. En effet pour ce philosophe la sensation de vouloir effectuer un acte donné est une sorte d’illusion rétrospective générée par le fait que nous sommes déjà en train d’effectuer cette action. Or, d’après B. Libet et A Sirigu de 1983 (voir mon Holoscopie de la spiritualité Occidentale) la conscience du geste survient quelque millisecondes avant son exécution, même si la décision de l’exécuter est prise avant d’en avoir conscience.

Comme je suis un brin cocardier je dois souligner que les conclusions de Patrick Haggard reposent essentiellement sur les travaux de Angéla Sirigu de l’institut des sciences cognitives de Lyon. Je passe sur le protocole expérimental que les puristes pourront aisément découvrir dans les diverses publications des sciences cognitives.

La conclusion est toujours la même : Le déclanchement du geste est bel et bien initié par le cerveau avant que le sujet décide consciemment de le faire !

Cependant le libre arbitre existe si nous avons le temps de réfléchir à ce que nous faisons. Si nous voulons acheter une voiture en pesant le pour ou le contre afin de prendre une décision, l’action d’acheter sera faite en toute liberté, c’est pourquoi nous pouvons dire que notre palais Bourbons n’est pas sous la coupe d’une bande de cerveaux de députés faisant la loi pour nous, hélas avec les magouilles en vigueur cela ne change pas grand-chose !

D’où peuvent provenir ces ordres d’agir précoces ? Les neurosciences donneront peut-être un jour une réponse. Mais cette réponse risque fort d’être biaisée si le corps est uniquement perçu comme matière.

 

 

Voila chère lectrice et cher lecteur Jevous ai parlé pour l’ultime fois  de notre cervelle. Je n’y reviendrais plus car presque personne ne lit ce genre de prose, emporté que je suis par ma formation, grâce à laquelle je barbe abondement. Ne voulant point empoisonner mes gentilles lectrice et mes aimables lecteurs je vais laisser ce genre de sujet au fond de mon escarcelle ou il se déposera pour former un dépôt poussiéreux ou de rares individu viendrons pécher leur poisson d’argent

J’ai toujours été passionné par le système nerveux central et plus particulièrement le cerveau. C’est une structure très complexe mais bourrée d’énigme et dont nous ne somme pas prêt à découvrit le fonctionnement intime qui parfois s’avère fascinant.

Le parallélisme est à faire avec l’étrangeté de la physiqiue quantique. Ces deux aspects de la science qui bousculent quelque peu ce que l’on croyait définitivement acquis prépare une période charnière ou les mentalités deviendront différentes et plus aptes à envisager un univers inséparable de l’être.

Nous ignorons généralement que notre cerveau est capable d’effectuer des « extractions d’invariances » c’est-à-dire de résoudre, de tête, une équation mathématique très complexe et cela instantanément comme le montrent certains calculateurs prodiges. Evidemment il est difficile de vulgariser un pareil sujet sans trahir quelque peu la réalité comme le font bien souvent les amateurs du nouvel âge en schématisant à l’excès les activités des encéphales droits et gauche.

 

Avec toute mon amitié.

Partager cet article
Repost0
24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 10:13

mutus liber fin

Je réponds ici à la question que j’ai posée sur le site social Facebook, avec elle j’avais voulu établir un étroit rapport avec mon article intitulé « le zéro et l’infini » ; qui, selon l’écrivain britannique Artur Koestler, est une définition lapidaire de la condition humaine.  J’ai donc proposé à la sagacité de mes amis l’interrogation suivante afin que chacun propose, selon sa conception de la dimension humaine, une issue sur la ligne qui joint l’infiniment petit à l’infiniment grand :

Le zéro est trop petit, l’infini est trop grand, que choisir ?

J’ai obtenu plusieurs réponses, parfois sophistiquées jusqu’à proposer les nombres imaginaires, ces artifices de calcul utilisés dans des problèmes faisant intervenir  des équations différentielles. Evidemment une telle prouesse fictive, un tel jeu, ne saurait nous faire passer « de l’autre côté du miroir ». Il faut bien s’amuser comme le font nos fonctionnaires en affirmant « qu’il faut faire complique quand on peut faire simple », oui, l’intervenant en mettant ce grain de sel alchimique n’était pas dépourvu d’humour…

J‘ai eu droit aussi à des réponses mi figue me raisin dans le style : « restons entre les deux », plagiant ainsi ceux qui disent avec justesse que, dans l’ordre des grandeurs, l’Homme se situe entre l’atome et l’étoile. Réponse qui ne s’attire aucun suffrage puisque le Christ affirme que Dieu vomit les tièdes.

 D’une manière générale le zéro est mal vu même par des adeptes alchimistes chevronnés. En tout cas chaleureuses félicitations aux nuls mes frères ! C’est vraiment difficile d’accepter cette évidence criante que nous ne sommes rien, ce rien qui est indispensable pour pouvoir élaborer un homme véritable et lui ouvrir la porte de l’infini. Notre petit ego, qui nous affirme que nous sommes l’infinie grandeur, est vraiment un sale bête ! On a deux options vis-à-vis de lui: ou on le soigne bien pour qu’il engraisse ou on s’en débarrasse. A son propos seule est valide la loi du « tout ou rien ».

Seul le zéro conduit à la réalité et donc à l’absolu. Etre nul personne ne l’accepte. Personne n’accepte que nous devons nos glorioles à notre patrimoine génétique que nous n’avons pas fabrique ! Mais enfin, c’est une évidence ! Cette juste et logique reconnaissance correspond à accepter notre nullité, ce rien qui ouvre les portes du « Royaume »… en voici une approche fructueuse à travers l’œuvre de ces alchimistes initiateurs, d’immense portée spirituelle, que furent les époux Schwaller de Lubick amis de Fucanelli et de Julien Champagne lequel fut, comme l’on sait, l’illustrateur des ouvrages, fondamentaux pour l’alchimie : Le Mystère des Cathédrales et les Demeures Philosophales.

 

En la préface pour Verbe Nature de René Adolphe Schwaller de Lubicz (éditions Axis Mundis, Paris 1988) voici ce qu’écrit Michel Monereau avec lequel j’ai partagé, il y a plus de 25 années, la solide initiation orientale, celle qui caractérise l’enseignement que reçu le  « tchen jen » et alchimiste René Alleau comme le manifeste son ouvrage Aspects de l’alchimie traditionnelle.

Le texte qui suit pose les principes essentiels de l’alchimie universelle, plus exactement le dénominateur commun à toutes les pratiques au laboratoire. Dans son universalité, cette attitude psychique qui construit les Adeptes ou « hommes véritables », que l’Orient appelle « tchen jen », permet d’exprimer certains concepts parfois abstraits, tout en ne racontant pas de ces balivernes qui caractérisent notre temps ou règnent les bricoleurs joueurs de pipos:

« Le 7 décembre 1961 s’éteignait René Adolphe Schwaller de Lubicz, dit Aor, l’un des grands maitres spirituels de notre temps qui marqua l’égyptologie par l’élaboration de sa thèse symbolique.

AOR avait dédié sa vie à l’éveil de « l’intelligence du cœur » s’appuyant tout particulièrement sur les enseignements de la tradition hermétique dont il avait ardemment étudié les sources dans la symbolique de l’ancienne Egypte.

Cette culture de « l’intelligence du cœur » ouvre la voie lumineuse qui permet d’accéder à la réalité immanente masquée dans notre civilisation par l’activité prépondérante et trop souvent désordonnée du mental. En subissant le flux de la pensée chaotique qui submerge sa conscience innée, l’individu nourrit son ego et en vient à perdre sa souveraineté naturelle sur le monde manifesté qu’il ne perçoit plus que de façon illusoire, n’ayant plus de contact avec lui. »

Michel Monereau poursuit en citant les dernières paroles de Schwaller de Lubick, paroles d’un être qui quitte ce monde les yeux ouverts, « oculatus abis »… Tu t’en va clairvoyant proclame ce livre imagé d’alchimie qu’est le fameux Mutus Liber en sa 14ème et ultime planche représentant l’apothéose de l’alchimiste victorieux :

« Il faut situer son cœur au-delà de ce monde émotif pour s’en libérer… Le Réel, le Réel, je vois le Réel et ce n’est pas du tout ce que l’on imagine — il ne faut rien imaginer : il faut se taire… et écouter… il faut regarder dans le silence, sans vouloir voir et accepter le Rien car ce que l’homme appelle « rien » c’est cela la réalité. »

Tels furent les ultimes mots d’Aor avant de quitter ce monde de l’émotion, paroles riches d’enseignements pour qui veut bien les entendre…

« Rien imaginer » (tout un programme !), « se taire » (un supplice pour beaucoup !) 

Je pourrais arrêter là cet article puisque les lignes précédentes répondent à la question posée. Cependant le sujet est très lourd de sens et possède une infinie valeur qui nécessite une explication plus conséquente. Alors poursuivons la découverte de la véritable puissance initiatique liée à l’éveil qu’illustre et explique ce couple exceptionnel un peu trop marginalisé alors que leur seul amour réciproque devrait être une lumière dans notre monde de divorce pléthorique.

Le couple Isha et Adolphe Schawaller de Lubic fut, au XXe siècle, le principal vecteurs ce cette richesse initiatiquo-spirituelle qui accompagne l’alchimie au laboratoire.

Car la pratique de l’œuvre manifeste en permanence les dimensions  non matérielles, spirituelles, des lois de la matière dont il incombe à chaque adepte de développer la perception afin d’accéder réellement à la l’Esprit de vie. C’est là, la principale réussite de ce couple hors du commun d’être parvenu, à l’instar de Rudolf Steiner, à un échange avec « l’autre côté du miroir » pour le plus grand profit des aveugles que nous sommes dans notre divinité occultée que nous rappelle en permanence le Christ en disant : « Vous êtes tous des dieux » (Evangile de Jean, chapitre 10, verset 34).

 

Isha (Jeanne Germain de son nom de Jeune fille) et Adolphe s’épousèrent en 1921. Ils formèrent un couple initiatique ayant, à la manière de deux alchimistes du moyen âge Dame Perenelle et Nicolas Flamel, une totale unité de vie et de pensée et, si vous voulez bien me pardonner la rustique analogie alchimique, ils constituaient ensemble, par leur communion, une « pierre » humaine d’une valeur infinie.

Leurs travaux pratiques débouchèrent sur de nombreuses réalisations parmi lesquelles l’extraction de la quintessence des plantes à travers la spagirie et la redécouverte de la qualité des verres des anciens vitraux dont les fameux bleu et rouge « de chartres ».

 

L’alchimie ayant de solides racines dans l’Egypte ancienne, puisque sa première manifestation scripturale, non hiéroglyphique, se fit dans l’Egypte hellénisée, près de deux siècles avant notre ère, sous la plume d’un certain Bolos Démocritos.

Dans un sentiment de « retour aux sources » les Schwaller de Lubicz s’installèrent à Louxor (Egypte) en 1938. A travers la symbolique de Louxor Aor découvre la totale connaissance du Moyen Empire (- 2106 à -1786). Au même moment Isha reçoit la révélation  du véritable alphabet hiéroglyphique. Pour vérifier la réalité de leur découverte, ils associent à leurs travaux Alexandre Varille et Clément Robichon, formant ainsi avec le peintre Alexandre Stoppelaere le Groupe de Luxor.

Soulignons au passage qu’Alexandre Varille fut membre de l’Institut français d’Archéologie orientale du Caire, expert scientifique au Service des Antiquités d’Egypte et membre correspondant de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.

Pendant ce séjour qui dura 15 ans, Lucy Lamy (fille du premier mariage d’Isha qui fut veuve) relève sous l’égide de Clément Robichon les plans, reliefs et inscriptions de la plupart des murs du temple. Ces travaux d’une précision admirable, faits sous la direction d’Aor, permettront la composition de l’ouvrage magistral Le Temple de l’Homme. Les bases essentielles de la connaissance pharaonique et les principaux éléments de l’enseignement pythagoricien issus de cette connaissance y seront exposés.

les Schwaller vont traduire la vision cosmique et universelle des choses, en replacent les faits matériels dans un contexte spirituel beaucoup plus élevé et large.

C'est l’étude des grandes lois universelle, valables pour l'alchimie mais aussi dans d'autres domaines. En réalité il s’agit de la recherche et de la perception du monde des causes auquel nulle science ne peut accéder puisque axées sur l’analyse des effets. Donc les scientifiques, avec leur état d’esprit actuel (surtout les néo cartésiens français), ne pourrons jamais comprendre et encore moins pratiquer l’alchimie, car on ne réalise pas le grand œuvre par hasard ou en suivant un protocole volé. Devinez quelle grosse pièce il manque au puzzle ?

 

J’ouvre une parenthèse pour parler un instant de l’alchimiste Don Pernéty (1716-1801) dont une seule partie de sa préface du Dictionnaire mytho-Hermétique démontre qu’il s’agissait d’un compilateur, comme beaucoup l’affirment, et non d’un véritable adepte surtout quant il écrit le texte suivant pour justifier le langage énigmatique des alchimistes:

« Si l’on exposait au grand jour cette science dans sa simplicité, les femmes, les enfants même voudraient en faire l’épreuve : le paysan le plus stupide quitterait sa charrue pour labourer le champ de Mars comme Jason : il cultiverait la terre philosophique, dont le travail serait pour lui qu’un amusement, et dont les moissons abondantes lui procureraient d’immenses richesses, avec une vie très longue, et une santé inaltérable pour en jouir » (p 14 Edition Denoël, Paris 1972)

Cette citation laisse supposer que le grand œuvre n’est qu’une suite de manipulations au laboratoire, qu’il suffit de connaitre pour réaliser l’œuvre des alchimistes. La même chose me fut affirmée péremptoirement, il y a peu de temps, par un chercheur se disant disciple d’Hermès.

Je reste déconcerté qu’une telle affirmation puisse provenir d’un alchimiste ou se disant tel !  Si l’alchimie est réellement cela Je n’hésite pas un seul instant, j’abandonne sur le champ ma communion avec l’Esprit de vie pour erreur manifeste !

La raison d’être d’un langage obscur, cabalistique, a un tout autre fondement. C’est celui  d’éveiller des potentialités endormies. Non, cent fois non, la seule connaissance de la pratique ne conduit pas systématiquement au « don de Dieu », à la réussite… A moins que tous les auteurs les plus crédibles, que ce soit celui du Mutus Liber ou Fulcanelli, nous aient trompés. En toute cohérent, permettez-moi de douter d’une telle duplicité planétaire.

 

Les préoccupations alchimiques du couple d’égyptologues apparaissent dans Le Roi de la Théocratie Pharaonique où Schwaller s’exprime au sujet de la pierre philosophale et du but du Grand Œuvre des alchimistes. Il s’interroge sur le feu vital, dont on trouve de longues explications dans les ouvrages de Fulcanelli.  En réalité il cherchait à « Faire comprendre la réalité de la Science sacrée...raison d'être de ce petit livre. »

Autant l’œuvre d’Aor est celle d’un chercheur autant celle d’Isha est celle d’une traductrice à partir du moment où en 1938 elle reçoit la révélation  du véritable alphabet hiéroglyphique.

Elle va donc, à travers ses ouvrages, illustrés par sa fille Lucie Lamy décrire l’initiation Egyptienne dans deux livres fondamentaux : Her-Bak « pois chiche » et Her-Bak « disciple »… Que tout prétendant à la spiritualité et à l’ésotérisme se doit d’avoir non pas seulement lu, mais aussi médité…

L’extrapolation dans la vie actuelle, des trésors exposés dans ces deux ouvrages, avec une simplicité et une clarté sans pareille reste son œuvre fondamentale. Ainsi peut-on déguster de véritables joyaux initiatiques à travers L’ouverture du chemin et La lumière du chemin. Au fil de la lecture on reconnaît bien des symboles abordés par Fulcanelli dans son Mystère des Cathédrales. Mais Isha en développe non pas le versant alchimique mais le versant initiatique nécessaire à la réalisation du Grand Œuvre et dont la dimension est et reste universelle puisque ses rudiments existent autant dans le Taôisme que dans le Tchanisme. Mais faut-il s’en étonner puisque le cerveau humain est unique sur toute la terre comme le désigne cette corne d’Amon que l’on retrouve dans les représentations égyptiennes analogues à la structure interne du limbe profond de notre cerveau qui porte le même nom ? La corne d’Ammon de notre encéphale cérébral est partie intégrante de l’hippocampe (également par analogie de structure avec l’enroulement du « cheval marin » dont a su user à bon escient un certain cabaliste appelé Julien Champagne). Signalons au passage que cette formation cérébrale est le siège de la mémoire…Par ailleurs Amon a donné Amen par permutation d’une voyelle comme dans beaucoup de langues orientale. Amen ne signifie pas « ainsi soit-il » mais « cela est vrai ». L’expression égyptienne Amon Ra signifie d’ailleurs que « cela est vrai comme le soleil (Ra)… dans le ciel ».

 

Mais le plus fascinant dans la philosophie des Schvaller de Lubicz est que les neurosciences actuelles leur donne complètement raison. Nous nous retrouvons là encore face à un mystère Egyptien tel celui de l’érection des pyramides répondant aux neurones pyramidaux à la surface de notre cortex cérébral caractérisant, par leurs activités diverses, notre conscience humaine.

A travers cette œuvre commune émerge avec une puissance impérieuse la nécessité du silence mental répondant au « rien » de la mystique universelle. Ce « rien » revient comme un lei motif à travers les expériences de saints comme St Jean de la Croix, sainte Thérèse d’Avila, sainte Thérèse de l’enfant Jésus ou encore sainte Angèle de Foligno ou même sainte Catherine de Sienne… Evidemment la maitrise de ce rien n’est pas l’apanage des saintes et des saints mais de toutes celles et de tous ceux qui sont parvenus à un stade d’éveil conséquent pour percevoir ou voir l’Esprit des choses, son feu vital, qui n’est autre que le Saint-Esprit de la tradition chrétienne.

« En rien git tout » disaient les vieux maitres cabalistes dont le double visage est dissimulé derrière les vapeurs du chaos primordial.

L’être réalisé ou élite ou surhumain n’as pas ici le même sens que celui défini par les enseignants des grandes écoles. Les misérables élites en question ont du chemin à faire et leur enseignants encore plus. Donc, pas de méprises… Laissons parler Isha Schwaler de Lubicz :

« Que ce soit dans les évangiles ou que ce soit par Lao-Tsé, ou les maîtres Egyptien, il est dit que le « royaume divin » — le Tao, le chemin de Maât — est à découvrir en nous-mêmes. Ce qui revient à dire que l’élection — ou sélection — de l’Elite se décide en chacun de nous, selon nos réticences ou notre obéissance à nos impulsions supérieures.

Aucun sage n’a désigné comme étant spécialement favorisés les hommes renommés pour leur science ou leur puissance, encore moins les savants « docteurs de la loi !»

Mais tous ont été d’accord pour attribuer cette élection aux êtres qui ont retrouvé, dans leur pleine conscience d’homme, la simplicité de l’enfant. » In L’ouverture du chemin, p.304, Editions de La Table d’Emeraude. Paris 1985 (fac-similé des Editions « Aryana » de 1980)

Et Isha définit enfin, avec une précision dénuée de tout artifice littéraire, le cœur du sujet qui relègue à des dessous d’escaliers les gesticulations verbeuses des centres initiatiques actuels :

« Il n’est donc pas question de définir l’Elite comme une sélection d’êtres privilégiés par leur culture, leurs pouvoirs ou leurs connaissances.

Ses membres sont ceux qui cherchent, par n’importe quel moyen à contacter « ce qui ne peut pas mourir » en eux-mêmes et en l’Univers ; ceux qui se sentent héritiers non pas de leurs ancêtres terrestres mais des êtres déjà parvenus à l’état de « vivant incorruptibles »… Opuscule cité p 36.

Je sais, par expérience, que les ergoteurs « docteurs de la loi » vont ramener tout ce qui précède à leur convenance. Ils font partie de l’inéluctable destruction entropique à l’image de ces « trous noirs » impitoyables destructeurs et dévoreurs de tout ce qui passe à leur portée. Ces êtres, victimes de croyances, sont détruits à leur insu par une pensée matérialiste que favorise notre société. Depuis longtemps déjà les psycho-physiologistes en démontré les raisons d’être d’une pareille attitude génératrice de croyances et conséquemment de violences.

 

La bipolarisation (limbe-cortex) de notre encéphale cérébral est créatrice de multiples conflits dans notre comportement. Le plus connu est l’attitude d’un chasseur attaqué par un lion qui voudrait fuir mais est paralysé par la peur. Il y a là antagonisme d’action entre la partie corticale la plus évoluée de notre cerveau qui dicte au chasseur l’attitude raisonnable de sauver sa peau et la partie la plus ancienne (limbique) et plus profondes aussi qui s’affole car elle est très émotive. Comme cette zone archaïque est imperméable à toute logique, son message puissant et prépondérant de peur annihile l’ordre raisonnable de fuite et paralyse sur place notre chasseur.

C’est ainsi que les plus purs, mais un peu naïfs, sont souvent piégés par les brute épaisse et ignares, dépourvus de la moindre étincelle de conscience, qui manient sans état d’âme la rhétorique ou la menace avec une logique diaboliquement biaisée ou, selon la direction du vent, se transforment derechef en gentils hypocrites jolis cœurs devenus sensibles et repentants.

Cette période de campagne électorale est extrêmement enrichissante pour sonder la duplicité humaine sous ses plus beaux atours. En se donnant la peine d’observer sérieusement chacun pourra extrapoler… Leçon irremplaçable et théoriquement facteur de progrès et d’éveil car c’est un exemple illustré de tout ce qu’il ne faut pas faire.

Puis-je vous confier que si j’étais à la place de certains acteurs de cette quinquennale comédie je n’oserais plus jamais passer ma main sur mon visage de crainte d’être profondément brûlé par ma laideur.

 

A la bipolarité limbe-cortex s’ajoute celle de l’encéphale gauche et droit. L’un est rationnel, l’autre ne l’est pas. Opposition donc entre l’artiste du cerveau droit et du scientifique de cerveau gauche. A ces quatre « cerveaux » s’en ajoute un cinquième qui est le cerveau reptilien fait de réflexe. Et tout ce petit monde forme une véritable société ou chacun tien sa place le mieux qu’il peut. C’est la raison pour laquelle le professeur Michael S. Gazzaniga, spécialiste mondial des neuroscience a intitulé l’un de ses ouvrages The Social Brain, « Le cerveau social ».

Toutes ces structures vivent donc ensemble en se bousculant parfois l’une l’autre.

Par exemple vous décidez de vous rendre chez un ami en voiture et pendant le trajet vous pensez à autre chose, vous êtes distrait. C’est alors que vous vous retrouvez sur la route qui conduit à votre travail. Dans ce cas, votre distraction a laissé la place à votre cerveau reptilien, cerveau le plus élémentaire fait de réflexes, c'est le pilote automatique. C’est lui qui, en votre absence, a pris les commandes et vous a dérouté.

Enfin, obstacle quasiment infranchissable pour un être qui désire se réaliser et donc accéder à la connaissance c’est que la croyance est à la base de nos activités cognitives ! C’est cela qui fait dire au psycho-physiologiste Michael Gazzaniga: « Croire est ce que les humains font le mieux »

Donc, des croyances pivots de l’expérience humaine nous devons nous évader pour accéder à notre véritable dimension. Disons d’emblée que la voie de la spéculation est sans issue car elle fait tourner en rond nos réflexions dans une autosatisfaction quelque peu narcissique. C’est en réalité un brassage de croyances et même leurs exaltations, œuvre brillante des « non-nuls » si je puis m’exprimer ainsi.

La seule voie qui existe consiste à se déconnecter des pensées et donc à suivre le chemin de RIEN, d’accéder au silence des pensée afin de ne plus laisser s’exprimer ces multiples croyance qui tissent dans notre cerveau un véritable filet que endors notre vigilance luttant contre les effets de notre formation réticulaire (sorte de « filet », d’où le nom, qui est fait d’enchevêtrement de cellules nerveuses occupant tout le cerveau) qui l’active et la régule. Ce filet nerveux, connu des anciens par intuition, tout comme la corne d’Amon, et cela depuis les temps immémoriaux n’est évidemment pas sans analogie avec le rets des alchimistes que l’on trouve parfois tracé sur la galette des rois…

C’est pourquoi les orientaux parlent d’éveil quand l’être a réussi à ne plus être tributaire de ses croyances. Car cette « main mise » sur notre vigilance fait que même si nous nous croyons éveillés, en réalité nous dormons. Parvenu à cet éveil, nous voyons le monde autrement et même, c’est souvent le cas, pour la première fois.

Isha traduit cela en son Ouverture du Chemin :

« Vigilance ne veut pas dire introspection.

Veiller c’est ne pas dormir. Les préoccupations de notre existence quotidienne absorbent toutes nos facultés aux dépends de notre vie intérieure, et l’éveil de notre conscience est trop souvent le moindre de nos soucis ! Or cette absence de vigilance nous met en état de sommeil, quelle que soit par ailleurs notre activité intellectuelle ou professionnelle, car cette inattention ne nous permet aucun contact avec le réel. » p 184 éditions La Table d’Emeraude, Paris 1985.

Les croyants de nos Eglises cherchent à être irréprochables, par peur de perdre ce qu’ils ne possèdent pas et finalement s’aveuglent sur leurs tentations et s’en remettent à leur « directeur de conscience » qui traite le problème pour eux. Ainsi sont-il sécurisés et content d’eux-mêmes car ils on suivi, en qualité de croyant, les préceptes de leur Eglise. De ce fait ils sont endormis et leur conscience reste somnolente jusqu’à leur décès.

« Les candidats à « l’irréprochable vertu » s’aveuglent sur leurs tentations secrètes, et de cacher leur responsabilité sous celle des autorités dirigeantes et de leur lois.

Ainsi remplacent’ ils la brûlure de l’expérience par la sécurité de l’obéissance, et la leçon d’une erreur par le contentement de soi-même.

Mais cette obéissance est un somnifère pour la conscience dont l’éveil nécessite à chaque pas l’épreuve du choix et du libre examen.

Celui qui refuse l’expérience nécessaire à son âme, par crainte de ternir sa vertu, aime sa forme terrestre, et non la vie éternelle. » Opuscule cité p. 256.

 

Donc nous avons le choix entre prendre une route dangereuse dépourvue de toute signalisations routières et donc à parcourir à nos risque et périls ou descendre à un arrêt de bus pour embarquer dans un véhicule confortable ou un chauffeur nous conduira indemne jusqu’à la case décès.

La route sans panneaux de signalisation est évidemment très dangereuse, la prudence et la vigilance s’impose afin de ne pas être surpris par le danger. Et si nous nous faisons surprendre inutile de s’apitoyer sur son sort, nous repartons d’un bon pied en étant encore plus vigilent. Ne croire en rien et vivre l’ici et le maintenant, telle est la voie qui nous divinise progressivement. Certains appellent cette métamorphose la manifestation du corps glorieux… ne jouons pas sur les mots, ne pensez-vous pas que c’est le résultat qui compte !

Les apprentis sorcier qui, dans leur abri de bus, torturent la matière dans le but de lui extraire sa quintessence ou quelque lingots précieux assortit d’une longévité sans pareille ont trouvé leur hochet jusqu’à la fin de leur pauvre vie. Et ils vont devenir chevronnés, de véritables maîtres dans l’art de critiquer ce que font tous les autres. Bien sur ils vont  asseoir leurs affirmations sur l’auréole de leur expérience. Seigneur pourquoi se préoccuper de l’autre si ce n’est pour lui manifester notre bienveillance ou notre amitié ? Mille excuses, j’oubliais que nous sommes dans une voie de garage, un abri de bus…

L’alchimie est à vos pieds avec ses rutilantes et multiples facettes, partez sur la route dangereuse de sa découverte, foncez ! Essayez celle-ci, et aussi celle-là sans en négliger aucune. Si vous vous arrêtez à une en croyant que c’est la bonne vous êtes piégé à un arrêt de bus pour refus de vous casser les dents. La vie est mouvement, changement et son comportement exploratoire est essentiel pour l’être humain et tout animal, même pour les rats !

La voie royale, l’unique, se découvre en prenant des risques. Progressivement elle se dessine au fil des épreuves et c’est la plus émouvante des découvertes qui ne trouve personne pour être partagée, mais oh combien de « commandeurs des croyants » pour la critiquer.

Claude d’Ygé en sa Nouvelle Assemblée des Philosophes Chimiques confirme tout ce qui précède :

« Que si le moyen paraît rebutant, la route ardue et difficile, nous ne nous étonnons pas. Ceux qui ne sont point fait pour le but, ne sont point faits non plus pour le chemin. Ce n’est pas la moindre précaution du Ciel d’avoir mis les résultats rares hors de portée des multitudes. « La Science fait beaucoup de promesses ; elle en tient d’avantage encore, mais envers ceux-là seuls qui en méritent l’accomplissement. » p. 30 Editions Dervy-livres (actuellement Dervy-Médicis), Paris 1972.

 

Le moral gonflé à bloc j’ai décidé d’être méritant et d’arriver jusqu’au bout… vous m’accompagnez ?

 

Avec toute mon amitié.

 

 

Partager cet article
Repost0
11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 15:28


En période électorale où tout le monde est partagé entre deux candidats il est bon de se souvenir que le bon peuple Gaulois n’est pas binaire comme le système bête d’un ordinateur.

Le partage idéologique en deux de notre société est inhumain et de surcroit mensonger. Deux forces impérialistes se partagent le gâteau du pouvoir et de l’argent dans un ballet cucul pour désigner (permettez-moi de crier au scandale) le patron de tous les Français ! De la politique je m’en fous, mais de la justice  non. J’ai voté blanc, le troisième choix, mais on va m’imposer de force un guignol à l’Elysée. C’est quoi cette foutaise calquée sur le faux système aristotélicien du « tiers exclu » ? Figurez vous que ce tiers que l’on exclu c’est mon bulletin blanc ! Chacun sait actuellement, depuis l’émergence de la sémantique générale, que le concept binaire « oui-non » est faux et que les ordinateurs sont des attardés mentaux.

Cette dichotomie issue du notre vieux cerveau « Reptilien », relève de l’artificiel dégradant puisque le nom des individus que nous sommes, ce simple nom, signifie indivisible ! L’être et la société sont inséparables et l’on voudrait nous faire vivre dans une société charcutée en deux ! Ce partage est celui des antiques jeux du cirque avec le sang dans l’arène, ou celui des matches de foot. Cela relève, — et vous l’avez compris, — du surréalisme combinatoire…

Notre société n’a à être  ni  coupée en deux ni en trois et encore moins en quatre. Cette dernière division ne concerne que les cheveux et c’est forts heureux.

Faut-il vous dire que la division en deux (dia) se trouve dans diable ? Notre société est diabolisée par l’œuvre d’une ridicule minorité à la langue bien pendue et aux dents de requin déguisé en pèlerin. Cela tout le monde le sait et tout le monde s’en balance, mais « c’est étudié pour » dirait le regretté humoriste Fernand Reynaud.

On vit les élections comme un matche de rugby avec les petits drapeaux, les lampions et les messages subliminaux. A la fin on est bourré comme un coing avec  l’esbroufe d’un grand spectacle où la débilité des petits slogans qui s’exaltent en connardes gloriole. Ainsi s’élèvent lyriques des gros mots bidon. Ils sont tellement attrape couillons (pour attardés mentaux pourrait-on dire) qu’ils sont finies, usés, avant d’avoir servies.

Messieurs les candidats, qui nous conditionnez comme des rats, vos devises idiotes, sont à la gloire de nos vieilles chaussettes qui ne sont pas en odeur de sainteté. Telle est votre marotte de « sous hommes », comme le dirait notre regretté et tonitruant Georges Frêches, qui lui au moins savait nous divertir par ses frasques de carabin en goguette.

Le temps n’est pas loin ou avec vos oncles picsous magnat du pétrole et de tout ça, vous vous trouverez à poil  face à vos œuvres. Vous aurez à choisir entre le haut et le bas.  Et le cornu vous séduira avec ce que furent vos courbettes et vos sourires tordus, et cela dans un discours aussi élogieux qu’obséquieux. Votre alter ego sulfureux vous démontrera avec votre mauvaise foi que vous devez voter pour lui, que vous n’avez pas le choix, que c’est votre plus grand bonheur de vous laisser gentiment rissoler dans son gentil barbecue en n’oubliant pas de chanter la Marseillaise pour rester patriotiques jusqu’au bout.  

Mortalité, pardon, moralité: Monsieur Robespierre se croyait à l’abri, bien mal lui en pris.

Ceci étant dit pour ne pas déroger aux commentaires d’une période électorale ennuyeuse, il nous faut aborder les choses sérieuses… selon ma définition évidemment !

En déménageant j’ai fait le nettoyage de printemps. J’ai trouvé de vieux bouquins digne de figurer dans une poubelle, d’autre m’ont étonné par leur qualités actuelle même si leur imprimatur date des années 1970, année ou jeune étudiant je tentais de comprendre le monde dans lequel un « hasard » malicieux m’avait parachuté.

Si je connaissais Artur Koestler (1905-1983) par ses ouvrages tels « Le zéro et l’infini », ou « Les somnambules » je ne m’étais pas attardé sur son chemin terrestre allant progressivement vers la face invisible et caché de l’homme. A travers des brochures j’ai ainsi découvert une vie d’explorateur de l’univers dont l’intuition remarquable avait la perception du futur développement des neurosciences et de la noétique dont un certain Dan Brown a su tirer partie, d’une manière quelque peu discutable, dans son ouvrage « Le symbole perdu » (2009). Pour le sérieux des documentations je ne saurais trop vous déconseiller ce roman fort captivant par ailleurs. Reconnaissons qu’il est difficile d’amuser la galerie sous l’œil pisse-froid des barbes académiques !

Koestler avait comme formation initiale la psychologie à laquelle il retourna après de décevantes excursions dans la politique notamment vers le communisme. En Espagne, dans les prisons fascistes de Franco il fut marqué à jamais car il entendait au petit matin les cris de détresse des condamnés qu’on allait fusiller. Là il a commencé à comprendre ce qu’était la liquidation politique, et tout a changé d’un coup, il a compris cette phrase d’André Malraux : « Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie. » Il précise ce changement, en lui, dans un entretien avec le quotidien l’Express :

« J’ai compris tout bonnement ce que cela voulait dire de mettre un homme à mort, de sang-froid. L’homme ne se réduit pas à une équation mathématique. L’homme se comporte, dans une équation mathématique, comme le zéro et l’infini — c’est pourquoi j’ai choisi ce titre —. L’individu c’est un zéro mais c’est aussi un infini… » (L’express va plus loin avec ces théoriciens, p. 215, Editions Robert Laffont, Paris 1973)

L’homme un zéro et un infini

Vous en connaissez beaucoup des individus qui pensent être zéro ?

J’ai cherché longtemps, surtout dans ma tasse de thé qu’est le milieu spirituel et je n’ai rien trouvé. Je n’ai pas débusqué grand chose si ce n’est une fausse modestie chronique, du baratin quoi ! On en dit de belles choses au nom de la spiritualité de l’humilité, grand Dieu ça fait frémir de plaisir dans une exaltation trompeuse. Pour avoir dénoncé ça je me suis fait des ennemis sur Facebook et ailleurs, car nos spiritualistes décadents nagent dans une confiture hypersucré moralisante et ça devient écœurant. C’est le Sacré cœur à l’envers ou la sensiblerie fait office de grandeur alors qu’il s’agit d’une petitesse humaine.

Je ne vous parle pas de ça pour m’entendre dire que j’ai raison. L’important est de parvenir aux racines de la spiritualité pour tenter de comprendre « comment ça marche » afin d’éviter des attitudes débiles ou débilitantes des cœurs saignants ; sans exclure la sensibilité et la tendresse bien au contraire. En bref mettre chaque choses à sa place et non la niche dans le chien.

J’ai voulu vous montrer que le progrès des neurosciences est tel depuis les années 70 que l’histoire vaut d’être contée à travers cet écrivain de grand talent, défenseur de la noétique, que fut cet Hongrois naturalisé Anglais : Artur Koestler.

Le cerveau triunique.

Après son abandon de la politique Koesler revint à la psychologie et il devint l’assistant du célèbre médecin neurobiologiste américain MacLean (1913-2007)

MacLean est l’auteur de la théorie dite du cerveau triunique selon laquelle l’évolution du cerveau dans le règne animal se retrouve dans la structure du système nerveux central humain. Les biologiste on résumé cela par l’expression : « L’embryogénèse résume la phylogénèse » ainsi par exemple l’embryon humain possède, à un moment donné, des branchies comme les poissons et, à l’état adulte, il gardera des vestiges du cerveau de poisson qui fera partie de ce que MacLean appelé le cerveau reptilien, au-dessus duquel se trouve un cerveau plus évolué ou cerveau limbique, lequel sera coiffé par le néocortex (matière grise épaisse comme une feuille de papier à cigarette) qui caractérise l’intelligence humaine.

Certain partisans de G.I. Gurdjeff (1886-1949), ce « maître » ésotériste très controversé quant à son honnêteté, affirment qu’il avait déjà exposé cette tri-cérébralité dans son livre Récit de Belzébuth à son petit fils (chap. 17).  Le doute vient  à l’esprit quant on sait que bien avant 1949 MacLean avait développé cette théorie d’une manière non officielle.  Si la publication se fit en 1949 date de son fameux article Psychosomatic Disesse and the visceral brain paru dans la revue Psychomatic Medecine (1949-11, p. 338 à 253), des « fuites » ont pu se produire bien avant cette date pour alimenter la verve de Gurdjeff. (sur la particularité de Gurdjeff voir mon article sur l’énéagramme) ENNEAGRAMME, Alchimie, Église & Franc-Maçonnerie

Ce détour par MacLean était nécessaire pour ceux qui acceptent difficilement que la spiritualité est autre chose que des mots ou des bonnes intentions. Oubliant ainsi l’adage « Qui veut faire l’ange fait la bête » et cette bête « angélique » est dangereuse pour l’homme ! En tout cas ces procédés si fréquents pour ne pas dire uniques dans le milieu spirituel ont la désagréable particularité de remplir de brumes un horizon ensoleillé

  Notre cerveau fonctionne selon des lois physiologiques qui ne peuvent être ignorées. Pour plus d’information autant sur le plan mystique que physiologique vous pouvez vous référer à mon livre. Holoscopie de la spiritualité Occidentale.

Le piège des émotions

Les anciens cerveau (reptiliens et limbiques) ne fonctionnent pas de la même manière que le cerveau cortical le plus évolué. Il y a donc entre-elles un décalage. Une doublure de fonction, mais pas d’intégration, pas d’harmonie.

LES PLUS ANCIENNES PARTIES DU CERVEAU SONT DOMINEES PAR LES EMOTIONS.

Si nous jouons sur les émotions des bons mots spirituels nous jouons en sous-homme. Cela ne veut pas dire que l’émotion artistique ne soit pas un fleuron de l’humanité. Cela ne veut pas dire non plus que la sensibilité, la tendresse est bannie. Ici la sphère spirituelle est seule concernée.

Une forte émotion déforme notre bon sens. Les amoureux aveugles sont bien connus !

On peut très bien être à la foi physicien tout à fait matérialiste et catholique croyant. Les deux coexistent, sans intégration, dans le cerveau. Voila comment de plus en plus de croyants ne peuvent plus surmonter cette contradiction et quittent l’Eglise qui n’a su accompagner ces hommes et ses femmes en restant un Eglise de croyance et se refusant à devenir une Eglise de connaissance ou gnostique comme l’était celle des premiers siècles.

Cerveau droit, cerveau gauche

La même année que MacLean naquit le futur neurophysiologiste Américain (Californie) Roger W.Sperry (1913-1994) reconnu par ses travaux sur les connections entre les hémisphères cérébraux qui lui ont valu le prix Nobel de médecine en 1981.

Les travaux du Dr Sperry mirent en évidence une des plus formidables particularités du cerveau humain ; l’asymétrie cérébrale fonctionnelle. En d’autres termes l’homme est le seul être vivant dont les deux hémisphères ne font pas le même travail.

Cette particularité permet de dire que la société humaine n’est pas (ou n’est plus) une société animale, que l’homme est, en fait, le représentant du règne humain avec en son sein des variantes de structures et de pigmentation.

Pascal parlait déjà de l’esprit de géométrie (cerveau gauche) et de l’esprit de finesse (cerveau droit).

Sri Aurobindo (philosophe Indou) écrivait en 1910 :

« L’intelligence est un organe composé de différents groupes de fonctions qui peuvent se répartit en deux catégories principale les fonctions et facultés de la main droite et celle de la main gauche.

Les facultés de la main droite sont globales, créatives, synthétiques, elle saisit ce qui est encore incertain.

Les facultés de la main gauche sont critiques et analytiques, elles se limitent à des vérités reconnues. »

Ces deux groupes de fonctions sont essentielles pour l’intégrité de la raison humaine.

L’hémisphère gauche est responsable de « ce que nous disons », le droit de « comment nous le disons ».

Ce sujet est des plus passionnant et mystérieux, puisqu’il est au cœur des initiations « d’éveil » de très haut niveau,  qui se comptent sur les doigts d’une seule main. Dans cette particularité de notre double encéphale cérébral réside aussi le substrat de la noétique, ou spiritualité fondamentale, et celui subsidiaire des phénomènes  parapsychologiques.  

Je ne puis me permettre en quelque page un développement comme j’ai pu le faire dans les 500 de  Holoscopie de la spiritualité Occidentale. Contentons nous donc d’un résumé suffisant pour saisir l’essentiel.

L’hémisphère gauche est le support du langage, le l’écriture, du calcul, des chiffres, du raisonnement. En lui repose la capacité d’analyse et d’abstraction et le souci de procéder méthodiquement.

L’hémisphère gauche s’intéresse aux arbres au détriment de la forêt, car il ne voit même pas la forêt…

Nous avons la l’illustration de la pensée caractérisant la quasi-totalité des  scientifiques… Il y a des exceptions bien sur comme Isaak Newton et Albert Einstein.

L’hémisphère droit est l’univers de la pensée sans langage, de la compréhension non verbale, de la reconnaissance des formes, de la perception spéciale. Il est le siège du rythme, de la musique, de la phonétique, des images, des analogies de formes, de couleurs, de sonorités. L’image et l’intuition sont chez lui des fonctions dominantes, c’est pourquoi il est le siège de la compréhension artistique et musicale.

Un prétendant à la vie spirituelle qui mésestime cela est sans avenir. Un alchimiste qui méconnais cela est un mort-née.

Nous voyons ici quel est le rôle essentiel de la cabale (phonétique) qui est de stimuler l’encéphale cérébral droit pour lui permettre progressivement d’accéder à l’intuition.

Le silence des pensées permet de « déconnecter » le bavardage de l’encéphale gauche. C’est la « technique » universelle de tout centre spirituel digne de ce nom. Dans un second temps c’est apprendre à écouter le silence qui met en contact avec les forces universelles et permet d’accéder à la véritable spiritualité. De cela aucun chrétien et aucun alchimiste ne saurait être dispensé. Ces choses là s’apprennent dans de très rares centres initiatiques. On ne saurait y accéder après la simple lecture de ce texte.

Voici une expérience impressionnante qui démontre que ceux qui parlent trop ne peuvent éviter le mensonge.

Spécifions d’abord que seul l’encéphale gauche s’exprime par la parole.

Le lien entre les deux cerveaux étant « endormi » avec un produit chimique, l’expérimentateur parles à l’oreille du cerveau droit et lui dit de sortir et de revenir un moment après.

Sans rien dire le patient se lève et sort. Lorsqu’il est de retour l’expérimentateur demande au patient ce qu’il vient de faire. Il répond (par l’intermédiaire du cerveau gauche seul capable de parles) « je viens de boire de l’eau ». C’est donc un mensonge du cerveau gauche qui cherche des explications à tout. Ne cherchez pas ailleurs l’insistance du Christ à répéter : « En vérité, en vérité de vous le dit »

En d’autres termes je puis m’exprimer dans la vérité, mais vous  ne parlez pas de spiritualité si vous voulez rester dans la vérité.

Comprenez mon exaspération d’entendre ou de lire des savantasses spirituels qui distillent des  discours à l’eau de rose.

Les mystères du cerveau droit.

Le cerveau droit est extraordinaire et développe ses capacités lorsque l’individu est vrai avec lui-même (bonjour les hommes politiques). Sa mémoire est d’une puissance incomparable et certain  pédagogues savent l’exploiter.

Voice ce qui m’est arrivé lorsque j’étais étudiant en biologie. Lors de l’examen de travaux pratiques de Zoologie il me fut demandé le nom des différentes pièces buccales de l’abeille. J’étais catastrophé car jamais je n’avais pu retenir les différentes pièces constituant une « bouche » de crustacé ou de moustique. Alors je décidais que j’étais planté, fini ! Je pris les choses avec philosophie et m’assis confortablement en regardant autour de mois en m’imaginant le prof qui nous dispensais ces cours. D’un seul coup il y eu une sortes de « déclic » dans ma tête et le prof que j’imaginais se mit à faire le cours sur les pièces buccales de l’abeille. Je recopiais donc servilement ce qu’il racontait. Quand vint le moment des résultats je rougis un peu de la mention à cet examen… Je vous dis cela non pas pour me faire mousser  mais pour vous parler de l’extraordinaire mémoire de l’encéphale cérébral droit.

Un jour le JT parla d’une expérience pédagogique extraordinaire réalisée par un prof de math. Les formules trigonométriques sont difficiles à retenir. Alors le prof. Fit composer à ses élèves un Rapp avec comme paroles les formules de trigo. En d’autres termes grâce à la musique et au chant le prof avait sollicité l’immense mémoire de l’encéphale droit. Une semaine après tous les élèves (30) connaissaient toutes les formules ! Ne nous attendons pas à voir l’Education Nationale adopter ce procédé trop puéril car chez eux seule est accréditée la logique de l’encéphale gauche.

Evidemment les deux encéphales ont des qualités complémentaires c’est pour cela que les neurosciences parlent de logique cruciforme.

Il est aisé de concevoir que des particularités de notre cerveau droit ressemblent étrangement à ce qui est appelé paranormal.  Telle est la raison pour laquelle Arthur Koestler fit un don à l’université d’Edimbourg pour que soit instaurée une chaire de Parapsychologie.

Alchimie et cerveau droit

L’alchimie par la Cabale permet l’éveil du cerveau droit et son entrée progressive en activité se concrétisant par un véritable « dialogue » muet avec la matière. La lecture des anciens permet de s’apercevoir de ce phénomène ou l’alchimiste parle en qualité de matière de son œuvre. C’est la première étape vers l’acquisition d’une intuition de plus en plus importante reposant sur un élargissement de plus en plus grand de la sensibilité.  

Le fait de côtoyer l’Esprit fait jouer à cet Esprit le rôle de « catalyseur spirituel » comme il le joue sur la pierre d’une manière beaucoup plus « mécanique ». Autant pour la pierre que pour l’être. L’alchimie équivaut à apprendre à recevoir cet enseignement dont parles le Christ en disant « L’esprit-Saint vous enseignera » Mais ce qu’il est nécessaire de ne point omettre c’est que la croyance détruit  l’harmonie profonde de l’être dans sa cohabitation avec la connaissance.  

L’alchimie aurait beaucoup à gagner en ne négligeant pas l’importance de notre système nerveux central afin de mesurer l’extraordinaire puissance mise à notre disposition pour découvrir l’univers et les hommes. Il est fondamental de ne plus ignorer que par son encéphale droit l’homme est un infini qui lui permet d’accéder à l’absolu. Cherchez un autre chemin, vous n’en trouverez pas.

Avec toute mon amitié.

                          regule.JPG

 Attention ce dessin est protégé.

Partager cet article
Repost0
18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 10:11

 

Mes articles suscitent une curiosité qui parfois frise l’indiscrétion et révèlent surtout l’incompréhension.

 

Je demande à mon correspondant de ne pas prendre ombrage car les réponses qui sont ici reste de l’ordre du « pédagogique » étant donné que son message est un cas « d’école » tant il entre dans la catégorie des lieux communs de ceux qui ont du mal à saisir les fondements de l’alchimie. Donc ma réponse ne cherche pas à meurtrir mon correspondant, mais intéresse toutes les lectrices et tous les lecteurs.

 

Ainsi le lecteur X m’a écrit :

 

« Aimeriez-vous, avant de faire le Grand Voyage, voir la Pierre (et tous ses pouvoirs) ?


Grand dieu ! cela est sans importance ce que j’aime ou n’aime pas ! C’est une manière de me demander si j’ai ou n’ai pas l’objet de SES désirs !

Le mot pouvoir n’est pas dans mon vocabulaire. Je lui préfère celui de capacités de la pierre dans le sens où il faut découvrir ce dont elle est capable. Le pouvoir c’est comme le plomb, c’est dangereux pour la santé et ça dénote l’orientation des intérêts.

 

Mon lecteur pose alors franchement l’équation qui l’intéresse :


Avez-vous vu le (ou les ?) SOLVE et COAGULA ?

 

C’est un retour plus précis à la question précédente, je dois répondre par oui ou par non, mais je répondrais que ça ne regarde personne. C’est très réellement un interrogatoire policier basé sur la pure curiosité. C’est cela qui me fait dire lors de mes conférences que je répondrais à toutes les questions sauf à celles qui me concernent. Et j’entends des soupirs de dépit !

 

Le lecteur en question pose enfin en des termes précis l’objet de sa demande :

 

J'ai beaucoup de mal à vous " perce-voir " !


En effet :

 
- Soit vous possédez la " Chose " et je ne comprends pas ce que vous cherchez   à  " transmettre " !


- Soit vous n'avez rien et vous errez dans le labyrinthe, et je ne vois pas non plus ce que vous cherchez à démontrer par vos écrits... si ce n'est l'étalement de votre culture ésotérique qui, elle, est réelle !


         Donc, quand un alchimiste possède la pierre il n’a rien à transmettre. C’est ignorer, entre autres, le rôle des Adeptes auprès des scientifiques durant les XVIIè et XVIIIe siècle. C’est ignorer aussi les écrits pour transmettre l’Art avec en tête la Table d’Émeraude et ceux de Fulcanelli.

 

D’autre part d’après la réaction des lecteurs et de ceux qui assistent à mes conférences ce que je leur raconte sert à quelque chose. Si je me trompe j’invite les lectrices et lecteurs à laisser un message qui pourra être lu par tous.

 

Je vais être plus précis : l’alchimie est en train de sombrer. L’une de ses voies d’eau est j’injustice, l’autre est un manque de communication.

L’injustice repose sur le fait que certains futurs adeptes ne sont plus choisis dans les classes sociales les plus humbles.

La communication est des plus vestigiale et chaque adepte tend à œuvrer dans son coin en oubliant qu’il a un rôle social à jouer.

 

J’ajouterais que l’alchimie spirituelle ou alchimie interne est en perte de vitesse à tel point que cette dimension est passé sous silence et qu’actuellement une armée de bidouilleurs trafiquent dans un coin de cuisine dans l’espoir de décrocher le jack pot !

 

J’erre peut-être dans le labyrinthe et donc j’étale ma culture ésotérique pour m’astiquer le nombril. Cependant le scripteur reconnaît que ma culture ésotérique est réelle. Il s’agit là d’une contradiction. Si ma culture ésotérique est réelle comment puis-je parler avec autant de précision de l’alchimie en m’astiquant le nombril ?

 

Après ce bref article qui n’accuse personne mais ne saurait être  dépourvu d’importance je demande aux lectrices et aux lecteurs de donner leur opinion afin que mes interprétations ne soient pas considérées comme le fruit de mon nombril en ignition.

 

Merci de votre attention.




Partager cet article
Repost0
17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 13:09

 

« Ça y est ! » vont s’écrier les Francs-Maçons, en se mettant les mains sur la tête, « encore un ouvrier de la dernière heure qui va essayer de nous démolir ! »

Les vieux de la vieille qui maçonnent et maçonnent encore comme les guêpes du même nom vont sortir leur épée empoisonnée pour tenter de répondre à mes tirs d’armes lourdes.

 

Je les entends d’ici marmonner au fond de leurs tranchées : « C’est comme en 40. Encore une réincarnation de Philippe Pétain ! »… « tu te goure mon pote, Pétain n’a pas eu le temps de se réincarner. Je te le fous en mille que c’est le retour de Léo Taxil ! »… « Moi je te dis que c’est Pétain, ça pue Pétain, je mets le masque à gaz, comme en 14 ».

 

Vous pouvez constater que tout ces marmitons « politico-humano-symbolico-spiritualo-ésotérico-et-touti-quanto » cherchent des antidotes contre le venin du cobra égyptien et le retour du jet d’ail!

 

Nota : Le nom de Jedi (prononcez « Jidaille » ou « jet d’ail ») de la fiction Star Wars est en français dans le texte. Traduction du dictionnaire encyclopédique de la société de transfusion Transylvanienne  D.R.A.Q.L.A. 

 

Ben je vais les rassurer nos cuistots révolutionnaires, qu’ils remettent leur tablier et reprennent paisiblement leurs tambouilles là où ils l’ont laissée car je n’ai nullement l’intention de les anéantir. En réalité je n’ai jamais eu une pareille idée, même quand je leur envoie des coups de griffes histoire de les empêcher de roupiller.

 

Dans cet article que vous pourrez considérer comme bidon, je vais pousser la mémé dans les orties et lui faire gueuler une chansonnette qui ne plaira pas aux bons professeurs de science, et à tous ceux qui marchent tambours battants vers la conquête de l’auréole universitaire. Ben quoi, tout le monde n’est pas décoré de la prestigieuse palme académique, la même que celle de Canne qui récompense le bon cinéma !

 

Tous les alchimistes douteux, ceux que l’on appelle souffleurs[1], et tous les vrais alchimistes aussi, de même que ceux qui se gargarisent, ont mis en avant les deux mots-clés de l’art :

 

Solve et Coagula.

 

Qu’est-ce que j’ai entendu comme bêtise à leur propos ! En avant le secret des esséniens ! Sûrement aussi celui de Jésus car c’est grâce à ce secret qu’il disparaît et réapparaît, et qu’il nous aurait fait avaler la couleuvre de sa divinité.

 

Quant aux ésotéristes symbolisants qui ne sont jamais à court d’arguments, regardez les dire avec componction le grand secret, ce gros (sic) mot de l’Art Royal. Regardez-les vous souffler à l’oreille qu’il n’est autre que celui des pôles, de tous les pôles dont on peut lire la liste dans tous les bouquins élémentaires d’occultisme dont un certain Papus, médecin de son état, fut le premier à pondre une abondante littérature ou le « sanglot long des violons » ne manquent pas d’égayer les partitions. Balancez-vous sur votre chaise et lisez :

 

Soleil-Lune

Jour-Nuit

Or-Argent

Raison-Imagination

Donner-Recevoir

Commander-Obéir

Soufre –Mercure

Solve-Coagula

Jakin-Bohas.

 

On pourrait ajouter oui et non, pair et impair, bien et mal et j’en passe pour nos équilibristes du système binaire qui est venu de la lointaine Chine avec son ying et son yang pour atterrir dans les entrailles de nos ordinateurs avec leur bite non pornographique.

 

Là, je devient macho. Pardon mesdames… tien j’avais oublié le blanc et le noir de notre damier. Ça me rappelle le fameux cri du « cœur » d’un grand macho de l’histoire « Souvent femme varie, bien fol à qui s’y fie » normal, c’est tantôt blanc tantôt noir quand la dame y est.

 

J’exagère de m’amuser comme un gamin diabolique en quête de quelques farces sanglantes… Le rouge et le noir, ça vous dit quelque chose ? Le fameux Stendhal qui nous a pondu ce bouquin en connaissait un rayon sur l’œuvre au noir qui manifeste le rouge cardinalice afin de pouvoir couper la tête du beau corps.

 

Bon pour ceux qui ont oublié leur lettre disons que le beau Julien Sorel, héro de l’histoire, incarné au cinéma par Gérard Philippe, est décapité et sa tête reçoit le baiser final de la Dame. Ainsi l’histoire est moins triste quand on sait qu’elle fut construite, en ce début du XIXe siècle, pour se calquer sur le Grand Œuvre alchimique avec toutes ses répercussions analogiques, un vrai… chef d’oeuvre.

 

Récupérer la tête du corbeau à la fin, il faut le faire, c’est digne d’un Victor Hugo tricoté avec du Cambriel ou du Fulcanelli.

 

Pour votre mémento je vous signale que Cambriel était le plus grand alchimiste du XIXe siècle. Autant pour vous si vous le saviez déjà ! Fulcanelli vous ne connaissez pas ? Dans ce cas adressez-vous à votre libraire, il vous le vendra. Non, ce n’est pas une BD !

 

Bon j’arrête de faire le cabotin. De temps en temps j’ai des poussées printanières, les oiseaux qui se bécotent sur un fil à haute tension, ça me laisse rêveur et pantois… l’amour et la mort sous le même toit !

 

Ne croyez surtout pas que je fais des galipettes hors de mon sujet, que non, nous sommes en plein dedans.

À quoi correspond le mot solve si ce n’est à la solution, ou plutôt à la dissolution. Je ne vais pas vous faire l’injure de vous expliquer à quoi sera confronté votre bel organisme lorsqu’il aura largement dépassé sa date de péremption.

 

Au risque d’être accusé de morbide je ne vais pas revenir sur l’ange de la mort qui porte le nom d’entropie, et dont la faux cisaille nos hélices d’ADN qui ne sont plus capables de conserver dans leur rondeurs parfaites les hanches et les mollets des jeunes femmes insouciantes. Non je ne vais pas pleurer mais vous épouvanter en criant sur tous les toits : « Heureusement que l’usure existe ! ! ! » J’imagine aisément les usuriers de nos banques en pleine effervescence. Heureusement que le pognon qu’ils ont mis à droite ne leur empêche pas de passer l’arme à gauche. Et là, inéluctablement des milliards de pétrodollars ne valent pas, pour notre temps de vie, une seconde de sursis.

 

Ces choses étant dites, je dois justifier auprès de vous cette horreur de laisser éclater ma joie pestilentielle quand vient la camarde.

 

Connaissez-vous l’histoire des Hommes ? Vous allez me raconter l’évolution des sciences, la Révolution, les guerres de religion, l’élan des cathédrales, l’histoire de Clovis. Vous me parlerez des moustaches de Vercingétorix, des druides, de l’age du fer, de celui du bronze, puis de la pierre polie et taillée magdalénienne du fin fond des grottes préhistoriques.

« Et avant ? » Ben avant il y a la paléontologie humaine : les hommes de Cromagnon et de néanderthal, nos ancêtres de Tautavel ou d’Afrique, le pithécanthrope et puis peut-être avons-nous un pépé et une mémé en commun avec les lémuriens de Madagascar ?

 

« Avant ! avant ! s’il vous plait ? » Ben avant on ne sait pas ! Vous pouvez toujours farfouiller dans la Bible si vous êtes catho ou un truc de la même eau ! En Amérique les fondamentalistes bigots et puritains ont de bons résultats ! Et puis votre « avant ! avant ! » il commence par me sortir par les narines, je suis un scientifique, pas un voyant ! ! !

 

Ben voilà ! c’est exactement où je voulais en venir, j’ai lâché le mot que je ne voulais pas prononcer, c’est celui de VOYANT.

 

Quand vous serez sexagénaire vous aurez sérieusement besoin de lunettes pour lire. Si vous n’en portez pas vous verrez d’une manière imprécise et vaporeuse. Les lettres seront indéchiffrables. Elles seront illisibles car leur contour sera agrémenté (si je puis dire) d’une aura floue si large qu’elle masquera le dessin de la lettre.

C’est de ce flou qu’il faut parler car les anciens, ceux qui percevaient encore mal les perspectives, distinguaient dans cette aura vaporeuse entourant lettre et objets, et même planètes et étoiles dans le ciel, tout un monde que nous ne voyons plus.

 

À l’époque apostolique, et donc du Christ, c’était le cas. Aussi Denys l’Aréopagite pus décrire la hiérarchie céleste. Son patron qui était saint Paul n’a pas levé les yeux au ciel en s’écriant « qu’est-ce que ces balivernes ? » au contraire il semble avoir trouvé ça normal puisque lui-même devait les voir aussi. D’ailleurs il nous en a donné un aperçu avec sa vision sur le chemin de Damas.

 

Disons en passant que les Églises actuelles sont bien embêtées avec cette histoire, aussi cette bizarre hiérarchie céleste est au fond de leurs poches avec un mouchoir dessus. Black-out, plus personne n’en parle et personne ne veut en parler car plus personne ne sait en parler. On retrouve le même phénomène à propos de Fulcanelli, nul n’ose aborder sa croyance du soleil habité. Même nos alchimistes actuels, ou qui se disent tels, ne cachent pas leur incrédulité passant ainsi à côté de ce qui fit la grandeur d’un Paracelse ou d’un Rabelais.

 

Le regard des anciens n’était pas le même que le nôtre car autour des objets, des plantes et des animaux, gravitait des êtres devenus invisibles pour nous dont les gnomes les ondines les sylphes et les salamandres des traditions populaires sont des vestiges. Ainsi autour de la lune s’ébattaient les anges.

 

Au fil du temps nous nous sommes enfoncés dans la matière et notre vision a suivi et au lieu de voir l’aura des planètes, leurs caractères disait Paracelse, nous ne voyons plus que la matière et la vison trouble des bigleux ne contient plus rien.

 

Mais d’où peut provenir ce phénomène d’enfoncement dans la matière au point de faire de nous des matérialistes invétérés ?

 

Et bien elle provient de l‘histoire des hommes au-delà des moustaches de Vercingétorix et de celles des australopithèques, ça remonte à beaucoup, beaucoup plus loin que ça.

 

Rationaliste accrochez-vous car je vais raconter des inepties !

Il fut un temps où l’homme était à peine matérialisé et où déjà ses désirs n’étaient pas très clairs et c’est à cette époque qu’il fut chassé du jardin d’Eden. Et, croyez-moi, il voyait fort bien les chérubins qui lui barraient l’entrée du paradis avec leur épée flamboyante. Et les chérubins sont, avec les séraphins, les plus hautes entités de la hiérarchie angélique.

 

Bon, vous semblez souhaiter que je vous raconte ce qui c’est passé même si au fond de votre esprit se trouve une bonne couche de scepticisme.

 

Les Séraphins et les Chérubains forment avec les Trônes la hiérarchie spirituelle la plus élevée.

Si les Chérubins furent chargés de nous chasser du paradis, les Trônes eurent pour mission de nous tailler un costar ! C’est à peine une métaphore.

 

Ces entités créèrent la matière pour enfermer les dieux vilains que nous sommes et leur faire déguster un moment les joies de la vie. Périodiquement on les libère pour les faire replonger. ça dure depuis pas mal de temps ces histoires de mort et de réincarnation, car nous sommes durs de la comprenette.

 

Vous voulez une preuve que ce sont les Trônes qui sont responsables des aléas de la vie en enfermant le petit dieu punis dans un monde matériel ?

 

C’est simple, les Trônes sont la septième hiérarchie et ils ont marqué les atomes de la matière en la constituant par sept niveaux énergétiques qui sont les orbites sur lesquelles gravitent les électrons de toute matière, pas une de plus, pas une de moins ! C’est ainsi que la matière est le reflet de ses inventeurs.

 

« Ben alors puisque vous êtes aussi bien informés, pourriez-vous me dire, où ils sont ? »

 

L’endroit où siègent les Trônes ? Je vous préviens ce n’est pas la porte à côté comme le domicile des anges sur la lune. Bon, si je ne vous ne le dis pas vous allez pleurer !

 

Les Trônes constituent dans le ciel la … ceinture zodiacale ! ça fait loin, pas vrai. S’il vous plait, ne prenez pas cet air ahuri comme si je vous avais raconté une insanité !

 

Les zodiacaux non seulement formèrent les planètes et les étoiles par coagulation de leur nuage de poussières (à ce propos la cosmogogénétique des scientifiques a raison) mais en plus ils imprègnent d’une caractéristique bien définie ceux qu’ils habillent de chair dans le secret du ventre de leurs mamans ! Aussi avant de s’enfermer dans leur prison charnelle les futurs bébés protègent celle qui va être l’amour de leur vie et que probablement ils connaissent depuis longtemps.

 

Je ne suis pas le seul à délirer de la sorte, les Orientaux en général et Rudolf Steiner en particulier partage la quasi-totalité de cette opinion.

Bon, ne me regardez pas comme ça, je n’ai pas une chauve-souris dans le beffroi !

 

À bon vous semblez y croire un peu, histoire de me tirer les vers du nez comme tout bon journaliste patenté ? À voir votre tête j’ai tapé dans le mille. Qu’est-ce que vous voulez savoir, je vous écoute.

Vous voulez savoir si, selon mon délire, ces entrées et sorties dans notre « costar » comme je dis, vont s’arrêter ?

 

Évidemment que ça s’arrêtera un jour ! À ce moment la matière deviendra de moins en moins dense, d’une manière imperceptible d’abord. Cette dégradation libératrice nous ouvrira une vision nouvelle similaire à celle que nous avions mais d’une manière beaucoup plus consciente. Vous vous doutez qu’il faut mériter cette libération. Sans cela l’enfermement n’aura servi à rien. C’est ce que certains mystiques appellent la réintégration.

 

Ce n’est pas possible ! Vous voulez encore me poser une question. J’écoute.

Vous demandez s’il y a des signes avant coureurs de la dégradation de la matière ? Entre nous vous commencez à me pomper l’air. Comme vous n’avez pas l’air tout à fait idiot je vais faire un effort pour vous répondre convenablement !

 

Le signe de la dégradation c’est celui de l’existence de la radioactivité naturelle qui n’a pas toujours existé. Les atomes radioactifs comme ceux des roches comme le granite, ou ceux qui sont formés par les rayonnements cosmiques sont un signe de dégénérescence. Les noyaux d’atomes lourds comme celui de l’uranium ou du Thorium n’arrivent plus a conserver leur intégrité, ils se dégradent en atomes plus petits constituant le gaz radon ou le potassium 40. Ces phénomènes sont les symptômes précurseurs de la dématérialisation de notre environnement. Mais attention, ce n’est pas demain la veille que nous allons perdre notre « costard ».

 

Ceci étant dit le solve et coagula des alchimistes se situe à un autre niveau que la récitation naïve de phénomènes contraires qui manifestent seulement la loi fondamentale de coagula c’est-à-dire de la stabilité de la matière par des charges électriques contraires comme celle positive du proton dans le noyau d’un atome et celle négative d’un électron qui gravite autour.

On retrouve la même polarisation dans toutes les cellules des êtres vivants (animaux comme végétaux) ou l'intérieur de la membrane cellulaire c'est-à-dire l'intérieur de la cellule est de charge électrique négative alors que l'extérieur est de charge positive. C’est cette particularité qui permet notre motricité, l’automatisme cardiaque et respiratoire ainsi que l’élaboration de certaines de nos pensées rationnelles, « digitales ».

 

Finalement nos performances sportives comme nos pensées flamboyantes reposent sur le fait que l’intérieur de nos cellules contient 35 fois plus, qu’à l’extérieur, d’ion potassium (chargés positivement K+).

 

Alors, alchimiste mes frères, le « K barré » de nos ivrognes a un sens qui ne manque pas de sel. Ainsi pouvons-nous saisir que l’alchimie est inséparable de la vie.

 

L’expression « bûche et potasse », des potaches, telle est la loi fondamentale de notre vie… C’est exactement ce que dit la Bible quand nous nous sommes fait expulser du Paradis ! La feuille de vigne très riche en potassium cache le sexe, mais révèle aussi qu’il est étroitement lié à la perpétuation de la vie.

 

En alchimie la première phase est solve dont l’œuvre au noir est la principale manifestation. C’est une dissolution qui permet une purification. La coagulation de la matière qui va suivre est une agglomération atomique qui n’a pas la même lourdeur inébranlable que celle de la matière qui nous entoure et nous constitue.

 

La matière de la phase coagula est sur le chemin de la dématérialisation, d’où la nécessité d’une coque.

La preuve en est que la succession des réitérations du Grand Œuvre provoque d’abord une transparence lumineuse (lampe éternelle) et ensuite (à la neuvième réitération) la disparition de la pierre.

 

Je présume que le lecteur aura compris que cette loi de dématérialisation ne peut se révéler à des êtres cupides. Donc l’alchimie pratique est inséparable de la dimension mystique.

Ceux qui cherchent uniquement au laboratoire ne réussiront jamais.

Ceux que pratiquer une spiritualité faite de bondieuserie ne réussiront jamais.

Ceux qui pratiquent une spiritualité faite de préceptes ne réussiront jamais.

Ceux qui pratiquent une spiritualité faite de bons sentiments ne réussiront jamais.

Ceux qui débitent de belles phrases sur l’amour ne réussiront jamais car l’amour ne se dit pas, plus ou moins sirupeusement, il se pratique.

 

Alors, croyez-moi ou non : l’accession à la spiritualité nécessite une formation, une initiation, précise.

 

Nous voyons que l’alchimie consiste à diminuer la cohésion matérielle afin que puisse se manifester l’esprit harmonisateur. Telle est la raison de la dimension thérapeutique de la pierre qui réharmonise l’organisme et lui insuffle une nouvelle vitalité qui prolonge la vie.

 

Donc, la clé de notre évolution nécessite la dissolution de la maçonnerie, ou matière, pour la purifier et lui donner un nouvel élan vital. Seule l’alchimie permet d’accéder, avec l’autorisation des Trônes, à une telle manipulation salvatrice.

 

Que les Trônes de leur zodiaque exaucent les futures mamans et vous coagulent un chapelet de bonheurs !

 

Avec toute mon amitié.




 

 

 



[1] Il sont appelés souffleurs car il activent un gros soufflet de forge pour attiser leur feu alors qu’en réalité ce feu ne sert pas à l’alchimiste pour fabriquer sa pierre philosophale.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Alchimie, cabale
  • : Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
  • Contact

Recherche

Liens