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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 19:39

 

Depuis que s’est développée l’empreinte génétique, les groupes sanguins entrèrent dans l’ombre, par leurs incertitudes comme source de renseignement sur une éventuelle paternité.

 

À 18 ans, quand j’étais marin, je portais au poignet une gourmette en fer blanc (fournie par les contribuables) dont personne n’aimait regarder les inscriptions. Outre le nom et le matricule poinçonné à la « vas vite » on pouvait lire le groupe sanguin. Le moins intéressant et le plus morbide pour le moral des troupes était sa division en deux avec possibilité de découper suivant les pointillés. La partie détachable était percée d’un trou pour pouvoir être clouée sur notre cercueil…  Le reste, tout le reste, revenait à la famille avec ronflonflons et honneurs.

 

Un de mes bons copains est passé par là. Il m’avait emprunté une belle paire de chaussettes blanches, je lui en ai fait cadeau en gage au frère d’arme. Des années après cette paire de chaussettes est un fil du souvenir. Il traverse le temps et le vécu immortel de ce que fut notre quotidien à jamais disparu. Combien ignorent, qu’au-delà de l’objet dérisoire ce fut une couronne mortuaire ridicule aux yeux du monde mais qui fut en réalité plus belle que celle d’un fleuriste.

Nous avions 17 et 18 ans âge ou maman inquiète cajole son fils qui va passer son bac. Nous passions d’autres épreuves ou se faire étendre n’était pas une métaphore.

 

En tripotant cette gourmette disgracieuse au possible avec sa chaîne style « supermarché rayon quincaillerie », j’étais intrigué par sa forme ovale qui correspondait au O de mon groupe sanguin et me faisait penser à un œuf. C’est ainsi que je fus amené à confronter l’œuf et la mort, la naissance et le décès, le commencement et la fin, l’alpha et l’oméga qui se rejoignent comme ce serpent qui se mord la queue, celui que les alchimistes appellent ouroboros.

 

L’O a un charme érotique que je ne puis contredire car je l’ai dans mes veines.

Si j’avoue que je suis le meilleur vous n’allez pas me croire et vous aurez raison. Comme tout le monde je fais partie de plusieurs clubs, de ceux qui aiment le bois et les vieux arbres, de ceux qui tendent la main vers l’invisible, de ceux qui s’imaginent aimer les femmes ou aimer tout court, de ceux qui dépassent d’un bon chouïa un mètre quatre-vingt, de ceux dont le QI frise 140, de ceux qui ont une gueule à ne pas attirer les mignonnes mouches à miel etc. Monsieur tout le monde sans rien qui dépasse avec une tendance à se foutre du monde.

 Amiral, petit prof ou petit con j’aurais pu être. Amiral je ne le suis pas par incompétence, petit prof je ne le suis pas par nouvelle incompétence, petit con je le suis peut-être, c’est à vous de juger.

 

J’ai remarqué, grâce aux gourmettes que nous portions, que ceux qui étaient devenus mes amis avaient presque tous le groupe sanguin O. C’est à cette occasion que pour la première fois j’entrevoyais dans cette mystérieuse relation sang-harmonie ou sang-caractère tout le pouvoir magique de l’homme. D’une manière plus triviale je supputais des inestimables valeurs musicales à notre viande rouge.

 

À partir de cet instant je devins un mauvais marin au service de ma patrie et je révisais en très forte baisse les formules de notre fier corps d’armée : « Honneur, patrie, valeur et discipline ». Même si je devais astiquer parfois ces devises gravées sur de superbes plaques de fontes, Je les remplaçais en mon cœur et dans ma tête par un amour profond de la vie autant au sens biologique que spirituel du terme.

 

L’armée m’avait fait faire le tour du monde et découvrir un secret de sa rondeur. C’est pour cela que malgré tout je lui suis reconnaissant et j’ai revu dans la vie civile, non sans un réel plaisir, mon vieux commandant qui m’avait compris et m’envoyait souvent en mission dans la brousse malgache ou dans quelques coins reculés pour que j’explore le monde et lui foute la paix.

 

À partir de cette découverte de l’union harmonique des êtres dont le sang était une sorte de manifestation physique, concrète, matérielle, j’en veins, en toute logique, à m’interroger sur la dimension vibratoire des voyelles.

 

Ainsi trouve-t-on que le « i » monte, c’est un son de « tête », alors que le « u » (prononcez-le en lisant) provoque une vibration qui descend vers la poitrine et le ventre en sollicitant les organes.

 

Quant à la lettre « o », elle s’énonce par une bouche ouverte circulairement comme le dessin de la voyelle. Prononcez là et vous constaterez que la poitrine se contracte et le ventre est en avant… comme celui d’une femme enceinte ! Cette forme n’est donc pas fortuite par rapport à l’œuf ! ça y est, vous venez de comprendre qu’il existe la cabale du corps qui n’est autre que son véritable langage.

 

Curieusement, ceux qui sont du groupe sanguin O sont plus portés à l’étonnement que les autres car leur caractère en fait des découvreurs et surtout des sortes de poètes qui s’émerveillent devant chaque choses. C’est, si je puis dire, de la même eau que leur propension à la bienveillance et à la tolérance qui n’est autre qu’une manifestation de cette empathie qui les caractérise et les rend sujet à de fréquents étonnements.

 

La bouche en oviducte dit ce qu’elle veut dire, c’est la bouche en œuf, la bouche qui parle d’œuf et en terme plus élaboré directement lié à la perpétuation des espèces… tous les alchimistes vous le diront eux qui élaborent leur œuf philosophal dans leur ballon de verre ; tient, future maman, ça ne vous dit pas quelque chose le ballon bien rebondi qui contient l’œuf ?

 

J’ai parlé de cabale du corps, parlons de cabale tout court où l’O est aussi l’eau. L’eau fait en effet partie du même symbole que l’O parce qu’elle est une substance non figée qui s’étale et prend une envergure illimitée. En ce sens on comprend pourquoi les alchimistes lui donnent parfois le nom de mercure qui s’étale, lui aussi, mais avec cette particularité de se mettre en boule à l’image de l’O… Combien est significative cette expression populaire quant elle dit que c’est la goutte qui fait déborder le vase. Ce n’est pas le débordement qui est important mais la goutte ovale comme un œuf, comme un œuf dans l’eau.

 

C’est dans l’eau que s’est développée la vie et cette eau nous la portons en nous dans nos liquides organiques qui ne doivent pas se déhydrater sous peine de dérèglements sévères. Oui, l’eau c’est la vie dans tous les sens du terme comme je viens de le montrer.


OEUF 02

 J’ai eu la bouche en O d’émerveillement lorsque j’ai vu sous le microscope, au bout d’environ 20 minutes, un œuf se diviser en deux pour commencer à lutter contre l’entropie destructive qui domine notre monde et amorcer la construction d’un nouvel individu à contre courant de cette entropie qui remplie poubelles et cimetières.

 

Oui, j’ai vu un œuf de poisson à tous les stades de sa division et quand, Oh émerveillement, une cellule s’est mise mystérieusement à pulser marquant la naissance des battements d’un cœur qui n’existait pas encore ! Oui, nous avons beaucoup de choses à découvrir sur l’activité réelle du code génétique et le sens de sa molécule spiralée, cet escalier qui monte jusqu’aux cieux…

 

J’ai vu ces divisions se dérouler dans une membrane transparente sphérique analogue à un ballon de verre contenant son œuf en pleine transformation. Vous comprenez pourquoi l’alchimie est inséparable de la vie, elle est même Vie ?

 

En tout biologiste ou médecin qui aime son métier sommeille un alchimiste. Encore faut-il que l’ignorante crasse des formateurs finissent par les voir uniquement comme des faiseurs d’or.

 

Vous voulez découvrir l’O dans l’eau ? Jetez une pierre dans l’eau calme et vous verrez l’eau crier OOOOO à partir du point d’impact ! Vous n’avez pas besoin d’un dessin j’espère ? Ce point ou le caillou est tombé, donc ce point central dans un cercle est le symbole du soleil des astrologues et astronomes. C’est aussi celui de l’or !

Oui, le soleil est dans l’eau. C’est grâce à l’action du soleil conjointe à celle de l’eau que se perpétue la vie.

Avant de transmuter un métal en or c’est cela qu’il faut comprendre et en fin de compte c’est toute l’assise de la symbologie qui doit sortir de la spéculation et donc du matérialisme pour devenir symbosophie et donc sagesse par l’étude surrationnelle (au-dessus du rationnel) des symboles.

 

En alchimie le symbole du sel est un cercle coupé par son diamètre comme un panneau routier de sens interdit.

Si vos faites glisser la partie supérieure vous obtiendrez le schéma d’une onde sinusoïdale identique à celle générée par la chute d’un caillou dans l’eau.

Si vous placez la partie inférieure « u » à côté de celle du haut « n » vous obtiendrez « un », alors que le O dessinera le zéro. Si vous faites tourner le mot « un » sur son axe vertical par rapport à cette page, vous obtiendrez toujours « un ». C’est pourquoi cabalistiquement l’univers est l’unité inversée… En chacune de ses partie est son unité : « un en tout, tout en un », le tout étant zéro, l’œuf. C’est ainsi que l’on découvre que les anciens savait que l’univers est holographique et que leur pensée holoscopique (capable de voir l’unité partout) était le levier d’or pour soulever le monde.

 

Que le Grand UN soit dans votre petit un et vous ouvre l’œil du cœur… Amicalement.

 

 

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 19:12

Cet article est assez dispersé dans le sens où non seulement je donne mes opinions de ceci ou de cela mais en plus je me réfère à des auteurs tel André Malraux.

Vous pourrez remarquer que je suis polisson car je bouscule autant l’Église que l’ésotérisme.

Le programme débute par une opinion acide sur cette décision de l’Église d’évacuer certains saints du calendrier.

J’ai fini par me demander ce que signifiait la phrase d’André Malraux : "Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas".

Je montre que cette spiritualité nous fut confisquée en excluant les saints sans histoire dont Jacques de Voragines nous conte les légendes dorées, c'est-à-dire PRECIEUSES.

Et à la fin j’interprète la vie d’une sainte évacuée du calendrier par l’Église : sainte Barbes.

Le 14 février 1969, le pape Paul VI approuva la refonte du calendrier catholique par le motu proprio : Mysterii Paschalis celebrationem. Il entra en vigueur le 1er janvier 1970.

Ce calendrier ne retient qu’un nombre réduit de saints. Ainsi certains – une quarantaine – ont disparu du calendrier catholique. La raison en est, disent les instances romaines, « si l’on ne peut affirmer qu’ils n’aient pas existé », les hagiographes « ne peuvent établir avec certitude les fondements historiques de leur culte ». Ainsi furent éliminés Christophe (pour la énième fois dans l’histoire !), Barbe (remplacée par Barbara), et Catherine.

Cependant l’Église est coutumière d’entorses pour sauvegarder ses visées politiques. L’inconvénient de vouloir le beurre avec l’argent du beurre c’est que ce comportement sape outre sa crédibilité spirituelle, celle de cette réforme elle-même et la rend nulle et non avenue, sauf évidemment pour la horde d’inconditionnels et conditionnés ayant définitivement abdiqués leur statu d’humain libre en s’imaginant aux cimes de la spiritualité.

Ainsi, St Georges — il faut ménager le saint national de l’Angleterre et ses Protestants — dont les actes sont tout aussi fragiles que ceux des saints éliminés, a été maintenu sous le prétexte fallacieux que son culte est « beaucoup plus enraciné dans le temps » selon Pierre Pierrard honorable professeur à l’institut catholique de Paris (in Dictionnaire des prénoms et des saints, p 8. Éditions Larousse. Canada. 1987.)

J’aimerais bien que monsieur le professeur Pierrard m’explique le sens de ce verbiage pseudo poétique : « Enraciné dans le temps ». Sainte Catherine n’est elle pas « enracinée dans le temps » ni sainte Barbes, ni saint Christophe ? Combien faut-il de générations à un culte  pour être « enraciné dans le temps » ? Je vais vous le dire, d’après le concile de Trente c’est trois siècles. Savez-vous que l’église de la commanderie Templière de la Couvertoirade (Larzac) portait le nom de saint Christophe ? ça fait un bail, vous ne trouvez pas ?

Quand je pense que ceux qui lisent ma prose me demandent parfois ce que l’Église Catholique a pu me faire pour que je la traite si durement ! C’est désespérant !

Si je parle de ces saints exclus par ignorance et balayés comme des détritus, c’est pour donner un exemple flagrant de la dégradation de l’Église devenant matérialiste et inconsciente depuis la rupture de sa symbiose avec l’ésotérisme. (pour une explication de cette symbiose voir l’article :   LA FRANC-MACONNERIE EST-ELLE INJUSTE ? )

Quels rapports me direz-vous entre ces saints mis au rancart et l’ésotérisme qu’il soit ou non franc-maçonnique ?

C’est que la vie de ces personnages, leur légende a un sens symbolique précis, comme les contes, destiné à véhiculer une connaissance dont l’Église s’est débarrassée par ignorance tel un  oripeau insignifiant encore accroché à ses basques.

Ces saints sans histoire sont un reliquat « pédagogique » dont les légendes étaient utilisée  (à l’instar des évangiles apocryphes) pour enseigner « l’envers du décor » avant que ne se consomme le naufrage de cette fabuleuse symbiose avec  l’ésotérisme et la Franc-Maçonnerie.

Avant le naufrage le triangle trônait au-dessus du tabernacle. Il signifiait les trois personnes de la Sainte-trinité : le Père le Fils et le Saint Esprit. C’était le sens enseigné au catéchisme. Mais il était des êtres plus avides de connaissance auxquels on apprenait alors qu’il s’agissait du triangle d’Hiram et de la triade alchimique : sel, soufre et mercure, tandis qu’un directeur de conscience enseignait toute la dimension mystique inséparable de cette « gnose chrétienne ».

Il ne s’agissait donc pas d’un secret mais de servir chacun à l’aune de ses aspirations et de ses capacités.

Après la rupture de la symbiose le triangle s’est, si je puis dire, divisé en deux. Il siège toujours au-dessus de l’autel de l’église mais aussi au-dessus du vénérable de la Loge maçonnique.

L’un ne veut pas entendre ce que dit l’autre.

L’un est dogmatique en disant qu’il ne l’est pas l’autre est anti- dogmatique en ignorant qu’il ne l’est pas.

Tous deux sont prisonniers d’un système dont l’ouverture est devenue impossible par un conditionnement tel que ce qui est accepté un moment est rejette en suivant l’ornière des habitudes qui procurent une béatitude sécurisante. Nous sommes tous paresseux et bornés donc inutiles de mettre les points sur les i.

L’Église refuse la connaissance et donc la gnose chrétienne. L’ésotérisme et surtout la franc-maçonnerie ont quant à eux perdu la connaissance. Dans le cas contraire la FM ne courrait pas après le « Parole perdue » ou les « archana arcanorum » (qui ne sont autre que l’alchimie). Quant aux alchimistes, ils n’auraient pas des prises de bec à propos de la meilleure façon de préparer la pierre philosophale, en plus de se chipoter sur la manière de comprendre et de réaliser une voie, notamment la voie dite « voie sèche ».

Je vous le dis sans ambages, c’est un cirque ou tout le monde est « perdant et perdant » au lieu d’être « gagnant et gagnant ».

Soyons lucide. L’Église et l’ésotérisme sont donc en réalité agnostiques. Les deux ignorent désormais le puissant lien qui les unissaient : la spiritualité transformante source de métamorphoses.

Et là je dis bravo à André Malraux d’avoir compris que le XXIeme siècle serait spirituel ou ne serait pas. Citation déformée pour la réduire à sa plus simple expression. Afin d’éviter l’interprétation du terme spirituel dans le sens matérialiste de souplesse de l’esprit ou de religion, voici l’extrait dans ses termes initiaux :

« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu'ait connue l'humanité, va être d'y réintégrer leurs dieux. »

Nota : In  « L'homme et le fantôme » d’André Malraux, dans L'Express du 21 mai 1955. Elle est rapportée par Christian Laporte in L’autre François Perrin dans son livre, Franc-parler, édition Quorum, 1996, pp. 173 et 190. Perrin cite aussi un passage analogue tiré de « Malraux nous dit », dans Preuve, n° 49, mai 1955, p. 15.

Quant à la terrible menace en question elle ne peut que provenir de l’homme lui-même, même s’il est difficilement contestable que la vie et l’intelligence extraterrestre existe.

Nota :Ne nous attendons surtout pas à l’arrivée de petits hommes verts comme bon nombre en semblent convaincus au pied du pic de Bugarach dans les Corbière (Aude). Pendant 10 ans j’ai eu ce vénérable pic sous ma fenêtre, je n’ai jamais fait une rencontre du troisième type ! Il est vrai que certains affirment que je suis un matérialiste notoire… car je refuse d’entrer dans leur délire. Ils ne comprennent pas que je puisse être persuadé, pour de pertinentes raisons, de l’existence des extraterrestres sans les attendre au tournant.

N’oublions pas qu’André Malraux avait des connaissances importantes sur les traditions de l’humanité et qu’il avait énormément lu sans sujets tabous. Il connaissait plusieurs faces de l’ésotérisme oriental et occidental. Dans cette phrase il souligne le fait que notre tâche future sera de réintégrer nos dieux, et non pas nos croyances !

Remarquons d’abord que le terme réintégrer, veut dire que les dieux furent là à un moment donné et que nous les avons évacués. Il nous faut donc réintégrer ce que nous avons désintégré, c’est-à-dire jeté dehors, détruis et pour ce faire aller à rebrousse temps, toujours plus haut dans les sphères de la spiritualité. C’est abstrait, théorique tout ça, mais mieux vaut essayer de comprendre que d’adopter la bigoterie qui ronge et tue tout « bon » croyant !

Et oui croire c’est déjà déchoir mais communier dans un échange muet plein de grandeur, avec un cœur de feu, c’est grandir. La croyance entretenue par les religions, avec souvent un dialogue avec Dieu qui n’est qu’un affligeant monologue, est toujours aveugle quelque part. C’est la gangrène de toutes religions car elle fait se lever des armées de puritains et de terroristes. Tel est l’un des résultats (le moindre) de la rupture de la précieuse symbiose entre religion et ésotérisme.

Ne soyez pas surpris si j'ai particulièrement apprécié le livre plein de verve de Cavanna intitulé "Lettre ouverte aux culs-bénits" dont l'impertinence me réjouit:

"Les culs-bénits sont imperméables, inoxydables, inexpugnables, murés une fois pour toute dans ce qu'ils est convenu d'appeler leur "foi". Arguments ou sarcasmes, rien ne les atteint, il ont rencontré Dieu, ils l'on touché du doigt. Amen. Jetons-les aux lions, ils aiment ça." (page 8. Editions Albin Michel S.A. 1994, Paris.)

Inutile que je vous explique le pourquoi et le comment de la désintégration. Il suffit de regarder autour de vous, même et surtout si vous êtes dans un Temple ou une Église.

Remarquons que, dans la citation de Malraux, dieu est écrit avec une initiale minuscule. De ce fait il ne s’agit pas de réintégrer le Dieu de notre religion.

Alors, qu’est-ce qu’un dieu ?

Malraux s’exprime avec pertinence car, contrairement à la majorité des bons et fidèles chrétiens, il n’avait pas lu la Bible superficiellement, endormi par l’effet soporifique d’une croyance. Il avait pu constater, comme nous allons le faire, que la Bible parle des dieux sans les confondre avec Dieu.

Alors lisez s’il vous plait ce passage éminemment instructif du livre du Psaume LXXXII, 1 :

« Dieu se tient dans l’assemblée du Tout Puissant et au milieu des dieux il rend son arrêt ».

Et ne croyez surtout pas que cette citation soit seule, et pourquoi Malraux ne pouvait l’ignorer. Ainsi peut-on lire au verset 11 du chapitre XV de L’Exode :

« Qui est comme toi parmi les dieux, ô Yahweh ? »

Nota : Yahweh ou Yahvé est le nom de Dieu dans la Bible (ancien testament).

Réintégrer les dieux signifie donc en tenir compte, considérer leur existence et leur rôle dans notre vie de tous les jours. C’est ce que nous a transmis Deny l’Aréopagite dans sa hiérarchie céleste dont nous faisons potentiellement partie.

Il ne s’agit donc pas de redevenir croyant en Dieu avec la foi du charbonnier ou aucune lumière ne brille dans la noirceur.

Nous allons mieux comprendre avec ces versets 34 à 36 du chapitre X de l’évangile de Jean :

« Jésus dit : vous êtes tous des dieux ».

Et oui, réintégrer les dieux selon Malraux, c’est réintégrer les Hommes dans leur divinité initiale. C’est l’unique voie pour s’en tirer, et l’on ne s’en tire pas avec du baratin et cette componction qui caractérise les hommes d’Église dont je ne nie pas la bonne volonté et la bonté.

Oui il y a en notre âme un être divin recroquevillé comme un poussin dans son œuf, à nous de le faire éclore et je le répète : c’est la seule voie ! ! ! ça y est, vous saisissez le sens de l’œuf alchimique ?

À ce niveau point de magie débile et débilitante, point d’initiation orientale ou occidentale. Tout le monde est d’accord… sauf les mornes Églises actuelles et notre ésotérisme plus ou moins folklorique vestige de quelques cris de détresse avant que ne sombre ce magnifique vaisseau de pierre sur lequel s’était incrusté le « lichen » symbiotique des diverses et profondes connaissances spirituelles semé par le Christ. Seule la tradition orale et la vie « légendaire » de certains saints en était encore le véhicule :

« Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait ». (Jean XXI,25)

Et ces saints viennent de nous être confisqué par l’ignorance et le désir matérialiste de crédibilité, réduisant à néant les magnifiques messages des légendes dorées.

Prenons l’exemple de sainte Barbe (dans le calendrier c’est Barbara maintenant pour noyer le poisson avec une habileté démoniaque), dont le culte se répandit à partir du IXe siècle et déchue illégalement du calendrier après plus de 1000 ans de bons et loyaux services, car insuffisamment « enraciné dans le temps ». Non, vous ne lisez pas du Pagnol ! où peut-être lisez-vous du Kafka ? ça dépend de votre tempérament.

Elle aurait vécu au milieu du IIIe siècle à Héliopolis (aujourd'hui Baalbek au Liban) sous l’empereur Maximien. Voici son histoire.

Son père, Dioscore, aurait été un riche païen descendant de gouverneurs perses.

Pour la protéger du prosélytisme chrétien, il l’enferma dans une tour à deux fenêtres. Mais un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduisit dans la tour et la baptisa.

Au retour d’un voyage de son père, Barbe lui apprit qu’elle avait percé une troisième fenêtre dans le mur de la tour pour représenter La Sainte-Trinité et qu’elle était chrétienne. Furieux, le père mit le feu à la tour.

Barbe réussit à s’enfuir, mais un berger découvrit sa cachette et avertit son père.

Ce dernier la traîna devant le gouverneur romain de la province, qui la condamna au supplice. Comme la jeune fille refusait d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonna au père de trancher lui-même la tête de sa fille.

Dioscore la décapita, mais fut aussitôt châtié par le Ciel : il mourut frappé par la foudre.

Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant pas utiliser son prénom perse et ne pouvant pas se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de sainte Barbe qui lui fut donné.

Avant de commenter cette histoire lourdement chargée de connaissances, remarquez la stupidité du procédé destructif de remplacer dans le calendrier la fête de Barbe par celle de Barbara l’inexistante qui signifie exactement la même chose. Barbe, Barbare et Barbara, c’est du pareil au même ! ! ! C’est quoi ce procédé bidon !

Vous comprenez aisément qu’Héliopolis ou naquit notre héroïne est la ville du soleil et l’alchimie est l’œuvre du soleil et c’est pour cette raison que Fulcanelli dédicace ses ouvrages aux frères d’Héliopolis. Et bien, sainte Barbe est une sœur d’Héliopolis. C’est bien fait pour Fulcanelli qui n’a vu que des frères à Héliopolis. Et la parité il en fait quoi notre Adepte national ? Il enfonce le clou en disant qu’il est FCH ou frère Chevalier d’Héliopolis. Ben oui, mes chères sœurs et Perrenelle en tête avec toutes ces brillantes dames en l’art d’hermès dont la Reine Christine de Suède, vous pédalez dans la choucroute de l’incertitude ! Aussi je dédie cet article aux SFCH, c’est-à-dire aux Sœurs et Frères d’Héliopolis. En plus ça fait patriotique et hors d’atteinte des chasseurs débiles de sectes : Société Française des Chercheurs(e) Homologués.

Encore de nos jours, les zozos disent que tout passe par le zizi !

Je me mélange les pinceaux entre le zozo et le zizi. Sûr, je vois Zorro dans un champ de grosses asperges comme si j’avais reçu un madrier sur l’occiput. Depuis, je zozote.

Bon, ce n’est pas futé tout ça, aussi je redeviens chaste pour continuer à dénuder les intimes secrets de sainte Barbe. Qu’allez vous imaginer espèce de grossier personnage, Barbe n’est pas une femme à poil ! Non, ce n’est pas pour suivre les méandres prévaricateurs de votre pensée libidineuse qu’elle fut intronisée patronne des pompiers ! Je veux dire qu’elle n’a pas de barbichette. Peut-on rêver de la première femme à barbe du martyrologue ? Pourquoi pas, Rabelais ne se serait pas privé de saupoudrer le tout de farces grivoises pour achever par nous faire comprendre qu’il s’agit de la barbe de l’éternel que l’alchimiste Gébert appelle feu de cheveux. Et oui, le seul nom de notre ex-sainte est alchimique à souhait. Vous vous doutez que la suite est la même mayonnaise.


sainte-barbe-poissyStatue de sainte Barbes avec sa tour ou athanor des alchimistes.


Ce feu de cheveux a une structure capillaire d’où son nom. Le syntagme «  barbe de l’Éternel » précise que ces « poils » sont blancs. Il s’agit d’un feu particulier à l’alchimie, feu qui s’envole au vent comme une plume. C’est pourquoi on utilise parfois, lorsqu’on s’en sert, de l’expression « faire voler les aigles ». L’anagramme du mot aigle est liage dans le sens où la matière va se « lier » ou se coaguler et passer de ce fait de solve à coagula blanc.

Mais l’histoire de sainte Barbe, cette patronne des artificiers et de tout manipulateur de la poudre d’escampette est des plus édifiante sur le plan alchimique. Cette malheureuse jeune fille innocente est mise au piquet, non pas dans un coin comme je le fus à l’école primaire mais dans une tour, un piquet de luxe en quelque sortes. Elle est donc enfermée, par son féroce papas coléreux dans une tour percée par deux fenêtres. Vous avez compris le message ? Sans aller chercher la tour de l’échiquier arrêtons-nous au fou, celui du tarot évidemment, celui qui s’appelle aussi l’alchimiste. Vous pigez l’acrobatie sémantique de cette langue des oiseaux ? Et oui notre bâtisseur d’hagiographie alchimique a fait du bon bouleau avec ces deux fenêtres qui désignent le corps double de la matière première.

Et voilà que notre sainte se découvre de sérieux dons de bricoleuse puisqu’elle est capable, s’il vous plait, de percer une fenêtre dans la maçonnerie. Tiens, la maçonnerie, ça me dit quelques choses et les trois fenêtres arrivent à point.

Vous devez comprendre qu’il s’agit autant des trois personnes de la Sainte-trinité que du triangle de feu que des trois points maçonniques et alchimiques. Et n’allez pas me raconter que sainte Barbe était franc maçonne ! Avant le IXe siècle, ça fait un peu tôt !

Le message ici s’adresse aux connaissances des Maçons bâtisseurs de cathédrales. Et ces maçons étaient des fidèles de l’Église même si dans leurs baraques de chantier il avaient élaborés des rituels destinés à ceux qui voulaient avancer et se réaliser au sein de l’Église grâce à des connaissances orales transmises depuis les apôtres. On ne pouvait pas communiquer de pareilles connaissances dans un confessionnal. Ce fut la même chose pour les confréries de pénitents que l’église a interdit dans le cadre de cette séparation de sa symbiose avec l’ésotérisme chrétien.

Le méchant papa de Barbe mit donc le feu à la tour, ce qui, en fait un parfait athanor ou fourneau des alchimistes contenant la matière trine en train de cuire.


SteBbarbe

Deux statues de sainte Barbe patronne des mineurs, d’où la lampe de mineur posée à coté. La tour avec les trois ouvertures ou les trois personnes de la Trinité céleste se superposent aux trois corps alchimiques et aux trois points maçonniques. Le tout correspondant au triangle de feu, ce qui en fait la patronne des alchimistes, des pompier, des artificier et aussi des forgerons. D’après Wikipédia.


Mais ce n’est pas fini ! Le gentil papa ne trouva rien de mieux, pour manifester son immense tendresse paternelle de la faire condamner à mort. Ben oui, finalement l’amour et la mort, c’est pas si éloigné disent les poètes quant il sont un tantinet dépressifs.     Et puis comme nous devons tous mourir, autant le faire tout de suite !

Il était pragmatique le papa qui voulu manifester la profondeur de son amour en quémandant le privilège de raccourcir de sa tête sa fifille bien aimée. Ce fut fait d’un coup de maître car il avait l’habitude de trancher dans le vif le bougre.

Il avait le cœur en paix d’avoir fait retourner d’où elle venait cette ingrate tétue. Mais seulement voilà, d’où elle venait il n’en savait rien, et ce fut là son erreur fatale de croire que l’on peu bouffer un agneau sans recevoir le ciel sur la tête. Et badaboum, boum et reboum, un éclair lui chatouille les omoplates et durechef il rend son âme au diable, mais avant d’y aller il a dû se faire tirer les oreilles par son amour de petite fille.

Et là nos alchimistes comprendront que parfois l’alchimie nécessite une énergie qui repose dans l’atmosphère nuageuse et qu’il est bon de réaliser certaines opérations quand un orage éclate (pas avant) afin d’œuvrer dans une atmosphère chargée d’un dynamisme particulier. De là est venue la croyance que certains alchimistes œuvraient avec la foudre, ce qui n’est pas faux sans être vrai.

J’espère chères lectrices et cher lecteurs que je ne vous ai pas trop barbé avec cette histoire.

En tout cas je vous remercie d’avoir pris la peine de me lire malgré mes loufoqueries et mes graves fautes rédactionnelle.

Avec toute mon amitié.


P.S

Ce blog figure en 1960ème position jusqu'au prochain classement, dans 15 jours.

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 18:34

Ce titre est la traduction exacte d’un bref commentaire qui me fut proposéé sur mon blog à propos de mon article Les couleurs alchimique dans la Franc-Maçonnerie et l’Église.

LES COULEURS ALCHIMIQUES dans la Franc-Maçonnerie & l’Église.

 

Vous avez entendu parler de l’entropie, cette usure inéluctable de tout ce qui existe qui a la particularité peu réjouissante de transformer au fil du temps un séduisant jeune homme en vieillard sénile édenté se contentant d’émettre des bulles de savon.

Rien n’échappe à cette entropie de telle sorte que donner la vie à un nourrisson c'est en même temps lui donner la mort. Ne croyez surtout pas que je broie du noir en vous disant cela, bien au contraire, et quelque part je m’amuse de la frousse de monsieur tout le monde qui a assimilé la mort à la catastrophe des catastrophes à tel point qu’il préfère ne pas en parler, et en Amérique du nord ceux qui ont passé l’arme à gauche sont maquillé et amenés en terre l’œil vif comme des rois feignants.( Il faut lire « roi fait néant », il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette dynastie, mais c’est une autre histoire)

Si j’étais à votre place je remercierais le ciel ou le hasard de m’avoir gardé en l’état et je ferais de mon mieux ce que j’ai a faire sans penser au mot retraite.

Évidemment, il y en a qui vont me dire que je suis un cousin germain de celui qui proposais de ne pas prendre de retraite pour travailler plus afin de gagner plus ! Allons soyons raisonnable je sais que l’économie politique est partout, mais elle ne saurait mettre ses pattes nauséabondes dans un phénomène universel qui ronge inéluctablement chaque choses dans un sens bien précis : savoir que notre monde est éphémère et que la pérennité se trouve ailleurs.


Le préambule précédent n’est pas éloigné du sujet qui consiste à savoir si les frères en tablier sont injustes.

En effet, tout étant soumis à l’entropie ou inéluctable destruction il en est de même pour cette honorable société même si elle spécule doctement sur la manière spirituelle de découvrir l’élixir de longue vie des alchimistes dont elle affirme être la seule dépositaire digne d’intérêt sur cette terre peuplée d’affabulateurs !


Quand on commence à affirmer qu’on est le dépositaire de l’éternelle et unique vérité sa craint pour les neurones qui doivent souffrir d’une névrose carabinée.

Ne nous trompons pas d’échelle. Nul n’ignore que chacun de nous se trimbale avec sa petite névrose secrète ou pas, Mais de grâce ne nous trompons pas d’échelon. Celle des honorables sociétés sont au plus haut et défoncent même le plafond surtout quand un Vénérable chamarré pète les plombs.


Mais ne croyez surtout pas que je suis à couteaux tirés avec les Francs-Maçon puisque ce que je dis sur eux (s’était le sujet) s’extrapole aisément sur toute société humaine. Cela est normal puisque l’entropie n’épargne rien ni personne.


La franc-maçonnerie est-elle injuste ? Oui évidemment mais elle l’est à son corps défendant comme les Églises, Temples Synagogues et Mosquées.


Vous avez entendu parler des lichens qui se fixent sur les roches et s’y accrochent. Ce sont des organismes très particuliers puisqu’ils sont constitués de l’union d’un champignon et d’une algue verte. Cest une association ou algue et champignons vivent grâce à cette union que l’on appelle symbiose.

La symbiose est donc une association intime et durable entre deux espèces différentes, parfois plus.

La symbiose est une association à bénéfices réciproques « gagnant et gagnant » dans le sens où :


« SURVIVRE C’EST TRANSFORMER LES INCONVENIANTS EN AVANTAGE ET EVITER QUE LES AVANTAGES DEVIENNENT DES INCONVENIENTS ».


C’est au prix de cet équilibre que la survivance s’instaure durablement.


Ce que je veux dire, c’est que l’Église des premiers temps et l’ésotérisme vivaient en étroite symbiose, « gagnant et gagnant ».

Puis est venu le temps de la séparation liée à une diminution de la perception du monde au-delà de notre réel quotidien.


De là est né le mouvement Rose+Croix pour tenter de maintenir la symbiose et utiliser des canaux particulier de certains mystiques afin de renouer avec la Réalité du monde suprasensible. Sur le plan social ce fut un échec, mais surnagent de rares maîtres discrets non assujettis à ces sociétés rosicruciennes qui recrutent de braves gens en déshérence ou allumés.


Des informations provenant de ces « canaux » est issue l’alchimie. L’alchimie plonge ses racines dans un très, très lointain passé, mais elle n’est pas passéiste puisqu’elle est particulièrement adaptée à l’émergence d’une nouvelle culture hermétique pour assurer une véritable sauvegarde.

Alors, cessez de tripatouiller au laboratoire avant de savoir qu’elle est une voie initiatique à part entière et comment on la pratique dans sa tête et dans son cœur.


Ne pas négliger non plus que l’union des contraires est indissociable d’un couple qui s’aime comme l’illustre Nicolas Flamel et Pernelle. Il est trop souvent oublié que le spirius mundis et l’Esrit Saint sont unions, et donc symbiose, et non séparation. Du mot division est d’ailleurs issu le mot diabolo ou diable.


Lagneau-d-finitif.jpg

Mais revenons à la rupture entre Église et ésotérisme.

La vision directe telle que nous l’on transmise un Denys l’Aréopagite et d’autres « visionnaires », c’est transformée des deux côtés en interprétation intellectuelle dépourvue des références issues des observations concrètes. Ce que l’on ne voit plus est alors qualifié de rêverie, phantasme, obscurantisme et besoin d’évasion.


Ainsi l’Église et les ésotérismes quittèrent leur bénéfique symbiose pour aller chacun de leur côté en transformant leur ancien lien en rejet mutuel frôlant la bêtise et même l’idiotie ! Ils sont devenus aussi bornés l’un que l’autre.


Quand dans mes conférences je lâche le mot Église, j’entends grommeler, signe avant coureur d’un lynchage !

Quand je parle d’alchimie à un prélat il m’affirme doctement que ça sent le soufre !

Vous vous rendez compte de leur couche géologique de crasse ?


Ainsi la survivance de chacun est morte car ils ne pouvaient plus transformer leurs inconvénients en avantages et ne purent éviter que leurs avantages se transforment en inconvénients.


Au fil des siècles les choses se sont empiré et la mystique perdue est devenue baratin intello (sous le couvert d’herméneutique, de théologie ou d’acrobaties sur les symboles) chez les uns et les autres.


Écoutez-les pérorer à leur chaire de Vénérable, et regardez le prêtre « dans le coup » devenir « loubard » ou animateur. C’est du carnaval.

Oui, les maçons sont injustes, tout est injuste, même la justice. Jean-Paul Sartre (1905-1980) l’a fort bien traduit dans sa pièce de théâtre Le diable et le bon dieu (1951) en écrivant :

« Malheur, dit le soleil, ma belle chevelure d’or trempe dans la merde. »


Nous avons le choix, soit rester planter là dans l’ambiance méphitique soit prendre une voir initiatique vers la lumière et l’air des alpages.


Ben oui, je me poile en voyant le sac de crabe de notre humanité. Depuis toujours je suis un crabe à part entière, alors faisons ensemble un trou dans ce sac et barrons-nous…

 

Dans un bateau de la royale j’entends encore le cri du second maître de service chargé du réveil matin de l’équipage : « Debout les crabes, la mer monte ! ». Bon inutile de vous dire à quoi correspond ici la mer surchargée d’une consonne et d’une voyelle finale…


Malgré tout cela il n’y a aucun doute, la vie est magnifiquement belle comme ces fleurs sauvages des chemins et comme cet amour profond qui rayonne d’un couple qui s’est compris… d’un couple en symbiose !


Avec mes amitiés…

Je vous souhaite un amour symbiotique plein de joie et de lumière inextinguible.

 

 

 

 

 

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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 19:28

© novembre 2010.

 

Dans les articles sur les « A », j’ai présenté succinctement le fameux A de Charlemagne, cet objet précieux qui fait partie du trésor de la magnifique église romane de Conque (Aveyron).

 

 Ce reliquaire matérialise la légende de cet édifice qui dit que Charlemagne a légué aux abbayes de son Empire des lettres d'orfèvrerie. La première de l'alphabet aurait été attribuée à Conques en témoignage de l'importance qu'il accordait à ce monastère.

 

a.de charlemagne

    Photographies d'André KUMURDJIAN

 

Ce curieux cadeau, enchâssé en son sommet d’une boule de cristal contenant des reliques, symbolise un mystère que bien des chercheurs se sont efforcés d’éclaircir quitte à confondre parfois cette lettre sans barre horizontale (avec tout de même son amorce de part et d’autre des jambages) avec le compas des Francs Maçons !

 

Il n’est pas sans intérêt d’observer attentivement la petite sphère de verre placée dans l’angle supérieur aurait contenu une relique.  

Soulignons ici que la sphère cristalline, tout comme la surface convexe du bain de mercure, a toujours représenté, en alchimie, le microcosme reflet fidèle du macrocosme. Cette analogie est due à l’image panoramique et réduite, qui se réfléchit à sa surface convexe. C’est pour cela que les adeptes parlent du « Miroir de l’Art » capable de contenir le grand monde ou macrocosme.

L’Adepte Fulcanelli le précise en ses Demeures philosophales lorsqu’il décrit la prudence constituant l’un des gardes du corps du mausolée de François II plus connu à Nantes sous le nom de tombeau des Carmes :

 

« C’est dans ce miroir, disent les maîtres, que l’homme voit la nature à découvert. C’est grâce à lui qu’il peut connaître l’antique vérité en son réalisme traditionnel. Car la nature ne se montre jamais d’elle-même au chercheur, mais seulement par l’intermédiaire de ce miroir qui en garde l’image réfléchie. Et pour montrer que c’est bien là notre microcosme et le petit monde de sapience, le sculpteur a façonné le miroir en lentille convexe, laquelle possède la propriété de réduire les formes en conservant leur proportion respective. L’indication du sujet hermétique, contenant en son minuscule volume tout ce que renferme l’immense univers, apparaît donc voulue, préméditée, imposée par une nécessité ésotérique impérieuse, et dont l’interprétation n’est pas douteuse. De sorte qu’en étudiant avec patience cette unique et primitive substance, parcelle chaotique et reflet du grand monde, l’artiste peut acquérir les notions élémentaires d’une science inconnue, pénétrer dans un domaine inexploré, fertile en découvertes, abondant en révélations, prodigue de merveilles, et recevoir enfin l’inestimable don que Dieu réserve aux âmes d’élite : la lumière des sages. »

 

Fulcanelli nous parle ici, trente ans avant sa découverte, de sa connaissance de la structure holographique de l’univers où chaque partie contient le tout. Il précise plus exactement la nécessité d’acquérir une pensée holoscopique, hologramorphique (forme holographique) dirions-nous aujourd’hui, afin d’apprendre à réfléchir (le mot est significatif) de telle sorte qu’il soit possible de saisit la totalité de l’univers à partir de l’une de ses parties. Voir à ce propos mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale.

 

L’importance est telle, de cette manière de voir, qu’Eugène Canseliet insiste en sa deuxième préface (1958) de ce même ouvrage en citant l’alchimiste dit le Cosmopolite et en l’accompagnant d’un commentaire des plus instructif :

 

« Au royaume du soufre, insiste Cosmopolite, existe un Miroir dans lequel on voit tout le Monde. Quiconque regarde en ce Miroir peut y voir et apprendre les trois parties de la Sagesse de tout le Monde, et de cette manière il deviendra très savant dans ces trois Règnes, tels que le furent Aristote, Avicenne et plusieurs autres qui, de même que le reste des Maîtres, virent dans ce Miroir comment le Monde fut créé. » (De Sulphure, Coloniae, 1616, p.65.)

Eugène Canseliet poursuit :

 

« Assurément, le double secret de la naissance et de la mort impénétrable aux plus savants « selon le siècle », celui de la création du Monde et de sa fin tragique en châtiment de l’avidité et de l’orgueil des hommes, également incommensurables, ne sont pas les moindres révélations visuelles que fournit à l’Adepte le Miroir de l’Art. Mercure éclatant et précieux, réfléchissant, en la légère convexité du bain, les vicissitudes de la boule crucifère… »

 

Nous découvrons là les prémisses de l’ouvrage non édité Finis Gloria Mundique Fulcanelli devait consacrer à la fin de notre cycle terrestre et qu’il  décida de soustraire de son œuvre mais dont le chapitre consacré à la croix cyclique d’Hendaye fut extrait pour venir se greffer in fine du Mystère des Cathédrales.

 

 

La boule de cristal (cabalistiquement et aussi symboliquement : boule crucifère) incrustée au sommet du A de Charlemagne représente la porte du macrocosme ou seul l’éveil de la conscience permet d’accéder. Les reliques en elles-mêmes enfermées dans ce globe signifient notre relation avec le monde divin d’où l’impérieuse nécessité de les inclure (cette inclusion est négligée, voire exclue, de nos jours) dans les pierres d’autel consacré afin que se réalise durant l’office la jonction entre notre microcosme et le macrocosme divin.

À partir de ce cristal s’élève donc vers le macrocosme un V virtuel s’ouvrant vers le cosmos et inverse du A. Ainsi obtenons-nous aussi bien le « Avé… Maria » ou hymne à la Vie-rge, par laquelle l’histoire du Christ, débute. Ce départ en étroite analogie avec le X ou croix de saint André ou la fête du saint débute l’année liturgique des saints, ou cycle sanctoral, le 30 novembre pour s’achever le 29 novembre suivant pour la Saint Saturnin.

Telle est la raison profonde de la création de la cathédrale Saint-André sur les berges de l’Aude à Alet-les-Bains dont les lettres initiales À ne sont pas dépourvus de pertinence.

 

15 TRIANGLE BOUDET

Fin en calligramme triangulaire du livre manuscrit de l’Abbé Francis Boudet de l’Aude. Une fin logique comme l’annonce le macrocosme et Fulcanelli dans son Finis Gloria Mundi.

 

Vitrail alet

Le sceau de Salomon dissimulant à peine six A et la rose croix dans les vitraux de l’ancienne cathédrale Saint-André d’Alet-les-Bains sur les rives de l’Aude. Cette figure résulte de l’interpénétration du macrocosme et du microcosme. C’est pourquoi elle est le symbole de la pierre philosophale.


vierge d'alet

Photo Alain Gros.

À travers les grilles de protection du trésor de l’ancien évêché d’Alet-les-Bains on découvre les ostensoirs présentés aux fidèles lors de la cérémonie de présentation du Saint-Sacrement qui donna son nom à la société secrète de Saint-Vincent Depaul ami de Nicolas Pavillon évêque d’Alet. Ces vases sacrés sont de formes hexagonales comme les vitraux de l’édifice, ce qui définit bien le désir de souligner cette structure géométrique particulière qui caractérise notre territoire national.

L’ostensoir permet au prêtre de présenter l’hostie enfermée au centre dans un vase de verre ou lunule. Ce nom est des plus expressifs puisque la lune est le reflet du macrocosme solaire et l’hostie point de jonction entre notre monde et l’univers divin..

 

Seul, un Adepte-évêque ayant reçu la flamme du cénacle christique, tel Nicolas Pavillon, pouvait saisir l’importance ésotérique de cet X dont l’interpénétration de la partie haute et de la partie basse donne le sceau de Salomon qu’il représenta dans ses ostensoirs et les armatures de pierre des vitraux de sa cathédrale.

Il faut souligner ici que le vase de verre inclus dans l’hexagone de l’ostensoir et contenant l’hostie blanche est appelé lunule dont l’analogie avec l’alchimie est incontestable :

 

« Miroir particulier, nous dit Eugène Canseliet, miroir de l’Art, qui se présente alors sous l’aspect d’un corps très brillant, blanc d’argent, et qui pour cette raison, reçut encore le nom de Lune des philosophes. » (« La tour Saint-Jacques », n°3, p.76.)

 

L’hexagone miroir de l’Art est la forme de notre territoire national qui recueillit les restes de Sainte-Anne et qui malgré son actuel néo cartésianisme réducteur reste une terre d’élection ou le Verbe prendra « corps » en une sphère encore insaisissable, pour la majorité des Hommes, en son rôle de miroir du macrocosme divin.

 

Cette sphère immense n’est autre que le corps de Vie de la terre qui fut bouleversée en ce point de fécondation qui fut le Golgotha.

 

Oui, entre la lettre A et l’Empereur il y eut des faits qui montre son attachement à ce caractère pour des raisons qui ne relèvent pas de la banale réflexion.

 

 

La dépouille de sainte Anne, la grand-mère du Christ, fut amenée d’Orient dans la barque des saintes Maries de la mer. Elle était conservée dans un coffre de bois blanc précieux qui fut transporté jusqu’à la ville d’Apt, situé à environ 40 km au nord d’Aix-en-Provence. Nous voyons immédiatement l’évidence de la lettre A en qualité d’initiale prégnante à un tel degré que certains se précipitèrent sur l’Antimoine qu’ils qualifièrent de matière première de l’œuvre Alchimique.

 

Charlemagne effectua à Apt un pèlerinage après son couronnement afin de rechercher les reliques d’Anne qu’il découvrit dans une chapelle souterraine le 26 juillet 801.

À la suite de quoi il en distribua de nombreux fragments et laissa la majeure partie à l’évêque d’Apt, ou elles sont encore.

Ainsi peut-on dire que le seul lieu saint au monde où Sainte-Anne repose et fait des miracles est la cathédrale d’Apt.

 

Apt cathédrale crypte

Photo Wikipedia.

Crypte inférieure de l’église Sainte-Anne d’Apt où furent retrouvées en 801, par Charlemagne, les reliques de Sainte Anne.

 

Par la suite de nombreux fragments de reliques furent dispersés un peu partout et notamment en Bretagne où la région voue un culte aussi ancien qu’ardent à sainte Anne.

La raison de cette ferveur en est la parenté de Dana la déesse celtique, la notre Dame noire de dessous terre, qui s’appelait aussi Anna. Telle est aussi la raison de son exportation dans les pays à population noire.

De se fait Anne entra tout naturellement dans la légende en qualité de Bretonne. Cette légende affirme que dans le sud du Morbihan Anne était l’épouse d’un seigneur têtu et violent qui lui interdisait d’avoir des enfants. Enceinte de Marie elle fut chassée par son époux et erra à travers la Bretagne pour aboutir sur une plage ou un ange les attendait à côté d’une barque. Notre ange capitaine et fin manœuvrier propulsa la barque jusqu’en Galilée qui était, comme son nom l’indique, un pays des Celtes Gaulois !

Ben quoi, vous trouvez à redire que le Christ soit un Breton têtu de pure race croisé avec le Saint-Esprit ? Qu’est-ce qu’on peut faire pour tirer la couverture à soi ! Ah, l’esprit cocardier rend créatif au-delà de toute espérance ! Passons…

 

Il y a plus sérieux car cette légende repose sur des fondements permettant de dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu !

 

Anne de Bretagne vouait un culte fervent à sa sainte patronne. C’est elle qui forma le projet, vers 1502, de réunir dans un mausolée, les corps de ses parents défunts. C’est ainsi que fut érigé le tombeau des Carmes que l’on peut admirer à l’église Saint-Pierre de Nantes. C’est ce tombeau que décrit Fulcanelli en ses Demeures Philosophales en insistant sur le symbolisme alchimique des quatre vertus cardinales placées aux angles du magnifique cénotaphe dont l’une tient le miroir de l’Art laissant supposer une connaissance alchimique de la haute aristocratie celto-bretonne.

Il est bien évidant que le nom d’Anne donnée à la duchesse des Bretons ne seras pas sans conséquence sur la pérennité de ce prénom en Armorique. Il sera exalté par Anne d’Autriche épouse de Louis XIII, qui se rendit à Apt pour remercier Sainte Anne de lui avoir ôté sa stérilité. Bon, que l’histoire croustillante du charitable Mazarin en qualité de géniteur sauveur soit mise de côté !

 

Pour mieux saisir le sens de tous ces événements il est nécessaire de s’élever au niveau global, macrocosmique… si je puis dire.

 Il est un fait qui doit être mis en évidence sans que je l’aie précédemment signalé, c’est que la sépulture d’Anne reposait au sein d’un édifice sacré qui fut érigé à l’image de Rome, annonçant par là que la Rome véritable, la nouvelle Romme, celle des chrétiens et non celle des empereurs Romains se trouve en réalité en ce lieu, dans le cœur de la fille aînée de l’Église.

 

« Remarquons,dit l’archéologue Jérôme Carcopino, que cette disposition (des bâtiments) est la même qu’à Saint-Pierre-de-Rome dont elle reproduit, à une échelle moindre, certaines des particularités. »

 

De ce fait l’on saisit la raison profonde de la présence des papes à Avignon, les seuls qui furent légitimes.


Que Saint Anne vous protège.

 

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 09:37

 

Des questions me furent posées, essentiellement d’une manière privée, à la suite de la publication de l’article précédent : « L’anneau du pécheur ». Je dois reconnaître que certains points de mon écrit prêtent à confusion et méritent donc de plus amples explications. La brièveté souvent caricaturale de mes exposés ouvre la porte à des interrogations que je trouve normales car la rédaction d’un blog n’est pas aussi soignée que celle d’un article de revue ou de l’écriture d’un livre.

Voici donc quelques-unes de ces questions qui m’ont paru suffisamment importantes pour répondre sous forme d’une publication particulière.

Je profite de cette occasion vous inciter à ne pas hésiter à m’interroger sur certains points. Je répondrais dans la mesure où la question reste dans la limite du raisonnable et de la plus élémentaire politesse. Une seule exception : je ne répondrais pas à des questions qui me concernent directement ou indirectement.

 

1 ) Quelles relations établissez-vous entre le cénacle du nouveau testament, endroit ou les langues de feu se posèrent sur la tête des apôtres, et les évêques de l’Église catholique ? Quel rapport y a-t-il entre cet événement et l’alchimie ?

 

En fait, cet événement que l’on appelle Pentecôte marque la naissance de l’Église.

Si on voulait résumer à l’extrême le sens de l’Église ce serait celui de transmettre cette flamme particulière à travers les générations.

Les ecclésiastiques se la transmettent lors des ordinations par imposition des mains accompagnées d’un rituel avec des huiles sacrées qui a 2000 ans d’existence puisque les apôtres l’instituèrent en remplaçant Judas qui s’était suicidé.

 

Il est un point extrêmement important que l’on a trop tendance a passer sous silence, c’est que les apôtres recevaient de la part du Christ un enseignement verbal qui n’est pas mentionné dans les écrits, comme le dit Jean en terminant son évangile (XXI, 25) :

 

« Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait. »

 

Il est plus que probable que le Christ leur ait enseigné comment perpétuer l’Église dans le temps. Ce rituel christique immuable est celui de l’ordination et de l’ESPRIT des futurs rituels.

 

Ainsi, depuis le cénacle les évêques se transmettent ce feu à travers les générations. Pour employer un exemple grossier, c’est un peu comme la transmission de la flamme olympique. L’histoire de cette transmission avec la succession des relais ou succession d’évêques depuis les flammes initiales des apôtres constituant ce que l’on appelle la table apostolique.

Si ce rituel est mal fait ou inventé, comme lors du concile Vatican II, – ayant totalement rompu avec la transmission verbale –, alors s’instaure un illusoire « retour aux sources ». La transmission est de ce fait interrompu et les évêques ne reçoivent plus la flamme. Ils ne sont plus ordonnés et perdent ainsi leur validité puisque la flamme n’est pas transmise. Le relais étant rompu, les prêtres que les évêques ordonnent ne sont plus prêtre de ce seul fait.

C’est ainsi que le feu de la Pentecôte transmis à l’Église catholique est en train de s’éteindre. Déjà le pape actuel n’est plus successeur de St Pierre et de plus en plus de prêtres ordonnés après 1968 sont invalides, les prêtres valides sont maintenant à la retraite, ce qui place les prêtres actuels au rang de simple animateur.

Cet esprit est bien évident dans la réforme du cycle des messes dominicales durant l’année (cycle temporal) : les dimanches qui portaient le titre de dimanche après la pentecôte n’ont plus de rapports avec la pentecôte, puisqu’ils sont devenus dès 1968 des dimanches ordinaires… sans commentaires.

Heureusement, il existe d’autres Églises, souvent petites et ayant le sens de l’hermétisme, qui ordonnent les évêques convenablement et donnent un autre sens au christianisme. Aujourd’hui, c’est à partir d’elles que se transmet la flamme. Hélas, des millions catholiques sont maintenant induits en erreur, car ce qu’on leur dit ne correspond plus à ce qui est.

 

Ce qui précède permet de comprendre pourquoi les philosophes par le feu ou alchimistes doivent recevoir cette flamme qui a existé de tout temps dans un Christ non encore manifesté sur le plan historique mais perpétuellement existant dans la Nature derrière le voile des apparences.

 

Certaints centre d’ésotérisme n’on rien trouvé de mieux que de consacrer évêque des individus qui n’étaient pas prêts. Cette « initiation » n’est pas valable pour plusieurs raisons. D’abord l’initiateur n’est pas toujours évêque ou alors l’initié n’à pas été ordonné Clerc, puis Portier, ensuite Lecteur et Exorciste pour enfin devenir Acolyte, Sous diacre, Diacre et finalement Prêtre. Entre ces ordinations intermédiaires il doit toujours y avoir un temps d’étude et de travail sur soi ce qui n’est pas toujours le cas. D’ailleurs ces ordinations mineures sont le substrat des « initiations » maçonniques, ce qui à mon avis est non seulement une tromperie, mais de plus ne manque pas de culot.

 

Dans ces conditions la flamme ne se transmet pas car l’être doit être un vase, un contenant adéquat sans cela le contenu s’évapore. Il doit vivre impérativement un certain christocentrisme bien compris, bien assimilé, bien vécu au-delà du visible et bien savoir que les Écrits sont inscrits depuis toujours dans la Nature. Les ermites isolés dans les forêts où les déserts le savaient, telle est l’une des raisons essentielle de leurs exil au sein d’un lieu inhabité. Dans l’isolement ils pouvaient lire le livre de Nature correspondant aux Écritures. En ce sens l’écologie bien comprise entre dans l’ordre du spirituel.

Oui, j’insiste en disant que les Écritures sont la traduction du livre de Dame Nature. C’est pour cela qu’existait l’alchimie au sein même de l’Église dont on retrouve le message dans les cathédrales. L’Églises Orthodoxes ne me contredira pas.

L’Église catholique ne pouvait que renier l’alchimie en ne se doutant pas qu’en cela elle réitérait le reniement de Pierre...

Quant à l’alchimiste Fulcanelli il est assez explicite à ce propos, ainsi que son élève Eugène Canseliet. Le fameux divin pressoir où le Christ est pressuré et d’où est issu la dive bouteille de Rabelais est suffisamment clair. D’ailleurs Canseliet n’hésite pas à parler de l’alchimiste de Bethléem en son Alchimie expliquée sur ses textes classiques :

 

« Le sel est notre troisième acteur sans lequel rien ne se produirait sur la scène du Grand Œuvre. Nous en prendrons l’affirmation auprès du Christ lui-même,dès le début de son ministère divin, dans le discours qu’il prononça sur la montagne, afin que fussent enseignées les huit béatitudes. C’est alors que l’alchimiste de Bethléem proposa l’arcane à ses disciples en les identifiants avec la lumière du monde et le sel qui, malgré toute apparence, n’est évidemment pas le chlorure de sodium utilisé pour la cuisine :

Vous êtes le sel de la terre. Car si le sel perdait sa force, avec quoi le salerait-on ? Il ne vaut rien de plus que d’être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes. » (p 159)

 

Telle est la raison pour laquelle lors de la nuit pascale, toutes les lumières de l’Église sont éteintes. Alors dans l’obscurité s’avance dans l’allée centrale un diacre tenant à plein bras un gros cierge allumé. Il déclamant solennellement à trois reprises : « La lumière du Christ » puis il dépose ce cierge appelé cierge pascal, devant l’autel. À ce moment les fidèles s’avances un à un et allument chacun leur bougie à cette lumière. C’est l’impressionnante communion du feu qui s’effectue une seule fois dans l’année.

À la suite de quoi ce cierge sera uni à l’eau pour fabriquer l’eau baptismale. Inutile d’insister davantage sur la dimension alchimique et mystique de ce rituel de nos jours abandonnés ou abusivement défiguré par l’Église Catholique.

 

2) Qu’entendez-vous par christianisme hors de l’Église ? Seriez-vous anticlérical ?

 

On a trop tendance, dans nos pays intellectualisés, à baser la spiritualité sur l’analyse cérébrale ou psychologique des Écritures. Permettez-moi, en passant, de donner le pompon aux théologiens surtout quant ils sont psychologues ! Donc inutile de chercher le Christ dans cette ambiance c’est en ce sens que je dis qu’il ne faut pas le chercher dans cette institution qui ignore « l’écrit » de la nature puisqu’il n’y à pas si longtemps elle reniait le corps, reniais la sexualité en castrant les ecclésiastique, et continue à le faire, dont les plus honnêtes vont s’éclater dans les maisons closes ou avec leur servante comme j’ai pu l’entendre parfois avec mon ecclésiastique de voisin.

La conséquence de ces exigences contre nature en est l’exclusion des « sales » femmes tentatrices du sacerdoce. Il ne s’agit donc pas d’anticléricalisme mais d’antiintégrisme, générateur d’une névrose chrétienne et du retour aux sources dans un esprit totalement différent de celui prôné par le concile non œcuménique de Vatican II. Pourquoi oublies-t-on que le premier pape était marié ainsi que tout les apôtres sauf Jean qui était trop jeune ?

Je souligne ici que je suis profondément chrétien, ce qui ne m’empêche pas d’avoir les yeux ouverts et de refuser des exigences contre nature et tout qui s’apparente au mensonge.

 

3) Un correspondant m’écrit qu’il lit tous mes articles sauf ceux qui traitent de la Franc-Maçonnerie alors que les statistiques du blog indiquent que l’audience repose en grande partie sur les lecteurs Francs-Maçons. Que conclure de ce fait ?

 

Celui qui est chrétien et fuit les Francs Maçons est dans le même sac que le Franc Maçon qui fuit la religion.

Le premier fuit une mafia qui n’est pas toujours réelle le second fuit une religion qu’il n’a pas toujours comprise.

Si on les écoutait ils dresseraient des bûchers pour s’immoler l’un l’autre. C’est d’ailleurs ce qu’ils font d’une manière verbale ou l’antidogmatisme est devenu dogme dans la maçonnerie et l’antimaçonnisme est devenu dogme chez les cato.

Je le répète à qui veut l’entendre : je ne suis pas Franc Maçon et ne l’ai jamais été. Mais je ne vois pas, comme Léo Taxil, le diable  jouer du piano sous la forme d’un crocodile pour montrer ses dents dans les loges.

Pour moi la symbolique maçonnique est digne d’intérêt autant sur le plan christique qu’alchimique.

Il est vrai que ceux qui fréquentent ce temple me font parfois monter la moutarde au nez, tout comme les catholiques d’ailleurs. Les raisons en sont d’ordre spirituel ou, par leur fermeture, ils nuisent à la spiritualité autant que les bigots cato.

 

Alors prenez votre courage à deux mains et lisez tous mes articles qu’ils soient d’ordre religieux ou maçonnique puisque je n’ai pas l’intention de vous rendre bigots ou de vous embrigader dans la maçonnerie ou une secte politique.

 

Je vais me permettre un conseil de lèse majesté : Ouvrez vos fenêtres grand Dieu, ça sent le renfermé !

 

Je vous souhaite plein de bonnes choses et que cette fin de semaine soit pour vous un vrai régal !

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 18:28

 

 

Je suppose que vous connaissez la fameuse émission télévisée de Jacques Roussel sur les Schadok, qui fut spécialement conçue pour les QI faramineux qui frisent 200 ? Souvenez-vous chers soixantuitards, que cette série sublime fut diffusée entre 1968 et 1973. Son contenu pédagogique était tel qu’il sublima en 2000 le niveau culturel de Canal+.

 

Les misérables Schadok sont les petits-fils dégénérés pour cause d’alcoolisme, – on s’en serait douté, – du célèbre capitaine Haddock. Leur dégénérescence physique est telle qu’ils sont pourvus de longues pattes en fil de fer et de petites ailes ridicules. Pour couronner le tout ils sont aussi bêtes et méchants que rondouillards.

Pourtant la liste de leurs inventions est impressionnante puisque la bêtise n’a pas de limites ! La plus admirable, la plus célèbre aussi, est la géniale « cosmopompe », au moteur à pédale d'où la fameuse phrase : « ... et les Shadoks pompaient... », destinée à pomper le cosmogol 999 à leurs ennemis juré : les Gibis.

 

Donc les Shadoks pompaient pompaient…  Oui, des pompes nous allons en parler, mais pas de celles qui aspirent le mystérieux cosmogol 999, puisque c’est un secret industriel. Nous n’allons pas parler non plus de celles qui vous font manger la descente de lit quand vos bras jettent l’éponge lors de votre exercice matinal de dérouillage. Non ! celles qui nous intéressent ici sont bien connues par les lycéens et étudiants roublards puisqu’elles empruntent les méandres marécageux et polissons du copier-coller !

 

Et bien je vous annonce que, d’après certains auteurs, l’abbé Montfaucon de Villars serait un Shadoks un pompeur (sans pédales) adepte du copier-coller, un véritable détenteur d’un modèle illicite de cosmopompe !

 

Ce n’est pas moi qui le dis, et je suis loin d’être convaincu, alors il va falloir que je me fasse l’avocat – face à la sainte inquisition, en réalité pas sainte du tout – de ce prêtre de mon terroir que j’ai décidé de défendre contre vent et marais. Après les belles choses que cet abbé poudré, un peu fripouille sur les bords ne lésinant pas sur la vendetta, m’a raconté, et le bonheur qu’il m’a donné, c’est le moins que je puisse faire !

 

De nos jours son livre, Le comte de Gabalis : entretiens sur les sciences secrètes, est réédité et préfacé par les maîtres de la littérature, tel Hubert Juin. Malheureusement ils ne font pas état de l’avertissement de l’éditeur de 1788 qui accrédite, à l’occasion de ce reprint, un fond emprunté. C’est donc un renseignement non négligeable sur un best-seller de l’occultisme qui traversa les siècles.

 

Soyons réaliste et non surréaliste : Qui n’a pas parlé et écrit bien avant l’abbé de Villars (1635-1695) à propos des gnomes nymphes et ondines ? À la sortie du moyen age l’illustre Paracelse (1495-1541) en est un brillant précurseur. Nul n’ignore son livre des nymphes, des sylphes, des pygmées, des salamandres et de tous les autres esprits (Liber de nymphis, sylphis, pygmaeis et salamandris et de caeteris spiritibus) sur tout ce petit monde qu’il voyait.

Certes, dans la vallée de l’Aude ces êtres portent le nom de Gripes et Fantesti et leur présence est liée à toute vie domestique. L’aspect de commerce vénérien avec les Hommes est bien présent. Ainsi, par exemple, si une fille apercevait un tourbillon de vent, la solution n’était pas de s’agripper à sa culotte mais de faire diversion en répandant du grain devant sa maison et de rentrer chez elle en vitesse pour éviter une fécondation par un courant d’air. En ce temps-là le pouvoir procréateur de l’air était attribué aux êtres que l’on appelait « ventar » ou Bentadoro… qui ne sont autre que les Sylphes.

Des victimes innocentes en témoignent. Par manque de grain l’une d’elles hurla au fond d’une grange quand elle fut la proie de quelques vantards obscènes et libidineux. C’est ainsi qu’un bébé nymphe est né qui, par une magie démoniaque, était le portrait tout craché d’un séduisant palefrenier…

Nous retrouvons là tous les ingrédients légers et le fond humoristique du livre de Montfaucon de Villars. Donc le sujet de son roman était – si je puis dire – à portée de ses mains.

Pouvons-nous affirmer comme certains auteurs n’hésitent pas à le faire, que l'abbé de Villars a copié Paracelse dans sa théorie des « esprits élémentaires » ou un tout autre créateur ? Évidemment non ! Le seul emprunt qu’il ait pu faire est celui du folklore qu’il a adapté avec sa verve malicieuse qui n’a rien d’un copier-coller.

Soyons réaliste ! parler de plagia à propos des êtres élémentaires devient insoutenable tant le sujet était devenu, de son temps, un lieu commun !

 

Donc, ma ligne de défense se résume en ceci : Villards n’était pas un Shadoks !

 

 

 

Si vous dites que vous avez inventé quelque chose il y a toujours quelqu’un pour vous dire que les Grecs l’ont trouvé avant vous !

 

Monsieur Christian Attard (dont je vous conseille le site fort bien fait) m’informe que l’ouvrage de Montfaucon serait pour lui le plagia de lettres écrites en 1666, par un aventurier et alchimiste italien : Joseph-François Borri. Il en prend pour référence le dictionnaire de Pierre Bayle (1647-1706) qui le signale en note de ses articles :

 

« Le premier de ces deux ouvrages est intitulé : La Chiave del gabinetto del cavagliere Gioseppe Francesco Borri Milanese. Il contient dix lettres, dont les deux premières, datées de Copenhage l’an 1666, ne sont autres choses en substance que le Comte de Gabalis, que M. l’abbé de Villars publia l’an 1670. Je donne à examiner aux curieux lequel de ces deux ouvrages doit passer pour l’original. »

 

Cet écrit ne peut être analysé qu’au conditionnel car ces lettres furent attribuées en substance à Borri, par Bayle, sans réelle certitude :

 

« On publia à Genève, en 1681, quelques écrits qu’on lui attribue. »

 

La certitude de la paternité de ces écrits suisses est d’autant plus mise en cause qu’ils furent publiés 11 ans après la parution du Comte de Gabalis, alors que les ennemis se déchaînaient avec leur cortège de mauvaises langues osant tout pour amoindrir ou détruire l’œuvre et l’auteur lui-même. Il est donc difficile de ne pas douter de l’objectivité de ces lettres puisqu’elles sont introuvables. Existerait-elle que le doute subsisterait !

Restons donc raisonnable, l’ambiguïté est trop significative pour la transformer en certitude !

 

Il faut dire que Borri a pu fort bien emprunter le fond de son œuvre à Paracelse (1495-1541). Dans ce cas, l’œuvre de Villard ne serait en réalité qu’une super reprise pour allonger la vie d’une vieille chaussette !

Côté vieillerie, ne m’en parlez pas, c’est un roman sans âge par un humour maniéré non dépourvu d’une certaine élégance et gentillesse. Soyons réaliste : Le Comte de Gabalis ressemble étrangement au sacripant mystificateur Joseph Borri !

Et là nous sommes au cœur des confusions. Aucun préfacier ne s’aventure à dire que de Villars a copier Borris si ne n’est pour reconnaître qu’il est le sosie du Conte de Gabalis :

 

« Et le comte de Gabalis ?

Un mystificateur du temps pris en exemple : Joseph Borri peut-être…

Le même assure-t-on, que l’abbé Villas portraiture sous le nom de Comte de Gabalis. »  (Prédace « Du bon usage des nymphes » par Hubert JUIN en 1966)

 

 

Bas les masques ! je vous ai amené jusqu’ici sous le prétexte fallacieux du copier-coller, je dois vous avouer que les Shaddok m’ont bien servi… Que monsieur Françis Attard me pardonne si je me balade hors du sujet. N’oubliez jamais que je m’amuse !

 

J’ai une idée intéressante à vous exposer qui vaut, je crois, son pesant d’or !

 Dois-je vous souffler à l’oreille que sous cette histoire s’en dissimule un autre, un peu comme les poupées russes, et cette anecdote vaut le coup d’être contée.

 

C’est Borri qui va nous les livrer par sa vie de Milanais enthousiaste, charlatan, hérésiarque, prophète et fameux alchimiste de surcroît, oui…le Comte de Gabalis en personne !

Dès ses études Gabalis, alias Borri, manifesta une mémoire et une intelligence prodigieuse qui stupéfia les jésuites du séminaire. Nous retrouvons là un trait commun avec Montfaucon de Villars. Deux êtres à part qui vont comprendre ce que la quasi-totalité des humains ne comprennent pas et qui auront parfois des attitudes analogues. De ce fait attendons-nous à des actes répréhensibles de leur part et à de très mauvais jugement par leur entourage suivi de condamnations. Aussi je n’ai pas l’intention de m’appesantir sur la vie de forfaiture qui fut celle de Borris qui prend d’ailleurs une connotation burlesque, comme si les accusateurs étaient confus de leurs accusations. D’ailleurs, dès son arrestation Borri parvint a insinuer un conflit entre l’Église qui voulait sa peau et les aristocrates qui le protégeait. Quant il fut arrêté l’empereur Léopold Ier en personne intervint :

 

« Le nonce du pape avait audience de l’empereur, justement lorsque la lettre du comte de Goldingen fut apportée. Il n’eut pas plus tôt oui le nom de Borri, qu’il demanda au nom du pape que ce prisonnier lui fut livré. L’empereur, y ayant consenti, fit venir à Vienne le chevalier Borri, lui obtint promesse du pape qu’on ne le ferait point mourir… » (Bayle, dico. p586)

 

 C’est ainsi que la sentence de notre fripouille surdouée devint un vrai théâtre de vaudeville que je ne résiste pas au plaisir de vous faire déguster :

 

« Il fut condamné par l’inquisition le dernier dimanche du mois d’octobre 1672 de faire une abjuration de ses erreurs (…)

On le mena sur un échafaud qu’on avait fait exprès où l’une des parties, qui était un prêtre, lut le procès tout haut, avec sa confession et abjuration. La sentante fut prononcée par le Saint-office, lui étant à genoux avec un cierge à la main, pendant qu’on lisait son abjuration ; ce qu’étant fait il se leva, et remercia le sacré collège de la douceur dont il avait usé envers lui, en ne lui imposant point une plus dure punition, qu’il confessait avoir bien mérité. Cela se fit en présence d’une infinité de personnes, qui furent curieuses de voir un homme si fameux, et une action aussi solennelle et si extraordinaire. Il était environné d’une grande quantité d’archer et du clergé du saint Saint-office. Il y avait aussi quantité de prélats, qui y étaient présents, avec le sacré collège, et une innombrable multitude d’autres personnes. Ledit sieur Borri voyant tant d’archers et autres gens de même étoffe, autour de lui, tomba jusqu’à deux fois en pamoison. »

 

Avouez que comme comédie et comme comédien on ne saurait faire mieux, « je me pâme oyez braves gens ! ». Quel hommage camouflé ! La prison deviendra pour lui une résidence de luxe où il disposait de trois pièces et d’un spacieux cabinet-laboratoire. Il sortait quant il voulait et chez lui le grand monde se pressera pour lui rendre visite. La reine Christine de Suède en personne lui envoyait un carrosse pour qu’il se rende en son palais Riario. Qu’en pensez-vous cher lecteur ? Si ce n’est pas un simulacre, une esbroufe c’est à y perdre son latin !

 

On aurait voulu garder à portée de main l’illustre personnage qu’on n’aurait pu mieux faire. Justement voilà, on tenait absolument à le garder dans une prison symbolique pour l’empêcher de s’expatrier. Tout le monde voulait se l’approprier ! Mais pourquoi donc ?

 

Au moment où se déroulent ses évènements, la reine Christine recevait en son palais des gentilshommes italiens qui étaient subjugués et conquis par l’intelligence et la culture de cette femme hors du commun. Passionné par la philosophie et les lettres son intérêt pour l’alchimie ne la quittait jamais. Son plaisir était d’échanger, avec des adeptes, ses opinions sur les textes de cet art.

L'histoire raconte que le marquis Massimiliano Palombara, ami de Christine de Suède, recevait régulièrement en son domaine, de nombreux alchimistes. L’érudit Girolamo Francesco Cancellieri rapporte qu’un alchimiste, Giustiniani Bono qui n’était autre que Giuseppe Francesco Borri, demanda l'autorisation au marquis d'utiliser son laboratoire. Borri s'enferma une journée et une nuit.

Au matin, le marquis du faire défoncer la porte car Borri ne répondait plus. Il s'était enfui par une fenêtre, ne laissant qu'un creuset dont le fond contenait un peu d'or solidifié et quelques parchemins sur lesquels étaient écrits de nombreux symboles incompréhensibles.
Les parchemins furent étudiés mais jamais décryptés.
Massimiliano Palombara marquis de Pietraforte (1614-1680) décida de faire graver tous ses symboles autour d’une petite porte de son domaine, qui existe encore aujourd’hui, afin  que les alchimistes des temps futurs puissent élucider leur contenu...


porte alchimique 3

Oyez braves gens, bougez-vous les neurones, vous qui bricolez sur vos fourneaux, tentez donc votre chance pour vous en mettre plein les poches !  Attention, ces deux lignes sont méchantes, débiles et hors sujet.

Il faut dire que le prisonnier ne manquait pas d’impressionner ses contemporains et de réduire à néant son accusation de charlatanisme quant il soigna de son cancer en phase terminale le duc d’Etré condamné par les médecins. Le noble personnage attendait donc la mort, quand la médecine de Borri le guérit et tout Rome le porta aux nues en regardant cette guérison comme une résurrection.

Et voilà que la foule, qui n’était pas dupe, ne manqua pas de colporter qu’un hérésiarque condamné par l’Église avait fait un grand miracle dans Rome ! Il y a de quoi mettre mal à l’aise la sainte inquisition. Cette histoire, qui ridiculise l’autorité, c’est presque de l’Arsène Lupin avant l’heure ! Si j’étais artiste j’en ferais une comédie musicale !

Mais le fond du problème reste : Le chevalier Borri était un alchimiste compétant qui fréquentait les salons de la reine Christine avec le marquis de Palombara. Ce même marquis qui fit graver les écrits de Borri sur la petite porte. On ne peut qu’imaginer que notre prisonnier d’opérette fournit les clés de cette mystérieuse porte que l’on appelle aussi porte magique  (magie naturelle évidemment !). Ce qualificatif assure beaucoup plus son succès que celui de porte alchimique.

symboles portamagica2 0  

Symboles qui ornent le cadre de la porte alchimique que l’on trouve dans l’ouvrage de Johannes de Monte-Snyder, Commentatio de Pharmaco Catholico (Amsterdam 1666) à noter que la moitié  de ces 7 idéogrammes sont dans la nomenclature classique des anciens chimistes et alchimistes. Il faut remarquer l’interpénétration de symboles comme le montre Kernadec de Pornic (XVIIIeme siècle).  Il s’agit beaucoup plus d’un rébus que d’une série de signes « magiques ». Le cercle centré est le soufre et la lune le mercure. Ainsi se manifeste leur progressive conjonction jusqu’à disparition du creuset (croix). Les flèches indiquent le sens du mouvement comme dans les deux premiers signes qui montrent le « détassement » de la matière déposée au fond du ballon. Bon, je ne vais pas tout vous raconter, ce serait inconvenant !


Un jour j’ai rencontré en Corse une belle Italienne qui ne jurait que par la magie de cette porte qu’elle prenait pour la porte des étoiles rendue célèbre par une série télévisée ! Entre nous si vous voulez explorer les autres espaces, prenez-vous y autrement car en ce lieu vous pourriez vous casser le nez puisque la porte est murée ! Je ne nie pas cette possibilité mais de grâce, ne rêvons pas. Les portes de l’univers ne sont pas celle d’un moulin… Le hasard a voulu que je rencontre cette dame à Paris une semaine après et cela au milieu de la foule. Nous étions aux pieds de l’imposante statue de la fontaine Saint Michel où l’archange porte en main la même épée flamboyante que celle des chérubins qui garde les portes de l’Eden. Cela, à mon avis, est une réponse qui se passe de commentaire. Pour information sachez que je mets les pieds à Paris une fois tous les 2 ans en comptant mes stations à Orly entre deux avions. Bon, je ne sais pas si cette dame a compris car je ne l’ai jamais revue.


Mais si je vous ai emmené au seuil de cette porte, qui fait délirer les candidats du fantastique mais peut titiller raisonnablement les auteurs de science-fiction, ce n’est pas pour décrypter ses symboles ou vous apprendre la téléportation vers Sirius, mais pour vous montrer au-dessus de son linteau le sceau de Salomon, réplique exacte de celui qui se retrouve sur la couverture du livre d’Heinrich Madathanus : Aureum Seculum Redivivum, publié en 1625 (Heinrich Madathanus est le pseudonyme d’Adrian von Mynsicht).


Sceau palombara

Frontispice de l’Aureum Seculum Redivivum.


Disons en passant que si vous désirez des explications qui ne vous serviront à rien vous pouvez chercher sur le Web. C’est la simplicité et l’état d’esprit qui compte pas un amoncellement d’information ou le synthétiseur perd la boule.

Pour des explications plus constructives je ne saurais trop vous conseiller de lire Deux logis alchimiques d’Eugène Canseliet plus particulièrement la partie intitulée La villa Palombara et Christine de Suède et aussi G.F. Borri et l’herbe de transmutation.

 

Mais passons à autre chose.

 

Monfaucon de Villars était diocésain de l’alchimiste Nicolas Pavillon évêque d’Alet les Bains dans l’Aude lequel prélat était l’ami de l’alchimiste Vincent Depaul. Ce Monseigneur entretenait donc des relations avec l’abbé Villars et tout cela fut consigné dans ses archives, tout comme bien des mystères que devait découvrir le jeune abbé Béranger Saunière quand il fut nommé vicaire dans cette paroisse déchue de son évêché. Vous n’ignorez plus j’espère l’étrange histoire de ce Saunière futur curé alchimiste (ou supposé tel) et milliardaire desservant la cure, au XIXe siècle, de Rennes le Château ?

 

C’est ici que je voudrais attirer votre attention, comme je l’ai fait d’une autre manière dans mon livre Rennes le Château la carte des trésors. C’est que Saunière utilisait comme ex-libri le sceau de salomon identique à celui qui précède et que l’on trouve sur la porte de la villa Palombara. Cela signifie que Saunière fut membre des AA (Académie des Arcades) fondé par la reine Christine de Suède. D’ailleurs ce sceau est significatif puisqu’il est constitué par la lettre A à l’endroit et une autre à l’envers. Ne négligeons pas tout de même que dans la nomenclature chimique et alchimique des siècles passés ce signe était celui de la pierre philosophale porteuse de guérison et de transmutation.

 

Ce que j’essaye de vous dire c’est que Montfaucon de Villars était en un lieu où l’alchimie était reine, son évêque en tête. Et aucun alchimiste n’ignore l’existence des élémentaux sous peine de voir son travail en perpétuel échec,  le rocher de Sisyphe en témoigne…

 

Dans la mythologie Sisyphe fut condamné à faire rouler éternellement, un rocher jusqu'en haut d'une colline dont il redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet. Toutefois, il est bon de se souvenir qu’Homère qui raconte cette histoire ne fait pas mention de la raison de ce châtiment.

Si vous la trouvez cette bonne raison, vous aurez compris… Et c’est l’archange Michel qui sera content !

 

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 14:55

© Septembre 2010.

Amicalement à Bruneau d’Hendaye

Cet article est la suite de l’énigme des AA, des AAA, et des AAAA 1, 2 et 3.

 

Nous voilà parvenu au bout de notre périple jalonné par de multiples « A » et fractionné en quatre étapes pour le confort de votre lecture et la bonne respiration de celui qui les rédige.

Nous sommes donc maintenant au cœur de notre sujet ou tout ce qui a été dit dans les 3 articles précédents pourra fructifier. Enfin ! je l’espère…

 

Précision : si vous lisez le texte qui suit sans avoir lu les articles précédents, vous vous privez d’une démarche nécessaire et votre compréhension seras tronquée. Ainsi vous trahirez l’esprit que j’ai cherché à vous faire partager.

 

Que les « experts » de la croix cyclique d’Hendaye se rassurent, je n’ai pas cherché à rivaliser avec le grand Fulcanelli. Dois-je avouer que sans son Mystère des cathédrales je n’aurais jamais déniché un monument aussi digne d’intérêt ? Je n’ai pas non plus voulu faire ombrage à ces multiples auteurs qui publient des articles qui ne sont pas dépourvus d’intérêt.

 

Atterrissons (sur terre évidemment) tout à côté de nos AAAA avec lesquels nous allons tenter d’établir un échange le plus fructueux possible.

Je vous vois venir avec votre humour un peu béotien pour m’affirmer qu’il s’agit d’un prélude à un éternuement, auquel il manque le « tchoum » libérateur ! Soyez rassuré, je ne suis pas enrhubé ! Ma tête, selon les premières expertises médicales, ne contient pas un fromage à la place du cerveau. Bon, ça ne vole pas bien haut tout ça !

 

Pour situer le sens de ces quatre voyelles il nous faut revenir à Dax, dans les Landes, où Vincent Depaul passa une partie de son enfance et entreprit ses études grâce à son protecteur et ami M. De Cormet. C’est la générosité de cet homme de Loi qui lui permit de s’inscrire à l’université de Toulouse. Il faut souligner l’instruction exceptionnelle que reçut Vincent afin qu’il puisse changer la mentalité de son siècle, d’où son ordination à la sortie de l’adolescence. Ses connaissances théologiques et ses dons d’orateur (il les montrera en diverses occasions surtout lors de ses conférences du mardi où il formera le haut clergé) étaient celle d’un prince de l’Église.

 

Je dois ici insister sur l’emplacement géographique de la ville de Dax, tout au sud des Landes, jouxtant la frontière avec le département des Basses-Pyrénées qui devint Pyrénées-Atlantiques en 1969. Quand naquit Vincent les départements n’existaient pas, nous étions au sud de l’Aquitaine, dans la Gascogne, à deux pas du pays Basque. Ainsi Bayonne est à 53 Km et Hendaye à 70 km. C’est à Hendaye que se trouve le mystère de AAAA. C’est maintenant que je vais essayer de synthétiser plusieurs choses pour tenter de vous montrer le sens profond de l’œuvre de Fulcanelli et de Canseliet. Cependant, soyez indulgent dans vos opinions car cette tache n’a pas toujours été facile. Dame, pour clarifier les choses il m’a fallu piocher au-delà du raisonnable et solliciter la chance !

 

À la recherche de « AAAA ».

 

Au cœur de la vieille ville, l'église Saint-Vincent domine la baie de Chingoudi faisant suite à l'estuaire de la Bidassoa, fleuve frontière au débit capricieux. Cet édifice basque fut construit pour la première fois en 1598 et détruit à plusieurs reprises lors des guerres contre l'Espagne entre 1793 et 1813. En définitive ce sanctuaire fut bâti et rebâti et donc profondément remaniée sans perdre pour cela son caractère régional.  

 

À côté de cette église paroissiale se dresse une croix gravée dont l’alchimiste Fulcanelli décrypte le sens en son livre Le mystère des cathédrales paru en 1926 et dont son ami Jules Boucher,– l’auteur du célèbre ouvrage la symbolique maçonnique, qui devint la « bible » des Francs Maçons,– écrivit un article 10 ans plus tard dans la revue « Consolation » pour commémorer l’événement.

 

Le large public n’aura connaissance de cet ouvrage de Fulcanelli qu’à la parution du livre à grand succès Le Matin des Magiciens de Louis Pauwel et Jacques Bergier publié chez Gallimard en 1960 et réédité dans les collections de poche.

 

N.b. Le chapitre du Mystère des Cathédrales de Fulcanelli intitulé La croix cyclique d’Hendaye inspirera de nombreux commentateurs adeptes de la spéculation car c’est le seul passage de l’ouvrage du prestigieux auteur qui ne traite pas de l’énigme du Grand Œuvre des alchimistes. C’est donc une porte ouverte à la spéculation. Aussitôt rassurés, nos bretteurs sortirent de leur réserve flamberge au vent car ils ne risquaient plus le ridicule. Oui, si vous désirez être baladés des pyramides d’Égypte au jeu de tarot pour parvenir jusqu’aux « champs à haute fréquence hyperdimentionnels » qui vont vous faire découvrir d’autres espaces, lisez et vous ne serez pas déçus. Ce ragoût de tout ce qui traîne, dans les arrière-boutiques péripatéticiennes d’occultisme, est à votre disposition. Je vous laisse ma part sans rechigner.

 

« Près du transept méridional, écrit Fulcanelli, une humble croix de pierre, aussi simple que curieuse, se dissimule sous les masses vertes du parvis. Elle ornait autrefois le cimetière communal, et c’est seulement en 1842 qu’on la transporta près de l’église, à la place qu’elle occupe aujourd’hui. Quant à l’origine de cette croix, elle est inconnue et il nous fut impossible d’obtenir le moindre renseignement sur l’époque de son érection. Toutefois en prenant pour base de supputation la forme du soubassement et celle de la colonne, nous pensons qu’elle ne saurait être antérieure à la fin du XVIIe siècle ou au commencement du XVIIIe. » (p.217 édition 1970)

 

Cette croix était donc, à l’origine, indépendante de l’édifice religieux. Elle fut donc réalisée spécifiquement pour le cimetière qui jouxtait l’église puis déplacée, de quelques dizaines de mètres en 1842, pour rejoindre le parvis de l’église.

Elle fut probablement érigée en même temps, ou peu après, que la première construction de l’édifice religieux, ce qui accrédite les suppositions de Fulcanelli quant à son age.

Il faut remarquer que sa présence dans le cimetière l’a, certes, protégé lors de la destruction de l’église mais surtout lui donne un sens global particulier. En effet, le fait qu’elle ait été placée initialement dans le domaine des morts revêt son message d’une dimension eschatologique. De ce fait elle est associée à toutes fins : fin d’un cycle, fin d’un temps. Il n’y a donc pas lieu d’être étonner du sens particulier de son message. L’originalité réside en la manière dont le message fut transmis à travers des erreurs voulues et des images parfois naïves qui ne manquent pas d’être déroutantes pour un chrétien.

Actuellement elle s’élève sur son socle de trois marches. Son piédestal a la forme d’un parallélépipède rectangle reposant sur l’une de ses deux bases carrées. Les 4 faces rectangulaires sont ornées de symboles. Sur la surface carrée supérieure s’élève une colonne cannelée au sommet de laquelle est une petite dalle horizontale de faible épaisseur. Ce carreau rectangulaire aux bords inférieurs chanfreinés sert de support à la croix qui se dresse au sommet et dont la branche horizontale est gravée, sur deux lignes, d’une inscription entourée d’un cartouche. Au sommet de la branche verticale est inscrit un X ou croix de saint André.  

 

Les supputations de Fulcanelli sur la date d’érection de cette croix correspondent à cette période ou vécu Vincent Depaul (1581-1660), à Dax situé à 70 kilomètres de là, et dont la puissante mystique prenait son assise sur des concepts ésotériques non condamnés par l’Église. Le secret de Vincent ne peut être uniquement celui de l’alchimie puisque la connaissance de cet Art en génère d’autres en ouvrant les yeux sur les lois universelles.  De ce fait il n’était pas toujours très catholique. Cela explique sa sympathie pour le socinianisme naissant proche par certains points de l’arianisme et du jansénisme dont son ami l’évêque d’Alet Nicolas Pavillon manifestera, par son ascétisme et sa charité, l’appartenance de cœur.  

 

N.b. Ceux qui œuvrent au laboratoire alchimique sans en distinguer la profondeur spirituelle christocentrique (et donc Rose+Croix dans le sens mystique du terme indépendamment de toute association portant ce nom) sont des chercheurs d’or. C’est donc du vent. Vanité, vanité… Car souvent leur souffle est le support d’un verbiage étourdissant.

Ceux qui font n’importe quoi et sont les tenants d’une alchimie éclatée en alchimie spirituelle, psychologique, érotique, poétique et même météorologique (« transmutation » du temps d’un jour à l’autre) en d’autres termes tous ceux qui  parlent et n’arrêtent pas de parler sont de vrais « souffleurs » ayant perdu le souffle de l’esprit et qui nous pompent l’air (qu’est-ce que c’est méchant ça !). Désolé d’apparaître, en votre honorable compagnie, comme hérissée d’épines (l’acacia m’est connu). Bon, ça va, j’ai compris, il va falloir que je me soigne !

Je vais tirer le vin de ma déchéance jusqu’à la lie… Je vous propose un petit verre (hic ou sic) de chanson paillarde qui raisonnait, les jours de fête, dans ma chambre d’étudiant : « La rose a des épines, toi KK tu n’en as pas. ». Ça y est je ne suis plus en odeur de sainteté auprès de la bonne société. Avant de m’enfoncer dans les miasmes de l’infamie, je souhaite à mes frères paillards de s’abreuver gaillardement à la dive bouteille ! Heureusement que je n’écrit pas ça dans un bouquin, car alors ma notoriété en prendrais un sacré coup… comme ça me fait ni chaud ni froid j’en déçoit plus d’un.

 

J’ai rarement lu un commentaire sur le texte suivant de Fulcanelli, texte qui fait suite aux précédents et qui est fondamental pour saisir le symbole de cette croix :

 

« La croix d’Hendaye, par la décoration de son piédestal, se montre bien le plus singulier monument du millénariste primitif, la plus rare traduction symbolique du chiliasme, que nous n’ayons jamais rencontré. On sait que cette doctrine, acceptée tout d’abord pui combattue par Origène, saint Denys d’Alexandrie et saint Jérôme, bien que l’Église ne l’eût point condamnée, faisait partie des traditions ésotériques de l’antique philosophie d’Hermès » (idem. Supra p. 217).

 

 Le millénarisme ou chiliasme (du Grec Khilias, mille) prône des cycles de 1000 ans et de sept mille ans, ce qui rejoint ce que j’ai dit précédemment sur les sept étoiles de la petite Ourse. Dans la chrétienté cette idée se répandit largement au cours des premiers siècles. Elle fut tantôt acceptée, tantôt refusée, mais comme le dit fort justement Fulcanelli, elle ne fut jamais condamnée par l’Église, ce qui exclue donc son appellation de secte comme on peut le lire trop souvent dans les dictionnaires et encyclopédies et même sur Internet.

Le millénarisme spécifie qu’avant la fin du monde il y aurait une première résurrection des sages qui vivrons pendant 1000 ans dans le bonheur. C’est gênant cette histoire ça fait réincarnation, vous ne trouvez pas ? C’est contraire à l’idéologie catho ça !

Et oui, vous avez compris, le rejet de cette doctrine est en réalité la conséquence du rejet de la réincarnation par saint Jérôme et saint Augustin. Quant ils décidèrent de rayer, d’une manière arbitraire, la réincarnation de la chrétienté ils furent obligés de rayer également le millénarisme même s’il reposait sur l’ancien testament (Apocalypse chapitre XX), d’où l’attitude de l’Église qui ne pouvait la condamner.

 

N.b. je traite ce sujet de la réincarnation, (à ne pas confondre avec la métempsychose qui, en Inde, fait le bonheur des vaches sacrées), avec des références de lettres entre Jérôme et Augustin, dans mon livre Holoscopie de la Spiritualité occidentale.

 

Après ce rejet de la migration des âmes (réincarnation d’un Homme, après sa mort, dans un autre corps humain) sans justifications factuelles, les théologiens se sont mis à l’œuvre pour asseoir cette opinion d’une manière apparemment inébranlable. Si vous lisez ce genre de littérature justificative ne perdez jamais de vue qu’un théologien est comme un bon psycho sociologue, il est capable de prouver n’importe quoi (surtout s’il est démesurément conditionné depuis le catéchisme) et son contraire, ce qui fait les choux gras des prélats et des politiques qui ont là une réserve giboyeuse et indéfectible. Alors, si vous êtes un bon-chrétien intelligent, ne vous laissez pas « avoir ». Soyez sûr qu’on ne peut demander une pareille ouverture d’esprit au Vatican. Peut-être qu’en notre période de désertion des brebis ce serait trop tenter les théologiens d’ouvrir de fausses fenêtres… ce fut le cas pour le sacerdoce féminin.

 

N.b. Pour résoudre le problème de l’impossibilité de l’ordination des femmes (faux problème, crée par des misogynes, puisque dans l’Église primitive les femmes pouvaient être prêtre et évêque) les théologiens proposèrent de remplacer la cérémonie d’ordination par une nomination. Ainsi n’importe qui, après examen des connaissances, pouvait être nominé prêtre. Suggestion : il faudrait installer des distributeurs automatiques d’hosties dans les buffets de gares.

 

Admirez au passage l’élégance et la discrétion avec laquelle Fulcanelli exhume subrepticement des choses qui fâchent (en frôlant la réincarnation) tout en évitant le scandale. C’est l’une des marques de l’Adeptat.

 

N.b. Il ne faut pas confondre « Adepte », avec l’initiale majuscule, et « adepte » avec l’initiale en lettre minuscule. L’Adepte est celui qui a réussi, et l’adepte est celui qui participe, apprend et cherche, on emploie souvent à propos des adeptes débutants le terme de « fils de science » ou « enfant de l’art ». Évidemment, et vous l’avez compris, les dirigeants des AA étaient des Adeptes… au moins deux dont l’un était Vincent Depaul.

 

Les inscriptions sur les bras de la croix.

 

Sur le bras horizontal de la croix on lit l’inscription latine suivante, en lettres majuscules, disposée sur deux lignes et encadrée :

 

OCRUXAVE S

PESUNIC A

 

Derrière cette inscription, sur la même branche horizontale on peut lire les quatre lettres I. N. R. I., ce qui lie le sens des deux inscriptions, les rendent inséparables et complémentaires. Cette particularité des étroites relations entre les deux faces d’un même mur fut abondamment démontrée par l’ésotériste Schwaller de Lubick (1887-1961) dans ses études des temples égyptiens dont l’ouvrage magistral Le temple de l’Homme (1950 éditions Schindler au Caire) reste une référence.

Disons au passage que les murs n’ont pas toujours été un obstacle pour la vision de nos pères, et particulièrement pour les Égyptiens, ce qui leur permettait d’élaborer des relations symboliques qui sont loin d’être évidentes pour nous.

 

Fulcanelli remarque qu’en première lecture il semblerait qu’il s’agisse de la phrase bien connue :

O crux ave spes unica

se traduisant par :

« Salut, oh Croix, unique espoir. »

 

Cependant c’est une inscription dont la disposition est volontairement erronée car elle isole, en bout de ligne, la lettre S qui aurait due être liée à « pes » (qui signifie « pied ») en tronquant le mot « spes » (qui signifie « espérance ») quant à la lettre A qui devrait être solidaire du mot « unica », elle est séparée d’un espace. Cela prouve que ce n’est pas par manque de place que le s de « spes » fut séparée du mot. Donc, ces anomalies sont voulues pour attirer l’attention sur le sens caché de cette inscription apparemment banale pour les catholiques. La phrase devient alors, avec ses anomalies :

 

O CRUX AVE S PES UNIC A.

 

Les deux lettres isolées doivent donc être assemblées, et ne peuvent constituer que le mot l’AS, c’est-à-dire l’unité selon l’auteur latin Vitruve. C’est d’ailleurs là l’origine de l’as (figure seule) dans le jeu de carte. D’où l’as celui qui est unique, le meilleur, en une chose.

 

L’inversion des pôles

 

Nous avons vu précédemment que A isolé a déjà le sens d’unité (de pôles terrestres Arctique et Antarctique). Il va donc être question des pôles et la lettre S exprimera de ce fait un phénomène solaire (cab. = polaire) hélicoïdal qui précipitera le Pole nord Arctique (A) vers le Pole sud (S).

Ce Pole Sud s’abrège par les initiales PS qui ne sont pas l’abréviation de post scriptum mais indiquent bel et bien le basculement du nord vers le sud.

C’est la raison pour laquelle ces deux lettres furent gravées par des initiés (de l’inversion du N ou du nord) sur certaines dalles en étroite relation avec l’énigme de  Rennes le Château.

 

Cette tradition s’est traduite, au XIXe siècle par l’inverse de la lettre N ou И. C’est la raison pour laquelle on trouve ce caractère inversé sur la croix (IИRI) surmontant la pierre tombale du curé initié de Rennes le château, (village d’où l’on voit les sommets des Pyrénées). Elle figure aussi dans certaines inscriptions normales, montrant sur un linteau de porte par exemple, la présence d’un initié de haut niveau.

 

Parmi les occultistes se trouvent des ésotéristes sérieusement initiés. Ainsi l’un d’eux a réédité le tarot de Marseille à sa manière en inversant les N du titre de deux cartes alors que le jeu en comporte huit contenant la lettre N : La Tempérance, La Maison-Dieu, La Lune, Le monde, Le pendu et La roue de Fortune. Ici le choix est révélateur puisque furent choisies, pour inverser le N, les deux cartes qui montrent une incontestable inversion ou rotation : le Pendu dont la tête est en bas et la Roue de fortune en rotation. Pour ces deux cartes voir le site w.w.w.regnabit.com. d’où j’ai extrait ces précieux renseignements dont je remercie ici l’auteur qui affirme :

 

« Nous l'avons vérifié, aucune autre carte de ce jeu de tarot n'a de N inversé. Les autres N sont tous à l'endroit.
Nous en déduisons donc que l'inversion du N a été associée à ces deux cartes pour des raisons précises. »

 

Ce qui ne manque pas d’intérêt, c’est la roue de fortune en qualité de dixième carte toujours marquée du X chiffre romain correspondant à la croix de saint André, gravée au sommet de la branche verticale de la croix cyclique d’Hendaye. Le X confirme donc ici la rotation puis inversion de l’axe terrestre.

 

pendu

                       roue2

 

 

Inversion du N du nom des cartes LE PENDU et de la ROUE DE FORTUNE qui sont la dixième et la douzième du jeu de tarot. Elles symbolisent l’inversion du Pole nord (N) devenant S (sud).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces deux cartes du site w.w.w.regnabit.com confirment sans ambiguïté le sens d’inversion du Pole nord devenant Pole sud, ce que traduit fort bien le N inversé.

 

Dans le département de l’Aveyron, mon ami Alain Cross a attiré mon attention sur une inscription gravée sur le linteau d’une porte. C’est une phrase en lettres majuscules rédigées au XIXe siècle sans espaces entre les mots et dépourvue d’apostrophe :

 

LAИDELAREPUBLIQUEFRAИCAISE

POMIER1848

 

Par leur absence deux points essentiels sont mis en lumière : l’apostrophe et les espaces entre les mots.

Par ailleurs le mot POMIER est le nom du propriétaire de la gentilhommière dont on retrouve les registres d’état civil à Réquista non loin de là. L’étroitesse de la porte s’explique par les impôts sur les fenêtres et les portes qui en 1841 avaient donné lieu à une révolte populaire.

Indépendamment de cette histoire d’impôts il y eut en septembre de la même année des manifestations républicaines contre Louis-Philippe. Tout cela explique l’inscription au-dessus de la porte.

 

Cependant derrière cette officialité se cache un jeu phonétique qui fait de Pomier « la paume y est », qui caractérise l’alchimie. On retrouve la même manière de procéder à propos du vitriol qui inspire tant de glose chez les Franc Maçon mais n’est autre chose que l’anagramme de « l’or y vit », ce qui est déjà tout un programme.

Au-dessous de cette inscription du XIXe siècle se trouvent deux branches de laurier (l’or y est).

En bref, ce texte apostrophe le lecteur pour attirer son attention sur l’inversion du nord et sur des espaces particuliers.

Par le sens d’espace on ne peut que discerner une étrange parenté avec ce que traduit l’inscription sur la croix cyclique d’Hendaye. En d’autres termes les initiés qui se caractérisant par l’N inversé savent depuis toujours qu’en l’an ***, un espace particulier sera le refuge des hommes guidés par l’an-ge.

 

En phonétique le s français vient du s latin ou francisque, ou de ci ou ti  ou ki francisque, ce qui correspond à ce que dit Fulcanelli :

 

« La lettre S qui emprunte la forme sinueuse du serpent, correspond au khi (X) de la langue grecque et en prend la signification ésotérique. C’est la trace hélicoïdale du soleil parvenu au zénith de sa course à travers l’espace, lors de la catastrophe cyclique. »

 

Le S traduit donc un basculement des pôles qui fait décrire au soleil la forme apparente du S dans le ciel. 

 

En résumé : AS signifie l’inversion de l’axe (A) de la terre ayant pour conséquence le déplacement hélicoïdal (S)du soleil

 

De cette inversion géographique il ne peut qu’en résulter une catastrophe sans précédent accompagné de gigantesques secousses telluriques suivies par l’éveil de l’activité volcanique très violente. Les volcans éteints depuis des millions d’années se réveilleront, et d’autres se créeront. Nul ne sera à l’abri sur une terre de feu dont les côtes seront ravagées par des tsunamis gigantesques. Cela est précisé par le sigle INRI qui signifie, en bref, que la terre sera régénérée par le feu. Nous y reviendrons.

 

La phrase gravée sur la croix donne une précieuse indication lorsqu’on la traduit:

 

Il est écrit (ocrux) que la vie(ave) se(S) pied (pes) en un unique (unic) sa

 

En clair :

Il est écrit que la vie se réfugie (ou prend pied) en un seul espace.

 

Pourquoi la vie devra se réfugier en un seul lieu ? La réponse est derrière la croix dans l’inscription I.N.R.I.

Là encore nous avons plusieurs manière d’interpréter ces quatre lettres. La première, religieuse, résumée par les initiales des quatre mots : Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum (Jésus de Nazareth roi des juifs). Dans le cas qui nous préoccupe elle n’est pas significative.

La seconde : Igne Nitrum Rari Invenitum (Le feu du nitre rarement trouvé) cette interprétation est essentiellement destinée à l’œuvrant au laboratoire lui rappelant qu’une matière qui active le feu puisse disparaître. Donc, cette inscription n’ajoute rien au sens que nous cherchons à élucider, mais spécifie l’opération essentielle pour réussir la séparation ou premier œuvre. Cette particularité n’est d’ailleurs pas étrangère à la fondation de l’hôpital de la Salpetrière par saint Vincent Depaul.

La troisième est la bonne car elle se traduit par Igne Natura Renovatur Integra (La nature totale rénovée par le feu).

En bref le message est le suivant :

Sur notre terre, la nature sera violemment rénovée par le feu et un seul espace existera où certains hommes pourront se réfugier pour que se perpétue la connaissance.

 

N.b. Vous aurez compris que la connaissance n’est pas ici celle des scientifiques, mais plutôt celle qui accompagne la sagesse. Que les vrais sages se tranquillisent : les faux sages qui parlent bien et pullulent en nos contrées n’ont aucune chance de tromper la galerie. Je leur souhaite tout de même bonne chance, même s’ils n’en ont aucune. Quel hypocrite je fais !

 

Les quatre faces rectangulaires du piédestal vont expliciter le message et lui donner une dimension qui dépasse notre perception en faisant une allusion très nette à une hiérarchie céleste qui accompagnera ceux qui échapperont au cataclysme, cataclysme marquant la fin de notre monde (je n’ai pas dit la fin du monde) lié au fait que la terre excédée « secouera ses puces ».

 

Mais ce « A » isolé signale à l’attention les quatre A gravés sur le pes, ou sur le pied du monument c’est-à-dire sur le piédestal de la croix. Ceci étant dit, l’inscription se lit facilement dans la langue des oiseaux.

De ce fait le S isolé dans l’inscription n’est pas que seulement le sigle du sud mais prend aussi le sens de Seul et renforce la signification d’UNIC...A.

Le symbolisme est ici à double entrée comme le laisse supposer les dimensions « psychiques » de l’Adeptat capable d’appréhender, dans la banalité, plusieurs niveaux de réalité.

 

Le soleil dévorant gravé sur la face ouest du piédestal.

 

Hendaye soleilLe soleil affolé manifestant une « ronde infernale » dans le ciel durant 24 heures.

 

Visage grimaçant enfermé dans un cercle avec des yeux globuleux et pourvu d’un front, d’un nez et d’un menton curieusement vestigiaux. Visage souffrant ou colérique, comme « compressé » pour pouvoir être enfermé dans un cercle. Grimace d’enfermement donc dans un espace réduit, véritable prison.

Les 32 rayons (16 grands et alternés 16 petits) qui entourent ce soleil, semblent la manifestation d’une furie comme on peut le voir dans les actuelles bandes dessinées. Ce rayonnement est, lui aussi – à la manière de celui d’une ampoule électrique – enfermé dans le cercle.

Ces valeurs numériques, multiples de 4, militent pour un enferment entre quatre murs, c’est-à-dire un isolement en un lieu dont il est impossible de sortir. Quant au multiple de 8 il milite en faveur de la course hélicoïdale de l’astre diurne à la suite du basculement des pôles.

 

16, c’est aussi i6 ou Isis la déesse qui réunit les membres de son époux démembré par Seth. Donc, déesse de la cohésion, siège de la cohérence, qui n’assume plus son rôle et déroute le soleil aux antipodes…

 

Aux quatre coins du rectangle entourant le soleil est gravé quatre étoiles à six branches ou sceau de Salomon qui représente l’union du feu et de l’eau qui caractérise le cataclysme, dont le feu de la terre provoque des raz de marées. D’autre par ces quatre étoiles à six branches spécifient que cette furie du soleil se déroulera en seulement 24 heures (6X4).

 

La lune décroissante gravée sur la face nord du piédestal.

 

Hendaye lune

La lune sur le piédestal de la croix, d’après l’article de Jules Boucher (1936)

 

Étrange cette représentation de l’astre nocturne au profil humain, avec un œil déporté sur le côté du visage comme celui des oiseaux et d’autres animaux qui n’ont pas la vision du relief car leurs yeux ne sont pas sur la face mais les côtés de la tête. C’est une gravure naïve, comme ces dessins que l’on peut voir dans la littérature enfantine.

Évidemment cette naïveté n’est qu’apparente, elle fut dictée par la nécessité de faire passer un message à ceux qui ont les yeux ouverts.

J’ai suffisamment parlé des anges de la lune que les anciens voyaient. Si cela vous choque d’une manière ou d’une autre, relisez les précédents articles.

Le sculpteur de cette croix nous dit d’où provient son inspiration sur l’inversion des pôles, car des êtres ont inspiré ce sage quant à ce qui nous attend d’une manière inéluctable depuis le XVIIIe siècle quand la science naissante devenait matérialiste et que les dimensions spirituelles s’estompaient face à l’abdication des Églises happées par le mercantilisme réducteur générateur de haine (N).

 

L’étoile à huit branches.

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L’étoile à huit branches gravée sur le piédestal de la croix, côté est, d’après l’article de Jules Boucher (1936).

 

Cette étoile désigne à la foi le cosmos et le processus de régénération de la terre et des hommes, ceci étant dit en fonction du précédent article évidemment.

Le chiffre 8 caractérise ici la régénération, c’est pour cela que les anciens baptistères gallicans avaient 8 cotés.

Cette étoile indique aussi notre voyage dans les étoiles (auprès des hiérarchies célestes) pour apprendre et nous régénérer. Il s’agit évidemment d’un voyage post mortem afin que nous puissions revenir plein d’énergie et avec de bonnes résolutions.

Cette étoile rappelle donc de garder les yeux tournés vers le ciel… si nous voulons accéder à cet espace unique ou pourrons se réfugier les hommes de bonne volonté.

Quand les reins seront impitoyablement sondés, croyez-moi si vous le voulez, il n’y aura plus beaucoup de réelle bonne volonté chez ceux qui se disent « initiés » et spirituels chercheurs de vérité ! Ces allumeurs de réverbères ne pourront supporter l’éclat de cette étoile qui vint se poser en gloire sur la grotte de Bethléem.

 

C’est dans cet esprit qu’il faut lire cette phrase : « Dans les cités de fer je chante un chant d’étoile » qui fut écrite par l’alchimiste allemand Michel Mayer en-tête de son bel ouvrage Atalante fuyant.

 

La croix est les quatre A.

 

Hendaye 4ages

Les 4 A, côté sud devant la croix.  D’après Jules Boucher (1936)

Ici c’est glissé plusieurs coquilles, dont la plus importante est que les 4 A ne sont pas enfermés dans un cercle mais dans un ovale dont le grand axe est vertical.

 

Quant on regarde cet ovale contenant une croix on est surpris par la ressemblance avec un œil-de-bœuf fermé par une croix en barreaux de fer qui était souvent l’ouverture aérée des greniers.

Le bœuf étant lié au nord (septentrion) l’œil-de-bœuf est donc un regard dirigé vers le nord et la croix sera celle des quatre saisons.

Remarquons qu’ici l’œil-de-bœuf regarde vers le sud, c’est-à-dire à l’inverse de son orientation, ce qui se passe de commentaires…

Cette croix est l’image stylisée de la roue de fortune du tarot. Les quatre A désignent les quatre âges de l’humanité qui se succèdent : l’age d’or, l’age d’argent l’age de bronze et l’age de fer qui est le notre qui arrive donc à sa fin, d’où l’inscription sur la branche horisontale de la croix.

 

Dans les églises cette représentation plus élaborée est généralement sculptée sur les tympans. Le Christ central est représenté entouré par les quatre apôtres qui se superposent, évidemment, aux quatre A. Chacun d’eux représente donc un âge de l’humanité. Et pour souligner cette concordance chacun est symbolisé par un animal. La lettre initiale A d’Animal étant suffisamment suggestive pour les cabalistes.

Ainsi Saint Marc correspond au Lion, saint Luc au Taureau, saint Jean à l’Aigle. Quant à Saint Matthieu il correspond à l’homme qui n’est pas un animal mais « Un ange déchu qui se souvient des cieux », d’où parfois sa représentation par un ange. Je ne vous ferais pas l’injure de vous prendre pour un âne en vous disant où trouver la lettre A dans le mot ange.

 

Mais le plus important est l’enfermement du Christ en majesté dans cet ovale que l’on appelle amande mystique. L’amande est évidemment l’aimant, (souvenez-vous de saint Amand) ce qui signifie que chaque changement d’age est accompagné ou précédé par un changement magnétique, précédant le changement des pôles géographiques comme on peut le constater actuellement.

 

Pourquoi l’inversion des pôles ?

 

Souvenez-vous de l’interprétation de la peinture murale de saint Amand. Cela traduit l’analogie et le lien étroit entre magnétisme et amour. Ce n’est pas une vue de l’esprit et cela fut compris très tôt par les poètes comme Folco de Baroncelli qui écrivait :

 

« L’amour est la grande force éternelle qui agrège les mondes et féconde les fleurs. »

 

Quant au professeur Henri Prat – biologiste à la Faculté de Marseille – il spécifie (in Le champ unitaire en biologie, p 50, édit. P.U.F. 1964) à propos d’une expression de Teilhard de Chardin :

 

« Les commentateurs de Teilhard de Chardin ont été intrigués par une certaine phrase énigmatique : « L’Amour est la plus universelle, la plus formidable et la plus mystérieuse des énergies cosmiques. »

Pourquoi « cosmique » et pourquoi « universelle » ? L’amour, croit-on communément, n’est-il pas une notion spécifique humaine ou, à tout le moins, biologique ? Dans la pensée de Teilhard, que vient donc faire l’amour au niveau du cosmos ? Nous sommes en mesure de dire : l’Amour n’est qu’un des aspects des forces d’attraction qui constitue l’élément fondamental de l’Univers. Il est une des formes – peut-être la plus haute –, du champ unitaire, organisateur du cosmos. »

J’ouvre une parenthèse pour les mécréants bricoleurs. En alchimie sans cette force de cohésion il est impossible de réaliser l’opération dite « coagula ». Vous voyez ce que ça veut dire l’Art d’Amour ? Je ferme la parenthèse.

 

Et Prat de poursuivre en donnant la clé de la lettre N (Haine) et de son inverse И (amour) :

 

« Alors ? dans cette perspective, comment interpréter « la haine » ? Celle-ci, assimilable à un « amour négatif », peut être envisagée comme une inversion du sens d’écoulement du temps. Comme toujours cette inversion, changeant toutes les attractions en répulsions, est assimilable au « mal ».

 

La raison d’un bouleversement terrestre est compréhensible dans la mesure où un lien d’inséparabilité particulièrement puissant unit le magnétisme terrestre à l’amour que manifestent les hommes d’une manière ou d’une autre. La désagrégation de cet amour provoque immanquablement la désagrégation des forces qui maintiennent l’équilibre terrestre.

 

Oui, le N ou « haine » ne peut s’écrire qu’inversé par ceux qui on conscience de sa signification cosmique et sont donc de véritables initiés. En résumé, quand l’amour, que manifestent les hommes sur notre planète diminue pour laisser place à la tiédeur (vomie par le Christ) ou à la haine, alors notre terre manque de « forces de cohésion » et devient malade pour finir par manifester de graves perturbations magnétiques dont l’inversion des pôles est l’inéluctable  conséquence marquant par là le moment prophétisé par le Christ de la séparation du « bon grain » de « l’ivraies ».

 

L’arche de pierre.

 

Quel peut-être ce lieu unique ou les hommes pourront se réfugier en attendant la fin du cataclysme ? Évidemment il ne peut s’agir que des Pyrénées. Pourquoi un autre massif montagneux ne pourrait pas jouer ce rôle comme les Alpes ou l’Himalaya ? C’est parce que les Pyrénées ont une particularité unique au monde. Aucun massif montagneux, que ce soit la Cordillère des Andes ou les chaînes de l’Himalaya, avec ses 14 sommets dépassant 8000 mètre, n’a pas la particularité des Pyrénées.

En effet, les racines des Pyrénées plongent dans le feu (pyr = feu) des entrailles de la terre car elles sont beaucoup plus profondes que celles de n’importe qu’elles montages au monde, son orogénèse (formation) est exceptionnelle ce qui en fait, de l’atlantique à la Méditerranée, un immense vaisseau de pierre capable de surnager dans le magma de roches fondues. C’est dans ce sens qu’il faut interpréter la légende de saint Jacques de Compostelle selon laquelle ses amis placèrent son corps sur un bateau de pierre sans voile ni gouvernail et embarquent avec lui, pour s’échouer dans un estuaire galicien. Remarquons que les pèlerins de l’Europe doivent franchir les Pyrénées pour parvenir à Saint Jacques de Compostelle et beaucoup passait, et passent encore, devant la croix cyclique d’Hendaye.

 

On peut comparer ces montagnes à l’Arche de Noé. C’est d’ailleurs cette particularité qui en fait une Haut-Lieu initiatique, et où, même actuellement, la spiritualité est présente plus qu’ailleurs. Telle est la raison de la présence d’un Tarascon dans l’Ariège qui n’est autre qu’une référence à l’invincible Tarasque, ou dragon, tellurique qui sourds des grandes profondeurs et maintient dans ses puissantes griffes l’union en un seul bloc de la chaîne montagneuse.

 

L’homme mystérieux d’Hendaye.

 

Mais non loin de là, un homme du XIXeme siècle qui fut maire d’Hendaye  ne pouvait pas ignorer l’existence de cette croix dans le cimetière. Il a voulu immortaliser cette arche à sa manière. Pour cela il n’a pas hésité à y mettre le prix. Il s’agit d’Antoine d’Abbadie d’Arrast (1810-1897), dont la présence des 5 voyelles AAAAA dans son nom (suite de AAAA) ne doit pas vous surprendre.

La première chose que l’on apprend de sa vie de jeune adulte, c’est qu’en 1836 a l’age de 26 ans, il rejoint, avec l’aide d’Arago, une mission scientifique au Brésil organisée par l’académie des sciences, afin de réaliser des observations magnétiques terrestres.

 

280px-Chateau d Abbadie

Signalée par les AAAA de la croix cyclique d’Hendaye : L’arche fut symbolisée par le château d’André d’Abbadie d’Arrast (AAAAA). Actuellement propriété de l’académie des sciences. Ce grand savant était un brillant astronome, et un géographe émérite par ailleurs linguiste et orientaliste. Il fut membre de l’académie des sciences dès 1867 puis en devint le président.

 

Les variations du champ magnétique, l’étude sismique et la linguistique seront au cœur de ses préoccupations outre la défense des valeurs et de la langue du pays basque.


De 1838 à 1849 il explore l’Éthiopie avec son frère Arnauld et rapporta une carte de ce pays peu connu. De très nombreuses études météorologiques, linguistiques, ethnologiques vinrent compléter ses fructueuses recherches sur le terrain.


Savant universel, outre ses travaux de cartographie , il en étudia la geologie , la géographie  et l'archéologie  ainsi que l'histoire naturelle .

À la suite de cette expédition, il publia des rapports sur la topographie, la géographie et un catalogue de manuscrits éthiopiens. Son intérêt pour les langues et les facilités de les assimiler lui fit publier un dictionnaire ambarique -français. À la suite de cette brillante expédition sa notoriété de grand savant fut solidement établie.


En récompense de ses travaux, il fut décoré de la médaille d'or de la Société de géographie  et reçut la Légion d'honneur .


Mais ses travaux scientifiques ne s’arrêtent pas là. Il entreprend des expéditions qui le tiennent à cœur notamment celle de continuer l'étude du magnétisme terrestre et observer les éclipses solaires ou le passage de Vénus devant le Soleil.

 

En 1860, il commença à faire bâtir, par Eugène Viollet Le Duc, son château qui fut achevé en 1870 et dont la dernière pierre, encore absente, aurait du être posée par Napoléon III. Cette cérémonie n’a pas eu lieu à cause du désastre de Sedan marquant la naissance de la IIIème République.


Au sein de cette bâtisse néogothique se trouve une grande verrière blasonnée qui éclaire le grand escalier gardé par un Éthiopien qui ouvre l’accès à de multiples pièces et chambres agencées différemment à l’image d’un pays ou d’une culture. Dans cette riche diversité l’hermétisme est en permanence sous-jacent. Les divers savoirs réunit sous le même toit avec, courant sur les façades, une véritable ménagerie. Rien ne saurait mieux traduire l’arche de pierre qui flotte sur l’océan car en ce lieu surélevé les eaux bleues barrent l’horizon derrière les arbres verdoyants du parc seigneurial.


Après les études linguistiques des différents idiomes orientaux, ce polyglotte approfondi la langue basque, tout en manifestant son intérêt et sa maîtrise de la langue des diplomates ou gay science dont il traduisit le message essentiel et complémentaire de celui de la croix cyclique d’Hendaye. Dans ce dernier cas il utilise le rébus dans les décorations extérieures et intérieures du château. Ces jeux d’esprit sont destinés aux hermétistes. Ils restent actuellement à déchiffrer par mon ami Bruneau d’Hendaye car ils sont étroitement liés à l’histoire de son pays. En voici un exemple.

 

abbadie serpent

Domaine hermétique de A gardé par le serpent qui descend des trois AAA (trois tours), le long de l’Axe du « ciel ». Les morsures de ce gardien du pivot de l’Art sont agressives et venimeuses. Sans l’avoir vaincu il est impossible de pénétrer dans le « palais du roi ».

En d’autre terme nul n’entre ici s’il ne connaît le secret des cristaux pointus et agressif de sel  A (« Ammoniac » ou Alcali), dont la « morsure » est corrosive. C’est le véritable pivot de l’œuvre alchimique dont la révélation vient d’en haut ou d’un ami mandaté par le « ciel ».

Photo provenant du cite consacré au château d’Abbadie.

 

 

Le visiteur ésotériste sera surpris du langage qui court sur les façades, tantôt un vaste serpent, ou bien un chat, une conque marine ou un crocodile toute cette animalerie surprenante n’est autre que le vocabulaire de la gay science chère aux alchimistes. Faut-il s’en étonner ?

Ainsi le chat qui attrape un rat n’est autre qu’une manière d’exprimer que le K (chat) maîtrise l’art (rat). Il en est de même pour le crocodile qui garde l’entrée qu’il faut lire « crocs-ko-dis-le »… En d’autres termes : dit le sésame « crocs-ko » ou vrai nom et vraie forme du sel sans cela l’entrée (du Grand Œuvre alchimique ) te restera scellée à jamais.

 

abbadie croco

Le crocodile prêt à mordre garde l’entrée du château. Il montre que celui qui ignore l’importance des crocs salins ne saurait pénétrer en ce lieu. Sa langue bien évidente dit quelle langue il « parle ».

Photo provenant du site des amis du château d’Abbadie.

 

Avant que naisse Fulcanelli, un grand ésotériste et probablement alchimiste basque parvint à déchiffrer la croix cyclique d’Hendaye et à traduire son message dans toutes son envergure grâce à ses capacités intellectuelles et aussi fort bien servi par sa fortune considérable. J’espère que cela ne vous étonne pas !

Mais le plus curieux de cette étrange histoire est l’apparition parmi les sommités scientifiques du XIXeme siècle d’un hermétiste de talent qui tente de dire à ses collègues qu’il serait temps de tourner casaque et d’aborder les recherches sur un autre plan que celui des sciences matérialiste avec ce christocentrisme qui lui fit léguer son château à l’académie en exigeant la présence permanente d’un prêtre dans la chapelle aujourd’hui désertée, pillée et désaffectés, lourde de cette  tristesse qui respire la promesse trahie.

 

Suite de cet article :  PROPOS SUR LES MORTS ET LA CROIX ALCHIMIQUE D’HENDAYE

 

 

N.b. À la suite de la lecture de cette série d’articles certains lecteurs me demandent de publier sous forme de plaquette les textes réunis. Qu’en pensez-vous ? Un petit mot de votre part dans le style oui je suis d’accord pour la publication m’aiderais à prendre une décision. Évidemment le texte serait enrichi pour l’occasion avec la collaboration de mon ami Bruneau d’Hendaye… s’il le souhaite évidemment !

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17 août 2010 2 17 /08 /août /2010 06:22

 

© Août 2010.

Amicalement à Bruneau d’Hendaye

 

Ne soyez pas surpris par ce titre insolite, je vous assure qu’il ne s’agit pas d’une plaisanterie et que cette sorte de charabia de voyelles répétées n’est pas le fruit de quelques subtilités, ou futilités, dans le style rébus, jeux de mots, ou acrobaties cabalistiques.

 

Il faut tout de même dire que « AA » autant que « AAA » et « AAAA » ne sont pas des inconnus pour les historiens éclairés des mystères de l’Église et pour les hermétistes de bonne teinture.

 

Cependant, pour vous informer pleinement sur le sens de cette curieuse redondance « tétraktymorphe » qui n’est pas le fruit de l’imprévu, ma démarche nécessite de raconter une histoire qui flirte avec l’alchimie. Faut-il vous en étonner ?

 

A

A   A

A   A   A

A   A   A   A

 

Les A tétraktymorphe ou la disposition des 10 A de la multiplication alchimique sous forme de tétraktys pythagoricienne ou nombres triangulaires. Chaque étage de cette disposition, en triangle de feu, a un sens bien défini. Chacun des 4 niveaux fera l’objet d’un article plus ou moins long.

 

Évidemment, la redondance du « A » incite à examiner d’abord le sens global de cette lettre.

Mais avant d’aborder le sujet voici une vue d’ensemble de ces articles.

 

Ce texte en 4 articles est le fruit de mes vacances. Je l’ai rédigé en pensant à vous, connus et inconnus, par petits morceaux, comme un chapelet. C’est entre deux siestes  que j’appelle « oraisons dormitatoires » ou deux solides farnientes que je l’ai imaginés dans les étoiles de mes rêves tout en étant accablé par la chaleur et saoulé par le chant des cigales.

Alors ne m’en veuillez pas trop si parfois je suis cool au-delà du raisonnable puisque je me suis laissé aller en écartant mes orteils qui grillaient, dans l’air qui tremble, sous la massue du soleil en goguette.

 

N.b. J’entends d’ici mes lecteurs et amis martiniquais penser « mais de quoi il parle, ici c’est l’été toute l’année et nous ne connaissons que les cigales de mer et les langoustes ! les seules choses qui risquent de nous assommer ce sont les noix de coco si elle nous tombent sur la tête ! »

 

Ces 4 articles sont synthétiques, ils établissent des liens entre la vie de cet homme extraordinaire que fut Saint Vincent Depaul (pas de faute à ce nom.) et l’alchimie qu’il pratiquait, comme je le montre sans ambiguïté possible.

Je tente de décrire brièvement la dimension alchimique de cet homme-phare de l’humanité et de l’humanitaire que l’on appelait le « père des enfants trouvés ». Cet être fait d’abnégations appartenaient à des sociétés secrètes de bienfaisance comme la compagnie du Saint Sacrement et les mystérieux AA qui lui succédèrent en poursuivant dans le plus grand secret l’œuvre charitable à dimension internationale.

Cette vie prodigieuse, active et prolifique caractérise un être exceptionnel, un véritable géant, tant au niveau de l’intelligence, que du sens de la logistique et de la mystique.

Cet individu, qui aurait pu revêtir la pourpre cardinalice, est apparu en périphérie d’un lieu géographique que l’alchimiste Fulcanelli considère comme capital et le décrit dans son mystère des cathédrales. C’est en se rendant en ce lieu privilégié que l’on peut découvrir les AAA fondement de la mystique chrétienne et les AAAA qui donnèrent peut-être tout deux  naissance, par analogie, aux AA, avec le désir sous-jacent d’établir une connivence secrète en direction de  l’initiation christique reposant sur un christocentrisme essentiel remplacé de nos jours par un « jésuscentrisme » rococo. Cette démarche caractérise aussi la mystique des véritables roses+croix que je vous demanderais d’avoir l’obligeance de ne pas confondre avec les sociétés rosicruciennes actuelles dont le substrat mystique repose bien souvent sur une compilation désordonnée de textes plus ou moins spirituels donnant naissance à une sorte de salmigondis à connotation syncrétique.

Dernier point, ce texte est un peu long, je l’ai divisé  en quatre articles correspondant aux quatre niveaux de la tétraktys précédente.

 

Le premier  « Le sens général de la lettre A » 

Le second « À la recherche des AA »

Le troisième « À la recherche des AAA »

La quatrième « À la recherche des AAAA »

 

 

Le sens général de la lettre « A ».

 

La lettre A n’est pas quelconque puisque c’est la première de l’alphabet français et de la plupart des alphabets dérivés de l’alphabet phénicien.

 

En qualité d’idéogramme elle a commencé par se dessiner à l’envers car elle représentait une tête de taureau avec ses cornes. Son nom phénicien est « alf » (hébreux « alef » et grec « alpha ») qui signifie justement boeuf. C’était donc une manière de désigner le troupeau mais aussi les deux signes astrologiques limitrophes du Bélier et du Taureau, c’est-à-dire le printemps (premier temps) pour indiquer le début, l’éveil, de la nature et par analogie la couleur verte.

 

C’est aussi une façon de signaler le Nord ou septentrion. Le terme septentrion est issu du Grec « septem » (sept) et « triones » (bœufs) ou constellation de la petite ourse, (et non pas de la Grande Ourse comme on l’entend trop souvent) avec ses sept « bœufs » ou soleils, dont l’étoile polaire – ou α Ursae Minoris encore appelée cynosura (queue du chien) ou encore « objet d’intérêt » (en anglais) – se superpose, de plus en plus précisément, au nord géographique. Cette configuration stellaire est l’axe de rotation de notre globe activant les sillons céleste circulaire, (que l’on peut voir sur une photo du ciel nocturne, après une longue pose) grâce à un attelage de sept bœufs.

 

Mais, les ourses sont inséparables de la constellation du Bouvier qui est tout à côté. Ce Bouvier représente un laboureur qui conduit les sept bœufs des Ourses.


les2 ourses Les constellations de la petite et de la grande ourse.

 

bouvier 1

La constellation du Bouvier à côté de la grande ourse.

L’étoile Arcturus du Bouvier signifie « gardien de l’ourse » avec le préfixe que l’on trouve dans Arctique et antarctique.

 

Le char à bœufs tourne donc autour de l'axe polaire et le Bouvier guide cette rotation des cieux et, en conséquence, de la vie en cycles mettant en évidence « sept bœufs » ou « sept printemps », c’est-à-dire les périodes de sept ans dans tout ce qui concerne les phénomènes terrestres. Cette particularité fut bien mise en évidence dans plusieurs domaines par Rudolf Steiner. Cet auteur aussi prolifique que fécond détermina ces manifestations cycliques jusque dans les biographies sociales et individuelles, montrant ainsi l’une des origines de l’astrologie et de l’astrosophie (étude de la sagesse et de l’ésotérisme par les astres). Disons en passant que l’astrosophie n’est pas à la portée de l’écrasante majorité des astrologues dont la pensée est souvent matérialiste. Ce terme de « matérialiste » n’a pas ici une acception péjorative. Il tente de cerner un état d’esprit qui ne parvient pas à se dégager de sa pesanteur rationaliste à l’excès sans pour cela devenir irrationnel.

On retrouve le même phénomène en numérologie et en géomancie. La numérosophie et la géosophie sont pratiquement ignorées jusque dans les dictionnaires alors que pour les anciens c’était le fondement de leur pratique puisqu’ils étaient reliés à l’invisible, ce que j’explique plus précisément dans le chapitre réservé aux AAA.

 

Quant au cycle « nycthéméral » (de 24 heures) il indique les 4 périodes de 6 heures de l’horloge cosmique et donc les quatre Ages du monde sous la domination des « cieux » ou hiérarchies célestes.

 

Dans les techniques corporelles de comptage la lettre A était désigné par le pouce levé, ce qui est un signe de victoire (je suis le premier) ce signe de la main ne manque pas d’être un clin d’œil vers le conte de Grimm, le bien connu Tom pouce cabalistiquement « ton pouce », le vainqueur des épreuves de la vie.

 

La lettre « A » se confond donc avec le nombre 1 qui initialise autant l’alphabet que la série des nombres décimaux prenant ses références sur nos dix doigts. C’est dans ce sens qu’il est la valeur initiatique par excellence.

 

On peut donc rattacher, à ce symbolisme de la préséance du A, le reliquaire d’orfèvrerie cloisonnée en forme de A dit A de Charlemagne. Cette lettre ouvragée, sans la barre horizontale, aurait été donnée par l’empereur à l’abbaye de Conque (Aveyron) en qualité de première abbaye de l’empire.

 

La première interprétation serait de dire que AA = 2 et AAAA = 4. Cela ne mène nulle part pour l’instant, à moins de vouloir spéculer, ce qui n’est pas ma tasse de thé.

 

Nul n’ignore l’Alpha des Grecs associé à l’Oméga (l’équivalent de notre « Z ») dans la fameuse phrase du Christ : « Je suis l’Alpha et l’Oméga » c'est-à-dire je suis le commencement, c’est-à-dire l’initiateur de votre démarche de réalisation dans votre court stage sur terre.  Je vous accompagne jusqu’à la fin de vos expériences, en attendant que je décide de fermer votre boutique pour analyser votre chiffre d’affaires avec un impitoyable service des fraudes !

Oui, entre alpha et oméga il y a un chemin à faire qui incombe à chacun de nous. L’essentiel est ce qui est fait après le coup de pouce initial, qui prend fin vers les 33 ans en sachant, évidemment, que l’on est attendu à la sortie de l’auberge…

 

Vous vous doutez que AA ne désigne pas les Alcooliques Anonymes, même si certains ont, comme les alchimistes, une propension manifeste pour le blanc et le rouge.

 

Enfin, restons sur terre et rappelons aux « orfèvres » que « A » est la marque, en numismatique, des productions parisiennes alors que le « AA », caractérisait l’ancien atelier monétaire de Metz. Joli clin d’œil vers l’alchimie… Mais rien à voir avec l’énigme en question.

 

Loin de moi les histoires d’espèces sonnantes et trébuchantes. Abordons notre sujet une fleur à la boutonnière sans perdre de vue notre route vers de nouveaux horizons (qu’est que je suis bavard !)

 

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 06:28

 

© LG 2010.

 

Première note marginale 1/2.


Un certain Beaurepaire, journaliste de son état a écrit à propos de mon livre Les secrets alchimiques de Montpellier, un article désobligeant dans lequel il stigmatise les rapports que j’établis entre la science et l’alchimie, en affirmant que je délire avec mes « considérations paranoïaques sur la science officielle ».

 

Cette approche scientifique du monde à partir de l’alchimie fut déjà esquissée par mon formateur et prédécesseur Roger Caro dès le début des années 90 dans son ouvrage Bible science et alchimie. J’ai pu échanger longuement des idées avec lui notamment à propos de la cosmogénèse et du fameux Bing Bang qui donna naissance à notre univers ou plutôt notre multivers (univers multiple). Bible, science et alchimie se prêtait d’une manière très limitée à des approfondissements de l’ordre scientifique, même sous forme vulgarisée. Cependant il suffit d’être un peu attentif pour découvrir un double langage qui laisse entendre l’existence du multivers quant on lit, à propos de la table périodique de Mendeleïev (par rapport au Big Bang), une phrase sujette à caution pour tout scientifique car en réalité lourde d’un double sens :

 

« Une chose doit vous frapper en premier lieu : la matière n’existait pas, tout était fluide et gazeux. »

 

Reger Caro savait fort bien que le gaz et le fluide sont matière…

Que voulait-il dire avec cette affirmation inexacte ? Tout simplement qu’un univers était déjà présent avant le Big Bang et que cet univers n’avait pas les mêmes caractéristiques (ou constantes) que les nôtres.

Le reste du texte est de la même eau. Mais mon but n’est pas uniquement là. Je n’aurais pas rédigé cette note marginale si le moment n’était pas propice. En effet, un ami ne m’a montré hier le numéro 390 de la revue « Pour la science » (avril 2010) qui est l’édition française de Scientific American, ou un article rendent « prophétiques » mes « considérations paranoïaques sur la science officielle » et retourne donc le compliment à l’auteur mal informé de cette critique désobligeante.

Ainsi est émise très officiellement l’hypothèse de l’existence des multivers ayant chacun des constantes physiques différentes. Lisez cet article intitulé d’autres lois pour d’autres univers et vous saisirez pourquoi j’insiste sur l’anthropie et la possibilité que possède la pierre philosophale de faire varier les constantes physiques ouvrant ainsi les portes d’accès à d’autres univers où la vie est possible sous forme biologique ou non.

Je souligne que si la vie n’est pas possible pour un substrat biologique tel le nôtre, elle peut tout de même exister soit avec un substrat différent (par exemple à base de silicium au lieu de carbone) soit sans substrat du tout.

C’est un peu abrupt, mais mes articles sont suffisamment expressifs pour ouvrir des horizons, notamment sur les hiérarchies qui n’ont pas de substrat biologique. De grâce, finissons-en de prendre les histoires de fée et d’élémentaux pour des délires ou des hallucinations. Attention je n’ai pas dit que les timbrés n’existaient pas ! Comprenez-vous pourquoi il faut être solide et clair dans sa tête pour aborder sainement l’ésotérisme ?

Ah, j’oubliais une petite précision : certains univers se superposent… Quel fouillis !

Voilà ! Que votre imagination ne vous amène pas plus loin… programmez plutôt la fabrication de la pierre philosophale, sans ça vous risquez de tourner barjo !

Cependant n’oubliez pas de lire l’article sur les considérations paranoïaques de « Pour la science » de ce mois-ci. Les deux auteurs à psychiatriser sont Alejandro Jenkins et Gilad Perez ayant publié dans la revus scientifique « Physical Rewiew D ».

 

Deuxième note marginale 2/2.

 

Depuis trois ans j’écris des articles sur la Franc-Maçonnerie. Des centaines de francophones les lisent. Qu’en font-ils ?

 

La grande majorité les utilise pour rédiger un texte, ou planche, qu’ils vont exposer avec plus ou moins de brios devant une assemblée tout ouïe. Ainsi, selon leur éloquence, et leur orthodoxie, pourront-ils monter en grade sous la bannière de leur Loge.

 

D’une manière plus précise j’ai voulu connaître un peu mieux le sort de mes articles. J’ai donc compulsé les différents sites plus ou moins liés à la FM. Ainsi j’ai trouvé que rédiger une planche c’est recevoir la lumière, sans explications supplémentaires, à tel point qu’il  aurait pu s’agir d’éclairer une planche de bois avec une lampe de poche. Cette « explication » pour le moins lapidaire, dépourvue de développement est donc une copie tronquée incomprise et simpliste de ce que je raconte et de ce que d’autre on dit bien avant votre serviteur. PLANCHE... A TRACER, alchimie & Franc-Maçonnerie 1 PLANCHE... A TRACER, alchimie & Franc-Maçonnerie 2

 

Regardons l’envers de la médaille, vous savez, celui que l’on ne regarde pas ! Je sais, c’est absurde, mais supposons que ce soit vrai…

Nous y voilà derrière notre décor d’opérette…Vous vous imaginez aisément que le cénacle des grands tabliers a dû tenir compte de cette lumière dont on ne peut se débarrasser et dont on ne sait à quoi elle rime, si ce n’est à des considérations philosophiques intellectuelles où les mots tentent de combler un vide dans lequel s’engouffre un puissant courant d’air. On a fini par remarquer que le terme « lumière » est bien en bouche, et on raconte plein de choses comme à propos de mot « initiation » ou « alchimie ». Bref, les sociétés initiatiques tentent de « penser » leurs maux avec des mots. Rassurez-vous cher lecteur, c’est un phénomène général dont les sociétés initiatiques ne doivent pas se sentir les uniques porteurs de croix.

 

Ainsi la lumière est devenue un thème à verbiage (désolé j’allais dire mixage) même s’il est aussi inopportun qu’un cheveu sur la soupe. La « lumière » des pseudos illuminatis, c’est une lamproie combinée à toutes les sauces… c’est un bon truc pour noyer le poisson ! Nous y voilà, tel est l’effet recherché pour habituer le néophyte à ce terme sans devoir lui en expliquer la quintessence.

 

Essayons d’éclairer notre lanterne en observant de plus prés le résultat de ce petit jeu de désossage dans les arrières cuisines.

Ainsi quant un apprenti visite mon blog et lit mon texte sur les rapports entre la rédaction d’une planche et la réception de la lumière on pourra lui rétorquer que dans la Loge on sait déjà tout ça depuis longtemps et que ce que je dis n’est qu’un médiocre plagia, une mauvaise interprétation par un non initié de ce que les hauts grades de la Loge se passent depuis longtemps sous le sceau du plus grand secret.

« Tu comprendras plus tard petit ! » ça c’est une expression en or, qui permet de prendre les gens pour des andouilles tout en leur faisant briller les yeux. Ça attire les lèches et les courbettes et ça titille le petit groin de ceux qui cherchent les perles… Et il y en a à la pelle en la contrée à tel point que nous ne sommes pas précisément dans l’odeur de sainteté !

 

En d’autres termes cette désinformation qui pèche par « omission » et plus… permet de ramener au bercail de l’interprétation orthodoxe  des symboles ceux qui risquent de s’interroger sur d’éventuelles manières différentes de les analyser.

Pour conclure je dis encore qu’il ne s’agit pas ici de la seule attitude des FM, mais bien de ce petit monde de l’ésotérisme assoiffé de secrets que les « ténors du barreau » manipulent avec grandiloquence par le bout du « groin ».

 

Voilà, j’ai fini de dire ce qui m’est venu à l’esprit après la lecture des commentaires sur mes articles assaisonnés (nous sommes toujours dans la cuisine) de mes élucubrations dont j’attends avec bonheur vos commentaires offusqués de diable épouvanté barbotant dans un bénitier.

 

Ah ! Quel plaisir de vous plonger la tête dans l’eau bénite avec l’éclat de rire d’un fervent disciple du grand alchimiste de Bethléem !

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 19:32

 

Quand on suit le développement de la gracieuse libellule qui enchante les rives de nos ruisseaux, on est étonné par les étapes franchies par cet insecte fragile qui volette d’herbes en herbes avec une vélocité telle qu’elle est capable de rester en l’air sur place et d’amorcer des crochets en angle droits déconcertants. Pendant tout l’été elle nous offre ces gracieux ballets féeriques d’ailes cristallines. Hélas, elle meurt dès le premier froid de l’automne et disparaît jusqu’aux beaux jours de juin ou une nouvelle génération apparaît montant des fonds sombres et vaseux. C’est cette vie obscure et carnivore, aux antipodes de la grâce qui régit,l’essentiel de son existence. Pendant cinq ans cette larve (Anax) est un prédateur redoutable pourvu d’une mâchoire (masque) qui se déplie brusquement et saisit tout ce qui passe : têtards alevins et insectes. Ce masque redoutable est appelé ainsi car il se repli sur le « visage » de l’insecte. Évidemment ce n’est pas un masque de carnaval mais un masque d’impitoyable carnivore.

Avant de devenir la grâce aérienne, nommée parfois demoiselle, elle est l’épouvante des bas-fonds. Carnassière impitoyable. Antipode, je l’ai dit, que sépare cet être sombre, après une étonnante métamorphose qui engendre l’aérienne et gracieuse libellule. Elle passe ainsi du fond sombre de la vase à l’air lumineux et grésillant des rayons solaires. C’est, dans le ciel, le ballet magnifique, mais éphémère accompagnant le chant d’été des cigales disent les poètes.

Tout cela peut rester lettre morte figée dans l’esthétique superficielle, ou le baratin des doctes, si l’on n’écoute pas la voie des vieux maîtres qui nous demandent depuis le fonds des âges d’observer la nature pour comprendre mille fois mieux que toute exégèse le sens de la vie qui se déroule au fil de multiples métamorphoses, ou genèses, qui n’épargne pas les humains.

L’éclosion au soleil d’une libellule n’est-elle pas évocatrice du processus qui se déroule lorsque nous quittons notre corps terrestre ? C’est à chacun de nous de réfléchir à cette question si nous acceptons d’être guidés par la nature, si nous acceptons de marcher sur les pas de cette grande dame qui éclaire son chemin avec son inextinguible lanterne.

Bon, je dois être clair, le problème n’est pas ce que je pense moi, mais ce que vous en déduisez vous. Si vous en faites tout un plat, vous tombez à plat, si vous percevez d’une manière insaisissable qui installe un état d’âme en vous alors vous êtes fécondé.

Mais la leçon de la magnificence (le mot n’est pas superfétatoire) de la métamorphose nous éclaire le chemin dans les méandres parfois obscurs de l’ésotérisme théorique ou mal compris risquant à tout instant de sombrer dans l’occultisme de bas étage ou dans la bêtise. En disant cela je pense à un certain Duchanteau, peintre de son état, qui, en 1786, décida de boire son urine pour provoquer sa métamorphose vers l’immortalité ou l’élaboration de la pierre philosophale en son corps intoxiqué. Il est bien mort en effet, non pas au champ d’honneur mais empoisonné par sa crédulité et l’aveuglement de ses amis Franc Maçons (de la loge Les Amis Réunis ou l’art, sous entendu l’art d’hermès ou alchimie) qui ne surent le dissuader de poursuivre une pareille expérience aussi dégoûtante que dangereuse.

metamorphose 3

Le schéma ci-dessus est celui de la métamorphose proposé par Rudolf Steiner que je trouve puissamment évocateur pas sa simplicité. À gauche la ligne représente le développement d’un être vivant qui peut être une germination. À un moment donné les forces vitales se replient sur elle-même pour voir s’amorcer un mouvement inverse créant un individu aux valeurs et structures opposées. À gauche nous avons la larve hideuse et carnassière de la libellule vivant dans les eaux sombres et la vase et à droite en sort un être aérien et gracieux diamétralement opposé.

Vous vous doutez du rapport entre la métamorphose et le fait de se débarrasser de la peau du vieil homme et de l’expression biblique : « si le grain ne meurt… ». Remarquons que cela est aussi valable pour une mort physique que pour une transformation de nos concepts qui s’orientent vers des valeurs diamétralement opposées, ce que l’on peut appeler métanoia (changement de la pensée).

Le point le plus important de ce schéma est son vide central. C’est dans ce vide que se manifestent les forces vitales de transformation puisant leur énergie constructive dans un autre espace, car dans un autre espace, non soumis à la destruction (entropie) surgissent les forces vitales de toutes gestations y compris celles de notre système solaire. Et là vous avez compris que la métamorphose se superpose à la transmutation des alchimistes. L’élément qui sort d’un autre espace pour provoquer la métamorphose de la matière vile n’est autre que la pierre philosophale. Ce qui signifie que celui qui œuvre au laboratoire doit pouvoir être assez pur pour recevoir un don d’un autre monde que les alchimistes appellent à juste titre Don de Dieu. Processus qui, dans la métamorphose, se traduit par « bond de Dieu » (d’où est restée cette expression à double sens mal comprise et mille fois répétées : « bon Dieu »). C’est en effet un « bond » totalement étranger à toute idée d’évolution dans le sens scientifique du terme.

Voilà ce qui m’a semblé pertinent de vous dire aujourd’hui surtout à ceux qui courent après une clé de la genèse ou du mystère de la pierre philosophale.

 

Que la métamorphose vous transforme en libellule… Ce sont les dames qui vont êtres contentes !

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