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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 18:14

 

 

À partir de la lecture de certains ouvrages, comme la symbolique Maçonnique de Jules Boucher, et Le symbolisme hermétique d’Oswald Wirth, j’ai rédigé le texte suivant qui n’a donc aucune prétention sur quelques plans que ce soit. Il peut donc présenter des imperfections, ce dont je m’excuse auprès des spécialistes de la question.

 

 

La FM est une société se disant volontiers discrète, mais dont les activités sont souvent secrètes, et cela même si les rituels furent divulgués. Je donnerais pour exemple les degrés hiérarchiques particuliers dont la transmission est strictement individuelle et orale ; Ils sont appelés arcana archanorums. Cette connaissance concerne plus particulièrement certaines loges, notamment Memphis Misraim. La ruse actuelle consiste à faire courir le bruit, que cette connaissance n’existe plus car le dernier détenteur l’a emportée dans sa tombe. En disant cela ils disent la vérité et livrent le plus grand des secrets initiatiques qui puissent exister. J’y reviendrais car cela n’est pas toujours été bien saisi, me semble-t-il – si j’en crois mon courrier,– par certains hermétistes.

 

La FM cherche à promouvoir l’évolution de l’homme et de la société par un travail sur les symboles. Dans cela la plupart des Loges peuvent se reconnaître.

 

Certaines, comme le Grand Orient, mettent l’accent sur la dimension sociopolitique. De ce fait l’étude des symboles y est moins importante et la spiritualité fondamentale quasiment impossible d’accès.

 

En France, comme ailleurs, la Franc-Maçonnerie pratique divers rites ou cérémonies qui diffèrent entre eux par certains détails qui peuvent être significatifs.

 

À l’heure où le livre de Dan Brown "Le Symbole Perdu" met l’accent sur la Maçonnerie américaine, il est capital de connaître l’organisation globale de cette société, car il y a souvent des confusions qui font de la maçonnerie une seule organisation dépourvue de différences. Afin d’éviter un amalgame, comme l’a fait l’Église, notons qu’elle est constituée de plusieurs Obédiences ou fédérations de Loges qui ne pratiquent pas le même rite et n’ont pas le même esprit.

 

En France la plus importante fédération de Loges est le « Grand Orient » qui groupe plusieurs rites et dont la laïcité (mal comprise) est une aberration… désolé de devoir le dire. C’est cette laïcité dépourvue de compréhension profonde qui devait préparer la séparation de l’Église et de l’état après l’évacuation du Grand Architecte de l’Univers. Cette exclusion, de la prépondérance du suprasensible, se déroula en 1877 dans un conflit politico matérialiste orchestré par un religieux : le pasteur Frédéric Desmons.

 

Un religieux qui ne comprend pas le substrat du christianisme à ce point est consternant ! Il est vrai qu’un ecclésiastique, qui fut formaté par une manière de penser, comprend mal le substrat non religieux de la spiritualité. Cette véritable aberration, nous la devons donc à un être aveuglé par sa formation intellectuelle et son impossible rapport avec la liberté. Oui, il y a là une dimension contre nature confondante, qui montre l’ampleur délétère de cette décision reposant sur le conditionnement d’un religieux au discours convainquant mais non obligatoirement vrai. N’oublions pas qu’à cette époque la rhétorique était reine et les ronds de manches romantiques et ronflants à l’honneur. Dans cette période électorale J’espère que vous êtes convaincu qu’orateur rime souvent avec menteur !

 

Quant aux « Grandes Loges » elle regroupent des loges pratiquant le même rite. La plus importante est La Grande Loge de France.

Ces deux Loges sont étroitement unies et se « reconnaissent » et échangent des « Gages d’amitié ». On peut dire que ces deux organisations constituent l’épine dorsale de la FM de France avec un esprit très particulier. Ces deux courants de la Maçonnerie ont la particularité d’être rejetées par la FM Anglo saxonne car le Grand Orient a exclu, comme je l’ai dit, le Grand Architecte de l’Univers ou Dieu ou Grand Démiurge. Telle est la différence entre la FM dont parle Dan Brown et la FM de France. De ce fait la quête du symbole, et la compréhension de l’homme et de l’univers, va être différente en pays anglophones et chez nous.

 

Dans le monde anglo-saxon, la franc-maçonnerie ne se mêle plus, en Amérique, de politiques économiques et sociales, comme le Grand Orient de France, et cela depuis la fameuse affaire William Morgan (1775-1826). À la suite de cette histoire, impossible à démêler, la FM est devenue uniquement caritative et approfondit la dimension des symboles, ce qui lui donne déjà une dimension beaucoup plus orientée vers la spiritualité et la mystique et donc vers l’alchimie et les « mystères » qui lui sont associées. Comme dans ce pays ne fleurit pas un « rapport parlementaire des sectes », de ce fait la liberté nécessaire à la connaissance peut s’épanouir. Évidemment, ceci étant dit sans nier la réelle nocivité de certains groupements qui existent aussi en Amérique avec une dangerosité qui dépasse toute imagination et que Dan Brown a le talent de décrire remarquablement avec son imagination romanesque. Il en fait à juste titre le cœur de son intrigue et Mal’ack l‘impitoyable et cruel assassin castré-tatoué qui personnifie ces forces noires puissantes dont l’action souterraine n’est pas très éloignée de la réalité.

Mais notre célèbre auteur a eu un trait de génie en donnant le nom de Salomon à cet être abject, montrant par la que le rôle du Roi biblique fut l’un des responsables de l’assassinat d’Hiram. La raison en étant sa jalousie de voir la reine de Sabat tomber sous le charme du grand architecte. Voir mon article à ce propos.

Dans ce roman la pyramide de pierre est au cœur de l’intrigue. Elle est censée ouvrir une porte.

Dans la tradition le passage se fait soit par la mort, soit en état cataleptique dans le sarcophage sans couvercle de la chambre du roi de la grande pyramide d’Égypte. C’est dans ce sens que j’ai parlé de phénomène anthropique, puisque le fait de savoir qu’il y a un passage pour sortir de notre univers anthropique, n’est pas suffisant si l’on ignore vers quoi il s’ouvre !

Pour un alchimiste la réitération de solve et coagula au-delà de cinq fois ouvre la porte de notre univers anthropique, ce qui fait disparaître la pierre.  

La porte qui nous est ouverte à un autre caractère, c’est celle du  passage d’une hiérarchie à une autre, comme l’indique l’échelle à neuf barreaux tenue par l’alchimie au fronton de Notre-Dame de Paris. Cette porte se superpose aux portes de la mort, car quitter notre univers anthropique c’est quitter l’univers adapté à la vie, à notre vie, grâce au maintien de ses constantes physiques. Pour sortir par cette porte, il est impossible de le faire avec le corps physique qui ne survivrait pas. Les portes de la mort qui permettent d’accéder au barreau supérieur au nôtre sur l’échelle des hiérarchies ne peuvent s’ouvrir que par le processus initiatique ultime si bien illustré par Lazare. Cela est bien traduit par la dernière planche du Mutus Liber ou l'adepte s'élève jusqu'au soleil et dont les phylactères proclament : "Tu t'en vas clairvoyant" .Cela fait écrire à Eugène Canseliet dans son commentaire de la quinzième planche du Mutus Liber:

"L'être nouveau, ressuscité en chair et en esprit, désormais habitant du plan extra-terrestre..."


Vous trouverez plus amples explications à ce propos en parcourant mes articles.

 

Je souhaite à chacune et à chacun de vous une magnifique fête de Noël entouré de ceux que vous aimez. Et que l’année 2010 soit pour vous toutes et tous pleine de bonnes choses. Je suis de tout cœur avec vous.

 

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 09:34

 

 

Je dédicace cet article à Jean-Pierre B. Qui eut l’amabilité de me faire cadeau d’un petit livre très riche sur le Grand Architecte de l’Univers. Qu’il soit remercié ici.

 

© L. G. 2009, pour tout le blog.

 

 

Non ! Ne croyez pas à mon implication maçonnique, sous forme de robot téléguidé par des polissons, parce que j’écris des articles ayant trait aux activités de cette confrérie à l’état de supernova finissante. Soyez convaincu que je ne suis pas un kamikaze défloré par un gros suppositoire explosif. Vous n’ignorez pas que c’est la dernière mode chez ceux qui préfèrent la poudre d’escampette au face-à-face avec la réalité...

Pour l’ennième fois autorisez-moi à le redire avec toute la bonne foi dont je dispose : je ne suis pas Franc-Maçon. Alors, de grâce, mettez vos craintes dans la poche avec un mouchoir propre par-dessus !

 

Si l’alchimie théorique, symbolique, pratique (au laboratoire) et linguistique s’est perpétuées d’une manière lumineuse sur le sol, le mobilier et les murs des loges, ne me reprochez pas de le dire et parfois de l’analyser. Je suis un étranger, un profane pour les « initiés », de cette société discrète et pour certains un « alchimiste » qui se trompe. C’est peut-être vrai. N’étant pas conditionné, je suis à même de reconnaître, en ce domaine sacré, que je suis à côté de la plaque. Cela fait partie de notre conscience de la Maïa, de son monde incertain, relatif, trompeur. Pour l’instant je n’ai pas rencontré un seul contradicteur, ce qui est peut-être dommage pour son enrichissement et pour le mien. Mais j’entends beaucoup parler derrière les paravents de peur que j’ai une mauvaise haleine…Certains m’ont taillé méchamment, un costar puant. C’est à vous de savoir si je suis un suppôt des forces obscures. Alors, lisez !

 

Le milieu des hermétistes patentés est tellement blindé dans sa secrète connaissance que l’échange et la simplicité sont du domaine de l’illusoire. Cette banale constatation montre, sans aucune ambiguïté, que sur le plan de l’alchimie interne se profile, pour certains alchimistes, de graves erreurs qui ne peuvent conduire qu’à l’échec. Ma sœur Anne pourquoi ne voit-tu rien venir ?

La fin de l’ésotérisme du deuxième millénaire est la fin d’une manière de procéder qui ne consiste pas à claironner à tout va les connaissances, mais à les rendre plus accessible, sans formules trop alambiquées, à une humanité qui est en plein désarrois dans sa douloureuse métamorphose.

 

Face aux maçons, je parle en toute liberté car leur philosophie est souvent à des années-lumière de ce que signifient leurs symboles. Cela je l’ai exprimé à plusieurs reprises et je crois, l’avoir abondamment démontré dans mes précédents articles. Je ne puis donc éviter de me conduire parfois en hérétique vis-à-vis du cénacle bariolé de ceux qui doivent leurs gallons à leur paisible et confortable ancienneté. Soyez persuadé que je n’ai nullement la volonté de nuire mais je ne puis digérer le fait qu’un grade, ou qu’il soit  délivré, prennent l’étiquette de cadeau pour bonne conduite, ou titre universitaire ronflant, ou encore paiement régulier de cotisation avec  participations active aux bonne œuvres agrémentées d’un carnet de chèque généreux.

Seriez-vous rassuré pour votre sécurité si la valeur des généraux d’armée et des amiraux, chargés de votre protection, avaient pour unique compétence celle d’un troufion à grand gueule ? Partout un grade implique une connaissance particulière, un parcours, un aboutissement. C’est un peu comme le franchissement d’un fleuve d’une rive à celle qui est de l’autre côté. En ésotérisme il en est de même et s’y ajoute une réelle valeur spirituelle. Si cette dernière est absente nous sommes à carnaval. Je dis cela en connaissance de cause.

Un jour, j’ai été sollicité pour une conférence chez des sœurs à trois points ou j’ai rencontré une ignorance telle, mixé de bagou, que j’en ai encore le vertige ! J’ai essayé d’en parler avec leur Vénérable qui m’a rabroué en disant que chacun faisait son chemin à sa manière. C’est ainsi que je suis devenu  « persona non grata » pour ces dames ! C’est comme cela que j’ai appris que nul ne bouscule impunément la paresse organisée. Me reprocherez-vous d’avoir honte pour elles, pour leur indignité confortable ? Cette conclusion n’est pas misogyne, car j’aime les femmes sans que s’y mélange une connotation vénérienne.

 

Je vais chercher la connaissance là où elle se trouve, même ci ceux qui la possèdent l’ignorent et véhiculent parfois une réputation sulfureuse. Je suis là où s’est réfugiée la sainte science alors ne me reprochez pas un ridicule pacte avec le diable ! Je ne pactise qu’avec le Christ, ça vous gêne, vous qui bouffez du curé ? mon orientation spirituelle ne signifie nullement que je soi un espion de l’Église qui elle aussi véhicule des connaissances mal comprises et des symboles oh combien extraordinaires. Non, je ne suis pas membre de l’Opus Dei ! Je ne suis pas, et ne puis être, catholique romain, ni orthodoxe, ni protestant Rassurez vus je ne suis pas non plus un adorateur des extraterrestres ou un fervent admirateur du Nouvel Age ou encore  disciple inconditionnel de la Scientologie. Cela ne m’empêche pas d’aimer la Science-Fiction !

Restons-en là avec une précision qui vous aideras peut-être à mieux me situer : le sujet traité ici est une adaptation d’un chapitre de mon essai Holoscopie de la spiritualité occidentale qui fut publiée en 1997 aux éditions Memor de Bruxelles, livre de 500 pages composé avec passion et professionnalisme par mon éditeur et ami John Ellyton et qui fut inhumé, au fond de mes placards, après une carrière brêve.

 

 

Généralement la laïcité et Dieu ou le démiurge ou encore le Grand Architecte de l’Univers (G.A.U.) sont compris comme des valeurs incompatibles. Cette attitude est illustrée par l’exclusion du G.A.U. par certains Francs-Maçons du XIXe Siècle. Et cela s’amplifie de nos jours, puisque ce rejet de la divinité fondatrice gagne l’Église dont la barque de Pierre navigue péniblement dans un océan de chaises vides.

Au premier abord ce rejet semble logique car un individu libre ne saurait s’embarrasser de croyances en une divinité. Cela est d’autant plus évident que le cléricalisme, qui véhicule des dogmes, est sous jacent à cette foi. Le clergé est, en effet, porteur d’une liberté assujettie à des règles strictes dont la plus parts furent inventées par eux-mêmes au fil des siècles. Il est bien évident qu’un individu ne saurait se développer dans un univers carcéral, même si des habiletés de langage d’orateurs affirment qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre le dogme et la liberté.

Ceci est dit sans agressivité particulière vis-à-vis de l’Église latine dont le pape préside la destiné. Désolé, je ne sais pas dire les choses en ayant l’air de ne pas les dires. Pardonnez-moi ma nullité en rhétorique et ne vous fâchez pas tout rouge.

Toutes ces contraintes, pour la plupart assez peu édifiantes, sont rassemblées dans le droit dit droit canonique et les rituels ont couché noir sur blanc les moindres règles à respecter pour aller au ciel comme un boulet de canon. Le boulet étant évidemment attaché au pied de chaque fidèle devenu forçats.  Forçats forcés à croire à ceci à cela et de bien faire attention de ne pas mettre de préservatif pour que les virus puissent continuer à vivre et ceux qui violent la règle continuent à crever. Je m’arrête car je deviens lèse majesté…

 

Donc, dans un premier temps, nous pouvons dire que ceux qui ont poussé dehors le G. A. U. ont raisons. Cela est d’autant plus évident que d’une manière générale la vie spirituelle est liée, pour la plupart d’entre nous, à la religion car si la spiritualité était incontestablement laïque, le G.A.U. ne serait pas en train de poireauter derrière la porte de certaines loges dites laïques. Ces loges sonr essentiellement consacrées à des réflexions de fond sur les questions sociales et politiques, dans le dessein louable, mais, hélas, surréaliste, d’améliorer la société. Je ne tarderais pas à être plus explicite. Je me bornerais pour l’instant à dire que l’amélioration sociale commence par celle de l’individu et non le contraire. L’amélioration stable et profonde de l’individu ne peut se réaliser par le biais de l’action sociale, dont je loue ici les bonnes intentions. Ce perfectionnement individuel ne repose pas sur une philosophie et encore moins sur une morale. J’y reviendrais.  

 

Certaines loges sont fières (avec raison) du frère Schoelcher qui abolit l’esclavage. Cela est dit comme si tous les Maçons et l’esprit maçonnique, était derrière lui pour favoriser son œuvre. De grâce, pas d’esprit cocardier s’il vous plait !

Soyons juste. Un Franc-Maçon tel que Victor Schoelcher n’a pu abolir définitivement l’esclavage que grâce à l’action de l’abbé Grégoire qui l’a aboli avant lui. Et l’abbé Grégoire, en réalité évêque, est aujourd’hui oublié. Aucune statue, aucune rue à ma connaissance ne célèbre à la Martinique ce compagnon du Christ de l’Église des gaules. Il est entré au panthéon discrètement et fut, et est encore, renié par l’Église qui interdit qu’il soit reconnu, même si le général Lafayette se dressa contre cette Église si peu sociale, si peu vertueuse et parvint à fédérer le peuple de Paris reconnaissant et indigné pour lui rendre hommage malgré l’interdiction de l’archevêque de la capitale qui voulait lui refuser des obsèques religieuses. Le peuple lui fit spontanément des funérailles nationales et des prêtres désobéirent par dizaines à leur évêque pour célébrer avec faste et recueillement les funérailles religieuses interdites.

L’Église, emprisonnée par ses dogmes, a perdu le Nord puisque lors de l’entrée au Panthéon des cendres de l’abbé, Mgr Lustiger refusa d’assister à la cérémonie présidée par François Mitterrand. Je ne sais pas l’effet que cela peut vous faire, mais à moi ça me donne le vertige tellement j’ai envie de hurler mon indignation. Vous devez vous douter que derrière cette histoire est une magouille qui tente de dissimuler la grandeur des prêtres assermentés lors de la tourmente Révolutionnaires. Ces hommes d’Église furent les véritables serviteurs du Christ qui perpétuèrent l’Église des Gaules, et non ceux qui refusèrent de prêter serments que l’on appele prêtres réfractaires canonisés à tour de bras.  Ces prêtres réfractaires étaient aliénés à l’autorité Romaine. Ils renièrent leur passé et furent donc traîtres à leur pays, en ne reconnaissant pas l’Etat ou les rois comme chef de l’Église de France ou Église Gallicane.

 

J’ai envie de vous faire un discours dans le style de celui du Général de Gaule :

« Gaulois, gauloises, mettez à la porte vos envahisseurs et retournez aux mamelles (ça c’est du Sully) de notre mère patrie. Vive la France, vive l’Église Européenne des Gaules !  qui seule permet l’union spirituelle des peuples (roulement de tambour) » C’est pas beau ça pour ne pas me faire que des amis ! 

 

Le pouvoir des chefs d’Etat Français fut octroyé, sous forme de libertés gallicanes, par les papes qui furent sauvés à plusieurs reprises par Pépin. Ces libertés, que voulaient retires les papes, furent réactivées (officiellement et légitimement) sous Charles VII (1403-1461) par la pragmatique sanction de Bourges (1438), avec la bénédiction implicite de... Jeanne d’Arc.

N’oubliez pas l’adage : « Quand Rome mord, l’homme est mort. » Sous entendus sa dimension venimeuse et traîtresse, dont les jésuites furent les plus illustres représentants. La perfidie de Rome, souvent à l’insu des papes, est comparable à celle du serpent. Cela inspira Voltaire qui fut attaqué méchamment par un mauvais coucheur appelé Jean Fréron, ce qui lui fit écrire : « Un jour Jean Fréron se promenait au fond d’un vallon. Un serpent le piqua. Devinez ce qui arriva ? Ce fut le serpent qui creva. »

Souhaitons donc avec Voltaire que les serpents crèvent…

 

Ces loges sans G. A. U. ont donc signé une sorte de pacte social ou l’individu se doit d’être un rouage cherchant à améliorer la vie d’un peuple, ce qui est proche du défunt communisme. Quant à la vie individuelle, elle est réduite à la morale, au soutien du concept d’appartenance à la Loge, et, disons-le : au dogme laïque républicain.

La donnée fondamentale négligée, lors de l’expulsion du G. A. U., c’est que les systèmes dogmatiques nous pendent au nez sans pouvoir nous moucher. Chez nous Marianne a remplacé Dieu. Des dogmes, même pas féminisé, sont remplacés par des lois dont l’ensemble constitue un inextricable fouillis ou même un ordinateur est incapable de retrouver ses petits. C’est ainsi que des intelligences brillantes nous incitent à vivre dans l’absurde.

Il suffit d’être un peu lucide pour dire qu’il y a un hic, un truc qui ne gaze pas et peut être qui cherche à nous gazer ? Je ne vais pas m’aventurer dans de pareilles suppositions qui sont interdites par ceux qui ont mis sciemment à la mode une expression favorite chez les néo cartésiens, et chez ceux qui se disent bien dans leur tête, expression que l’on retrouve dans les films et téléfilms ou des scientifiques d’opérettes ramènent leur fraise : LA THÉORIE DU COMPLOT ! Superbe invention qui est du vent, un mot qui ne repose sur rien, à l’instar des hallucinations collectives. Les andouilles sont ceux qui croient mordicus que la théorie du complot a les reins solides a un sens alors qu’elle n’en à pas. C’est une formule de rhétorique destinée à ridiculiser ceux qui voient un peu plus loin que le bout de leur nez. En réfléchissant un peu, toute science comportementale et toute futurologie s’intègre dans la théorie absurde du « complot » quand leurs conclusions sortent des limbes des règles et ne font pas plaisir aux gardiens des dogmes scientifiques ou autres. Vous ne pouvez vous imaginer combien le cœur des thuriféraires et des grégaires nous enfume et nous empêche de respirer !

 

Je vais vous confier un fait: Les pontes gardiens de l’orthodoxie qu’ils soient philosophes, théologiens, sociologues, pédagogues, etc. nous roulent dans la farine. Ils maintiennent nos connaissances officielles, dans des domaines pour eux « stratégiques », avec plus d’un siècle de retard.

 

J’ai relu un roman qui avait marqué mon adolescence et dont mon père louait l’intérêt pédagogique. Il s’agit de Sans Famille d’Hector Malot (1830-1907) qui fut publié en 1878. Il montre une dimension didactique que les spécialistes actuels des neurosciences et les psychosociologues ne parviennent pas à imposer, car ils se heurtent systématiquement au refus des mandarins, ne voulant pas souligner l’importance de l’image dans les processus mnémoniques. Voici un extrait significatif des connaissances remarquables du XIXe siècle :

« Je m’approchai.

« Cette fable n’est pourtant pas bien difficile, lui dis-je.

–– Oh ! Si, bien difficile, au contraire.

–– Elle m’a paru très facile ; et en écoutant votre maman la lire, il me semble que je l’ai retenue »

Il se mit à sourire d’un air de doute.

« Voulez-vous que je vous la dise ?

–– Pourquoi, puisque c’est impossible ?

––Mais non, ce n’est pas impossible ; voulez-vous que j’essaye ? Prenez le livre. »

Il reprit le livre et je commençais à réciter ; il n’eut à me reprendre que trois ou quatre fois.

« Comment, vous le savez ! S’écria-t-il.

–– Pas très bien, mais maintenant je crois que je la dirai sans faute.

–– Comment avez-vous fait pour l’apprendre ?

–– j’ai écouté votre maman la lire, mais je l’ai écouté avec attention, sans regarder ce qui se passait autour de nous. »

Il rougit et détourna les yeux : puis, après un court moment de compte :

« Je comprends comment vous avez écouté dis-t-il je tacherai d’écouter comme vous ; mais comment avez-vous fait pour retenir tous les mots qui se brouillent dans ma mémoire ? »

Comment j’avais fait ? je ne savais pas trop, car je n'avais pas réfléchi à cela ; cependant le tâchai de lui expliquer ce qu'il me demandait en m’en rendant compte moi-même.

« De quoi s'agit-il dans cette fable ? dis-je. D'un mouton. Je commence donc à penser à des moutons. Ensuite je pense à ce qu'ils font : « des moutons étaient en sûreté dans leur parc. » Je vois les moutons couchés et dormant dans leur parc, puisqu'ils seront en sûreté, et, les ayant vus, je les oublie plus.

–– Bon, dit-il, je les vois aussi : « des moutons étaient en sûreté dans leur parc. » J’en vois des blancs et des noirs, je vois des brebis et des agneaux. Je vois même le parc ; il est fait de claies.

–– Alors vous ne l'oubliez pas ?

–– Oh ! non.

–– Ordinairement, qui est-ce qui garde les moutons ?

–– Des chiens.

–– Quand ils n'ont pas besoin de garder les moutons, parce que ceux-ci sont en sûreté, que font les chiens ?

–– Ils n'ont rien à faire.

–– Alors ils peuvent dormir ; nous disons donc : « Les chiens dormaient. »

–– C'est cela, c'est bien facile.

–– N'est-ce pas que ces très faciles ? Maintenant, pensons à autre chose. Avec les chiens, qui est-ce qui garde les moutons ?

–– Un berger.

–– Si les moutons sont en sûreté, le berger n'a rien à faire ; à quoi peut-il employer son temps ?

–– À jouer de la flûte.

–– Le voyez-vous ?

–– Oui.

–– Où est-il ?

–– À l’ombre d'un grand ormeau.

–– Il est seul ?

–– Non, il est avec d'autre berger voisin.

–– Alors, si vous voyez les moutons, le parc, les chiens et le berger, est-ce que vous ne pouvez pas répéter sans faute le commencement de votre fable ?

–– Il me semble.

–– Essayez. »

En m’entendant parler ainsi et lui expliquer comment il pouvait être facile d'apprendre une leçon qui tout d'abord paraissait difficile, Arthur me regardant avec émotion et avec crainte, comme il n'était pas convaincu de la vérité de ce que je lui disais ; cependant, après quelques secondes d'hésitation, il se décida.

« Des moutons étaient en sûreté dans leur parc, les chiens dormaient, et le berger, à l'ombre d'un grand ormeau, jouait de la flûte avec d'autres bergers voisins. »

Alors frappant ses mains l'une contre l'autre :

« Mais je sais ! S'écria-t-il, je n'ai pas fait de faute.

–– Voulez-vous apprendre le reste de la fable de la même manière ?

–– Oui, avec vous je suis sûr que je vais l'apprendre. Ah ! comme maman va être contente ! »

Et il se mit à apprendre le reste de la fable, comme il avait appris sa première phrase.

En moins d'un quart d'heure il la sut parfaitement… » (Chapitre XII intitulé : Mon premier ami, P 113 et suivantes des éditions Hachettes 1978.)

 

Nous avons là un bel exemple de l’utilisation de l’image pour aider la mémoire. Ce procédé fut mis au rancart par les intellos qui sont au-dessus de ça ! ! !

En ésotérisme l’alchimiste Fulcanelli en souligne l’importance,  dans ses demeures philosophales parues en 1930 ou il explique la clé fondamentale de la Cabale qu’il ne faut pas confondre avec la Kabbale hébraïque.   Procédant logiquement par rapport au Grand OEuvre in vitro, l’Adepte place le chapitre La cabale hermétique après celui Chimie et philosophie, résumant en trois termes la dimension chimique du sel et celle spirituelle de l’adepte. Donc, dans le chapitre la cabale hermétique aussi significatif qu’instructif, il précise aux pages 152-154 (édition 1964) la loi essentielle du verbe des alchimistes :

 

«  En l'année 1843, les conscrits affectés au 46e régiment d'infanterie, en garnison à Paris, pouvaient rencontrer chaque semaine, traversant la cour de la caserne Louis-Philippe, un professeur peu banal... C'était un homme jeune encore, mais de mise négligés, aux longs cheveux retombant en boucle sur les épaules, et dont la physionomie, très expressive, portait l'empreinte à une remarquable intelligence. Il enseignait, le soir, aux militaires qu'il désiraient, l'histoire de France, moyennant une légère rétribution, et employait une méthode qu'il affirmait connue de la plus haute antiquité. En réalité, ce cours, si séduisant pour ses auditeurs, était basé sur la kabbale phonétique traditionnelle.

Après un court préambule sur une dizaine de signes conventionnels dessinés par leur forme et leur assemblage, à retrouver toutes les dates historiques, le professeur traçait au tableau noir un graphique très simplifié. Cette image, qui se gravait facilement dans la mémoire, était en quelque sorte le symbole complet du règne étudié.

Le premier de ces dessins montrait un personnage debout au sommet d'une tour et tenant une torche à la main. Sur une ligne horizontale, figurative du sol, trois accessoires se côtoyaient : une échelle, une crosse, une assiette. L'explication du schéma était simple. Ce que l'homme et élève dans sa main sert de phare : phare à main, Pharamond. La tour qui le supporte indique le chiffre 1 : Paramond fut, dit-on, le premier roi de France. Enfin, la chaise d'hiéroglyphes du 4, la Crosse, celui du chiffre 2, l'assiette, signe du zéro, donnent le nombre 420, date présumée d'avènement du souverain légendaire.

Clovis, nous l'ignorions, était un de ces garnement dont on ne vient à bout qu'en employant la manière forte. Turbulent, agressif, batailleur, prompt à tous brisers, il ne rêvait que plaikes et bosses. Ses bon parent, tant pour le mater que par mesure de prudence, l’avait vissé sur sa chaise. Toute la cour savait qu'il était clos à vis, Clovis. La chaise et deux corps de chasse posée à Terre fournissait la date 466.

Clotaire, de nature indolente, promenait sa mélancolie dans un champ entouré de murs. L'infortuné se trouvait ainsi clos dans sa terre : Clotaire… »

 

Il s’agit là d’un court extrait dont les valeurs essentielles se trouvent, certes, dans l’explication de la phonétique et l’importance des images, mais aussi, et surtout, dans les commentaires d’un Fulcanelli devenu humoriste. L’interprétation qui ne manque pas de sel révèle l’état d’esprit à acquérir dont François Rabelais est un bel exemple… Allons ! Laissez-vous aller alchimistes en costar, vous n’êtes pas dans le quartier parisien des tours de la Défense !

 

Les deux citations qui précèdent attirèrent mon attention dès les années 80, ou jeune biologiste passionné par le système nerveux central et particulièrement le cerveau, venait de naître une mode qui consistait a interpréter les comportement humains en fonction de l’encéphale cérébral droit ou gauche. Cette mode a pratiquement disparu et ses soubassements scientifiques furent réduits au silence, en France, par les pontes de l’époque. Les psychosociologues et psychophysiologistes de l’université de Montpellier venaient de publier les actes du colloque Approches holoscopique & hologrammorphiques de la pensée. Le texte révolutionnaire eut le don de soulever la passion des étudiants de toutes disciplines : physique, biologique, géologique, informatique, juridique, etc. Ce bel élan rénovateur fut réduit à néant par l’ordre sans appel des mandarins qui sanctionnèrent les responsables et leur interdirent d’enseigner à l’université le contenu de ce colloque. Par ailleurs ceux qui furent à l’origine de ces idées furent sanctionnés à titre individuel. Ainsi l’un d’eux qui était Maître de Conférence ne passa jamais prof. C’est à la suite de ce très grave incident que germèrent dans mon esprit les concepts de mon ouvrage Holoscopie de la spiritualité occidentale. C’est également à partir de là que je me fâchais avec l’université et donnais tous mes suffrages à la cohérence extraordinaire et irremplaçable de l’esprit des alchimistes véritables.

         J’interpelle ici les néo cartésiens bornés. « Y à-t-il ou non THÉORIE DU COMPLOT ? »

Ce complot n’est pas théorique du tout. Il se justifie amplement par le fait essentiel, fondamental que suivre ce chemin menait à la liberté et à la prise de conscience telle que plus aucune pression politique et économique et « théologique » ne pouvait s’exercer sur les individus. Il y a de quoi énerver ceux qui jouent sur la crédibilité publique pour endormir le chaland et « truquer » les élections ! et aussi leur voler leur argent. Bref, leur faire prendre des vessies pour des lanternes. Inutile de m’appesantir, car vous avez compris et le cinéma l’a fort bien traduit dans son film Matrix.

Le silence sur certaines expériences réussies qui furent relatées à la télé sous nos yeux somnolents est pourtant significatifs de la prééminence de la neuropédagogie sur les procédés éculés des disciples de Freud et de Piaget. Seigneur ! Je me prends pour qui ! Ben quoi, vous ne voudriez tout de même pas que je lèche les bottes de Lacan ? Il est vrai que notre célèbre professeur tapageur au collège de France prenait parfois sa douche tout habillé. Donc, soyez tranquille, ses bottes sont « léchables » sans risque de grippe porcine.

Bon, cette parenthèse désobligeante étant fermée, revenons à nos moutons !

Dans le JT un prof de lycée présenta sa classe ou tous les élèves, je dis bien TOUS, connaissaient leur formule de math et de physique.

Avec les élèves il avait élaboré un rap ou les formules étaient chantées. Et la réussite était totale ! Mais l’académie ne veut pas entendre parler de ce procédé débile. Ils préfèrent que les élèves passent des soirées de cauchemar pour apprendre les formules… s’ils y parviennent.

Sur le plan médical, un jour le même JT présenta une malade, maître de conférences à l’université, ne pouvant pas parler correctement à la suite d’un accident. Le thérapeute expliqua qu’il parvenait à la faire s’exprimer correctement en chantonnant et que petit à petit elle allait mieux. La suite fut enterrée.

Pourquoi toutes ces cachotteries ? Parce qu’il s’agit d’un enjeu crucial pour l’humanité, d’un tremplin extraordinaire pour son développement et une perte irréparable pour les exploiteurs de la misère humaine (les inventeurs de LA THÉORIE DU COMPLOT), qui ont les clés de tous les pouvoirs.

Si les connaissances en neurosciences ne sont pas appliquées, l’explication est simple et la voici résumée à sa plus simple expression, mais ceux qui désirent un plus grand développement peuvent se référer à mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale.

Nous sommes pourvus de deux mémoires, l’une est mémoire mécanique qui réside dans l’encéphale cérébral gauche, l’autre est « symphonique ». Elle siège dans l’encéphale cérébral droit. La mémoire symphonique et imagée est une mémoire absolue. C’est elle qui est au cœur de la phonétique et de la science héraldique et donc de la cabale des alchimistes. Sa pratique provoque un développement progressif de la conscience. Elle est donc initiatique dans le sens le plus puissant du terme. Les anciens Franc-Maçon parlèrent de parole perdue à propos de notre langage habituel, ce qui est totalement juste. En résumé la parole perdue à retrouver est celle qui réside dans les capacités de notre encéphale droit. L’outil pour y parvenir n’est pas spéculatif, telle est l’erreur fondamentale de la maçonnerie.

Relisez les citations précédentes et vous saisirez dans sa dimension extraordinaire, confondante même, l’esprit des alchimistes, son ampleur universelle. Peut-être comprendrez-vous mieux pourquoi un jour Eugène Canseliet surpris son maître Fucanelli en pleine conversation avec… un chat !

Je vais vous révéler un secret. L’encéphale cérébral droit est relié au G.A.U.. Cela ne vous étonne pas j’espère. Dans le cas contraire vous n’avez rien compris. Rebelote !

 

 

 

 

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 21:53

 

Pour des raisons de recherches et d'occupations diverses dévoreuses de temps je suis dans l’obligation de limiter considérablement la parution des articles. Vous avez dû constater déjà un net ralentissement. Aussi l’ennéagramme vous offrira matière à réflexions pendant longtemps, du moins je l’espère. Évidemment vous pouvez m’envoyer vos messages, j’y répondrais.

 

Cet article est considéré par l’auteur comme l’un des plus important de ce blog. J’ai fait de mon mieux pour le rendre digeste sans pour cela le réduire à son ombre. Parfois il peut donc paraître ardu, sauf pour ceux qui désirent comprendre réellement ce qu’est l’alchimie. D’autres seront choqués par mon attitude vis-à-vis de l’inventeur de l’ennéagramme qui est le célèbre et insaisissable Georges Gurdjieff. Je ne puis pas grand-chose au fait que sa science spirituelle soit aussi sèche que les caillasses des oueds africains.

 

 

Ce n’est pas parce que 10 000 êtres sont dans l’erreur que cela devient une vérité. Proverbe Chinois.

 

   

L'ennéagramme est un symbole graphique ésotérique, découvert et interprété en 1916 par Georges Gurdjieff qui voyait à juste titre, dans cette antique figure, « la porte pour acquérir la Pierre Philosophale ». L’auteur de cette phrase significative entrepris par la suite divers développements symboliques qui flirtent avec l’alchimie sans toutefois aborder avec précision l’acquisition de la pierre philosophale ou manière de la fabriquer appelé Grand Œuvre (qui s’écrit au masculin quand il s’agit d’alchimie).

Après cette définition prometteuse, Gurdjieff élude la question du Grand Art (alchimie) et se limite à dire que :

 

« La signification de ce symbole était estimée d’une telle importance par ceux qui la connaissaient qu’ils ne voulurent jamais la divulguer. » (p 405 Fragment d’un enseignement inconnu de Ouspensky. Éditions Stock, Paris 1974).

 

C’était là, flatter notre besoin de sensationnel et de merveilleux dont nous n’avons nul besoin… à moins qu’il ne veuille asseoir sa notoriété de gourou ?

 

Nonobstant ses digressions plus ou moins empreintes de vérité, il ne vise pas le cœur de la cible, car le seul développement qui puisse démontrer sans ambiguïté l’antiquité de cet idéogramme est celui de ses liens étroits avec la fabrication de la pierre philosophale. Ors, il le laisse de côté. C’est comme si on lui avait confié cette figure sans rien lui expliquer et qu’il la glana peut-être sur quelques antiques gravures ornant un antre secret d’un temple oublié. Peut-être cette phrase lui fut dite sans commentaire, car pour obtenir plus de précision il faut montrer des attitudes plus nobles que celles qui sont exprimées par Gurdjieff durant toute sa vie.

 

Gurdjieff élude donc le cœur du sujet pour associer ce symbole à la loi de l’octave qui satisfait le musicien qu’il était mais qui caractérise, apparemment à son insu, une étape du travail au laboratoire si bien décrite par l’alchimiste Eugène Canceliet en son bel ouvrage l’Alchimie expliquée sur ses textes classiques (1972).

En fait, il semble évident que notre ancien marchand de tapis erre dans les limbes du sujet, évitant d’y mettre les pieds autant par prudence que par impéritie.

 

L’artifice des interprétations s’éclatant en multiples collatérales ou en approfondissements abstraits est un procédé qui lui permet d’éluder la dimension d’aide mémoire pour l’alchimie pratique et spirituelle (les deux étant inséparables). Telle est mon opinion que je me garderais bien de vous asséner comme une vérité surtout si vous êtes disciple avoué ou non de cet instructeur venu essentiellement pour accentuer les perturbations de l’élan spirituel occidental amplifié par les dérives et scissions de l’orientalisme prôné par une Société Théosophique en pleine déconfiture, surtout après le départ de Rudolf Steiner et de Jiddu Krisnamurti, qui fut inopportunément intronisé incarnation du Christ !

 

Soyons clair, il est difficile d’accréditer Gurdjieff quand on sait qu’il était adepte du payement en nature ou de l’extorsion de fond contre l’ascension spirituelle ! L’ascension dont il est question ici ne pouvait qu’être à rebrousse-poil et ne conduisait pas plus haut que le ciel de lit tout en flattant l’intellectualisme réducteur et le symbolisme abstrait et abscond cher à la quasi-totalité des centres d’ésotérismes actuels. D’où l’actuelle dégradation jusqu’à la spiritualité bidon de ces société dites « initiatiques ».

 

L’interprétation de cette figure vers le développement personnel m’apparaît comme une dérive verbeuse de ce « maître » très particulier et hâbleur. Il avait la particularité d’accentuer les déviations de notre pensée vers l’intellectualisme et le matérialisme pour conduire ses disciples vers une vision dont il pouvait infléchir la déformation jusqu’à l’absurde. Il fit brillamment ce genre d’inversion avec parfois un humour féroce. À mon avis, il avait totalement raison sur un point : Nous sommes tous (je ne m’exclus pas) des ordures. Ceux qui pensent le contraire se bercent d’illusions.

 

Le fidèle Ouspensky avala naïvement (cela me fut confirmé par un vieil alchimiste taoïste) et au premier degré ! les développements parfois fantaisistes de son maître plein de verve et de facéties élaborant doctement des analogies tirées par les cheveux.

Certe, la fausse piste est une technique d’initiation, mais pas le mensonge. Ceux qui ne sont pas assez lucides pour séparer le bon grain de l’ivraie ne sont pas prêts car ils ont une confiance absolue en un maître. Ils n’ont pas encore saisi qu’il ne faut pas mettre une lumière au-dessus de sa tête.

Il suffit de lire attentivement le gros livre Fragments d’un enseignement inconnu (traduit par Philippe Lavastine) publié chez Stock en 1949, 1950, 1961, 1974 et en 2008 chez Dervy, pour comprendre que Gurdjieff envoyait le gentil Ouspensky, et ses amis, la tête dans le rideau. Cependant le travail d’Ouspenski reste dépositaire de bribes éparses d’un enseignement noyé sciemment dans la brume et qu’il faut savoir trouver à la manière des pièces d’un puzzle.

Cela signifie que j’accorde à Gurdjieff une connaissance réelle sur certains points mais il les a «  adaptés » d’une manière particulière pas très à cheval sur l’orthodoxie par son enseignement d’un « éveil » douteux ou est exclu le réel sens de la bonté et de la bienveillance. Ce genre de formation est qualifié de « noire » par les sages de tous horizons, ce qui n’empêche nullement l’éveil de certaines capacités paranormales, et rend encore plus nocif un individu ainsi formé et lui ferme les portes du Royaume.


Le graphe de l’ennéagramme.

 

Le symbole de l’ennéagramme est un cercle divisé en neuf arcs égaux dont les extrémités numérotées de 1 à 9 sont reliées entre elles selon un ordre particulier.

Le mot a été construit avec la racine grecque ennea qui signifie neuf et gramma dont le sens est graphe, figure. Le voici selon l’encyclopédie Wikipédia :

Restons-en à la définition fondamentale qui est déjà tout un programme et dont Gurdjieff donna lui-même la définition que je rappelle ci-dessous :

  

L’ENNÉAGRAMME EST UNE PORTE POUR ACQUÉRIR LA PIERRE PHILOSOPHALE.


Sachant que la Pierre philosophale est le résultat du travail alchimique au laboratoire et à l’oratoire, il est normal de commencer l’étude de cette figure par sa dimension hermétique.

 

L’ennéagramme de l’alchimie théorique.

 

Le mot « porte », de la définition ci-dessus, signifie entrée, introduction, car ce schéma est en effet, une introduction à l’alchimie à la manière de ce texte de quelques lignes qui résume tout le Grand Œuvre, que l’on appelle « la Table d’Émeraude » qui fut écrite par Hermès Trismégiste. (voir mes autres articles).

 

Le cercle seul, dans lequel s’inscrit ici un réseau de lignes, désignait au XVIIe siècle l’alun (à cette époque on ne connaissait pas l’aluminium) indispensable pour la fabrication du feu de cheveux ainsi appelé par l’alchimiste Gébert (VIIIe siècle) car constitué de cristallisations filamenteuses issues d’un amalgame. Ce même cercle était aussi le symbole chimique de l’or. Cela ne manque pas de cohérence puisque le feu de cheveux est en effet nécessaire pour fabriquer la pierre philosophale.

Enfin le cercle est le symbole du feu de roue qui caractérise les régimes de cuisson de la pierre, se superposant aux quatre saisons. Fulcanelli l’exprime ainsi au tome second de ses Demeures Philosophales (p. 161, édit. 1964) :

 

« Ce double feu [1] [l’un entrant en action dans la première partie où solve, l’autre dans la seconde où coagula] est le pivot de l’art et, selon l’expression de Philalèthe, « le premier agent qui fait tourner la roue et mouvoir l’essieu » ; aussi le désigne-t-on souvent par l’épithète de feu de roue, parce qu’il paraît développer son action selon un mode circulaire, dont le but est la conversion de l’édifice moléculaire, rotation symbolisée par la roue de Fortune et dans l’Ouroboros. »

 

Le cercle de l’ennéagramme est divisé en 9 arcs numérotés de 1 à 9. Le chiffre 9 étant placé en exergue à la partie supérieure. Les 8 points restants sont numérotés ensuite, de 1 à 8, dans le sens des aiguilles d’une montre. (Voir la figure).

 

Gurdjieff trace en pointillés le triangle équilatéral qui relie les chiffres 3, 6, 9, indiquant par là que l’alchimie repose sur le ternaire. Ce triangle est surtout le triangle de feu. En effet, quand l’adepte a obtenu la pierre blanche il va lui appliquer le feu secret, à trois reprises et à intervalles réguliers. La première application aura lieu le troisième jour, à la suite de quoi la pierre manifestera la couleur jaune. La deuxième application, aura lieu le sixième jour où la pierre manifestera la couleur orangée, et enfin le neuvième jour où la pierre prendra la couleur rouge. Le chiffre 9 correspond donc à la pierre philosophale. Les autres nombres traduisent en bref la manière de la fabriquer.

 

Le 1 (phonétiquement alun) représente l’élément primordial ou sel, qu’il ne faut pas confondre avec le chlorure de sodium de nos cuisines.

Le 2 est le minerai constitué par deux corps recevant 1, ce qui fait 3.

Le 4 ou matière (3 + 1) enfermée dans le ballon et manifestant la couleur noire après 4 jours (les 40 jours du déluge).

Le 5 est la quintessence qui surnage le compost noir (mer rouge, massacre des Innocents).

Le 7 traduit les 7 aigles (ou sept petits bains = 7 nains) nécessaires pour blanchir la pierre.

Le 8 est l’adjonction du 5 sur le 3, formant le triangle 3,6,9.

 

Le polygone central a sept côtés montrant l’importance capitale des sept aigles ou sept bains que les alchimistes appellent bains de Naaman, ce Général Syrien au temps de Joram, roi d’Israël qui fut guéri de sa lèpre par Élisée qui lui demanda de se baigner sept fois dans les eaux du Jourdain. À ce stade la pierre blanche est obtenue et l’alchimiste est au bout de ses peines, d’où la place centrale de la figure à sept côtés.

Quant aux liens unissant les six chiffres, ils sont des plus expressifs.

Le 1 est lié au 7 et au 4 car il est essentiel pour les sept bains et l’obtention de la couleur noire.

Le 2 est associé au 8 et au 4, car il est essentiel pour coagula rouge et la matière noire. Il est évident que sans 2 rien n’est possible.

Le 4 est relié au 1 et au 2 car le 4 contient le 2  traité avec 1.

Le 5 provient du 7 et de la couleur rouge du 8.

Le 7 est lié au 1 et au 5 car sa substance est la même que celle de 1 qui donne l’essentiel de 5.

Le 8 est le résultat de l’action de 5 sur 2 qui est en réalité 3.

 

Pour comprendre les lignes qui précèdent, les « glandeurs » ne pourront franchir l’obstacle ainsi que ceux qui sont conditionnés par des sociétés dites « initiatiques ». Je ne m’attends donc pas à une foule de lecteurs, mais ceux qui s’accrocheront seront le nec plus ultra, véritablement initiable. N’en doutez pas, ils ne vont pas se bousculer au portillon. Si vous croyez avoir compris écrivez-moi la solution en privé. Je vous donnerais mon opinion. Tout le texte que vous me communiquerez doit être en langage clair et surtout ne vous attendez pas à une critique méchante ou moqueuse. Je respecte ceux qui font des efforts et je les estime beaucoup, même s’ils se trompent.

 

L’ennéagramme et l’Église primitive ou Gallicane ancienne.

 

Dans l’Église catholique ancienne (avant 1968) et gallicane ancienne (avant le concile de trente qui dura de 1545 à 1563), le chiffre 9 est extrêmement important. On le trouve représenté par le linge sacré plié en 9 carrées égaux[2] que l’on appelle corporal. Ce nom provient de l’hostie consacrée qui devient le corps du Christ après sa consécration par un prêtre valide ayant reçu séparément les six ordinations[3] précédant celle de sa prêtrise. L’hostie « transmutée » en corps du Christ est déposée sur le carré central de ce linge blanc à neuf plis, ce qui lui valut son nom de corporal.

Le nombre de 9 carrés marque le corporal pour une raison fondamentale. C’est le symbole des neuf hiérarchies spirituelles représenté au portail de Notre Dame de Paris par une dame symbolisant l’Église et l’alchimie. Elle tient appuyée contre elle une échelle à neuf barreaux, qui représentent aussi bien les neuf opérations successives du labeur de l’alchimiste que les neuf hiérarchies spirituelles qui accompagnent l’homme dans sa réalisation.

Les neuf opérations du labeur alchimique se superposant aux neuf valeurs successives de l’ennéagramme son :

 

1 – Fabrication du sel.

2 – Séparation des trois corps.

3 – Solve.

4 – Œuvre au noir.

5 – Quintessence.

6 – Œuvre au blanc.

7 – Jaune.

8 – Oranger.

9 – Œuvre au rouge.

 

Nous voyons que dans l’ennéagramme le 3 est le noir naissant de solve, le 6 est l’œuvre au blanc et le 9 l’œuvre au rouge ou pierre philosophale. Le noir et le violet correspondent traditionnellement au bleu. Cela donna le bleu, le blanc et le rouge du drapeau national.

 

Dans les églises sont accrochées aux murs les stations du chemin de la croix du Christ qui débute lors du jugement par Ponce Pilate et s’achève à la crucifixion. Il y a en tout 14 stations représentées par 14 tableaux.

Dans l’ennéagramme on trouve, autour de la figure centrale à sept côtés, 15 polygones à côté rectilignes généralement triangulaires.

Il y a là un rapport évident avec les 14 stations du chemin de croix.

 

  

Les 15 polygones (en noir et en gris)

analogues aux stations du chemin de

la croix dans les églises.

 

 

 

Tout au long de ce chemin de 14 étapes se déroule le calvaire du Christ qui sera crucifié sur le mont golgotha.

La station 1 correspond à la condamnation à mort.

La station 2 est le chargement de la croix sur l’épaule du condamné.

La station 3, le Christ tombe pour la première fois.

La station 4, le Christ rencontre sa mère.

La station 5 est aidé à porter la croix par Simon de Cyrène.

La station 6 (à la place de la 7) Véronique le visage ensanglanté.

La station 7 (à le place de la 6) Deuxième chute du Christ.

La station 8, le Christ souffrant console les femmes qui le suivent.

La station 9, troisième chute.

La station 10, le Christ est dépouillé de ses vêtements.

La station 11, le Christ est cloué sur la croix.

La station 12, mort sur la croix.

La station 13, le corps est descendue de la croix.

La station 14 Le corps est mis au tombeau.

 

Dans les églises anciennes où le prêtre célèbre l’office en tournant le dos aux fidèles, la disposition des tableaux représentant les stations de ce chemin débutent logiquement du côté droit du maître-autel, appelé côté épître car c’est là que le prêtre ou le sous-diacre lisent les lettres ou épîtres des apôtres. Il fait le tour de l’église et la 14ème station s’achève du côté gauche de l’autel appelé côté évangile, car c’est là que le diacre, ayant une ordination supérieure à celle du Sous-diacre, lit les évangiles. L’aboutissement du chemin de croix ne peut que se superpose aux paroles du Christ et non à celle des apôtres. De nombreuses églises comportent un chemin de croix inversé, soit par ignorance, soit intentionnellement comme dans l’église de Rennes le Château (11).

En réalité il y a 15 stations. La 15e se déroule devant l’autel ou se trouve dans le tabernacle (petit « placard » placé au milieu de l’autel et dans lequel sont conservées les hosties consacrées ou Saint-Sacrement)

 

« Il est d’usage, peut-on lire dans Dictionnaire du foyer catholique de 1956 (Éditions de la Librairie des Champs-Élysées à Paris) de prolonger ces quatorze stations d’une quinzième qui consiste en une méditation devant le Saint-Sacrement »

 

Nous voyons donc qu’autant l’ennéagramme que le symbolisme du chemin de la croix se réfère à une vérité unique confirmée par les stations 3, 6 et 9 correspondant aux trois chutes du Christ et au triangle 369 de l’ennéagramme.

Les trois chutes du Christ ensanglanté sont les trois imbibitions de liquide rouge que l’on applique sur la pierre pour la transformer en pierre philosophale, ce qui justifie pleinement sa présence dans ces deux symboles sacrés : Le chemin de croix et l’ennéagramme. L’alchimie est avant tout un art sacerdotal, ce qui est trop souvent oublié par ceux qui bidouillent dans leurs laboratoires à la recherche de pouvoir et de richesse sous un verni (peu épais) de componction « spirituelle » copieusement affiché. Ah ! combien de pseudos sages tiennent une couche géologique d’inconséquence si épaisse qu’ils ne peuvent comprendre qu’en trompant les autres ils se trompent eux-mêmes !

 

L’ennéagramme et la Franc-Maçonnerie.

 

Vous l’avez compris, le rapport essentiel de l’ennéagramme avec la F M est le triangle 3,6,9. C’est le triangle d’or que l’architecte Hiram jeta dans un puits avant de mourir pour en soustraire le secret aux trois compagnons qui l’assassinèrent.

Le FM comme l’alchimiste a trois ans. Les trois ans de l’enfant marquent le temps de l’acquisition de la posture verticale, de la phonation et de la structure du cerveau. Trois points qui nécessitent une puissance qui dépassent les seules capacités biologiques du jeune organisme et nécessite une connivence avec les puissantes forces universelles pour contrecarrer l’entropie destructrice environnante. Après ces trois ans ces forces se retirent car le corps ne peut les supporter et risque de mourir. Cela explique les trois ans de vie publique du Christ s’achevant par la crucifixion choisie à la place d’un anéantissement du corps, et donc d’une mort « naturelle ».

Ainsi dire que l’on a trois ans c’est dire que l’on est dans la puissance du sacré en communion avec l’indicible. C’est aussi dans ce sens que s’interprètent les trois points. Comprenez-vous mieux mes mouvements d’humeur vis-à-vis des Francs-Maçons et de leurs bavardages ?

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[1] D’où l’expression de l’homme double igné employé par l’alchimiste Bazile Valentin.

[2] Au XIVe siècle certains corporaux étaient rectangulaires et plié en 12 carrés, quatre dans le sens de la longueur et trois dans le sens de la largeur, pour symboliser les 12 apôtres.

[3] Les six ordinations nécessaires pour que l’Ordination d’un prêtre soit valide sont celles de Portier, Lecteur, Exorciste, Acolyte, sous Diacre et Diacre. Avant ces six ordinations existe la Cléricature ou Ostiariat qui est plus une adoption (une prise d’habit) par l’Eglise qu’une ordination.

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 14:56

Si vous lisez mes articles sur les quatre éléments, vous pouvez vous étonner du manque de référence à leur propos. J’ai procédé de manière à ne pas alourdir le texte pour faciliter la lecture. En voici deux exemples, pour mémoire, qui devraient suffire à montrer que cette connaissance s’est toujours perpétuée dans certains milieux, et cela dans une nécessaire discrétion indépendamment de tous groupements associatifs.

 

Tout d’abord le rabbin Akiba-Ben-Joseph, qui vivait au Ier siècle de l’ère chrétienne, professait que :

 

« La manne avait été produite par l’épaississement de la lumière céleste ».

 

Curieuse conception qui ne pouvait que reposer sur la connaissance des éléments générateurs de la matière.

 

Quant à l’alchimiste contemporain Eugène Canceliet il a cité à la page 125 de « L’Alchimie et son livre muet » : 

 

« La matière distillée, sublimée, transmuée par l’action du soleil, s’élance dans le plan amorphe qui a ses degrés depuis l’air jusqu’à la lumière élémentaire et de celle-ci au feu principe ou tout finit par se résoudre et d’où tout émane à nouveau. »

 

Oui, la tradition occidentale n’est pas morte. C’est donc une erreur d’aller quérir en Orient ce qui est devant notre porte.

 

Par ailleurs on m’a reproché, non sans raison, une sorte de prosélytisme à propos des Roses+Croix, ce que je conçois aisément à la relecture de mes articles. Sachez d’abord que je n’appartiens ni à un ordre rosicrucien, ni à une obédience maçonnique. Donc, loin de moi une pub pour un groupement quelconque. Je préciserais dans un article ce que j’entends par Rose+Croix et surtout pourquoi j’insiste un peu trop lourdement à leurs propos. Veuillez me pardonner mon manque d’élégance…

Par ailleurs je ne suis ni un initié ni un initiable. Pareillement à vous-même je suis un chercheur qui trouve parfois une pépite et s’empresse de vous la faire admirer et partager.

 

En tout cas, je remercie mes lecteurs pour leurs critiques car elles sont pour la plupart fructueuses.

  

 

 

 

 

 

 

B

eaucoup parmi vous connaissent Eugène Canceliet qui déclare à la page 80 de « L’alchimie et son livre muet » :

 

« En notre position d’unique disciple de l’Adepte dernier en date, en notre qualité de Frère Chevalier d’Héliopolis… »

 

Cette particularité de disciple d’un Adepte figure exceptionnellement en trois initiales sur la couverture de l’ouvrage :

 

F.C.H. disciple de Fulcanelli.

 

Si l’adepte (ici ce nom prend une lettre initiale minuscule contrairement à l’Adepte qui a réussi) déclare en ce lieu sa filiation, c’est que cet ouvrage compulsé avec attention offre le sens réel de ces trois lettres. Au prime abord F.C.H. désigne des cabalistes (qui utilisent la langue du cheval) praticiens de l’œuvre du soleil (Hélios) ou alchimie.

Pour préciser le sens de cette abréviation, je rappelle que la lettre C désigne le chaos ou sel et le H, l’Hermès-sulfur. De ce fait les lettres CH, pourvues chacune des indices appropriés, sont liées aux opérations de solve et de coagula. (voir la page 152 de mon livre « L’alchimie expliquée par son langage » chez Dervy ). Quant au F il désigne le Fer Rouge qui a donné la Fleur Rouge ou Rose Rouge.

Remarquons en passant que le testament spirituel de l’auteur « L’alchimie expliquée sur ses textes classiques » publié après le Mutus Liber, ne comporte pas le sigle F.C.H., ce qui signifie qu’un élève bien précis a reçu la totalité de son enseignement. Nul n’ignore qu’ils se bousculent au portillon en criant « C’est moi ! », mais sa gardienne sacrée (sa petite fille) reste attentive à toute embardée de la gent trotte menue…

Toutes ces remarques ne font que souligner la dimension alchimique de ces trois lettres dont l’arithmosophie offre une intéressante interprétation. La coutume veut qu’elles soient pourvues chacune d’un numéro selon leur position dans notre alphabet. Ainsi la A correspond à 1, B à 2, C à 3, D à 4, E à 5, F à 6, G à 7, H à 8, etc.

 

Les correspondances numériques de F.C.H. sont 6.3.8. la somme donne 6+3+8 = 17. Quant aux produits 6x3x8 = 144, le carré de 12 (12x12) il correspond à la dimension de la Jérusalem céleste dans l’Apocalypse, ce qui est déjà largement significatif quant à une dimension spirituelle sous jacente.

 

Dans l’église de Rennes le Château, ou le nombre 17 est présent en permanence, oeuvrait le curé alchimiste Béranger Saunière. (voir mon livre « La carte des trésors ».)

 

Cela nous incite à poursuivre les jeux de nombres en nous souvenant du méridional albigeois Antoine Rossignol, ce décrypteur génial de Richelieu et de Louis XIV qui donna son nom à un petit outil permettant de se jouer de toutes les serrures…

Nous devons être attentif au fait que dans l’alphabet le I et le J fusionnent souvent. Ainsi J = 9, k = 10, l = 11, m = 12, n = 13, o = 14, p = 15, q = 16 et r = 17.

La 17e lettre de l’alphabet correspond donc au R, et non au S comme on devrait s’y attendre. Ce R désigne sans aucune ambiguïté Rennes dans le Razès dont les deux initiales sont significatives.

Quand on sait qu’Eugène Canseliet, avec son maître Fulcanelli, alla visiter le sanctuaire du Razès de Notre-Dame de Marceille, nous ne sommes plus dans un jeu de hasard.

Cela est d’autant plus crédible que dans son commentaire de la première planche du Mutus liber, Canseliet remarque que le R est mis en évidence avec une curieuse phrase latine qui se trouve également au-dessus de la porte de l’église de Rennes le château ! De grâce, ne me parlez plus de coïncidence ! Voici le texte du verset 17 (comme il se doit) du chapitre 28 (lié au paramètre temporel du Grand Œuvre alchimique) de la Genèse issu de la vénérable Biblia Sacra (vulgate non expurgée de 1680) écrite en latin que j’ai sous les yeux (posée sur les genoux) et que je copie ici servilement et avec l’application maladroite des nuls en latin:

 

« Pavensque : Quàm terribilis est, inquit, locus iste ! Non est hîc aliud nisi domus Dei, & porta cæli. »

 

Ce qui se traduit par :

 

« Et tremblant d’effroi : Combien, dit-il (Jacob), ce lieu est terrible ! Ce n’est ici d’autre que la maison de Dieu et la porte du ciel. »

 

Ces paroles de Jacob sont donc à l’entrée du Mutus Liber (première planche) et à l’entrée (au-dessus de la porte) de l’église de Renne. Il est difficile de ne pas faire de rapprochement d’autant que le toit du porche est orné d’un magnifique triangle de feu en céramiques jaunes flamboyantes. Feu créateur, lumière du ciel, comme l’indique le blason du souverain pontife sculpté sur la clé, et c’est très réellement une clé, celle de la création de la matière ! Alors, n’allez pas me raconter que l’abbé Saunière était un curé ignare.

 

Je réserve l’interprétation des inscriptions de Rennes le Château aux lecteurs de mon troisième livre sur ce sujet.

 

Le R mis en évidence, Eugène Caseliet nous en donne l’interprétation à la page 78 (idem supra) :

 

« Cette eau pontique vient de l’air, de R (è-re) qui est rejeté, en insolite enjambement, à droite de l’échelle, dans la longue phrase du titre et qui pique vivement la curiosité de tout inquisiteur se science »

 

Ce que le célèbre adepte ne dit pas, c’est à partir de quelle substance l’humidité de l’air va générer l’eau pontique. Ce n’est un secret pour personne de dire qu’il s’agit des cristaux de sel. Ce sel est souvent représenté par la lettre H, signalant par ce jeu phonétique sa capacité de hacher la matière. Nous retrouvons cette même structure dans les deux tours de façade des cathédrales aux pieds desquelles les maçons recevaient leur salaire.

Nous voulons dire que le H est imprégné de R, ce qui se traduit par : « Remplacez H par R. » Le sigle F. C. H. devient alors : F.C.R. ou F.R+C. Cela est suffisamment éloquent et se passe donc de commentaires. Je vous les évite obligeamment car, dans le cas contraire, vous seriez en droit de me reprocher une fastidieuse redondance.

 

Bon je me suis amusé, mais je reste persuadé que le résultat garde une valeur certaine. Me croyez-vous ?

 

 

 

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 17:07

 

Il est essentiel d’éviter des confusions de perception à l’origine de la séparation de la science et des connaissances traditionnelles, alors que l’une ne devrait pas aller sans l’autre. Notez que je n’ai pas parlé de religion, car la religion est à son déclin, sorte de dinosaure agonisant car inadaptée depuis environ un siècle à son milieu de vie, à notre milieu culturel. Il est nécessaire de ne pas omettre que les lois matérialistes et spirituelles de l’univers ne s’accordent pas avec un dogmatisme quelconque, qu’il soit religieux ou scientifique.  

 

Quelques remarques.

 

La connaissance traditionnelle, de leur vrai nom théosophique, si elle structurait le christianisme et le bouddhisme ainsi que l’ésotérisme iranien bien compris ne doit pas être confondu avec celle des multiples courants syncrétiques de l’ésotérisme moderne, notamment celui de la société de théosophie qui sous ce nom véhicula, dès le fin du XIXe siècle, un programme qui est presque sans aucun rapport avec la plus profonde tradition théosophique.

 

Aujourd’hui on entend par théosophie une interprétation ésotérique des enseignements divins (tu’wil, en Iran). Elle est fondée sur un mode de raisonnement analogique et selon la révélation d’une illumination intérieure. Elle ne peut s’épanouir que libérée des contraintes dogmatiques.

Actuellement cette connaissance sacrée est devenue « secrète », phantasmagorique même, et disons-le, vide de sens. C’est une sorte de fantôme évanescent dépourvu de corps. Tous les grands pontes, officiels ou non, de l’ésotérisme on a la bouche le mot de connaissance traditionnelle ou de tradition primordiale sans pouvoir en tracer sérieusement les contours. Convenez que les « initiées » incompétents, brillants conférenciers et grands Maîtres au verbe fluide et séducteur ont le don de vous faire avaler des grenouilles accommodées avec leur sauce de bateleur.

 

En bref, il est impossible d’avoir le même état d’esprit quant on aborde notre science matérialiste et quant on désire comprendre la science spirituelle. Notez au passage que je n’ai pas employé le terme d’incompatibilité.

J’utilise ici le mot science selon son étymologie dérivant du latin « scire » qui veut dire « savoir », et le savoir ne saurait se cantonner aux secteurs que nous considérons, selon notre culture et les dogmes scientifiques du moment. La science réelle est inséparable du raisonnement logique et cohérent libre de s’exprimer en n’importe quel domaine et en n’importe quelle circonstance.

Si l’on garde l’état d’esprit des sciences matérialiste pour aborder l’alchimie par exemple, on fait un mauvais mélange qui n’aboutira à rien de bon pour la science matérialiste et à rien de bon pour la science traditionnelle. Les scientifiques ont l’impression d’avoir démystifié l’alchimie sans pour autant faire avancer d’un pas la compréhension de cette science sacrée. Quant aux traditionalistes ils n’ont pas été entendus. Donc, c’est un dialogue de sourds qui dure depuis environ deux siècles.

La dernière tentative sérieuse émane d’un chimiste de bonne foi, se refusant au dénigrement positiviste et ayant un désir réel de comprendre. C’est le professeur de chimie Pierre Laszlo. Il tenta une approche rationnelle et sérieuse en ses deux ouvrages La parole des choses (Éditions Hermann, Paris 1993) et surtout son petit livre Qu’est-ce que l’alchimie ? (Éditions Hachette, Paris 1996). Sur le plan psychanalytique C. G. Jung élaborera une approche similaire en son gros livre Psychologie et alchimie.(Éditions Buchet-Chastel, Paris 1971).

Le fourvoiement de ces deux auteurs n’est pas de l’ordre de la logique, ni du développement de leurs concepts puisque leur cohérence est sans faille au sein de leur discipline respective.

L’erreur est à l’origine, au point alpha de leur démarche. Ils ont assis leurs recherches sur des évidences, des axiomes discutables. Il en est de même pour Kant dans sa Critique de la raison pure. Albert Einstein l’avait fort bien compris lorsqu’il disait que « chacun a son Kant à soi… » Combien de colosses nous conduisent sûr de fausses pistes car nous ignorons qu’ils ont des pieds d’argile !

C’est parce qu’il est possible de prouver n’importe quoi que les dérives sont possibles, qu’il existe une sorte de « savant fou » qui transforme la dynamite pour construire les routes en munition de guerre, qui détourne l’énergie nucléaire des centrales électriques pour en faire des bombes et qui empoisonne nos assiettes. Quant à l’Homme pensant il en fait un robot docile pour servir les intérêts économiques. Ce dieu des savants fous le Christ l’a appelé MAMMON (richesse) qui fait confondre les richesses de notre monde opposées aux vraies richesses qui construisent le monde spirituel de l’avenir. Il est en action chez les charlatans de toute espèce.

 

Un jour un de nos cousins canadiens du Québec, affirma qu’il était proche de réussir à faire accepter l’alchimie à l’Université de Laval. Il disait avoir rencontré de grands alchimistes qui lui avaient fait respirer l’odeur suave de la quintessence. En apprenant cela nous étions atterrés car la quintessence dégage une odeur qui rivalise avec celle des gaz intestinaux ! Ce monsieur Lachance, c’est son vrai nom ! grand ésotériste et grand rhétoricien de son état a certainement été compris par les universitaires qui lui refusèrent l’entrée dans leur cénacle. Cela est bien car les charlatans ne sauraient avoir pignon sur rue.

Mais le problème de fond reste : Est-il possible de concilier science matérialiste et science spirituelle et donc d’introduire l’alchimie à l’Université ? Pour lever toute ambiguïté vis-à-vis de ce que je vais dire, je précise une seconde fois que je n’ai pas proposé la jonction entre science et religion.

Excluons d’abord le réalisme fantastique illustré par le Matin des Magiciens de Louis Pauwels et Jacques Bergier (Éditions Gallimard, Paris 1960). À partir de là, la réponse est oui… à condition d’être très prudent pour ne pas tomber dans le dénigrement. Le premier pas en ce sens existe déjà à l’École des Hautes Études et à l’université de Paris-Sorbonne où est implanté un centre d’étude des textes alchimiques du pays d’OC (CEROC).

Mais pour aborder le cœur du sujet cette approche ne suffit pas. Elle nécessite la pluridisciplinarité avec la coopération des ethnologues des neurophysiologistes et aussi des physiciens des quanta. Tout cela permettrait une étude beaucoup plus sérieuse qu’actuellement ou ceux qui s’aventurent dans ce domaine prennent des risques de dévalorisation au point de compromettre leur carrière. Je suis peut-être pessimiste, mais j’ai l’impression que nos mandarins ne sont pas encore prêts…

Ne nous leurrons pas, cette coopération ne peut que rester, pour l’instant,  du domaine des sciences matérialistes, mais son intérêt est d’ouvrir la porte aux sciences spirituelles provoquant parfois des prises de consciences comme l’a fort bien compris Raymond Ruyer dans son ouvrage La gnose de Princeton (Éditions Arthème Fayard, Paris 1974).

En tout cas, le nombre trois, si cher aux alchimistes ne saurait être totalement décrypté en faisant une analogie avec l’acide désoxyribonucléique (ADN), des chromosomes, sous le prétexte qu’il est constitué par une successions de trois molécules : phosphate, sucre et base. Le mystère de la vie ne saurait résider en cette brillante triade. C’est là le reflet d’une réalité plus haute, qu’avait déjà découvert le grand Gœthe dans la forme spiralée qu’il disait obéir à une « loi secrète ». Il est donc nécessaire d’apprendre à regarder de l’autre côté du miroir comme l’avait fort bien compris Jean Cocteau.

 

Le ternaire des Francs-Maçons

 

Le nombre trois est au cœur de la Franc-Maçonnerie puisqu’ils s’appellent les frères aux trois points. Voir LES 3 POINTS ALCHIMIQUES de la Franc-Maçonnerie.  D’autre part le triangle ou delta lumineux est à l’Orient de leur temple au-dessus du lieu où siège le maître de cérémonie qui s’appelle Vénérable. Le nom de delta est dû à la lettre grecque « d » qui a la forme d’un triangle quant elle s’écrit en majuscule (Δ). Elle a donné son nom au delta de l’embouchure d’un fleuve comme le Rhône. Il n’est pas anodin de remarquer que, dans la société, des entreprises comme celle de confection de bas, portent des noms expressifs – quant aux activités « secrètes » de leur patron, – comme « delta maille ».

Si, dans l’Église catholique le triangle symbolise les trois personnes de la sainte Sainte-Trinité (Père (Dieu), Fils (le Christ) et Saint-Esprit).

Évidemment cette trinité se retrouve dans différentes cultures et civilisation telle la Trimurti hindoue : Brahmâ, Vishnou et Çiva. En Égypte on peut dénommer la triade memphite (Pta, Sekhmet et Nefertoum), la triade osirienne (Osiris, Isis et Horus) et la triade thébaine (Amon, Mout et Konsou)…

Je pourrais continuer ainsi sans que cela n’éclaire sérieusement ma lanterne et je comprends mal les Maçons qui apprennent de pareilles litanies sans en saisir le sens profond qui se profile au-dessus des cultures et de leur formation universitaire. Aussi stagnons-nous dans la pauvreté où règnent les éponges sans cervelles qui absorbent tout et ne comprennent rien.

Tel des perroquets récitons de nouveau nos trois points ou trois côtés ou encore trois sommets: Bien penser, bien dire et bien faire. Liberté, Égalité et Fraternité. Celle-là c’est la plus humoristique de toutes ! évidemment je parle d’humour noir puisque nous vivons dans un milieu qui est chaque jour plus liberticide, plus inégalitaire et conflictuel.

Continuons sans perdre souffle : Passé, Présent et Avenir. Thèse, Antithèse et Synthèse. Sagesse, Force et Beauté. Naissance, Vie et Morts… J’en passe et j’en passe encore pour vous présenter le clou final qui représente les Principes de l’œuvre de Dieu : Sel, Soufre et Mercure. Vous avez compris, j’espère parce que moi, je suis dans le cirage, gavé de tas de noms qui font un tintamarre dans ma tête sans que je puisse entendre la musique des sphères…

Bon, passons sur ces babioles et si vous relisez mes deux articles sur les 4 éléments, vous trouverez dans le triangle cosmique (rectifié par mes soins) les vestiges d’une connaissance réelle : Lumière, Ténèbre et Création (à la place de Temps). Dommage que le symbolisme maçonnique s’interprète dans le même esprit que celui des sciences matérialistes. Cela est évidemment insensé et obscurci chaque jour d’avantage le sens des symboles qui finissent par voler au-dessous des pâquerettes par manque de substance vitale puisque coupés de leur énergie qui réside dans les sciences spirituelles mises au rancard.

Revenons au delta lumineux qui illumine le mur Est de toutes loges. Il porte souvent en son centre le tétragramme sacré (tétra voulant dire 4 en grec) hébraïque de quatre lettres : iod, he, vov, hé ou I E V E qui est le nom divin. Je partage l’opinion de Jules Boucher quand il écrit à la page 91 de son ouvrage La symbolique maçonnique :

 

« Les études sur le Tétragramme sacré sont nombreuses et variées et, disons-le, assez confuses ; nous ne pouvons les examiner ici. »

 

Ben voyons ! C’est difficile, alors n’en parlons pas ! À chacun sa philosophie…

 

Le delta lumineux porte souvent en son centre l’ « œil divin ». Et jules Boucher de nous dire :

 

« L’œil symbolise, sur le plan physique, le soleil visible d’où émane la vie et la lumière ; sur le plan intermédiaire ou « astral », le Verbe, le logos, le principe créateur ; sur le planspirituel ou divin, le Grand Architecte de l’Univers. » (idem supra)

 

Et bien voila ou mène la manie des triades, c’est celle de découper en trois belles rondelles une seule réalité. Cela est bien en accord avec la manière de procéder des sciences matérialistes qui émiette tout jusqu’à l’infini.

 

Le delta des Roses+Croix.

 

Je rappelle que le rôle essentiel des Rose+Croix est d’enseigner les sciences spirituelles, l’Art Royal ou alchimie, et de révéler les plus profondes vérités du christianisme qui doivent être comprises dans l’absolu, c’est-à-dire sans référence à un système théorique et dogmatique qu’il soit religieux ou ésotérique. D’où leur Église indépendante où les femmes peuvent accéder au sacerdoce afin de se relier à l’empreinte spirituelle du Christ historique.

 

Comme le progrès de l’âme humaine est incontestable depuis le XIIIe siècle et les siècles suivants, leur enseignement, lié à leur clairvoyance, couvre actuellement un domaine infiniment plus étendu et s’ouvre à un plus grand nombre. On peut dire qu’ils enseignent une « Théosophie du XXIe siècle ». Je rappelle en passant que ce terme de Théosophie n’a pas de rapport avec la société de même nom.

Les Roses+Croix affirment que chaque âme humaine renferme la possibilité d’accéder à ce que l’on appelle « Éveil » ou « Initiation » qui est la « renaissance » du Moi divin. Voilà une triade sérieuse qui mérite de figurer au fronton triangulaire du temple : Éveil, Renaissance et Initiation ! Et oui, l’éveil est une renaissance qui permet la véritable initiation. Combien d’ « initiés » dorment à point fermé en ronflant sur des textes dont la brillance n’éclaire rien !

Qu’est devenu le delta lumineux qui brille dans le soleil d’Orient ? C’est à vous chers lecteurs de me le dire dans votre courrier, car je ne suis pas F.M.

 

Le tétragramme divin correspond, avec ses 4 lettres J H V H inscrites à l’intérieur, aux quatre éléments, et le delta est le triangle lumineux du Feu. Or, nous avons vu que l’élément Feu est présent partout, dans l’élément Terre, dans celui de l’Air et aussi dans l’Eau. Voir LES 4 ÉLÉMENTS des Francs-Maçons & des Rose+Croix 1. et LES 4 ÉLÉMENTS des Francs-Maçons & des Rose+Croix 2. Le seul Élément pur et générateur, est le Feu. Telle est la raison pour laquelle le tétragramme est dans un delta lumineux qui n’est autre que la lumière invisible et puissamment spirituelle du feu.

C’est ainsi que les symboles alchimiques se sont formés. Le soufre symbolisé par un triangle surmontant une croix va donc représenter le feu au-dessus du creuset. En d’autres thermes, c’est un feu soutenu « attisé » par l’air. Ce feu aérien va permettre la naissance de la pierre philosophale dont les différents stades de maturation sont appelés soufre philosophique.

Hermès Trismégiste a exprimé ce fait dans sa Table d’émeraude en disant :

 

« Et le vent (air) l’a porté dans son ventre (panse du ballon). »

 

C’est la raison pour laquelle ce soufre particulier est symbolisé, comme il se doit, par un triangle. Du point central de sa base partent trois flèches, ou trois tiges lancéolées. La raison en est simple puisque la future pierre philosophale est constituée par le Feu de trois substances. Vous n’ignorez pas cela après la lecture de mes précédents articles.

 

Mais le delta est aussi occupé en son centre, par un œil qu’on appelle œil divin. Voilà une représentation hautement initiatique. Pour la saisir il est indispensable de savoir ce qu’est cet œil.

J’ai déjà dit qu’en qualité d’observateur de notre monde nous sommes le sujet et ce qui se présente à nous sont les objets. Ainsi, par exemple, le sujet Tartempion observe l’objet qu’est le lacet de sa chaussure qui est défait. Voir QUELQUES POINTS FONDAMENTAUX DE L’INITIATION

Chez celui qui aspire à la connaissance initiatique il doit se rendre compte qu’il est objet et que donc il est vital qu’il cherche le sujet qui observe son moi-objet. Dans la connaissance initiatique, nous sommes nous-même l’objet et nous devons chercher le sujet qui nous observe. Nous devons sortir de nous-même pour devenir, pour un œil qui n’est pas le nôtre, objets d’observation. Le programme est clair,  cherchons le sujet qui observe, même si dans un premier temps nous croyons que c’est nous !  

En résumé nous pouvons dire que dans la connaissance initiatique, il nous faut chercher EN PERMANENCE ET DANS TOUS NOS ACTES comment nous sommes vus et pensés dans le cosmos et par le cosmos. C’est chose difficile car nous n’aimons pas être observés, mais c’est cela que l’œil divin nous demande de faire pour mieux nous situer dans la lumière spirituelle de son triangle de feu… N’allez pas vous imaginer que tout va se réaliser en faisant une sieste sous les cocotiers des Antilles. Bien vivre ce n’est pas non plus aller au supplice, c’est seulement saisir qu’il n’y à pas de roses sans croix !

 

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 11:45

Je vous ai déjà informé de la parution de mon livre, au mois de juin-juillet, sur l’alchimie à Montpellier. Il paraîtra aux éditions Fortuna. Pour l’instant je n’ai pas le titre définitif. Cependant je puis vous faire découvrir, en primeur, la prémaquette du texte qui sera écrit au dos du livre (quatrième de couverture).

Évidemment cet ouvrage ne s’adresse pas uniquement aux montpelliérains mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à l’alchimie, à l’ésotérisme et au symbolisme.

Vous le trouverez donc en librairie ou chez l’éditeur. Si vous êtes de L’Hérault,ou en vacance dans la région, vous pourrez faire une balade alchimique avec votre serviteur comme guide qui seras susceptible de vous fournir l’ouvrage.

Sachez également que vous pouvez l’acheter dès maintenant et avant sa parution, par souscription pour un prix préférentiel.

 

*    *    *

 

C

haque ville a son secret. Chaque ville est bâtie sur le mystère de sa fondation. Une donation, ou une fausse donation comme les moines en fabriquaient par centaines, dit que c’est en 985 que Montpellier aurait été créée par un don du comte de Melgueil à un sieur Guilhem qui n’a ni ancêtre, ni conjoint, ni titre, et jusqu’alors inconnu, d’un lieu ou demeurait un certain Amalbert. C’est ainsi que ce Guilhem devint l’ancêtre de tous les seigneurs de Montpellier. Était-il apparenté à Guilhem comte d’Orange futur saint Guilhem ? Qui était Amalbert ce premier habitant ? Nul ne le sait. Après cet acte capital et cette origine obscure, les documents sont rares et toujours incertains quand fleurissaient les palimpsestes.

 

Devant l’incertitude des écrits, la ville ne saurait livrer son secret qu’en interrogeant son ciel, sa précieuse terre mercurielle, ses couleurs et ses vieilles pierres.

Faire parler les sculptures en faisant parler l’analogie des formes, des couleurs, l’analogie phonétique aussi pour dévoiler par exemple qu’un corps nu féminin est en réalité une cornue… tel est le chemin que propose ce livre.

 

Le minéral, tout comme le minerai de l’alchimiste dans son ballon de verre, peut devenir expressif, il peut dialoguer silencieusement avec l’esprit des choses et celui de l’univers, surtout lorsque des hommes inspirés par des valeurs transcendantes ont su équarrir le roc et le graver. Ces artistes hors du commun font battre le cœur de sa masse engourdie qui susurre son message à qui sait l’entendre. De cette matière brute s’élève alors un langage étincelant qui éclaire sourdement le fond des ages, où se profilent les ombres séculaires des mythologies et les silhouettes courbées des vieux maîtres médecins et alchimistes. Ainsi défilent en clair obscur auréolé de l’énigmes alchimique, Arnaud de Villeneuve, Rabelais, Nostradamus, Jacques Cœur, Pierre-Jean Fabre et bien d’autres encore…

 

Par son port de Latte, Montpellier, s’ouvrait sur la lumière des mystères d’orient vers lequel voguaient les vaisseaux marchands de l’alchimiste Jacques Coeur, retournant à leurs ports d’attache chargés d’or et d’objets précieux. Au-delà de ces apparences se véhiculaient les connaissances et en particulier celle de l’alchimie et de ses puissants remèdes qui enrichirent la faculté de médecine de la ville.

 

À mesure que s’agrandissait la métropole l’empreinte de ce savoir éternel et spirituel fut confié à la pierre, véritable livre sacré d’une histoire parallèle et chargée de mystères. Livre ouvert mais invisible aux yeux des Montpelliérains devenus inattentif par l’accoutumance et aussi une certaine méconnaissance liée à la mentalité de notre siècle. Que de merveilles échappent alors à nos regards ! Cet ouvrage vous guide, vous révèle et vous décrit l’esprit le plus intime de la ville, son expression dans la matière apparemment inanimée.

Partez à la découverte du message immortel de la vieille citée Languedocienne, message merveilleux qui dépasse la seule ville pour rayonner sur toute l’Europe comme le fit jadis Prague sous le règne de l’Empereur alchimiste Rodolphe II.

 

Léon Gineste est docteur en sciences humaines, maître es sciences et professeur de théologie gallicane ancienne à la The International University (Los Alto en Californie).

Il fut formé pendant dix ans en alchimie par l’un des plus prestigieux maître du XXe siècle.

Il habite depuis 42 ans la ville de Montpellier et en a parcouru, un appareil photo en main, les vieilles ruelles, visité les églises, écouté les légendes, et interrogé les anciens monuments, les façades des vieilles demeures avec leurs sculptures pour vous livrer ici le fruit de ses découvertes.  

 

 

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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 01:46

 

 

Comme à l’accoutumée, avant de vous livrer un article, je parle de choses et d’autres en fonction de l’air du temps.

Alors, soyons clairs. Mes articles ne sont pas des conseils. Ils ne sont que le reflet de ma compréhension, de mes expériences et de mon vécu. Loin de moi l’idée de donner des leçons comme le laisse supposer certains courriers que je reçois. Comme il n’y a pas de fumée sans feu, la raison de cette méprise est fort probablement mon style malavisé et peut-être godiche qui laisse parfois supposer des attitudes que je n’ai pas. Afin que vous corrigiez par vous-même ce genre de maladresses, soyez persuadé que mon seul but est de parler de spiritualité, d’alchimie, de symbolisme, de christianisme primitif, de mythologies, de Franc-Maçonnerie et même d’humour en toute simplicité et liberté, puisque je ne suis membre d’aucun centre d’ésotérisme. Je souhaite aussi établir un échange avec vous, mais cela vous l’avez compris, certains même un peu trop car ils m’inondent de messages (parfois plusieurs par jour) et je n’ai pas toujours le temps de répondre.

L'article qui suit peut être compris comme un balancement sans fin et réduit à cette phrase rabachée dans tous les certres d'ésotérisme : "tout est vibration". De grâce faites-moi l'honneur d'aller plus loin que l'ascenseur qui monte et descend dans un immeuble. Allez sur le toit et vous découvrirez un vaste horizon.

 

L‘homme est un avec son environnement car l’air qui lui permet de respirer  est aussi bien dans son corps qu'à l'extérieur. La chaleur,  qui favorise les réactions chimiques de l'organisme dépend de l'activités hépatiques. Respiration et chaleur dépendent de centres nerveux bulbaires.  

La masse d’air qui est actuellement en moi est, l’instant suivant, hors de moi. Cela entre et sort constamment, inspiration, expiration. L’air prend ma forme, et au moment où je le rejette, c’est toujours le même air, chargé de gaz carbonique et pauvre en oxygène, mais il est dehors, à l’extérieur de moi.

Mais autant il est vrai que mes os sont moi, autant il est vrai aussi qu’entre le moment où j’inspire et celui ou j’expire, la masse d’air fait partie de moi. Elle est tout autant « moi » que mes os sont « moi », sauf que cet « être-moi » ne dure que d’une expiration à l’expiration suivante, alors que « l’être-moi » de mes os subsiste, grosso modo, de ma naissance jusqu’à ma mort. Il n’y a là qu’une différence de temps. L’homme d’air meurt à chaque expiration et naît à chaque inspiration. Et autant il est vrai que nos os naissent avant notre naissance physique et se détruisent ensuite progressivement, autant il est vrai que quelque chose naît en nous lorsque nous inspirons et que quelque chose meurt lorsque nous expirons. Ce qui naît quand nous expirons meurt quand nous expirons. Commencez-vous à entrevoir la raison profonde d’une nécessaire communion avec notre respiration afin de faire un avec elle ?

Cette particularité de la fonction respiratoire régulée par l’automatisme des noyaux bulbaires nous montre que lorsque nous en prenons conscience nous découvrons dans notre chair que le domaine de l’humain s’élargit à toute la biosphère et à tous le cosmos où battent les pulsars. En harmonie (en « bien ») ou en disharmonie (en « mal ») l’homme est en expansion et grandit avec le cosmos. Tout dépend comment l’homme accepte et vit le pneuma ("air" ou "souffle de Dieu" selon les Septentes) ou encore spiritualité. Comprenez-vous ou je veux en venir ?

Notre époque n’a pas le moindre talent pour suivre des yeux, même de la façon la plus élémentaire, cette union de l’homme et du spirituel. Nous devons et nous pouvons à nouveaux y parvenir. Cabalistes ne sentez-vous pas poindre une réalité ? Que les non-cabalistes se rassurent, ils comprendront bientôt.

Nos pères n’auraient jamais eu l’idée de former des mots comme nous le faisons aujourd’hui quand il est nécessaire de nommer un quelconque produit chimique de synthèse. Ainsi alignent-ils les noms des radicaux chimiques, constituant une molécule, pour construire des mots très désagréables. Ils ont souvent un nombre de syllabes qui n’en finit pas ! Ainsi la potasse est devenue l’hydroxyde de potassium. Demandez aux chimistes, surtout ceux qui pratiquent la chimie organique, quand on ne nomme pas les molécules selon ce principe, les mots que l’on tente d’employer pour désigner une molécule n’ont pas de rapports avec la substance. Il est devenu impossible de parler autrement qu’avec les termes barbares que l’on peut lire sur la notice d’une boîte de médicament.

Il n’en a pas toujours été ainsi, puisqu’il est possible de saisir une réalité au-delà des mots. Car il existe un lien étroit entre notre respiration et l’inspiration qui nous guide directement à la conclusion au-delà de toutes explications.

Oui, l’inspiration s’exprime dans la respiration habitée par l’esprit ou pneuma dont parle l’apôtre Paul. Ceux qui doutent de l’existence des esprits n’ont qu’à devenir attentifs à l’évolution du langage et ce n’est pas pour rien que la cabale dépasse le carcan des mots et en libère l’esprit… L’adage « La lettre tue et l’esprit vivifie » dépasse largement l’analyse sémantique habituelle.

Oui, on doit découvrir d’abord les esprits de la langue, puis on comprendra comment ces esprits agissent dans la nature humaine ! Puis on se rendrait compte à quel point nous baignons dans le monde spirituel. Cette cabale (à ne pas confondre avec la Kaballe hébraïque) comprise au plus profond de nous-même, au delà des jeux de mots puérils, nous fera saisir combien les esprits collaborent en effet à tout ce que nous faisons dans la vie, nous inspirent et nous habitent par l’air qui nous fait vivre. Nous aurons alors de nous-même une impression qui correspond à la réalité : notre Soi est élargi au Soi de l’Univers. Nous ressentirons ce qui est encore de la théorie. Et c’est le chemin pour entrer vraiment dans les mondes spirituels et dans l’oratoire et le laboratoire de l’alchimiste.

Oui, la cabale est indispensable à l’alchimiste car elle le connecte progressivement au monde spirituel au-delà de toutes règles. La matière et le Grand Œuvre des alchimistes ne peuvent être comprise dans leurs essences que par l’inspiration peuplée d’esprits…

Croire ou ne pas croire, tel est la question. Cher neo cartésiens sceptique, sans vouloir être désobligeant envers vous, de grâce, cessez de nous « pomper » l’air ! Et au lieu de vous référer au seul balencement du pendule de Foucaut en affirmant, à qui veux l’entendre, votre inoxydable incroyance, essayez de sentir l'air qui vous traverse et vous aurez la réponse.

 

 

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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 19:12

 

Avant d’aborder le sujet de cet article, je voudrais vous remercier pour votre patiente durant mon séjour à la Martinique pendant lequel je n’ai ni répondu à votre courrier ni publié d’articles.

Sur l’ile aux fleurs, comme on l’appelle à juste titre, j’ai pu rencontrer mille choses diverses et en particulier de véritables frères et sœurs. Ils m’ont non seulement mis en communion avec l’âme de leur ile, mais surtout ont échangé avec moi dans la générosité et au cœur d’une vérité non encore polluée par l’intellectualisme néo cartésien de l’intelligentsia « pipo » et un mercantilisme totalitaire, mais, hélas, naissant, où tout vol mérite salaire.

Je ne vous cacherais pas que le retour fut rude, non seulement par le décalage horaire mais surtout par ces deux froideurs, l’une climatique l’autre émanant des esprits de nos contrées, y compris celle de notre midi soi-disant accueillant. Puissiez-vous entendre le rire tonitruant et chaleureux de ces Français des Caraïbes.

Merci Pascal, merci Rosine, merci Fred, merci Nathalie, merci aux deux Joël, merci Daniel, merci Jean-Marc, merci Isabelle, de m’avoir fait déguster la langouste et des plats merveilleux et surtout de m’avoir ensoleillé le cœur !

 

Je vous ai déjà parlé de Cyliani, cet alchimiste courageux du XIXe siècle, ayant traversé de cruelles épreuves comme le décès de ses enfants, le mépris de la société pour sa recherche jugée folle, subit l’empoisonnement pour être volé, enfin réduit à la misère au point de devoir vendre ses meilleurs vêtements. Malgré cela il réussit le Grand Œuvre alchimique. Je ne reviendrais pas sur son immense mérite, mais je m’arrêterais sur sa transmutation. Voici ce qu’il écrit à la fin de son opuscule Hermès dévoilé, de 56 pages, dédié à le postérité.

 

« Je pris un verre de montre et mis dedans une petite quantité de mercure coulant du commerce qui avait été distillé, qui était pur et que je venais d’acheter. Je mis dessus, non de mon soufre transmutatoire à l’état de poudre, mais à l’état d’huile, dans la proportion d’une partie sur cent, et remuai mon verre de manière à donner à l’huile un mouvement circulaire. Nous vîmes avec joie le mercure offrir un phénomène bien curieux et se coaguler avec la couleur du plus bel or ; je n’avais plus qu’à le fondre dans un creuset et à le couler ; Je fis ainsi la transmutation à froid ».

 

Les textes des alchimistes doivent toujours êtres lus avec prudence. Je ne suis pas le seul à le préciser. Et cette citation n’échappe pas à la règle tout en étant d’un immense intérêt.

Il faut d’abord remarquer que le mercure a une seule affinité, celle qu’il manifeste avec l’or qu’il blanchit d’une manière définitive. Bien des alliances en or des joailliers ont ainsi perdu définitivement leur éclat au contact du mercure pour devenir argentées…

À propos de cette citation, ne perdons pas de vue qu’un verre de montre a une capacité très petite. L’or obtenu était donc comparable à un bouton. Alors pourquoi éprouver le besoin de le fondre dans un creuset minuscule si ce n’est pour dire que cette transmutation « à froid » s’est en réalité faite à chaud ?

Comme je l’ai dit, le mercure n’a d’affinité qu’avec l’or et de ce fait rejette tout. Alors, que s’est-il passé ?

Le « soufre transmutatoire » ou quintessence est certes rejeté. Cependant quand on le place en présence du mercure, il le coagule et lui donne réellement la couleur dorée de l’or. Mais le mercure finit par être le plus fort et se débarrasse de ce « soufre transmutatoire » et l’effet disparaît. J’ai pu, il y a bien longtemps, observer ce phénomène en extrayant le mercure de mes « piles boutons » usagés, indispensables à mes sonotones.

Ce que Cyliani ne dit pas c’est que cette confrontation de la quintessence avec le mercure est un test qui permet de vérifier si la quintessence obtenue est parfaite quand elle dore et coagule le mercure. C’est elle qui est le facteur essentiel de la transmutation métallique. Mais seule elle ne transmute pas. Il faut la joindre à la pierre blanche qui de ce fait acquiert la capacité transmutatoire. Cette manipulation particulièrement délicate se déroule à l’occasion de la phase dite coagula.

Dans le cas de Cyliani la pierre utilisée a subi deux multiplications, et est donc capable de transmuter cent fois son poids en or, … mais cela est une autre histoire.

 

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 15:04

L’être humain a dû faire une lente mutation, à partir du quadrupède qu’il était probablement, pour parvenir à se redresser et à acquérir la position debout, la verticalité qui caractérise l’humanité.

Ce lent cheminement nous a permis de passer de l’horizontalité à la verticalité.

 

Nous sommes donc un animal debout dont le crâne se dirige vers l’infini du ciel.

Cette posture a entraîné des modifications dans notre cerveau qui a permis le développement de certaines zones, et donc modifié notre intelligence.

Permettez-moi une analogie qui n’est pas sans rappeler l’histoire biblique de Samson qui recevait sa force herculéenne par les cheveux. Chaque cheveu de notre tête, comme les feuilles de l’arbre, peuvent, entamer un dialogue avec les forces du ciel.

Les branches de l’arbre se tendent vers le zénit dans cette aspiration qui les dépassent. Cette force de la photosynthèse lui permet d’exploiter l’énergie solaire pour mieux synthétiser sa matière organique à partir de la LUMIERE et des éléments chimiques du sol.

La verticalité humaine a déployé son corps, mais surtout son cerveau.

C’est grâce aux vertèbres que notre station debout est possible. Par une curieuse convergence la vertèbre reproduit, comme le dit le docteur de Sambucy, la croix ansée OU CROIX DE VIE des Égyptiens ou Ankh qui signale cette analogie dans son ouvrage Pour comprendre le yoga et les lois brahmaniques :

« Une vertèbre, dit-il, se compose d’un morceau de cylindre, plus ou moins circulaire, de deux parties latérales, qui sont destinées à la jonction avec les côtes et d’une partie longitudinale aux deux parties latérales. C’est exactement la croix ansée ».

Notre verticalité « métamérisée » est analogue à celle du tronc d’un arbre, plus particulièrement du chêne. Elle nous place dans ce grand courant qui relie le ciel à la terre. En cela nous rejoignons la sagesse chinoise, mais aussi l’alchimie pratique.

Si nous croyons que l’analogie possède une dimension insoupçonnée, en voici un exemple.

Grâce à sa verticalité, le chêne étale ses puissantes branches sous le flux des rayonnements célestes. La comparaison qui me vient à l’esprit est celle d’un radiotélescope. Ce rayonnement va, si je puis m’exprimer ainsi, l’informer. Il gardera en mémoire cette information dans sa sève. C’est la que le guy ira la chercher avec ses racines, et les druide ne l’ignorait pas. C’est pourquoi l’alchimiste récupérera son bois mort pour préparer son Grand Œuvre. C’est la raison pour laquelle l’alchimiste Rabelais dit en son Ile sonnante (cabalistiquement : lire la sonorité, la phonétique.) :

« Au milieu du silence religieux retentit le « mot » de la bouteille : Trinch (c’est-à-dire « bois »).

Trinch étant le « truc » argotique, et ce truc est que si on écoute la phonétique, au lieu de boire il faut se tourner vers le bois. Sans lui, point de substantifique moelle car son information est fondamentale puisque certains corps de sa sève sont le support d’informations sur l’univers et sa genèse. C’est grâce à cette substance que l’alchimiste pourra élaborer son système solaire en miniature, son microcosme image fidèle du macrocosme, montrant que UN est en tout et que l’univers est holoscopique.




 
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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 09:01

Après le prologue, le premier livre du secret et de la création des êtres développe la théorie des origines premières de toutes choses : corps célestes d’abord, et aussi minéraux, êtres animés et hommes. On y trouve une très complète cosmos genèse.

Pendant un très long temps, le chaos primitif, totalement indifférencié à l’origine, se mit peu à peu en mouvement et s’échauffa. Cette agitation divisa progressivement la matière primitive en couches de plus en plus légères, froide et inerte au centre, chaude et agitée à la périphérie. Le phénomène se prolongea pendant une durée de 60 250 ans puis, brusquement, il y eut en 48 heures le dénouement de cet état instable auquel l’univers était parvenu : le chaud et le froid s’unirent, engendrant le sec et l’humide. La combinaison de ces quatre qualités fut à l’origine des éléments terre, eau, air, le feu ou mouvement existant déjà. En 96 heures, toutes les combinaisons se trouvaient achevées.

À l’époque du directoire ou Sylvestre de Sacy étudiait le Belenous, un sourire narquois était possible devant ce récit, qu’était-ce que ce chaos indifférencié qui se mettait en mouvement, s’échauffait ? Et que signifiaient ces brusques évolutions organisatrices ?

Aujourd’hui, force est de constater que les intuitions du vieux sage alexandrin ressemblent singulièrement aux théories les plus modernes en matière de cosmogénèse, celle de la formation des galaxies (ces univers île de milliards d’étoiles) à partir d’un gaz primitif d’atomes et de poussière, et d’autre par en matière de naissance d’étoiles au sein des galaxies ou de leurs nuages de matière diffuse en mouvement. Les astrophysiciens ne confirment pas les valeurs absolues de durée donnée par Belenous. Ils savent qu’il faut multiplier énormément ces nombres. Mais il remarquent l’exactitude des rapports entre durée des phases préparatoires (par exemple la Protoétoile naissant au sein du gaz froid) et durée des phases de changements brusques (par exemple l’allumage thermonucléaire des protoétoile se transformant brusquement en étoile).

La question se pose immédiatement : D’où viennent ces intuitions d’Apollonius ? s’agit-il seulement d’intuitions géniales ? certains préconisent l’action d’extraterrestres sur- évolués, des sortes de visiteurs d’outre espace. Sans nier la pluralité des mondes, il semble que l’homme soit suffisamment pourvu d’intelligence et surtout d’intuition, pour parvenir à des conclusions avant-gardistes sur l’évolution de la matière. Les intuitions cosmogénétiques d’Apollonius –Belenous sont remarquables. Sont-elles plus mystérieuses que l’existence du calculateur astronomique (vers 80 avant notre ère) trouvé dans une épave près d’Antikhytera, que les théories des mouvements planétaires de Pythagore, où encore que les machines à réaction, à vapeur, de Héron d’Alexandrie ? n’oublions pas que le sage quel qu’il soit utilise son cerveau d’une manière différente de nous. Si ce n’est est pas le cas, il ne serait pas un sage. Voir à ce propos, et en détail, mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale.

Après avoir exposé sa théorie générale de l’origine du cosmos, Belenous aborde dans le second livre du secret de la création des êtres l’origine de notre système solaire, la création des sept cieux planétaires avec les sept planètes gouvernant toutes choses, en particulier les métaux qui lui correspondent.

Belenous s’intéressent tout spécialement à l’origine du mercure et, évidemment, à celle du soufre. Cette étude se révèle un ouvrage des plus importants pour la pensée alchimique et la pensée tout court.

Le troisième livre étudié la formation des substances végétales et le quatrième livre s’attache aux êtres animés et à l’homme. On ne peut s’empêcher de faire un rapprochement entre le court exposé d’Apollonius et le dialogue platonicien du « Timée ». On sait que Platon pythagorisant expose dans cet ouvrage une très complète explication du monde qui, partant de l’Ame du Monde, passe par les dieux célestes et les sept cieux planétaires, pour aboutir aux quatre éléments matériels : terre, eau, air et feu. Les incessantes transformations des trois derniers éléments l’un dans l’autre sont expliquées par une curieuse figuration géométrique faisant appel à trois polyèdres réguliers pythagoriciens : tétraèdre (feu), octaèdre (air), icosaèdre (eau). Le cube de la terre reste plus ou moins immuablement semblable à lui-même. Le cinquième polyèdre : le dodécaèdre aux douze pentagones réguliers symbolise quant à lui le modèle idéal (avec ces 12 faces correspondant aux signes du zodiaque, toile de fond cosmique ou « ciel » sous lequel évoluent les planètes) dont le Démiurge s’est servi pour façonner le cosmos et les cieux planétaires.

Il semblerait que Platon ait voulu signaler aussi, l’apparition de certains cristaux polyédriques particuliers lors de la purification de l’eau-mère des quatre éléments par cristallisation fractionnée.

Le « Timée » expose ensuite l’origine des êtres animés et tout particulièrement de l’homme. Jamais personne n’a tenté de réécrire dans toute sa plénitude la grande cosmogonie platonicienne. Il n’existe que les tentatives scientifiques fragmentaires : origines et vie des étoiles et des planètes, évolution de la cellule vivante, lente filiation des « espèces » successives d’hommes. Les temps semblent pourtant mûrs, en ce début du troisième millénaire, pour tenter de peindre à nouveau la fascinante fresque de la vie universelle.

 

Le secret de la création des êtres se termine par un cinquième livre, très court, qui est la copie de la Table d’Emeraude que le vieillard tenait à la main, cette table sur laquelle se trouvait écrit le résumé de toute la science.

 

Sylvestre de Sacy s’était étonné de ne pas trouver dans l’ouvrage du sage Belenous de recettes pour fabriquer de l’or. Il n’est point question de nier cette préoccupation des alchimistes, mais il ne faut cependant pas en exagérer l’importance. La transmutation d’un composé en un autre, par exemple du mercure ou du plomb en or, n’avait de valeur que dans la mesure où elle prouvait la justesse de la vision alchimique du cosmos. Il serait temps que bon nombre « d’alchimistes » qui oeuvrent uniquement au laboratoire prennent conscience de l’universalité de leurs manipulations. Sans cela leur matière ne peut être fécondée, et leur « œuvre » ne peut être Grand. Un petit œuvre abouti en permanence à une impasse… car la grandeur du Ciel ne peut aider. Les cabalistes précisent que l’alchimie est éternelle (interne elle).

Ne soyons donc pas surpris qu’Apollonius ait consacré à cette vision alchimique du cosmos l’essentiel d’un traité dont l’actualité demeure frappante et la leçon éternelle…

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  • : Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
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