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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 17:33

Quand j’étais enfant mon opulente voisine, épicière de son état, criait par la fenêtre le nom de sa fille Michèle, qu’elle appelait du diminutif Micheline, laquelle, aussi dissipée que nous, s’égarait souvent dans quelques ruelles du vieux Narbonne. Chaque jour, cette rivale de la Castafiore hurlait Micheliiiiiiiiiiine ! avec des trémollos à vous chavirer le coeur en vous écorchant les oreilles comme ces peilharots, qui parcourraient les rues pour récupérer de vieux chiffons (peiha en occitan) et les peaux de lapin. « Peilharot a pèl dé lapin[1] ! » criaient-t-ils pour gagner leur maigre pitance. Notre maman affirmait qu’ils prenaient aussi les enfants pas sages ! Non dupes de ces menaces nous lui faisions plaisir en feignant la terreur.

Tous ces faits s’associaient dans ma tête toute neuve d’enfant pour devenir une certaine mère Michèle qui a perdu son chat dont le peiharot achetait la peau à un certain père Lustucru !

Et avec mon frère nous nous mettions à « chanter » à tue-tête après la prestation tonitruante de notre « diva » épicière :

 

C’est la mère Michel qui a perdu son tcha ! tcha ! tcha !

Qui crie par la fenêtre à qui le lui rendra, ha ! ha ! ha !

C’est le père Lustucru, hu ! hu ! hu !

Qui lui a répondu, hu ! hu ! hu !

Votre chat n’est pas perdu, hu ! hu ! hu !

 

Oui, un chat ne se perd pas comme ça. Le comte de Buffon lui-même, intendant du jardin du roi, reconnaît malgré son aversion pour le félidé, sa capacité extraordinaire de retrouver son grenier même s’il en est éloigné de quelques kilomètres :

 

« Lorsqu’on les transporte à des distances assez considérables, comme à une lieue ou deux, ils reviennent eux-mêmes à leur grenier. »[2]

 

Quelque page plus tard, le bon administrateur des jardins du roi, fit une remarque qu’il est indispensable que chacun garde à l’esprit, c’est celle de la curieuse électrification de leur pelage :

 

« Comme ils sont propres, & que leur robe est toujours sèche & lustrée, leur poil s’électrise aisément, & l’on peut voir sortir des étincelles dans l’obscurité lorsqu’on le frotte avec la main » (idem supra p. 380.)

 

Combien serait-il instructif de retenir que la caresse du soufre qui offre le même jaillissement d’étincelles nocturnes. Ces deux phénomènes si proches devraient donner une idée de ce feu secret des alchimistes, de ce feu, où de cette eau ardente, qui est l’étincelle vitale communiqué par le créateur à la matière inerte… ça y est vous venez de comprendre pourquoi les Égyptien avaient divinisé le chat, et pour quelle raison la mort seule pouvait punir ce péché impardonnable contre l’Esprit qui consistait à tuer un félin domestique. Comprenez-vous pourquoi le chat fut, dès le plus haute antiquité, considéré comme un des grands symboles lunaire. L’Egypte ancienne, avec la déesse spécifiquement lunaire : Pasht glorifiait le félin en lui donnant une tête de chat. On disait qu’elle veillait la nuit sur le soleil endormi pour le protéger contre le serpent des ténèbres, son éternel ennemi, qu’elle maintenait sous sa patte, préfigurant ainsi la Vierge qui écrase la tête du serpent sous son talon.

Le chat avait été choisi pour symboliser l’astre des nuits, parce qu’il voit dans l’obscurité et parce que son œil, se modifiant suivant la lumière du soleil, rappelle les phases de la lune. Cette lune dont l’action est si puissante sur tous les phénomènes vitaux de notre globe.  Et le chat était réputé les sentir courir dans les organismes vivants et aussi se retirer quand la mort venait. Et Oscar est là pour illustrer ce phénomène étrange. Ce chat est né en 2005. Il vit dans une unité hospitalière de Rhode Island, aux États-Unis. Selon les infirmiers et médecins de l'hôpital, il aurait la particularité d'aller près des patients sur le point de mourir et de se blottir à leur côté pendant leurs derniers instants. Cela a fait l'objet d'un témoignage informel dans le New England Journal of Medicine et aux grandes chaînes de télévisions françaises.

À la fin juillet 2007, Oscar a « accompagné » la mort de plus de 25 résidents du Steere House Nursing and Réhabilitation Center.

Le lien de cet animal avec les phénomènes vitaux et les courants magnétiques et électriques, qui lui font retrouver sa route et détecter les variations de vitalité, sont des plus expressives quant à la position particulière du chat dans le monde animal et dans l’univers des hommes en qualité de « médium » traduisant des activités qui se déroulent hors de notre domaine de perception...

 



[1] Lapin en occitan se prononce avec le pin final comme dans le mot anglais pin.

[2] Buffon, Œuvre complète, a Paris, de l’Imprimerie Royale, MDCCLXXV, t. XIV, p. 380.

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25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 13:59

Je me suis rendu sur la toile après avoir tapé sur mon moteur de recherche le mot aura. J’ai vu alors apparaître (c’est le mot qui convient ici) le site d’une médium-astrologue, et voyante héréditaire de surcroît. Du haut de cet impressionnant palmarès, cadeau de Dame nature, elle s’estimait parapsychologue confirmée. Avec l’autorité que confère la connaissance des astres et les visions dignes de Superman, elle expliqua doctement les secrets de l’aura qui ressemblaient à s’y méprendre aux révélations sensationnelles d’un certain Lobsang Rampa, citoyen britannique et plombier de son état, dont les épinards furent abondamment beurrés au sortir de cette crise profonde de mai 68 qui cherchait à Katmandou non seulement à reconstruire le monde mais aussi à le voir autrement.

Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer la haute teneur du secret de l’aura selon un Chanel de l’au-delà :

 

« On appelle Aura une sorte d’atmosphère fluidique, provenant de la condensation des forces fluidiques que tout homme (femme) possède.

L’aura est une sorte de lumière floue qui rayonne autour de votre corps. L’aura est connectée avec des fluides cosmiques, et vous pouvez le renforcer à l’aide de certaines pratiques de méditations.

L’aura est très aisément perceptible par la voyance naturelle. Les voyants aperçoivent les auras teinté de couleurs diverses. Par expérience on classe ainsi le rapport de ces couleurs avec les différents caractères de la personne :

Noir

(net) Tolérance, détachement.

(chocolaté) Intolérance.

Marron

(choclat) jalousie, frustration, insatisfait.

(foncé) Égoïsme.

(clair) bonté, paix et amitié…

Et ainsi de suite avec le gris, le bleue, le jaune et le violet…

 

Vous voulez mon opinion ? Je vais être net et aussi direct que la politesse me l’autorise : C’est de la FOUTAISE ! ! !

Vous pourriez me rétorquer que si je ne croit pas à l’aura, il n’était pas nécessaire d’écrire un article.

Vous avez totalement raison, si je ne croyais pas à l’existence de l’aura, il serait stupide d’écrire un article. Mais, cher lecteur, je suis sûr que l’aura existe pour l’avoir expérimenté !

Ce qui me révolte en premier chef est ce passage pour le moins surprenant qui laisse supposer que notre voyante extralucide est gratifiée d’une perception visuelle telle qu’elle peut percevoir la connexion de l’aura avec de mystérieux fluides cosmiques :

 

« L’aura est connectée avec des fluides cosmiques, et vous pouvez le renforcer à l’aide de certaines pratiques de méditations. »

 

Mais le plus grave et trompeur ne réside pas en cette vision panoramique des mystérieux fluides cosmiques baladeurs, grand dieu non !

C’est cette affirmation que certaines pratiques de méditation (dont le secret est jalousement gardé) permettent de renforcer la connexion de l’aura aux fluides cosmiques. Notre parapsychologue laisse donc supposer que la vision des auras est directement proportionnelle à l’élévation spirituelle du voyant. De ce fait, n’en doutez surtout pas, les voyants héréditaires sont pourvus dès leur venu au monde d’une dimension spirituelle que nul ne saurait contester et peuvent dès lors s’imposer en qualité de donneur de leçon. En ce lieu un gourou pointe son nez !

Non, les pouvoirs dits paranormaux ne sont pas synonymes d’élévation spirituelle, sauf dans certains cas précis comme « l’invisibilité psychologique » qui nécessite l’effacement de l’ego.

Le coefficient de visibilité de l’œil s’étale des longueurs d’onde allant du rouge au violet. Or, la vision des auras n’est pas dans le spectre du visible. Si la rétine capte, elle ne saurait traduire une couleur comme dans la vision habituelle. En réalité ce qui est capté n’a pas de couleur mais une fréquence vibratoire invisible. C’est le cerveau qui colore les différentes vibrations perçues. Il le fait en fonction de la structure bioénergétique de chacun. En clair ce que je verrais en vert Marius le verra bleu et Olive en noir ! Chacun doit effectuer sa propre reconnaissance des couleurs. En cela je suis en plein accord avec les Tibétains dont l’un d’eux me l’a enseigné durant les années 80. De grâce n’allez pas vous imaginer des choses à mon propos. Je ne suis au-dessus de la tête de personne ! Alors, quand vous lirez une nomenclature des couleurs de l’aura bonne pour tout le monde, partez en claquant la porte car vous pouvez être sûr que c’est une fumisterie.

Je ne saurais trop inciter ceux qui me font l’honneur de lire ma prose tantôt bonne, tantôt mauvaise d’être prudent en ce domaine marginal de l’occultisme où l’on rencontre beaucoup plus qu’ailleurs des ego surdimensionnés qui guettent la moindre occasion pour imposer leurs théories trop souvent distantes de plusieurs années lumières de la vérité.

 

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24 mai 2008 6 24 /05 /mai /2008 08:46

Avant toutes choses, ne nous méprenons pas sur l’art et la manière d’interpréter un symbole. Fut-il dessiné, peint, sculpté ou encore raconté sous forme de parabole, il ouvre des portes secrètes contre lesquelles viendra toujours se briser toute rhétorique spéculative et, finalement, tous les plus savants des discours. N’oublions pas que la simplicité est sœur jumelle de l’humilité qui ouvre la porte du royaume, ce qui fit écrire à l’alchimiste Fulcanelli ces deux lignes, oh combien significatives et que tout amateur d’ésotérisme devrait inscrire en lettres d’or au fronton de son temple :

 

« L’arcane est introuvable par la seule force de la raison, quelque subtile et exercée qu’elle puisse être. » (Le mystère des cathédrales p 18, Paris 1964).

 

Il est vrai que le serpent est un symbole aussi riche que complexe. Mais il est tellement important qu’on peut le qualifier d’universel. Certes, ses fortunes furent diverses : Adorer des uns, méprisé par les autres, il s’en va de par les voies souvent tortueuses de l’histoire du monde et des civilisations, porteur des plus terribles secrets, éternels et immuables. Tel est le sens du serpent que se mord la queue ou Ouroboros, dont la viscosité, et la morsure sanguinolente et mortelle est des plus révélatrices quant à la nature de l’adjuvant salin utilisé par l’alchimiste pour mener à bien son Grand Œuvre minéral.

Nous allons étudier le serpent par l’une de ses multiples facettes et ceci grâce à une légende grecque, dont le principal mérite est de nous entraîner aux sources d’un extraordinaire savoir. Ce conte que nous devons au poète grec du IIe siècle, Nicandre de Colophon relate, en termes qui auraient enchanté notre bon Lafontaine, le pacte secret qui lia l’Ane et le Serpent.

Ce furent les dieux, qui confièrent à l’ongulé périssodactyle une lourde mission : Il ne s’agissait pas moins, en effet, que de porter aux hommes l’éternelle jeunesse. Mais la route était longue et les points d’eau fort peu nombreux ; aussi la soif commença-t-elle à tenailler maître Aliboron qui s’arrêta près d’une source que gardait farouchement un serpent. Ce dernier ne lui permit de se désaltérer qu’en échange du précieux chargement et l’âne accepta, dit-on de livrer ainsi au reptile le secret de la jeunesse éternelle, laissant irrémédiablement aux hommes le poids de l’âge et l’inévitable vieillissement.

L’originalité de ce conte réside surtout dans la mise en scène de l’âne, qui en qualité de symbole général, porte une précieuse charge analogue à la matière qui porte l’or, dans le Grand Œuvre alchimique, ainsi naquit l’âne-chrisophore ou porteur de l’or. C’est donc le même animal qui deviendra, le jour de l’entrée triomphante du Christ à Jérusalem, l’âne-christophore, porteur du Christ. Et la différence entre christophore et christophore s’efface aux yeux des cabalistes. Dans le grand livre du sanctoral de l‘Église Romaine, que d’aucun appelle catholique sans que soit établie une réelle légitimité à s’approprier ce titre, les saints racontent une histoire extraordinaire dont les racines plongent parfois bien au-delà de la chrétienté dans l’origine du temps et de la vie, Saint-Christophe est le digne représentant de ces saint éponymes porteur d’un précieux message fondamental pour les hommes. Mais c’était sans compter sur l’ignorance d’un clergé romain décadent de plus en plus assujettit aux forces occultes polluantes et destructrices de notre siècle. Ainsi, les sommités mitrées, rayère incontinent du calendrier, en 1970, le bon géant NON INTELLECTUEL porteur du Christ, sous le prétexte fallacieux que le passeur débonnaire n’a jamais existé si ce n’est dans l’imagination débridée, pour ne pas dire délirante, d’un Jacques de Voragine en sa légende dorée, dont ce seul titre ouvre pourtant au moindre néophyte dans l’art cabalistique d’extraordinaires perspectifs. Curieuse mentalité se voulant rationnelle et s’inclinant cérémonieusement jusqu’à terre devant la moindre expression scientifique, mais en réalité désireuse de se protéger de la peur insidieuse des critiques rationalistes et celle beaucoup plus offensante du ridicule qui pourtant ne tue pas !

Offerus, qui devint Christophe était un géant à l’esprit très épais, qui, sur les conseils d’un ermite s’installa près d’un torrent tumultueux pour le faire passer sans risque aux voyageurs. Une nuit, le bon géant mit sur ses épaules un enfant dont le poids devint tel, au cours de la traversée, qu’il eut toutes les peines du monde à progresser. Il leva la tête vers lui et lui dit : « Enfant, pourquoi te fais-tu si lourd ? Il me semble que je porte le monde. » L’enfant répondit : « Non seulement tu portes le monde, mais celui qui a fait le monde. Je suis le Christ, ton Dieu et ton maître. »

D’où le nom de porteur du Christ ou Christophe donné au saint patron des voyageurs.

Par ailleurs, remarquons cette puissante analogie avec l’âne qui portait le Christ en son entrée glorieuse à Jérusalem, –inaugurant ce qui deviendra plus tard la fête des rameaux,– est tout comme Saint- Christophe, le porteur du Christ et donc également Christophore. Curieuse analogie pour le moins troublante et significative avec notre conte grec, car le Christ porté par l’âne n’est-il pas « l’or de l’homme », qui vint démontrer la véracité de la résurrection de la chair et incontestablement de l’immortalité ?

Que les « fils de science » à la recherche du fil d’Ariane ne négligent pas la parenté phonétique qui lie Khloros, le vert (voir mon article sur la couleur verte) ou le verbe, à Khritos, le Christ et Khrusos l’or. Seule l’alchimie authentifie cette relation en fournissant les preuves absolues de cette réalité. Ainsi, trouvons-nous réuni les mêmes éléments symboliques qui sont : l’immortalité, l’humble porteur ou passeur et l’eau.

L’âne est également associé, dans l’histoire Sainte, à la rédemption humaine, tout comme dans la légende grecque que je viens d’examiner. Quelle fut, sur le plan cosmique, la cause de ce « pacte » singulier ? Il est incontestable que le péché originel est au centre de ce problème pour le moins épineux, mais cela est une autre histoire que j’aborderais au moment opportun.

Cependant retenons qu’à dater de ce jour l’Ouroboros prit tous son sens, puisque le serpent ou le dragon qui se mort la queue est l’un des symboles les plus parfait de l’éternité, dont il incombe à chacun de découvrir pourquoi le début rejoint le commencement au lieu de se déployer en spirale.

Le reptile ailé me paraît particulièrement adapté à traduire visuellement, de pair avec le Pa Koua des anciens Chinois, l’immense vibration ondoyante qui règle la vie, laquelle ne peut se développer que grâce aux embrassements continuels des deux dragons, l’un ailé, et l’autre non, dans le bouleversement du microcosme alchimique. Nous ne devons pas perdre de vue que dans le conte grec qui nous intéresse, c’est la vie éternelle qui passa en possession du serpent, lequel devint sur terre le gardien et dispensateur de ce bien inestimable.

Oui, nous avons bien dans la Bible le récit d’un serpent mal intentionné qui fit perdre la vie éternelle à nos premiers parents. Évidemment ce serpent-là n’est point porteur des mêmes intentions, et ne répond nullement aux mêmes exigences cosmiques, mais ceci explique que « l’adversaire » la « traverse » qui s’incorpore lui aussi aux animaux nous fasse obstacle. Il n’est autre que le symbole inversé, et donc de polarité négative de son homologue porteur de vie dont je raconte l’histoire.

Nul n’ignore que l’Ouroboros est aussi représenté par deux serpents ou dragons, l’un ailé l’autre pas, qui se mordent mutuellement la queue.

Sur le plan terrestre le serpent privé d’ailes représente sans ambiguïté possible la vibration tellurique, celle si bien perçues par les chats et que la mode actuelle déguise en Fhin Shui, terme snob de « branché » qui déchaîne la soif de rentabilité des éditeurs-boutiquiers mais éloigne de la réalité (si je puis dire) fondamentale. N’en doutez pas le terme bien français de « veines du dragon » est très réellement le sien dans son expression bien particulière de « sang bleue » qui se dirige vers le cœur de la terre pour être régénéré.

En résumé les deux monstres mythiques sont de la même nature et ne se distinguent que par la volatilité pour celui qui est ailé et la fixité pour celui qui est aptère. Ce qui en alchimie se traduit par la conjonction des deux devenues manifeste grâce au support métallique et métalloïde de leur matérialisation constituant le légendaire REBIS (voir cet article).

Les forces terrestres occultes étaient appelées par nos anciens Archée de Nature, véritable « gardienne » des secrets qui se cachent dans les entrailles de la terre, laquelle mûrit en son sein les métaux en un mouvement particulier que traduit la Table d’Émeraude :

« Il monte de la terre vers le ciel, et redescend aussitôt sur la terre et il recueille la force des choses supérieures et inférieures. »

Les lentes sublimations de l’Esprits au sein de la terre offrent, par leur mouvement saisonnier ininterrompu, LE SCHÈME D’UN SERPENT QUI AVALE SA QUEUE.

Évidemment le lecteur attentif aura compris le lien puissant qui se manifeste en permanence entre l’Arcadie si souvent signalé à propos du village de La Serpent non-loin de Rennes le Château, et l’Arché de nature, qui évoque irrésistiblement le « pays » d’Arques. En ce lieu pulse plus particulièrement cette Arché « gardienne des secrets » qui se cachent dans la terre. N’en doutez pas, l’or de Renne est lié à la temporalité, C’est celle qu’Aliboron transportait qui n’est autre que cet or du temps qui fascinait le surréaliste André Breton.

 

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 14:44

L’aspect populaire de la religion fit lancer à Voltaire cette boutade :

« Si Dieu a fait l’homme à son image, les hommes le lui ont bien rendu. »

Ce trait d’esprit est inexact quand on analyse la dimension ésotérique de la divinité qui revêt un caractère universel.

L’ésotérisme aurait précédé de très loin notre période historique. Les recherches archéologiques conduisent à mettre en évidence que partout, dès l’origine de l’humanité, les hommes connurent un Dieu unique.

Cet UN, ou, comme je l’appelle dans Holoscopie de la spiritualité occidentale, cet absolu, est une abstraction difficile à concevoir clairement par nos esprits du XXIe siècle naissant. Il était impossible à faire adorer par les premiers hommes. Il fut donc partout nécessaire de le représenter à la vénération des fidèles sous son aspect de créateur le plus proche de nous.

Les symboles les plus abstraits relèvent de la géométrie et des nombres. Leur connaissance est le secret des savants et des sages. Il est donc impossible de représenter Dieu par un cercle ou un point pour le porter à la vénération des foules qui ne comprendraient pas de quoi il s’agit.

D’autres symboles furent alors utilisés et popularisés et sont parvenus jusqu’à nous, mélangés à notre vie courante sans perdre leurs valeurs, malgré les plus curieuses interprétations qui purent en être faites. Je veux parler de certains animaux.

Tout le monde connaît le rôle important joué dans les religions antiques ou modernes par certains animaux particuliers.

Nous y voyons parfois l’animal être l’objet d’une vénération  indiquant qu’il est la représentation d’une qualité divine.

Dans les cultes les animaux les plus importants sont, en général, ceux dont les noms furent fixés dans le zodiaque. Dont la « compagnie » est complétée par des constellations comme « l’oiseau du Paradis », « l’aigle », « la girafe », « Le chien de chasse », « Le grand chien », « Le petit chien », « La baleine », « Le caméléon », « La colombe », « Le corbeau » … Plus une vingtaine d’autres.

Le ciel ainsi peuplé d’un véritable zoo a un sens précis.

En effet, nous partageons avec eux la vie, ils sont nos fidèles compagnons dont le plus connu, le chien est représenté trois fois ! Nos frères inférieurs garderaient-ils un mystère depuis des millénaires ? Leur présence dans les cieux le confirme. De quel mystère s’agit-il ? Sans vouloir donner une réponse en « Monsieur je sais tout », il en est une que chacun de nous peut concevoir. Chacun des animaux est une émergence de l’absolu et leurs présences placés dans les cieux par nos ancêtres est un signe de notre devoir de les protéger. Aussi les Égyptiens punissaient de mort un individu qui tuait un chat. De quel mystère cet animal était-il porteur pour être divinisé ?

Pour cela nous devons étudier ses particularités comme son « flair » légendaire et la curieuse électrisation de son pelage. L’alchimiste Fulcanelli en fait état, et son élève Eugène Canseliet dit l’avoir surpris un jour en train de parler avec un félin domestique. Peut-être que les constellations sont là pour nous montrer que nous ne savons pas leur parler car nous avons perdu une certaine parole ! Cette parole perdue doit être retrouvée pour redonner la vie à notre ménagerie céleste et faire de nous les maîtres de la création dans le respect de ceux qui nous accompagnent dans les cieux.

 

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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 17:12

La présence du Spiritus Mundi (esprit du monde) se manifeste toujours par la couleur verte, comme en témoignent les récits sacrés et les mythologies de tous les peuples. Elle est celle de l’émeraude, et devient, de ce fait, celle du saint Graal dont j’ai donné une description précise dans mon livre « Hermestine, Renne le Château. »

La totalité des spiritualistes donnent au Graal une valeur uniquement spirituelle. Certes, je ne renie pas cette analyse, mais j’affirme qu’elle est incomplète. Comme je le montre dans « Hermestine » j’ai de pertinentes raisons de croire que ce vase existe très réellement sur terre.

Le spiritus mundi féconde le sel des sages qui devient vert et végétatif.

En parlant de cela, les alchimistes disent que la racine de toutes choses est une herbe minérale sans racine. Que voulaient-il dire ?

Je dois rappeler d’abord que mon explication reste sur le plan concret, directement issue de l’observation in vitro. De grâce, épargnez-moi la sempiternelle répétition de redire pour la nième fois que ce que je raconte est observable !

La couleur verte n’est généralement pas signalée par les alchimistes car c’est une couleur qu’ils appellent intermédiaire, tout comme le jaune. Le vert se trouve exactement à la charnière entre solve, ou partie du Grand Œuvre qui travaille sur la matière en solution, et coagula, qui va, comme son nom l’indique « coaguler » ce liquide pour en faire la pierre philosophale. Difficile d’être plus clair n’est-ce pas ? À ce moment crucial la surface de nigrido est exposée à l’air et ne tarde pas à prendre la couleur verte, qui est bien minérale et sans racines (c’est une sorte de moisissure).

L’alchimiste Eugène Canseliet confirma ce que je vous dit en ces termes :

 

« Chacune des phases du Grand Œuvre physique, qu’elle soit principale ou intermédiaire, possède ses limites bien marquées…

En ces instants, l’alchimiste affermit son accession ; il est entré dans le domaine transcendant, dont nul ne prend souci à l’ordinaire. Non seulement il sait désormais que l’esprit du cosmos est de couleur verte, mais encore il a vérifié que l’insaisissable agent de la vie se montre néanmoins pondérable et, conséquemment, de matérielle gravité. » (L’alchimie expliquée sur ses textes classiques, p 200. 1972)

 

C’est cela qui a fait la fortune du vert-de-gris dont les symbolistes se sont emparés pour dire des choses étonnantes.

Si le vert est devenue la couleur de l’espérance, c’est qu’il indique que l’alchimiste est sur la bonne voie, et qu’il ne lui reste qu’à croiser les doigts (ou creuset) pour aboutir à la couleur blanche. C’est lui qui a donné son nom à la langue verte, laquelle parle en vérité au-delà des idiomes. C’est cette langue verte, qui par son utilisation intensive et intelligente va permettre une approche de la Parole Cachée ou VERBUM DIMISSUM, c’est-à-dire la Parole Perdue des Francs-Maçons médiévaux.

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 11:27

Je me suis souvent référé à la Table d’Emeraude et mes correspondants m’ont parfois demandé ce qu’elle était. Je leur ai répondu très succinctement en leur disant que c’était un écrit bref et incompréhensible pour le commun des mortels. Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous l’offrir dans sa totalité :

 

« Il est vrai, certain et sans mensonge que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour faire le miracle d'une seule chose.

Et comme toute chose ont été et sont venues d’un, ainsi toute chose sont nées de cette chose unique par adaptation. Le soleil en est le père, la Lune la mère, le flanc la portée dans son ventre, la Terre et sa nourrice, le père de tout le Thélème de tout le monde est ici ! Sa force est entière si elle est convertie en termes.

Qu'il séparera la Terre du feu, le site qu'il de l'épais, doucement, avec une grande industrie. Il monte de la Terre au ciel et, derechef, il descend en Terre et il reçoit la force des choses supérieure et inférieure.

Tu auras à part ce moyen tour de la gloire du monde et toute obscurité s'éloignera de toi. C'est la force, forte de tout de force, car elle vaincra toute chose subtile et pénétrera en toute chose solide. Ainsi le monde a été créé.

De ceux-ci seront et sortiront d'innombrables adaptation, desqu'elles le moyen est ici. C'est pourquoi, j'ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie du monde.

Ce que j'ai dit de l'opération du soleil est accomplie est parachevé. »

 

Je dois mettre en garde le lecteur s’il rencontre une version s’éloignant trop de celle que vous venez de lire. En effet, même si le texte semble sans signification sérieuse, il l’est pour les alchimistes. En changer une petite partie équivaut à rendre le texte réellement incompréhensible et inutile non seulement pour les alchimistes mais aussi pour les symbolistes.

Tous les alchimistes du Moyen Age et de la Renaissance européenne ont longuement médité ce court texte.

L’auteur en est, Hermès Trismégiste, c’est-à-dire « le trois fois grand » (sens de cet adjectif grec), qui est considéré comme le fondateur de l’alchimie. Ce personnage est ambiguë. C’est le dieu grec de ce nom auquel fut assimilé dans l’Égypte hellénique le dieu Thoth, inventeur de l’écriture et des sciences. Sous les traits humains, c’est le premier alchimiste à une époque indéterminée que certains n’hésitent à préciser comme le XXe siècle avant notre ère.

Quant au nom de Table d’Émeraude, c’est le support aplani sur lequel le texte fut gravé.  Certains assimilent cette pierre à celle tombée du front de Lucifer lors de sa chute, et dans laquelle fut taillé le Graal. Cela laisse supposer que cet écrit est gravée sur une coupe.

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 10:09

 

 

C’était au début des années 60. Je travaillais à Limoux non loin du prieuré de N-D de Marceille, quand un jour l’un de mes collègues me proposa une balade dans les environs pour me faire visiter un village où il y avait, paraît-il, un trésor caché. Vous vous en doutez, ce village pratiquement inconnu était Rennes le Château que je ne connaissais pas bien encore, car ce n’est que quelques années plus tard que Gérard de Sèdes, en qualité de plume talentueuse du Prieuré de Sion (P.S.), révéla l’affaire – made in P.S. – à la curiosité passionnée du grand public.

Le village était désert quand je ne sais comment nous rencontrons monsieur Fatin, un vieil homme, engoncé dans un grand manteau usé jusqu’à la corde, qui nous dit être le propriétaire du château. Il nous fit visiter la vieille bâtisse délabrée, et manifestement heureux de pouvoir parler il nous montra un musée imaginaire fait de pierres ressemblant vaguement à des fossiles dont il affirmait l’authenticité en se référant à des encyclopédies antédiluviennes dont il nous lisait des passages. Ensuite au fil de nos visites des caves voûtées, il nous confia qu’il y avait une profonde relation entre les Corbières, le ciel, et l’alchimie.

D’un tiroir il sortit un prospectus qu’il avait fabriqué lui-même et sur lequel il avait joint sept villages des corbières, dont le dessin représentait la constellation du corbeau située, dans le ciel, non loin de celle de la Vierge et de la Coupe dont il soupçonnait des relations avec le Graal. Il nous affirma que le nom de Corbière issue de la constellation du corbeau avait un passé énigmatique que ses recherches confirmaient. Par ailleurs il avait longtemps séjourné en Orient où il avait appris à observer les signes. Et il m’affirma qu’il y avait d’incontestables relations entre le corbeau et l’Œuvre au noir des alchimistes, mais aussi entre la Vierge noire, toute proche, de Notre-Dame de Marceille et la constellation de la Vierge. Quant à la coupe , elle correspondait, selon lui, au Graal.  Évidemment, après avoir vu le musée imaginaire et l’immense solitude de ce vieil homme ayant approché un pan de la réalité, mais probablement aigri par la vie et vivant dans la misère, il m’était difficile d’accorder crédit à ses affirmations. Cependant je ne l’ai jamais oublié car je soupçonnais une part de vérité dans ces curieuses coïncidences. Le vieil homme était, certes, original, bien à l’écart de son temps, mais il était loin d’être sot.

Plus de dix ans plus tard les livre de Jean Richer, Géographie sacrée du monde Grec et Le ciel est sur la terre de Jacques Bourlange eurent le don d’éveiller mon attention et de faire ressurgir de ma mémoire ma rencontre avec le mystérieux châtelain de Rennes le Château. Ces ouvrages m’aidèrent à faire le point sur ce sujet.

Il est impossible de nier qu’il existe sur la surface du globe, y compris dans les archipels comme celui des Antilles, des alignements obtenus par la jonction de deux lieux particuliers, dont la toponymie est d’un grand secours pour en saisir la signification. Le livre qui m’a le plus inspiré à cet égard est celui de Jacques Bourlange.

Entendons-nous, ces alignements ne sont pas des figures géométriques simples, mais des tracés complexes et ininterrompus qui reproduisent exactement certaines constellations. Donc, les constellations célestes possèdent leurs homologues sur terre. À cette confirmation ma pensée alla vers le solitaire Fatin, amaigri, debout et vaticinant dans les couloirs de son château plein de mystères et de courants d’air. Homme pauvre venant d’Orient. Quelle étrange et fascinante étoile l’avait guidé jusqu’en ce lieu perdu qui allait passionner le monde entier ?

Pour rencontrer les constellations terrestres il suffit de joindre entre eux quelques points géographiques aux noms (toponymes) analogues comme, par exemple, les villages dont le nom se termine par « an ». Alors le profil apparaît, net, exempt de toutes incertitudes.

La question que l’on se pose est : Toutes ces constellations sont-elles le produit d’un ouvrage des hommes ? Si c’est vrai, alors nos ancêtres s’adonnaient à d’extraordinaires travaux topographiques, qu’il est difficile de concilier avec une société telle que la nôtre dans les siècles passés. Apparaît alors une évidence, les accidents du terrain rendent impossibles le tracer exact de ces figures. La seule possibilité est l’existence d’une carte aérienne en 3D. En effet, il est irréalisable d’explorer à pied la totalité des massifs montagneux, d’en escalader la moindre aiguille et connaître à la perfection une vallée… Et pourtant c’est de pareilles connaissances que témoigne le livre de Jacques Bourlanger.

Seules deux attitudes d’esprit peuvent permettre de réaliser de tels gigantesques travaux. La première consiste à utiliser la pensée moderne qui aboutit à l’intellectualisme pour construire, par le raisonnement, un ensemble toponymique. C’est donc une « supra-raison » alliée à une intelligence géniale qui serait à l’origine de cette oeuvre titanesque.

J’avoue que cette manière de comprendre le savoir de nos ancêtres ne me satisfait pas, car les neurosciences nous apprennent que notre raison raisonnant ne représente que 10% de notre intelligence (voir mes autres articles à ce propos) même utilisée à fond. D’autre part, c’est là, édifier un temple à la déesse raison. En d’autres termes c’est glorifier l’action de notre encéphale cérébral gauche (voir mes articles à ce propos) qui ment comme il « respire ».

Certains réalisent intuitivement que ces limites à notre raison existent, et ne peuvent être dépassées. Alors pour comprendre, des individus se sentant pris dans une nasse s’évadent en élaborant des délires d’interprétation. Nous trouvons cette attitude à propos des énigmes, que se soient celle de l’origine du trésor de Rennes le château ou plus généralement historiques. En dernier ressort, faute de « super intelligence », l’on part chercher dans un autre système planétaire les ouvriers « super intelligents » à la civilisation « super évoluée » ayant de « super objets volants » pour les introniser architectes de ces titanesques entreprises qui tiennent notre logique en échec.

Pour approcher ce problème nous devons faire la différence entre deux concepts : science et connaissance.

La démarche scientifique fait fonctionner, comme je l’ai dit, les neurones de notre encéphale gauche et conséquemment stagne, dans le meilleur des cas, dans l’utilisation de 10% seulement de nos capacités intellectuelles. Ne nous leurrons pas, les découvertes importantes furent réalisées (consciemment ou non) avec l’appui épisodique des 90 % restants de nos capacités cérébrales. Alors, comment accéder aux 90% inutilisés de notre intelligence ? C’est en accédant à la connaissance, qui n’est plus gérée par la force centripète, qui « creuse », de la recherche scientifique mais par une force centrifuge qui « explose » vers l’extérieur de notre moi « souverain » régnant sur 10 petits misérables pour cent de la galette... « L’explosion centrifuge » de la connaissance se caractérise avant tout par une manière d’être reposant sur une compassion universelle par laquelle l’être se fond harmonieusement dans la Création. Dans notre « bassin » farci de requins, vous comprenez pourquoi un individu « gentil » de fait bouffer instantanément après avoir été tourné en ridicule ? C’est la raison pour laquelle certains préfèrent renoncer, conserver leur caractère hâbleur, moqueur et beau parleur, capable de lancer suivant les besoins, un pic ou une estocade. Évidemment tout ce beau monde qui nous entoure jusque (ce qui est le pire de tout) dans les centres initiatiques ne favorise pas notre accession à la connaissance et notre fusion harmonieuse dans la création.

Je suis persuadé qu’il ne fait aucun doute, que nos pères des siècles passés oeuvrèrent en ce sens, et que la toponymie et donc la géographie initiatique, soient avant tout les résultats d’une transcendante inspiration. Inspirations liée aux activités extraordinaires de notre encéphale cérébral droit qui es capable de « voir » dans une partie de la topographie terrestre la totalité de l’espaces céleste comme le montre ses particularités holoscopiques mises en évidences par les neurosciences. Cela fut possible à une époque où la pollution des cerveaux était inexistante, libérant ainsi notre vision de l’univers. Ce phénomène extraordinaire est traduit par une gravure d’Hartmann Schedel (1440-1514) illustrant le Liber chronicarum édité en 1493. On voit l’adepte passant sa tête à travers la voûte étoilée pour découvrir les rouages de l’univers.

Oui, l’homme galactique à la super-intelligence existe. Il dépend à chacun de nous d’entamer notre métamorphose en changeant notre manière de penser pour accéder à nos véritables valeurs qui dépassent infiniment ce que tout auteur de Science Fiction ou délirant « ésotériste » peut inventer. LE CIEL EST SUR LA TERRE, et les étoiles nous appellent. Sachons en profiter et découvrir le saint Graal.

 

(Attention. Article protégé.)

Nota.
En un premier temps, est organisé le sol sur lequel évoluera l'homme. Si nous en croyons la Bible c'est Dieu qui nous aurait préparé ce petit coin qui n'a rien de commun avec la paradis. L'homme, alors bien plus propre que de nos jours fit descendre le ciel sur la terre en faisant correspondre les étoiles et les lieux qu'il occupe pour en faire un véritable paragdime (voir l'article portant ce titre) du cosmos, ce que souligne la "Table d'Emeraude", disant que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et inversement. Ainsi l'identité des deux mondes, célestes et terrestres, est parfaite. Certains objecterons avec la logique de leur encéphale cérébral gauche, que par les multiples mouvements de l'écorce terrestres, liés à la tectonique des plaques, modifie constemment le sol au cours des âges. Evidement cela est vrai. Cependant il est aussi vrai que ces mouvements ne sont pas le fruits du hasard. J'irais même jusqu'à affirmer que ceux-ci sont en relation avec certains mouvements célestes. Voilà qui devrait faire réfléchie les astrologues qui ne sortent pas du plan de l'écliptique sur lequel se trouvent les signes du zodiaque. Le sceau de l'harmonie universelle étant imprimé sur notre terre, de ce fait l'antique géocentrisme gagnerait à être revisité... La terre est en effet une sorte de résumé du cosmos et peut donc être considérée comme l'omphalos ou nombril de la création !  
 

P

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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 07:59

 

 

Qu’est-ce que l’alchimie ? À cette question, la réponse de l’homme de la rue est immédiate : c’est essentiellement l’art utopique, pratiqué par des cinglés, qui consiste à chercher à fabriquer, en se ruinant, un corps utopique qu’ils appellent Pierre philosophale. Ce corps aurait la capacité de changer les métaux en or.

Dans un premier temps, nous laisserons les cinglés à L’hôpital psychiatrique et tenterons de situer l’alchimie. Nous la définirons donc comme un travail au laboratoire pour chercher à transmuter les métaux.

Si nous en restons là, alors les physiciens qui oeuvrent avec des cyclotrons ou des réacteurs nucléaires, et sont capables – depuis 1947 – de transmuter le mercure en or, seraient des alchimistes. Nous savons qu’ils ne le sont pas.

L’histoire de cette pratique nous apprend que, dans un premier temps, c’est un travail au laboratoire, sans matériel lourd, avec seulement du matériel léger comme les cornues, ballons, creusets, etc.

Actuellement, les physiciens n’ignorent plus que l’homme en général et l’observateur en particulier, influent sur les phénomènes qu’il observe, c’est le principe anthropique. À la différence du scientifique qui cherche, en vain, à l’éviter, l’alchimiste va l’utiliser, s’en faire un allié et donc un complément indispensable à ses travaux au laboratoire.

De ce fait, la préparation de l’adepte est capitale, autant celle de son esprit que celle de son corps. Elle entre dans le cadre de l’alchimie que l’on appelle alchimie interne laquelle est complémentaire et inséparable de l’alchimie externe pratiquée au laboratoire.

L’alchimie interne n’est pas une vue de l’esprit, une spéculation, car la présence de l’alchimiste convenablement préparé permet d’effectuer au laboratoire des réactions dans la matière que la chimie normale ou nucléaire est incapable de réaliser ou réalise difficilement.

Donc, ceux qui considèrent l’alchimie comme uniquement un travail sur soi, une recherche spirituelle ne connaissent qu’une partie de l’alchimie. Il en est de même pour ceux qui considèrent que l’alchimie est seulement un travail au laboratoire.

L’alchimie peut donc se définir comme une mystique expérimentale ou plus précisément une mystique technologique nécessitant des travaux sur soi-même et, dans un premier temps, une œuvre au laboratoire avec de la verrerie.

En conclusion je voudrais insister sur un point important afin d’éviter des déboires cuisants. Quand un individu est intéressé par l’alchimie pratique après être passée par une société initiatique, il a de fortes chances de courir à un échec. Pourquoi ? Parce qu’il est persuadé être évolué spirituellement (c’est souvent son propre terme) pour se passer de conseils (il pourrait même en donner) à propos de l’alchimie interne. Souvent, hélas, ce sont de grands discoureurs des passés maîtres. J’ai trop assisté à ce genre de conditionnement malheureux qui s’ignore pour ne pas insister lourdement. Il n’est qu’une seule manière de s’approcher du parvis. Accepter que l’on a tout à désapprendre pour l’apprendre autrement. Dans ce cas seulement l’individu est gagnant sur tous les plans, car non seulement il apprend mais en plus il devient apte à faire fructifier harmonieusement ce qu’il a déjà appris.

 

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5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 18:55

 

Q : Lorsque nous évoquons l’alchimie aujourd’hui, nous viennent en tête des images de gravures du Moyen Age. Or elle est vivante aujourd’hui (les trois livres que vous avez fait paraître en sont la preuve)

 

R :Les enluminures et les gravures généralement incompréhensibles du moyen-âge ont beaucoup contribuées à faire de l’alchimie une science secrète et disons-le, maudite. Son image fut pervertie par des charlatans ou des individus avides de s’enrichir en transmutant du plomb en or. D’où, cette réputation peu flatteuse de l’adepte un peu fou cherchant à fabriquer une pierre capable de changer les métaux en or. Actuellement quand on avoue (car on l’avoue comme une tare) que l’on s’intéresse à l’alchimie, c’est le tollé général ! Plus personne ne vous prend au sérieux. Vous pouvez aisément comprendre qu’il est toujours désagréable d’être pris pour un cinglé ! Alors, nous sommes discrets.

L’alchimie à toujours été vivante, mais actuellement elle se manifeste davantage car les esprits changent, deviennent plus ouverts depuis que des vulgarisateurs scientifiques montrent que les transmutation ne sont pas utopiques. Curieux paradoxe, les spiritualistes de l’alchimie qui rejettent le laboratoire, sont beaucoup plus en retard que les scientifiques agnostiques.

 

- Pouvez-vous nous en donner une définition ? Est-elle encore aujourd’hui, ce qu’elle était hier ? Qu’est ce qui demeure et qu’est-ce qui évolue ?

 

Définir l’alchimie est en réalité simple et, pour les partisans de l’alchimie transmutatoire, assez déconcertant. En effet, l’alchimie est la science de la vie. C’est pourquoi les grands médecins tel Paracelse, Arnaud de Villeneuve, Rabelais, Nostradamus, et dans l’Aude, Pierre-Jean Fabre, étaient tous des alchimistes.

Actuellement beaucoup de scientifiques s’intéressent à l’alchimie, surtout depuis la mise en évidence, au début des année 90, par des physiciens anglo-saxons, de la réalité des transmutation à la température ambiante, ce qui a valu à ce procédé le nom de « fusion froide ». Le cas le plus connu de scientifique de haut niveau, s’intéressant à l’alchimie, est celui de Pierre Lazlo chimiste belge professeur à l’école polytechnique et à l’université de Liège. Le progrès que l’on doit à ce scientifique est de ne pas avoir cédé au dénigrement positiviste sans pour cela accréditer l’occultisme.

L’image de l’alchimie est en train de changer, mais l’alchimie elle-même, son esprit et sa pratique ne peuvent changer puisque c’est une connaissance parvenue à son plus haut degré de perfection. Donc elle est aujourd’hui comme elle était hier ! Cependant, certaines techniques modernes peuvent faciliter sa pratique. Je pense en particulier au densitomètre optique qui permet de suivre les variations de longueur d’onde des rayons solaires. Ce qui demeure immuable dans l’alchimie c’est le processus de fabrication de la pierre, ses étapes, ses tours de main. En cela rien n’est différent depuis les civilisations antiques. Ce qui évolue, c’est l’utilisation d’appareils qui peuvent permettre d’agir avec plus de sûreté. Je le répète, rien n’a changé dans la « technique » alchimique car on ne change pas un procédé qui gagne.

 

En quoi apporte-t’elle une réponse pertinente à la crise que traverse l’humanité et la planète aujourd’hui ?

 

Je viens de dire que le procédé alchimique est immuable, ce qui signifie que l’alchimie est la même sur toute la planète. Les conséquences sont évidentes : Un alchimiste chrétien est le frère d’un alchimiste musulman, hébreux, indou, taoïste ou bouddhiste… De ce fait elle est un puissant vecteur de fraternité entre les hommes. Avec la fraternité n’est-il pas possible de trouver une issue à bien des crises ?

On a trop souvent oublié que la réforme de l’humanité commence d’abord par soi-même.

 

Certains pensent aujourd’hui que Science et Spiritualité sont sur le point de se rencontrer. Qu’est ce que l’Alchimie peut apporter à la Science et à la Spiritualité ?

 

Oui, il y a du vrai dans cette croyance de la rencontre entre science et spiritualité. Cependant si la science se définit aisément, la spiritualité est plus difficile à cerner. Tout le monde peut se rendre compte que celle qui est liée au christianisme est à l’agonie. En réalité, comme je le montre dans Holoscopie de la spiritualité occidentale, la spiritualité associée à une religion plus ou moins conditionnante a finie de vivre. L’émergence des intégrismes revendicateurs assassins ou terroristes en est l’illustration. Il s’agit là d’une maladie incurable annonciatrice de la mort prochaine.

C’est maintenant que va se définir la spiritualité et le nouvel esprit scientifique tout deux détachés de toute loi et contraintes imposée par les « pontes » et les « prélats », qu’ils soient directeurs de recherche, évêque, rabbins ou ayatollahs.

La spiritualité alchimique est totalement libre et repose, comme le bouddhisme primitif non religieux, sur le silence intérieur et la communion directe avec l’absolu. L’apprentissage du total silence intérieur est la clé de ce sanctuaire. Cette pratique permet de constater que le corps, par son rayonnement, a une action sur la matière. L’alchimie peut donc apporter à la science une redécouverte de ces effets. À mon avis, elle conduira la science à analyser plus finement le principe anthropique (effet de l’expérimentateur sur l’expérience qu’il réalise et sur l’univers) et donc à révisiter les lois physiques et biologiques. Cette révolution est inévitable. L’alchimiste maîtrise ce phénomène intuitivement et l’amplifie. Ce que les scientifiques ignorent, pour l’instant, c’est qu’il est étroitement assujetti à la spiritualité.

 

Vous vous réclamez d’une école particulière puisque vous avez succédé à Mgr Caro.

Pouvez-vous nous dire qui était Mgr Caro ?

 

Si vous êtes élève d’un lycée ou d’une université, pouvez-vous vous réclamer d’une école particulière ? Évidemment non ! Vous êtes formé dans un centre d’enseignement où le programme est le même dans tous les autres. Il en est de même en alchimie, il n’y a pas d’école particulière mais des lieux de formations qui ont le même programme dans tous les pays du monde. Je me considère comme un enseignant qui doit transmettre une connaissance aux générations futures. Mgr Roger Caro pensait et faisait de même.

Mgr Roger Caro était avec Fulcanelli, et Eugène Canceliet l’un des plus grands alchimistes du XXe siècle. C’était un chercheur et expérimentateur infatigable au solide bon sens. Pour perpétuer l’enseignement qu’il reçut de ses prédécesseurs, il écrivit plusieurs livres destinés à guider les élèves tant en alchimie qu’en théologie. Par un travail sur lui-même il était capable de réaliser - grâce à sa parfaite maîtrise du phénomène anthropique - le Grand Œuvre (réalisation de la pierre philosophale), là où les autres échouaient. Il nous démontra l’importance de cet effet. Pour cela, il se plaça autour d’une table avec un ami et son épouse et prirent chacun un ballon de verre identique et utilisèrent la même matière. Roger Caro réalisa avec succès la manipulation qui fit naître la pierre philosophale alors que les deux autres échouèrent. Ensuite il réussit une manipulation réputée impossible en prenant les ballons contenant les fruits des échecs, dans lesquels il fit naître en chacun la pierre philosophale… Sa capacité à comprendre les symboles alchimiques de tous âges et de tout lieu était confondante. Sa simplicité, sa générosité et sa bonté dépassaient celle de nombreux « spiritualistes ». Je suis persuadé qu’il n’aurait pas aimé que j’en dise plus.

 

Qu’est-ce que l’Eglise gallicane ? dans quelle tradition s’inscrit-elle ? sa représentativité aujourd’hui ?

 

Elle est l’oratoire privilégié des alchimistes. Comme son nom l’indique, elle est l’Église des Gaules qu’il ne faut pas confondre avec l’Église Anglicane d’Angleterre.

Cette Église est la plus ancienne de toutes, plus ancienne que celle de Rome et que toutes les Églises d’Orient. Elle est née le jour où les apôtres du Christ et les « Saintes Femmes » débarquèrent aux Sainte-Marie de la Mer. Ils évangélisèrent d’abord le sud de la Gaule où presque tous s’installèrent. À cet endroit est également née la saga du Graal puisque Joseph d’Arimatie était dans la fameuse barque. En ce lieu a commencé aussi l’énigme de Rennes le Château avec la venue de Marie-Madeleine la fort probable épouse du Christ « Vrai Dieu et vrai homme » affirme l’Église ! Mais là n’est pas mon propos…

Cette Église Gallicane naissante avait un rituel, ou messe, particulière. Elle était constitué par des textes alchimiques d’Alexandrie. Cela ne saurait mieux exprimer la tradition dans laquelle s’inscrit l’Église Gallicane ancienne. Elle est plusieurs fois centenaire et fut déclarée officiellement par Mgr Roger Caro en 1972 à la Préfecture du Var, sous le nom d’Église Universelle de la Nouvelle Alliance. Actuellement son siège est à Montpellier.

Nous sommes très peu. Pour nous le nombre est sans importance, c’est la qualité de chacun qui compte. Jamais, au grand jamais la loi de la quantité ne pénétrera dans notre sanctuaire, mais bel et bien celle de la qualité. Quand on me demande le nombre de membres de l’Église alchimique, j’ai envie de répondre que je ne sais pas compter !

 

Comment devient-on alchimiste aujourd’hui ?

 

 

Pour devenir alchimiste, il faut être vrai, simple, et savoir garder sa langue. C’est tout ! Pour devenir alchimiste, il faut être motivé et ne pas hésiter à demander l’enseignement.

 

À qui s‘adresse cette « voie de connaissance » ? Quelles sont les qualités « requises » où « à développer » pour tirer parti de cette voie ?

 

L’alchimie s’adresse à tous et à toutes. Comme je viens de le dire l’essentiel est la motivation. Les qualités requises ? Aucunes, si ce n’est un minimum d’équilibre psychologique. Dans le domaine de l’ésotérisme, cet équilibre n’est pas toujours certain. Ce que l’on appelle les « allumés » pullulent ainsi que ceux qui sont attachés d’une manière inconditionnelle et presque pathologique à un gourou ou à une école de pensée.

 

-« La sagesse commence dans la cuisine » m’avez-vous dit, « la quête alchimique n’est pas uniquement symbolique mais bien concrète ». Quelle est l’importance de cette pratique concrète ?

 

Quand un « fils de science » (élève alchimiste) comprend que la matière peut être sublimée, alors il entre au laboratoire pour œuvrer sur elle. Cette constatation est capitale car elle offre une possibilité de libération à ceux qui pensent que la matière est mauvaise ou sous l’emprise des forces négatives. Cette possible évasion est au cœur du « trésor » cathare. Elle était connue par l’alchimiste Rudolf Steiner et son excellent élève Déoda Rocher d’Arques, non loin de Rennes le Château. C’est pourquoi le symbole de la libération est la colombe.

 

Pouvez-vous nous en dire quelques mots de cette pratique ?

 

La fabrication de la Pierre philosophale s’appelle, comme je l’ai dit, le Grand Œuvre. Il ne nécessite pas un matériel important, seule une cornue solide en verre boro-silicaté (Pyrex) est nécessaire et quelques ballons suffisent. J’ai vu un adepte musulman se servir d’une cornue et d’une bouteille à la place d’un ballon ! Les joints étaient assurés avec de vieux chiffons ! L’alchimie est le règne de la « bidouille » et de la « débrouille ». La rencontre entre adeptes ressemble parfois à un club de bricoleur ! Avec un frère en la Sainte Science (alchimie) j’ai passé récemment un bout de temps à essayer de trouver un support de filtre assez résistant pour finalement jeter notre dévolu sur un vieux trempoline ! S’il y avait eu parmi nous un « Saunière » ou un « Boudet », il aurait placé sur la tête des saints de son église des auréoles « trampoline ». Bien souvent, les chercheurs oublient la dimension humoristique des messages cryptés, et c’est dommage !

 

Autrefois cette pratique se transmettait sous le sceau du secret, Peut-on en parler plus ouvertement aujourd’hui ?

 

Je puis vous assurer que l’alchimie n’a jamais été secrète mais discrète. Ce que l’on vous enseigne vous n’avez pas à le raconter. J’appelle ce genre de discrétion nécessaire le secret de l’école. Si vous êtes à l’école maternelle, on ne vous délivrera pas le programme de Terminale. Ce programme sera secret pour vous et les maîtres auront beaucoup de difficulté à vous explique qu’il est trop tôt pour aborder l’étude des formules gérant les courbes logarithmiques, trigonométriques ou exponentielles. Apprenez d’abord à compter !

Les cœurs purs qui veulent apprendre à compter sont reçus à bras ouvert. Où est le secret ?

 

Vous avez choisi d’écrire des livres et donc de vous mettre, ainsi que l’alchimie, un peu sous les feux de la rampe ? pourquoi ce choix ?

 

Vous savez maintenant que mon rôle est d’enseigner l’alchimie. Pour cela il faut des livres adaptés à l’époque et aux intérêts du moment. J’écris pour permettre aux élèves d’avoir une bonne formation avec l’aide d’un Tuteur qui leur donne une référence dans mes livres lorsqu’ils trébuchent. Évidemment tout le monde peut lire mes ouvrages, c’est pour donner une dimension plus attractive, et rencontrer de futurs alchimistes à former que je dispense l’enseignement à travers des énigmes comme celle de Rennes le Château. Ceci étant dit je suis personnellement très impliqué dans l’histoire de Rennes le Château. Cette histoire attire beaucoup d’êtres qui s’interrogent tôt ou tard sur les mystères de l’univers, le devenir du monde et leur propre devenir. Nous sommes prêts à leur fournir des outils pour qu’ils puissent trouver les réponses eux-mêmes !

 

- Au-delà du « travail intérieur », la pratique alchimique peut-elle apporter des solutions concrètes à des problèmes bien réels aujourd’hui, comme le traitement des déchets nucléaires par exemple où la fabrication de « médicaments ou « remèdes » non toxiques pour l’être humain ?

 

Oui, l’alchimie pourrait apporter des solutions concrètes à des problèmes bien réels de la société. Quand je dis qu’elle pourrait, j’entends que la société ne lui en donne pas l’autorisation. Son arsenal juridique favorise la pénalisation de tout ce qui génère une incertitude risquant de mettre en péril les pôles politico financiers du moment.

La chape pénale qui emprisonne l’alchimie et toutes les thérapies parallèles lui rend impossible l’approche d’une substance irradiée et donc de l’étudier. De ce fait je ne puis répondre à votre question.

En ce qui concerne les thérapies, l’alchimie atteint d’excellents résultats. Elle peut guérir d’une manière rapide dépourvue d’effets secondaires. Il convient d’être prudent car un exercice illégal de la médecine est lourdement sanctionné. Donc inutile, pour l’instant, de solliciter un soin auprès d’un alchimiste.

 

-Votre second livre s’intitule « Rennes le château, les cartes des trésors » Il semble que les étapes de la quête alchimique soient représentées dans l’église de Rennes-le-Château, ainsi que dans la basilique ND de Marceille à Limoux.

 

 

Avant de traiter cette question je voudrais préciser que « Rennes le château, les cartes des trésors » n’est pas mon second livre mais mon quatrième. En ce qui concerne l’alchimie, j’ai écrit un livre qui est appréciée par beaucoup de lecteurs. Il est édité chez Dervy. Son titre est : « l’alchimie expliquée par son langage ». Passons à votre question.

Certaines étapes seulement du Grand Œuvre sont représentées dans l’église de Rennes le Château et dans le prieuré de N.-D de Marceille. Dans les deux églises, l’accent est mis, comme dans tout bon livre d’alchimie sur la substance qui va permettre de cuire la matière. Cela est fort bien expliqué dans les médaillons de N.-D. de Marceille.

 

-Pensez-vous que l’abbé Saunière connaissait et pratiquait « l’art royal » ?

 

À Rennes le château, si Saunière ne s’est pas fait aider ou conseiller, il ne pouvait que connaître l’art royal. S’il fût aidé, comme le pense l’Adepte Pumaz, c’est probablement à l’abbé Boudet qu’incombe la connaissance. Quoi qu’il en soit, la décoration de l’église ne peut qu’être l’œuvre d’un praticien doublé d’un remarquable cabaliste. J’aborde cela dans mon prochain livre.

 

Le « trésor » consistait-il en « connaissances » qu’il fallait absolument garder secrètes ? sous peine de mettre en péril les pouvoirs et les possessions du roi de France et des « grands » de ce monde ? ou de l’église romaine ? et qu’il est toujours d’actualité de garder secrètes aujourd’hui ?

 

Les « grands » de ce monde ont toujours eu peur de ce qui risquait de les dépasser. Ils n’hésitent pas à tuer quand leur pouvoir est menacé. J’ai lu quelque part que le bon roi Henri IV aurait été assassiné pour avoir voulu révéler un secret de taille. Cela ne m’étonne pas pour ce libéral qui a estimé que Paris valait bien une messe ! La légitimité de ceux qui nous gouvernent est moins évidente qu’elle n’y parait. Je n’irai pas plus loin sur ce terrain glissant !

Oui, le trésor est dangereux pour tout homme de pouvoir, surtout s’il est illégitime, car il ne s’agit pas seulement d’espèces sonnantes et trébuchantes.

Ne parlons pas de l’Église. J’ai démontré que la légitimité du pape en tant que chef des catholiques et en qualité d’homme infaillible ne tient pas la route pour des chercheurs sérieux non assujettis aux desideratas des ecclésiastiques.

À mon avis beaucoup de choses ne tarderont pas à s’effondrer afin que se régénère le monde. Finis Gloria mundi aurait dit Fulcanelli. Mais avant ce dénouement, qui ne peut être joyeux, notre rôle est de donner un espoir à celles et ceux qui y voient clair et veulent sincèrement œuvrer à leur propre régénération et à celle de la planète.

 

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 09:44

 

 

j’ai toujours été dubitatif devant l’affirmation péremptoire de la quasi-totalité des travailleurs de l’alchimie quand il disent (ou écrivent) sereinement que cette vénérable science de l’unité est pourvue de quatre-vingt voies… et plus !

Ce n’est pas ce nombre impressionnant qui me déplait, c’est le manque d’explication de cette multiplicité, et de ce fait j’ai beaucoup de difficulté à le prendre au sérieux, face à l’image du monde que l’alchimie a généré en moi. Ces labourant (comme on les appelle parfois) font-ils allusions aux méthodes spagiriques (paraalchimiques et iotrochimiques) additionnées de procédés appelés « particuliers » comme ceux qu’explique fort bien saint Vincent Depaul lors de sa captivité chez les Turcs ? (voir mon livre Rennes le Château la carte des trésors.) Je dois vous avouer sans honte que face à ce phénomène je ne retrouve plus mes petits.

Je ne doute pas un instant de la réalité de la voie dite humide, et aussi de la voie dite sèche un peu plus courte, ni enfin de la voie brève ou voie sacerdotale ultra courte.

Vous pourriez me rétorquer que si j’accepte l’existence de ses trois voies, pourquoi je n’accepte pas qu’il y en ait d’autre ?

Voilà, en effet, une logique imparable qui semble détruire mon allergie à la multiplicité des voies. Avant de conclure que je suis atteint d’une idée fixe, d’une marotte, permettez-moi de préciser que malgré la différence de nom, ces trois voies ne sont pas fondamentalement différentes. Le schéma général reste le même, sauf que le sel est utilisé à l’état liquide dans la voie humide, et à l’état cristallisé pour la voie sèche. De ce fait la violence des réactions accélère le processus. Il y a, dans la voie sèche, la suppression de l’étape de liquéfaction des cristaux, qui est délicate et longue d’environ huit heures qui risque d’amoindrir la puissance du sel et est tributaire de la force du vent et de la présence plus ou moins visible de la Lune. Ces contraintes climatiques nous les retrouvons chez l’alchimiste recueillant, avec un drap, la rosée nocturne.

La voie brève est aussi la même que les autres. La manière de procéder permet des raccourcis considérables de la durée, permettant de réaliser la pierre en une seule journée.

Ce qui doit être retenu, c’est que ces trois voies reposent sur le même procédé. Faut-il s’en étonner ? C’est le contraire qui serait incompréhensible !

Les alchimistes ont toujours possédé un carnet de laboratoire pour inscrire la manipulation réalisée et les conditions climatiques. Ainsi, il fallait parfois (sous les conseils de l’intuition puissamment développée), modifier une manipulation ou deux. Je suis persuadé que réside là l’origine de la multiplicité des voies, ou une voie égale un carnet de laboratoire…

Je vous ai dit ce que je pensais de la multiplicité des voies, ne m’en veuillez pas si mon opinion diverge de la vôtre. La multiplicité est farouchement contraire à l’Esprit et à l’unité de l’univers dans sa multiplicité simultanée. Holoscopie oblige !

 

(Attention cet article est protégé car extrait d’un de mes livres)

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