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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 16:15

 

Le profond mystère des trois luminaires est celui des trois points maçonniques dont généralement les francs maçons ne peuvent saisir qu’une dimension spéculative dans laquelle ils évoluent. J’entant le phénomène spéculatif comme analyse théorique et abstraite, des symboles, diamétralement opposée celle de l’univers artistique, intuitif, spirituel, alchimique et mystique essentiellement surrationnel fort bien décrit actuellement par les neurosciences.

La manière maçonnique de procéder se réduit donc à l’étude du symbole pour le symbole, sans quitter l’univers intellectuel et rationaliste, de ce seul fait essentiellement psycho-« spirituel » et donc essentiellement matérialiste. En ce domaine, soyons-en sur  aucun chemin ne saurait mener à Rome mais dans le désert de Goobie, ou le Sahara, comme je l’explique dans Holoscopie de la spiritualité Occidentale.

A travers l’alchimie j’ai tenté, il y a quelques années déjà, une approche plus fondamentale mais certaines références me manquaient pour exposer la totalité du sens primordial de la triade, sens d’où résulte l’alchimie au laboratoire avec toute sa dimension cosmique.

 

Il y avait longtemps que je n’avais sorti de sa bibliothèque  mon vénérable livre de Jules Boucher La symbolique maçonnique de 1948 qui commence à être fatiguée, car le dos de cette troisième édition se déplume inexorablement comme le coup de certains poulets.

Je l’ai ouvert au hasard, avec les précautions d’usage lié à ses 64 ans de vénérable retraité, pour me trouver face au tableau d’Apprenti agrémenté de ses divers outils et qu’actuellement on pose sur le damier des loges quand vient le moment de l’étudier.

 

Je regarde d’un œil peu amène les Francs Maçons. J’entends d’ici les récriminations acerbes des adeptes endimanchés : « propos inadmissible pour un in-connaissant, un ignorant dans l’erreur, un vulgaire non-initié ! » me crient courroucés  les petits frères haut gradés qui ajoutent la moutarde au nez : « Et en plus vous accompagnez votre fausse accusation, totalement infondée et facétieuse, d’un discours d’une inconvenante et sacrilège espièglerie ! ».

Que voulez-vous que j’y face si les maçon ne sont pas la maçonnerie ? On trouve les mêmes dérives dans le Catholicisme et l’Orthodoxies ou ni l’un ni l’autre ne sont  le christianisme. Comprenez-vous pourquoi je suis un électron libre de l’actuel ésotérisme de fantaisie et de la chrétienté dénaturée?

Donc j’aime la Franc Maçonnerie, son substrat primitif, et non pas ce que les maçons en ont fait. J’aime ses symboles d’une subtilité telle qu’ils plongent leurs racines au cœur de la connaissance et dans celui des hiérarchies céleste jusqu’à l’Architecte Fondateur.

Fort heureusement ces symboles transcendants   restent incompréhensibles quant un embryon de sagesse n’est pas au rendez-vous. Aussi leur interprétation usuelle se limite-elles à de pauvres spéculations « spirituo-psychologique » ou tantôt C.G. Jung, tantôt Freud ou René Guénon se disputent un strapontin.  Ce procédé est bien connu par les astrologues, tarologues, numérologues et géomanciens qui ont cette remarquable capacité de trouver un sens là où il n’y en a pas.

Peuh ! Vous avez raison, cher maître, ça ne vaut peut-être pas grand-chose ce que je vous raconte. C’est vrai que l’on ne peut juger convenablement un initié ou un zombi que de l’intérieur. Vous voyez, je suis concilient et reconnait sans ambages, tout comme vous je présume, que nul n’a la science infuse.

Nos bretteurs de l’ésotérisme feintent avec les mots.  Irrité par  l’incompréhension du discours simple de l’âme qui s’ouvre à d’infinies grandeurs.

 Ceci pour vous dire que je n’ai pas l’intention de traverser un marécage pour vous exposer le sens des trois points. Mais, malgré mes vilaines remarques impossibles à maitriser (je ne vénère personne sauf Le Grand Architecte de l’Univers et le Christ), je suis très heureux de partager avec vous ce que j’ai pu glaner quelle que soit votre obédience.

Rassurez-vous, cher écorchés, j’ai un caractère de cochon et en plus je suis hérétique autant pour l’Eglise que pour les doctes assemblées… Tant il est vrai que je me complais dans l’inconfort de l’entre deux chaises mais quelle ivresse, quels rires tonitruants d’être un caillou dans votre soulier !

 

tableau d'apprentit-01-copie-1

 

C

e tableau d’Apprenti comporte une particularité dans sa partie haute, correspondant à l’Est. Là on peut voir une fenêtre à plein cintre grillagée en losange où théoriquement le soleil levant fait pénétrer ses rayons qui se posent sur la planche à tracer (rectangle dans lequel sont dessiné une sorte de carré et un X) qui est exactement au-dessous de cette fenêtre pour recevoir la lumière.

A droite de ce grillage se trouve le soleil, à gauche la lune.

L’étrangeté de cette représentation est que si le soleil se montre par la fenêtre, pour éclairer la « planche à tracer », il ne saurait être aussi à droite de la fenêtre en opposition à la lune qui est à gauche. En d’autres termes si le soleil est à droite (Sud-Est) il ne saurait être au milieu (à l’Est), à moins que nos pères, férus d’alchimie et de spagirie, aient voulu insinuer qu’il existe un troisième luminaire !

A mon grand étonnement voilà que notre cher Jules Boucher nous parle justement de trois luminaires ! Et là il confond un Vénérable de Loge (aussi brillant soit-il)  avec une lumière ! ! ! Permettez-moi, malgré tout mon respect, d’en douter. A moins d’opter pour un symbolisme bon marché sans réelle portée, croyez moi ou non, cela me parait tiré par les cheveux et dissimule autre chose que ne pouvaient dire, pour diverses raisons, les fondateurs du rituel en rapport direct avec l’énergie vitale :

« Les trois luminaires de la loge sont, d’après les anciens rituels, le Soleil, la Lune et le Maitre de la  Loge. » (Page  178)

Nous voyons bien qu’il y a aiguille sous roche puisque Boucher prend soin de laisser la responsabilité de ses dires à de vagues anciens rituels dont, contrairement à l’accoutumée, il ne cité aucune référence et ne rejette pas de notes en pied de page. C’est donc une façon élégante de dire : « n’essayez pas de comprendre. Mettez ça dans votre poche avec un mouchoir par-dessus ! ». En qualité d’ami de Fulcanelli il ne pouvait trop parler de la structure de notre système solaire qui permet de saisir une diffusion particulière de l’énergie vitale, et aussi de dévoiler le mystère alchimique des trois points de la Franc-maçonnerie. C’est, je crois, la raison de sa discrétion embarrassée.

 

Soleil et lune sont « les deux yeux de notre cosmos » disent les vieux maîtres mais, n’y aurait-il que deux yeux dans notre cosmos ?

Si nous nous fions à la loi universelle de correspondances il semblerait que non !

 En effet, chez les humains tous le monde connait la glande pinéale (en forme de pigne d’où son nom) ou épiphyse (située dans la partie supérieure – préfixe « épi », dessus – du cerveau) qui émerge entre les deux hémisphères cérébraux. Ce serait les restes d’un œil qui existe chez les reptiles et les oiseaux sous la peau de leur crâne. C’est le fameux troisième œil de toutes les traditions ésotériques, ce qui a fait parfois qualifier l’Homme de « fils du serpent »… capable de comprendre le langage des oiseaux. Je ne m’appesantirais pas sur les traditions multiples à ce propos, qui ne sont pas toujours des vues de l’esprit.

L’activité de la glande pinéale consiste à sécréter, la NUIT, l’hormone mélatonine qui régule les rythmes biologiques veille-sommeil et aussi rythmes saisonniers. Elle adapte le corps à l’harmonie des cadences du « vaisseau spatial » Terre. Il faut retenir que cela se fait la nuit même chez les animaux à vie nocturne, ce qui laisse supposer un harmonisateur actif dans la phase obscure du rythme de 24 heures.

L’existence du troisième œil sur le plan biologique  est liée à un « troisième œil » cosmique ou troisième luminaire. C’est ainsi que nous abordons le mystère et la raison d’être des trois point maçonniques qui n’étaient pas ignorés des sages alchimistes fondateurs qui savaient tailler dans la nuit de leur  laboratoire la pierre philosophale.

Mais certains artistes on su, mieux que personne, traduire l’existence de ce « troisième œil cosmique » tel le grand initié Albert Dürer (En Allemand Albrecht Dürer der Jüger qui vécu de 1471 à 1528) avec sa gravure « Mélancolia SI » qui en est une représentation des plus rare et significative.

MELANCOLIA DE DURER

Cette gravure complexe est un concentré de symboles sans pareil que beaucoup on tenté d’interpréter. Evidemment je ne vais pas me comparer à ces spécialiste, mais permettez-moi de vous donner une opinion succincte de l’essentiel de cette création issue de l’imagination fertile d’un peintre, graveur, mathématicien et linguiste et ésotériste aux connaissances exceptionnelles qui donne une valeur  multidimensionnelle, et donc inaccoutumée, à cette œuvre réalisée aux portes de la Renaissance. Dois-je spécifier qu’ici le terme multidimensionnel n’est pas une formule littéraire ?

Nous sommes au pied d’un chantier de construction d’une sorte de tour où l’échelle montre le moyen d’accès, pour les ouvriers, dans la partie haute qui n’est pas représentée. Inutile de préciser que tout se passe en hauteur, dans tous les sens du terme. Cela par opposition avec notre bas monde.

Au pied de cette bâtisse en cours de réparation, des outils dans un grand désordre confirment, s’il le fallait, que nous sommes bien dans un chantier.

Au milieu de ce fouillis un ange, tenant un compas, semble attendre depuis pas mal de temps un phénomène qu’il observe derrière un polyèdre pourvu de deux faces triangulaires, un en haut, l’autre en bas, ce qui exprime le fameux « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut » de la table d‘émeraude et caractérise, de ce fait, comme alchimique le creuset qui est à côté et que surveille l’ange dont la posture montre qu’il s’ennuie ferme à « poireauter » ! A côté de lui un angelot, assis sur une meule cassée, que l’on vient de retirer du chantier, prend consciencieusement des notes. Dresse-t-il une liste ? Il semble donc que nous soyons au pied d’un moulin à eau en réparation.

Inutile de préciser que l’image d’un angelot assis sur une meule ne manque pas de rappeler cette « meule » que nous faisons tourner durant  toute notre vie biologique tandis que le petit joufflu nous inscrit ou non sur le livre de Vie.

Le compas est constitué par trois parties essentielles inséparables des deux branches : les deux pointes et l’articulation.

L’une des pointes est « solaire » et se place donc, comme le soleil avec son cortège planétaire, au centre du cercle que l’on désire tracer. L’autre pointe sera « lunaire » ou planétaire et se déplacera autour du soleil central. Mais le plus important reste l’articulation des deux branches. Il faut remarquer que cabalistiquement « l’articulation » est « l’art en action ». Mais jules Boucher dans son tableau d’apprenti a poussé la divulgation jusqu’à représenter l’articulation du compas d’une manière analogue (avec deux cercles) au soleil du tableau. On peut donc dire que ce soleil est celui qui agit sur l’art, c’est art n’est autre que l’alchimie. Le soleil de l’art est dont le troisième point de la triade maçonnique.

L’ange porteur d’un trousseau de clés est donc la clé par son compas et sa large ceinture aux motifs entrecroisés.

On peut lire dans Le mystère des Cathédrales de Fulcanelli ce commentaire très instructif à propos du saint Christophe de l’hôtel Lallemant à Bourges qui porte exactement la même ceinture à motifs entrecroisés que notre ange[1] :

« La ceinture est piquée  de lignes entrecroisées semblables à celles que représente la surface du dissolvant lorsqu’il a été canoniquement préparé. Tel est le Signe, que nous les Philosophes reconnaissent pour marquer, extérieurement, la vertu, la perfection, l’extrême pureté intrinsèque de leur substance mercurielle. (…) Tout le travail de l’art consiste à évertuer ce mercure jusqu »à ce qu’il soit revêtu du signe indiqué. Et ce signe, les vieux auteurs l’on appelé Sceau d’Hermès, Sel des Sages (Sel mis pour Scel), (…) la marque et l’empreinte du Tout-Puissant, sa signature, puis encore Etoile des Mages, Etoile polaire, etc. » p139 edit. 1964.

L’étoile de la composition, la pureté de l’ange et ses clés se prête parfaitement au port de ce signe qui est la clé du grand œuvre alchimique.

Mais outre la ceinture nous avons à ses pieds quatre clous qui précisent la voie du creuset, ou du régule étoilé, comme l’indique sans ambigüité celui que surveille notre ange en s’ennuyant à point fermé ! Nous laissons aux historiens le soin d’étudier cette œuvre alchimique telle que la concevait le génial Isaac Newton. Pour cela compulsant les textes suivants [University Library. Cambridge, Collection Portsmouth MS Add. 3975, f.42 r, v (pagination de Newton, p. 81-82)] 

Comme je ne suis pas Anglophone, je préfère me référer aux livres de Philalèthe annotés par Newton lui-même :

« Faites rougir en un creuset 250 g de pointe de clou de maréchal, et quand vous croyez qu’ils veulent fondre jetez dans le creuset 15 g d’antimoine… »

Ceci pour vous dire que les clous en question sont au pied de l’ange et comble d’humour, notre habitat céleste est assis sur cet instrument à vent qu’est le soufflet qui montre son extrémité dépassant au bas de son ample robe.

 

Sur la bâtisse sont disposés des objets tellement insolites que leur valeur ne peut qu’être symbolique. En voici la liste succincte :

Un carré magique de 16 cases.

Une cloche.

Un sablier et au-dessus un cadrant solaire.

Une balance.

Sur la partie gauche sont disposés ;

Un polyèdre à deux faces triangulaires.

Un chien couché en boule.

Une boule.

A l’horizon sur terre :

Un grand fleuve ou la mer aux eaux étales.

Un village de pécheurs.

A l’horizon dans le ciel :

Un soleil irradiant une lumière noire.

Une sorte d’arc-en-ciel.

Une chauve-souris portant sur ses ailes ouvertes un phylactère sur lequel on peut lire le mot « MELANCOLIA SI »

Evidemment mon propos n’est pas d’analyser tout ces détails. Je me limiterais à signaler ce qui est nécessaire pour mener à bien l’explication des trois points « alchimico- maçonniques ».

Le carré magique de 16 cases est appelle carré magique de Jupiter. Il semble que le choix de cette figure par Durer fut liée aux deux des cases du bas donnent l’année de création de cette œuvre… cependant rien de moins certain, car 1513+1514=3027, ce qui signale une valeur liée à 30 qui est capitale ici ! Quant à la figure joignant les nombres successifs elle forme deux étoiles à l’image des deux « soleils » de l’image : le « noir » sur l’horizon et le « blanc » à droite de l’image comme le montre les ombres portées.

Carré magique 16

Les deux étoiles à 8 branches du carré magique à 16 cases.


Le compas et le « soleil noir ». Le compas tenu par l’ange est des plus expressifs puisque l’écartement de ses branches a  la même valeur que la hauteur du « soleil noir » sur l’horizon. Durer désigne donc un phénomène céleste précis. Lequel est-il ? Il est bien évident que ce n’est  pas une comète, comme l’affirme Louis Barmon prétextant que l’une d’elle traversa le ciel occidental en 1513 et 1514. La concordance entre l’ouverture du compas avec l’élévation de l’astre sur l’horizon ne peut que désigner une étoile fixe bien définie, un astre cependant invisible (comme l’est d’habitude un ange) véritable « soleil noir » qui culmine à  30° au-dessus de l’horizon, d’où le nombre 3027 fruit de la somme de 1515+1514.

Evidemment personne n’a vu un pareil « soleil ». Justement Dürer exprime bien qu’il est invisible. L’arc-en-ciel n’en est pas un. C’est un reflet, une auréole formée par les rayons de l’astre sur ce que l’on peut comparer à une vitre posée verticalement sur l’horizon. Le soleil est de l’autre côté de cet interface, de cette « vitre » qui sépare deux mondes, avec la chauve-souris (animal nocturne) dont elle semble issue. Ce « soleil » invisible (situé dans une autre dimension) ne projette pas de rayons visibles sur les objets de la gravure.

C’est donc un astre à irradiation invisible, d’où sa représentation en « soleil noir ».

Cette connaissance très rare, de cet artiste exceptionnel, provient de la perception du peintre dont Goethe reconnaissait cette naïveté qui caractérise ceux qui voient le monde autrement. Point de secrets issus des Rose-Croix ou de la Franc-maçonnerie. C’est une connaissance liée à l’état d’âme, à la manière d’être et non à des communications confidentielles.

Seul quelque mystiques en parlent qui sont lu et incompris car leur précepte est trop simple pour des personnages aussi grand que des ésotéristes chevronnés et souvent breloqués. Vous voyez, chers/res amie/es je suis toujours aussi iconoclaste envers les galonnés joliment décorés!

Mais retournons à nos moutons pour parler d’un homme, d’un grand mystique qui s’est éteint en 1905 à Lyon. Ses parents savoyards étaient pauvres, aussi ils l’envoyèrent à Lyon chez un oncle qui était boucher où il gagna sa vie durant son jeune âge pour ensuite s’inscrire à la Faculté de médecine. C’était un homme qui guérissant les malades sans médicaments, sans magnétisme ni salamalec.

Je n’en finirais plus d’énumérer ses distinction que se soit celle de la légion d’honneur, de sa nomination de membre correspondant de l’Académie Christophe Colomb de Marseille (Beaux-Arts, Science, Littérature, Industrie). Celle de la ville italienne d’Acrib qui le fit citoyen d’honneur. Quant à la Croix Rouge Française elle l’inscrivit sur son livre d’Or comme officier d’Honneur. En 1886 il est nommé Membre Protecteur de l’Académie Mont-Réal de Toulouse. Quant à l’Académie Royale de Rome elle lui conféra le titre de Docteur en Médecine honoraire. Etc. Et tout cela, plus d’autres distinctions par le prince de Monténégro et le Tsar de Russie, pour les guérisons multiples et toutes sortes d’aides humanitaires.

Cet homme, fut méprisé et appelé charcutier charlatan, à la télévision, par un individu que tout le monde connaît à Rennes le Château, c’est celui qui fit courir des mensonges en qualité de plume assujettie à l’esbrouferie célèbre du « Prieuré de Sion ». Vous l’avez compris c’est Gérard de Sèdes qui ne pouvait pas « piffrer » cet homme hors du commun qui réduisait à néant ses prétentions ésotériques… et malgré cela son filleul le docteur Philippe Encausse (le fils du docteur Gérard Encausse dit Papus) écrivit un livre sur sa vie et ses fait. Savez-vous ce qu’il arriva ? Ces abrutis de l’Académie des Sciences Morales et Politiques, ceux de la Société des Gens de Lettre et pour couronner le tout les gagas de l’Académie Française le récompensèrent ! ! ! Je ne sais pas si Gérard de Sèdes a pu avaler la pilule… La méchanceté et la calomnie m’ont toujours révoltés alors j’essaye maladroitement de réparer l’œuvre des mauvaises langues en informant le mieux possible.  Avec toutes les fausses informations que diffusa Gérard de Sèdes, de son propre chef et sous l’égide du prieuré de Sion, il y aurait peut-être de quoi remplir pas mal de poubelles du département de l’Aude… J’exagère évidemment ! Cependant des auteurs connus dans le monde entier ont écrit des balourdises en croyant ce pauvre manipulé, comme ce fut le cas pour les rédacteurs des deux gros livres Le Message et L’Enigme Sacrée des anglais Michael Baigent, Richard Leigh et Henry Lincoln. Pour réaliser l’importance de ces détritus de l’histoire n’oublions pas le fameux Da Vinci Code, de Dan Brown, ce spécialiste bidon du symbolisme qui plie la réalité jusqu’à tordre le méridien de Paris pour le faire passer sur sa blanche Albion !    

Mon naturel grincheux reprend du poil de la bête ! Fichtre, qu’est-ce que je suis en pétard. Ben oui j’aime énormément Philippe NIZIER pour sa profonde valeur spirituelle et sa connaissance immense directement liée à l’Esprit et aux puissances de création.

Je fais office d’informateur. Donc je ne saurais influencer votre état d’âme, vis-à-vis de ce grand mystique, entre charlatanisme,  incertitude ou adhésion. 

En toute impartialité je me dois de vous citer quelques passage de l’ouvrage du docteur Philippe Encausse primé par trois académies et de celui d’Alfred Haehl qui suivit l’enseignement de Philippe Nizier, que ses amis appelaient maître, et fut témoin de multiples guérisons et faits extraordinaires :

« Le professeur Brouardel, de la Faculté de Médecine de Paris, est venu se rendre compte de ce que faisait M. Philippe. Il y avait dans la salle une malade haletante, marchant à grand-peine, fortement enflée du ventre et des jambes, qui attira l’attention du professeur. M. Philippe pria ce dernier d’examiner la pauvre femme dans une pièce contiguë à la salle des séances. « Eh bien ! dit-il au professeur, que pensez-vous de cette femme ? » Celui-ci expliqua que cette personne souffrait d’hydropisie généralisée et qu’elle n’avait probablement que quelques jours à vivre. Lorsque la femme revint dans la salle, soutenue par les élèves, elle avançait avec la plus extrême difficulté ; sa respiration courte et oppressée faisait mal à entendre. « Marche ! » lui dit M. Philippe. « Mais je ne peux pas ! – Marche plus vite ! » Et voici qu’au bout d’un instant, sa marche hésitante se fit plus aisée, et elle s’écria joyeusement : « Et maintenant je vais danser ! » Tout en retenant ses vêtements devenus subitement beaucoup trop amples. L’enflure du ventre avait disparue comme celle des jambes ; la joie de vivre était revenue dans son corps que la Faculté avait condamné un instant auparavant. Et il n’y avait sur le plancher aucune trace d’eau. Le professeur Brouadel s’avança vers M. Philippe et lui dit : « Je m’incline, mais la science ne peut comprendre ce qui vient de se passer ». Puis, saluant M. Philippe et les témoins, il se retira. »

Un second exemple donnera une idée des capacités de Philippe NIZIER :

« Un homme de trente-cinq ans avait reçu un coup de pied de cheval à l’épaule gauche qui lui avait brisé la clavicule. Il avait été opéré et des fragments d’os lui avaient été enlevés. Depuis un an il avait le bras rigide. Le Maître lui dit qu’on ferait quelque chose pour lui et il ajouta : « Vous vous souvenez de ce malade qui est venu à la séance avec un doigt coupé qu’il avait mis dans sa poche ? ». Plusieurs personnes présentes répondirent affirmativement. « Vous vous rappelez qu’il revint ensuite avec son doigt entier et guérit ; et bien ! il va en être de même pour cet homme, les os de son épaule repousseront et il pourra se servir de son bras ». Quelques instant après, M. Philippe demanda au malade : « Trouves-tu un mieux à ton bras ? – Oui. – En es-tu sûr ? » Il répondit encore affirmativement. En effet nous pouvions tous voir cet homme mouvoir son bras et sa main. »

Un troisième et dernier exemple donnera une idée de la dimension de cet être élevé dans la hiérarchie spirituelle qui n’est plus de l’ordre de la guérison mais de la mort :

« Un jeune homme nommé Fier, qui avait un goitre, avais fait demande au Maître pour sa guérison.

       A quoi bon, dans un an il doit partir de l’autre côté.

Après cette réponse catégorique j’osais insister en lui disant : « Malgré tout je vous en supplie, ô Maître, daignez guérir Fier de son goitre ». Quelques jours plus tard, je vis Fier venir à moi et me remercier d’avoir obtenu sa guérison. Je lui fis remarquer que le Maître seul devait être remercié.

Un an plus tard, le Maitre me dit : « Fier est bien malade ; veuillez aller voir si sa mère a quelque besoin ».

Je me rendis auprès de Fier qui était au plus mal. Sa mère en pleurant me dit : « Vous voyez ma triste situation ; non seulement mon père que vous voyez malade est au lit depuis longtemps mais mon fils est à ses derniers moments. Cette nuit je vais sans doute me trouver toute seule et j’appréhende de le voir mourir ».

Je fis tous mes efforts pour réconforter cette pauvre mère et, au moment ou je lui disais que le Maitre m’envoyait à elle, le Maître entrait et, s’approchant du lit de Fier, il dit après quelques secondes de silence : « Fier, regarde ».

Et élevant la main il lui désigna un endroit.

-         Vois-tu ce que je te montre ?

-         Oh que c’est beau !

-         C’est beau ! c’est là que tu vas aller. N’oublie pas, lorsque tu seras là, ceux que tu laisses ici-bas.

Puis après quelques secondes, le Maitre dit au jeune homme : « Fier, rend-moi ton âme ».

A ce moment, Fier, dont un sourire baignait les lèvres, poussa un profond soupir et rendit son âme à celui qui là lui demandait.

Mme Boudarel, Mlle Félicie, ainsi que la mère de Fier étaient présentes. »

 

Outre ces capacités, directement liés à sa profonde et puissante spiritualité christocentrique, Maître Philippe (n’en déplaise aux thuriféraires de Gérard de Sèdes et de René Guénon) avait connaissance des lois de l’univers. Il va donc éclairer notre lanterne sur le sens caché de l’œuvre d’Albert Durer :

« Le jour ; il y a le soleil qui donne la vie et la force à la matière et aux organes qui travaillent la nuit. La nuit, il y a un autre soleil ; il donne lui aussi la vie et la force à la matière et aux organes qui travaillent le jour. C’est le soleil des morts, c’est-à-dire de ceux qui, quoique vivants, ne peuvent voir l’autre lumière. Il émet des rayons invisibles qui traversent toutes choses. »

Outre la compréhension de l’origine du ying et du Yang des orientaux nous saisissons pourquoi nous reprenons nos forces la nuit et pourquoi le processus de guérison des malades se déroule la nuit…

Par ailleurs le travail de l’alchimiste nécessite, pour « tailler » la pierre le « burin » particulier de cette énergie solaire, d’où le creuset à côté du polyèdre dans la gravure mélancolisa SI de Dürer. De ce fait pour ne pas perturber sa transmission à la matière ce rayonnement ne doit pas interférerez avec des ondes électromagnétiques générées par tout appareil électrique. Cette précaution est valide pour toutes les voies alchimiques et de ce fait le laboratoire ne peut être éclairé qu’avec des bougies ou par la lueur lunaire. Nous retrouvons là les bougies du cabinet de « réflexion » de la Franc-maçonnerie où le crâne, posé sur une table et la noirceur du lieu, est en directe relation avec la lumière « noire » des « morts ».

Maître Philippe poursuis :

« Ce soleil n’est pas noir, quoi qu’en disent les Hindous, il est lumineux comme l’autre. Il luit dans les ténèbres et nous ne le connaissons pas. »

C’est exactement le sens de l’Evangile de Jean :

« Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des Hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’on point reçues…

Cette lumière était la véritable lumière… » (Jean I, 1-9)

Le prêtre catholique récitait ce passage à la fin de la messe Tridentine, analogue à la fin des temps lors de la réintégration des être symbolisé par le retour à la sacristie. Car le mot messe veut dire renvoi. Retour de l’endroit d’où nous venons, autant dans nos foyers que dans une vie qui est réellement la notre et que nous avons quitté. Evidemment ce que je dis là ne fait que compléter les interprétations diverses de cette citation. Tout texte mystique possède, par sa surrationalité, des explications de différents niveaux, parfois intellectuellement insaisissables, qui s’interpénètrent et se révèlent en fonction de l’attitude de chacun…

« Il sera visible pour les hommes au renouvellement des choses. Dès maintenant il est sur l’horizon, à un angle de 35°environ. C’est la vraie lumière…

Outre la confirmation des paroles de St Jean, nous voyons la correspondance avec l’ouverture du compas (cher aux francs-maçons) de l’ange de la gravure et l’élévation du soleil dont la noirceur est confirmée par la chauve-souris tenant son phylactère sur lequel on lit « MELANCOLIA SI. »

Certes cela n’est pas étranger à l’œuvre au noir alchimique nécessitant cette lumière invisible mais finalement ce n’est pas là le principal mais bien ce troisième luminaire, avec le soleil et la lune, qui est un  « vénérable » inconnu (qui doit être vénéré) devenu le point situé au sommet du triangle qui caractérise les frères du soleil noir et donc les frères alchimistes ou frères à trois points…  

Evidemment cet article succinct ne fait que compléter les précédents que j’ai écrits sur les trois points alchimiques.

La Franc Maçonnerie et son symbolisme alchimique est dépositaire de richesses insoupçonnées. La loi d’analogie et celles des correspondances qui établissent des liens entre ce que nous connaissons et ce que nous ne connaissons pas nous réserve bien des surprises. Ce que nous considérons comme impossible ne l’est pas systématiquement. Pour accéder à cet impossible, tel le monde des causes, le seul chemin est la simplicité. L’Homme doit se débarrasser d’un carcan qu’il s’est infligé à lui même au fil des siècles, c’est celui de sa complaisance dans l’abstraction et la complexité. Il suffit d’observer notre système administratif pour découvrir cette lèpre qui ronge tous les domaines de notre vie et les spécialistes des sciences en meurent étouffés, aveugles puis condescendants. Ce n’est donc pas sans raisons que le « Claudo » de Nazareth a dit un jour : « Laissez venir à moi les petits enfants ». Mais enfin, je ne vais pas vous faire l‘injure de vous raconter ce qui vous reste à faire !

A la gloire des trois luminaires, des trois points et du creuset des alchimistes qui nous tire vers le haut en nous ouvrant les portes de l’univers suprasensible et de sa tangible existence.

 

« MORT, OU EST TA VICTOIRE ? MORT, OU EST TON AIGUILLON ? »
(Premier épitre aux Corinthiens. XV, 51-58)

 

 

Avec toute mon amitié.

 

Bibliographie 

La symbolique maçonnique, J. Boucher, éditions Dervy. 1948 (réédité)

Le mystère des Cathédrales de Fulcanelli.

Les demeures philosophales de Fulcanelli.

La lumière du chemin, Isha Schawaller de Lubicz.

La Maitre Philippe de Lyon, Docteur Philippe Encausse, Editions Traditionnelles, 1988.

Vie et paroles du Maître Philippe. Alfred Haehl. Editions Dervy, 1980.

 



[1] Motifs entrecroisés que l’on retrouve aussi sur les fenêtres des tableaux de loges des Francs-Maçons.

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11 août 2012 6 11 /08 /août /2012 11:28

 

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Ce titre peu orthodoxe et désobligeant vis-à-vis de ces bon chrétiens, frisant le puritanisme exalté, ces culs-bénis — comme l’on dit —je le doit à Cavanna qui édita chez Albin Michel, en 1994, un ouvrage remarquable pétrit de vérités qu’il intitula Lettre ouverte aux culs-bénits.

Dans cet ouvrage il précise (en quatrième de couverture) qu’il écrit bénit avec un « t » de dérision, comme dans « eau bénite » en précisant qu’il s’adresse aux vraies grenouilles qu’il se fait un devoir d’injurier ! Je sais que ce livre est, malgré ses sarcasmes bien envoyés, profondément vrai car je suis de la même génération que l’auteur et je reconnais dans cet ouvrage ce qui a pétri son enfance autant que la mienne, tout les problèmes que posaient et posent encore une religion chrétienne tellement torturée par l’église qu’elle impose à ses ouailles des tords boyaux qui en réalité ne devaient pas exister !

Mais allez le faire comprendre aux fidèles conditionnés à mort (le mot n’est pas trop fort) ! Je dois préciser que les démissions de prêtres furent nombreuses au XIX et XXème siècle, et qu’un certain abbé Saunière, curé de Rennes le Château, en faisait partie car, en 1870, le concile Vatican I souleva des polémiques immenses (et savamment camouflées par l’Eglise Catholique) à l’occasion de cette décision pour le moins maladroite, pour ne pas dire déraisonnable, ayant dogmatisée l’infaillibilité du pape.

L’attitude de l’Eglise est tellement grave, et Cavanna est loin d’avoir tout dit, même s’il ne parle pas de l’inquisition et du « code noir », car il ne pouvait aborder le sujet que dans l’optique actuelle et en qualité de témoin.  Il traita le sujet par le biais de l’humour mais d’un humour aussi féroce que grinçant pétrit de vérité, et non dépourvue de conditionnement sentant la défunte SFIO bouffeuse de curés, ce dont je ne saurais lui faire le reproche puisque mon propre père y fut affilié. Le but, indubitablement intelligent est d’avoir su manier cet humour de charretier éduqué afin de supprimer toutes prises possibles aux abbés poudrés, à ces intello bourrés de théologie  jusqu’à l’indigestion et officiellement castrés mais puissamment amoureux de leur autorité.

Alors que le conditionnement déshumanise et bouche complètement l’horizon d’un homme qui ne dépasse pas la condition d’un chien de Pavlov… et pourtant c’est comme cela qu’on « l’éduque ». En d’autre terme les chrétiens qu’ils soient kato, orthodoxe ou protestants sont par définition fermés, cristallisés sur leur idéologie qu’ils appellent « foi ». Dans ces conditions ils sont tout sauf chrétiens. Aussi ne soyez pas surpris de cette exclamation de Cavanna :

« Les culs-bénits sont imperméables, inoxydables, inexpugnables, murés une foi pour toute dans ce qu’il est convenu d’appeler leur « foi ». Arguments ou sarcasmes, rien ne les atteint, ils ont rencontré Dieu, ils l’on touché du doigt. Amen. Jetons-les aux lions, ils aiment ça. » p 7.

 

Sans vouloir faire une critique exhaustive du livre de Cavanna, il y a là un point capital qui concerne la croyance ou  plus exactement la manière de « croire ». Et ne nous leurrons pas, ne nous débattons par, cher chrétien, pour dire non à ce texte avec une tête de buté qui devient tête à baffe.

Cavanna a totalement raison de s’exprimer de la sorte. Dans la croyance inconditionnelle il est un zeste d’imbécilité. Soyons précis : la fermeture dans une croyance est l’inverse de toutes les lois de l’univers qui est constitué (en termes de thermodynamiques) par des systèmes ouverts, c'est-à-dire qui échangent de l’énergie et de la matière avec tout ce qui l’entoure. Si la vie est mouvement elle est essentiellement échange d’énergie à travers la nourriture la respiration, la fermentation etc… De ce fait tout ce qui est fermé, dans l’univers, n’échange plus et est voué à la mort ! Puis-je être plus clair ? Et bien cher lecteurs, malgré ce que je viens de dire rien ne changera pour les « bon » chrétiens. Mais je devais le dire pour ceux qui peuvent s’en sortir pour tenter de vivre leur « foi » autrement et d’une manière plus grandiose. Et terme bref disons qu’il faut passer de la croyance à la connaissance. Et la l’Eglise pose encore un obstacle qui n’existait pas dans l’Eglise primitive, (tout comme la « foi » selon le concept actuel) c’est celui de mystères.

Pour ne pas prendre le risque de tromper mes lectrices et lecteurs sur le sens de mystère, j’ai ouvert le Catéchisme de l’Eglise Catholique édité en 1992 par Mame/Plon, avec une introduction du pape Jean-Paul ll. J’ai donc cherché à l’index le mot mystère. Surprise ! Le mot y figure bien, mais dans un index thématique ! Cela signifie qu’il faut avaler « X » chapitres qui traitent le terme. Il n’existe pas une définition claire, simple et assez courte du mot mystère à laquelle on puisse accéder directement comme dans un dictionnaire ou tout autre ouvrage. En d’autres termes on vous endoctrine d’abord.

Je me suis ensuite référé au Catéchisme pour adultes édité en 1991 Par les évêques de France. La même chose, si ce n’est que l’index thématique est un index analytique beaucoup plus maniable et donc permettant de reconstituer une définition.

Ainsi à la page 28 j’ai pu obtenir cette information aussi précieuse qu’imprécise :

« Le « mystère », c’est-à-dire, au sens premier du mot, le dessein de Dieu, enveloppé dans la création depuis l’origine… »

Tandis qu’à la page 56 nous apprenons que la définition du mystère repose en fin de compte sur un… poème !

« C’est dire l’impossibilité pour les hommes de l’enfermer dans les idées qu’ils se font de lui. « Aucune parole ne l’exprime, il dépasse toute intelligence » (poème attribué à Grégoire de Nazianze). »

Impossible encore une foi d’obtenir une définition synthétique du mot mystère. Alors j’ai ouvert le Catéchisme Hollandais ou introduction à la foi catholique (qui fit couler beaucoup d’encre) Edité en 1968 par Charles Ehlinger.

La encore nos auteurs tournent autour du pot. J’ai pu cependant pécher à la page 566 une phrase significative :

« Les mystères de la foi sont les expressions qui nous sont données pour dire l’inexprimable qui se révèle dans chaque chose et dans chaque personne. »

Je n’ai pas envie de poursuivre et de m’ennuyez profondément en votre compagnie à lire des discours qui ne sont que des filets de camouflages. La philosophie globale de cette attitude peut se résumer ainsi : La culture de masse ayant augmentée il faut noyer le poisson d’une manière sévère en ayant recours à une philosophie d’évangélisation tarabiscotée et insaisissable.

Avant la première guerre mondiale beaucoup d’hommes et de femmes étaient analphabètes, aussi les théologiens s’exprimaient clairement car leur définition ne présentait aucun risque de polémique. Ainsi le Cours d’Instruction religieuse par Mgr Cauly, édité en 1911 par la librairie Poussielgue est précédé d’un bref du pape Léon XIII, et fut édité plus de 50 fois. Dans ce livre la définition du mot mystère est nette et sans bavures :

« Le mot mystère signifie, en général, une chose que nous ne comprenons pas. Dans la religion, un mystère est une vérité que nous ne pouvons pas comprendre, mais que cependant nous devons croire. » p 29

Voilà un premier devoir de bon chrétien, difficile à avaler pour tout individu actuel et tout individu raisonnable. Et l’on comprend que Cavanna se soit insurgé :

« J’aimais bien, étant enfant, que les choses fussent logiques, sans savoir que ça s’appelait comme ça. Avec Dieu tout là-haut, tout ça tenait bien ensemble, c’était du solide.

Il y avait bien quelques points où ça s’accrochait mal, l’abbé nous expliquait que c’était des « mystères », qu’il ne fallait pas chercher à comprendre, Dieu les avait voulus tels, l’intelligence qu’il avait donné à l’homme, bien que très grande, était toutefois insuffisante pour comprendre les mystères, mais Dieu, avec son intelligence infinie, les comprenaient parfaitement, lui, il s’en débrouillait très bien, on pouvait lui faire confiance.

Et bon, je lui faisais confiance. Même, cette idée de mystère m’enflammait l’imagination, un peu comme les conte de fées dont j’étais fort friand.

J’étais un enfant intelligent. Peut-on être intelligent et continuer à croire ? Il paraît que oui, des tas d’exemples l’attestent. Alors, c’est que quelque chose perturbe, sur ce point précis, le fonctionnement normal de l’appareil à raisonner.

Quoi qu’il en soit, on ne peut pas croire toute sa vie au père Noel. Moi, en tout cas. Vint un moment où, à la première question du catéchisme : « Qu’est-ce que Dieu ? » j’eusse répondu par : « Le père Noel des grandes personnes. »

Je ne supportais plus ces « mystères » qu’on nous avait présentés comme portant sur des points accessoires et qui, en fait, je le voyais clairement désormais, escamotaient l’essentiel. La merveilleuse architecture logique de la foi était bâtie sur des échappatoires. » p 15 à 16.

Cette citation est capitale, car Cavanna à absolument raison. Dans l’Eglise naissante les mystères n’étaient aucunement des phénomènes que l’intelligence humaine ne pouvait saisir. En disant cela l’Eglise Catholique, un peu moins l’Eglise orthodoxe, n’a pas dit toute la vérité. Elle ne pouvait la dire puisque son personnel était beaucoup plus administratif que mystique. L’Eglise par ses instances ecclésiales était donc devenue incapable de saisir la globalité du phénomène sur lequel reposent les mystères et encore moins de l’enseigner. Il fallut donc trouver une justification. Les théologiens (les scribes) eurent tôt fait de découvrir une position simpliste et confortable en décrétant l’impossibilité pour l’homme de comprendre ce que Dieu fabrique. Incompréhension, disent-ils, directement liées aux conséquences du péché originel. Comme le « péché originel » est pour moi un mystère je n’irais pas plus loin dans les obscurités théologiques bien commodes — par sa logique aristotélicienne et sa terminologie qui emberlificote — pour noyer des bancs de poissons tout entiers.

Un fait est certain : tout le monde n’est pas logé à la même enseigne à propos des mystères. Les hommes peuvent les comprendre. Pour le découvrir revenons à nos classiques qui sont indéboulonnables et directs dans leurs expressions. Je veux parler des Evangiles. Pour saisir le fait dans son essence il suffit de se référer à l’évangile de Matthieu. Au paragraphe 13 on peut lire (verset 10) :

« Les disciples s’approchèrent et lui dirent : « pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il répondit : « A vous il est donné de connaitre les mystères du royaume des cieux, mais à eux cela n’est pas donné. »

Là nous avons une aiguille sous roche. Les théologiens n’ont pas tout dit puisque ce seul texte prouve que les mystères peuvent êtres compris par certains hommes, ici les disciples du Christ. Donc le message est clair : « soyez les disciples du Christ et vous comprendrez les mystères ! »

Ouvrez le vénérable Dictionnaire du Foyer Catholique (Editions Librairies des Champs Elysées, Paris 1956) au mot « Mystère ». On vous raconte l’histoire de saint Augustin :

« Saint Augustin se promenait un jour sur une plage tout préoccupé du mystère de la Trinité dont il tentait d’explorer les profondeurs pour les exposer dans l’ouvrage qu’il composait alors sur ce sujet, lorsque son attention fut attirée par un petit enfant qui faisait constamment le va-et-vient entre le et un petit trou qu’il avait creusé dans le sable ; il transportait une coquille qu’il remplissait d’eau de mer et déversait ensuite dans ce petit trou. « Que fais-tu là, mon enfant ? demanda Augustin. — J’essaye de vider la mer pour la verser dans ce trou. — Mais ce trou est bien trop petit et la mer bien trop grande. — N’est-il pas plus impossible encore, répondit l’enfant, de faire entrer dans votre esprit le mystère de la sainte Trinité ? »

Les auteurs de cet ouvrage concluent à la limitation de l’intelligence humaine pour saisir la profondeur des mystères :

« Cette anecdote insiste sur la disproportion qui existe entre le mystère vérité divine que nous a communique la Révélation, et l’intelligence humaine qui dans toute sa grandeur, reste celle d’un être fini, donc limité, donc incapable d’embrasser l’infini. »

L’interprétation ne manque pas de rapidité (l’Homme est-il réellement un être fini ?) et ne considère pas l’image, son symbole, qui est pourtant profondément significatif. Saint Augustin lui-même ne pouvait saisir cette évidence en qualité d’intello, et donc (excusez mon manque de déférence) de « roitelet » de la patristique.

Le message est en réalité le suivant, oui ta raison ne peut saisir actuellement le mystère de la sainte trinité, comme celui de l’Incarnation et de la rédemption. Regarde-moi (et vois) et tu auras la solution pour parvenir à comprendre.

Pour cela tu dois être petit très petit, que dis-je rien, zéro.  Alors tu pourras accéder, comme les apôtres, à cette compréhension, tu possèderas la connaissance ne nécessitant plus la croyance.

En d’autre terme saint Augustin, cet évêque d’Hippone (Afrique), ce docteur et « père » de l’Eglise bardé de « connaissances » était trop grand pour comprendre !

A chacun de saisir le sens de cette grandeur… et celui de la réelle petitesse. Le problème fondamental des mystères est là ainsi que celui des sciences sacrées, et cet art sacerdotal comme l’alchimie dont nous verrons la promiscuité puisque dans ce cas il s’agit des mystères de la création étroitement lié à celui de l’Incarnation. Mystères inséparables de ceux de la nature… « Allez évangéliser la création toute entière » dit le Christ à ses apôtres. (Marc XVI, 15)

Certains ne manqueront pas de demander : comment savoir si l’on est petit ?

Il est des attitudes caractéristiques comme celles associées au pardon. On peut presque dire que la capacité de pardonner est inversement proportionnelle à la grandeur. Plus on pardonne facilement et du fond du cœur, plus on est petit.

Cet article n’étant pas un cours de savoir vivre et encore moins un catéchisme, je m’arrêterais là. Certains me reprochent d’être un donneur de leçon, alors comprenez ma réserve.

J’ai souvent dit que l’homme était pourvu d’un cerveau extraordinaire, ce qui me fait dire que l’être humain n’est pas un être fini incapable d’embrasser l’infini.

Ce qui nous relie à l’infinie n’est évidemment pas notre intellect rationnel, matérialiste, celui que revendique Cavanna comme étant dépositaire de la vérité drapée de laïcité. Ce cerveau rationnel ne représente, en fait, que 10% de notre intelligence. Il réside essentiellement dans les rouages de notre encéphale cérébral gauche.

En d’autres termes nous possédons le support physiologique nécessaire pour dialoguer avec l’infini. Cependant il ne peut fonctionner normalement car nous sommes trop « grands ». Oui, nous sommes bouchés ! Je ne vais tout de même pas vous mettre les points sur les « i » en disant que cet indécrottable bouchon en ciment est l’ego ? J’entends d’ici les discours aussi concave que stériles de nos spiritualistes bavards prônant la nécessité de maitriser l’égo comme ils le font eux-mêmes ces cuistres, au gigantisme incommensurable, sous le couvert de leur fausse modestie.

Je ne vais évidemment par réécrire ici mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale. Mais accéder à la connaissance nécessite d’abord, vous l’avez compris, la recherche de l’attitude juste au point de mesurer la porté des paroles et des actes.

Cette attitude est à l’origine d’un fait très particulier qui, généralement, n’éveille pas l’attention : notre chemin de vie est pourvu de « panneaux de signalisations », notre attention est spontanément en éveil lorsque des risques apparaissent, alors qu’avant d’avoir franchi cette étape non nous laissions souvent surprendre, car insuffisamment concernés et donc endormis et somnambules.

Quand ces « panneaux de signalisations » apparaissent c’est le signe qu’une étape capitale est franchie, que l’on ne vit plus par et pour la simple « morale ».

Cela signifie que l’être est inscrit sur le « livre de vie » car il est réellement vivant, il mérite de vivre car cela en vaut la peine. C’est cela la véritable Vigilance… Cette prise de conscience est le premier pas vers la connaissance. En effet, nous commençons à nous connaître nous-mêmes sans être passé sur le divan d’un psy. C’est déjà un timide déblocage de l’une de nos capacités non rationnelles nous mettant en harmonie avec les puissances universelles.

Disons, en guise de conclusion, qu’il existe aussi un « livre de mort » dont il n’est pas question ici de développer le sens mais dont le seul nom est suffisamment expressif.

Evidemment, et cela se conçoit aisément, la sélection de « ceux qui en valent la peine » se fera en fonction de l’inscription sur le livre de vie.

Par ailleurs je ne suis pas convaincu que la bousculade géante et musclée  des élus vêtus de blanc (du 21 décembre de cette année), qui devrait se dérouler à l’entrée d’un OVNI stationné à Bugarach (pour sauver la fleur de l’humanité) soit un mode de sélection crédible. L’avenir proche nous le dira !

 

Avec toute mon amitié.

 

 

 

 

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 11:30

 

Gabalis02

 

 

 

L

es deux premiers articles sur le Razès de mon enfance sont des histoires véritables, cependant comme toute vie a une face cachée que « certains on saisi » à travers la dimension poétique ou plutôt, devrais-je dire, que « certaines ont saisi ». En effet, les femmes sont plus sensibles aux expressions formulées affectivement qu’effectivement.

Les hommes ont fait de la dimension affective et de la tendresse une faiblesse et on inventé, avec l’inconséquence qui les caractérisent pour affirmer leur suprématie, l’expression « sexe faible ». Cette formule, parfumée à la testostérone, est une monumentale erreur de l’ordre de la discrimination, qui frise l’inconvenance. Parler d’un « sexe faible » qui est en réalité le plus fort, c’est ne pas vouloir (ou pouvoir) regarder sa propre décadence. Parlons-en du « sexe » car — disons le — il est souvent question de lui d’une manière ou d’une autre, jusque dans la chambre…  des députés. Devrais-je rappeler les évènements récents, du cri de rut de certains élus lorsqu’une jeune ministre pris la parole à l’assemblée ? Que dire du titre de ce livre si expressif écrit par une femme : La putain de la République ?

Je viens de m’égarer car mon tempérament supporte difficilement certaines injustices et attitudes des hauts dignitaires de l’Etat dont la féminisation traine lamentablement... et pour cause ? Je vais tenter de la mettre en évidence cette cause. Vous l’aurez compris, je ne parle plus d’un processus endocrinien dont l’épicentre turbulent est dissimulé au-dessous de la ceinture.

 

J’ai expliqué d’une manière simple, tout en ne déformant pas la réalité, comment fonctionne — d’une façon globale et « à la portée de tous » — notre cerveau. Je ne saurais transcrire ici, sans risque d’altérations, ce qui me demanda plusieurs pages d’explications simples dans Holoscopie de la spiritualité Occidentale. Je vais donc sauter directement aux conclusions en laissant aux lectrices et lecteurs le soin de se documenter d’avantage si elles/ils désirent mieux saisir la dimension psychique de la féminité et surtout son avenir proche.

Je mets de coté les défauts inhérents au déterminisme de notre sexe car cela ne m’intéresse pas ci ce n’est pour signaler qu’ils existent et que donc je n’idéalise absolument rien quand je parle seulement des qualités féminines.

Je dois signaler d’abord un fait récent. Le psychologue néo-zélandais James Flynn, grand spécialisé de l’étude du QI, affirme que pour la première fois les femmes obtiennent des résultats supérieurs aux hommes.

Jusqu'alors, les dames présentaient des scores, en moyenne, cinq points inférieurs à ceux des hommes tandis qu'aujourd'hui, cet écart s'est inversé.

La raison avancée par James Flynn est que les femmes ont une "vie bien plus remplie que les hommes et elles s'émancipent plus".

Vous pouvez adhérer si vous le souhaitez au discours des psychologues qui ont cette regrettable tendance à être fâchés avec la physiologie cérébrale comme j’ai pu le constater à plusieurs reprises auprès de mes amis psychologues ou psychocliniciens. De ce fait ils négligent d’autres facteurs, étudiés par les neurosciences, susceptibles de fournir une réponse tout aussi cohérente et peut-être plus intéressantes montrant que nous ne sommes qu’au début, qu’au balbutiement, d’un processus qui laisse supposer une extraordinaire aventure de l’espèce humaine vers plus de conscience.

En ce sens l’on peut dire que la femme est l’avenir de l’Homme, c’est-à-dire l’avenir de l’humanité par un processus d’éveil qu’elle est en phase d’initialiser. Les premieres manifestations de cette prise de conscience sont inhérents à l’augmentation de son QI dont on peut prévoir un saut considérable dans la prochaine génération, tandis que le QI des hommes aura tendance à trainer.

Certes le changement de milieu de plus en plus complexe favorise une malléabilité cérébrale, mais elle éveille aussi (et surtout!) des capacités endormies dans l’espèce humaine.

La question que l’on pourrait se poser est : « Pourquoi le QI de l’homme ne se développe-t-il pas parallèlement à celui de la femme ? »

La raison en est que le cerveau de l’homme, s’il possède les mêmes fonctionnalités que celui de la femme, ne s’active pas de la même manière au sein de notre société. Le rôle qu’il joue en qualité de responsable, de matérialiste, freine considérablement son épanouissement psychique et donc sa réalisation globale, son « individuation » dirait C. G. Jung.

Pour expliquer cet aspect de l’avenir de la psyché humaine je rappelle que notre cerveau est pourvu de deux encéphales ne fonctionnant pas de la même façon. Le gauche est le siège de la rationalité, de l’intellect abstrait. Le droit possède des capacités inouïes et longtemps ignorées qui consiste à pouvoir trouver la solution d’un problème sans passer par un raisonnement logique. C’est le « cerveau » de l’artiste véritable de l’inventeur et du mystique. Sa mémoire et son intelligence sont illimité, plus de 10 fois supérieures aux capacités de notre encéphale gauche intellectuel, au point d’avoir considérablement perturbé le physicien et grand philosophe Gaston Bachelard quant il ne parvint pas à saisir la logique qui présida à l’érection de la table périodique de classification des Eléments par Mendeleïev.

Puisque je suis dans le chapitre de mon enfance, je vais vous raconter ce qui est réellement arrivé au gamin Léon, en culottes courtes, au collège Victor Hugo de Narbonne. A cette époque les collèges allaient de la 11eme (actuel CP) à la classe de terminale. J’étais donc en 8eme (CM1), mon instituteur était très gentil aussi je m’efforçais de lui faire plaisir tout en "n’en foutant" le moins possible. Un jour il nous demanda de résoudre un problème. En qualité de nul indécrottable, je ne savais que faire, car j’ignorais comment y parvenir en ne connaissant pratiquement rien du programme enseigné. Alors, j’utilisais ma propre logique s’apparentant au pifomètre, puis je fis quelques opérations qui ressemblaient à un raisonnement pour aboutir à un résultat qui me paraissait bon.

L’instituteur, un capitaine à la retraite, se mit en colère en nous rendant les copies. Il nous regarda un moment puis lâcha : « Un seul a trouvé la solution c’est Léon ! » Tous les copains me regardaient la bouche béante de stupéfaction. L’instituteur s’approcha alors de moi et croisant les bras il me dit en me regardant dans les yeux : « Léon il faut que tu m’expliques comment tu es parvenu à un résultat juste avec un raisonnement faux ! » Je ne pouvais lui dire qu’il n’y avait pas de raisonnement du tout. Aussi la réponse il l’attend encore, ce qui lui a laissé largement le temps de mourir avec son point d’interrogation dans la poche.

Dans la résolution de ce problème j’ai utilisé, sans le savoir, les immenses capacités de mon encéphale droit qui m’a donné la solution sans passer par un chemin logique.

 

Pour solliciter les immenses possibilités de l’encéphale droit, il suffit parfois de transposer ce que l’on désire apprendre dans la dimension imagée ou phonétique ou encore chantée.

Faite un essai avec les quatre chiffre du code de votre carte de crédit. Associez-le à un air que vous aimez et vous verrez le résultat…

D’ailleurs les publicistes l’utilisent à bon escient. Vous vous souvenez certainement de la voie enfantine qui chantait les numéros 118 712… Eux, ne sont pas pilotés pas les conjonctures de l’Education Nationale, c’est le résulta qui compte.

J’ouvre une parenthèse pour souligner combien l’Education  Nationale, dont la formation des maîtres est un abime d’imperméabilité face aux avancées des sciences biologiques, n’acceptera jamais de faire apprendre les élèves avec des techniques ludiques ou le chant qui sollicité les immense possibilités de mémoire et de compréhension. Ils ont oublié que la pédagogie est un ART, c’est l’art d’apprendre. Un art ne s’enferme pas dans des formules ou des concepts puisqu’il va même au-delà des paradigmes et axiomes !

J’ai vu lors d’un JT un prof de math présenter un résultat extraordinaire. Il avait réussi à faire apprendre toute les formules de trigonométrie (inbuvables à l'unanimité !) à tous ses élèves, sans exception en leur faisant composer un « Rapp » dont les paroles reprenaient les formules. Si vous croyez que ce chant a été retenu par l’Education Nationale vous vous trompez, il fut jugé avec mépris par les indécrottables intellos aux monstrueux egos. Et les lycéens continuent à oublier leurs formules de trigo dans le superbe je-m’en-foutisme des barbes académiques traditionalistes jusqu'à la fossilisation.


La femme initialise le processus de développement psychique de l’espèce humaine par sa plus grande maitrise de ses capacités intuitives créatrices et artistique, ce qui ne la gène en rien dans ses rapports avec le rationalisme qui n’est pas son pole essentiel comme c’est la cas pour l’homme, qui est de ce fait considérablement freiné dans sa compréhension des multiples phénomènes qui nous entourent et nous constituent. La souffrance de la femme dans l’enfantement et parfois tout au long de la vie par sa nature même valait bien ce « coup du destin » qui la hisse aux premières loges. Et puis, pour progresser l’homme a besoin d’être humilié, car l’amour propre est son pire ennemi. Il est solide et bien… (excusez l'expression) « bêteonnez » ! Certes il existe chez la femme, mais il n’a pas dépassé les bornes du déraisonnable…


En résumé, dans notre société l’homme joue le rôle de « cerveau gauche » et la femme de « cerveau droit ».

Mais le cerveau droit « féminin » nous permet d’extrapoler jusqu’à l’infini ce que notre cerveau gauche « masculin » considère comme impossible et même absurde.

A partir d’un fait le cerveau droit est capable d’en reconstituer la totalité et cela, évidemment, sans passer par un raisonnement logique qui y perdrait si latin !

J’ouvre une parenthèse pour signaler en passant que c’est exactement le genre d’adaptation que l’on demande à tout néophyte en alchimie, tout comme on va lui demander d’aider sa mémoire par des procédés antiacadémiques grâce à la transformation d’un discours abstrait par un discours reposant sur la phonétique (discours cabalistique) ou l’image. C’est la raison pour laquelle l’alchimiste Fulcanelli démontre l’importance de ce procédé dans le chapitre intitule « Cabale hermétique » en son ouvrage Les Demeures Philosophales. Inutile d’insister sur la nécessité de pareil procédés pour accéder à un autre plan de compréhension non seulement de l’alchimie mais aussi de soi-même et de l’univers… le « Connais toi toi-même » inscrit au fronton du temple d’Apollon à Delphes ne doit surtout pas être compris dans cette dimension psychologique, fut-elle Junguienne, qu’on lui accorde de nos jours y compris dans des centres dits, indûment, « initiatiques ».

Si nous restons dans la dimension rationaliste, que propose la psychologie actuelle, nous ne saurions à partir de se genre de connaissance de soi connaitre l’univers et les dieux comme l’affirme cette même inscription grecque du célèbre sanctuaire en Phocide dont le fameux  E (inscrit dans le vestibule qui fut révélé par le géographe Pausanias le Périégète qui vécu de 115 à environ 180) n’est pas sans poser, encore une fois, l’énigme de l’Etre selon Plutarque, mais que tout alchimiste ne peut qu’associer à la lettre initiale du mot élément, c’est-à-dire des quatre éléments substrats énergétiques de la matière analogue, pour les alchimistes, au sceau de Salomon ou étoile à six branches reposant sur la divine trilogie à l’origine de toutes créations.

Mes deux premier articles sur le Razès de mon enfance étaient prémédités afin d’illustrer mon propos actuel. J’ai voulu montrer qu’une partie de notre vie est à l’image de sa totalité, qu’elle permet de comprendre une existence entière et de mieux l’assumer… à condition d’accepter ce que nous « souffle » le cerveau « féminin » dépourvu de rationalisme mais non de logique.

Ma naissance sur la route de Narbonne à Couiza préfigure mon intérêt pour Rennes le château le Razès et les Corbièreou toute ma famille paternelle  a élu domicile. Dans les Corbière j’ai été amené à participer aux recherches sur l’homme préhistorique de Tautavel avec un matériel de télédétection capable de « voir » ce qui se présentait sous terre. Le lieu est non loin de Latour de France là ou est né, au XIXème siècle, l’alchimiste Cambriel qui fut fabricant de draps à Limoux. Cet endroit n’est pas très éloigné de Périllos, fief du seigneur de Reymond de Périllos, grand maitre de l’Ordre de Malte et alchimiste s’inscrivant dans la lignée des Frères Ainés de la Rose Croix (Farcs) qui m’enseignèrent les rudiments d’alchimie… Ce que je veux dire, c’est qu’une observation attentive des étapes initiales de la vie permet de découvrir la suite et de s’y préparer… Car elles en contiennent en germe la totalité. C’est ce que l’on appelle la vision, ou compréhension, holoscopique ou représentation de la totalité à partir d’une partie qui contient donc le tout... Evidemment, quand on sait regarder !

Le gamin Léon vous souhaite d’acquérir cette vision holoscopique qui fit observer et dire, aux vieux maitres, que Tous est dans tout. Mais où est donc passé l’univers ? Question à cent- cinquante-trois millions d’euros !

 

 

Avec toute mon amitié sans discrimination de sexe, d’accent ou de teinture.

 

 

 

 

 

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 15:00

 niveaux hiérarchies denis

Les 9 niveaux de la hiérarchie céleste, selon une enluminire de Moyen Age. De l'homme, à la trinité divine en haut. 


 

Non, je n’ai pas l’intention de vous réciter les triades des différentes religions de la terre et encore moins de développer l’impact de son omniprésence tant dans la structure atomique ou même électronique aussi bien que dans celle des molécules. Tout cela a fait l’objet d’exposés par des experts en symbolisme, avec lesquels je n’aurais pas l’outrecuidance de me mesurer.

Tout le monde a entendu parler d’Aristote, son nom se trouve même parfois dans des chansons cochonnes que nos galopins fredonnent dans leur cour de récré. Qu’à cela ne tienne, cet homme ne fut en rien l’inventeur du libertinage. Il doit ce succès inattendu et marginal au fait que son lycée a fait des petits homonymes parmi nos établissements d’enseignements secondaires ou se trouve des adolescents quelque peu titillés par de puissantes poussées hormonales.

 

Notre société voue un culte incomparable à ce grand philosophe de l’antiquité qui naquit en 384 avant Jésus-Christ… J’ouvre ici une parenthèse quelque peu séditieuse pour demander à ceux qui lisent cet article de faire très attention. En effet, au nom d’une récente laïcité devenue épineuse pour ne pas dire pinailleuse, et aussi du devoir de citoyen d’intégrer les autres religions, il fut décrété l’expulsion immédiate et exceptionnelle du sieur Jésus-Christ déjà condamné et déjà exécuté.

Sont donc également condamnés par le même décret les complices réels ou imaginaires du prévenu. En conséquence est prohibée l’appellation de saintes ou saints ces sympathisants du condamné-exécuté qui polluent, depuis près de 2000 ans, chacun des jours de notre calendrier républicain.

Par ailleurs tout port ostensible d’une croix sera aussitôt puni de la même amende de 8€ que celle qui est infligée à ceux qui fouillent les poubelles pour se nourrir.

Donc, De profundis à saint Valentin, heureusement pour lui qu’il y eut Thermidor sans ça il aurait fini comme Louis XVI ! Je crois que c’est le moment de le dire : c’est à perdre la tête !

Que les amoureux aillent pleurer ailleurs ! La République n’a pas besoin des amoureux le porno suffit !… Chère lectrice que ma trivialité sans ambages  ne soit point à l’origine de votre pamoison car j’en serais fort contrits, permettez-moi cependant, de  fermer     délicatement la parenthèse.

 

Avant de créer son Lycée, le grand philosophe Grec fut étudiant pendant 20 ans à l’Académie de Platon où il devint enseignant et  Platon vieillissant lui donnait de plus en plus d’importance comme s’il devait être son successeur, ce qu’il fut d’ailleurs sans que cela soit compris. Oui, ce que je viens de dire fait bondir bien des sorbonnards ! Qu’à cela ne tienne, je ne vais pas tarder à expliquer les raisons de cette hérésie.

La civilisation occidentale matérialiste n’a retenu qu’un aspect de la logique aristotélicienne(1) qui est actuellement sujette à caution comme le démontre la récente Sémantique Générale(2) . Par ailleurs cette remise en question ne saurait tarder en ce qui concerne le « Discours de la méthode » de Descartes sur lequel repose la démarche scientifique. Ce « discours » demande, tout comme la logique aristotélicienne, à être lu dans son contexte, en n’oubliant pas la dimension de l’esprit auquel l’auteur mystique fait toujours référence en étant fort intrigué par la fraternité des Rose-Croix et proche de l’alchimiste Christine de Suède reine de son pays. Cette femme exceptionnelle ne se convertit pas au catholicisme pour des raisons futiles (elle n’avait pas l’esprit religieux) mais pour avoir accédé à une connaissance liée à un éveil que procure l’étude et la pratique de l’alchimie. Ceci étant dit je ne fais pas de prosélytisme pour les catho car malheureusement ils ne comprennent pas grand-chose au contenu profond de leur « doctrine ».

 

La logique aristotélicienne est encore la pierre angulaire de toutes connaissances y compris et surtout celle qui caractérise la théologie morale et dogmatique des Catholiques. Cette  pierre commence à s’effriter car nous prenons conscience de notre aveuglement qui, jusqu’à présent, nous faisait ignorer les véritables concepts véritables de ce métaphysicien exceptionnel qui négocia un grand virage historique de la pensée humaine. C’était au moment où, du platonisme des « idées », cette pensée commençait à s’émanciper pour accéder à l’abstraction. Pour tenter une approche de ce changement profond, faisons une analogie.

C’est comme si à l’époque ou enseignait Platon la sensibilité de notre perception était différente de ce qu’elle est de nos jours. Quant on observait la lune on distinguait à peine le planète, devenue  floue et pratiquement invisible en tant que corps céleste mais avec tout autour oréole bien visible comme une sorte de nuage peuplés par des anges qui, sans avoir d’ailes, volettent à droite et à gauche. Telle est la vision intuitive que les peintres primitifs on parfois représenté.

A l’époque d’Aristote on ne voit que la surface lunaire avec ses cratères et les anges sont devenus invisibles. C’est la manifestation de la pensée abstraite qui est la notre actuellement.

A ces deux visions : la planète sans les anges et la planète avec les anges, correspond deux modes de perception et de pensées qui s’avèrent diamétralement opposées, incompatibles.

Mais, actuellement cette vision abstraite (débarrassée de ses anges) montre les défauts de sa cuirasse et manifeste la difficulté qu’eut Aristote à bien adapter le « platonisme » à la nécessité de la  logique. Car si l’homme a besoin d’un esprit rigoureusement logique, comme d’un contrepoids à l’irrationnel qui l’entoure, il a cependant besoin de l’irrationnel (surrationnel ?) et de l’affectif. Je ne parle pas de la carte du tendre, comme je puis la parcourir en suivant les méandres « cardio-spirituels » des réseaux sociaux. Cette explosion de l’affectif qui délivre l’être, mais le livre dépourvu de défenses au premier venu, est une simple erreur dont on peut comprendre les raisons… mais elle a l’inconvénient de couver en son sein de dangereux gourous ! Le cœur à tout vent est livré aux flèches empoisonnées. Vouloir développer sa spiritualité pour devenir un peu plus sage chaque jour est très louables, mais de grâce ne devenons pas aveugle puis grotesque !

Derrière le rationalisme actuel commence à se profiler une dimension spirituelle, issue de cette ancienne vision « angélique ».

Ce changement, ce retour aux sources vers la « sphère angélique », laisse aussi présager bien des bouleversements au sein d’une religion en sursis depuis le concile de Vatican II… Car, à l’instar du non-aristotélisme, cette non-religion qu’est le christianisme actuel, doit se débarrassé du pire des obstacles qu’est la croyance pour accéder à la connaissance qui ouvre les yeux avec la porte à la sagesse.  

Je le souligne ici trois fois : la croyance ne peut qu’être aveugle car elle a besoin de points de repères.  Pour que l’être puisse marcher seul vers les vastes horizons que lui ouvre sa vie. Seuls des conseils peuvent l’aider (quant il la demande) mais surtout le fruit de sa propre expérience. S’ouvrit à la relativité de nos concepts est capital. C’est-à-dire être persuadé que l’actuel n’est pas définitif et n’engage pas l’avenir,  contrairement à la croyance et à la foi.

Le passé et l’actuel ne doivent donc en rien hypothéquer l’avenir tel est l’un des sens du mot liberté.

Croire en « ceci » ou en « cela » c’est faire de « ceci » ou « cela » un indispensable phare, un garde-fou… le bien nommé ! Donc la croyance n’existe qu’en fonction de multiples règles doctrinales ou dogmatiques qui aliène l’individu dans un univers artificiel et irrationnel, peuplé de désirs et de fantômes. Dans ces conditions l’être meurt avant d’avoir pu respirer le parfum des grands espaces qui nous sont réservé par les puissances créatrices.

Il est vrai qu’a se risquer à contempler la racine des choses on est pris de vertige par l’immensité des horizons.  Cette fenêtre sur le réel ne s’entrouvre que dans ce dépaysement qui caractérise la pratique systématique du détachement des orientaux ; car la croyance est un attachement et la foi une maladie mortelle. Tant qu’on ne peut faire pousser un bourgeon générateur d’une nouvelle branche pour laisser grandir l’arbre de la connaissance et dépasser ainsi une croyance monolithique (dans n’importe quel domaine) on reste confronté à une mort par cristallisation. Souvenez-nous du passage biblique (ancien testament) ou l’épouse du patriarche Loth fut transformée en statue de sel dans sa fuite de la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe…

 

Tout cela n’a rien de surprenant puisque à une attitude scientifique aveugle ne peut que correspondre une croyance religieuse aveugle, étouffante elle aussi.

L’éveil d’un nouvel esprit scientifique n’est que la conséquence de l’émergence d’une nouvelle spiritualité.

 

Henri Bergson (1859-1941) disait que, pour comprendre un philosophe, il fallait découvrir le point central de sa doctrine à partir duquel s’irradient tous les développements qu’implique son intuition. Lorsqu’on étudie Aristote, il est difficile de trouver un point de vue central car sa philosophie a été utilisée par St Thomas d’Aquin (1224/1225 à 1274) qui l’a pour ainsi dire christianisée ; le thomisme officialisé par l’Eglise catholique, le fait lire avec des verres déformants. Il est finalement difficile de dépouiller l’étude d’Aristote de tous ses oripeaux, – ou les multiples Aristoteles dixit des lettrés, – qui rendent son œuvre insaisissable dans ses racines initiatiques.

Il est donc nécessaire d’approcher l’histoire, de cet élève de Platon, et sa philosophie, autrement que par la démarche de saint Thomas d’Aquin qui caractérise celle des catholiques (voir sa monumentale Somme théologique).

Si d’Aquin à su faire le lien entre Aristote et la chrétienté c’est qu’il avait saisi, grâce à l’enseignement de son maître l’alchimiste Albert le Grand, commentateur éclairé d’Aristote, la richesse universelle de son substrat éleusinien. Avec St Thomas d’Aquin nous somme donc confronté à une « logique » aristotélicienne bien « interprétée », bien « adaptée » mais de ce fait isolée  de son contexte spirituel fondamental lequel est tout imprégnée des puissants enseignements des Mystères d’Eleusis.

Il faut préciser que le rôle des mystères agissait à titre individuel en permettant à l’homme de progresser et de se réaliser jusqu’à manifester ses capacités innées dites « paranormales ». Ainsi se  constituaient les enseignants des Mystères. Ces initiés avaient une vision du très lointain avenir de l’humanité et formaient certains hommes comme Platon et Aristote pour qu’ils accompagnent les nations dans leurs pérégrinations.

Donc, Thomas d’Aquin possédait, à titre personnel, les connaissances initiatiques requises inculquées par son maitre l’évêque Albert Legrand, qui fut d’ailleurs l’auteur d’une « somme » théologique préfigurant celle de son jeune élève.

Evidemment Albert, en qualité de mystique, savait quel rôle allait jouer Thomas d’Aquin. Une anecdote le confirme.

Un jour Thomas raconta à Albert le Grand que ses camarades l’appelait le « bœuf muet » car sa carrure et sa corpulence était aussi impressionnante que sa discrétion et son silence.  Albert le Grand lui répondit aussitôt :

« Lorsque le bœuf mugira, il fera trembler l’Occident »

La postérité considérable, dans tout l’occident chrétien, de son jeune élève lui donna raison. Mais encore fallait-il le savoir pour ne pas prendre le risque de proférer une bêtise !

En fait, le grand théologien avait un rôle de diffuseur à jouer pour que s’établisse, et se cristallise pendant des siècles en Occident, le rationalisme inséparable de la logique aristotélicienne « pure et dure » du « je crois ce que je vois ». Sa monumentale et dialectique Somme Théologique en fut la pierre angulaire… au détriment de l’Eglise parfois !

Son rôle fut préparé un siècle plus tôt par Pierre Abélard qui commença à donner une tournure logique à la théologie malgré la violente opposition de Bernard de Clairvaux (saint Bernard) qui était contre, et à juste titre, sa formulation abstraite puisque l’intellect ne conduit ni à la spiritualité ni à la connaissance réelle. Mais cet intellect ne peut voir et donc accepter « la sphère angélique de la lune » dont je parlais précédemment.

Ne nous leurrons pas, Thomas d’Aquin n’ignorais pas que son œuvre avait sa place à ce moment de notre histoire et n’était qu’une passerelle pour accompagner les hommes dans leur besoins d’abstraction. Il n’hésita pas a affirmer la relativité de son œuvre par rapport à l’histoire future de l’humanité. N’oublions pas que c’était un grand mystique dont il reçu les enseignements de cet adepte hors pair que fut d’Albert le Grand, notamment la connaissance de l’alchimie qui nécessite un puissant substrat mystique dont bien peu de praticiens et de théoriciens sont à même actuellement de soupçonner l’importance.

Aussi ne nous étonnons pas de la lucidité de Thomas d’Aquin vis-à-vis de l’importance réelle de son œuvre, car il savait comme le savait saint Bernard et Guillaume de Saint Thierry, que l’abstraction n’était pas une voie vers la connaissance tout en étant nécessaire car une étape essentielle par laquelle les hommes devaient passer.

Ainsi, après avoir eu une expérience spirituelle pendant qu’il célébrait la messe (6 décembre 1273, soit moins d’un an avant sa mort) il décida d’arrêter d’écrire car, disait-il, en comparant ce que je sais avec ce que je vit tout ce que j’ai pu dire et écrire est une comédie dérisoire, c’est « comme de la paille ». Il persiste cependant car il sait que son rôle est de « faire trembler l’Occident », et jusqu’à son lit de mort il diffuse son enseignement afin que son œuvre devienne, jusqu’à nos jours, cette pièce maitresse de la théologie chrétienne Occidentale.

 

La réalité de l’aristotélisme « matérialiste » est donc bien différente de celle qui en fit un puissant contradicteur du « spiritualiste » de Platon. Il fut un robuste levier pour exhausser la doctrine chrétienne au rang de logique difficilement réfutable ; facilitant ainsi l’œuvre des apologistes. C’est de cette façon qu’il fut accepté par le plus grand nombre d’Occidentaux permettant, une grande diffusion de la doctrine chrétienne exposée clairement avec une logique satisfaisante dénuée d’un spiritualisme évanescent « platonicien » ou de la croyance brute et naïve du « charbonnier ».

 

Le peintre Italien Raphael (1483-1520) qui influença Nicolas Poussin (1594-1665) était ce que l’on appelle un initié dans le sens ou il percevait une réalité qui échappe à beaucoup d’autres. Dans une fresque célèbre intitulée l’Ecole d’Athènes, il a représenté les principaux philosophes qui ont fait la gloire de la Grèce : Platon y est peint un doigt levé vers le ciel, Aristote un doigt baissé vers la terre. Ces gestes allégoriques illustre pour de nombreux interprétateurs l’opposition du platonisme et de l’aristotélisme alors qu’ils image d’une manière précise la loi d’Hermès en son texte de la table d’émeraude:

«Il est vrai sans mensonge, certain et très véritable : Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour accomplir le miracle d’une seule chose. »

Cela fait des deux philosophes non pas des opposés mais des complémentaires… ils font une seule chose !

Pourtant les philosophes affirment qu’Aristote a quitté Platon en claquant la porte ! Car Aristote voulait, disent nos lettrés, faire redescendre sur terre la philosophie platonicienne.

En réalité le passage de Platon à Aristote est, comme je l’ai dit, un grand changement historique et non une querelle entre deux duellistes épistolaire.

Au IVeme siècle avant le Christ on commençait à penser de manière abstraite. Et entre Platon, alors très âgé, et donc en fin de vie, et Aristote, un échange eut lieu dont je ne puis que m’imaginer  la teneur.

Platon expliqua, à son brillant élève, que son enseignement a pu lui paraitre parfois injuste car il était extrait de la sagesse des plus anciens Mystères. Progressivement prédit-il les hommes ne pourront accepter ce genre de préceptes d’apparence trop spirituelle. Ils en arriveront à ne plus admettre les sciences de la nature telle que je te l’ai enseignée et dont l’alchimie est la pierre angulaire. C’est pourquoi je me retire pour que tu t’impose dans le mode de pensées pour lequel tu es fait et qui doit devenir maintenant celui de la pensée humaine pendant des siècles et qui exprimera, à ta manière abstraite, mon enseignement.

Dans les livres d’histoire on raconte qu’Aristote était un élève récalcitrant qui ressemblait à un cheval qui envoie un coup de pied à son maître qui l’a dressé si bien qu’une foi Platon lui dit que tout en étant doué, il était impossible à comprendre. Aristote finit pas se fâcher et quitta l’Académie… C’est en gros ce que racontent les historiens sur le futur précepteur d’Alexandre le Grand. Cela aussi est une supposition qui n’est pas plus crédible que la mienne.

Aristote a écrit deux sortes d’ouvrages. Les uns contenaient la  science de la nature que l’on enseignait à Eleusis et qu’il avait reçue telles quelles de Platon. Les autres renfermaient les pensées abstraites, et ses racines spirituelles, provenant également des Mystères d’Eleusis et que Platon vieillissant l’avait chargé diffuser.

Nous sommes donc loin d’un conflit « aristo-platonicien » mais d’une continuité sur un registre différent lié à une rupture historique dans les pensées humaines, véritable époque charnière nécessitant une autre manière de traduire les concepts philosophiques éleusiniens.

Donc il y eut d’abord, dans la transmission de la sagesse d’Eleusis, un temps Platonicien puis un temps Aristotélicien tout deux pourvus d’un dénominateur commun puisant sa connaissance et sa force dans le même Mystère antique.

Ce qu’Aristote fut chargé de diffuser prit une double direction : les écrits dits logiques transmettaient les pensées les plus capables de porter l’ancienne sagesse d’Eleusis. Et ceux qui contenaient la science de la nature, dont l’alchimie, qu’il confia à son élève Théophraste (-371 à -228).

Par le détour de Théophraste, qui fut directeur du Lycée d’Aristote (mais ne fut pas un aristotélicien à la manière de son maître), et par d’autres voies elle passa par la Grèce et Rome et pendant le Moyen Age elle fut un trésor de sagesse pour les hommes qui influencèrent la civilisation, comme Bernard de Clairvaux (dont on comprend l’opposition avec Pierre Abélard le théoricien abstrait) ou Hildegarde de Bingen, en enseignant les conceptions du monde et bien d’autres concepts qui furent à l’origine de la médecine spagirique(3) (Iatrochimie) et de la floraison des cathédrales.

Au moment ou vivait Aristote la science de la nature ou alchimie universelle issue de la sagesse des mystères d’Eleusis, s’élevait jusqu’au ciel, qui s’élançais dans les vastes étendues du cosmos pour éclairer les choses terrestres et nous verrons que de cette connaissances jaillit celle des triades… hélas le temps de cette science de la Nature était passé. Ce qui put encore en être sauvé le fut grâce au fait qu’Aristote devint le maître d’Alexandre le Grand dont les expéditions en Asie transportèrent autant qu’il fut possible la science aristotélicienne de la nature vers l’Orient.

Surprennent n’est-ce pas pour ceux qui pensent que l’Orient est à l’origine du fleuron de la connaissance spirituelle ? Pensez au yoyo (pas au yoga !) et vous aurez compris.

Ce savoir passa lors des croisades par les Maisons de la Sagesses ou les Templiers furent instruits, ensuite dans les écoles juives et arabes de là, par l’Afrique du nord, elle gagna l’Espagne, d’où le voyage de l’alchimiste Nicolas Flamel (véritable ou symbolique) dans la péninsule ibérique, ce qui montre que cette connaissance filtra partiellement dans ce qui en Europe n’était connu que de quelques hommes isolés. Cela pose une énigme supplémentaire à propos de l’origine des connaissances de Nicolas Flamel. En effet, nul ne trouve au débotté, en un lieu aussi vaste que l’Espagne, un maître pourvu des connaissances précises nécessaires ! (les notes de Nicolas Flamel montrent une précision, une compréhension et un enseignement reçu de haut niveau) Il serait donc plus raisonnable de parler de rendez-vous en un lieu précis et donc de voyage prémédité, si voyage il y eut.

A partir des très anciens Mystère d’Hiberbie (Irlande), d’où certaines légendes fantastiques dans ce pays, la Grèce fut donc la dépositaire de l’enseignement des Mystère d’Eleusis tout comme dans l’Egypte hellénisée les Mystère Egyptiens persistèrent après qu’Alexandre fut couronné Pharaon. Il le fut dans le temple de Ptah à Memphis par le désir express des Egyptiens eux-mêmes car il les libéra de la domination Perse.

Il se perpétua donc une tradition initiatique dans l’Egypte hellénisée car lors de son couronnement Alexandre avais fait gage de respecter les traditions Egyptiennes. Respect qui se perpétua tout au long de la dynastie des Ptolémée, car le Général Ptolémée, son futur héritier de l’Egypte, était présent lors de cette cérémonie.

Il y eut donc sur les rives du Nil hellénisé un creuset ou s’allièrent harmonieusement les connaissances des mystères d’Eleusis et ceux de l’antique Egypte qui ne pouvaient qu’être complémentaires.

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A l’aube du christianisme l’apôtre Paul, au cours de ses voyages, traversa la Macédoine et s’arrêta à Athènes sur la colline de l’Aréopage et prêcha un groupe de philosophes ou il convertit un certain Denys qui fut appelé Denys l’Aréopagite.

Denys devint compagnon de Paul et on lui attribua un traité chrétien de théologie mystique ou il décrit la hiérarchie céleste.

En réalité cet ouvrage est du Pseudo-Denys l’Aréopagite qui vivait en l’an 500 et dont les ouvrages d’inspiration néo-platonicienne sont l’une des sources majeures de la spiritualité chrétienne. Et Thomas d’Aquin le citera très souvent en lui accordant autant de valeur qu’à un Docteur de l’Eglise… Parmi les œuvres fondamentale de Denys se trouve un traité mystique intitule Hiérarchie céleste. Cet ouvrage est le fruit d’observations au-delà du réel, dont l’affirmation essentielle est qu’il n’y a pas que de la matière dans l’espace qu’il s’y trouve des entités spirituelles qui on précédées l’homme dans l’évolution, et que notre âme le sait quand par sa connaissance et son exaltation lié à un éveil de ses perceptions elle peut s’élever dans « l’espace » universel. Je place entre guillemets l’espace car il est le fruit de notre perception qui ne correspondant pas, comme bien des choses, à une réalité. Bon, assez d’abstraction ! Et disons que grâce à Thomas d’Aquin L’Eglise a adopté cette hiérarchie insaisissable, par nos sens immédiats, comme essentielle, car plusieurs mystiques dans l’histoire confirmeront cette description hiérarchisée au point que les Catholiques n’ont pu faire autrement que de l’intégrer à l’ordinaire de la messe préconciliaire à Vatican II (actuellement autorisés à nouveau dans l’Eglise catholique), que l’on appelle messe Tridentine ou messe de Saint Pie V  comme le manifeste ce passage, traduit ici en français, situé dans la « Préface » juste avant l’oraison que l’on appelle le « Sanctus » (Saint) car le mot saint est répété trois fois au début du texte (ceux qui ne sont pas intéressés peuvent sauter ce passage) :

« Par Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui les Anges  louent votre majesté, les Dominations l’adorent, les Puissances les révèrent en tremblant. Les cieux et les Vertus des cieux, unis aux heureux Séraphins, la célèbrent avec transport. » (messe de 1956)

In « Préface » de la Messe tridentine de St Pie V. Le texte en caractères gras désigne des êtres de différents niveaux composant la hiérarchie céleste.

Anges, premier niveau le plus proche des hommes, Domination =  sixième niveau, Puissance=quatrième niveau, Vertus=cinquième niveau, Séraphins=neuvième niveau, le plus haut dans la hiérarchie.

Nous voyons là que l’Eglise avait déjà oublié la composition des trois hiérarchies célestes de 9 niveaux dont l’ordre véritable est : Anges, Archanges, Archées,- Puissances, Vertus, Dominations,- Trônes, Chérubins et Séraphins. Voici le véritable texte, qui pourrait  intéresser les Eglises primitives :

« Par Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui les Anges et les Archanges louent  votre majesté, les Archées et les Puissances l’adorent, les Vertus les révèrent en tremblant, et les Dominations unis aux Trônes aux Chérubins et aux heureux Séraphins, la célèbre avec transport. »

Si le  pseudo Denys à voulu s’identifier à Denys l’Aréopagite compagnon de saint Paul, c’est pour marquer une filiation, comme cela se pratiquait d’ailleurs jusqu’à l’aube du XIXème siècle. Et cette filiation n’est pas dépourvue de lien avec l’enseignement des  mystères d’Eleusis que le Christ intégra à son évangile mystique, avec ceux d’Egypte, comme le démontrent la majorité des miracles et plus particulièrement la résurrection de Lazare qui aurait pu se dérouler dans une pyramide.

En d’autres termes le Christ a voulu signifier la fin des Mystères antiques afin que le christianisme prenne le relais à travers une ecclésia mystique du plus haut niveau dans sa transcendante connaissance des lois de l’univers et de la vie.

Après moult détours nécessaires revenons à nos moutons et donc à la mission qu’Aristote confia à son élève Théophraste.

Théophraste transmis son Aristote aux instructeurs ecclésiastiques du Moyen Age, alors que l’autre Aristote mystico-spéculatif fut transportée en Asie, par Aristote lui-même, avec Alexandre Le Grand. Cette Sagesse éleusinienne qui était passée extrêmement appauvrie d’Afrique en Espagne et qui éclaira le Moyen Age, vécut pour ainsi dire sous la surface car si elle faisait partie intégrante du message christique déjà réduit à sa portion congrue par les ecclésiastiques, elle fut cultivée dans ces lieux isolés que sont les monastères, et certaines églises ou se pratiquait une Maçonnerie Chrétienne d’où est issus le rite français. En ces lieux étaient aussi pratiqué la spagirie sous couvert de pharmacopée, et de phytothérapie. Ainsi le moine Basile Valentin la reçu sous sa forme alchimique, c’est la raison pour laquelle ses écrits, trop marginaux par rapport à la foi instaurée par les prélats, furent dissimulés longtemps (enfermés dans une colonne (4) dit la légende) et l’auteur nous est resté inconnu.

De tout cela émerge un fait que j’ai déjà mis en évidence dans « Holoscopie de la spiritualité Occidentale » : Le Christ, et donc le christianisme, reste à découvrir, reste à être reconnu… Car il n’est absolument pas celui prôné par les religions et leurs « commandeurs des croyants ».

La hiérarchie céleste intégré à la messe Gallicane puis Catholique, avant le concile de Vatican II, montre combien le christianisme est redevable au Christ d’avoir intégré à sa doctrine les mystères antiques.  Denys l’Aréopagite qui en fut le principal diffuseur connu montre leur inséparabilité du ternaire, chacun des trois ternaires constituant un véritable « monde » de neuf niveaux et donc de neuf échelons analogues aux barreaux de cette échelle des philosophes que l’on peut voir présentée par dame alchimie au fronton de Notre-Dame de Paris et si bien mise en exergue, en son mystère des cathédrales par l’alchimiste Fulcanelli.

En résume voici cette hiérarchie (plus grand>plus petit) en débutant par la plus élevée :

Première Hiérarchie, 3 niveaux

Séraphins >Chérubins> Trônes.

Deuxième Hiérarchie, 3 niveaux :

Dominations > Puissances > Vertus.

Troisième Hiérarchie, 3 niveaux :

Archées > Archanges > Anges.

Je laisse aux cabalistes le soin d’établir un rapport entre ces trinités hiérarchisées et celles de l’arbre Kabbalistique. Ne nous étonnons donc pas de la même disposition des dieux de la « Grande Compagnie » que révéla le papyrus de Thèbes découvert en 1860. Rien d’étonnant à cela puisque Moise l’initié Egyptien inventa l’alphabet hébraïque. Il s’inspira donc de ce qu’il savait et qui plonge ses racines dans d’antiques connaissances dont l’origine pose bien des mystères.

Ces degrés de la hiérarchie céleste ne doivent pas laisser à penser que ces entités qui la constitue furent des hommes avant de devenir ange, archanges ou Archées… non elles furent des anges, archanges et Archées et le resteront tout comme l’homme fut et reste homme, mais cela n’empêche que nous sommes une hiérarchie naissante… Entre nous il y a du pain sur la planche avant d’en arriver là ! Faut-il d’abord se débarrasser de ce qu’Aristote eut le devoir de nous léguer et thomas d’Aquin de l’adapter…

Les triades sont aussi présentes dans la matière comme les trois composantes de l’atome qui vont, si vous me permettez cette expression, évoluer ensemble. Ce que je veux dire c’est qu’en ce qui concerne les triades il y a une continuité qui va du monde de l’invisible, avec la hiérarchie céleste, à celui du visible et donc jusqu’aux composantes les plus infimes de la matière, jusqu’à ce lieu ou l’onde s’échange avec les corpuscules et ou commence à le domaine insaisissable de la physique quantique.

Telle est la raison pour laquelle l’alchimie qui œuvre, au laboratoire sur les deux plans, utilise la fameuse triade « sel », « soufre » et « mercure ». Le ternaire est universel puisqu’il plonge ses racines au plus profond de toute matière et s’élance au plus haut des cieux avec la hiérarchie céleste et les trois visages de la divinité : le Père, le Fils, et le Saint Esprit.

Donc en maçonnerie le triangle est non seulement le signe de la fraternité mais aussi le signe de son universalité, celui des liens (« fraternels ») entre toutes les triades de l’univers. Le fait qu’elle soient  représentées par un triangle sur le mur oriental au dessus du Vénérable Maitre de loge indique qu’elle est la seule lumière qui devient ainsi un hommage au Grand Architecte de l’Univers qui ici est la triade divine ou sainte trinité des Catholiques et qui l’était réellement avant l’instauration de la République qui organisa ses loges hors des églises en commençant à bouffer du curé.

La lumière si bien représentée par l’Orient est porteuse de cet esprit qui organise toutes triades. L’alchimiste s’en sert pour organiser la sienne au laboratoire et ainsi fabriquer la pierre philosophale, D’où la présence d’une pierre brute et d’une autre achevée en toute loge maçonnique.

Le terme de maçonnerie doit donc être compris non pas comme désignant un bâtisseur de cathédrale ou tout autre édifice de pierre (ce qui ne se trouve plus beaucoup) mais comme la découverte de ce lien ternaire qui se manifeste partout et lie toutes choses à la manière d’un ciment.

Oui, la substructure ternaire universelle, fruit des puissances de création, « maçonne » toutes matières.

Les ternaires qui couronnent les cieux (hiérarchies) et celle qui établisse le substrat solide de notre terre sont les deux triangles entrelacés du sceau de Salomon, signe de la création du monde pour les alchimistes, d’où sa présence dans de hauts lieux comme à Limoux (église st Martin) ou à Alet (église St André).

 

Voilà chère lectrice et cher lecteur un article qui m’a beaucoup couté en temps et en rogne contre la difficulté de le formuler le plus clair possible et de bien l’articuler. Il y a des redondances que je n’ai pu maitriser car il m’aurait fallu le sortir sur papier, et pour l’instant je ne puis… C’est pourquoi je vous demande, si possible, un jugement mesuré avant de m’écrire que mon pseudo article est bon pour la poubelle…

 

Avec toute mon amitié.

 

 

(1) La logique aristotélicienne repose sur le tiers exclu. Exemple : prendre ou ne pas prendre le train pour se rendre à un lieu sont deux propositions dont la troisième ou « être à la foi dans la train et ne pas y être » (le tiers exclu) ne peut exister. Le fait est que ce tiers n’est pas exclu puisqu’on peut ne pas prendre le train et se rendre au même lieu en prenant la voiture l’avion ou la trottinette ! Ah ! Les ces mots qui flirtent avec l’imaginaire au détriment du réel !

(2)« Une carte n’est pas le territoire » est le premier ensemble de textes traduits en français qui introduise à la Sémantique générale et au système non aristotélicien, conçu par Alfred Korzybski.  En 2010, Michel Houellbecq, reçoit le prix Goncourt pour un livre intitulé « La carte et le territoire ». Or il se trouve que ce titre a déjà été employé en 1999 par Michel Levy. Par ailleurs l’écrivain Canadien de Science fiction Van Vogt s’inspira de la sémantique générale pour écrire des ouvrages anti aristotéliciens qui furent préfacés avec enthousiasme par Boris Vian… La logique non-aristotélicienne ferait-elle son chemin ?

(3) La spagirie est l’orientation médicinale du procédé alchimique. A ne pas confondre avec l’homéopathie ou les divers procédés de phytothérapies usuels.  La spagirie ou art d’ « ouuvrir les métaux, les métalloïdes, les minéraux et certaines plantes par des procédes de « fermentation » alchimique, n’implique pas la préparation de la pierre philosophale, objet de l’alchimie proprement dite. Cependant la spagyrie nécessite la connaissance de l’alchimie puisque le procédé est le même.

(4) Cette colonne, dans laquelle furent dissimulés les livres d’alchimie de Basile Valentin  dissimule à peine l’axe des cieux et... la verticalité de l’être. C’est la raison pour laquelle sa fameuse formule V.I.T.R.I.O.L. est présente dans le cabinet de réflexion des Francs-Maçons, lieu qui   prolonge cet axe céleste jusqu’au cœur de la terre, au cœur de la matérialité. Cela n’inclus nullement le ralliement à un système politique qui n’a rien de « céleste » et qui de ce fait trahit le but poursuivi… En réalité, nous nous trouvons face à la fameuse formule d’Hermès : « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut… ».

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 10:27

 

Lagneau-d-finitif.jpg

Cet article est orienté vers le sujet de fond qui est celui de mon essai Holoscopie de la spiritualité occidentale. Il est donc un peu moins badin que mes livraisons précédentes, mais rassurez-vous, tout aussi bourré de fautes !

J’ai développé un point essentiel, notamment celui du sens à donner à la gnose qui fut, durant le XIXe et XXème siècle, maltraitée car incomprise. N’est pas frère de la gnose le premier occultiste ou spirituel qui s’en targue. S’harmoniser avec l’univers n’entre pas toujours dans les attributions des parapsychologues de salon. Ils s’intéressent à d’autres valeurs… comme le dirait un certain  oncle picsou.

Avant mon départ pour les Caraïbes j’ai voulu vous laisser de quoi cogiter pendant que je me dore au soleil. Non je ne vais pas sombrer dans le farniente. Avec mes vieux amis Martiniquais nous avons des tas de choses à faire et puis, je dois aussi donner une conférence ou vous êtes tous invités vous les caribéens de la Guadeloupe, de Saint Martin ou de saint Barth et surtout les provinciaux (sic) de Paris et de la métropole…  C’est le moment de passer votre hiver au chaud ! Trêve de ronds de jambe (même si on m’a dit que j’ai le mollet assassin !) et entrons dans l’antre ou tout rire et sourire doit être réfréné sans pour cela entonner un de profondis.

 

La philosophie pérenne ou Philosophia perennis, que l’on appelle Gnose, ne doit pas être confondue avec le gnosticisme ou l’ésotérisme et encore moins avec l’hermétisme, l’occultisme ou la magie… J’ai vu des prêtres gnostique célébrer des offices tellement farfelu que je le suis demandé s’ils n’avaient pas une chauve-souris dans le cerveau, à moins m’a dit ma concierge que leur tête contienne un fromage… Pardon je me laisse aller. J’ai dit que c’était sérieux et je ne donne pas l’exemple. Bon, reprenons (ton doctoral !).

Cette Gnose aux racines nobles est un véritable Roc, que les Montpelliérains appellent Roch comme leur saint patron dont l’aura rayonne sur le monde entier et qui naquit au cœur de la vieille cité. Saint très particulier auréolé de connaissances aussi mystérieuses que sublimes. Cet homme personnifie, par un jeu de mots avec la cuisse qu’il montre, la cuisson du roc, chère aux alchimistes. Sans parler du chien qui l’accompagne symbolisant la constellation du chien qui se lève dans notre ciel nocturne d’été lorsque se manifeste la canicule (canis=chien) de juillet… quelle façon élégante, il faut le reconnaître, de parler du feu de nature qui brûle dans l’athanor. Et puis ce chien donna son nom à tous les roquets du pays… le petit roch qui porte une miche de pain dans sa gueule, petite pierre naissante dans le ciel chymique.

 Au-delà du temps Roch est resté et restera encore ce Roc suprême auquel nous pouvons référer nos idée, ce qui se traduit bien par le rayonnement culturel de la vieille cité qui vit naitre ce saint particulier. Ce roc de la philosophia perennis est non seulement une référence pour notre pensée mais aussi pour nos comportements. En un temps aussi instable et incertain, l’homme se révèle fragile et vulnérable, et seul ce Roch est encore capable de conférer un sens à notre vie, car il est seul à détenir un ensemble de données issues d’observations et d’expérimentations millénaires, de connaissances descendues des strates supra-mentales de la conscience et aussi des processus sur-rationnels qui caractérise les étonnantes capacités de notre encéphale cérébral droit, ou connaissances directe sans intervention de la raison, se fusionnant avec la mystique en un tout cohérent.

C’est aussi sur ce roc qu’est bâtie l’Eglise Universelle (à ne pas confondre avec l’Eglise Catholique ou Orthodoxe) ou reposent les statuts de l’Université nouvelle avec les chapitres de son programme.

La philosophie perennis est l’expression le plus directe des sources mères de la transcendance, car elle se trouve au delà de toute références et donc de tout axiomes générateur de lois réduites aux limites d’une culture ou d’un système. Elle est l’inverse des « philosophies » de nos universités qui s’en tiennent à la périphérie des choses, c’est-à-dire les formes sans les idées, les effets sans les causes, les états d’âme sans l’âme. Elle est qualitative, sur-mentale, sur-rationnelle et symbolique, car notre langage est dépourvu de moyen d’expression quand il l’aborde… Elle est le miroir de la totalité à l’image de notre univers holographique.

La philosophia perrennis, image de l’univers ne saurait être autre chose que la traduction à l’échelle humaine de la Tradition Primordiale qui est à l’origine au-delà du temps, trans-temporelle et... silencieuse, car elle s’accorde mal avec le verbiage. Mais elle est aussi, du simple fait de son hologrammorphisme… trans-spaciale.

 

L’actuelle redécouverte de l’ésotérisme, après un XIXème siècle brouillon et tumultueux, est un phénomène d’époque amplifié par Internet et ses sites sociaux. Cela se traduit par une étonnante profusion d’ouvrages et par le sentiment que l’on se trouve au seuil d’une immense réserve de données initiatiques qui ne demandent qu’à être exploitées. Retrouver l’ésotérisme, c’est réintégrer le circuit énergétique divin, et redécouvrir non seulement le champ des potentialités créatrices, mais aussi se rapprocher de notre divinisation rendue possible non pas par des systèmes de pensées mais par la philosophia perrennis.

Le même renouvellement est en train de se produire dans le domaine scientifique, qui voie s’ouvrir devant elle de vastes possibilités d’investigations tout en opérant sous nos yeux un complet changement de paradigme en direction de l’étude de l’être, de l’ontologie.

Les soufis savaient déjà qu’en chaque grain de poussière se tient le cosmos, ce qu’on fort bien mit en évidence des auteurs de science Fiction comme Van vogt (cycle de Lin)

Point donc de constituants fondamentaux de l’univers autonome, comme l’a fort bien souligné Alain Aspect avec les photons (voir mon Essai Holoscopie de la spiritualité Occidentale), tout est interdépendant et Tout est dans tout comme le démontre la structure holographique de l’univers. Tout est interdépendant, toutes choses s’interpénètrent dans l’espace et dans temps. La conscience humaine participe à cette interpénétration, à cette « intrication » des physiciens et l’initiation ésotérique fondamentale consiste à le savoir et ensuite à s’en servie harmonieusement… car les disharmonies sont impitoyablement rejetées ou même écrasées… c’est un lieu qui ne saurait être violé car c’est autant le roc de la connaissance sur lequel fut bâti l’Eglise du Christ (celle soutenu par la philosophia perennis) que celui sur lequel se situe le Golgotha. L’ange recule quand il est bousculé par les « faiseurs d’or » mais il s’arrête au pied de la croix et là il sort son épée flamboyante. C’est ce que traduit Christian Rose-Croix en ses noces chimiques :

« Prend Garde à toi,

Examine-toi toi-même ;

Si tu ne t’es pas purifié assidument

Les noces te feront dommage.

Malheur à qui s’attarde ici- bas

Que celui qui est trop léger s’abstienne. »

Toutes les particules de notre univers sont vibrantes et vivantes ; protons et neutrons gravitent à d’inimaginables vitesses ; les galaxies s’éloignent  de nous parfois plus vite que la lumière. C’est rejoindre l’idée d’un univers en expansion (et en contractions) successives, telle que la représente  la cosmologie indoue avec les kalpa. Le jeu cosmique, traduit les création et destructions perpétuelles de la matière subatomique, et aussi son universalité dont la biochimie et la biologie rendent compte à leur manière.

Ce jeu repose sur l’existence des contraires, que relativise leur équilibre mutuel, qui les réduit les uns aux autres en les faisant alterner sans cesse, tendre même vers leur dépassement.

La lumière sera émise sous forme de particules (les photons) qui, en se déplaçant, apparaissent comme des champs électromagnétiques vibratoires ayant donc le comportement des ondes.

Particule et ondes, mais aussi force et matière, mouvement et repos, sont des concepts périmés dans leurs aspects oppositionnels.

Les symbolistes qui en raffolent jusqu’à en dresser des listes interminables n’ont plus leur raison d’être car le blanc est le noir ne s’opposent pas mais se complètent dans leur mystérieuse alchimie. Il en est de même pour le soufre et le mercure.

Pour la physique des particules coexistent désormais continuité et discontinuité : l’énergie se transmue en matière, et vice versa ; les particules sont simultanément destructibles et indestructibles ; l’électron occupe et n’occupe pas la même place. Tout ce jeu de changement n’est pas sans analogie avec les permutations des éléments ou cycle de Platon des vieux grimoires d’alchimie. Ronde des quatre éléments ou le carré se change en cercle résolvant le lancinant problème de la quadrature du cercle.

A l’inverse de la physique Aristotélicienne, la physique quantique sait qu’une chose peut à la foi être et ne pas être. Nous rejoignons là la Sémantique Générale d’Alfred Korzybski, si bien illustrée  par les ouvrages de Van Vogt (encore lui !) dans son cycle du monde des A (A comme Aristote) qui passionna tellement Boris Vian qu’il en écrivit une préface.

L’alternative du oui ou du non (celle du tiers exclu, c'est-à-dire du peut-être) appartient à un niveau de langage simplificateur à l’extrême ; et ne saurait épuiser la totalité des aspects d’une question en restant au niveau des dualités exclusives. La contradiction apparente révèle au contraire une richesse insoupçonnée d’interprétation.

Un exemple simple on prend ou on ne prend pas le train dit Aristote. Il n’y à pas de solution intermédiaire (le tier exclu) mais si vous vous libérez de cette alternative simpliste il y a plusieurs solution : vous prenez le bus l’avion ou un taxi. La philosophie aristotélicienne est donc limitatrice à un tel degré qu’elle fut un frein pour bien des domaines de la pensée et des techniques.

Tant du point de vue ésotérique  que scientifique, « antinomique » ne signifie pas « contradictoire »… Tout le secret des soi-disant contradictions des Ecritures est là.

Une autre idée est celle du VIDE dont j’ai développé la dimension mystique dans Holoscopie de la spiritualité Occidentale… Dans la théorie du champ quantique, la distinction s’estompe entre les particules et l’espace qui les enveloppe. Matière et vide (ou champ de gravité)  cessent d’être séparés ; le champ est l’unique réalité ; le vide contient la potentialité de toutes les formes du monde particulaire ; il en constitue l’« essence » comme l’a fort bien expliqué Stéphane Lupasco.

Ce qui est potentiel est programmé dans ce qui s'actualise, dit-il. Par exemple « L'œuf est un système actuel en tant qu'œuf et un système potentiel en tant qu’être somatique adulte. »

Le vide plein de potentialités introduit à un arrière-plan ou substrat qui demeure éternellement hors de notre espace de l’exploration physique sans être pour cela hors de l’univers.

Le monde où nous vivons n’est que l’envers multiforme, véritable océan des causes évanescent mais émanant d’un endroit unique et fondamental. Ce vide est le royaume des possibles et des probables, sanctuaire des causalités que nul adepte de la philosophia perrenis n’ignore.

L’ésotérisme reprend progressivement possession des domaines qui sont les siens ; et c’est à cette réinstallation que doit travailler l’Université nouvelle.

C’est à cela que je m’attelle depuis 20 ans mais l’Eglise Romaine et les Orthodoxe de France en prennent ombrages (rien d’étonnants). Ne parlons pas du retour de l’ésotérisme ou les gourous me regardent de haut de leurs tabliers rutilants. Je sais, je ne suis pas diplomate mais grand dieu la vérité devrait suffire à ces montagnes de spiritualité ! ! !

N’en doutez pas, ça me donne froid dans le dos et il est temps que j’aille me réchauffer les os et le cœur à la chaleur amicale et fraternelle de la Martinique.

Merci mes amis d’avoir supporté ma prose. Comme je ne vous retrouverais pas avant février, Je vous souhaite un joyeux Noël et une excellente année 2012.

 

 

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 12:20


  

L’une de mes correspondantes m’a fait parvenir un courrier en me reprochant de ne pas défendre sa cause qui est le végétarisme ou végétalisme. À l’appui de sa lettre descriptive du malheur des animaux elle cherche à convertir mes lecteurs à remplacer la viande par de la salade ou tout autre végétal bon à brouter, même s’ils ne sont pas des broutards !

 

Une chose est certaine, c’est que jamais au grand jamais je ne conseillerais à personne de devenir végétarien ou de ne pas fumer ou encore d’aller mollo sur la bouteille. Mais si quelqu’un a trop flirté avec la fiole je l’empêcherais de conduire.

 

Pourquoi cette attitude jugée criminelle par les enflammés d’une idéologie alimentaire et les intégristes d’une hygiène de vie à connotation puritaine ?

 

La raison en est que je laisse la liberté à chacun de faire ce qu’il veut de son corps : habeas corpus act !

De ce fait j’accepte mal les tentatives d’intégrisme dans mon jardin. Et remarquez que j’aurais pu effacer ce message provégétarien. Je ne l’ai pas fait car je croyais indispensable cette mise au point. Cela permet à celles et ceux qui me lisent de savoir où ils mettent les pieds.

 

L’essentiel est, pour moi évidemment, que les amis de la bouteille ne soient pas dangereux.

Les évangéliser à un régime sec ou à s’abstenir de ceci ou de cela est une autre histoire qui n’a rien de commun avec la persuasion des bons samaritains mais engendre des psychorigides et des intégristes constipés. Telle est mon opinion... Qui veut faire l’ange fait la bête dit le proverbe !

 

J’ai compris l’inanité de campagnes d’évangélisation en observant le phénomène de « rebond ». Un obèse de 150 k qui se prive de manger pour maigrir parvient à 80 k. À ce moment il arrête son régime alimentaire. Que se passe-t-il alors ? Son cerveau ayant enregistré la pénurie est soudain libéré, il meurt de faim. Il va se rattraper et notre adepte du régime se met alors à bouffer comme une vache et atteint allègrement les 160k en moins de deux et les pleurs en plus: 10 kg en rab par phénomène de rebond. C’est identique pour tout ce qui impose une restriction quelconque.

 

Certains individus qui commencent une démarche initiatique peuvent être des carnivores fumeurs ou des fervents disciples de Baccus. Cela ne leur interdit pas de se présenter sur le parvis du temple une bouteille dans une main, une cuisse de poulet dans l’autre avec une cigarette au bec.

 

Le corps « parle », apprendre à l’écouter est un premier pas sur le chemin initiatique qui progressivement amène à réduire les excès et à rééquilibrer le régime alimentaire, à ressentir le besoin de moins fumer et de moins boire ou d’être moins carnivore. Le phénomène de « restriction » se fait d’une manière douce et naturelle sans effort ou privation. Il y a une réharmonisation progressive et définitive des différentes manières de vivre. Chi va piano va sano !

C’est mettre en exergue la patience si nécessaire dans les voies initiatiques et plus particulièrement l’alchimie. Changer de régime nécessite de bien négocier le levier de vitesse afin que le moteur ne force pas.

 

Sans cette écoute rien ne peut faire changer les choses. Les images de cancéreux rongés par l’excès de tabac ne découragent pas les accrocs, sauf ceux qui ont décidés d’arrêter de fumer. C’est pour tout excès le même processus.

 

Être conduit à changer quoi que ce soit sous l’influence d’un individu qui cherche, par de multiples arguments valides, à vous convertir à son idéologie, fut-elle basée sur des faits réels, est un coup de bâton dans l’eau.

 

Sur un autre plan, l’individu qui parvient à rallier en force à ses conceptions est voué à créer des énergies négatives qui se matérialisent et perturbent l’humanité tout entière.  Mais cela est une autre histoire qui ne nous dispense pas d’y réfléchir.

 

Amen ! En toute amitié.

 Sceau palombara

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 17:21

 

Curieux titre, dires-vous, reposant sur trois points marécageux au possible : ange, alchimie et maçonnerie.

 

L’ange, c’est un truc comme le père Noël d’un gamin ou sa petite souris. C’est une grosse volaille qui porte des ailes comme ce rigolo de supermarché porte une barbe blanche pour la photo. Avec ça on fait jubiler les marmots gonflés de lait, en leur faisant regarder à la télé Joséphine Ange gardien.

L’alchimie s’est indiqué pour les siphonnés, les coincés du ciboulot qui veulent rouler sur l’or et changer de Porsche tout les jours, comme les SDF, et surtout dégoter un élixir remplaçant le viagra pour faire des galipettes à gogo.

La maçonnerie, s’est du sérieux puisque ça rassemble les hauts initiés (on n’a jamais su de quoi !), les fins gourmets adepte des agapes, qui mettent de beaux tabliers pour cuisiner des patates tout en chantent dévotement la Marseillaise.

Vous voyez, avec cette trilogie on est bien parti !

 

Ce titre ? C’est obligatoirement de la foutaise diront les membres du glorieux cercle zététique (rationalistes). Oui, cette triade échevelée et irrationnelle au dernier degré a de quoi faire ricaner les matérialistes et aussi certains psychologisants. Il en est de même des spiritualistes affiliés à une école tel le Grand Orient de France et de Navarre qui a fait dégringoler de son perchoir le Grand Architecte de l’Univers pour le remplacer par des bombons à la menthe.

 

Chacun dans ces courants trouve son bonheur et à ceux-là je ne puis rien dire. Ils illustrent l’adage qui affirme que « L’enfer est pavé de bonnes intentions ».

 

Et oui, avoir des « intentions » (surtout bonnes et dont on ne sait pas d’où elles sortent) est un conditionnement qui mène à l’aliénation. Rassurez-vous je reste dans le raisonnable je parle de ceux qui ne peuvent se tirer d’un pétrin qui les invite à penser (consciemment ou non) selon certaines règles qui les scotchent à un mode d’emploie.

 

Je veux m’adresser aux êtres ouverts, dépourvu de l’image de leur femme ou de leur homme idéal. Je veux parler de celles et de ceux qui ne se casseront pas la pipe pour avoir accepté les choses telles qu’elles leur sont présentées par des forces, non hasardeuses, qui font glisser leur roi ou leur reine sur l’échiquier universel. Il s’agit d’individus dont la vie spirituelle n’est pas férocement engagée dans une ornière style « gourou-boutique » ou d’ordre philosophique, religieuse ou ésotérique.

 

J’ai connu des agrégés, polytechniciens et centraliens plus intelligents que les autres qui surent se débarrasser de leur acquis qui devait faire d’eux, (d’après leurs profs) des élites de la nation en marche vers la gloire ! Bidon tout ça ! c’est de l’esbroufe, un piège à écervelés (et je suis polis) pour draguer ceux qui veulent à tout pris conserver les choses telle qu’elle sont et donc devenir les guides, les maîtres à penser, d’une populace grégaire. Vous saisissez pourquoi ceux qui nous dirigent sont les plus incompétents, les moins bons ? Alors, cher troupeau bêlant ne vous offusquez pas d’être dans le caca.

 

Lisez attentivement les « Demeures philosophales » et vous découvrirez que l’alchimiste Fulcanelli faisait partie de ces élites qui ont mal tourné.

 

Et oui, actuellement il faut aller à rebrousse-poil de ce que clame les politiciens et les économistes pour devenir l’élite, la vraie ! C’est seulement à vous les libre, les authentiques « francs » (maçons ou non), que je veux parler, vous qui avez le cœur ouvert qui pouvez tout écouter et ensuite trier ce qui vous est raconté sans le ramener dans un sombre cagibi qui trône cadenassé au fond de votre jardin tiré au cordeau.

 

Vous avez dû voir au cinéma ou à la télé ces sages des arts martiaux qui sont capables de combattre les yeux bandés ou tirer à l’arc sans se tromper de cible.

Si je qualifie de sages ces adeptes c’est que cette capacité extraordinaire ne peut être acquise que par un travail intense reposant sur une connivence avec l’univers. Cela ne peut être que par un état intérieur commun à toute réelle spiritualité, aussi bien orientale qu’occidentale. Elle consiste à voir par l’intermédiaire de toutes choses qui nous entourent. Cette capacité ne saurait s’acquérir, vous sous en doutez, avec un claquement de doigts.

 

Pour accéder à un pareil état vous vous imaginez aisément que ce n’est pas en regardant à l’intérieur de soi qu’on y parvient. C’est le corps qui communie avec le tout qui nous entoure. Son esprit ne doit rencontrer aucune barrière et donc se connaître. Nous voilà confronté au fameux « connaît-toi toi-même » dans l’esprit non matérialiste de celui qui l’a immortalisé.

Cela ne signifie absolument pas se poser des questions sur soi ou plus encore se faire psychanalyser. En regardant en soi on ne trouve qu’un soi étriqué, inférieur. C’est en cherchant avec compassion et bonté vers l’extérieur que l’on peut établir une communication par l’harmonie (la résonance) engendrant une communion universelle.

 

Soyons net : la psychanalyse qui nécessite une observation de soi conduit à une fermeture. C’est une grande erreur de chercher en soi son soi-même. C’est comme si l’on croyait qu’en coupant en rondelle le cerveau il était possible de débusquer les pensées !

 

Le soi des psy est un sac de nœuds qui ne peut être décrit que par des néologismes aussi obscur que l’exposé souvent filandreux qui les accompagne. Notre intérieur est une vraie perruque dans laquelle notre esprit est en vadrouille dans quelques ruelles sombres et nauséabondes. Ce truc tentaculaire ne peut se démêler, s’assainir, que par l'emploi de notre œil extérieur, celui qu’utilisent les sages des arts martiaux…

 

Entrer en soi s’est s’abstraire de soi en se concentrant sur le monde extérieur qui nous livre le négatif de notre être. On peut dire que c’est une fécondation de soi par oublie de soi et donc par un réel vécu de ce qu’est l’humilité dépourvue de baratin !

 

Évidemment pour en arriver là nous devons passer par l’étape de la lecture de ce monde extérieur qui est soi tout en ne l’étant pas. Ce que je veux dire c’est que la cabale (non hébraïque) s’inscrit dans la démarche initiatique de décryptage du lien entre les mondes car elle permet d’instaurer un échange intuitif entre le petit soi et le grand soi, certains diront entre le microcosme et macrocosme.

 

Ce n’est pas le rôle de cet article de vous donner les ficelles pour y parvenir. Son rôle essentiel (comme tous les articles) est d’ouvrir les horizons. Vous être obligés de me créditer ou alors de me discréditer, ce que je comprends fort bien et ne saurait vous en tenir rigueur.

 

Quant on est en soi = in ferno = enfer, on prend une sacrée importance. Observer son petit moi ça astique le nombril, ça le chatouille, ça lui fait plaisir. Celui qui cherche en lui-même ne fera que se durcir. Ensuite ce sera la nuit une nuit sans étoiles qui peut devenir éternelle !

 

Telle est la raison pour laquelle les sciences ésotériques comme l’alchimie ou les arts martiaux de très haut niveau sont en totale opposition avec l’introspection exagérée qui dure des lustres et vous empoisonne tout en vous faisant jeter l’argent par les fenêtres. Et l’on comprend pourquoi les alchimistes véritables fuient les discours psychanalytiques, tout comme ils fuient un formatage religieux ou celui infligé par un maître à penser qui obnubile la raison. Bouddha ne conseillait pas pour rien de ne jamais mettre une lumière au-dessus de sa tête !

 

On dit que je suis l’élève de mon maître Roger Caro. Non, j’étais, son élève avant 1992. Maintenant, et depuis près de 20 ans, je ne le suis plus tout en faisant fructifier son héritage.

Mon entourage, attaché affectivement à un souvenir veut le perpétuer dans une sorte d’immobilisme en faisant « comme avant ».  Ce « comme avant » devient la seule référence, la seule vérité.

La franc-Maçonnerie en sait quelque chose notamment avec cette difficulté ahurissante pour intégrer les femmes dans certaines loges, phénomène symétrique dans l’Église.

 

Cet enfermement dans le passé, ce traditionalisme donc, cette peur de l’avenir est une attitude bien humaine illustrée par le folklore. Elle doit impérativement se surmonter par ceux qui souhaitent monter les marches de l’initiation.

 

Certes, le Grand Œuvre est immuable et tout ce qui est calqué sur lui reste éternel. Mais les sociétés changent et les adaptations s’avèrent nécessaires sans cela le traditionalisme l’emporte en fossilisant ce qui aurait dû rester vivant. Ce n’est pas pour rien que les anthropologues ont découvert que l’homme était adapté à l’adaptation. Vous voulez mourir à votre humanité ? Alors restez « comme avant » !

 

Les petites hirondelles ont besoin de se percher quelque part pour apprendre à voler. C’est pourquoi l’alchimiste et physicien Isaac Newton disait : « Je suis sur les épaules de géants ».

 

Pour finir de parler de moi à ceux qui me connaissent ou veulent me connaître, je dois spécifier que je ne suis pas attaché à une philosophie particulière, le cœur ouvert à tout, j’observe, j’expérimente, je lis (juste le nécessaire pour éviter une intoxication). C’était l’exigence de celui qui me forma autant que c’est fondamentalement la nécessité initiatique comme l’a fort bien compris Marie Madeleine Dévy en son livre Initiation médiévale (édition Albin Michel, Paris 1980).

 

Allons les petits, sortez de votre école ! Venez faire une ronde avec les copines et les copains de tous bords, nous allons bien rigoler en ne parlant pas des choses qui blessent tout en ouvrant notre cœur à cette empathie unificatrice.

En ne sortant pas de notre école, on ne peut sortir de son oeuf pour expérimenter une nouvelle naissance. Combien risque de se momifier dans l’ombre d’un pseudo temple, le front posé sur les bottes d’un maître où les fesses offertes à sa cravache d’une philosophie qui ne vaut que des clopinettes ! ! !

 

Décidément aujourd’hui je m’amuse sans vergogne au détriment des candidats aux initiations peinturlurés qu’offre la devanture de nos supermarchés de l’occulte. C’est peut-être la lunaison pascale qui approche et me fait tourner en bourrique !

 

L’œil est la plus belle invention sous le soleil dont il reproduit d’ailleurs le symbole qui est un cercle avec un point au milieu. Grâce à l’œil l’homme peut voir. Ce bel organe est-il fait uniquement pour l’homme ?

Le biologiste le croit fermement puisqu’il partage la même origine embryologique (ectodermique) que notre peau.

Et bien je me trompais. L’un de mes premiers « directeur de conscience » me fit faire des expériences de perception déroutantes et cela sans l’aide de drogues mais à partir d’une assez longue préparation au silence mental de plus en plus intégré comme une seconde nature.

Et là quelle ne fut pas ma surprise d’avoir cette impression extraordinaire source d’un immense bonheur de voir les choses, toutes les choses, pour la première fois.

 

Mon coach, illustre inconnu à la couleur de muraille, me dit alors que je venais d’expérimenter l’humilité car cette sensation de première fois n’était pas la mienne, j’avais laissé la place à quelque chose d’autre habituellement aveugle et qui à travers mes yeux eut l’immense joie de découvrir le monde. Et cette joie il me la faisait partager.

On m’expliqua qui ces êtres essayaient toujours de voir avec nos yeux mais que notre perpétuelle pensée et notre ego démesuré occupaient toutes la place en faisant un obstacle insurmontable à son désir d’observer et de s’observer.

 

Mon coach me rassura en me disant que je n’étais pas envahi par des diablotins et que je n’avais pas besoin d’être exorcisé !

 

Regardez les corps célestes ces immenses et innombrables galaxies dont les milliards de planètes sont dépourvues de vision. D’un seul coup des yeux lui sont prêtés par une fourmi qui se balade sur l’écorce terrestre. Alors c’est une joie incommensurable et cette fourmi devient précieuse puisqu’elle porte les yeux de l’univers.

 

Ainsi cette humble fourmi aura progressivement connaissance, d’une manière intuitive, des mécanismes de l’univers. Et cela grâce à cette communion avec l’infini céleste qui peu à peu, par osmose, se révèle en son cœur.

 

VISION DE L'UNIVERS2

L’alchimiste passe sa tête à travers la voûte étoilée pour découvrir les rouages de l’univers. D’après le Liber chronicarum, 1493, Herman Schedel (1440-1514)

 

Telle est la raison pour laquelle les alchimistes ont la réputation d’être parvenue sans équations ou modèle cosmogénétique a comprendre les mécanismes de l’univers.

 

Nous sommes là d’ailleurs dans une démarche commune à tout véritable mystique indépendamment de son milieu culturel et religieux.

En ce sens nous pouvons dire que toute démarche spirituelle et sa dimension initiale, et donc initiatique, est fondamentalement laïque.

 

La suite change de registre.

Alors, prenons garde de ne point envoyer promener le Grand Architecte de l’Univers, ou de déclarer que le substrat des religions est délétère et que l’alchimie n’a pas de concordances à connotation religieuse traditionnelle et non traditionalistes.

 

Les voûtes des cathédrales recouvrent un mystère qui échappe aux rationalistes plus ou moins camouflés derrière la logique ou un néo cartésianisme.

 

Ce substrat « laïque » et initiatique des religions, est envahi par le chiendent des confessions actuelles qui ont sacrifié l’être au paraître et le savoir au pouvoir.

 

À l’aube du christianisme un disciple de l’apôtre Paul : Denis l’Aréopagite, parla de théologie mystique laquelle correspond à une connaissance secrète qui est le degré suprême de la connaissance de Dieu. Et il spécifie que les mots doivent « éclater » pour pouvoir exprimer les connaissances, et finir par disparaître. Ils doivent s’évanouir pour instaurer une connaissance directe. De ce fait la montée vers Dieu est fondamentalement une montée silencieuse.

 

Ainsi ce compagnon de l’apôtre Paul confirme cette nécessité du silence dans l’initiation qui ne consiste donc pas, comme chez les Franc-Maçon, à fermer son clapet pendant un certain temps, acte irrationnel et même naïf, qui consiste à comprendre le silence au premier degré !

 

Dans ce silence, le grand mystique d’Athènes voyait en action les être de l’univers constituant une véritable échelle entre Dieu et les hommes. C’est lui qui révéla la hiérarchie céleste dont les barreaux inférieurs était ceux de la hiérarchie ecclésiastique.

En d’autres termes les ecclésiastiques du premier siècle étaient des initiés de haut niveau qui s’inscrivaient dans un processus d’évolution juste au-dessous des Anges.

 

Évidemment de nos jours, cette notion est passée sous silence car les prêtres et évêques ne sont plus depuis belle lurette des initiés mais des animateurs et de ce fait ils sont souvent plongés dans des affaires sordides dont la presse se fait l’écho.

 

Dans la hiérarchie céleste les Anges sont les plus proches de nous. Ils précèdent immédiatement l’homme dans sa route vers la divinisation. Au-dessus d’eux se trouvent les Archanges dominés par les Archées appelés aussi Principauté (connaissant le principe initial de toutes choses). C’est la première triade. Je passe sous silence le reste de la hiérarchie, avec deux autres triades, que j’ai abordée dans des articles précédents.

Il suffit de retenir qu’il y a trois triades ce qui fait neuf niveaux.

 

L’important pour nous est de savoir que les Anges ne voient pas les minéraux tout en voyant les plantes, les animaux et les hommes. C’est un fait essentiel dans le sujet de cet article pour saisir une dimension fondamentale de l’alchimie et des fondateurs de la symbolique maçonnique.

 

Que signifie : « Les anges ne voient pas les minéraux » ? Que les minéraux constituent leur « point aveugle » comme il en existe un en toute rétine de l’œil humain, endroit où le nerf optique s’enfonce vers le cerveau pour véhiculer l’information née dans la rétine.

 

Mais les anges ne sont pas des hommes (pas vrai Joséphine ?). Donc les minéraux, point aveugles pour l’Ange, constituent un lieu où les informations visuelles sur notre monde et les Hommes leur sont transmis, d’une manière que nous ignorons, pour les informer.

 

Ainsi le minéral est « l’œil de l’ange » !

 

Dans notre corps se trouvent d’innombrables minéraux qui jouent un rôle souvent capital pour notre vie. Je ne vais pas alourdir le texte en les énumérant, mais je m’arrêterais à un seul capital au possible, je veux parler du fer qui est un oligoélément essentiel présent dans les sels minéraux que l’on retrouve dans les aliments.

 

La particularité du fer est d’avoir un numéro atomique égal à 26. En d’autres termes 26 électrons gravitent autour du noyau atomique du fer.

Ici nous rejoignons la Kabbale hébraïque ou le nombre des lettres du nom divin iod (10) he (5) vov (6) (5) est égale à 26.

Ne soyons donc pas surpris que le fer constitue le noyau de notre planète « vivante ».

Le fer « divin » (cab. fer de vie) est essentiel pour la vie puisqu’il est dans chaque molécule d’hémoglobine et donne la couleur rouge à notre sang.

Cela permet de comprendre pourquoi l’ange est étroitement lié à notre biochimie, qu’il « circule » dans le sang, il est associé à la « musique » de notre métabolisme et dans les processus de transmission de l’influx nerveux. Par là il agit sur nos pensées et nous inspire. La « musique biochimique » répond, par la répartition et la concentration moléculaire de ses différentes étapes du métabolisme, à la « musique des sphères ». Le « bas » ou microcosme, s’harmonise avec ici le « haut » ou macrocosme. 

Partout et surtout dans notre corps, les minéraux sont l’œil de l’ange et aussi leur moyen d’action, d’où la nécessité du silence pour laisser s’exprimer l’inspiration.

Le dialogue avec l’ange n’est possible qu’en le laissant se manifester dans notre esprit vierge de toutes pensées. Le discours du moi étriqué ne s’accorde pas avec le verbe de l’univers. Il embourbe la communication.

Le minéral va donc retenir toute l’attention de l’alchimie. Et la pierre philosophale sera autant un œuf minéral que cet œil que les Égyptiens ont particulièrement prisé avec l’œil oudjat ou œil d’Horus permettant au dieu de voir l’invisible et donc d’assurer une protection. Nous trouvons là le rôle de nos anges gardiens.

 

OEIL oudjatL’œil oudjat des égyptiens.

 

Telle est la raison pour laquelle l’alchimiste devient capable de purifier les pierres précieuses, qui correspondent à l’ouverture de l’œil de l’ange.

 

OEIL DE L'ANGE-JPG

 

Libération de l’œil droit de l’ange dans la cristallisation minérale. In Seraphinisch Blumebgärtlein, des œuvres de Jacob Böhmes.

 

On retrouve cette même démarche dans la « purification des métaux » des francs-maçons, opération qui n’a donc rien de spéculatif mais qui se déroule dans le laboratoire des alchimistes comme le furent les fondateurs de la maçonnerie. Voici un extrait du texte d’Helvétiuus, célèbre médecin du prince d’Orange dont personne n’est parvenu à déceler une supercherie :

 

« Pris d’une grande admiration (c’est Helvetius qui s’exprime dans son rapport du 27 décembre 1666. Il parle, après que l’alchimiste qui lui rendait visite lui a montré des médailles d’or d’origine transmutatoire), j’ai voulu savoir quand et comment il les avait acquises. Il me répondit : « Un ami étranger qui est demeuré quelques jours dans ma maison (il s’était présenté comme un adepte de cet art qu’il venait me révéler), m’a enseigné divers procédés. » C’était d’abord comment transformer des pierres et des cristaux ordinaires en rubis, chrysolites, saphir, etc, bien plus beaux qu’on voit d’ordinaire. »

 

On peut donc constater que le premier souci de l’alchimiste est d’ouvrit l’œil de l’ange en le purifiant.

La Franc-Maçonnerie avait la même démarche en passant de la pierre brute à la pierre cubique à pointe, toutes deux figurent sur le tableau d’apprenti. On retrouve la pierre cubique a pointe sur le tableau de compagnon.

Pierre cubique

Pierre cubique à pointe.

 

Ce monolithe est constitué par 9 faces, 5 pour la partie cubique et 4 pour la partie pyramidale. Ces neuf faces correspondent aux neuf « faces » de la hiérarchie spirituelle de Denys l’aréopagyte. Le sommet de la pyramide indique leur convergence vers le Grand Architecte de l’univers. C’est donc à l’intérieur de la pierre que tout se passe.

pierre cubique a point

D’après GADLU.INFO.

 

Ainsi se comprend la raison pour laquelle les assises de la Jérusalem céleste dont parle la Bible sont en pierre précieuse :

 

« Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges…

La muraille était construite en jaspe, et la ville était d’or pur, semblable à du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprane, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. Les douze portes étaient douze perles ; chaque porte était d’une seule perle. » (Apocalypse chapitre 21, versets 11 à 21)

 

Outre les fondements de l’astrosophie avec les 12 perles ou planètes aux portes des 12 maisons astrologiques, nous voyons un ange correspondant à chaque planète, ce qui caractérise une hiérarchie céleste à 12 étapes. Dans la réalité nous trouvons neuf échelons. Les trois qui manquent correspondent à l’homme, à l’animal et à la plante. La Jérusalem céleste attend donc la divinisation des Hommes des animaux et des plantes.

 

Pour beaucoup ce que je viens de dire est difficile a avaler car nous répugnons à accepter l’invisible qui braque notre esprit rationaliste formaté par notre époque aveugle et récalcitrante à cette dimension, et cela même si la physique quantique va dans le même sens.

Je présume que les Francs-Maçons n’adhèreront pas même s’ils savent que leur initiation se paupérise au fil des ans.

Inversement je ne doute pas que les alchimistes puissent en retirer non pas un enseignement (je n’enseigne rien et tente de tricoter un fil relationnel) mais un autre point de vue sur l’oratoire et la matière qu’ils œuvrent au laboratoire.

Je ne demande à personne d’ingurgiter ma prose, surtout pas aux esprits brillants, mais de lire pour tenter de glaner des informations susceptibles de les intéresser et que je suis heureux de leur donner.

Je vous souhaite des trucs pas possibles qui vous fassent plaisir.

Avec toute mon amitié.

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 10:16

 

 

Vous connaissez ma manie de culbuter ceux qui traitent leur sujet par un seul bout de la lorgnette. Rassurez-vous je ne vais pas déroger à mes habitudes qui sont pour moi un prétexte pour me distraire en votre agréable compagnie.

 

Oui, je manque de charité chrétienne, mais j’ai choisi de me ranger derrière celui qui disait toujours : « En vérité je vous le dis ». La Vérité avant tout ! Souvenez-vous de cet étrange individu, marginal, ce SDF que les cathos regardent la larme à l’œil avec componction. Il traînait ses savates en Palestine, un clodo réellement non-conformiste puisqu’il quittait la route pour aller se balader sur l’eau ! Il racontait toujours des histoires au nom de la vérité. Charité sans vérité = zéro, vous vous souvenez ? Prenez ce zéro et mettez un mouchoir (sale) par-dessus !


Nota : Chers amis chrétien, le respect est une chose qui ne doit pas se confondre avec l'idolatrie. L'irrespect ne doit pas être confondu avec le sacrilège. Dans ce dernier cas nous sommes en pleine étroitesse d'esprit qui caractérise la bêtise. L'irrespect peut être une forme de lucidité comme l'a fort bien montré Rabelais.

 

Je ne suis pas théologien, et donc je ne puis parler au nom du clodo de Nazareth, aussi je ne vais pas vous donner des indigestions de racontars comme ces brillants universitaires qui s’imaginent mener le monde.

Les pauvres, s’ils savaient combien leur discours est une pellicule de surface que s’envole au moindre courant d’air.

Ceux-là, côté vérité, ça craint comme les politiciens, car ils ont élu domicile sous une cascade de flagorneries, envers leur saint dogme, ou pour la gloire du parti. Tout ça plus ou moins savamment distillé en fonction du bagout des orateurs qu’ils soient en aube ou en costume de député.

 

Actuellement, pour nos spécialistes des sondages ayant choisi un panel d’enragés, la notoriété et l’intelligence sont directement proportionnelle à l’ouverture de la gueule. Choisissez : requin ou brochet ?

 

Et ne croyez surtout pas que les petits saints en aube blanche soient épargnés car pour grimper au dessus du tabernacle il faut apprendre la langue de bois et la manier avec brio. Quand ils en arrivent là ils sont tout de rouge vétu. Ben oui, ça transmute gaillardement les braillards dans la chapelle Sixtine !


Nota: Le tabernacle est, pour l'Eglise catholique, l'endroit sacré fermé à clé,  le "placard" comme disait mon filleur Mickael (5ans), contenant les hosties consacrées par le prêtre et donc "placard" de Dieu.


Je m’amuse, je m’amuse et je suis hors sujet. Avant que je devienne iconoclaste, raccrochons les wagons…

 

La mortalité est grande dans le domaine des idées. J’ai la tache ardue de tenter de montrer que ces feuilles mortes s’envolent en automne pour aller pourris quelque part. Ce n’est pas toujours une réussite, puisque je ne suis ni paysan ni ouvrier de la voierie pour les ramasser à la pelle afin de faire des quotas comme tous sondages qui se respectent. Quant au résultat c’est à vous de juger.

Je dois dire que côté feuille je suis servi outre d’être dur de la feuille je fus bizuté en automne dans une cour de récré pleine de gros platanes. Et là je dus ramasser les feuilles par paquets de 25. J’en cauchemarde encore !

Allons, un peu d’organisation pour que vous, chères lectrices et chers lecteurs, vous puissiez vous y retrouver.

Donc le texte qui suit comprend :

 

Une définition de certains termes essentiels pour l’hermétisme.

L’origine hermétique de l’astrologie et de l’alchimie.

La pensée dite mystère de la Roses+Croix.

Le drame des alchimistes médiévaux.

L’astrologie et l’alchimie dans les anciennes écoles de mystères.


Nota: Le mot hermétique provient d'Hermès Trismegiste (le trois fois grand) le fondateur mytique de l'alchimie qui serait d'origine égyptienne. Remarquons que de ce nom est issue le terme de fermeture hermétique, en rapport très étroit avec la fermeture étanche du ballon des alchimistes.

 

Ces chapitres (non signalés dans le texte) permettent de saisir les fondements de l’alchimie interne et de l’astrosophie (ou astrologie interne) nécessaire à l’astrologie.


Nota: Le mot astrosophie provient de l'étude des astres (astro) et de la sagesse (sophie) qu'ils espriment. Actuellement le "logos" des astrologues est une "science" qui ne décolle pas de la dimension matérialiste reposant sur des synthèses intellectuelles. La sagesse ne peut pas prendre conscience dans le rationnalisme mais dans le surrationnel (au-dessus du rationnel).


En alchimie se dégage essentiellement la compréhension profonde des correspondances entre le soleil et l’or et surtout le sens mystico-matérialiste de l’œuvre au noir.

 

Maintenant, attention, je saute à pieds joints dans le cœur du sujet. Je deviens sérieux comme un pape. Regardez.

 

 

L’anglais Éric John Holmyard (1891-1959) fut enseignant au Clifton College, où il se spécialisa dans l’histoire des sciences et plus particulièrement l’histoire de l’alchimie.

À la fin de la traduction de son livre l’Alchimie (édité chez Artaud en 1979) se trouve des notes originales de différents auteurs dont la notoriété n’est plus à faire comme Eugène Canseliet, René Alleau ou Serge Hutin. J’ai retenu l’article du docteur Henri Hunwald intitulé :  Origine et destiné de la médecine hermétique, l’héritage de Paracelse. Ce texte sera ma toile de fond, dans les définitions essentielles et bien connues qui caractérisent les premières pages de cet article.

 

 

Avant de m’engager dans une explication quelconque, entendons-nous sur les mots, notamment le sens du terme « hermétisme » qui va être au cœur de mon propos.

Cette expression désigne un ensemble de doctrines qui remonte à l’ancienne Égypte par le biais d’un personnage peut-être légendaire : Hermès Trismégiste. Le mot-clé de l’hermétisme est : Théorie des Correspondances. D’après elle l’univers tout entier serait composé de règnes analogues dont les éléments correspondent chacun à chacun et peuvent ainsi se servir mutuellement de symbole, révéler leurs propriétés respectives ou même agir les unes sur les autres.

 

Nous voyons là combien les anciens avaient conscience de l’holographie universelle selon laquelle une partie de l'univers contient le tout. C'est ce qui leur faisait dire cette phrase apparement  absurde avanr la découverte de l'hollogramme vers les années 1960: "Un dans tout, tout dans un" (voir mon livre Holoscopie de la spiritualité Occidentale).

 

Mais la Théorie des Correspondances est une théorie seulement pour les  incultes que nous sommes dans le domaine du surrationnel et du spirituel. Nous allons voir sur quelle véritable initiation elle repose, initiation qui en fait une évidence.


Nota : Ne pas confondre surrationnel et irrationnel. Le surrationnel est au-dessus du rationnel alors que l'irrationnel est dépourvu de rationnel.

 

Le texte fondamental de l’hermétisme est la Table d’Emeraude :

 

  "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. 

De ceci sortiront d'admirables adaptations, desquelles le moyen est ici donne"


Nota : Le texte cité ici est le passage de référence des astrologues. Cependant il est isolé de l'écrit entier, écrit qui résume l'oeuvre des alchimistes. Les premières lignes signifient pour l'alchimiste qu'il faut être attentif aux conditions céleste afin d'harmoniser l'oeuvre avec l'univers.

 

L’unité du Cosmos et l’interdépendance de toutes les parties de ce vaste ensemble, la correspondance et l’analogie entre le Macrocosme (l’univers) et le Microcosme (ce qui nous entoure et nous même) s’y trouvent clairement énoncés et constituent le fil conducteur de toutes les manifestations théoriques et pratiques de l’hermétisme, de toutes ses « adaptations ».

 

Le docteur Hunwald affirme que l'une des plus anciennes de ces adaptations est l’astrologie. L’autre « adaptation » dont parle la Table d’Émeraude est l’Alchimie.


Nota: L'adaptation astrologique est ici en exergue alors qu'elle est une condition nécessaire à l'oeuvre alchimique. La table d'émeraude par son texte lapidaire est la pierre de fondation de l'alchimie occidentale.

 

Nous voilà donc avec deux « adaptations » de la Table d’Émeraude (astrologie et alchimie) alors qu’en réalité les deux ne sont qu’un et sont partie intégrante de la même voie initiatique de l’hermétisme. C’est ce que je vais montrer, mais évidemment l’astrologie en question ici n’a qu’un lointain rapport avec celle que nous connaissons.

 

Au moyen age, entre le Xe et le XVeme siècle, il y eut un effort de l’esprit dont les cathédrales sont un vibrant témoignage et des hommes tel l’alchimiste Jacques Cœur à l’intelligence vive (pour ne citer que lui) illustrent cette impulsion.


Nota: Pour mieux situer le sens "d'intelligence vive" voir la suite du texte.

 

Cette pensée orientée vers la conquête de l’esprit est désignée sous le nom de mystère de la Rose Croix dont j’ai donné un aperçu dans mon article sur Janus. (DE JANUS A LA ROSE+CROIX voir LA NAISSANCE des Roses+Croix & des Francs-Maçons.) Il me faut souligner ici que cette appellation n’a aucun rapport avec les manifestations de charlatanisme qui sévissent depuis le XIXe siècle.

 

L’âme de ces chercheurs médiévaux qui travaillaient dans leurs laboratoires à totalement été oblitéré, dans sa profondeur, par les historiens de l’ésotérisme qui n’ont su approfondir et dépasser sérieusement le concept de transmutations. Ils parlent du laboratoire en ignorant les bases élémentaires de la mystique qui dépasse le discours religieux ou spirituel à bon marché. Quant aux historiens des sciences ils n’ont saisi que l’obscure naissance de la chimie.

 

Ces êtres studieux étaient étreints par une puissante émotion. Ils savaient qu’ils devaient atteindre l’élément créateur le plus élevé dans l’Homme, mais que leurs efforts ne portaient pas toujours ses fruits non pas pour des erreurs au laboratoire ou d’oratoire mais pour une difficulté de l’ordre du suprasensible à saisir cette connaissance du cœur et de l’âme non seulement des Hommes, mais de tout ce qui est vivant dans notre univers.

La chaîne d’or était rompue. Une coupure, dans une transmission essentielle, obscurcissait le sens profond de toutes correspondances et analogies. Ce phénomène affectait la dimension subtile des liens que notre physique quantique appelle « intrication » ou inséparabilité. Le cœur du problème était la montée progressive d’une pensée abstraite associée à un matérialisme émergeant préparant cet âge sombre qui culmine de nos jours.

 

Exceptionnellement certains alchimistes, grâce à l’aide du très petit groupe des premiers Roses+croix, retrouvèrent la vraie nature de ces liens qui parcourent l’univers. Ce fut le cas pour Nicolas Flamel NICOLAS FLAMEL, LE FAISEUR D’OR et bon nombre d’alchimistes que la littérature signale. Mais quel infime pourcentage ils représentent par rapport aux milliers qui œuvraient au fourneau !

D’où cet artefact pouvait-il provenir ? Essentiellement d’une difficulté, aujourd’hui parvenue à son paroxysme, à se dégager d’une manière matérialiste d’analyser le monde en fermant les yeux de l’âme et du cœur. Le degré de cécité est tel que les êtres bienveillants et bon sont pris pour des faible ou (excusez l’expression) des cons. Je le sais parce que ça m’est arrivé plus souvent qu’à mon tour. Ben oui, il y a des baffes qui se perdent.

 

L’ancien savoir ne consistait pas à observer les planètes, à calculer leurs déplacements et différentes orbites pour les matérialiser sur un schéma que les astrologues actuels appellent « carte du ciel ».

Leur « raisonnement » était diamétralement opposé. Ils ne calculaient nullement leurs différents paramètres pour en extraire une interprétation de l’ordre du rationnel.

 

Ils partaient d’un axiome qui n’en est pas un pour nous mais qui confine, toujours pour nous, à la superstition et à la bêtise. Le voici : Chaque corps céleste est un être vivant, et donc doué d’une âme et d’un esprit !

 

C’est pour cette raison essentielle que Paracelse a élaboré les carrés magiques planétaires et non pour des histoires sombre de magie. Et pour chacune des planètes les nombres traduisent des formes qui sont les signes d’un caractère ou d’une intelligence. Le tout étant lié à la hiérarchie céleste par le biais d’un ange ou d’un archange. Cette interprétation planétaire est confirmée, dans sa globalité, par les anciens.

Évidemment cela observé avec notre lorgnette nous paraît dingue au dernier degré. C’est là le signe indubitable de notre profonde misère spirituelle.

 

Les vieux maîtres savaient que comme une parenté de sang unissent les membres d’une même famille, de même une parenté intime unit les membres d’un système planétaire. Ainsi, entre l’Homme et ce qui se manifeste dans le cosmos, l’analogie est entière.

 

Tout cela reste évidemment théorique pour nous, cependant les anciens procédaient à une véritable initiation pour acquérir concrètement cette connaissance à partir de l’observation du ciel et surtout du soleil.

 

Les enseignants (généralement des prêtres) qui vivaient bien avant le Xeme siècle, aménageaient une salle initiatique sous le toit, ou au sommet de leur temple avec une ouverture vers le ciel pour permettre d’observer, à certaines heures de la journée, le soleil.

 

Nos archéologues ont confondu ces ouvertures avec des observatoires astronomiques, ce qui est totalement erroné, puisque le terme d’observation des astres n’avait pas la même signification qu’actuellement.

 

La lumière de l’astre était fortement atténuée par une matière, afin de pouvoir l’observer sans prendre le risque de brûler la rétine. D’autre part la durée de l’observation était limitée à un très petit déplacement du soleil dans le ciel.

Cet exercice ayant laissé des traces dans les grimoires, il y eut des interprétations erronées parlant de religions adoratrices du soleil. C’est ainsi que de nos jours certains se brûlent la rétine dans un salut au soleil. Cependant les positions de yoga saisissent un caractère de l’astre par la forme de la posture sont en harmonie avec les émanations solaires sans pour cela établir un échange.

 

Avant cette observation le néophyte était préparé dans le temple afin que, le moment venu, il se trouve dans une disposition d’âme voulue. Il devait accéder au silence afin de savoir écouter les grands espaces de leurs âmes inséparables de celui du cosmos.

Le but de ce préambule était d’augmenter sa réceptivité afin de le rendre capable de perceptions exaltées (sans faire usage de drogues) quand son œil sensibilisé se pose sur la lumière affaiblie du soleil. Dans ces conditions il recevait une impression, un message, dont il avait pleinement conscience.

 

Je signale au passage que cette préparation avait lieu pour l’observation des plantes et des minéraux. Pénétrer la « coque » des choses faisait partie intégrante de la voie initiatique fondamentale, que certains appellent « voie du milieu » aussi bien en Orient qu’en Occident.

 

Actuellement certains examinent le soleil à travers un verre fumé ou des lunettes spéciales notamment pour observer les éclipses. Dans ces circonstances ceux qui regardent le disque solaire n’ayant pas reçu la préparation nécessaire, ils ne peuvent donc percevoir l’impression particulière laissée sur leur conscience. Impression que se rapproche d’un échange verbal sur le mode poétique ou les analogies deviennent les touches d’un piano.

 

Pour les élèves de ces mystères, l'empreinte reçue persistait grâce aux exercices préparatoires. Elle était pourvue d’une grande précision à un tel degré que celui qui en avait été le bénéficiaire ne pouvait l’oublier.

 

Les conséquences de cette contemplation d’Hélios, le dieu solaire, dont Fulcanelli parle à demi-mot mais d’une manière, si je puis dire, lumineuse, était une compréhension accrue pour certaines choses. Réfléchissez un peu à l’œuvre de cet adepte qui domine le XXe siècle, songez à l’intrication des idées des mots et des sous entendus, comprenez qu’il y avait là des éclairs de lucidité assez peu commun…

 

Préparés à recevoir l’empreinte majestueuse et grandiose du dieu, les élèves étaient amenés à laisser agir sur eux la qualité particulière, suprasensible, d’inséparabilité qui unit le soleil à l’or. La préparation solaire donnait à l’élève la profonde compréhension de la qualité or.

Combien d’astrologues et d’alchimistes ignorent cela !

 

Quand on est pénétré de cela, on prend douloureusement conscience de la trivialité avec laquelle les ésotéristes de tout poil prétendent expliquer pourquoi les anciens penseurs rattachaient l’or au soleil et le caractérisait avec le même signe qui est aujourd’hui un cercle avec un point au centre qui n’est autre que la prunelle de l’œil fermée par l’excès de luminosité.

De nos jours on ignore que cette connaissance était le résultat de longs exercices préparatoires dont le soubassement consistait à changer sa manière de penser ou métanoia. Ce n’est pas avec l’esprit mathématique que l’on va dialoguer avec ces liens d’inséparabilité qui parcourent l’univers.

 

N’en doutez pas, c’était en plongeant son regard PENETRE D’AME dans la lumière solaire tamisée, que l’étudiant était préparé à comprendre non seulement l’or de la terre mais aussi son cœur et l’essence même de certaines plantes comme le tournesol.

 

L’astrologie teintée de sagesse ou astrosophie permet de comprendre un thème astral. De même l’œuvre du soleil ou alchimie ne peut être saisie dans son essence sans une communion avec Hélios. Et oui, comprenez-vous pourquoi les frères d’Héliopolis (voir la page de garde des livres de Fulcanelli) se comptent sur les doigts d’une seule main ?

 

Peut-on aller plus loin dans la compréhension de ce phénomène perceptif que l’on pourrait qualifier d’« ailes de la perception »?

Après sa préparation l’attention de l’étudiant se portait sur la particularité de l’or qui n’est pas réceptif à l’air qui n’est pas terni (oxydé) par l’action de l’oxygène.

Ici il faut faire appel à la logique et non au rationnalisme.

 

Cette résistance particulière d’inaltérabilité par rapport au gaz qui entretient la vie de l’homme exerçait une profonde impression sur les élèves des anciens centres initiatiques.

 

L’information retenue par l’élève était qui ni l’or ni le soleil n’ont DIRECTEMENT accès à la vie. Ils ont même une certaine nocivité comme Fulcanelli l’explique fort bien à propos de l’indispensable obscurité (lumière tamisée) pour que se développe une graine ou un embryon animal dans le ventre de sa mère et, pour un ovipare, abrité par la COQUE d’un œuf…

 

En langage actuel nous dirions que la néguentropie nécessite l’obscurité ou une faible lumière.

 

Mais l’élève comprenait que l’or n’étant pas un gaz, il n’était pas apparenté dans son action à l’oxygène. Disons cependant en passant que l’oxygène devient mortel à trop forte dose.

 

À dose spécifique l’action de l’or sur l’organisme humain a une action très particulière sur la pensée. C’est dans ce sens qu’il faut entendre le terme et l’action de  « l’or potable » des alchimistes.

 

Nous pouvons penser, mais cette pensée abstraite n’a pas d’action consciente sur l’organisme, car elle est trop éloignée de la vie. J’exclus évidemment les phénomènes psychosomatiques dont je laisse pour l’instant l’étude aux spécialistes de la psyché…

 

Donc, en l’Homme la pensée est devenue de plus en plus impuissante vis-à-vis du corps. En étant vautré dans un fauteuil avec votre ordinateur sur les genoux vous pouvez reconstruire le monde mais… vous resterez avachi ! La pensée semble coupée de votre organisme.

 

Et cela malgré les méditations prolongées de nos adeptes de différentes écoles initiatiques bidon. Oui, certains, parmi lesquels il faut compter les alchimistes qui ont réussi, parviennent à rendre la pensée agissante car ils ont compris ce qui précède.

 

L’or potable ou l’or introduit dans l’organisme à dose convenable revivifie l’Homme DANS SA PENSEE (Je n’ai pas dit qu’il revifiait le cerveau).

 

Oui, la pensée humaine est ranimée par l’or. À partir de là elle prend sa dimension réelle. Tel était le secret des anciens centres initiatiques, secret de l’or et de l’exaltation de la psyché qui redevient vivante et active en liaison avec le soleil. C’est ici l’un des grands secrets de « La belle au bois dormant ». Soyez en sûr, la pensée réintégrée dans sa véritable dimension dépasse tout ce qu’imagine la science-fiction par sa clairvoyance (prière de ne pas associer ce mot à madame Irma la voyante de votre quartier) et son action sur le corps.

 

Donc nous pouvons dégager un but essentiel de l’alchimie qui est d’élever l’Homme au-dessus de l’animal pour devenir un être raisonnable. Les historiens, préhistoriens et paléontologues affirment  que nous sommes au sommet de la courbe de l’évolution humaine. Grand dieu oui les bipèdes sans poil ou a-poil (a privatif) que nous sommes sont au sommet d’une courbe biologique d’évolution, mais il leur reste à crever le plafond avec les capacités surrationnelles inutilisées. Point n’est besoin de s’imaginer que l’Homme dérive vers un stade ultra-humain puisqu’il l’est déjà ! Oui, nous roupillons depuis que nous croyons que notre intelligence rationnelle est capable de découvrir les clés de l’univers ! En réalité les plus cartésiens sont aux prises avec le délire monomaniaque de tous croyants intégristes. En d’autres termes nous dormons et nos opinions de rationaliste nous maintiennent les yeux fermés et les pieds à côté de nos basquets.

 

VISION DE L'UNIVERS2

 

Sous le regard du soleil l’alchimiste passe sa tête à travers la voûte étoilée et découvre les rouages de l’univers grâce à la revitalisation de sa pensée. D’après le liber chronicum, 1493, Hartman Schedel (1440-1514)

 

 

À la lumière de ce qui précède le texte suivant de Jacques Bergier ne doit pas être pris au sérieux car il raisonne en scientifique « libéré », le pire des obstacles :

 

« La matière est changée, prend une forme nouvelle. Une influence : « radiation » ? champ de forces ? neutrino ? émanation non encore découverte par la physique ? part du creuset pour atteindre le cerveau et le système nerveux de l’expérimentateur. Si celui-ci n’est pas tué sur le coup, il est changé, modifié, rendu plus sensible aux forces universelles. » (Préface de l’alchimie de E. J. Holmyard. Edition Arthaud. Paris 1979.)

 

N’oublions pas que Bergier est l’auteur, avec Louis Pauwels du livre Le matin des magiciens (Gallimard, 1960) qui est une introduction au réalisme fantastique. Toute la dimension initiatique et le sens profond de l’alchimie lui échappent, d’où des interprétations qui ne peuvent dépasser les lois de la matière. Restons raisonnable et ne croyons pas à l’alchimie en qualité d’art maudit ou mortel. Point n’est besoin de risquer sa vie pour devenir sensible aux forces universelles.

 

D’une manière analogue, le néophyte des mystères arrivait à saisir comment agit le pôle opposé de l’or. L’or donne une impulsion vivifiante à la pensée humaine. Je ne saurait vous en dire plus si ce n’est de tenter l’aventure… Et le pôle contraire, quel est-il ?

 

L’or s’oppose, si je puis dire, à l’oxygène, le repousse, le refuse et ne s’allie jamais à l’oxygène comme le fer ou d’autres métaux. Il est inaltérable, inoxydable. Mais le carbone, qui caractérise les organes et tissus biologiques, est au pôle opposé car il s’unit immédiatement à l’oxygène pour former le CO2 ou gaz carbonique.

Ce CO2 sera nécessaire aux plantes qui seront à l’origine des dépôts géologiques de charbon.

 

Le carbone agit donc dans un sens opposé à celui de l’or. Il avait, pour cela, un très grand rôle dans les mystères primitifs. D’un côté on parlait de l’or comme d’une substance particulièrement importante pour l’Homme, et de l’autre on parlait aussi du carbone.

Dans les anciens mystères on appelait le carbone la pierre des sages ou pierre des philosophes. L’or et la pierre des philosophes étaient des choses très importantes. Sur la terre le carbone prend un grand nombre de formes : le diamant est un carbone pur, le grphite, la houille, l’anthracite sont du carbone. Il peut aussi être associé à d’autres molécules comme dans le carbonate de potasse (K2CO3) de couleur blanche.

 

Je souligne au passage que les grands mystiques avaient souvent des os aussi durs que le diamant, je pense en particulier à Philippe de Lyon qui vivait entre la fin du XIXe siècle et le début du XXeme. Je ne saurais vous dire avec certitude si le calcium des os s’était transformé en diamant car je n’ai pas fait d’autopsie !

 

Sur la terre le carbone prend donc les formes les plus diverses. Mais les anciens disaient qu’il existait d’autre forme de carbone selon les formes connues dans notre espace. Dans ces autres dimensions il prenait une structure totalement différente.

Comprendre ces changements nécessitait une autre préparation psychique, différentes de celle du soleil, qui fut appelée préparation lunaire.

 

Pour ne plus ennuyer le lecteur par mon trop long discours, j’arrête là mes pérégrinations à travers une face trop souvent ignorée de l’alchimie et de l’astrologie qui permet de saisir le sens profond de l’œuvre au noir liée aux « nôtres dames de dessous terre ». Nous pouvons ainsi saisir pourquoi après l’œuvre au noir se manifeste l’œuvre au blanc ou pierre lunaire.

 

Il faut travailler mes cocos et non chercher des recettes qui vous plantes immanquablement ! Les écoles ne sont que des échos, et les échos on ne sait pas d’où ils viennent… En qualité de mec gonflé je me suis permis de vous tirer les oreilles ! Si ça fait mal c’est bon signe…

 

Disons tout de même que pour les anciens la lune était liée à la transmutation en argent, ce que ne contredit pas l’alchimie.

Je dois insister pour que les choses soient claires. La connaissance que donnaient les anciens mystères était :

Une substance quelconque, telle qu’elle se présente extérieurement, n’est telle qu’en un certain lieu et à un certain moment.

 

En d’autres termes soit l’on change de dimension soit, on ajuste autrement les constantes universelles, « comme ti veut ti choise ! »

 

Quant à l’astrologie inutile de dire qu’elle est à cent lieues de nos modernes praticiens qui utilisent un ordinateur pour crée les cartes du ciel ou thème astral. Tout ça est infiniment abstrait à côté de ce qu’on pouvait apprendre autrefois sur les étoiles.

 

On ne pouvait acquérir l’ancienne sagesse, la véritable astrologie que par une relation vivante avec l’intelligence du cosmos.

Ainsi finissait-on par découvrir que les intelligences lunaires étaient en étroite relation avec la hiérarchie céleste. L’ANGE chez les Francs-Maçons & dans l’ésotérisme. De là diffusent des connaissances pour que nous puissions sortir de notre trou grâce à notre huile de coude. Mais cela est une autre histoire.

 

Vous voulez que je vous dise ? Et ben mes gaillardes et surtout mes gaillards, nous sommes dans un sacré pétrin royaume de l’oviducte qui est confondu par beaucoup avec celui de l’ouroboros !

 

Que la lumière du soleil de la lune et des étoiles, soit avec vous.

 

Avec toute mon amitié.

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 16:29


Attention ! le texte, écrit en bleu, est interdit aux mineurs de moins de 21ans (avant on n’a pas la tête où il faut). Il est aussi fortement déconseillé aux personnes sensibles et bien éduquées.

 

Rassurez-vous je ne vais pas vous pondre un manuel du parfait rosicrucien, il en existe déjà à des prix forts peu attractifs ! je ne vais pas non plus vous dire : « Cher Franc-Maçon, voici comment réaliser les sublimes envolées spirituelles qui caractérisent ce haut grade qui porte le nom de Rose Croix. »

Je vous laisse donc goutter, au nom de la rose, (pardon « au nom de la Loge ») les prérogatives ronflantes qui accompagnent ce pas sublime, accompagné par des êtres élevés, vers les sommets du savoir initiatique…

 

En passant, voici un petit conseil : Méfiez-vous de tout ce qui ronfle ! ça veut dire que l’on risque de manquer d’air et de mourir prématurément à la suite d’une apnée non désirée !

Bon, c’est une métaphore de bas étages tout ça, mais que voulez-vous, je ne puis m’empêcher de bousculer les principes des sociétés initiatiques en voie de déconfiture.

C’est pas gentil ça, c’est même anti-initiatique, c’est presque une injure à la Léo Taxil !

C’est vrai que je me damne ! Les grands initiés me réprouvent doctement avec un visage gris de la fin des jours. Alors je vais vous faire une confidence. Si je pousse mon coup de gueule je ne suis pas gentil avec vous. Si je me tais, je me ronge de l’intérieur et ce n’est pas gentil pour moi. Alors je coupe la poire en deux. Souffrez donc, cher initié, de récolter parfois une petite baffe, c’est bon pour ma santé !

 

De ma très basse et égoïste extraction j’ai expérimenté depuis longtemps que lorsqu’on veut s’exprimer très simplement, on prend le risque de se voir entourer d’intellos et de fins lettrés, ou encore de « bien pensants » outrés, qui vous regardent la bouche en oviducte.

Oui, vous avez compris, l’oviducte ou « cul-de-poule », ce n’est pas un grand trou sur la route mais un truc qui siège à un endroit bien précis sous le plumeau arrière de notre cocotte gauloise... J’ai enregistré votre réaction sur mon Dictaphone préhistorique : « Oh ! Quelle insanité, quelle trivialité, quelle vulgarité ! individu minable, infréquentable, je pars en claquant la porte ! ! ! »

Ben alors, si vous partez comment voulez-vous que je vous fasse découvrir ce grand mystère résumé en cette phrase célèbre : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut ? ». Avouez que c’est profond ça !

Voyez-vous, chers amis, cette bouche en rond, ce n’est pas l’ouroboros des alchimistes, c’est trop petit pour ça ! c’est le signe non verbal de la déconsidération, c’est une manière offusquée de dévisager des individus qui sont mal embouchés. Mais oui, dans cet oviducte buccal entendez-vous monter quelque chose d’inamical ?

 

Heureusement que je ne suis pas trop mal élevé (quand je le suis beaucoup ça défrise !) mais que je parle presque pour ne rien dire.

Atterrissons… Apprenez, braves gens, que les ronds de jambes qui précèdent ne sont que la marque de mon frétillement de joie. C’est un amusement quoi ! c’est celui de partager avec vous le plaisir d’avoir retrouvé mes esprits après trois semaines de galère pour renouer avec mon rythme nycthéméral (je remercie au passage mon médecin attitré) perturbé par l’ombre des cocotiers (ces cocos-là pondent des œufs en bois, sans oviducte… une prouesse !) de la sémillante Martinique.

 

Calmez-vous, je deviens sérieux car il est temps d’étancher votre soif de culture… En supposant évidemment que j’ai des choses intéressantes à vous raconter dans un registre différent de l’étude zootechnique approfondie des habitantes d’une volière !

 

Ça y est, vous avez compris que le langage des oiseaux a une double-face, comme le dieu Janus… Bon, j’ai commencé par le mauvais côté, retournons la situation et « hue cocotte ! »

 

 

Vous ne connaissez peut-être pas Janus. C’est une sorte de girouette avec deux têtes (ce qui lui a valu le nom de Janus bifront) qui regardent des côtés opposés. Pour certains c’est celles d’un homme et d’une femme. Dans ce cas il s’agit d’un être androgyne qui n’est autre que le rebis (corps double) des alchimistes ou encore leur matière brute… pour d’autre ces deux têtes sont celle d’un jeune homme et d’un homme âgé. Enfin, ce dieu romain, représenterait le passé et l’avenir dont le présent reste insaisissable et suppose donc un troisième visage.

 REBIS02

 

Le rebis à double tête des alchimiste.

 

 

Le temps de Janus.

Cette histoire de Janus liée au temps est très bien exprimée par René Guénon. Je lui laisse la parole en son article du Voile d’Isis :

 

« Entre le passé qui n’est plus et l’avenir qui n’est pas encore, le véritable visage de Janus, celui qui regarde le présent, n’est, dit-on, ni l’un ni l’autre. Ce troisième visage, en effet, est invisible parce que le présent, dans la manifestation temporelle, n’est qu’un instant insaisissable ; mais, lorsqu’on s’élève au-dessus des conditions de cette manifestation transitoire et contigeante, le présent contient au contraire toute réalité. »

 

Ainsi nous comprenons mieux le sens de l’épitaphe d’André Breton, le « pape » du surréalisme, que l’on lit :

« Je cherche l’or du temps. »

Texte que correspond au tableau du peintre surréaliste Salvador Dally. Il représente une montre molle pliée sur une branche d’arbre comme une crêpe égarée.

 

Je m’explique. La phrase « Je cherche l’or du temps » doit se lire « Je cherche l’hors du temps » en d’autre termes je cherche à sortir du temps, ce qui s’harmonise avec la montre molle de Salvador Dali ou le temps est chamboulé. L’artiste a montré sa connaissance ésotérique en illustrant le temps plié ou Templier. Ces moines soldats on su préserver en effets des valeurs ésotériques directement issue de la colossale bibliothèque d’Alexandrie.

Mais le coup de génie est la branche d’arbre puisque le bois contient la clé pour s’évader du temps et donc contempler les rouages de l’univers puisque sans le temps les années lumières de nos astronomes s’effacent…

Soyons bref. Le présent est l’absence de temps et apprendre à vivre le présent est inséparable de la voie initiatique. Cela peut se faire contrairement à ce que beaucoup ne veulent pas entendre. D’ailleurs de là est né le mot présent qui est le meilleur cadeau que l’on puisse faire.

Allons plus loin puisque d’après ce qui précède l’éternité est l’absence de temps. On y accède d’une manière naturelle par la mort et par notre propre volonté en suivant la voie initiatique christique ou alchimique. Mais les deux sont étroitement liés par le rayonnement cosmique de celui qui s’est manifesté à Bethléem.

Disons d’emblé que la société est en marche et que l’Église Catholique perd pied depuis 1870 et sela s’est accentué depuis le concile Vatican II. Je ne vais pas remuer le couteau dans la plaie…

Je veux dire que la voie alchimique, qui est celle des Roses+Croix est actuellement la mieux adapté à notre société. Le succès toujours renouvelé depuis près de 50 ans de l’œuvre de Fulcanelli en est l’illustration.

Après ces élucubrations on comprend pourquoi Janus (qui illustre ici les deux voies initiatiques) dont l’adaptabilité symbolique est considérable soit l’un des dieux latins le plus antique.

 

Janus et l’Eglise.

Curieusement l’Église gallicane ancienne du premier siècle (issue directement des compagnes et compagnons du Christ ayant débarqués aux Sainte Maries de le Mer) autant que la « moderne » générée par la Pragmatique Sanction de Bourges (1438) sous Charles VII, toute deux se réfèrent parfois à ce dieu comme s’il était investi d’une valeur mystique fondamentale qui transcende toute croyance et mythologie.

Nota : les actuelles Églises Gallicanes n’ont qu’un rapport vague avec celles issues de la Pragmatique Sanction de Bourges. Elles sont devenues des Églises proches de l’Église Catholique traditionaliste en ne faisant pas allégeance au pape. Comme le roi (chef de l’Église Gallicane moderne) est mort, elles sont ingérables et divisées.

 

JANUS

Janus dans sa représentation la plus classique.  


Dans des représentations plus élaborées comme celles que l’on trouve dans des ouvrages religieux anciens, Janus tient dans sa main gauche une clé et dans la droite un sceptre comme on peut le voir dans la reproduction ci-dessous. Mais le plus étrange est le monogramme du Christ inscrit au-dessus de la double-face, où la lettre H est surmonté d’un cœur lequel est enfermé dans un petit cartouche en forme de cœur également.

JANUS 4Janus dans un livre sur l'ordination des portiers


Ici la lettre H est le cœur du sujet. Elle désigne l’Esprit dont Fulcanelli a abondement disserté en ses Demeures Philosophales :

 

« La lettre H, ou du moins le caractère graphique qui lui est apparenté, avait été choisi par les philosophes pour désigner l’esprit, âme universelle des choses, ou ce principe actif et tout puissant que l’on reconnaît être, dans la nature, en perpétuel mouvement, en agissante vibration… C’est encore le centre et le cœur de l’un des monogrammes du Christ : I H S… » p 182-183 édit. 1964.

 

Nota : Remarquez le terme employé par Fulcanelli à propos du H constituant le monogramme du Christ : « Il est le cœur du monogramme », ce qui est traduit en image par le cœur qui est au-dessus du H dans la représentation ci-dessus. Fulcanelli devait donc avoir sous les yeux une reproduction de cette image, comme René Guénon l’aura également, et le reproduira, lors de la rédaction de son article sur  « quelques aspects du symbolisme de Janus » publié en 1929 dans la revue « Le voile d’Isis ».

 

Je ne saurais insister sur l’hydrargyre (étymologiquement : eau qui roule ou liquide qui se met en boule et roule) et le soufre dont les deux initiales s’inscrivent de part et d’autre de l’H régénérateur.


  Nota: l'hydrargyre est l'ancien nom du mercure (Hg) ou vif argent.


Cette curieuse association mytho-religieuse est amplement justifié pour plusieurs raisons. L’Église catholique ancienne (avant 1968) en a reconnu rapidement l’importance en établissant de nombreuses relations symboliques avec ce Janus qui donna son nom au mois de janvier, mois qui ouvre les portes de l’année. Car Janus était aussi le dieu des portes. De se fait Jean va avoir deux faces révélées par le calendrier qui place les deux saint Jean dans les portes solsticiales de l’année. Jean le baptiste sera fêté le 24 juin (Janus Cœli) au solstice d’été et Jean l’apôtre le 27 décembre (Janus Inferni). Au solstice d’hiver. L’un est en relation avec le soleil au plus bas dans le ciel, l’autre quant il est au plus haut. C’est à l’évidence une mise en relation avec le texte de la Table d’Émeraude : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut… » et le « ce » en question n’est autre que notre étoile. Cela attire l’attention sur les conditions extérieures, en particulier saisonnière, à respecter lorsqu’on œuvre au laboratoire alchimique.

Cette même table d’émeraude affirme in fine qu’il s’agit de l’œuvre du soleil ou alchimie : « Ce que j’ai dit de l’œuvre du soleil, est accompli et achevé. » Le soleil est ici aussi bien la pierre philosophale que l’astre diurne. Les deux rayonnent (l’un en haut l’autre en bas). Les lampes inextinguibles en sont un témoignage puisqu’il s’agit de pierres philosophales multipliées plus de cinq fois.

 

Depuis la nuit des temps l’Église dispensait sept ordinations allant de l’ostiariat à l’épiscopat. L’ostiariat, supprimé en 1972 dans l’Église Catholique, est la première étape dans le cursus clérical. Signalons en passant que l’Église Gallicane ancienne a conservé l’ostiariat qui était appelé portier ou encore Janitor, ce qui se passe de commentaire quant à sa filiation avec le dieu romain Janus.

 

Nota, j’attire encore l’attention à ne pas confondre Église Gallicane ancienne et Églises Gallicanes actuelles, qui sont nombreuses en nos contrées. Ces Églises ne dispensent pas une formation de théologie mystique et excluent tout ésotérisme. Elles conservent les rituels anciens à la lettre à la manière de l’Église traditionaliste. Il n’y a donc pas une recherche de sens autre que celui accrédité par la théologie officielle. La même chose peut être dite à propos de l’Église catholique.

 

Comme le mois de Janvier ouvre les portes de l’année, le portier ou Janitor ouvre les portes de l’église et celles de la voie sacerdotale qui est aussi le nom de la voie alchimique.

Dans ce contexte la clé est un symbole des anciens chimistes et des alchimistes qui désigne le « vitriol » vert, ce qui se passe de commentaire quant à l’origine végétale du scel qui « ferme » la matière et que le Portier devra apprendre à ouvrir. Cette dimension est exaltée par le sceptre et la couronne qui désignent sans ambiguïté l’Art Royal qui n’est autre que les doubles-faces de l’alchimie : laboratoire et oratoire. 

Si vous n’avez jamais cassé de verrerie vous ignorez ce qu’est le laboratoire. Je dis ça pour ceux qui croient dur comme fer que le laboratoire n’est autre qu’eux-mêmes. Je vous préviens charitablement, si vous êtes convaincu d’avoir une tête de fourneau, je ne sais si la température sera assez clémente pour ne pas vous griller l’oviducte. Si ce malheur venait à se produire, comment ferez-vous pour pondre votre œuf ?

Héla d’une manière alchimique ou non notre monde psychologisant pullule de têtes de fourneau qui finissent par avoir le feu au mauvais endroit.

 

Mais revenons à notre Portier qui ouvre les portes de l’église, c’est-à-dire qu’il doit ouvrir sa sensibilité et s’ouvrir au monde. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est aussi porte livre en maintenant le livre ouvert de l’officiant. Mais sa qualité de gardien n’est pas unique, il sonne les cloches pour l’appel à la prière. Les cloches étaient sacrées et recevaient un baptême avec parrain et marraines ! Curieuse cérémonie anthropocentrique qui « personnifie » la cloche. Sa sonorité devient de ce fait sa « parole ». Point n’est besoin d’être grand clerc pour comprendre que le portier doit apprendre à écouter la sonorité des mots ou cabale phonétique.

 

Janus caractérise un double chemin mystique avec sept étapes initiatiques correspondants aux sept ordinations de l’Église qui prennent racine dans les lois suprasensibles qui matérialisent l’atome, constituant toute matière, avec ses sept niveaux énergétiques sur lesquels gravitent les électrons. (voir la table périodique de Mendeleïev). Le sept n’est donc pas un nombre abstrait sur lequel on peut spéculer idiotement. Il est la manifestation de lois qui furent mises en places par des esprits de la hiérarchie céleste (voir Denys l’Aréopagite) qui s’appellent les « Trônes ». Ils font partie de la plus haute triade de ce monde spirituel avec les Chérubins et les Séraphins… Mais cela est une autre histoire.

 

Nota. N’en déplaisent aux rationalistes matérialistes, il est bien évident que tout alchimiste a conscience de l’action des Trônes. Œuvrer sur la matière en relation avec le créateur de cette même matière est de la plus élémentaire nécessité quand on désire réaliser le Grand Œuvre alchimique qui a une action considérable sur cette matière au point de manifester des phénomènes en contradiction avec certaines lois physiques.

 

 

Le Janus à face chrétienne et rosicrucienne.

 

Ne nous y trompons pas, ces deux voies sont Chrétiennes, mais d’une manière différente. Toutes deux font passer l’élève par sept étapes successives. J’ai donné la raison fondamentale du sept précédemment.

JANUS 3.pgJanus dans un vitrail d'église illustrant la communion primitive sous les deux espèces. Une tête bois au calice l'autre communie avec une hostie


La voie typiquement chrétienne a connu son apogée au moyen age et a caractérisé une époque qui s’étale jusqu’au milieu du 20e siècle environ. Elle est maintenant fortement en déclin et la voie rosicrucienne, typiquement alchimique, s’y substitue progressivement.

Les voies chrétiennes et rosicruciennes ont, depuis la venue du Christ, toujours coexisté. Il existait même des cohabitations puisque au sein de certains monastères des moines suivaient la voie rosicrucienne, d’où la présence de laboratoire au sein de nombreuses communautés.

 

La voie chrétienne se caractérise par des expériences et des sentiments particuliers dont les étapes sont résumées dans les évangiles. C’est une puissante union avec la vie du Christ au-delà de tout sentimentalisme. En ce sens la « religion du charbonnier » est un insurmontable obstacle. Et la manière dont est enseignée actuellement la religion s’éloigne inéluctablement, et d’une manière exponentielle d’année en années, de la véritable mystique chrétienne et encore plus de la théologie mystique. N’en doutez pas. Une idéologie chrétienne ne saurait remplacer la mystique chrétienne.

La voie chrétienne avait ses « maître ». En effet, des exercices particuliers s’y ajoutaient qui ne pouvaient que se transmettre oralement, d’homme à homme, car il fallait les adapter aux dispositions individuelles. C’était le rôle (bien dégradé de nos jours) de ce qu’on appelait le « directeur de Conscience ». Je ne vous conseille pas d’en choisir un actuellement car il vous conduira droit dans le mur.

Qui dit Janus dit Jean. Il est donc indispensable de se pénétrer avant tout de son chapitre 13 du lavement de pieds et de le vivre intensément, intérieurement.

Le directeur de conscience conseillera alors de susciter en soi certains sentiments bien définis. Se représenter une plante qui ne saurait pousser hors du sol alors qu’elle est plus évoluée que le sol. Elle a besoin de ce sol moins évolué qu’elle. Elle doit lui être reconnaissante. Quant à l’animal il doit être reconnaissant à la plante, et l’Homme à l’animal… discernons en passant la démarche chamanique puisque dans la mystique tout est UN.

Lorsque l’Homme aura atteint un degré supérieur de son développement, il se dira : jamais je n’aurais pu atteindre ce degré s’il n’y avait des êtres demeurés aux degrés inférieurs… Aucun être sur terre ne pourrait exister sans un plus petit que soi, à qui il doit de la reconnaissance.

Même le Christ, Dieu fait homme, ne pouvait être ce qu’il est sans les 12 disciples. Cela est démontré d’une manière grandiose dans le chapitre 12 de saint Jean… La Sauveur se penche vers les siens et leur témoigne sa reconnaissance : Lui, Dieu, donc le plus grand de tous, leur lave les pieds !

Cette scène et les sentiments qui l’accompagnent, sentiments de reconnaissance à l’égard de ce que nous avons dépassé, doivent se graver profondément dans l’âme de l’élève. C’est dans cette condition qu’il atteindra le premier degré de la voir chrétienne.

Parvenu à une imprégnation profonde l’élève aura la sensation de vagues d’eaux déferlant sur ses pieds. Ensuite, dans une vision, il se verra lui-même, à la place du Christ, identifié à lui, en train de laver les pieds des 12 disciples. Tel est le premier degré de l’initiation chrétienne ou lavement de pieds.

La deuxième étape est celle de la flagellation,

La troisième est le couronnement d’épines.

La quatrième est la crucifixion. C’est à ce stade qu’apparaissent les stigmates comme ceux de François d’Assise ou Padré Pio.

La cinquième est la mort mystique ou les liens avec l’univers se resserrent avec cette conscience d’être une partie de l’univers qui contient le tout (holoscopie) là il ressentira toute la misère du monde, c’est a nuit mystique d’un Jean de la Croix.

La sixième étape est la mise au tombeau.

La septième étape est l’ascension.

Voilà, c’est un résumé de la voie chrétienne pour montrer qu’elle existe. Ce qui précède donne une idée générale et permet de considérer les stigmatisés d’un autre œil !

De nos jours il n’est plus donné à chacun de persévérer jusqu’au bout de cette voie, aussi une autre voie existe qui repose sur la méthode rosicrucienne.

 

Voici un résumé des sept étapes de cette route :

1 l’étude (correspondant au Lectorat de l’ancienne Église).

2 La connaissance imaginative par la cabale et autre procédés.

3 La connaissance inspirée.

4 La fabrication de la pierre philosophale.

5 L’étude approfondie des correspondances entre macrocosme et microcosme (étude des correspondances et notions d’astrologie)

6 Progression vers le macrocosme (holoscopie)

7 Béatitude divine : le petit tout communie avec le grand tout.

 

N’en doutez pas, c’est un programme « musclé » ! Mais il ne faut pas oublier deux choses c’est que la pierre philosophale ne peut se préparer sans avoir franchi victorieusement les trois étapes qui la précèdent. Enfin rien ne peut se réaliser sans un christocentrisme très fort et une prégnation des étapes chrétiennes. Tel était le sens de l’Église Templière et les connaissances de tous les initiés de la bibliothèque d’Alexandrie et des Maisons de la sagesse.

Vous vous doutez qu’il y a d’innombrables choses à dire en relation avec Janus mais surtout avec les initiations. Le but de cet article était de montrer l’existence de ces voies ou les sociétés initiatiques actuelles et l’Église se présentent plus en obstacle qu’en facilitateur.

 

Que le Christ et Hermès vous inspirent pour choisir la voie qui vous convient le mieux.

        

Avec toute mon amitié à tous les lecteurs et plus particulièrement à ceux qui vivent sous les cocotiers et dont j’attends avec impatience les commentaires...

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 11:01

 

À mon frère, en Christ et Hermès, Fred de la Martinique, avec toute ma compassion pour la période difficile qu’il traverse.

 

Je reçois plein de messages qui me demandent de soutenir des pays en quête de liberté. Derrière ces demandes se devine aisément une accusation plus ou moins formulée, celle d’être coupé du monde et donc de ne point en faire partie comme la plupart des spiritualistes de tout poil. « Vous voltigez pendant que les autres sont confrontés à la dure réalité et participent à la marche du monde. Vous ne manifestez jamais dans la rue, vous ne faites pas partie de ces milliers de bénévoles qui donnent leur temps pour une noble cause ». Même les cathos chantent la même antienne, ce qui démontre que la religion n’est pas la spiritualité.

Pardon de vous contredire sur un point : je manifeste dans la rue pour la libération des otages et chaque jour je pense à eux ! Tout comme je pense aux SDF, surtout à ceux qui travaillent.

Après ces reproches qui donnent l’impression d’être juste, me voilà obligé de livrer mon opinion personnelle en spécifient bien qu’elle n’émane que de la cervelle, parfois obscure, de votre serviteur. Par ailleurs si mon opinion déborde de certaines limites de formatage, je prends le risque, sans état d’âme, d’être affublé de gentils noms d’oiseaux.

 

Je signale à ceux qui me lisent régulièrement que cet article est une exception, à laquelle je ne puis déroger, dans la rédaction de mon blog.

 

Sachez d’abord que je suis solidaire de cette démarche de libération d’une dictature. Cependant, à mon avis, au bout de cette « libération » se trouve une « amélioration » qui a un goût de désillusion. Vous qui vivez dans un pays démocratique êtes-vous sur de ne pas être pris pour un pigeon ?

Pardon de devenir hilare !

 

Permettez que j’ajoute une petite remarque à l’adresse des sociétés initiatiques... Attention, je vais marcher sur des œufs, aussi pourriez-vous pardonner, cher initiable, mon propos quelque peu séditieux aux entournures ?  

Pour moi tout individu sur la voie initiatique ne peut qu’être bien conscient qu’il n’a pas à hurler avec les loups car c’est un non-sens par rapport à sa démarche, en supposant évidemment qu’il ait bien compris les fondements de son action. Son efficacité personnelle doit d’abord prendre, si je puis dire, du muscle ! À ce propos tous les psychologues et psychiatres sont d’accord avec ce concept fondamental qui n’est autre que l’individuation de C.G.Jung.

 

Ceux qui ne sont pas sur le chemin de leur réalisation, dans le sens mystique du terme, ne peuvent que penser action, coup de gueule et belle envolée verbale hérissée d’épines.

Rien de plus à dire car je n’ai pas l’intention de formuler des répliques et donc de m’époumoner nuitamment avec les gentils grillons qui chantonnent dans leur campagne leurs lancinants programmes.

 

Les Hommes (avec H majuscule = hommes+femmes) ont un besoin viscéral de liberté, même le sexe ça les démange jusqu’à la perversion.

 

En réalité nous ne sommes libres que très relativement. Ainsi un prisonnier est libre à sa sortie de prison.

Un aigle sera prisonnier dans une cage haute comme un gratte-ciel (je ne sais pas trop ce qu’il gratte celui-là !), mais un moineau sera libre.

 

En ce moment des pays se libèrent de dictateurs. Ils veulent une démocratie. C’est bien, mais il ne faut pas oublier que la démocratie (n’en déplaise à une écrasante majorité) est une dictature « auto légitimée » en d’autres termes c’est une dictature camouflée. Ça va, vous avez digéré l’injure ?

 

La démocratie dure le temps d’une campagne électorale puis disparaît. Un bateleur au bagout flamboyant vous fait briller les yeux pour que vous preniez des vessies pour des lanternes. Vous votez pour lui… ensuite il vous envoie sur les roses et en fait à sa tête ou selon des alliances douteuses. Voilà ce qu’est la démocratie, c’est une vue de l’esprit qui mérite les mêmes reproches que ceux qui sont adressés aux spiritualistes.

 

Élire un individu en lui donnant carte blanche c’est prendre le risque d’en faire un dictateur. Un jour ou l’autre il n’agira qu’en fonction de lui-même. Si son intelligence se résume à son bagout ou à sa servilité (ce qui est souvent le cas), c’est du propre ! Soyons net : vous n’ignorez pas que les promesses électorales ne sont pas respectées. À partir de là nous sommes dans une dictature « démocratique » puisque l’individu élu agit en fonction de lui-même.

 

En bref, la démocratie est devenue réellement liberticide que très récemment, seulement à partir de son refus de faire participer les Homme à l’élaboration des concepts généraux de la nation.

La future VIe République de notre pays ne peut être que cette participation de chacun.

 

Soyons réaliste : l’actuelle « démocratie » de la Ve République s’efforce d’éluder un tournant de l’histoire sociale (nous allons voir lequel), lié à l’évolution des technologies, pour tenter de conserver ses prérogatives… C’est humain mais pas très catholique.

 

Je m’explique. Vous n’ignorez pas que chacun peut être consulté en permanence par le biais d’Internet. Vous me direz « ce n’est pas possible ! ». Je veux bien, mais alors allez en parler à ceux qui vous font remplir votre feuille d’impôts en ligne !

 

Je demande pardon aux actuelles sociétés initiatiques qui travaillent intellectuellement (et avec bonne foi pour la plupart) à l’élaboration d’un monde nouveau en fonction de…(à vous, cher initié, de me dire le secret de la chose ou la réunionite est reine).

C’est pourquoi il me semble raisonnable de souligner que tout individu sur le chemin initiatique ne doit pas ignorer ce que je viens de raconter (qui n’émane pas de ma petite personne mais d’une évidence absolue) et finir par comprendre que la politique ne doit à aucun cas être son centre d’intérêt pas plus que l’attachement à une idéologie. Ce n’est que dans ces conditions qu’il entame une démarche de libération conduisant à l’éveil et à une puissance d’action sociale dont saint Vincent Depaul est un brillant exemple.

 

Soyons clair : je ne jette l’opprobre sur personne, qu’ils soient bénévoles, signent des pétitions ou votent à droite ou à gauche pour monsieur Tartempion. J’ai seulement répondu aux messages qui me sont envoyés, et cela avec, en filigrane, un zeste de conditionnel.

 

Rideau.

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