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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 17:05

PILIER-WISGOTH-02.jpg

L’abbé Boudet qui fut curé de Rennes-les-Bains de 1872 à 1914,  était, comme beaucoup le savent maintenant, un collègue et voisin du curé de Rennes le Château, l’abbé Béranger Saunière dont nul n’ignore l’étrange histoire laissant supposer, quant à son train de vie et à ses étranges découvertes, qu’il disposait d’une richesse non seulement invraisemblable mais surtout inépuisable.

La connivence entre les deux abbés audois, desservants de villages voisins, ne fait aucun doute quand on compare le livre improbable écrit par l‘abbé Boudet (la vraie langue celtique et le cromlech de Rennes les bains) avec l’église abondamment fardée par les soins de l’abbé Saunière. L’écho entre les deux réalisations est incontestable.

Toute l’énigme est centrée sur un passage que, manifestement, nos curés connaissaient et empruntaient. À quel endroit était-il ? Ou conduisait-il ? Nul ne le sait.

Si Saunière écrit qu’il a trouvé un tombeau, Boudet signale un passage en dissertant sur un lieu-dit qui s’appelle Bazel :

« Après avoir contourné le base de la montagne de Cardou, et avoir dépassé le petit ruisseau qui sépare Cardou de la colline de Bazel, le chemin commence à s’élever en pente douce. Il devait avoir une largeur déterminée, telle que les Gaulois savaient la donner à leurs routes. Ce n’était point, en effet, de simples sentiers étroits et dangereux, mais d’excellents chemins possédant une largeur exactement mesurée. Bazel ne veut pas dire autre chose. En rendant à ce terme la prononciation assez dure qu’il devait avoir autrefois, nous aurions à dire Passel. Or, pass signifie une route, et ell la mesure de longueur dont se servaient les Celtes. » p 22-230.

Que penser de cette curieuse mesure qu’est le « ell » dont on ignore d’où notre curé anglophone sort la précision de 2,60m ?

Ici point de doute qu’il s’agit du tétragramme divin ou « iod he vov hé » dont la somme est égale à 26. Telle est la meilleure manière de dire qu’il s’agit d’un lieu aussi sacré que secret.

Il est bien évident que notre cabaliste, en soutane, écrit le mot « pass » en voulant dire « passage », et ce passage s’il peut être un chemin peut être aussi une entrés de caverne que celle d’un tombeau.

Mais les filouteries d’un cabaliste sont parfois surprenantes. Méfions-nous des interprétations trop rapides. Il faut tenir compte de la dimension alchimique de cette histoire. N’oublions pas la prononciation « dure » de Bazel ou « passel »

Ici « passel » devient cabalistiquement « pas sel » En d’autre termes évitez d’employer du sel dur… du sel à l’état solide ou cristallisé. il faut le concasser, le réduire, au mortier. En conséquence, il doit être à l’état… liquide.

Oui le sel (sur les rives de la sals) ouvre la porte du Grand Œuvre, oui le pass peut-être en même temps un passage de 1,60 m de large que ce soit une entrée de caverne ou de tombeau. Mais le sel de « passel » permet de préciser que l’ouverture n’est pas dans la vallée mais nécessairement en hauteur.

Cette manipulation très délicate indique qu’au coucher du soleil l’exploration a plus de chances d’aboutir. Pourquoi ? Permettez-moi de laisser tout de même un point d’interrogation à votre entière disposition.

Bon, je me suis amusé, puissiez-vous me pardonner mon peu de sérieux sans pour cela ne pas déconsidérer ce que je vous raconte.

Avec toute mon amitié.

 

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 18:09

 Fee.jpg

LA FEE DE ROC DE FA linteau d'une maison du village.

Je dois dire pour la énième fois que mes articles sont le résultat de ma compréhension, à un moment donné, de certains faits ou de certains concepts. Ils ne sont donc que le reflet de ce que j’ai cru saisir au moment ou je les écrits. Comprenez qu’ils sont en perpétuelle évolution et ne sont donc pas le duplicata de ce que j’ai exprimé hier où dirais demain… reflets, ils le sont surtout de ce que j’ai envie de dire un peu comme si je m’imaginais lequel, parmi vous tous, allait faire l’effort de lire.

Oui il y a parfois une sorte de communion avec vous qui fréquentez mon terrier et de cela, j’en suis profondément heureux car, avec cette étrange communion, vous devenez, toute et tous, mes amis.

Je ne suis pas attaché à mes écrits, ils ne sont pas inscrits dans la pérennité et c’est la raison pour laquelle je les laisse à votre disposition pour que vous puissiez en profiter au mieux, et leur donner même une suite selon vos goûts, sans pour cela vous les approprier…

Ce que j’apprécie le plus, ce sont les critiques car du moment qu’elles sont dénuées de cette agressivité qui caractérise les constipés et plus particulièrement les snobinards qui se disent « branchés ». Je dois avouer que  j’ignore si le branchement lumineux en question se fait par-devant ou par-derrière, étrange dilemme car nous sommes à l’époque des prises universelles. Eh oui, notre société dépravée  négocie un retour in petto aux activités vénériennes de Sodome et Gomorrhe. C’est là, vous vous en doutez, une constatation et non un jugement.

Parmi ces naufragés outre les fofolles gravement atteintes figures ceux qui cherchent à me faire dire que c’est « la queue qui remue le chien ». Décidément, vous pouvez le constater, l’appendice de contentement semble à l’origine de bien des méfaits.

Exception faite de ces deux cas gravissimes de recherche insensée du plaisir à pavaner en affichant une différence souvent artificielle, les critiques sont pour moi fructueuses. C’est une matière à réflexion qui efface cette impression, difficile à assumer, d’être le seul à parler.

Sans vous connaître toutes et tous, je pense souvent à vous car j’ai parfois envie de vous faire des cadeaux. Certaines et certains m’écrivent pour me dire qu’ils ont, en effet, reçu un cadeau. C’est un bref moment ou comme un vieux corbeau, je me lisse un peu l’ego. Ah l’esprit ! il fait communier et laissez-moi rigoler quand certains affirment qu’il vient aux tables et je ne crois pas qu’il soit question des « saintes tables » de nos chapelles. Car la sainteté de nos jours a bien triste mine puisque naufragée quelque part dans cette mer de chaises vides qui inonde  nos églises.

Dans les églises le tabernacle contenant les hosties ne furent pas toujours au centre de l’autel, pour des raisons sanitaires, car les rats vecteurs de la peste pullulaient et pouvaient endommager la « présence réelle » ou réserve d‘hosties. Elle était donc enfermée dans un récipient en métal précieux accroché au plafond, du côté de l’Épître (côté droit en regardant l’autel lorsque le prêtre tourne le dos aux fidèles en regardant l’Est) par une longue chaîne. C’était la colombe de l’eucharistie ou péristère.

Les religieux des siècles passés associaient dont la colombe avec le saint Esprit comme le souligne les évangiles lors du baptême du Christ, dans le Jourdain, par Jean-Baptiste (Luc III, 21).

Cette forme symbolique du péristère, qui sera appelé plus tard le ciboire et deviendra une coupe, non sans analogie avec le Graal, est significative quant au sens intrinsèque des hosties. Pour nos anciens la communion était essentiellement une réception de la colombe de l’Esprit saint à travers le sacrifice du Christ. Ce fait étant le prolongement de cette affirmation du Christ : « L’Esprit Saint, vous enseigneras ».

Cela étant dit pour ceux qui confondent la communion avec du cannibalisme… manger de la viande humaine, celle du Christ, et boire son sang comme Dracula et les vampires. J’ai souvent entendu cela y compris chez des gens censés être cultivés comme cette jeune femme, major de science po., fille d’une amie. Je ne vous cache pas que cette belle femme m’a laissé les bras ballants pour tout autre chose que pour l’harmonie suggestive de son personnage.

J’ai souvent entendu des incohérences par ceux qui ne seraient pas supposés, vu leur culture, ne pas analyser les faits au premier degré.

Que les choses soient claires : Je ne cherche pas à défendre une position doctrinale, Je me limite à souligner l’importance de l’Esprit saint (si étroitement assujettit au laboratoire alchimique) chez nos pères et surtout leur manière de le comprendre.

Le mot colombe contient de multiples sens qui indiquent combien les Églises de connaissance (et non les Églises de croyance telle les Églises Catholiques Orthodoxes ou Protestantes ) savaient mettre en exergue des sens ayant trait aux travaux d’alchimie interne (physio-psycho-spirituelle) et plus précisément au laboratoire ou l’alchimie externe qui est donc une résultante ou s’exalte une spiritualité à l’état pur. Ce qui veut dire que parvenu à ce stade l’œuvre au laboratoire devient plus spirituelle que celle de l’oratoire. C’est pourquoi d’Opéra, il devient grand opéra ou Grand Œuvre.

Beaucoup d’alchimistes restent au stade de l’Opéra car ils ne savent pas faire la jonction avec l’esprit.

Évidemment, les spiritualisant ne sauraient accepter ce genre de manipulations qui leur paraissent pour le moins curieuses et même incongrues par rapport au confort béat de l’édredon qu’est  la spiritualité méditative ou l’être dialogue souvent avec lui-même dans un bien-être douillet. Impossible, dans ce cas, de saisir la transcendance de la matière, Impossible, de surprendre l’Esprit en action dans les fondements de la matière à travers ses pulsations vitales.

Méditez et prévenez-moi quand vous saurez ou vous en être et si vous estimerez avoir parcouru un chemin important sans être assujetti à des puissances que vous êtes incapables de reconnaître. Bonne chance.

La voie initiatique occidentale qu’est l’alchimie demande autant d’effort que les autres voies et ceux qui ne foutent rien et bricolent dans leur coin, ceux qui veulent affirmer leur liberté d’en faire à leur guise car ils savent tout ou pire encore sont des « chanels » divinement inspirés, ou presque, ceux là ne risquent pas de décrocher le pompon. De grâce Non ! vous n’allez pas me parler du Nouvel Age !

La langue grecque étant celle de la rédaction initiale des Évangiles, c’est dans l’étymologie grecque que le mot colombe livre toutes ses acceptions.

Ne voulant pas survolter vos neurones (ni les miens), je ne vais donc pas étaler les multiples bravades gaillardes d’un étymologiste vétéran, je vais me cantonner à résumer le strict nécessaire à la compréhension pour les fatigués que nous sommes depuis notre sortie de la classe terminale… de maternelle ou lire est devenu une perte de temps et un ennuie souverain.

 En grec le mot colombo ce n’est pas un flic célèbre (ça, vous le savez déjà mais je n’ai pu résister à le dire) mais un oiseau aquatique  que l’on appelle le plongeon.

Donc colombo est aussi bien la colombe qu’un oiseau qui plonge pour poursuivre le poisson dans l’eau.

Ces deux sens se complètent car dans l’iconographie religieuse l’oiseau qui survole le baptême du Christ et donc la descente de l’Esprit est souvent représentée à la façon d’un oiseau plongeant… à la manière d’un faucon, ce qui ne caractérise pas (vous vous en doutez) la blanche colombe !

Je signale en passant que le colombin est un minerai de plomb à ne pas confondre avec des crottes.

Le terme Péristéra est synonyme de phassa qui se dit aussi phatta en grec, terme voisin de l’ancien français fata = fée (occitan fada, fado ou fa. ) le village Roc de fa (rocher des fées) dans l’Aude en est l’illustration d’autant que l’on peut rapprocher ce terme de phasma (grec) ayant le sens d’apparition, vision, signe des dieux, phénomènes céleste extraordinaire dont la descente de l’Esprit réjouit le cœur des alchimistes.

Roc de fa est donc un lieu particulier ou le fantasme (invisible) se superpose à la réalité. Mais cela a une raison d’être en ce  royaume de l’antique société initiatique des corbeaux.

Mais ce prétendu fantasme ne serait-il pas la descente de cet esprit, ce columbos dont les alchimistes de la région avaient nécessairement besoin pour que leur matière puisse se faire pêcher afin de pouvoir être mondifiée ?

Alors, nous comprenons mieux la colombe qui survole la vierge et l’enfant Jésus dans ce tableau de la sacristie d’Arques non loin de Roc de fa. Au fait ce rocher sacré ne serait-il pas cette pierre qui nous vient de la blanche colombe, laquelle plonge en ce lieu pour lui donner une dimension qui ne demandait qu’à être découverte... par les petits corbeaux !

Avec toute mon amitié.

 

Corbeau est le nom du premier degré initiatique d’une école de mystère qui siégeait dans les Corbières.

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 18:03

 

graal-01.jpg

La patronne des alchimistes est sans conteste sainte Barbe, celle qui trône discrètement dans cette ancienne chapelle castrale du village en ruine de Périllos. Malgré l’usure du temps ce lieu reste sacré, c’est un germe de vie, niché dans le massif des Corbières, qui pose l’énigme du feu secret des alchimistes. C’est un lieu à l’image de cette grotte ou vécu le plus vieil homme d’Europe (homme de Tautavel) découvert dans la grotte dite « Caune de l’Arago » nom suffisamment suggestif — désignant, par analogie paillarde, un creuset — pour me dispenser de philosopher sur des grossièretés et surtout de me faire déchiqueter par les dames vertueuses en furie.

À Périllos, les mannes de son richissime châtelain Raymond de Perillos, d’hermétique mémoire, plane en ce lieu où il repose au sein d’un espace sacré, beaucoup plus sacré que l’île de Malte dont il fut le souverain Grand Maître. Ce village abandonné est maintenant fusionné à Opoul. C’est ainsi que disparaît le flamboyant passé d’un des plus grands seigneurs du roi d’Aragon qui eut juste le temps, dans un message d’outre-tombe, de transmettre la flamme des trois poires alchimiques de son blason au garçonnet François Cambriel né tout à côté à la Tour de France.

Raymond de Perrillos était le dignitaire d’une prestigieuse société d’alchimistes des Corbières : les Frères Aînés de la Rose-Croix. C’était le bras droit d’une fameuse adepte en alchimie: Thérèse de Lubac. J’y reviendrais.

Je rappelle au passage que le corbeau était le premier grade des sept d’une initiation pré chrétienne et puissamment mystique, laquelle avait son temple dans les Corbières. Le second grade s’appelait l’occulte, avec ce que cela suggère comme formation. Le troisième grade était le guerrier qui s’est fusionné par la suite avec l’exorciste dans l’initiation chrétienne. Car être guerrier c’est combattre les forces du mal avec les armes de toutes les connaissances de l’occultes. Le quatrième niveau était le Lion ou l’accès au premier degré de l’illumination et donc une première manifestation de haute maîtrise. Le nom de golfe du lion est l’une des marques de ce degré comme les corbières sont la marque des corbeaux. Le cinquième niveau était un nom générique, c’était celui du peuple dans lequel vivait l’initié : Narbonne, Carcassonne, Gaulois, Occitan, Provençal, Razès… Certains de ces noms sont restés comme patronymes. Le sixième degré était le héros solaire… Je vous dispense du dernier degré en précisant que ces initiations n’avaient rien d’un tourniquet cérébral, et que le moi devait être un peu moins majestueusement et tonitruant que celui de nos bretteurs en occultisme, toutes catégories confondues.

Beaucoup plus tard, à partir de l’an mil environ le centre de formation alchimique fut Montpellier autour de la faculté de Médecine ou la dimension altruiste nécessaire pouvait se manifester en toute efficacité. De ce fait, les personnalités de la ville furent des hauts dignitaires de la science d’Hermès. Ce fut le cas pour le Lieutenant Général du Languedoc, le comte de ROURE qui fut, en 1697, à la tête du petit groupe d’alchimistes des Frère Aines de la Rose-Croix. Son bras droit était LAMOIGNON de BASSEVILLE, chef de la maréchaussée.

C’est Basseville qui insista pour que la future place royale de Montpellier, que l’on peut admirer de nos jours, porte le nom de Peyrou. Cette appellation n’est pas anodine et signifie beaucoup plus de choses que « la pierre » selon l’expression occitane. Elle désigne la pierre alchimique, et cela d’une manière géographiquement précise. Le mont du Peyrou de Montpellier est l’écho d’un autre Peyrou qui donne un certain relief à l‘énigme de Rennes le Château inséparable des mystères alchimiques.

Le responsable successeur de ROURE fut, en 1706, Thérèse de LUBAC qui eut la réputation d’être une grande adepte admirée de tous pour son grand savoir et qui n’était pas sans rappeler celui de la reine Christine de Suède décédée quelques années plus tôt en 1689. Cette grande dame de l’hermétisme eut comme bras droit le grand seigneur aragonais, Raymond de Périllos qui fut aussi grand maître de l’ordre de Malte. Sa fortune fut aussi brusque que mystérieuse, fortune qui rendit soudain richissime une modeste famille de petit châtelain du village de Tautavel dans les Corbières.

Lamoignon de Basseville ne pouvait que connaître son sucesseur Raymond de Périllos puisqu’ils étaient ensemble dans le même groupement. Il y eut donc des échanges et des secrets confiés à des frères en Hermès, car Perillos était sans descendance. (voir mon livre Rennes le Château le carte des trésors)

Entre les villages de Opoul et Vingrau, au bord de la route départementale D8 (ancienne D9) est un mont de 351 mètres qui jadis s’appelait Pilou Mont PEYROU, c’est-à-dire Tas du Peyrou. Dans les cartes IGN actuelles ce lieu est devenu mystérieusement Sarrat de Montpeyrous, c’est-à-dire Colline du Mont Peyrou.

Il semble que nos géographes se soient renseignés à des sources locales qui employèrent différents termes occitans pour désigner la même chose. Ces noms qui changent d’une année à l’autre sont révélateurs de la carence linguistique de nos géographes paumés qui font valser les terminologies sans pitié pour ceux qui s’égarent en consultant  leur chef-d’œuvre lyrique.  

Si mon délire paranoïde exprime ses états d’âme, il vous parle de complot car en plus de changer le nom de lieu de Pilou mont Peyrou en Sarrat Montpeyrous, l’entrée de cette zone est interdite car c’est un champ de tir pour bombe atomique, enfin presque ! alors il est bien gardé comme s’il était une succursale du palais de l’Élysée.

Quoi qu’il en soit, le mont du Peyrou (ancien mont de l’Echine) de la place royale du Peyrou à Montpellier rappelle ce « mont creux » (Mont cau en occitan) ou aiguille creuse du pays de Caux de Maurice Leblanc, dans lequel Arsène Lupin découvre la cache des trésors du royaume de France. Fin du délire aussi sévère qu’aigu !

Cela étant dit le mont Peyrou, non loin de Périllos, n’est pas sans attirer l’attention car l'alchimiste Lamoignon de Basseville, cet amis de Raymond de Périllos,  aurait pu choisir un autre nom pour perpétuer la mémoire des rois de France à Montpellier. Croyez-le ou non je digère mal cette coïncidence qui provoque chez moi des bouffées délirantes.

Je me suis égaré quelques instants dans les méandres de l’énigme de Rennes le château. J’espère que vous me pardonnerez ce bavardage qui vous a fait perdre le fil d’un propos axé sur les saints dépositaires du feu secret des alchimistes comme saintes Barbes du château de Périllos.

 

À côté de sainte Barbe saint Éloi apparaît dans toutes hagiographies comme le maître du feu. Il est analogue à Prométhée qui déroba ce feu mystérieux des forges de Vulcain (lire feu du ciel ou du soleil) et dont les alchimistes ne peuvent se passer.

À ce feu provenant de Vulcain et Hélios (Ellie), Fulcanelli (union de Vulcain et Hélie) rendit le plus juste hommage en son pseudonyme signant ses deux chefs-d’œuvre sur l’Art d’Hermès.  

Oui, ce feu est aussi simple qu’évident et dont les « branchés » — je me demande d’ailleurs à quoi peuvent être branchés les snobinards — incorrigibles bavards le comparent à celui aussi furieux que destructeur de nos centrales nucléaires.

Éloi est tout à la fois orfèvre et forgeron, il est celui qui travaille exclusivement sur l’enclume. De ce fait, certains alchimistes eurent un patronyme prédestiné (ce qui ne doit surprendre personne), tel le docteur Pierre-Jean Fabre (fabre = forgeron en occitan) de Castelnaudary qui fit son apprentissage spagyrique en la Faculté de Montpellier en ces années, de poule au pot, où régnait le bon roi Henry IV.

En qualité de forgeron, notre saint changeait très souvent les fers des bœufs et des chevaux. Pour y parvenir il lui fallait placer la bête dans un appareil appelé « travail » afin de la maintenir pendant qu’on lui clouait ses fers

Notre orfèvre forgeron quelque peu fatigué de se baisser pour attraper une patte ne trouva rien de mieux, nous dit la légende, que :

« afin de ferrer plus à son aise un cheval rétif, saint Éloi lui aurait coupé une patte de devant, l’aurait placé sur son enclume et après avoir ferré le sabot, l’aurait rajustée. D’après une variante ce miracle aurait été accompli par son compagnon qui n’était autre que le Christ déguisé » (in Iconographie de l’art chrétien, tome 1, page 422 PUF, Paris 1955)

Notre bon st Éloi est au-dessus des lois et nous coupe les chevaux en quatre. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il insiste sur les pieds de la cavale ou groupe phonétique pour s’exprimer en vers et contre tout (secrètement). En d’autres termes st Éloi va forger, en bon orfèvre qu’il est, des mots reposant sur la phonétique, pratique linguistique encore appelée cabale bien connue sous le nom de langue des oiseaux.

Une peinture pariétale de la cathédrale de Bayeux montre par ailleurs l’orfèvre en train de travailler un calice tandis qu’à côté de lui un enfant lui tend l’extrémité d’une jambe de cheval.

Tout cela rappelle certes la légende. Mais au-delà de la puérilité populaire cette œuvre recèle, on s’en doute, une dimension éminemment symbolique.

Le mot sabot est utilisé en symbolique alchimique car ce mot est polysémique et permet donc de tenir un double langage. Celui qui s’adresse à une chaussure en bois ou celui qui s’adresse à une toupie.

Si le sabot du cheval possède un plan solaire, (partie concave de la voûte plantaire formée de corne sèche) c’est-à-dire une sole en forme de lune, il unit symboliquement le soleil et lune non pas pour jouer sur les mots et en faire un discours intelligent et surtout pléthorique mais pour désigner le rayonnement des deux luminaires dans ce qu’ils ont de nécessaire au laboratoire. L’un était le relais et le filtre de l’autre afin que la matière puisse s’en rassasier. C’est grâce à l’effet de ces deux astres que la dimension spirituelle du laboratoire grandit de jour en jour. Le sabot a donc sa raison d’être dans l’iconographie religieuse.

Le sabot est aussi une toupie dont le profil est en forme de croix. Elle reproduit le signe graphique correspondant au nom vulgaire de la matière utilisée. C’est le globe crucifère, inverse de celui de Vénus, que Dieu, le Christ et quelques empereurs (y compris celui du tarot) sont représentés tenant dans la main.

Je vais être un poil folichon en affirmant, avec mes gros sabots, que l'alchimie consiste à prendre son pied !

Quant au graal, il semble totalement étranger au sabot. Le mot graal dérive de l’occitan grasal qui désigne un plat en terre cuite, ce qui me dispense d’explication après ce que je viens de dire sur la toupie. Graal et sabot sont une seule et même chose.

Mais le graal est aussi d’ordre mystique et bien concret fort bien décrit par la mystique sainte Catherine Emerik. C’est un calice à deux anses qui fut cédé à Abraam par le souverain prêtre Melchisédech. Il existe bel et bien sur terre en un lieu verrouillé. Le chemin passe d’abord par la découverte du graal alchimique.

Excusez-moi si j’arrête là mon petit topo car il y a devant moi une barrière que je ne puis franchir.

Un conseil cultivez une humeur chevaline et vous avancerez au triple galop !

Avec toute mon amitié.

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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 09:21

MONASTERE GALLICAN  

La naissance d’Arnaud de Villeneuve est difficile à définir, mais la culture qui lui fut dispensée et ses fréquentations de la plus haute aristocratie  laisse supposer qu’il était issu de la famille des Arc

Il fréquentait les prélats de Maguelone, nom issu de l’Occitan, qui signifie, Madeleine. Maguelone est la ville créée par Marie-Madeleine, dit la légende, après son débarquement à Saintes-Maries-de-la-Mer. Les évêques avaient établi là, dans cette île, leur cathédrale qui fut plus tard abandonnée, au bénéfice de la cathédrale Saint-Pierre de Montpellier, édifice puissant jouxtant la faculté de médecine où Arnaud de Villeneuve exerça en qualité de chancelier où, comme l’on dit aujourd’hui, président, doyen ou encore recteur de l’université.

Plus d’un siècle avant que la Faculté soit officiellement reconnue (1289), l’évêque Jean de Montlaur Ier décréta, en 1181, la liberté d’enseigner sans exclure les Juif et les Arabes. Cette décision dénote une ouverture d’esprit peu commune dans un « obscur » Moyen Âge, qui n’est pas sans analogie avec les « maisons de la sagesse » des musulmans Fatimides (ismaéliens) qui s’ouvraient aux juifs et au chrétiens dont la plus importante se trouvait au Caire disposant d’un immense fonds culturel issu de l’antique bibliothèque d’Alexandrie.

Peut-être ne faut-il pas s’étonner de cette attitude d’ouverture quand on remarque que le domaine de Montlaur jouxte, dans l’Aude, les monts Alaric, contenant les trésors de trois rois, dit la légende. Situé entre Narbonne et Carcassonne cet endroit est en plein cœur du haut lieu initiatique des Corbières, ce qui laisse supposer que Jean de Montlaur était un « corbeau » chrétien (dans le sens fondamental du terme, c’est-à-dire mystique et non dogmatique) ou initié du premier degré sur la toute première marche d’un escalier qui en compte sept.

Je souligne  que le chancelier Arnaud fut choisi par l’évêque de Maguelone, car c’était ce prélat qui était le grand maître de l’université,

Pour parvenir à cette fonction Arnaud ne pouvait qu’être en relation avec les prélats de la cathédrale de Maguelone. Ce genre de relation avec les nobles ecclésiastiques laisse supposer une lignée aristocratique d’où serait issu le grand alchimiste médecin. 

Un fait rend crédible cette supposition d’Arnaud membre de la famille des Arcs, c’est celui de l’ordination au diaconat de de sa nièce (fille du seigneur des Arcs : Arnaud II de Villeneuve) la future St Rosine-de-Villeneuve Abbesse du couvent de la Celle-Roubaud (Chartreuse) par l’Évêque de Toulon-Fréjus… qui deviendra, en 1316, le pape alchimiste d’Avignon Jean XXII lequel admirais Arnaud autant pour ses connaissances médicales qu’alchimiques.

Petite précision au passage. En 1200. La chapelle Sainte-Roseline était le prieuré  de Sainte-Catherine du Mont Sion ou prieuré de Sion. Ce prieuré fut cédé aux moniales Bénédictines avant d'être occupé par l'Ordre des Chartreux (les « pères blancs »). En 1504, le monastère devient le monastère de Sainte-Catherine d’Alexandrie. Le nom de chapelle Sainte-Roseline n'apparaissant qu'au XIXe siècle.

Les chercheurs de Rennes le château peuvent faire l’équivalence entre le prieuré de Sion et Sainte Roseline, sans oublier que Sainte-catherine fut l’une des voix qu’entendait Jeanne d’Arc.

Arnaud épousa à Montpellier Agnès Blasi. Il eut une fille qui devint, comme sa cousine Roseline, religieuse. Elle entra au couvent des sœurs de St Marie Madeleine.

Prieuré de Sion, Sainte-Roseline, Sainte Marie-Madeleine, Jeanne d’Arc, Arques… En ces noms se glissent des liens qui ouvrent de nouvelles compréhensions.

Voilà, je me suis bien amusé à vous raconter ce qui précède, mais peut-être ne faut-il pas le prendre trop à la légère. Si vous venez bronzer sous le soleil du midi allez à Maguelone et recueillez-vous sur la tombe, très réelle, (au fond de la chapelle du St Sépulcre) de la belle Maguelonne dont la légende préfigure l’actuelle saga du Seigneur des Anneaux. Belle Maguelone est la dame des troubadours que protégeait l’évêque initié Jean Montlaur Ier. Que dire pour conclure cette page un peu folle si ce n’est que sainte Roseline n’avait pas un tonton flingueur !

Avec toute mon amitié.

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 10:58

benitier 01

 

L’Eglise de nos pères, du premier millénaire, celle qui mérite le nom d’Eglise Universelle car indivise (à ne pas confondre avec son homonyme l’Eglise Catholique qui se dit universelle du seul fait qu’elle est  présente partout !), cette Eglise primitive n’avais pas subit les ravages égocentriques de l’intellectualisme et était encore imprégnée de l’enseignement du Christ. Elle pratiquait énormément le symbolisme dans la liturgie et ses relations avec le suprasensible. L’on comprend fort bien que les milieux de l’ésotérisme, notamment la Franc Maçonnerie, aient cherché à perpétuer cette dimension avec plus ou moins de bonheur.

Cependant les prêtres cultivés du XIXème siècle, siècle d’or de l’occultisme, pouvaient approfondir le sens spirituel des symboles d’une manière beaucoup plus pertinente que les laïcs car ils avaient à leur disposition des histoires « confidentielles » de l’Eglise conservés dans leurs bibliothèques presbytérales comme à Alet-les-Bains (ancien évêché ou régnait Nicolas Pavillon ami de l’alchimiste saint Vincent Depaul) administrée (au XIXeme siècle) par le curé érudit J.-Th. Lasserre accompagné de son  jeune vicaire l’abbé Béranger Saunière.

Actuellement le rejet, ou la séparation du symbolisme avec sa dimension mystique chrétienne fait passer à côté de bien des trésors et de bien des compréhensions comme cette irritante énigme du nombre 17, omniprésent à Rennes le Château, dont j’ai donné par ailleurs une interprétation (Rennes le Château la carte des trésors) mais dont l’origine liturgique fut quelque peu négligée alors que son importance, en fonction des protagoniste de cette histoire, est pourtant des plus évidente.

Evidemment nous ne pouvons que rester dans le symbolisme de la messe tridentine que célébrait l’abbé Saunière et ses successeurs jusqu’en 1968, année ou les réformes du concile Vatican II furent appliquées dans le désarroi que l’on connait au point de profondément perturber saint Padre Pio qui en perdit, non sans pertinentes raisons, son sourire…

La liturgie antique recèle des trésors insoupçonné car étroitement liée à l’esprit des premiers chrétiens dont la préoccupation essentielle était de tout sacraliser, y compris les lois de la nature, et surtout de se diviniser, ce qui permit une effervescence alchimique dans les officines des monastères. De ce genre de recherches spagiriquo-alchimique nous sont resté des vins ou liqueurs à fin thérapeutiques comme la bénédictine et la chartreuse ou encore la fameuse blanquette de Limoux (qui était élaborée selon la méthode non champenoise. Actuellement les producteurs nous abreuvent faussement de « blanquette champenoise » en cherchant à surfer sur la notoriété du champagne). La blanquette d’origine est un vin doux fruité naturel et pétillant. Il n’existait pas de blanquette brute ou demie brute. C’était donc un vin effervescent de dessert à consommer avant les sucreries, peu alcoolisé mais fruité sans adjonction de sucre. Son action était donc essentiellement énergétique et thérapeutique sans négliger pour cela le plaisir de la table.

Actuellement on abreuve les touristes d’un « vin » pétillant sec ou artificiellement sucré sous le nom de blanquette traditionnelle. Ceci étant dit pour prévenir celles et ceux qui veulent profiter pleinement de la quintessence du terroir de l’ancien comté de Razès. Ne vous fiez pas aux gros revendeurs mais aux tout petits producteurs… si vous en trouvez !

Il est vrai que je ne suis pas hors sujet puisque je vais parler de la messe (que les bouffeurs de curé me pardonnent mon outrecuidance !) durant laquelle le prêtre dégustait un vin doux qui n’était autre que du muscat comme dans les Pyrénées Orientale… Muscat dont on vient d’inventer la version sèche (comme il se doit !) à faire frémir d’indignation les dieux ! Je dis cela car notre monde a besoin de douceur au lieu de s’éclater le palais avec des produits décapants, pour les chiottes, sortis de l’imagination de  Belzébuth le dieu des mouches « à miel », bras droit de Mammon le saint patron du fric.

Durant cette messe, que pratiquent toujours les   Traditionnalistes, le prêtre encensait, dans la partie de l’office appelée « offertoire », les offrandes (hostie et calice). Avec l’encensoir il traçait, au dessus du pain et du vin eucharistique, trois croix qu’il entourait de trois cercles. Cette manière de procéder est très ancienne et remonte à la primitive Eglise des Gaules, à l’époque ou fleurissaient les voutes romanes du premier millénaire. La croix inscrite dans le cercle était un symbole fondamental de l’Eglise Gallicane ancienne ou Eglise primitive universelle. Donc ne croyons pas à sa simple adoption par l’Eglise Celtique, mais à son universalité. En effet, à l’occasion de l’ordination d’un clerc, moment ou on imposait la tonsure, l’évêque coupait – en signe d’adoption par l’Eglise – cinq mèches de cheveux à l’ordinant prélevées sur le front, la nuque, puis les tempes gauche et droite. On voit là que le cercle est symbolisé par la tête et la croix par les cinq coupes de cheveux.

Ce symbole était analogue au cercle du soleil se levant sur la croix de l’autel orienté à l’Est dans toutes les églises.

La tête de l’ordinant, ou l’ordinant lui-même dois se confondre avec le Christ solaire, en en mot entreprendre la démarche, vers la lumière, de sa divinisation dont les étapes successives seront les sept ordinations menant à l’épiscopat. Ces niveaux de croissance nécessaires furent malencontreusement supprimés par le concile Vatican II. De ce fait les prêtres et les évêques perdent la validité de leur ordination car non étayée et non murie par la réception de sacramentaux particuliers et le franchissement de paliers successifs nécessaires à la « maturation ». Ainsi, selon l’Eglise traditionnaliste, le pape Benoîts XVI n’est pas évêque (donc n’est pas pape légitime) car il fut invalidement consacré épiscope selon le cérémonial (Pontifical et cérémoniaire des évêques — invalide, je le répète —de Paul VI) issu des décisions imprudemment concoctées par les cardinaux du concile Vatican II. Je me suis permis cet aparté quelque peu iconoclaste et hérétique, pour les bons Catho et papistes inconditionnels, car il me fallait donner du bon grain à moudre à ceux qui s’intéressent à la prophétie des 111 papes attribuée à saint Malachie d’Armagh (1094-1148)…

Le cercle associé à la croix était un symbole fondamental, autant était-il celui de l’illumination intellectuelle que de l’illumination mystique. C’est pourquoi dans la cire du cierge pascal, (la flamme est assimilée à la lumière du Christ) de coupe circulaire étaient planté en forme de croix cinq clous symbole de la passion, et cela même si en réalité il n’y en eu que quatre ou peut-être même trois seulement.

Ces cinq clous étaient disposés d’une manière identique aux cinq coupes de cheveux lors de l’ordination à la cléricature ou premier ordre mineur (il y avait cinq ordinations mineures) symbole d’adoption provenant d’une pratique usité chez les romains qui s’officialisait, dans l’empire, par une cérémonie durant laquelle l’adoptant coupait une mèche de cheveux à l’adopté.

Actuellement l’officiant dispose d’une hostie monumentale dont la grandeur se rapproche tellement d’un ustensile de spectacle que j’en reste stupéfait avec une envie irrépressible de rigoler. Je dois me faire violence pour rester conciliant, en ce théâtre, car on ne saurait exiger des peoples de cultiver la discrétion !

Depuis fort longtemps il existe des hosties de huit à dix centimètres de diamètre à l’usage du prêtre, et cela depuis les temps immémoriaux ou la table de communion en sigma reproduisait le croissant lunaire… mais là n’est pas mon propos, même si l’analogie alchimique est fascinante… faut-il en être surpris ?

Durant l’office la grande hostie du célébrant était posée au centre d’un linge blanc ou  corporal (support de corps du Christ, d’où le nom de ce linge sacré). Mais le remarquable ouvrage La Messe, études archéologiques sur ses monuments (1883) de Charles Rohault de Fleury qui fut édité par A. Morel et Cie, libraires-Editeurs, nous livre bien des particularités en usage dans la liturgie des premiers siècles que l’on a pu relever dans les bas-reliefs des sarcophages, dans les miniatures du manuscrit de Cambridge ou dans l’ivoire du Dôme de Milan. Ainsi la page 32 du premier volume nous apprend que pour la Noël, à l’occasion de la Transfiguration (fêtée le 6 août) et à l’Ascension, la grande hostie était accompagnée de plusieurs petites, dont 4 formaient une croix avec la grande au centre, puis 12 autres étaient disposés en cercle autour de la croix, formant ainsi une croix celtique avec 17 hosties.

Nous retrouvons cette croix « celtique » autant au sommet de l’obélisque érigée sur la pierre tombale du vicomte de Chefdebien (sur l’ancienne route nationale de Narbonne à Couiza) que dans l’église de Rennes le Château agencée par l’abbé Béranger Saunière.

Au-dessus du bénitier, derrière les quatre anges qui forment le signe de la croix, on peut voir une belle croix celtique dont le cercle est agrémenté de 16 billes (4 fois 4) dont la 17ème est au centre de la croix.

Soulignons au passage que le grand œuvre alchimique (voie du cinabre) repose sur le facteur 4 à l’instar de bien des passages de la Genèse. Ainsi 40 est la clé alchimique du récit de Moïse.

Dans le Grand Œuvre, la phase dite Solve (la matière est soit en solution soit à l’état liquide comme l’eau du bénitier) se déroule en 8 mois philosophiques (ne correspondant pas à des mois de notre calendrier tout en lui étant proportionnel). Ce chiffre 8 est, comme l’on sait, un multiple de 4 (4X2). Solve caractérise donc « l’ouverture » de la matière première, son changement d’état, ici de l’état solide à l’état liquide, afin de pouvoir devenir apte à capter l’énergie nécessaire à sa mutation, laquelle poussée à l’extrême est une véritable métamorphose.

J’ouvre une parenthèse pour dire à ceux qui bidouillent dans un labo, pour trouver la pierre qui transmute en or, qu’ils peuvent s’atteler s’ils n’ont pas trouvé l’esprit. Je parles là à plus de 80% des « alchimistes ».

Il faut dire que la partie méridionale de notre pays est favorisée comme le souligne l’alchimiste Cambriel (qui fut, oh ! surprise, fabricant de draps à Limoux) d’autant plus favorisée qu’elle se trouve en hauteur comme le village de Rennes le Château.

Telle est, avec ce chiffre 8, l’une des raisons ésotérique de la forme octogonale des anciens baptistères dont l’eau baptismale correspond à la matière liquide (solve) chargée d’esprit lequel va se communiquer au baptisé lorsque le prêtre lui dira : « ephata (ouvre-toi) ».

Solve est une phase nécessaire et donc universelle qui caractérise toutes les « voies » alchimiques issues de la Genèse de Moïse, que ce soit celle du cinabre, du régule étoilé ou du verre avec la « rosée » dite aussi voie humide. C’est la raison pour laquelle les auteurs parlent tantôt de l’un, tantôt de l’autre, de ces procédés en se gardant bien de spécifier qu’ils mélangent tout. Evidemment cela ne fait pas la joie des chercheur (sauf de ceux qui ont lu et relu pour la énième fois), mais, comme disait l’ancien humoriste Fernand Reynaud : « C’est étudié pour »…

Il est en effet une maladie mortelle très répandue qui consiste à lire, pour s’informer et à oublier en se gardant de relire et relire, action qui caractérise uniquement les gens motivés. Sans lire, relire et relire autant faire pipi dans un violon… et après ça on veut connaître la musique ? L’attitude ne saurait être différente en ce qui concerne le décryptage de toute énigme y compris celle de Rennes le Château.

La croix celtique de notre bénitier est très particulière, puisque le cercle qui entoure le centre de la croix comporte 16 billes, plus exactement 4x4 ce qui est, dans la voie du cinabre, le nombre de mois philosophiques nécessaires pour fixer (solidifier) la pierre ou coagula. Mais ce n’est pas tout, une 17ème bille est placée au centre de la croix répondant au 17 constitué par les deux lettres surnuméraires du « LE » incongru de l’inscription : PAR CE SIGNE TU LE VAINCRAS qui aurait due s’écrire PAR CE SIGNE TU VAINCRAS. La lettre L est la 12 ème de l’alphabet et le E la 5ème. La somme donne un 17 très particulier puisqu’il correspond à la croix constituée avec 5 hostie dans un cercle de 12 Il y a donc un désir de désigner la croix celtique de l’aube de l’Eglise. Nous avons aussi une désignation de l’est avec insistance pour désigner un lieu sacré inviolable dans un carré bien défini.

A la lumière de ce que je viens de vous raconter il semble que le livre intitulé La vraie langue celtique et le cromlech de Rennes-les-Bains écrit par l’abbé Boudet ait une raison d’être des plus essentielles car le cercle d’hosties se superpose aisément au cercle du cromlech. Au chercheur de trouver la croix !

Aurais-je tord de croire que notre curé avait des accointances avec l’Eglise primitive ? Il est aisé de comprendre que face à une Eglise ayant perdu l’Esprit (et cela dès le XVIIème siècle), certains êtres profondément motivés aient éprouvé le besoin d’approcher davantage « le flambeau » de la vérité qui jaillit au centre de la croix (logique cruciforme). Trop souvent l’on ne prend pas conscience qu’une recherche de la rectitude, dans une profonde spiritualité active engendre, sans l’intermédiaire du livre ou de la logique rationnelle, la Connaissance.

Et cette connaissance conduit à bien des trésors, trésors des  plus concrets que l’intelligence la plus vive n’aurait jamais permis de découvrir.

Avec toute mon amitié.

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 20:29

 

Gabalis02

Poursuivons donc la saga léonine de l’été, d’ailleurs cela n’est pas fortuit puisque Léon, tout comme Léo c’est le nom du lion en latin, la constellation céleste du Lion étant le domicile astrologique du soleil qui s’exalte pendant les vacances d’été du 24 juillet au 24 aout.  C’était donc le moment, ou jamais, de vous raconter des anecdotes sur le « lionsot » qui s’éveille à la vie pour découvrir le monde à partir de sa Citroën natale.  Mes amis hermétistes incorrigibles blagueurs mais de bonne compagnie, ne trouvent rien de mieux que de m’affirmer avec le plus grands sérieux qu’ils comprennent enfin pourquoi  je sens la quinte essence. Diable ! Pour être franc, je ne saurais vous affirmer en toute certitude si cette remarque olfactive est en odeur de sainteté.

Quoi qu’il en soit mon véhicule à quinte essence m’a conduit jusqu’à Narbonne ou bébé-Léon (certains disent caméléon) braillait comme un adjudant qu’il ne fut jamais. Et oui, il était beaucoup trop cool pour briller dans une carrière militaire de sous officier aboyeur.  Rapidement catalogué comme bon à rien, cela lui ouvrit tout les possibles, ce dont il ne s’est pas privé. J’entends d’ici les rouages rouillés de la cervelle brumeuse, des psychos de salon, étiqueter le « lionsot » comme sado maso. C’est hilarant, ne trouvez-vous pas, tout ces « branchés » devenus magistrats ?

Je me dois ici de vous rapporter ce que m’a dit un jour ma concierge. Cette dame toujours observatrice et à l’affut d’une bonne blague me dit un jour : « Savez vous ce qui reste quant on débranche un ‘branché’ ? » Evidemment je donnais ma langue au chat. Elle me répondit alors en riant de bon cœur : « Cher Monsieur il reste un moulin à vent ! » Devant cet Himalaya de sagesse je ne me suis autorisé aucun commentaire.

J’ai du mérite d’aimer les femmes, puisqu’elles m’ont joué des tours pendables à n’en plus finir. J’ai même fini par croire que j’étais né pour être le punching-ball de ces dames.

Pour initialiser ce processus de démolition ma première institutrice me distribua les premières baffes avec moult générosité. On l’avait surnommée en « verlan » occitan « camba des boès » (jambe de bois) par analogie avec la solidité de son pied qu’elle nous envoyait quelque part.

Cette dame respectable fut odieuse au dernier degré au point de m’humilier en permanence, et cela pratiquement tout les jours. Tantôt elle me faisait monter sur son estrade et me présentait à la classe comme un futur monsieur à embonpoint tantôt elle me mettait la tête dans une mesure à grain en disant que j’étais un crétin. Elle ne manquait pas de me demander ce qu’elle venait de dire en ayant choisi judicieusement le moment ou j’étais distrait. Donc surveillance malveillante de tous les instants. Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire un laïus sous le titre : « Si peau de vache m’était conté ».

Les petits copains espiègles, mais ayant saisi son parti pris, en profitaient pour lâcher généreusement des pets (nous disions des « loufes ») en disant que c’était moi. Comme dans la cervelle de cette dame cela ne faisait aucun doute, je finissais la journée, malgré mes violentes protestations, dans le couloir à nouer des amitiés avec les mouches du plafond. Ainsi fut perfectionnée  ma très haute instruction.

Cette dame, à la rigidité cadavérique, je la remercie même si cela fut accepté comme un supplice qui m’a fait détester l’école à jamais… Oui, je la remercie au delà du possible de m’avoir évité ce formatage de l’école primaire et secondaire qui verrouille la pensée dans des systèmes.

Surtout elle m’a fait saisir que je n’étais rien et en même temps je savais intuitivement que j’étais tout, absolument tout au-delà du plausible, et cela dans un élan du cœur. A partir de là ma vie devint une aventure une véritable conquête enivrante de ce qui portait le nom invraisemblable d’impossible. Oui, je me suis tout autorisé surtout quant on disait que c’était « dingue ».

Comment expliquer les méandres de ma cervelle en mutation qui dicta ce genre d’action que j’assimilais à une conquète ? D’une manière abrupte schématisant à outrance les faits c’est se placer de face à un obstacle réputé infranchissable, jauger la moindre amorce de faille, le moindre creux de faiblesse et puis se lancer à l’asseau, démolir, frapper, mordre tout donner ignores toute fatigue, toute usure toute opposition, se mettre en étroite communion avec les invincibles force de vie pour continuer à démolir et arracher dans la certitude inébranlable de réussir. D’un seul coup tous cède comme par miracle, tout s’effrite et apparait alors le ciel étoilé qui donne cette force, ce rugissement de victoire qui roule une puissante reconnaissance vers les infini constellés. Non ce n’est pas de la poésie même si ça y ressemble !

Ma plus longue bataille et la plus importante qui fut déterminante pour une vie entière dura cinq ans au sein d’une institution scientifique. Autour du « Léon camé » c’était le vide, plus personne pour s’opposer à cet être détestable. Seul « Léon-fada », comme l’on disait, poursuivait une lutte de barjo réellement à visée utopique face à un colosse inébranlable détenteur de tous les pouvoirs… et il n’était rien ce Léon si ce n’est ridicule, ridicule moustique. Pour tous il était progressivement devenu moins que rien, pour tout dire c’était un cinglé.

Soudain, dans sa lutte incessante d’usure apparut au cœur de son espérance intacte la réussite que plus personne n’attendait et que j’ai passée sous silence à mes collègues médusés car elle est de l’ordre de l’incroyable et de l’intime. Elle eu lieu brusquement en septembre le jour de la St Michel Archange le grand patron des armées. Il était abasourdi le « Lion fada » car l’être puissant qui était devant lu s’effondra à ses pieds en pleurant et demandant pardon. Ce que je dis là est strictement vrai. Cet ennemi est devenu mon ami sur l’instant car il ne faut pas manquer de grandeur pour avouer aussi humblement sa défaite. Vous comprendrez pourquoi je fais en sortes que nul ne puisse le reconnaitre car les amis sont sacrés.

Personne n’aurait jamais cru à une telle conclusion si ce n’est mon internement dans un hôpital psychiatrique. Je ne nie pas que je sois un peu fou et ça me fait bien rigoler… Plus on est de fous plus... Oui, il avait raison ce Napoléon de corner à tout vent qu’impossible n’est pas français !

Rassurez-vous je vais bientôt donner du grain à moudre aux chercheurs de Rennes le château, et peut-être à d’autres chercheurs aussi ? Ne vous impatientez pas nous nous baladons dans la saga de l’été et puis j’ai envie de lambiner (le thermomètre marque 34 degrés).

Si j’ai une tête à claques certains l’ont accepté comme telle sans obligatoirement lui taper dessus. Je vais m’attarder sur un instituteur qui m’a accepté tel quel. C’était un homme extraordinaire, en avance d’un siècle sur son temps et qui aimais ses petits élèves. Je dis ici son nom car je voudrais lui rendre hommage et vous comprendrez bientôt pourquoi. Il s’appelait Barbaza. Pardon : Maître Barbaza, car c’était un vrai Maître, aussi bon pédagogue qu’artiste.

Au fond de la classe nous avions une petite presse à imprimer ou nous composions un petit hebdomadaire où les plus doués exerçaient leur jeune talent. Il nous préparait des bobines de diapo et nous les projetaient en nous demandant notre avis sur tel ou tel sujets. En fin de journée il prenait son violon et nous faisait chanter sous le grand préau. C’était pratiquement l’époque ou se déroulais le film à succès Les choristes (de Christophe Barratier avec Gérard Jugnot sorti en 2004). Notre chorale atteignit une certaine notoriété à tel point qu’un album fut enregistré et que nos chants passèrent à la radio sous le nom des petits chanteurs de l’école Montmorency. A ce moment nous chantions (grimés comme il convient) dans des pièces de théâtre. C’est là que j’appris le terme de « rang d’oignon » (ou « rang d’ognon ») de la part d’un metteur en scène qui étudiait l’agencement des acteurs de la pièce. Si mon instit m’avait enseigné ce mot à l’école je ne l’aurais pas enregistré, ainsi vont les choses… La vie n’est-elle pas la meilleure éducatrice ? En tout cas j’ai compris là que je ne pouvais qu’être autodidacte tellement les systèmes et méthodes fauchent les fleurs de la vie.

Ne vous impatientez pas, j’achève de me lustrer le nombril, lustrage qui est un prologue nécessaire à ce qui va vous intéresser… Désolé, en regardant mon nombril et en m’imaginant le tableau, un fou rire me prend au risque de retarder encore les choses !  

Un jour notre instit nous conta l’histoire de Montmorency dont notre école porte le nom. Ainsi j’appris que le cardinal de Richelieu poursuivait ce bravache François de Montmorency-Bouteville (1600-1627) pour être passé outre l’interdiction de se battre en duel promulgué par le ministre ensoutané qui devint cramoisi de rage et fit arrêter cette forte tête, séance tenante, pour le raccourcir durant les festivité aussi populaires que sanglantes de la place de Grève à Paris.
Mais notre cardinal d’épouvante aimait la hache ensanglantée mais il n’aimait pas les Montmorency. Aussi, il en exécuta un autre à Toulouse et éteignit ainsi sa lignée.
A Toulouse plaque au sol dans la cour intérieure de l’hôtel de ville commémorant l’exécution du deuxième duc de Montmorency (cinq ans après Montmorency- Bouteville) qui intriguait contre le pouvoir, sanguinaire, aussi retord qu’ombrageux, du cardinal de Richelieu.  La pratique de la charité chrétienne, de ce haut dignitaire de l’Eglise, reste un profond mystère.
L’arrestation du duc de Montmorency-Bouteville, ce jeune révolté de 27 ans, eu lieu à Narbonne là où fut construite notre école qui en est un vivant souvenir d’autant plus prégnant qu’elle se situe sur le boulevard Lacroix, (docteur Lacroix plus exactement) humaniste, homme bon et grand résistant devant l’éternel digne successeur du docteur Ernest  Ferroul le « docteur des pauvres » qui joua un rôle déterminant lors de la révolte des vignerons du Midi en 1907 s’opposant farouchement aux ordres d’un Clémenceau inique et violent qui fit tirer sur la foule. Tout cela pour dire que nous sommes là en pays de rébellion contre le pouvoir établi et cela dure depuis le massacre des chrétiens hérétiques Wisigoths et celui des Cathares tout aussi hérétiques !
Maître Barbaza n’échappais pas à la règle car il ne voulait rien savoir du système d’éducation qui régnait. Il était mal considéré par les parents vertueux qui s’efforçaient de faire changer d’école leur progéniture en danger, car chanter était une perte de temps, imprimer des textes de la bêtise. Il y avait un mystère derrière cette attitude de maître Barbaza car jamais personne ne s’opposa à lui. Toutes les critiques les plus virulentes ne trouvaient point d’échos auprès des plus hautes autorités. Elles perdaient vite leur souffle et s’effaçaient dans un curieux silence une sorte de non-dit respectueux… comme si on regrettait d’avoir trop parlé.
Un jour maître Barbaza nous annonça que pour nous remercier d’avoir bien chanté, il nous avait organisé une petite excursion.
Un matin de très bonne heures nous voilà partis dans un car qui nous amena je ne sais où. Qu’à cela ne tienne nous étions tous content. Il faut dire qu’au début des années 50 ce genre de ballade faisait exception tout comme la consommation de glace qui s’appelait « bombe glacée » par analogie avec la bombe atomique qui à cette époque avait un franc succès à un tel point que la ville avait organisé un grand loto « super atomique » dans toutes les salles de la cité ou mon papa avait assuré la liaison phonique entre tous ces lieux dont le centre était le « palais du travail » non loin de la gare sncf (Cncf à cette époque).
Evidemment personne n’avais encore mesuré la dimension dramatique de cette expression puisqu’au bal de quartier on chantait : « sacara… boum ça y est la bombe a éclaté » en soulevant la cavalière le plus haut possible pour la joie des bambins comme nous fort heureux de contempler un panorama unique du dessous des choses.
Le bus nous amena à Carcasonne ou notre instit nous fit visiter la cité puis… la station d’épuration des eaux (?), l’une des premières de France qui se situait non loin de l’actuelle sortie ouest de l’autoroute. Maitre Barbaza était accompagné d’un monsieur qui semblait fier de lui présenter son œuvre. Nous partîmes sur la route de Limoux. Notre intit. N’était plus avec nous. Par la lunette arrière nous le voyons dans une voiture qui nous suivait en portant, sur son aile avant, un petit drapeau, bleu blanc rouge.
Après avoir traversé Limoux, le car emprunta la route de Couiza. Juste avant d’arriver à Alet les Bains, il s’arrêta devant un petit monument aux morts érigé sur le bord de la route, non loin du pont de chemin de fer. Maitre Barbaza et le monsieur qui l’accompagnait avait l’air tristes. « Savez-vous, nous dit notre intit, que si cette route est libre, si notre pays est libre nous le devons à ceux qui son morts ici, ils avaient juste le double de votre âge. Ils ont essayé d’arrêter un convoi allemand qui empruntait la vallée et se rendait à Couiza. Quand vous passerez ici, pensez à eux » puis il nous fit faire une minute de silence.
Actuellement, quand j’emprunte cette route, pour aller à Rennes le Château, je pense toujours à eux, à maitre Barbaza le pédagogue hors pair libéré de toutes contraintes par son statue d’intouchables résistants de la dernière guerre mondiale. Souvent j’ai voulu m’arrêter pour remercier ceux qui son tombés là, et qui étaient surement les compagnons d’arme de maître Barbaza… mais la route est si étroite qu’il est pratiquement impossible de le faire, c’est un peu comme si ces héros disait « passez, la voie est libre maintenant ».
Notre car poursuivi sa route jusqu’à Couiza. Là nous avons visité une chapellerie. Je m’en souviens encore comme si c’était hier car entrer dans ce lieu sombre plein de vapeurs avait quelque chose de diabolique…
Devant des machines des hommes et des femmes travaillaient dans cet antre obscur un peu comme s’ils étaient devant un tour de potier. Avec leurs mains ils affinaient les formes des futurs couvre chef. Un ouvrier me fit un large sourire en me disant : « Tu sais que c’est très chaud, brûlant, il faut beaucoup de temps pour pouvoir toucher le feutre… touche ! » j’avançais la main et mit le doigt sur le feutre en le retirant immédiatement car c’était en effet brûlant. L’homme me montra ses mains pourvus de grands cals rouges. Les dames ne regardaient pas et continuait à poser leurs mains sur le feutre ardent.
J’imagine aisément la vie qu’avait due être en ces lieux celle de Marie Dénarneau, la future servante du curé « aux milliards » de Rennes le château. J’imagine ces jeunes femmes ne pouvant caresser le visage de leur bébé que du revers de leur main. Quel embarra  pour les jeunes filles comme Marie au point de dissimuler leus mains meurtries dans les grandes poches de leur tablier.
Voilà ou m’amena la première excursion de mon enfance après être né 10 ans plus tôt sur cette même route.
Devant cette monumentale synchronicité devais-je ou non refuser de m’intéresser à l’énigme de Rennes le Château ? Il est vrai que je trouve énormément de choses à dire à ce propos… faut-il s’en étonner ?
Avec toute mon amitié.
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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 13:50

 

Gabalis02

 

 

Le premier article sur le Razès LE RAZÈS DE MON ENFANCE a fait l’unanimité des lectrices et des lecteurs dans le désir de connaître la suite. Je réponds donc à ce souhait en ne sachant trop où cela aboutira si ce n’est à quelques discordances puisque le texte complet je ne le connais pas moi-même.

Quoi qu’il en soit ce n’est pas une corvée de raconter mon vécu. Et puis c’est l’occasion de prendre des vacances en abandonnant pour un temps les articles sérieux habituels. Passons donc à la saga de l’été.

 

E

poque mémorable, celle de ma rencontre avec le diablotin qui peut se dissimuler dans un sucre d’orge.  J’ai toujours aimé le silence qu’il soit celui qui parcourt les forêts et habite les troncs d’arbres creux ou celui qui tapisse les couloirs des vieilles demeures là ou palpite des âmes. Quant à celui des églises je ne l’aimais pas particulièrement, surtout celui de la basilique Saint Paul Serge à Narbonne je le trouvais un tantinet hypocrite, aussi le catéchisme était pour moi une école buissonnière. Au fil du temps c’est devenu mon sport favori si agréable que j’appliquais cette même recette à l’école primaire… C’est pour ça que j’ai été collé lamentablement au Certificat d’Etudes Primaire et que maintenant je fais beaucoup de fautes d’orthographe ! Qu’Aliboron le seigneur des ânes, Maitre Bourricot, me garde sous sa protection…

Dans le bénitier de cette sombre église Romane, qui plonge ses racines dans le christianisme primitif, était une grenouille la fameuse « gragnotte » de St Paul qui faisait (et fait encore) la fierté de Narbonne, et  aussi mon admiration.  Une belle grenouille ! il y avait de quoi m’intriguer. Etant trop petit je ne pouvais l’atteindre tout au fond de son bénitier, car mon rêve était de la toucher, de la caresser.

Un jour je trainais une chaise jusqu’au pied de la vasque et là, sur mon perchoir je me mis à la bichonner ma grenouille, elle était entre mes mains toute frémissante de vie !

Mais, n’oublions pas, que j’étais un gamin en culottes courtes et mes mains étaient aussi noires que celles d’un charbonnier. De claire, l’eau du bénitier devint quelque peu glauque comme celle d’une mare. Je descendais de mon piédestal satisfait de mes flatteries « grenouillesques » quand le sacristain s’empara de mon oreille dans un silence… hypocrite. Mis en présence de monsieur le curé  je fus invité dans un silence… hypocrite à m’asseoir sur une chaise.

—Tu sais ce qu’est un sacrilège ?

—Oui monsieur le curé, c’est quand on jette par terre un crucifix et qu’on saute dessus à pieds joints et qu’on lui crache dessus.

—Tu as fait ça ?

—Non je n’ai pas fait ça.

—Et qu’as-tu fait dans le bénitier ?

—J’ai caressé la grenouille.

—Tu n’as pas fait de sacrilège ?

—Non Monsieur le Curé !

—Sais-tu que l’eau du bénitier est sacrée et qu’en mettant tes mains sales dedans tu as commis un sacrilège ? Et en plus si Monsieur de Guibert vient faire le signe de croix avec de l’eau sale, la veste de son costume blanc sera salie. Tu regrettes ce que tu as fait ?

—Oui Monsieur le Curé.

—Je te donne l’absolution à condition que tu récite un « Notre Père » et un « Je vous salut Marie »… Si je comprends bien tu ne connais pas tes prières…

Nous les récitâmes ensemble mais dès le lendemain une vieille toupie, demoiselle bénévole, grenouille de bénitier à faciès de souris s’occupa de mon cas désespéré en me faisant rabâcher les prières. Heures sombres, sur les bords du canal de la Robine, où la dame avec son chignon serré de religieuse manquée grignotait parfois à mon oreille une biscotte… Comme une souris qu’elle était.

Quand je rencontrais le sacristain, il m’attrapa par le bras et m’amena à l’écart et me dit :

« Je vais te raconter pourquoi il y a une grenouille dans ce bénitier. Un jour de printemps une grenouille entra dans l’église, c’était déjà un sacrilège car les animaux ne doivent pas entrer dans une église. Elle ne trouva rien de mieux que de plonger dans le bénitier. Celle-là était particulièrement culotée, comme le sont certains enfants » Il glissa vers moi un regard en coin qui me fis rougie. « Elle eut une audace inouïe. Quant vint l’élévation de l’hostie pendant la messe, moment ou tout le monde s’agenouille en signe de respect, cette bête se mit à chanter, enfin si on peut appeler chant le coassement d’une grenouille. Tout le monde fut scandalisé, même le bon Dieu qui est sur sa croix là-bas. Il se tourna vers elle et la transforma en pierre pour la punir de son audace. »

Depuis ce jour je redoublais de prudence. Quand j’allais à la messe j’évitais de passer devant le crucifix. On ne sait jamais quelle lubie pourrait lui passe par la tête à celui-là, surtout en me voyant. Pourtant je restais persuadé que depuis le temps qu’elle était pétrifiée cette pauvre grenouille elle avait du apprécier que je m’occupe d’elle ! D’autant plus que les grenouilles n’aiment pas particulièrement les eaux propres. Pas loin de là, dans la campagne, il y en avait beaucoup qui chantaient à tue tête dans les fossés qui bordent les vignes.

Le silence de cette vénérable église ne valait pas celui que je trouvais dans le Razès chez mes oncles Marcel et Noel. J’aimais sa  lourde présence chargée de mémoires qui glissait sa douceur dans les couloirs d’une vieille maison de maitre déserte. J’allais, avec mes amis invisibles, de chambre vide en chambres vides… J’humais un foisonnement de vie, mais impossible de le partager sans être pris pour une andouille.

Un jour je découvris un antre obscur où le bruit de gouttes tombant d’une énorme manche, grande comme ces drapeaux creux qui donnent la direction du vent. Elle était accrochée au plafond, la pointe vers le bas. Des goutes odorantes chantaient doucement « Léon goûte-moi c’est bon ! »

Une comporte de bois recueillait le liquide doré chargé d’une odeur fruitée qui immédiatement m’attira comme devaient l’être mouches, guêpes et abeilles que l’obscurité repoussait. Mais contre Léon à l’aube de sa 10ème année rien ne pouvait le repousser.

Un verre était là sur le bord de la fenêtre, ce fut une explosion de délice un vrai bonheur des papilles, des dents et d’un bout à l’autre de l’intestin. Et belotte et rebelote et re-rebelotte. Le nectar me donnait une humeur joyeuse mais un diablotin m’avait chaussé de rollers par surprise. Je ne parvenais pas à tenir debout avec ces roues aux pieds. En m’appuyant contre les murs j’arrivais à avancer quant la porte s’ouvrit et je vis ma tante accompagnée de sa sœur jumelle que je ne connaissais pas. Et un grand cri me fit exploser les oreilles :

« Léon a la mounine »

Et oui, Léon venait d’attraper sa première cuite et tout le village s’esclaffait. Mais cette cuite mémorable avait pour diablotin une succulente blanquette de Limoux que mon oncle fabriquait et qui de nos jour n’existe plus. Vers l’an mille elle était réalisée amoureusement de la même manière par les moines de l’abbaye de St Hilaire dans le Razès. Personne ne pouvait résister à la blanquette et un jour, même un moine s’y laissa prendre je ne sais s’il prit une cuite mais c’est probable. Il s’appelait Don Pérignon, c’est le papa du champagne que la bonne blanquette de Limoux inspira. Non je n’ai pas honte de ma première cuite et je m’en lèche encore les babines.

Je trinque à votre sante et à notre  amitié… hic !

 

 

 

P. S. Je n’ai pas trouvé le mot « mounine » dans les dictionnaires occitan que j’ai compulsé, c’est le terme employé dans le Razès pour désigner l’ivresse.

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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 15:33

Gabalis02

 

J’ai dit et écrit que le Razès était inséparable de mon enfance. Il me fu demandé de rédiger à la vas-vite un petit texte pour me présenter sur le site social Viadeo où mes lecteurs me demandèrent un développement plus conséquent. Je n’ai pas l’intention de raconter ma vie et  je me cantonnerais à ce que j’ai déjà écrit, évidemment je vais  l‘agrémentant de quelque détails mais sans l’étaler au point de contribuer à l’écriture d’un roman.

Je vais donc reprendre mes anciens textes et vous en parler un peu d’une manière parfois poétique car ces souvenirs ont le don de m’émouvoir. Libre à vous de croire que j’ai utilisé la brosse à reluire pour astiquer mes souliers, ou tout autre chose, vos sous-entendus désobligeant ont peut-être leur raison d’être car c’est aujourd’hui le 14 juillet jour ou cette activité hautement narcissique au niveau national devient une maladie contagieuse pour tous les membres de la population.

Certains ont laissé entendre que le Razès de mon enfance était un argument publicitaire pour vendre mes deux livres sur Rennes le Château. Qu’à cela ne tienne, je les comprends fort bien dans leur immense détresse de se savoir un peu en retrais. C’est pour cela que je n’ai pas hésité à prendre la brosse à reluire une nouvelle fois pour les offusquer dans leur jalousie congénitale. Je confesse que j’ai un pan de caractère tout entier qui s’apparente à l’espièglerie infantile un peu folle mais proche de la joie de vivre dont j’assume toute les responsabilités même si elles m’attirent des accusations non fondées. J’ai ainsi perdu récemment des amis… ou qui se disaient tels ! N’est-ce pas une magnifique « machine à laver » ?

Moralité : Le goût amer ne provient pas seulement des endives cuites.


 

C

eux qui lisent mes articles sur Rennes-le-Château, ne peuvent savoir combien je suis attaché au Razès pour avoir goûté dès ma plus tendre enfance (il y a bien plus d’un demi-siècle) non seulement au bonheur d’y aller depuis Narbonne quand la nature printanière éclaboussait le flanc des collines des plages violacées de la bruyère ou du jaune d’or des jeunets. Quelle joie enfantine, dans les rires cristallins, de jouer dans le fourrage ou la paille des vastes greniers, là ou les poules venaient cacher leurs œufs en criant victoire. Galop éperdu vers le nid secret  pour remplir nos paniers destinés à la future omelette aux champignons. Joie  de galoper dans la campagne, de fouiller ses recoins secrets, et d’écouter mes oncles me parler de cette terre avec une profonde vénération, et une pointe de mystère aussi. Car j’en ai entendu des histoires d’esprits frappeurs ou d’apparitions mystérieuses — dont l’abbé poudré (un peu vaurien) d’Alet les bains ce fameux Montfaucon de Villars, à su traduire l’atmosphère. Que de trésors sur les rives tumultueuses de la haute vallée de l‘Aude.

Caillaux, village sur son caillou, sur sa « montagne ». Tout en haut était l’église avec son clocher couvert non pas d’ardoises ou de tuile mais, sous la forte insistance de son seigneur, de céramiques vertes ! La porte du lieu sacré s’ouvrait sur un petit terre-plein, une sorte de grand balcon haut perché qui projetaient les fidèles, dès la sortie de l’église, dans le ciel d’un paysage bucolique et de cette  infinie beauté qui tapisse encore mes rêves.

Mon oncle paternel Noël c’est marié là dans une liesse champêtre qui concernait tout le village et dont les remous arrivaient jusqu'à Brugairolles (le pays des bruyères) avec son curé l’abbé Oms cet érudit aristocrate. Et le bruit de cette réjouissance  parvenait peut-être jusqu’à Villarzel-du-Razès, là où officiait le curé archéologue-motocycliste qui devait payer cher un jour sa passion pour la vitesse puisque lors d’un accident il perdit la mémoire. Ainsi son enfant de cœur lui rappelait à tout moment où en était la messe. Le soir il vérifiait toujours, et à plusieurs reprises, s’il avait bien fermé la porte de son presbytère. Des auteurs de livres sur Rennes le Château prétendaient qu’il avait peur d’être agressé ! Devrais-je dire que ce n’est pas tout à fait la vérité ?

Sur le haut du Cailloux de Caihau, tout à côté de l’église dominant sa paroisse mon oncle Noel et ma tante Lucie (la lumière qu’elle a toujours été dans sa discrétion) avaient installé là leur havre de paix, leur « Lumière de Noël » pour dire vrai, lumière qui a marqué à jamais mon cœur.

Toujours souriant mon oncle ce paysan au regard bleu et aux mains calleuses me parlait souvent le soir au coin du feu. Son visage buriné prenait alors une étrange vie à la foi douce et énergique. Nos échanges se croisaient dans cette pénombre bienfaisante, propice au recueillement ou les flammes animaient les ombres sur les murs et accrochait leurs éclairs sur le grand balancier de cuivre d’une pendule enfermée dans un meuble de bois aussi vieux que les pierres.

Etrange impression quand mon regard rencontrais celui bleu de mon oncle Noel. M’appeler  Léon cet inverse de Noel m’interrogeait. Est-ce son nom qui est l’inverse du sien, ou le contraire ? Curieuse symétrie en tout cas qui alliais l’étrange avec la réalité. A cette particularité je dois mon intérêt précoce pour les jeux de mots qui m’ont conduit à la phonétique et finalement au moyen d’expression des alchimistes ou cabale. Plus tard j’ai compris que sur un certain plan, non biologique, j’étais son fils… lui qui n’en a jamais eu à son grand désespoir.

Ce n’est pas lui qui me donna mon prénom mais l’oncle Léon frère de ma mère contrebandier de son état sévissant à la frontière franco-espagnole. Comme le trafic était l’alcool et les cigarettes je n’ai vu aucune raison de lui jeter l’opprobre. Il me racontait comment il faisait passer les chiens chargés de sacs de cigarette, dans les sentiers montagnards des Pyrénées et cela bien sur au nez et à la barbe des douaniers. Arrivés sur une route départementale les toutous s’engouffraient dans une voiture qui partait en 4 ème vitesse, avec moult détours, vers Narbonne. Sa vaste organisation avait son centre névralgique dans l’est de le ville, ou le grand patron un certain Redouté (c’était son nom) stockait l’alcool, sous couvert de distillation, dans des cuves découvertes lors de la démolition.

A sa morts mon oncle eut droit à un substantiel héritage qui lui permis de faire construire une luxueuse villa dans le village d’Oraisons, fief des vicomtes d’Armissan, au pied des Corbières, (chez lequel officia Alfred Saunière dans un rôle de précepteur disent les un ou de filou voleur d’archives disent les autres) et d’acheter une ligne de transport de voyageurs sur la route de Narbonne à Couiza. Son magnifique car de la marque « Chausson » faisait mon admiration et ma fierté.

C’était midi quand, sur cette route nationale 613, je suis né dans la voiture de mon oncle Léon au moment ou la constellation du lion montrait son nez à l’horizon. Mon lieu de naissance avait donc quatre roues. C’était une antique Citroën dite « tractions avant », la même que celle des films de gangster en noir et blanc. Ma maman attendait l’heureux évènement quand me pris l’envie intempestive d’aller voir dehors. Le fait accompli J’arrivais à l’Hôtel Dieu (l’hôpital de l’époque) en braillant comme un pilier de cabaret.

Ma ligne de vie était donc la même que la route départementale 613 (jadis nationale) qui va de Narbonne à Couiza au pied de Rennes le Château.

Au début de mon adolescence mon vieux vélo rouillé mais solide me poussait parfois sur ces lieux ou une source d’eau fraiche (de nos jours tarie) sourdait au pied d’une maison en ruine. Elle était la bienvenue autant pour étancher notre soif que pour repérer les crevaisons de la chambre à air des roues de mon vélo fatigué. Ainsi à l’ombre des cyprès de la tombe des vicontes d’Armissan, je collais minutieusement une rustine sur une chambre à air déjà abondement rapiécée. C’est à l’ombre de ces cyprès centenaires qu’un jour je fus intrigué par la croix celtique de fer (ou de vert ?) qui surmonte l’obélisque du fondateur de l’Ordre de Philadelphie de Narbonne, considéré aussi comme l’un des pères de l’ordre maçonnique de Memphis Misraïm. C’était trente-cinq ans avant la rédaction de mon livre Rennes le Château la carte des trésors. Depuis j’ai eu le temps d’y réfléchir même en me trouvant au cœur de l’océan Indien…

Avide d’explorer les lieux, c’est en cet endroit que je découvris, inclue dans un bloc de calcaire, la pyrite dorée qui brillait comme un morceau d’or. J’ai découvert là l’existence de la vitesse du son quand je vis un vigneron planter un piquet. Le bruit du coup de marteau prenait du retard… Face à la tombe étaient les ruines d’un château que mon oncle me présenta comme le château de Castellas.

Un jour l’un des membre du spéléoclub de l’Aude et de l’Ariège ma fit visiter une grotte située non loin du château ou les chauves souries avait élu domicile depuis des temps immémoriaux. Son nom occitan: La ratapenada. C’est-à-dire la rate volante ou chauve souris, il fallait s’y attendre ! L’épaisseur du guano est considérable et mon guide m’a dit (peut-être plaisantait-il ?) « La dessous il n’est pas impossible qu’il y ait le trésor du châtelain. »

En prenant le bus conduit par mon oncle Léon, j’avais droit à des commentaires sur les paysages ou sur l’histoire.

C’est ainsi qu’un jour il me parla de Pierre Benoît (1886-1962) le romancier académicien qui s’ajournais souvent dans le village de Bizanet dans les Corbières. De là me disait-il lui est venu l’inspiration de son livre à grand succès L’Atlantide. Il prétendais le contraire mais ici nous savons de quoi il parlais… je m’arrête ici car je n’en finirais plus de me passer la brosse à reluire.

 

Avec toute mon amitié à toutes mes lectrices et plus particulièrement à ceux qui œuvrent à Rennes le Château..

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 19:07


J’ai à votre disposition, chère lectrice et cher lecteur, un troisième épisode sur mon analyse du livre de Daniel Dugès "Rennes le Château un chapitre maçonnique secret". L’éditeur doit être content car je fais de la pub gratuite. Il va falloir que je lui réclame une petite aumône pour m’acheter une cuisinière… non, pas une cuisinière en chair et en os !

Dans cet article j’ai étudié succintement le blason qui est au fronton de l’église de Rennes le Château, histoire de rafraichir mes connaissances en héraldique et aussi pour vous les faire partager tout en jouant sur les mots... et les émaux aussi !

Ce livre est pour moi un vrai trésor car il me permet d’exprimer ce que j’ai compris ou cru comprendre non seulement sur Rennes le Château, mais aussi sur l'Eglise et la franc Maçonnerie. Si vous avez lu mes précédents articles où j’insiste  sur leur difficulté à saisir le sens profond de la spiritualité ainsi que celui des symboles vous partagerez mon intérêt pour cet ouvrage qui est écrit semble-t-il, par l'un des leurs.

Ce livre m’a livré, si je puis dire cela sans jeux de mots, la solution à mes interrogations sur la Maçonnerie et surtout a mieux saisir les raisons essentielles de cette difficulté qu'ont les Maçons à interpréter les symboles dans leur pleinitude non intellectuelle. Bien souvent ils sont adeptes de René Guénon qui malgré, ou à cause, de sa grande érudition reste la parfaite illustration de ce qu'il ne faut pas faire. Car n'en doutons pas, la simplicité pure reste le seul sentier capable de se faufiler jusqu'aux cieux.

Cette érudition qui s'entasse au fil des exposés ou "planche" (exposé périodique fait par chaque franc maçon) reste un leure sans racines, et donc sans intérêt réel sur le plan spirituel, même si elle ne manque pas de séduction. Car la spiritualité est desservie par les mots.

Ces abstractions, qui tissent les ouvrages de René Guénon, enracinent la pensée de l'auteur dans la cervelle des lecteurs admiratifs. C'est ainsi que naissent de fausses croyances ou manière de penser. Cette attitude d'attachement ne peux que conduire à établir des idéologies partiales. C'est ainsi qu'est refusé le bien fondé de l’alchimie au laboratoire parti pris qui conduit à ingnorer la véritable dimension de l'oratoire.

Telle est la raison pour laquelle Bouddha disait de ne placer aucune lumière au-dessus de sa tête.


C’est parce que cet ouvrage est sérieux et original que j’ai pu réaliser cette synthèse. Donc, merci monsieur Dugès.

Petite note: 

Cet article est la suite des deux premiers qui sont les suivants dans l'ordre de leur publication:

COMMENTAIRES AUTOUR D’UN LIVRE sur Rennes le Château.

COMMENTAIRES AUTOUR D’UN LIVRE sur Rennes le Château (suite)


 Ce que dit l’auteur…

L’auteur présente le blason du pape Léon XIII (1810-1903), gravé sur la clé de voûte dominant la porte d’entrée de l’église, comme hautement significatif. Pour lui c’est un indice de la présence en ces lieux d’un chapitre chrétien maçonnique lequel use de l’église pour ses cérémonies.

Au XIXe siècle ce souverain pontife publia, en effet, la dernière bulle condamnant la « Franc-maçonnerie » non chrétienne. Elle ne s'adressait donc pas aux Francs Maçons de Rennes le Château !

Le groupe qui officiait dans l’église revendiquait donc, par la présence de ces armoiries, une tradition maçonnique chrétienne opposée à la maçonnerie laïque condamnée à juste titre par celui qui est considéré comme le plus grand pape de la chrétienté et dont la longévité, pour un homme de constitution chétive laisse planer, si je puis dire, un point d'interrogation (Nota:l'auteur n'écrit pas les dernièrs termes qui sont de mon cru). 

En plaçant les armes de ce souverain pontife sur la clé de voûte Saunière illustre son antimaçonnisme républicain et par la même occasion son idéologie royaliste.  

En réalité, affirme l'auteur, cette disposition des armes pontificales montre qu’ « il s’agit bien là de la lutte d’une maçonnerie chrétienne contre une maçonnerie laïque. »


 

Dans le blason officiel de Léon XIII, l’étoile de la comète possède six raies (branches) et elle se dirige vers la gauche (vers l’ouest) et donc vers le couchant.

Disons en passant que j'ai signalé précédemment la correspondance de l’étoile avec l’arcane 17 du jeu de tarot qui s'apelle "l'étoile"...

Chez Saunière, à l’entré de l’église, cette étoile n’a plus que 5 raies et se dirige en sens inverse vers la droite et donc vers l’est, vers le levant. Ce serait donc, d’après l’auteur, l’étoile maçonnique à 5 branches dite « étoile flamboyante ».

blason03

Armes officielles de Léon XIII.

D'azur au cyprès de sinople planté sur une plaine de même accompagné au francs quartier d'une comète d'or et en pointe de deux fleurs de lys d'argent, à la fasce d'argent brochant sur le tout

La formule « Lumen in coele » (une lumière dans le ciel) est inscrite sous lee armes. Elle correspond à la formule associé à ce pape dans la prophétie de St Malachie que l’Eglise met en doute.

La devise est en réalité, nous dit toujours Dugès, le nom du chapitre qui devait donc s’appeler « Une lumière dans le ciel ».

Le blason de Léon XIII s'avère être un prétexte pour placer  l’étoile maçonnique et le nom du chapitre dès l’entrée de l’église, annonçant ainsi, si je puis dire, la couleur ! C’est, là encore une brillante interprétation.


Mes commentaires…

Ce blason ecclésiastique met en évidence l'opposition du maçonnisme gallican avec le maçonnisme républicain(condamné par le propriétaire de ces armes), car cette maçonnerie liée idéologiquement à la république, n'est qu'un arctefact de la maçonnerie galicane puissamment mystique. Elle est une adaptation, considérablement appauvri, d'une connaissance bi-millénaire, tranmise par le Christ, de processus initiatiques, symboliques et spirituels.

La maçonnerie révolutionnaire, vestigiale pourrait-on dire, n'a pas d'histoire ni d'héritage et n'a pu dépasser la lettre et ses abstractions. Le discours antidogmatique et trop souvent politico-social ne correspond pas aux exigeances de l'être, pas plus que le spiritualisme spéculatif. Prisonnier des mots le néo-maçonnisme révolutionnaire est devenu lettre morte,  un "attachement" frein du développement diraient les orientaux. Ceci étant dit la maçonnerie actuelle reste une fraternité non dépourvue d'intérêts sur d'autres plans que celui de la connaissance.

De la même manière que la religion décadente la croyance a effacé la connaissance. Tout est fait, par des équilibristes de la réthorique, pour transformer en synonymes ces deux termes diamétralement opposés...

 

L'écusson va donc êtres chargé de sens afin de montrer, dans la mesure du possible, la présence de cette maçonnerie christocentrique inséparable du roi chef de l’Eglise de France. Je rapelle que l'Eglise attachée au souverain est l'Eglise gallicane. Le chef de l'Etat français (souverain ou non !) était chef et protecteur de l'Eglise. Il reste qelques vestiges de cette tradition puisque pendant longtemps le chef de l'état francais remettait à un prélat la barette cardinalice. J'ai vu une photo où le président de la République René Coty remettait dans les salons du palais de l'Elysée la barette cardinalice à Mgr Roncalli, le futur pape Jean XXIII.  

Cette Eglise des Gaules avait deux faces l'une maçonnique réservée à « l’élite » l'autre aux simples « croyants ». Sa particularitét résidait au fait qu'un "croyant" pouvait devenir « connaissants » et qu'un "connaissant" pouvait accéder au sacerdonce et à l'épiscopat (consécration d'évêque) car avant le Concile de Trente (1545-1563) et même jusqu'au XVIIIe siècle les séminaires étaient souvent embryonnaires et n'existaient pas dans tous les diocèses. Seule les Université dispensaient un véritable enseignement de théologie.


Arrivé à la fin de son périple initiatique (dans la sacristie de l'église) le chevalier Rose Croix est face à un vitrail représentant la crucifixtion. Derrière la croix on remarque un immense pont, allusion au pont qui menait à Jérusalem mais qui ici prend un autre sens. C'est celui de pontife, nom latin que portait les prêtres rois (et Melchisédek). Ce nom de pontife fut donné ensuite aux aux évêques. Car les évêques sont cencés établir un "pont" entre le ciel et la terre, le visible et l'invisible a l'instard de tout alchimiste digne de ce nom, ce qu'était notre Rose-Croix.

Cela veut-dire que secrètement, comme l'indique cabalistiquement le nom de sacristie, le chevalier Rose Croix était intronisé évêque. Remarquons ici que St Jean et la Vierge Marie ont la tête proche de ce pont, ce qui souligne leur qualité de pontife et les désignent comme représentant ESSENTIELS de l'Eglise.

Cet écu papal a donc sa raison d’être pour signaler un chapitre monarchique et gallican détenteur d’une tradition de grande portée mystique.

Je précise, à qui qui me soupçonne de vouloir propager une idéologie royaliste ou d'extrême droite, qu'il faut comprendre ici le monarchisme beaucoup plus dans le sens de protection par le chef de l'état (qu'il porte une couronne ou non) que politique.

Sur le plan initiatique le changement de régime politique du manarchisme à la République ne s'est pas fait sans mal, en réalité il ne s'est pas fait du tout ! 

 J’imagerais ce fait par une grossière analogie. La maçonnerie chrétienne devenue laïque c’est comme si, à un charretier, on confisquait cheval et charrette, chargée d’un lourd fardeau,  pour les remplacer par une trottinette ! Nous somme donc loin du compte pour pouvoir véhiculer un pesant charroi (chargé ici des connaissances et de « techniques » mystiques millénaires).

Donc le charretier désespéré cherchera un autre « cheval » (Béranger Saunière) et une autre « charrette » (L’église de Rennes le château). La trottinette c’est évidemment la maçonnerie républicaine (intellectuelle abstraite et, à son corps défendant, matérialiste) bien incapable de véhiculer les valeurs essentielles de la mystique caractérisant l’initiation Occidentale, ce que certains appellent la tradition primordiale, en ignorant de quoi il s’agit. Ainsi, à la suite de Saunière, ces connaissances furent-elles perdues et se réfugièrent-elles en quelques rares officines discrètes d’alchimistes que l’on pourrait appelé des « aigles blancs »… à la retraite !

Cette Eglise royaliste (je répète: royaliste pour des raisons non politiques) véhiculait donc de précieuse « techniques » mystiques ancestrales pour favoriser le développement de certains êtres demandeur de connaissances au-delà des dogmes qui imprègne l'esprit des croyants qui ont une foi du "charbonnier"... Mais tout le monde n'a pas l'esprit "charbonnier" !

En ces temps là, et depuis l'Eglise primitive, cohabitaient donc harmonieusement une Eglise de croyance (exotérique) liée aux rituels tels la messe et les divers sacrements avec une Eglise discrète de connaissance (ésotérique) liée aux rituels maçonniques. Les deux rites étant complémentaires ils ne pouvaient que cohabiter puisque l’un est la structure de l'autre et l'un est la lumière de l’autre.

De ce fait il est normal de trouver une concondance entre les sept ordinations de l’Eglise et les sept étapes initiatiques maçonniques, tout comme il y a sept heures "canonniales" dans la journées c'est-à-dire sept heure de prières (différentes l'une de l'autre) réparties dans la journée d'un moine. Ces étapes étant le reflet d'une connaissance intuitive des lois de la matière dont les sept champs énergétiques de l'atome, sur lequel gravitent les électrons, est une belle illustration.


Le temple maçonnique était donc généralement l’église… Tout en célébrant certaines cérémonies en des oratoires privés, cela dans certaines conditions.

Ces oratoires privés se sont transformés en temple maçonnique républicain dès la révolution. Et les Maçons n'ont plus jamais mis les pieds dans les Eglises et se sont mis bien souvent à "bouffer du curé" ! Et les curés le leur on bien rendu en disant que le diable était en goguette dans les loges ! Nous ateignons là le summum de l'absurde...


C’est d’ailleurs pour avoir un oratoire privé que Béranger Saunière avait aménagé, dans sa villa, une véranda avec un autel surmonté de la statue de Marie Madeleine dans la même posture que sous l’autel de l’église (cette statue de la sainte accroupie avec les doigts croisés sur ses genoux a disparue mais je l’ai vue sur ce petit autel il y à plus de 35 ans. Il n’est pas impossible qu’à l’origine elle devait figurer dans la grotte du jardin de l’église mais j’en doute vu le parfait état des peintures lorsque je l’ai examinée).

 

C’est ce processus de réalisation spirituelle, en marge des Ecritures (Bible) mais sous-entendue par elles comme dans les paraboles du Christ— que l’Eglise attribuait à la tradition orale,— qui fut véhiculée par la maçonnerie chrétienne.  De ce fait, elle ne pouvait avoir la moindre accointances avec la maçonnerie laïque de pure invention lié à une adaptation à un gouvernement laïque qui, actuellement, offre divers couleurs allant de la politique psychologisante à une tradition chrétienne biaisée comme dans différents rites tel Menphis Misraim que Rudolph Steiner a tenté en vain de faire renouer avec le christianisme ésotérico-mystique des « élites » de l’Eglise initiatique.

Les élans brisés, pour diverses raisons, aboutirent à tout un spectre de petites Eglises « gnostiques » (souvent éphémères ou rococo) qui ne sont que des projets avortés se dissolvant dans l’inutilité et l’indifférence générale en servant tout au plus à assouvir le besoin d’autorité de quelques évêques avides de notoriété et bien souvent autoproclamés.

 

A ces deux courants de connaissances parallèles et complémentaires  (esotérique= maçonnisme et éxotérique= religion)  correspondent deux moyens de transmission de la tradition, l'une écrite (exotérique) l'autre verbale (ésotérique)

 

On ne peut nier l'existence d'une tradition orale dans l'Eglise des premiers temps, puisque nous en percevons les échos depuis Saint Paul :

«Retenez les traditions que nous vous avons données soit par notre parole soit par notre lettre.» (2 Thessaloniciens III, 6, 1 Corinthiens XI, 2).

 

Dans les évangiles, il apparaît très clairement que le Christ était un enseignant, et tout spécialement dans sa relation avec ses disciples. Cela signifie bien plus que le simple fait de prêcher en leur présence. Il les a instruits, et en cela il fait penser mutatis mutandis à la méthode des rabbins. Cela implique que Jésus a entraîné ses disciples, en particulier les douze, à apprendre, et plus encore, il les a entraînés à apprendre par cœur… mais quelle quantité de connaissance leur as-t-il inculqué comme le dit très clairement St Jean en TERMINANT son évangile :


 « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne penses pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait. » (St Jean XXII, 25… ou Evangile de Jean Chapitre 21, verset 25)

 

Certes, il n’y eut rien de secret… pour les apôtres ! Et de cette immense bibliothèque verbale croyez-vous que nous connaissons tout ? Croyez-vous que le Christ n’a pas livré a ses apôtres, sans faire de secret, certaines lois fondamentales de la réalisation des Hommes ? Des connaissances que l’on croit oubliées ne pourrait-il rester des parties précieusement conservées pour structurer cette Eglise de Jean qui n’est autre que la maçonnerie christique protégée par les rois et alliée à celle de la « pierre » ou de Pierre ?

L’Eglise Gallicane ancienne (à ne pas confondre avec les Eglises Gallicanes actuelles) n’était pas formée uniquement de croyants, comme actuellement, mais aussi de connaissant. Et la « sainteté » des connaissant a toujours échappée, comme elle échappe encore aux commandeurs des croyants.

Les connaissant ayant maintenant  disparus de l’Eglise, elle est de ce fait en très grand péril car la demande de savoir est, chez les âmes qui s’incarnent, de plus en plus forte et, en ce moment, autant l’Eglise que la maçonnerie et les multiples centres d’ésotérisme sont incapable d’étancher leur soif.

 

Abordons maintenant l’analyse du blason du pape Léon XIII…

A dextre (à droite correspondant à la gauche quant on regarde le blason) se trouve une comète dont l’étoile comporte 5 branches ou rais, alors que sur le blason officiel il est de 6 rais.

Précisons que le nombre de rais de la comète n’est pas toujours de 6 puisqu’il est parfois de 5 si l’on en croit le blason gravé en 1902, du vivant de Léon XIII, sur un mémorial de Toulouse. L’étoile du blason de Rennes le château est de ce fait difficilement imputable, d’une manière certaine, à un désir de signaler une étoile maçonnique à 5 branches.

220px-Armoiries du pape Léon XIII

Dans les manuels d’héraldique le « meuble » que l’on appelle comète obéit à des règles précises fixant le nombre de raies.

 

Ainsi quant la comète est radiée de 8 pointes on ne signale pas le nombre dans le texte qui accompagne le blason. Si ce nombre est supérieur ou inférieur à 8, il doit être signalé dans le texte : Etoile radie de 5 ou 6 pointes… Dans l’écu de ce pape le nombre de raies n’étant pas signalé, l’étoile a obligatoirement 8 pointes. Comme ce n’est pas le cas il y a donc une erreur soit dans le texte soit dans la représentation des armes. Cela fragilise donc considérablement l’interprétation du sens symbolique de la comète de Rennes le Château et il est donc aléatoire de lui attribuer in petto le statue d’étoile flamboyante des francs maçons.

 

Remarquons en passant qu’exceptionnellement un héraldiste français accepte la présence de 6 raies ou 8 à une comète. C’est le cas du Comte Alphonse O'Kelly de Galway dans son  Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason qui fut publié en 1901, c’est-à-dire après la reproduction du blason papal au fronton de l’église de Rennes le Château.

Le lecteur aura remarqué que dans le texte qui décrit la comète d’or il est spécifié qu’elle se situe en FRANC Quartier, c'est-à-dire que sa lumière se manifeste au lieu ou résident (quartier) les Francs. Ce sens est souligné  par l’inversion du l’orientation de la comète qui au lieu de se diriger vers l’occident (à gauche de la porte) se dirige vers l’Orient (à droite de la porte) et nous savons que la queue d’une  comète est toujours orientés à l’opposé de l’endroit ou brille le soleil. Elle désigne donc le soleil levant ou, « l’Orient de Rennes le Château » ce qui signifie qu’il s’agit du lieu maçonnique de rencontre du village. Par exemple si un FM veut désigner un lieu de rencontre à  Couiza il dira « à l’orient de Couiza ». L’orient a aussi un sens très important pour le laboratoire des alchimistes. C’est également  pour cette raison que le prêtre était tourné vers l’orient pour célébrer la messe.

 

Il y a trois sources essentielle d’énergies cosmiques pour l’alchimiste, celle provenant du nord issue de la Terre Mère, et c’est l’une des raisons pour lesquelles la chapelle de la vierge est orientée vers le nord. Dans la littérature médiévale cette importante particularité fut immortalisée par l’épopée du roi Arthur dont le nom désigne le pole Arctique ou le pôle nord…. C’est une autre histoire. Ce « feu » particulier est symbolisé par une étoile à 5 branches liée à la Vierge.

Nous avons aussi l’énergie solaire qui est parfois nécessaire et enfin son filtre nocturne, si indispensable, qui est la lune.

Le blason de Rennes le Château, tout comme celui de Toulouse, présente donc une importante anomalie par rapport aux armes officielles.

Une barre horizontale appelée « fasce » par les héraldistes est infléchie vers le haut pour être transformée en arc-en-ciel dans les blasons de Rennes le Château et celui de Toulouse. Il semble que cette forme arquée ait voulue faire coïncider le sens avec la 102e prophétie de St Malchie : Lumen in caelo « Lumière dans le ciel » puisque l’arc en ciel s’écrit « arcus caelestis » qui signifie aussi « météore en forme d’arc » cette lumière « météoritique » étant pourtant déjà représentée par la comète. C’est donc une insistance dans le sens de « feu du ciel », marquant par la l’importance de la « manne » céleste des alchimistes, ce qui est confirmé par la devise sous les armes.

En effet « Lumen in caelo » est écrit ici vec une orthographe différente « Lumen in coelo ».  Le a est remplacé par la lettre o, ce qui exprime cabalistiquement que « le A est comme le O » ou plus clairement « le bas est comme le haut ». Le lieu est donc hermétique puisque la table d’Emeraude, texte alchimique par excellence dit :

« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut 

Et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »

Nos alchimistes Rennais ont même précisé qu’ils recueillaient l’O (eau) du ciel, ce qui est spécifié par les chardons représentés sur la tapisserie de la villa Béthanie.

Ce chapitre maçonnique était donc dépositaire de la science sacerdotale inséparable du christianisme mystique bien compris.

 

Avec toute mon amitié.

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 20:54

ANGES DU BENITIER

Je n’ai pu, achever le dernier article comme je l’aurais souhaité, voici donc un petit appendice complémentaire qui pourrait intéresser les chercheurs de Rennes le Château. J’ai donc repris l’analyse de livre de Daniel Dugès : Rennes le Château un chapitre maçonnique pour ajouter un paragraphe à l’article précédent.

  Suite de : COMMENTAIRES AUTOUR D’UN LIVRE sur Rennes le Château.

Ce que dit l’auteur…

« Cette mouvance monarchique a laissé une autre trace » ce sont les lettres A & M entrelacés qui se trouvent, dans toutes les églises sur le devant d’autel  de la chapelle virginale qui  est « placées du côté nord, en raison d’une tradition fort ancienne ».

Les lettres M & A assemblées sont également les initiales entrelacées de la reine Marie-Antoinette. De ce fait ce M & A tressé ensemble entretient la confusion : vierge ou reine de France ?

Les Francs Maçons vont utiliser cette ambiguïté. Il suffira d’un signe particulier pour transformer le sens virginal en celui de la Reine devenant ainsi le signe de la monarchie.

Le couronnement de la statue, marquée du  sigle M&A  prendra le sens non pas de reine du ciel mais de reine de France Marie-Antoinette. Tel est l’un des procédés usité pour signaler qu’une église est aussi un temple maçonnique d’obédience monarchique chrétienne.

A Rennes le château on trouve ces deux lettres entrelacées dans le jardin de l’église au pied du pilier inversé qui supporte une vierge de Lourde peinturlurée rococo qui a la particularité d’être couronnée. Il s’agit dont d’un élément qui signale la présence dans l’église d’un temple monarchique chrétien.

 

Mes commentaires…

Daniel Dugès a donné, sans le formuler expressément et c’est dommage, la raison d’être de bien des symboles alchimique dans les églises.

Du Moyen Age jusqu’au XVIIIe siècle la présence de chapitre, ou de tout autre cérémonies ésotériques ou franc maçonniques (mais toujours d’essence alchimique) dans les églises devait être monnaie courante, comme le laisse supposer la fête des fous, magistralement interprétés et commentée par Fulcanelli. De ce fait le symbolisme alchimique s’est lié étroitement au symbolisme religieux. Le mystère des Cathédrales et les Demeures Philosophales de Fulcanelli en sont l’illustration.

L’un des plus prégnant est celui de l’assimilation de la Vierge avec la matière première des alchimistes pénétrée par cette première matière cause de toutes choses et donneuse de vie, ce qui nous a valu l’épître magnifique du 8 décembre, et combien significative, de l’Immaculée Conception :

« L’éternel m’a créé la première de ses œuvres,

Avant ses œuvres les plus anciennes.

J’ai été établie depuis l’éternité,

Dès le commencement, avant l’origine de la terre.

Je fus enfantée quand il n’y avait point d’abîmes,

Point de sources chargées d’eaux ;

Avant que les montagnes fussent affermies,

Avant que les collines existassent, je fus enfantée ;

Il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes,

Ni le premier atome de la poussière du monde

Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là ;

Lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme,

Lorsqu’il fixa les nuages en haut,

Et que les sources de l’abîme jaillirent avec force,

Lorsqu’il donna une limite à la mer,

Pour que les eaux n’en franchissent pas les bords,

Lorsqu’il posa les fondements de la terre,

J’étais à l’œuvre auprès de lui,

Et je faisais tous les jours ses délices,

Joant sans cesse en sa présence,

Jouant sur le globe de sa terre… » (Proverbe VIII, 22-31)

 

Ainsi s’exprime la première matière des mondes, source de vie, sur laquelle l’alchimiste œuvre à travers sa matière première. Les deux matières sont représentées par une femme, l’une est la vierge qui a enfanté le Christ l’autre est l’essence virginale qui engendre tout. L’une est le vase de l’autre, d’où le terme de « Vase spirituel » donné dans les litanies à la Vierge Marie, car le Christ n’a pu être généré que par la première matière des mondes qui n’est autre que l’Esprit Saint.

AM…amour, MA…mater, mère.

Le choix de ces deux lettres est d’autant plus judicieux que les M et A sont les deux premières lettres de MAtière et de MAçonnerie. On ne sait plus si c’est MA ou AM comme à Notre Dame de Marceille, ce qui signifie AMour et AMalgame… termes qui ont leur raison d’être en ces lieux maçonniques chrétien puisque l’alchimie est au laboratoire un amalgame et à l’oratoire l’amour. En réalité c’est la même attraction qui joue puisque l’aimant a donné aimer.

De ces précisions en résulte l’emplacement des chapelles de la Vierge au nord des églises, car le nord magnétique ne voit jamais le soleil. C’est pourquoi la fête de l’immaculée conception se célèbre au mois de décembre moment ou le soleil est bas sur l’horizon préparant Noel…  La lumière du soleil est à proscrire pour toutes générations y compris celle de la pierre philosophale. Telle est la raison de l’orientation au nord des chapelles virginales. L’absence de lumière, sauf celle de la lune, répondant à l’œuvre au noir et donc aux vierges noire à l’abri de la lumière pour pouvoir enfanter. C’est pourquoi la Vierge est souvent représentée sur un croissant lunaire.

Du 8 décembre de l’immaculée conception au 25 date de la naissance il y a 17 jours. 17 correspond à l’étoile immortalisée par une lame majeure du tarot. De cette étoile rayonne l’Esprit, esprit avec lequel tout alchimiste doit œuvrer. Ce nombre ne saurait être étranger à sa présence permanente dans l’histoire de Rennes le Château.

 

Avec toute mon amitié.

 

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