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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 20:37


A mes grands amis et frères en Christ dans le sacerdoce: Daniel, Fred et Pascal de la Martinique qui m’offrirent le livre inestimable l’Alchimiste Chrétien de Pierre Jean Fabre.

A mon ami Alain qui m’a fait découvrir le livre sur Rennes le Château dont il est question ici.

 

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U

n bon livre sur Rennes le Château est assez rare pour que j’en parle ici.

Il est des mystères sans fin et sans fond qui semblent se rattacher au nombril du monde par un énigmatique fil invisible qui lie toutes choses et cher à nos physiciens des quantas sous le nom d’inséparabilité ou d’intrication. Mais l’antique Ariane, cette  princesse aux « belles boucles » savait suivre ce fil de lumière, ce fil d’or que j’aime parcourir parfois par la pensée ou dans le rêve.  Le labyrinthe je l’ai traversé et au centre, vous vous en doutez, il n’y a plus de minotaure mais un diablotin emprisonné sous un bénitier ! La salle centrale ne contenais pas des coffres bourré de pièces et de lingots d’or, mais beaucoup plus que cela : Un trésor de connaissances pour franchir les limites de la vie, de l’espace et du temps… Un auteur l’a côtoyé,  cela ne valait-il pas la peine d’en parler ?

 

Un de mes amis, m’a prêté cet ouvrage sur le mystère de Rennes le Château. Il m’a demandé mon opinion, j’ai choisi de la lui donner ici afin que tout le monde puisse en profiter.

Ce livre est de Daniel Dugès, il est intitule : « Rennes le Château un chapitre secret ». Aux éditions Trajectoire  mars 2012.

Avant toutes choses je voudrais souligner que je ne suis pas de mèche avec cette maison d’édition et que je ne connais pas Daniel Dugès. Donc cher lecteur n’allez pas vous imaginer que je suis téléguidé par un dessous de table.

Quand j’ai lu cet ouvrage j’ai eu réellement envi de vous faires partager quelques une de mes déductions qui ne sont pas sans rapport avec mon livre « Rennes le Château la carte des trésors ». Dans ce sens il est normal que cette critique ne soit pas désintéressée sans pour cela vouloir ramener, à tout prix, la couverture à moi.  Donc, à vous de juger…

Le titre de cet article précise qu’il s’agit de commentaires et non d’une analyse critique systématique. Donc, que les lectrices et lecteurs ne soient pas surpris de me voir analyser seulement les sujets qui me semblent importants ou me tiennent le plus à cœur. 

 

Le livre en tant qu’objet.

L

’ouvrage est présenté sous une couverture souple, et le texte est agréable à lire. Le papier de ces 241 pages brochées est suffisamment bon pour permettre aux photos d’être raisonnablement reproduites, ce qui est important ici car il y en a beaucoup. Quelque unes en couleur hors texte aurait été fort à propos comme celle du vitrail de la sacristie et les céramiques du triangle de feu flamboyant ornant le porche d’entrée.

Une énigme résolue ?

L’auteur présente son livre comme un reflet de la vérité, ce qu’aucun lecteur, connaissant un peu cette histoire, ne saurait affirmer péremptoirement. Certes, la thèse dans son originalité réussit à étayer une explication à tout. Nous avons un précédent d’un éclaircissement total avec la publication de L’autopsie d’un mythe  de j. Bedu qui a réussi à tout interpréter d’une manière crédible, selon sa conception rationaliste, prouvant ainsi que rien d’extraordinaire n’existait à Rennes le Château,  mais cela sans réussir pour autant à convaincre grand monde, surtout à la vue de certaines imprécisions ignorées par un totalitarisme aveugle. Donc, prenons garde aux surprises que nous réservent les énigmes que nous pensons avoir définitivement résolu car dans cette histoire nous ne saurions être au bout de nos surprises face à la pluralité des interprétations possibles et surtout à certains faits que nous pourrions encore ignorer. Donc, rien à reprocher à cette touche cavalière, non dépourvue d’une certaine légitimité, et saluons cet important livre en louant son incontestable originalité.

Dans son introduction l’auteur débute par un historique succinct mais suffisant clair permettant à tous lecteurs de cerner la Franc Maçonnerie dans ses grands traits, ce qui est déjà une qualité. La maitrise de l’histoire et la structure de ces groupements évite l’imbroglio, ce qui est encore une vertu. N’étant pas franc Maçon, comme semble l’être l’auteur, je ne puis évidemment me permettre d’étayer raisonnablement un commentaire plus approfondi.

Ce que dit l’auteur…

L’auteur dit que tout commence au débute au XVIIIème siècle.

Mes commentaires…

 Je partage cette opinion car ce fut un siècle charnière sur le plan initiatique puisqu’il est marqué par  les dernières manifestations des connaissances provenant de quelques très rares individus. C’est d’ailleurs à ce moment là que les derniers alchimistes parcourent l’Europe pour tenter de convaincre les savants d’une autre manière d’appréhender les lois de la matière et de la vie. Cette connaissance n’ayant pas eu le succès escompté tout en connaissant l’inévitable parcours de l’humanité, les hommes qui la transmettaient se réfugièrent dans la Franc Maçonnerie, qui en préserva une infime partie, au moins sur le plan symbolique, avant d’aborder le XIXème siècle effervescent d’occultisme.

Ce que dit l’auteur…

L’auteur dit que la Maçonnerie s’est structurée au début du XVIIIe siècle et condamnée très tôt pas l’Eglise, laquelle en présentant des caractères communs avec elle, « véhiculait une spiritualité forte et elle avait, comme le catholicisme, un caractère universel. C’était donc une véritable alternative à l’Eglise, et un grand danger pour elle. Cet antagonisme était intolérable. »

Mes commentaires…

La franc-maçonnerie prérévolutionnaire n’était évidemment pas républicaine, mais – comme le dit l’auteur – gallicane (qu’il ne faut pas confondre avec anglicane), c’est-à-dire liée à Eglise des Gaules, et non à celle d’Angleterre. C’est sur cette particularité que l’auteur insiste car après la révolution la Maçonnerie chrétienne a survécue mais s’est transformée en maçonnerie laïque (plus exactement antidogmatique) et républicaine. A ce moment peut-on parler, de basculement de la spiritualité, peut-on parler de la fin de la véritable maçonnerie ? Cette interrogation mériterait d’être approfondie car loin d’être dépourvue de pertinence.

L’EGLISE DE BERANGER.

NOTES SUR BERANGER SAUNIERE le gallican

La laïcité républicaine de la Franc Maçonnerie actuelle parfois psychologisante avec un G. A. U (Grand Architecte de l’Univers) qui ne sait plus s’il est Dieu ou un un infréquentable prisonnier politique. Face à cette ambigüité certains l’ont purement et simplement expulsé au non de la laïcité.

Dans un apparent paradoxe cette abolition de la divinité est l’œuvre d’ecclésiastiques. En effet, débarrassée de Dieu une partie de la maçonnerie devenait un peu plus inoffensive pour  les Eglises qu’elles soient Catholiques ou Protestantes. Oui, on peut le dire et cela aussi est paradoxal, la maçonnerie fut manipulée autant par les Etats que par Les Eglises dans sa démarche de rejet du Grand Architecte de l’Univers. Comme le dit fort bien l’auteur, l’Eglise voyait d’un mauvais œil cette concurrence qui risquait de l’amoindrir. L’excommunication des papes n’a pas une autre origine.

Ce que dit l’auteur…

C’est là que Béranger Saunière apparait en qualité de royaliste acceptant d’héberger cette maçonnerie monarchique chrétienne, « panchronique » à la manière de certains fossiles « vivants ».

Mes commentaires…

Je souligne d’emblée que cette maçonnerie monarchique ne pouvait qu’être gallicane et non catholique car nous étions avant 1905.

C’est un fait qui n’est jamais assez souligné : Avant 1905 l’Eglise de France n’était pas l’Eglise Catholique Romaine c’était l’Eglise Gallicane.

J’ajouterais que le gallicanisme a disparu réellement seulement depuis 1905 ou l’Etat ne l’a plus protégé contre l’ingérence du Vatican, ce qui a libéré certains évêques de l’action qu’ils souhaitaient mener contre le gallicanisme.

Ce fut le cas de Mgr de Beauséjour, évêque de Carcassonne, qui s’évertua à attaquer Béranger Saunière pour autre chose que pour trafic de messes, comme il le confiait d’ailleurs au Comte Fondi de Niort (conseiller Général de Belcaire) lorsqu’il passait un mois de vacance dans son château. Le prélat ne cessait de dire  qu’il avait fait condamner Saunière pour trafic de messe, mais qu’il n’y croyait pas ! Mais à quoi croyait-il donc ?  

D’autre part il attendit six ans après son intronisation en 1902 pour agir. Ce n’est qu’en 1908 qu’il commença son attaque, tout simplement parce que depuis 1905 il avait les mains libres, puisque le ministère du culte, et donc l’Etat, n’imposait plus ses desideratum « néo gallicans » aux prélats de l’hexagone.  

Actuellement le fais de ne pas avoir un ministère des cultes ou un secrétariat d’état sans portefeuille est extrêmement dangereux car les religions, et donc une grande partie de la population, est sous l’emprise des idéologies étrangères que ce soit le Vatican ou quelque pays orientaux.

Pour compléter ce qu’écrit l’auteur, de cette particularité gallicane provient l’inefficacité des condamnations du pape car les bulles des papes n’étaient pas admises par le clergé de notre pays, elles étaient d’abord appréciées par la Sorbonne et presque systématiquement rejetées, car dans notre pays n’était pas dépourvu de démocratie puisque l’opinion des conciles ou des synodes et collégiales étaient placées au-dessus de celle du pape et cela depuis le règne de Charles VII (Pragmatique Sanction de Bourges). C’est d’ailleurs pour contrer cette attitude et tenter de détruire le gallicanisme que le concile de Vatican I (1870) vota l’infaillibilité du pape.  Mais en France cette décision très controversée fut considérée comme politique et non sérieusement respectée, et cela persista jusqu’à la séparation de l’Eglise et de l’Etat[1](1).

L’Eglise de France depuis sa naissance n’as jamais été totalement Romaine puisque déjà Clovis présidait les conciles à la place du pape comme en 511 à Orléans. Les décisions du concile étaient remises au roi et non au pape comme cela aurait du être. La monarchie de droit divin n’a pas une autre origine que la protection du pays… Le roi était chef de l’Eglise gallicane et non le pape. De ce fait à cette époque le privilège du roi faisait office d’imprimatur pour les livres.

Disons en passant que le clergé français s’est aussi insurgé contre l’inquisition. Mais les inquisiteurs étrangers sont souvent venus de force en France contre le désir des autorités de l’Eglise des Gaules, tel l’espagnol saint Dominique par exemple qui laissa se faire persécuter les cathares d’Occitanie. C’est un exemple parmi d’autres

Ce que dit l’auteur…

C’est ce groupement qui aurait financé la réfection de l’église pour en faire un chapitre maçonnique camouflé. C’est lui qui aurait permis à l’abbé de construire sa villa et sa tour Magdala.

L’auteur nous dit aussi que l’argent circulait par des commandes en masse de messes organisées par le groupement afin qu’il refasse son église et bâtisse ses dépendances : villa et tour. Ce sont ces commandes qui auraient donné le prétexte à son évêque de le condamner.

Mes commentaires…

Personnellement j’ai tendance à croire que l’origine de l’argent lié à des trafics de messes pourrait trouver une autre origine… La suite de l’article permettra au lecteur de se faire une opinion.

L’attitude de Mgr de Bauséjour laisse supposer qu’a travers Saunière il savait atteindre les Francs maçons excommuniés, ne l’oublions pas.

Devrais-je ajouter que l’Eglise eut le même comportement vis-à-vis de tous groupements spirituels qui risquaient d’être une alternative au christianisme mystique beaucoup plus crédible qu’elle. Ce fut le cas, a cette même période, pour Rudolph Steiner et l’Anthroposophie d’essence chrétienne alors que la Théosophie, dont elle est issue, est restée Orientale et ne fut pas condamnée bien au contraire, car elle ne présentait pas de danger concurrentiel mais une simple ouverture inoffensives vers la philosophie orientale et l’occultisme à tel point que la théosophe Annie Besan fut déclarée protectrice des scouts de France ! (elle avait « excommunié » le mystique chrétien Rudolph Steiner pour la même raison que l’Eglise) Quand j’étais enfant j’en fus informé, en secret s’il vous plait, par mon chef de troupe bon catholique… Rassurez-vous je ne suis pas né au XIXe siècle !

Ce que dit l’auteur…

La thèse de l’auteur est donc de montrer que l’église de Rennes le Château était un temple maçonnique survivance de la maçonnerie catholique monarchique, ce qui explique le choix du monarchiste Saunière dont le supérieur Mgr Billard l’était aussi et donc le protégeait. Un siècle et demi après la Révolution des hommes ont hérité d’une tradition maçonnique prérévolutionnaire « ils on fait une église qui serait un temple parfait relevant de cette tradition originelle et vouée aux plus hauts de leur degrés »

Il s’agit du rite français, non laïcisé comme dans la maçonnerie post révolutionnaire, et non adapté à la politique du moment.

L’auteur cite alors les sept grades de ce rite, à la suite de quoi il nous apprend que le plus haut grade est constitué d’une « sorte de distinction supérieure dans laquelle ne sont reçu que les anciens très sages », c’est-à-dire les officiers constituant un chapitre particulier qui s’appelle chevalier de l’Aigle Blanc dont le temple n’était autre que l’église de Rennes le Château.

Mes commentaires…

Au moment ou vivait Saunière on pouvait compter dans le diocèse des dizaines de prêtres monarchistes. Ce qui signifie que ce groupement avait largement le choix pour s’installer où il voulait. Cela suscite une interrogation : pourquoi avoir opté pour  une église pratiquement en ruine comme celle de Rennes le Château ? L’isolement n’entrant pas en ligne de compte puisqu’on en trouve beaucoup dans le diocèse, reste l’importance du lieu pour une raison quelconque. Et là nous somme obligés de parler d’un mystère.

Là structure de ce rite Français n’est pas quelconque. En effet la seule organisation en sept degrés est hautement significative pour… l’alchimie au laboratoire.

Si nous nous tournons vers la voie du cinabre, les moments clés de la fabrication de la pierre philosophale sont illustré par sept réitération d’une manipulation appelée les sept bains : 

« La Bible nous dit que Naaman était couvert de lèpre. Le prophète Elisée voulut bien le guerir ; il l’envoya donc se baigner sept fois dans les eaux du Jourdain et Naaman guéri.

Ce passage reflétant on ne peut mieux le stade précurseur dit « blanc », , les Philosophes ont appelé leurs granulations vertes: Naaman le lépreux… parce qu’il faut sept bains de purification à leur pierre pour pouvoir la débarrasser de son vêtement de boue. » Dictionnaire de philosophie alchimique, p 29. Kamala Jnana. Editions Charlet (Argentière) 1961.

Après sept bains la pierre revêt donc la couleur blanche et ne saurait mieux être représentée par la blancheur de l’aigle.

Si nous nous tournons vers Fulcanelli l’adepte nous parles précisément de sept aigles, autant dire « sept degrés de l’aigle blanc » :

« Chacune de ces réitération prend le nom d’Aigle, et Philalèthe nous affirme que la cinquième aigle résout la lune ; mais qu’il est nécessaire d’en employer de sept à neuf. » Les demeures philosophales tome 2 page 71 édition 1964 J.J.Pauvert.

Il faut dire que l’esprit maçonnique restreint considérablement la signification  de l’alchimie qui est décrétée uniquement spirituelle ou allégorique. De ce fait les interprétations des symboles alchimiques sont soit ignorés soit mal compris puisqu’ils ne peuvent qu’être imprégnés de leurs croyances biaisées.

Mais les premiers maçons savaient de quoi ils parlaient de telle sorte que la maçonnerie actuelle ne saurait les comprendre… et de ce fait un Franc Maçon actuel est bien incapable d’interpréter correctement les symboles que les anciens ont laissés (ce qui me fait supposer que la véritable maçonnerie n’a pas survécu à la Révolution).  C’est ce décalage énorme de compréhension des symboles qui me fait remettre en question certaines interprétations de l’auteur qui par ailleurs fait un exposé remarquable. Mais nul ne saurait œuvrer avec autre chose qu’avec ce qu’il possède.

Ce que dit l’auteur…

Peu à peu [les francs maçons] et sous l’influence judéo-chrétienne, ils vont assimiler la construction d’un temple à l’évolution spirituelle d’un homme. Ce dernier, pour se « construire », va avoir besoin des mêmes connaissances, de la même démarche spirituelle que les progressions utilisés pour la construction du temple. Ils vont se rendre compte que cette démarche est soutenue et même provoquée par le symbole. En se servant du symbole, l’individu va dépasser la réalité pour entrevoir une matérialité qui sera le germe de sa prise de conscience. Cette réflexion sur l’homme va se faire dans de petits groupes privilégiées et fermés. C’est aussi ce mode de pensée que l’on appelle « la spéculation » (page 15)

Mes commentaires…

D’après ce que je viens de dire comprenez que si les premiers Franc Maçons lisaient ce passage ils se mettraient les mains sur la tête !

Assimiler l’évolution d’un être à la construction d’un temple, oui, pourquoi pas ! Ceux qui parlent de temple intérieur n’on pas tout à fait tord d’utiliser cette analogie dans le sens ou l’être doit grandir dans le sacré et  avoir le sens du sacré. Mais après avoir passé au karcher tout ce qui gène les agnostiques alors, de quel temple s’agit-il ?

Les bâtisseurs étaient des tailleurs de pierre, et c’est là l’essentiel et c’est là que les anciens parlent de « tailler » leur pierre philosophale et les modernes parlent seulement d’analogie spirituelle avec la progression dans la construction du temple. Voila la divergence qui à « tué » la maçonnerie et a chassé de chez elle l’alchimie, substrat de sa spiritualité qui faisait dire à l’alchimiste gallican (et très certainement franc maçon du rite Français) Mgr Don BELAIN (environ 1610 - 1677), en terminant son livre Les aventures du Philosophe inconnu : « Et cette pierre était le Christ. »

Quand l’auteur dit que cette assimilation – la construction du temple analogue à la construction de l’homme - est soutenue et provoquée par le symbole… Là, désolé de devoir le dire, nous allons droit dans une « symbolâtrie » ou adoration du symbole pour le symbole, ce qui ne peut que provoquer un arrêt brutal et irrémédiable de la croissance de l’être, même et surtout, si l’intellect se délecte.

Si les orientaux se concentrent sur un mandala, ils ont une technique non intellectuelle, une raison profonde de le faire mais les franc-maçon, tel que les définit l’auteur, ne sont attaché qu’à notre pauvre réflexion qui est loin d’être le miroir de l’être, loin de pouvoir provoquer des prises de consciences dans le sens d’éveil… puisqu’ils en est l’entrave ! Non, et là tous les initiateurs de haut niveau peuvent le confirmer : Ce n’est pas en se servant du symbole que l’individu va dépasser la réalité pour entrevoir « une matérialité qui sera le germe de sa prise de conscience. » Voilà une confirmation du fait que la Franc Maçonnerie actuelle est matérialiste, qu’elle est engluée dans la matière et l’intellect. Car l’être sur le chemin de l’éveil perçoit au-delà de la substance l’autre côté du miroir, qui est la réalité à découvrir et avec laquelle on ne peut échanger que dans le silence ! Et ce silence compris par les ancien est caricature dans le style : un apprenti maçon ferme sa bouche pendant que nous parlons… On confond la parole avec le Verbe ! Ce que ne faisaient pas les anciens Maçons.

Pour compléter et vérifier les dires de Daniel Dugès, à ce propos, j’ai ouvert trois livres : La symbolique maçonnique de Jules Boucher, Le symbolisme hermétique d’Oswald Wirth et Les maîtres de l’occultisme de André Nataf (éditions Bordas 1989).

Ce que j’ai lu associé à ce que dit l’auteur confirme bien que la Maçonnerie a perdu ses racines et ne s’adresse qu’à l’intellect… à son fort défendant ! Car les mots sont destructeurs du silence régénérateur. Donc ce n’est pas en reconstituant un rituel ancien, comme le rite Français, qu’elle les retrouvera car la lettre ne ressuscite pas l’esprit… Impossible de mettre du vin nouveau dans de vieilles outres disent les évangiles et cela nous est rappelé fort opportunément par l’auteur.

Ce que dit l’auteur…

L’auteur décrit l’église et montre d’une manière convainquant qu’elle était un temple maçonnique du rite français recevant un chapitre dit de l’aigle blanc.

Mes commentaires…

Voila un très bon travail de recherche dont j’ai souvent apprécié la justesse. L’interprétation de la phrase qui est écrite au pied du bas relief qui tapisse tout le fond de l’église mérite que l’on s’y arrête car c’est, à mon avis, la meilleure interprétation possible.

L’auteur montre la différence avec le texte biblique (j’ai vérifié sur deux bibles de Second, une de Dalby, une de Lemaitre de Sacy (1868), une des moines de Maredsous, une du Chanoine Crampon (1928)… y compris celle d’André Chouraqui.)

En effet le mot accable de « Venez tous à moi, vous qui souffrez, qui êtes accablés, je vous soulagerais » ne figure dans aucune version. Ors, nous apprend l’auteur, le Chevalier Rose-Croix est surnommé « l’Accablé » car il est affligé de la perte du temple de Jérusalem. C’est donc une invitation du Christ s’adressant aux chevaliers Rose-Croix afin qu’il pénètre dans le temple, ce qui caractérise bien le quatrième et plus haut des degrés du rite Français. Cela est d’autant plus évident que la croix qui surmonte le confessionnal domine l’inscription. Bravo donc.

Cependant si le titre de Rose-Croix couronne la progression c’est pour une raison directement liée à l’alchimie, car les véritables Roses-Croix ont toujours pratiqué l’alchimie et c’était encore le cas au XVII et XVIIIe siècle, ils s’appelaient entre eux « Frères de la Rosée cuite » car dans certaine pratique la rosée est nécessaire. Dans ce cas la croix est le creuset, comme il était signalé dans la nomenclature chimique des anciens et la rose joue sur plusieurs registres, d’abord symbole de la pierre philosophale ensuite celui de la rosée et celui de l’amour car l’alchimie était appelées art d’amour puisque l’anagramme de rose est « éros » dans le sens de conjonction des deux contraires.

L’une des raisons du choix de l’église de Rennes le Château est liée à la commodité de l’endroit, sur les hauteurs, pour recueillir la rosée en toute tranquillité. Cette quête de la rosée, dont les franc maçons actuel on perdu le sens, n’est pas présente uniquement dans l’église.

Ce que dit l’auteur…

« L’entrée de la villa était tapissée avec du papier peint représentant des chardons entrelacés. Les chardons ont une double importance. Tout d’abord en symbolisme, ils représentent, comme la grenade, par leur pomme, la fraternité faite de grains égaux et liés ensemble. » L’auteur poursuit ensuite en démontrant que le mot chardon est en occitan cardou comme le nom de la montagne qui est à côté de Rennes les bains. Par ailleurs Daniel Dugès fait remarquer que les anciennes tapisseries représentaient aussi un lys rose que l’on appelle : Rose de Saron, dont Irène Mainguy reconnait le symbole de la rose-croix autant que monarchique.

Mes commentaires…

L’alchimie dite du régule étoilé, celle que pratiquait Isaak Newton, ne pouvait être envisagée à Rennes le château à cause de l’indiscrète fumée et d’un approvisionnement en combustible qui pouvait attirer l’attention.

Les chardons indiquent la voie du verre suivis par nos Chevalier Rose Croix de l’Aigle blanc. Les chardons (jouant cabalistiquement avec charbon) sont en effet très importants en alchimie pratique, je veux dire celle qui se déroule nuitamment au laboratoire dans un ballon de verre et à la lueur de quelques cierges dont l’église fournit aisément le nécessaire. Par ailleurs peu de place est exigée et le rose-croix pouvait fort bien utiliser la sacristie ou le reposoir. Plus tard la tour Magdala s’y prêtera très bien. Ces frères de la Rose-Croix ou de la Rosée Cuite se mettront donc à l’œuvre mais d’abord citons Fulcanelli en son Mystère des cathédrales montrant que je n’invente pas l’espressione « frère de la rosée cuite » :

« Aussi ne soyons pas surpris si l’on appelait les grands maîtres de la Rose-Croix Frères de la Rosée-Cuite, signification qu’ils donnaient eux-mêmes aux initiales de leur ordre : F. R. C. » (p.119 édition 1970)

Expression confirmée par son élève Eugène Canseliet :

« Devant le mouvement grand et louable de réel intérêt, qui se développe sans cesse, nous ne doutons pas que l’aréopage des Adeptes, celui des frères de la véritable Rose Croix ou Rosée cuite, n’approuve pleinement note décision d’enseigner… » Eugène Canseliet in l’Alchimie expliquée sur ses textes classiques 1972.

Tout cela est bel et bien lié au chardon. Ainsi Fulcanelli au tome 2 de ses Demeures Philosophales (éditions 1973) lorsqu’il décrit le cadrant solaire icosaédrique du palais d’Holyrood d’Edimbourg, écrit à la page 308 :

« …sur plusieurs faces du solide, l’emblème du chardon s’y trouve répété avec une insistance significative. On compte en effet, six capitules floraux et deux tiges fleuries de l’espèce dite serratula arvensis. Ne peut-on reconnaître, dans la prépondérance évidente du symbole, avec l’insigne particulier aux Chevaliers de l’Ordre du Chardon, l’affirmation d’un sens secret imposé à l’ouvrage et contresigné par eux ? »

Il faut ajouter que l’ordre d’alchimiste d’où est issu Alexandre Seton dit le Cosmopolite s’appelait aussi l’Ordre de Saint André. Cela permet de comprendre pourquoi le gallican (et non Janséniste) Mgr Nicolas Pavillon évêque d’Alet donna le nom de St André à son église. Et le blason, que l’on peut encore voir au dessus de la porte de la cour a un triple sens : celui de lumière, celui d’Esprit et enfin celui de creuset. Je rappelle que la filiation alchimique de Nicolas Pavillon est issue de son ami St Vincent Depaul.

Pourquoi le chardon fut-il choisi pour emblème par des alchimistes de haut niveau ? Parce que le large capitule en brosse a la capacité de capter énormément de rosée. A Holyrood s’il se trouve sur  les faces triangulaires du monument c’est pour exalter le ternaire alchimique (sel, soufre, mercure). Quant au choix d’un cadrant solaire c’est pour rappeler qu’Hermès qualifie le Grand Œuvre alchimique d’œuvre du soleil, car le soleil est en effet source de la vie et la lune son doux miroir réfléchissant.

Donc le fait que la tapisserie de l’entrée soit ornée de chardons, c’est pour présenter dès l’entrée qu’il est question d’alchimie en cette demeure.

Un dernier mot à propos des relations entre chardon et cardou. J’ai interrogé des occitan de vieille souche il m’on dit que Cardou voulait dire chardon mais aussi cœur. Il m’on fait remarquer que la montagne avait la forme d’un cœur. Pour confirmer ce nom il m’on dit que la montagne qui se trouve à l’est du Cardou s’appelle Cardaoussel, c’est-à-dire « cœur d’oiseau ». Il n’est donc pas surprenant que la villa Béthania soit orientée vers le Cardou, dont le cœur du problème est le chardon et sa rosée.

Les anciennes tapisseries de la villa Béthania présentaient non seulement des chardons illustrant le Cardou et le cœur, mais aussi des lys roses que le livre biblique du Cantique des Cantique appelle rose de Saron.

Si l’auteur assimile cette fleur à la rose croix il le fait en prenant ses distances avec une citation d’Irène Mainguy qui s’est référé à Fulcanelli, à la page 19 du tome deux des  Demeures philosophales :

« La fleur de lys héraldique correspond en effet, à la rose hermétique. Jointe à la croix, elle sert, comme la rose, d’enseigne et de blason au chevalier ayant, par la grâce de divine, réalisé la pierre philosophale. » (Édition 1964)

Avec la rosée fécondant, le chardon, la fleur de lys rose est sans nul doute la marque de la Rose Croix et celle qui l’accompagne dans l’accession à l’adeptat qui caractérisait ce petit groupe ne voulant pas se séparer de la dimension chrétienne de l’art sacerdotal ou alchimie.

Ce que dit l’auteur…

L’auteur nous parle d’une Tradition Primordiale dont il dit que la maçonnique en est le vecteur. Pour étayer cela il se réfère à René Guénon. Ensuite il interprète les médaillons peints sur le rideau, peint lui aussi, du cœur. Ces sceaux circulaires contiennent les lettres S et M entrelacées (St Madeleine) qu’il assimile aux lettre OMS, en réalité initiales de l’Ordre de Melkit Sédeck, ce mystérieux prêtre (qui serait le transmetteur de l’hypothétique « Tradition Primordiale ») a « consacré » Abraham.  Les francs Maçon, descendant de Melkit Sédeck seraient donc les détenteurs d’une « tradition se voulant remonter à la plus ancienne Antiquité. »

En faisant référence à un parchemin trouvé par Béranger Saunière se terminant par la formule Solis Sacerdotibus (aux prêtres du soleil), il interprète cette expression comme faisant référence aux anciens franc maçons chrétiens qui vénèrent le Christ soleil de justice… qui de ce fait sont les prêtres du soleil, ce qui explique la présence fréquente dans cette histoire des initiales P. S. Dont certains ont voulu que ce soit les initiales du Prieuré de Sion.

Enfin notre auteur nous dit qu’au XIXe siècle les prêtres étaient confirmés dans leur sacerdoce comme étant prêtre de Melkit Sédeck, car la théologie mystique contenue dans La hiérarchie céleste du pseudo Denys l’Aréopagite se réfère explicitement au sacerdoce de Melchit Sédeck.   

Mes commentaires…

Quand j’entends parler de tradition primordiale je me demande ce que c’est et cela depuis plus de 35 ans. Quand je pose la question à ceux qui fréquentent les couloirs des cercles obscurs de l’ésotérisme personne n’a su me répondre si ce n’est par le biais de formules chères à la rhétorique ou, dois-je dire, la lumière pénétrait difficilement. Fatigué de l’obscure clarté, rabroué par des formules à l’emporte pièce dans le style « tu comprendras plus tard », embrouillé dans l’inextricable le néophyte enfariné que je suis a jugé tout à fait séant de qualifier ce curieux procédé pédagogique de misérable « langue de bois ».

La Franc Maçonnerie dépositaire de la tradition primordiale ? Oui, à l’époque ou elle savais ce que c’est, tout comme la Parole Perdue… Actuellement cette connaissance est une coque vide, elle est seulement un mot, sans plus et pour certains un gargarisme même. Mais ce qui m’a toujours plongé dans un abime de perplexité c’est que tout les domaines de l’ésotérisme en font acte avec beaucoup de gravité et s’y réfèrent avec déférence… Oui ! La comédie humaine n’est pas un vain mot !  Et comprenez pourquoi c’est une expression que j’ai rayée de mon vocabulaire et qui a le don secret quand elle est prononcée en ma présence de ma donner des boutons !

Les renvois à Réné Guénon peuvent avoir un intérêt dans divers domaines mais en ce qui concerne l’alchimie cet incontestable érudit fort versé en la matière spritualo-ésotérique refuse obstinément de compulser les bibliothèques abondamment fournies en ce domaine et encore moins de pénétrer dans le laboratoire ou cuit la pierre philosophale rubiconde. De ce fait notre champion, de la plupart des Franc Maçons, ne saurait apprécier l’érudition contradictoire et contrariante de l’iconoclaste Fulcanelli. Aussi fallut-il, face à l’aveuglement de l’intelligencia des salons occultes et décorés que son disciple Eugène Canseliet soit poussé dans ses ultimes retranchements pour exploser dans une sainte colère qui, depuis quarante ans, est systématiquement désinfectée dans un silence javellisé :

« Bien que l’auteur du Roi du Mondeait toujours ignoré la véritable tradition de l’alchimie occidentale, puisque arrêté dans l’obstiné refus de seulement en reconnaître la bibliothèque cependant considérable, il tranche imperturbable, toute question, en virtuose de l’acrobatie dialectique. Il va, funambulesque, sur son fil tendu entre les deux initiations dont l’une est royale et l’autre sacerdotale. Il s’élève contre ceci, qu’on veuille que la première soit d’Orient et la seconde d’Occident, et voici longtemps que nous saisîmes que le pronom indéfini dissimulait à peine Fulcanelli abhorré, de qui il n’aimait guère qu’on parlât, bien que Le Mystère des Cathédraes et Les demeures philosophales eussent paru, l’un en 1926, l’autre en 1930. » (L’Alchimie expliquée sur ses textes classiques, p 81-82 Edit. J. J. Pauvert 1972)


  • La tradition Occidentale ou est-elle alors ? elle se trouve dans le laboratoire de l'alchimiste et dans l'oratoire qui n'est pas le même que celui de bien des spiritualistes. La meilleure littérature à son propos est celle de Fulcanelli de Roger Caro et de René Alleau pour le laboratoire et les ouvrages d'Isha Scwaller de Lubicz pour l'oratoire surtout L'ouverture du chemin et La lumière du chemin. Pour ma contribution vous pouvez ajouter Holoscopie de la spiritualité Occidentale. Pour mémoire l'article suivant:
  • DES AMANTS DU XXe siècle piliers de l’alchimie


Donc, nous dit Danièl Dugès, Melki Sédeck serait le transmetteur de la Tradition Primordiale. C’est pour cela que ses initiales sont inscrites dans un cercle et peintes sur le rideau du cœur de l’église de Rennes le Château, constituant ainsi les initiales de l’Ordre de Melki Sédeck : OMS d’où sont issus les Francs Maçons dépositaire de la tradition primordiale.

La lettre S et M ne sont autre que les initialise de Soufre et de Mercure. Cette disposition est des plus significatives en alchimie car la fleur de soufre lié au mercure dans un milieu convenablement chauffé génère de petites sphères vertes qui se poursuivent au dessus du bain incandescent, d’où le rideau vert tendu dans le cœur à l’occasion des cérémonies…

« L’effervescence passée, écrit Fulcanelli en ses Demeures Philosophales (page 19) et le calme rétabli, vous pourrez jouir d’un magnifique spectacle. Sur une mer de feu, des îlots solides se forment, surnagent, animés de mouvements lents, prennent et quittent une infinité de vives couleurs ; leur surface se boursoufle, crève au centre et les fait ressembler à de minuscules volcans. Ils disparaissent ensuite pour laisser place à de jolies billes vertes, transparentes, qui tournent rapidement sur elles-mêmes, roulent, se heurtent et semblent se pourchasser au milieu des flammes multicolores des reflets irisés du bain incandescent. » Edition J. J. Pauvert 1973.

Ceci évidemment ne fait que préciser encore une fois la dimension alchimique de ce remarquable chapitre de Maçons chrétiens et... alchimistes opératifs !

A la suite de cette troisième étape ces petites billes sulfuro-mercurielles ou granules (tel est leurs noms) vont devoir être débarrassées de leur robe verte pour être blanchies. Cette opération se déroulera  dans la sacristie ou se trouve, selon l’auteur, la quatrième et ultime étape du parcours initiatique qui correspond à l’administration des sept « aigles » pour obtenir la couleur blanche.

Melki Sédeck ou Melkisédek ou Melchisédech ou encore Melchi-Sédeq signifie « roi juste », il était roi de Salem (sel-aime) qui veut dire « roi de paix ». En marge de ces interprétations en existent d’autres qui ont leur place ici.

« Melchi-Sédedeq signifie littéralement : ‘l’instructeur dans la vraie substance de vie et dans la séparation de cette véritable substance de la vie d’avec l’enveloppe destructible qui l’enferme’

Von Eckarthausen in La nuée sur le sanctuaire (1819) »

 

C’est tout le programme de l’alchimie au laboratoire…

 

Dans la messe préconciliaire ou messe Tridentine ou messe de St Pie V le prêtre dit après la consécration de pain et du vin :

« Daignez considérer ses offrandes avec un visage bienveillant et serein, et les accepter, comme vous avez daigné accepter les présents de votre serviteur Abel le Juste, et le sacrifice de notre Patriarche Abraham, et celui que vous offrit votre souverain prêtre Melchisédech.

Finalement que signifie exactement être prêtre selon l’ordre de Melki-Sadeck comme le proclame le psaume 109 de l’ancien Testament ?  :

 « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédeck ».

Le mot jamais doit être souligné car il signifie au-delà de la vie physique alors qu’une ordination de l’Eglise perd sa raison d’être après la mort. Les prêtres de l’Ordre de Melki-Sédeck sont donc particuliers. Qui sont-ils ?

Ils sont ceux qui savent séparer l’Esprit de vie d’origine solaire de son enveloppe. En d’autre terme ils sont de vrais  alchimistes.

« On sait, nous dit l’alchimiste Fulcanelli à la page 28 du tome 2 des Demeures Philosophales, que l’alchimie est fondée sur les métamorphoses physiques opérées par l’esprit, dénomination donnée au dynamisme universel émané de la divinité, lequel entretient la vie et le mouvement, en provoque l’arret ou la mort, évolue la substance et s’affirme comme le seul animateur de tout ce qui est.

Pour l’instant il s’agit de savoir que l’esprit, agent universel, constitue, dans la réalisation de l’Œuvre, la principale inconnue  dont la détermination assure le plein succès. Mais celle-ci, dépassant les bornes de l’entendement humain, ne peut-être acquise que par révélation divine. ‘Dieu, répètent les maîtres, donne la sagesse à qui lui plaît et la transmet par l’Esprit-Saint, lumière du monde ; c’est pourquoi la science est dite Don de Dieu, autrefois réservé à ses ministres, d’où le nom d’Art sacerdotal qu’elle portait à l’origine. »

Il n’y a pas d’ambigüité possible les prêtres du soleil de l’ordre de Meikisédec sont des alchimistes et leur temple ne peut qu’être une église car ils sont dépositaire du véritable sacerdoce puisqu’ils ont reçu le baptême par le feu du soleil et leur ville est Héliopolis. C’est pourquoi Eugène Canseliet fait dès 1941 cette comparaison :

« De même que l’alchimiste est un « séparateur », comme le prêtre ; le prêtre est un « manipulateur » comme l’alchimiste.

Le prêtre officiant porte, attaché à son bras gauche le « manipule », cet ornement est destiné à rappeler les délicates « manipulations » de la sainte Messe, aboutissant à la miraculeuse transsubstantiation, qui n’est pas autre chose que la transmutation alchimique. De même que, dans chaque fragment de la « pierre philosophale » se trouve intégralement le « spiritus mundi », de même chacun des morceaux de l’hostie, divisée par le prêtre, renferme Jésus-Christ tout entier. »  l’œuvre alchimique de la sainte messe, in Atlantis, N°99, novembre 1941.

Inutile donc d’insister d’avantage jusqu’à compulser l’œuvre de Pierre Jean Fabre dans son Alchimiste Chrétien (1632), pour mettre en évidence la réalité alchimique des chevaliers Rose Croix de l’aigle blanc.

Par ailleurs le lecteur attentif de la précédente citation saisira la raison profonde de mon ouvrage Holoscopie de la spiritualité Occidentale

Enfin si la théologie mystique du pseudo Denys l’aréopagite cite Malkisedec c’est parce que ce prêtre étais la manifestation de cette hiérarchie comme le sont certains homme qui atteignent le sublime de la sagesse ou de la sainteté. Ils nous montrent la route comme Mekisédec est venu montrer à Abraham le sienne lui dévoilant le futur chemin de la chrétienté par la célébration d’une messe des milliers d’années avant la venue du Christ.

 

Conclusion provisoire...

Je pourrais poursuivre l’étude du bon livre de Daniel Dugès car il y a encore beaucoup de choses à dire, tel la signification du pontife. Je n’en ferais rien pour deux raisons d’abord le complet développement demanderais la rédaction d’un livre et ensuite je manque d’une denrée précieuse, mais incompressible, que s’appelle le temps.

J’espère tout de même être parvenu à situer sans ambigüité le cœur de mon propos parfois quelque peu marginal par rapport à ces idées reçues devenues par paresse ou aveuglement des lieux communs…

L’église de Rennes le Château fut donc aménagée par le groupe d’alchimistes constituant le chapitre de l’aigle blanc confirmant ainsi la description que j’ai faite dans mon livre Rennes le château la carte des trésors. Où je développe le sens alchimique de la décoration de l’église qui finalement s’avère bien souvent complémentaire à l’ouvrage Rennes le Château un chapitre maçonnique secret de Daniel Dugès.

D’autre part l’église de Brénac, avec sa chapelle initiatique, est à mon avis, tout aussi importante que celle de Rennes le Château, une sorte de « succursale » initiatique afin de familiariser les néophytes avec l’alchimie Chrétienne dont le médecin Pierre-Jean Fabre (né en 1588, mort en 1658, alchimiste de Castelnaudary dans le département de l’Aude, à 60 km environ de Rennes-le-Château) a posé les jalons avec son ouvrage remarquable qu’est l’Alchimiste chrétien suivi de peu par Mgr Dom Albert Belin son contemporain et cadet d’une dizaine d’années (Né à une date inconnue, novice en 1629, mort en 1677) qui fut évêque de Belley.

Fabre utilisait l’alchimie à des fins thérapeutiques ou spagiriques. Il savait donc orienter la fabrication de la pierre philosophale pour transmuter, ce qu’il fit une seule fois. Ce fut donc un jour obligatoirement choisi afin de signaler un fait important à l'instar de Blaise Pascal, comme on peut le lire sur le papier que l’on trouva cousu dans la doublure de son vêtement. Un jour de transmutation n’est jamais le fruit du hasard. Ainsi en est-il du 17 janvier pour l’alchimiste chrétien Nicolas Flamel. Fabre choisit donc son jour avec pertinence.

Dans son ouvrage l’Alchimiste Chrétien le médecin de Castelnaudary relate sa transmutation qu’il réussit le 22 juillet 1627, jour de la St Marie-Madeleine Patronne de l’église de Rennes le Château. N’ayons aucun doute cette date laisse supposer que cette petite église était depuis très longtemps un haut lieu de l’alchimie chrétienne... pour une raison qui reste encore à découvrir ! Voyez-vous chère lectrice et cher lecteur, l’énigme de Rennes le Château réserve encore bien des surprises.

  COMMENTAIRES AUTOUR D’UN LIVRE sur Rennes le Château (suite)

Avec toute mon amitié.

 

 

 

 

 



[1](1) Avant 1905 il était interdit à un ecclésiastique d’aller à Rome pour recevoir l’ordination presbytéral (prêtrise). S’il le faisait malgré cette interdiction son ordination n’était pas reconnue en France et il devait être réordonné s’il voulait être reconnu comme prêtre. C’est cela l’esprit du gallicanisme qui existait à l’époque de Béranger Saunière.

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 19:51

CRIST AU FALUN

Depuis près de 2000 ans nul historien sérieux ne l’ignore : l’Eglise catholique Romaine n’est pas l’Eglises du Christ. Seul les véritables mystiques et les chercheurs, non assujettis à un courant de pensée politico-religieux le savent. Evidemment le Vatican ne l’ignore pas d’où sa grande peur si des documents compromettants pour sa légitimité viennent à être découverts à Rennes le Château ou ailleurs.

Péniblement je remets de l’ordre dans ma bibliothèque après son changement d’adresse dont je vous tairais les chamboulements structurels! Evidemment l’intérêt n’est pas là mais dans l’exhumation de documents qui n’existent maintenant qu’à la Bibliothèque Nationale dissimulés dans quelques recoins des « oubliés » afin que les autorités en place ne s’aventurent à perdre les électeurs catholique fort prisés pour leur crédulité les rendant  sensibles aux discours idéologiques et donc aisément manipulables.

J’en ai assez de m’entendre dire que je déteste l’Eglise Catholique ! Si je la tacle, preuves à l’appuis, sur certaine de ses affirmations je ne la déteste pas pour cela.

Mon credo le voici : Oui je suis chrétien à l’instar de nos pères bâtisseurs de cathédrales et de ce fait ami de cette vérité qui m’interdit tous compromis et me rend opposant à tout encroutement qui n’est autre que l’opium du peuple.

Ne faisons pas de confusion, je tance le personnel de l’Eglise, pas  l’Eglise puisque, comme je viens de le dire, je suis profondément chrétien et que de ce fait le Christ est très réellement au centre de ma vie.

Oui j’ai retiré ma confiance au pouvoir ecclésial catholique. Je suis donc un électron libre et compte le rester. Faut-il que je me plonge dans les évènements récents et la parution de certains livres pour vous expliquer pourquoi ? Refuser le mariage des prêtres et comptabiliser les pédophiles est assassin. Dans ce milieu malsain les petits crimes en  famille pullulent créant une atmosphère délétère. Refuser le préservatif pour se protéger du Sida est aussi assassin. Donc je n’accorde plus de crédit à ce qu’a inventé (fausse décrétales, fausses donations de Constantin, diriment de complaisance pour les princesses de Monaco… et j’en passe) et qu’invente encore l’Eglise.

Alors quand des documents me tombent entre les mains qui montrent combien la première Eglise n’est pas l’Eglise Catholique Romaine, je n’hésite pas à vous en faire part pour aiguiller vos recherches, et je n’ignore pas que le nombre de chercheur est de plus en plus important.

Je suis ici affirmatif :

LA PREMIERE EGLISE EST CELLE CREE PAR LES FEMMES ET LES COMPAGNONS DU CHRIST AYANT DEBARQUES AUX SAINTES MARIES DE LA MER AVEC LA DEPOUILLE DE SAINTE ANNE.

Dépouille de sainte Anne qui fut déposée en l’église d’Apt et redécouvertes (avec les cryptes) par Charlemagne (en 801), à l’occasion de sa consécration après profanation par les musulmans. Dans ces cryptes se trouvent, tout comme en l’église saint Paul Serge de Narbonne, les plus anciennes sépultures de la chrétienté (cimetière paléo chrétiens) plus anciennes que celles de Rome.

Pour éviter que cela ne soit découvert l’Eglise Catholique s’efforce de répandre qu’il s’agit d’une légende avec cette attitude paradoxale d’ériger en lieu saint la grotte ou aurait résidée Marie Madeleine. Paradoxal ? Pas tant que ça ! Car ce lieu fut choisi au hasard pour amoindrir l’importance de sa découverte en un autre lieu. En effet,  nul ne sait en quelle région méridionale se trouves la véritable grotte ou méditait la sainte. Donc nous ne pouvons exclure que cette anfractuosité ne soit  dans l’Aude puisque Saint Paul Serge qui débarqua aux Saintes Maries de la mer, avec Marie-Madeleine et Lazare le ressuscité, fut le premier évêque de Narbonne, lequel résidait non loin de là avec d’autres compagnons de la première heure du christianisme. Le hasard a voulu que j’assiste, étant enfant, à ces découvertes qui valurent à l’église saint Paul Serge le titre de Basilique décerné par le pape Pie XII. Par la suite tout cela est resté discret, la basilique est toujours  église malgré son « parapluie » et le minuscule cimetière paléochrétien est visités par de rares curieux. Ma mémoire d’enfant se souvient que les ecclésiastiques affirmaient que cette nécropole était aussi ancienne que les plus anciennes de Rome, ce qui est un demi-aveu !

Mais revenons à ma bibliothèque chamboulée ou des livres quelque peu ignoré surgissent en surface à l’occasion d’une remise en ordre.

1818 vit paraître un ouvrage au gallicanisme pur montrant l’enracinement en notre pays des traditions NON CATHOLIQUES de l’Eglise de France. Il s’agit de Les vrais principes de l’Eglise Gallicane éditée par l’imprimerie d’Adrien Leclère, imprimeur  de N.S.P. Le Pape et de l’Archevêché, quai des Augustins, n° 35. Pour une Eglise d’engeance démocratique considérant l’autorité des conciles au-dessus de celle du pape ; imprimer sous les presses du pape est un paradoxe gaulois qui montre que le gallicanisme était bien ancré en notre pays.

L’ouvrage en question est plus tardif puisqu’il porte le date 1845, il est à l’usage des Gallicans du XIXe siècle puisque son titre n’est autre que :  Défense de l’Eglise Gallicane par Bossuet. (Editeurs : De Perrodil et Cie, 211, place du palais Royal.) Il fut publié par M. de Genoude qui l’agrémenta d’une préface extrêmement significative quant à mon propos. Paru 7 ans seulement avant la naissance d’un certain abbé Saunière il est lié aux curieux comportements d’ecclésiastiques marginaux des prêtres de Rennes le Château et de Rennes-les-Bains. Et Béranger Saunière aura une attitude de rejet caractéristique d’un gallican qui considère l’Eglise Romaine comme sujette à caution et comme une Eglise usurpatrice de l’Eglise primitive crée dès le premier siècle en gaule méridionale.

« Commençons par établir, écrit M de Genoude en sa préface de Défense de l’Eglise Gallicane, que nous ne disons pas l’Eglise Française mais l’Eglise Gallicane, pour indiquer que cette Eglise née dans les Gaules existait avant les Francs, elle a conquis sa puissance spirituelle sur les Romains. La religion catholique n’était pas religion d’état avant Constantin, et l’Eglise était déjà fondée dans les Gaules. »

 

Cette Eglise fondée avant celle de Rome s’insurgea contre Rome jusqu’à nos jours, mais le lien qu’entretenait l’Etat du Vatican avec les autres nations lui donna politiquement gain de cause pour venir détruire le gallicanisme perturbateur.

Mais cette destruction n’est pas totale et ne l’a jamais été car subsistent des documents qui furent dissimulés de cache en cache à la manière des archives de la Compagnie du Saint Sacrement er celle des AA qui lui succéda.

Il reste donc une grosse épine dans le pied de l’Eglise Catholique. Et cette épine a de fortes chances de se trouver dans  l’ancien comté du Razès.

 

Toute mon amitié.

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 09:26

 

© 2009, Février 2012


Le titre de cet article, écrit en lettres majuscules, peut prêter à confusion pour les lecteurs distraits ou pressés, oubliant que l’Église n’est pas l’église. D’autre part Béranger n’est pas le nom d’un éventuel chef de secte, évangélique ou gnostique, mais le prénom de l’abbé Béranger Saunière l’ancien curé richissime de Rennes le Château dans l’Aude.

 

Donc, l’Église en question n’est pas l’église St Marie-Madeleine du village de Rennes le Château, c’est l’Église Romaine ou Église Catholique dont le curé du village devait entrer en conflit pour des raisons dont les fondements restent obscurs.

 

L’Église est donc l’institution qui au XIXe siècle (surtout depuis 1870) était traversée par des courants contestataires énergiques. En un étrange contrepoint, il en était de même avec la IIIe République de notre pays. Après un oubli de près d’un siècle elle venait de créer (en 1880), sous les hospices de la gauche républicaine anticléricale la fête nationale du 14 juillet. Cette fête ne manquait pas de contestataires car la violence de la prise de la bastille était critiquée par de nombreux députés. Mettre le sang à la fête n’était pas du goût de tous et particulièrement des chrétiens. Elle fut malgré tout proposée à l’assemblée par le député gauchiste Benjamin Raspail.  

 

220px-Prise de la BastilleLa prise de la Bastille


Inutile de dire que l’abbé Saunière, chrétien et royaliste, ne sera pas un fervent admirateur de ces festivités. Ainsi s’explique en partie son refus de laisser les pompiers accéder à l’eau de son logement pour éteindre l’incendie allumé par les feux d’artifice de cette  antichrétienne réjouissance.

Peut-être serait-il plus juste de spécifier à nos écoliers que le 14 juillet est la fête de la fédération et non celle d’un massacre.

 

1870, 1880, notre abbé audois sera donc pris en sandwich entre deux bévues institutionnelles : l’infaillibilité pontificale et la fête de la prise de la Bastille qui n’est pas sans contrepoint avec les massacres abhorrés de la Terreur ou la guillotine ne chômait pas. Le mélange des deux promulgations, à 10 ans, d’intervalle, a quelque chose de dramatique pour l’âme des plus raisonnables.

 

Cette fin du XIXe siècle apparaît, dans notre pays, comme une éclipse sur le plan spirituel. Et ce n’est pas le curé d’Ars qui pourra arranger les choses malgré toute sa sainteté.

 

Fidèle et droit, notre abbé devint quelque peu marginal. Il ne faut donc pas s’étonner des conflits avec son évêque, comme avec les politiques, désireux de rappeler à « l’ordre » ce pasteur récalcitrant un peu trop « libertaire » (dans une Église liberticide, vous l’avez compris.) autant dans sa manière de vivre que dans celle d’envisager son sacerdoce. La république aura la même attitude en lui supprimant pendant plusieurs mois ses honoraires pour prêche intempestive.

Son cœur était révolté… d’autant que venait d’être institué la fête du Sacré-Cœur de Jésus pour contrer le Jansénisme et le gallicanisme ancien reposant sur l’intégrité (et non pas sur l’intégrisme), l’amour non sentimental et la plus profonde honnêteté. Si le Sacré-Cœur, avec son amour fait de sensibleries a de quoi fédérer les foules, il est sans issue sur le plan de la réalisation de l’être. Sa fête fût instituée en 1765, elle s’étendit à toute l’Église en 1856.

 

N.B. Si sur le plan spirituel le Sacré-Cœur est sans avenir, il repose sur une puissante symbolique que l’alchimie met en évidence, d’où sa présence dans la demeure de Béranger Saunière (villa Béthanie).

 

Nous avons donc affaire avec un homme qui sait ce qu’il veut et ne s’en laissera conter par personne, surtout pas par son évêque.

 

Ainsi, dans un élan de lucidité qui le caractérise, notre curé aurait pu s’exclamer : « L’Église s’est-elle trompée ou me trompe-t-elle ? » . Vous vous doutez fort bien que l’ecclésiastique campagnard n’est pas resté longtemps dans l’expectative.

 

Notre curé manœuvra difficilement en eaux troubles puisqu’il fut attaqué par son évêque pour des raisons qui ne le sont pas, et cela de l’aveu même de Monseigneur qui l’accusait de trafic de messe (simonie) sans y croire. Cet aveu fut fait à l’occasion d’une réception chez un châtelain (Fondi de Nior) du diocèse. Où est la vérité sacerdotale ?   

Croyez-moi, il peut s’époumoner le mendigot de Nazareth à répéter à qui veut l’entendre en montrant de son index levé les cimes de la félicité : « En vérité en vérité je vous le dis ! ».

C’est cette difficulté d’intégration à l’actualité spirituelle et religieuse qui explique son attitude étrange. Dévoué à son sacerdoce il ne pouvait qu’être profondément perturbé par le comportement libertaire de la hiérarchie ecclésiastique peu regardante vis-à-vis des vérités fondamentales et essentielles du christianisme, dont on perçoit un lointain ressac jusque dans les discours de Jean-Paul II. Quand le journaliste Victor Missori lui demande :

 

« Ce n’est pas par hasard que les catholiques vous appellent « très saint Père » ou « sainteté » ?

 

Lisez cette réponse attentivement car elle est lourde de sens et permet de comprendre Saunière, car des êtres intègres ne peuvent qu’être choqués, par cet état d’esprit qui perdure jusqu’à nos jours avec de folles prétentions d’œcuménisme impérialiste :

 

« Je peux me dire : « N’aie pas peur lorsqu’on t’appelle « Vicaire du Christ », lorsqu’on te dit « Saint Père » ou « sainteté », lorsqu’on emploie des expressions semblables, même si elle peuvent paraître contraires à l’évangile. »

 

Ça, pour être contraire à l’évangile, ces expressions le sont, et il ne s’agit pas d’une apparence ! D’ailleurs, avant que le patriarche de Rome ne s’autoproclame pape, face au patriarche de Jérusalem et à ceux d’Antioche et d’Alexandrie, l’appellation des patriarches était : « Votre béatitude » lors des auditions et « Sa Béatitude » dans le courrier.

 

Je souligne en passant que les papes ont toujours voulus placer leur autorité au-dessus de celle des conciles pour des raisons aisément compréhensibles puisque le Concile de Nicée (325), présidé par l’empereur Constantin, avait proclamé l’égalité des patriarcats.

Écouter les conciles c’était donc anéantir le désir de suprématie du patriarcat de Rome. Vous vous imaginez aisément toutes les roueries déployées au fil des siècles pour en arriver à un souverain pontife à l’autorité autoproclamée quitte à institutionnaliser le mensonge comme celui bien connu des fausses décrétales (lettre de papes anciens rédigés par un faussaire français mais considéré comme vraies même actuellement car elle accrédite la supériorité des papes sur les autres patriarches) ou des fausses donations de Constantin.

Vous me croirez sûrement pas si je vous dis qu’il existait des monastères entiers fabricant de faux documents pour asseoir l’autorité du pape, document qui furent même utilisés par Paul VI (fausses décrétales) lors du concile Vatican II et cela pour « prouver » que le pape était supérieur au concile, même si 80% de évêques (non ignorants par définition) avaient voté pour la démocratie conciliaire… Nous sommes encore loin d’être sorties de l’auberge ! Vous vous imaginez la rigidité étouffante du XIXe siècle dans lequel un homme plein de vie et de sincérité tel Béranger Saunière se débattait.

 

N. B. Outre l’alchimie et la mystique fondamentale, j’ai abordé tous ces sujets dans mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale, que certains vendent 110 € d’occasion sur internet. Bonne nouvelle, je puis vous le procurer neuf pour 39€, port 1€… Nombre très limité.

 

Ces histoires, pas très catholiques, ça affûte les dents et l’on comprend mieux ceux qui « bouffent du curé » ! C’est un chrétien qui vous le dit… pas un Franc Maçon, pas un libre penseur, pas un coco mais bien un chrétien !

Le Christ n’est plus au cœur de la vie de l’Église. Que les théologiens qui manient avec brio l’apologétique se taisent ! Trouver des arguments, aussi séduisants que fallacieux, pour masquer le mensonge ne fait pas partie de la philosophie chrétienne. Et Saunière ne devait pas penser autrement tout en assurant le plus sérieusement du monde son sacerdoce.

 

Mais revenons au texte de Jean-Paul II :

 

« En effet, nous dit le bientôt saint homme, le Christ lui-même n’a-t-il pas dit : « Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appelé maître, car vous n’avez qu’un seul maître : le Christ. » (Mat. XXII, 9 -10)

 

Traduction :

 

« N’ayez pas peur de tricher puisque je vous y autorise car en qualité de vicaire du Christ je reçois mes instructions directement de lui. »

 C’est une supposition ou une erreur ? C’est à vous de juger.

Allez n’ayez pas peur de falsifier, appelez tous les prêtres père ou abbé (abbé signifie père) – Alors que leur vrai nom est « révérend » – et moi-même pape (pape est aussi un synonyme de père) alors que sa véritable appellation est, comme celle de tous les patriarches : « Votre Béatitude ».

 

De grâce, n’ayez pas peur puisque vous avez ma bénédiction qui n’est autre que celle du père du Christ. Pardon pour ce lapsus. Vous allez finir par croire que ma plume est trempée dans le vitriol… 

 

Vous voyez la sauce piquante ? Je suis d’accord avec vous, elle est indigeste ! Bon, j’ai la dent un peu dure, peut-être bien que oui, peut-être bien que non, ça dépend évidemment du degré de conditionnement et de « papiste » inconditionnel qui sommeille en chacun de nous (et que les politiques de tous bords soutiennent – en gardant sous le coude les musulmans – puisque c’est bon pour les urnes) et surtout du niveau d’information que l’on souhaite acquérir…

 

Qui ne fait rien n’a rien et roupille paisiblement dans son ornière en attendant d’être emporté avec les balayures. Les dormeurs, c’est connu on leur fait avaler toutes les couleuvres, ils ne s’en aperçoivent même pas. N’en doutez pas, le catholicisme actuel n’est pas catholique, il est réellement l’opium du peuple, et je dis ça en étant profondément chrétien ! Excusez-moi de me répéter. Les politiques le savent, et comme le catholicisme est devenu une idéologie religieuse dictatoriale dans un gant de velours, l’avenir s’extrapole aisément.

 

Avouez que le sincère disciple du Christ qu’était Béranger a dû traverser, dans sa lucidité, des moments difficiles.

 

Dans l’Église des « cato », on n’autorise la réflexion que dans les sentiers gardés, les sentiers battus. Pour cela on emploie l’omission des évènements gênants. Les épluchures qui dépassent et risquent de dévoiler le pot aux roses, sont passées sur le lit de Procuste. Telle est l’œuvre des apologistes au verbiage jésuitique spécialistes de la langue de bois.

 

Donc, les « vérités » proclamées sont imposées avec arbitraire par une autorité souveraine et inhumaine (attrapez le sida, mais ne mettez pas de préservatifs). Cela à partir du moment où, en 1870, le pape fut déclaré infaillible à l’occasion du concile Vatican I. C’était un retour à l’impérialisme de la Rome antique avec la déification du souverain, faisant du pape l’égal d’un dieu en s’autoproclamant vicaire du Christ.

Cette démarche malheureuse donne à la hiérarchie de juridiction, hiérarchie non sacrée car non assujettie à une ordination, tel le grade de chanoine, d’archevêque, de cardinal ou de pape une valeur qu’elle n’a pas.  Soyons clair : le pape, tout comme un cardinal, est promu, intronisé dans ses fonctions, mais ne reçoit pas d’ordination. La remise du pallium papal (bande de tissu passée autour du coup et ornée de 5 croix rouges) n’en est pas une, c’est une distinction honorifique comme une médaille. Le pape intronisé reste évêque comme tous les évêques. Donc, donner une dimension sacramentaire à une hiérarchie qui n’en a pas c’est tromper. Cela a le don de perturber bien des âmes profondément spirituelles amies de la vérité.

 

Qu’on le veuille ou non, cette attitude se situe à contre courant de l’esprit néo gallican (de Charles VII a nos jours) et gallican ancien et orthodoxe (de 1054 jusqu’à nos jours) qui a tant marqué l’histoire du Razès et dont les ruines de la cathédrale romane Sainte Marie d’Alet restent un des plus poignants témoignages. En ce lieu les romantiques, tel Prosper Mérimée (1803-1870), venaient se recueillir devant cette grandeur irrémédiablement violée par les guerres de religions alors que le protestantisme aurait pu s’en inspirer. En ces instants, où régnaient l’aveuglement et la violence, il y eut confusion entre le nécessaire dépouillement des esprits avec celui du temple chrétien.

 

À l’occasion de ses voyages à Paris Saunière rencontra des responsables de centre d’ésotérisme. Il les féconda par ses découvertes. Pour s’en convaincre il suffit de constater, aux alentours de 1892, une effervescence dans ces milieux à la suite de son passage. Référez-vous au tableau chronologique que j’ai placé à la fin de mon livre Rennes le Château la carte des trésors.

Pourquoi cette transformation si ce n’est par des explications fondées et véhiculées par notre curé érudit ?

 

Les centres d’ésotérismes, tout comme l’Église transmirent des erreurs qui s’amplifièrent tellement au fil des siècles que le christianisme commençait à perdre son vrai visage, pour le perdre totalement de nos jours.

Saunière démontra que la dégradation de l’Église provoqua une extension immense du mouvement occultiste dont le XIXe siècle connu un essor considérable. Cet élan reposait sur la faillite de l’Église dans son rôle fondamental d’enseignement de la théologie mystique.

 

À la fin du XIXe siècle les cinq ordres mineurs précédant le sacerdoce se dispensaient par quatre ou cinq à la fois, sans tenir compte d’une préparation intermédiaire nécessaire à une maturation.

Devant cet effondrement de l’Églises les ordinations furent récupérées par les loges pour en faire des degrés initiatiques.

 

Tout cela serait heureux pour les centres initiatiques si les différentes ordinations-initiations étaient précédées et accompagnées d’un travail spirituel digne de ce nom.

Donc, à leur tour les centres d’ésotérismes perdirent leur sens, accompagnant l’Église dans sa chute en se transformant tous deux en utopie spiritualiste reposant en réalité sur des idéologies politique ou syndicaliste. Aucun travail autre qu’intellectuel (et donc caduc) n’était fait.

Béranger Saunière assista impuissant à cela, il parvint cependant à leur montrer le fait. Il y eut un frémissement vite oublié, et les choses reprirent leurs cours : comme d’habitude.

 

Un de mes respectables professeurs de paléontologie humaine définissait l’homme comme adapté à l’adaptation. J’ai l’impression que cet honorable universitaire s’est mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

Moralité : La fumisterie est reine du monde. Ce n’est pas Béranger Saunière qui me contredira. Et vous qu’en pensez-vous ?

 

Avec toute mon amitié. 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 20:19

Finis Gloriae Mundi

Attention, chère lectrice et chers lecteurs, l’article suivant est un article de fond, long et pénible à lire pour ceux qui sont en vacance. Alors, courage, avec une tasse de café ça pourra passer ! Je sais que les chercheurs de trésor n’aime pas ma littérature car je tourne autour du pot alors qu’ils sont fidèle à l’immortelle devise de l’O.M. : « Droit au but » Heureusement qu’ils le manque tout le temps le but… ça leur laisse un peu de temps pour venir bailler sur mes articles. Bonne lecture mes chères  amies et chers amis …

 

L’histoire aussi étrange que fabuleuse de l’antique comté du Razès (Aude), avec essentiellement les chroniques de son trésor et le comportement de ses curés, — aussi étranges que turbulents — demande, pour saisir l’essence d’une pareille attitude, d’être analysée d’une manière globalisante, holistique, dirons les doctes.

 

Cette façon de voir permet de réunir, plusieurs phénomènes sous un dénominateur commun, que ce soit certaines légendes de la Haute vallée de l’Aude, où encore ce livre aussi déroutant que  mystérieux, comme le fut l’histoire de son auteur l’abbé Montfaucon de Villard, qui aurait finit sa vie d’abbé poudré « assassiné » sur la route de Lyon après avoir divulgué les secrets des Rose-Croix dans son best-seller sulfureux : « Le comte de Gabalis ou Entretien sur les sciences secrètes » qu’il faut lire « Les contes cabalistiques sur les sciences tercées ».

De même peut-on intégrer sous ce dénominateur commun l’attitude réactionnaire, vis-à-vis de l’Eglise, de Mgr Nicolas Pavillons  cet évêque gallican d’Alet, dont la dimension vertueuse et sociale était égale à celle de son ami le futur St Vincent Depaul.

N’est nullement liée aux caprices du hasard la présence en ce lieu isolé de Déoda Rocher, l’un des maitres du Catharisme.

Enfin pour clore cet ensemble, aux apparences hétéroclites mais non dépourvue de liens, n’oublions pas les tribus apocalyptiques du village de Bugarach.

Evidemment j’inclus en premier chef l’étrange histoire des prêtres  Béranger Saunière et de son ami Henri Boudet, pour ne parler que d’eux !

 

Cette unité, entre tout ce qui précède, deviendra de plus en plus évidente au fur et à mesure que nous prendrons de la hauteur sur le plan historique et sociétal. Je puis dire dès maintenant que cette histoire est loin d’être une simple histoire de trésor contenant des espèces sonnantes et trébuchantes car elle s’ouvre sur l’envers du décor de notre civilisation décadente. Et c’est pour contrer cette déchéance que touts ces faits précédents interfèrent pour livrer un unique et fondamental message aux être désireux de vivre réellement au-delà de tout conditionnements, tout en ouvrant une autre perspective à notre humanité afin que perdure notre civilisation refondée sur un nouveaux substrat aux angles moins matérialiste.

 

Le comportement du richissime abbé Saunière curé de Rennes le Château tout comme celui de son voisin et ami l’abbé Boudet curé de Rennes-les-Bains est la résultante, que nous le voulions ou non, d’une attitude de l’Eglise depuis les premiers instants de la Renaissance. C’est cette position ecclésiale qui a favorisé, et favorise encore, et de nos jours à son corps défendant, la société matérialiste et dé-spiritualisée dans laquelle nous nous débattons actuellement.

Ce ne sont pas des ouvrages tels « Les confins de la science et de la foi » du bon et savant abbé Th. Moreux qui vont résoudre le problème. Il s’agit là, avec tous les livres de la même eau, de tentatives désespérées assimilables à tir d’arrière-garde. D’une manière quelque peu béotienne (j’aurais du employer ce mot bien, bien avant !) je dirais que nous sommes dans un sacré pétrin, et que ce n’est pas le moment de ne nous mettre la main devant les yeux !

 

Face à notre société, une interrogation surgit : Par quel modèle d’éthique faudrait-il remplacer celle  du profit et plus globalement celle du  matérialisme qui s’avèrent inaptes, reconnaissons le, à permettre un développement harmonieux de l’humanité ? Nos deux curés audois on tenté de répondre à leur manière, dès le XIXème siècle finissant, en attirant l’attention du monde entier, ce qui n’est pas une mince prouesse, même si l’aura du lieu s’y prête puissamment. 

Essayons de voir un peu plus clair dans les raisons de ces signaux d’urgence allumés par Saunière et Boudet. Pour y parvenir il me semble essentiel de s’émanciper un peu des mystères de ces deux villages du Razès. A la suite de cette excursion, extra muro, pourrait-on dire, peut être y verrons-nous plus clair pour localiser ce trésor qui fait couler tant d’encre trop souvent noire.

 

Les lois écrites dans l’herbe.

 

Commençons par le commencement et donc par les faits fondamentaux… spécifions d’abord que les lois qui gouvernent l’évolution des sociétés humaines sont tout aussi universelles que celles qui gouvernent la physique, la chimie ou la biologie.

C’est un fait qui est généralement considéré par nos contemporains comme abstrait et finalement dépourvu d’intérêt. Pourtant, dans un entrelacs extrêmement serré ces principes fondamentaux interfèrent avec ceux de la société humaine. Tous ensemble ces liens   vitaux maintiennent les équilibres naturels sans lequel l’humanité ne saurait vivre tant sur le plan physique que psychologique et spirituel… Non ! Je ne fais pas la pub pour les écolos !

 

Il émerge de cela un fait essentiel qui est au cœur du problème. Il se résume en peu de choses mais très lourdes de conséquences.  Le voici dans sa plus grande sobriété : les lois naturelles qui régissent l’évolution des sociétés humaines et animales ont pour fonction d’éliminer systématiquement, à plus où moins brève échéance, tout les êtres vivants qui s’opposent à ce délicat équilibre naturel, par lequel la nature maintient l’harmonie en son sein.

Voici, pour éclairer la question ce que déclare le Dr Yve Porc’Her (Cahiers de l’institut de la vie, N° V) :

 

« Les civilisations naissent, grandissent, déclinent et meurent, en donnant parfois des rejetons qui, à leur tour, se développent dans une expansion nouvelle, avec une  physiologie fort différente.

A la période de croissance des civilisations, on voit prendre corps un certain nombre de croyances qui, peu-à-peu se structurent, se cristallisent en un ensemble systématique.

Cette croyance est acceptée par tous sans discussion, comme allant de soi, elle est révérée par tous comme quelque chose de sacré. Cette croyance est en quelque sorte le ciment de l’édifice social. Ainsi, cette croyance, dont les racines plongent dans le mysticisme et les concepts religieux, a des implications politiques. Son apogée coïncide avec l’apogée des civilisations et quand cette foi est mise en question et se dégrade, alors la civilisation dont elle était le ciment décline et meurt.

De même la croissance et l’apogée de la chrétienté Occidentale sous l’égide des papes, du Vème au XIIème siècle — témoin de la floraison des cathédrales et d’abbatiales imposantes, véritable acte de foi de pierre —  coïncide avec la propagation et l’acceptation des dogmes catholiques, et la préoccupation générale du salut. »

 

Toutes les religions enseignent que le noyau de l’être humain est esprit (ou âme) et que cet esprit survit après la mort du corps dans lequel il est incarné.

Toutes les spiritualités enseignent que l’esprit, qui est de nature immatérielle, n’a rien à voir avec les facultés intellectuelles avec lesquelles on les confond aujourd’hui.

L’ethnologue et sociologue Jean Servier (professeur à l’Université Paul Valéry de Montpellier) l’exprime en ces termes dans son ouvrage L’homme et l’invisible :

 

« Il a fallu de longues années de recherches patientes pour pouvoir affirmer Qu’il ne se trouve nulle part de civilisation sans métaphysique, c'est-à-dire sans opinion sur l’existence d’un monde invisible plus réel que ses mains de chasseur, plus présent que ses  vêtements de peau ou son épieux de bois : un hôte invisible dont il s’est préoccupé au point d’ignorer ce qui fait la fierté de l’Occident, le téléphone, l’électricité et le compte en banque. » (p. 63)

 

Le grand œuvre des requins

 

Des morales du rendement utilitaires, comme la morale du profit, qui caractérise l’Occident, ne possèdent pas de source spirituelle, puisque ces morales sont matérialistes et que, pour elles, l’esprit et l’intellect sont une seule et même chose, émanée du cerveau. La transcendance n’existe pas, et ne saurait exister, dans les systèmes matérialistes.

 

C’est pourquoi la morale du profit ne se maintient, dans le système capitaliste, que parce que les possédants (qui sont aussi les puissants) y trouvent leur intérêt.

L’artificiel de notre société est donc issu et entretenu par une contrainte permanente (pouvoir de coercition) des puissances financières essentiellement par le biais d’un marketing agressif s’exerçant aux limbes du viol des consciences.

 

Un « catoch» bidon

 

Les morales utilitaires — c’est-à-dire ces règles morales qui ont été conçues par des politiques et juristes  en vu de règlementer la vie sociale — sont donc imposées aux citoyens  de l’extérieur par les institutions qu’ils se sont donné. Admirons en passant le chef d’œuvre de surréalisme intolérant dont  l’absurdité despotique brille en la fameuse assertion : « nul n’est sensé ignorer la loi ! ». Pourquoi ne pas dire aussi que « nul n’est sensé ignorer les fluctuations boursières » ? Bon j’ai du pain sur la planche, je dois apprendre toute les lois de tous les codes. Quand j’aurais fini je serais dingue ou un juriste génial...  Vous aussi vous devez vous y mettre !

 

La conscience morale, quant à elle, ne s’apprend pas comme un savoir  quelconque. C’est pourquoi le catéchisme des Eglises s’avère être la première erreur fondamentale à l’instar des cours de morale professés à l’école publique et laïque. Tout ça fait frissonner  seulement les neurones sans plus ! Non ! Ce n’est pas de cette manière que l’on s’évade du système carcéral généré par l’omniprésente pensée matérialiste.

 

En bref, la morale ne s’apprend par elle est une émergence naturelle qui provient du fond de l’être, elle n’a donc pas besoin d’être apprise dans le sens ou nous l’entendons et encore moins d’être fliquée.

 

Un enseignement à la sauce de Saunière.

 

La véritable morale est opposée à celle imposée.Elle est éveillée par une métanoïa, c’est-à-dire un changement de la manière de penser (comme le dit l’étymologie : méta comme dans métamorphose et noïa = pensée) et ça ce n’est pas demain la veille qu’une bigote qui fait le catéchisme va l’apprendre à sa turbulente assemblée de moutards énervés qui feraient mieux d’aller s’amuser comme ce fut mon cas et je ne m’en porte pas plus mal ! Je rougis un peu parce que je dois vous avouer que je faisait aussi l’école buissonnière… pour ça non plus je ne m’en porte pas plus mal sauf que je fais des fautes d’orthographes qui dévalorisent mon pédigrée.

 

La conscience morale est une manifestation de l’esprit vivant qui habite chaque femme et chaque homme. Et cette conscience s’impose naturellement de l’intérieur. Elle ne s’enseigne donc pas par un discours mais par des exercices particuliers de maitrise de la pensée. Apprendre à « jouer » avec, apprendre à l’observer. Apprendre à la rendre moins dominatrice… c’est cela la métanoïa. Evidemment, qui change la pensée change l’être. Et dans le cadre de cet enseignement rien n’a été fait si ce n’est en Orient ou dans les véritables sociétés initiatiques occidentales (elles se comptent sur les doigts d’une seule main !).

 

Saisissez-vous un peu le message de Saunière qui se moquait ouvertement de son évêque (son courrier est éloquent à ce propos) et plaçait dans son église des représentations inconvenantes comme le diable ou encore prêtant à confusion avec les doctrines de la société théosophique, comme les deux enfants Jésus?

Quant à son enseignement à Antugnac, il laisse transparaître des concepts non catholiques derrière une apparente religion dont l’orthodoxie est presque irréprochable. Je ne vais pas relever ici les multiples « coquilles » (ce n’est pas mon propos) de ce curieux manuscrit. Peut-être le ferais-je un jour… si le vent souffle du bon côté ! En tout cas je suis surpris qu’un prêtre n’ai pas relevé toutes ces anomalies avant moi, mais il est vrai qu’aucun prêtre catholique n’a de culture ésotérique suffisante pour découvrir ce genre d’allusions.

 

L’anti-culture de l’Eglise.

 

Le seul ecclésiastique qui ai tenté un pareil rapprochement est l’abbé Henri Stéphane de son vrai nom abbé Gircourt (1907-1985) il devait être exclu sous les foudres ecclésiastiques pour cause de modernisme ! Il lui fut interdit d’exercer un ministère théologique officiel. Une aberration pour une recherche liée aux plus anciennes traditions. Quoi qu’il en soit il fut reconnu par ses disciples comme D.G.M. C’est-à-dire Dernier Grand Maitre (de l’ésotérisme chrétien). L’attitude de l’Eglise à l’égard de ce prêtre démontre la responsabilité du Vatican dans le rejet des chercheurs et par là sa lourde responsabilité dans leur orientation vers le matérialisme. On conçoit aisément  l’influence sur la société d’une pareille attitude. Le plus comique c’est qu’ensuite les ecclésiastiques viennent pleurer parce que le monde est matérialiste !

Quand j’étais étudiant mon prof de biochimie à la fac était un jésuite conditionné à mort et matérialiste jusqu’aux bout des ongles… une aberration significative ! Il suivait d’un coté les dogmes de la science, de l’autre je ce sais trop comment il interprétait les dogmes de l’Eglise en qualité de la pire des « peaux de vache ». Il devait trainer une sacré névrose cousine de celles des inquisiteurs !  Cela démontre que l’enseignement est défectueux dès le séminaire. C’est ce genre de lacune qui transforme les prêtres en pédophiles.

 

La matière vidée de son esprit.

 

La séparation de la matière et de l’Esprit est funeste car elle est à l’origine des divisions dans l’âme des être, une sorte de pré schizophrénie. Et chacun sait que le mot diable est lié à la division (dia, chizo=division). Non, nous n’avons pas besoin du diable pour tourner dingue !

 

Actuellement nul ne dispense un enseignement spirituel réel et de ce fait notre conscience morale reste dangereusement atrophiée.  Il s’ensuit que, si développé que soit devenus les hommes intellectuellement, ils ont complètement perdu le sens de l’essentiel et de l’accessoire. Du juste et de l’injuste. Ils ne connaissent plus que ce qu’ils considèrent comme leur intérêt. Et dans la poursuite de ce qu’ils croient être leur intérêt, ils creusent leur propre tombeau comme les circonstances actuelles le montrent de plus en plus clairement, et cette attitude précipite la mort de leur monde, de notre monde.

La cause, qu’avaient déjà détectée Saunière et Boudet, réside en l’absence  quasi-totale de nos jours de toute évolution spirituelle, alors que, au contraire, jamais l’évolution intellectuelle de l’humanité n’est parvenue (à ma connaissance)  au niveau qu’elle a atteint aujourd’hui. Ce déséquilibre fondamental entre l’absence d’évolution spirituelle d’une part et la prodigieuse évolution intellectuelle de l’humanité, d’autre part, est la cause profonde de tous les autres déséquilibres que nous avons sous les yeux.

Il n’est en effet pas très difficile de comprendre que, par la conduite qu’elle génère chez l’homme, seule une métanoïa est capable d’asseoir comme naturelle et évidente des limites aux penchants et aux sollicitations qui poussent les hommes à tous les excès à tous les abus, dans lesquels s’enlisent de plus en plus la civilisation actuelle, mais peut-on parler de civilisation puisqu’elle est depuis les années 70 à l’agonie ?

 

Car lorsqu’elle est véritablement éveillée la conscience spirituelle est beaucoup plus exigeant que les plus rigoureux tribunaux répressifs. Si cette attitude était généralisée, nul besoin de police et de tribunaux et les députés ne serviraient pas à grand-chose !

 

Les joies de la société de consommation

 

Sous l’égide de la société de consommation la conscience morale est en train de s’éteindre et donc les tribunaux ne parviendront plus à endiguer les vagues de criminalités et d’émeutes de tout genre qui sont l’occasion de piller. Si les tribunaux parvenaient à punir ce qui est punissable la moitié de la population serait sous les verrous. Monsieur ou madame le ministre, vous pouvez en construire des prisons, elles seront toujours insuffisantes pour les crapules que nous devenons en votre compagnie.

Actuellement l’Eglise demande pardon à tour de  bras et cela depuis le règne du pape Jean XXIII, mais est incapable (ou ne souhaite pas, ou ne peut pas, pour des raisons politico économiques) trouver remède à ses très graves carences.

A cette prise de conscience croissante des graves fautes du passé de l’aire dite chrétienne, il faut ajouter la contestation fondamentale qui, après le concile Vatican II, s’est élevée dans l’Eglise, au vu et au su de tous, de la base jusqu’au somment de la hiérarchie. Actuellement chaque évêque décide à sa guise sans tenir compta de l’opinion du pape, si bien que la plus puissante des institutions religieuses de l’Occident — celle qui avait précisément pour mission, de cultiver la conscience spirituelle des Occidentaux — est aujourd’hui ballotée comme un fétu de paille par la fantastique tempête de contestation, qui agite et bouleverse les esprits.

Pour s’être trop longtemps et trop souvent occupée de politique temporelle, et parce qu’elle ne sut pas adapter son enseignement à l’évolution intellectuelle progressive de l’humanité, « faillissante » ainsi à sa mission essentielle d’éducation spirituelle des populations, l’Eglise vacille sur ses bases, tout en menaçant d’être simultanément engloutie dans le naufrage de la civilisation occidentale, qu’elle aurait pu et du empêcher.

 

Le surréalisme de l’enseignement de l’Eglise.

 

La cause principale de cette irréligion des populations, dont découle l’absence de développement de leur conscience morale est due fondamentalement à l’enseignement du christianisme qui n’a jamais été formulé de façon claire (lisez les imbuvables catéchismes pour adulte actuels et vous ne comprendrez rien) telle qu’il demeure en parfait accord avec la physiologie humaine et plus généralement  avec les lois de la nature que nous avons sous le yeux. Oui, le christianisme est devenu surréaliste ! Oui le christianisme n’est plus une religion. Oui le christianisme est devenu une idéologie déconnectée de la réalité et favorisant le matérialisme.

L’enseignement de l’Eglise fut accepté longtemps sans objections, mais il est devenu inacceptable pour les hommes du XXIe siècle. En effet, leur évolution intellectuelle, scientifique et technique leur a surabondamment prouvé qu’aucune théorie, explication ou affirmation, si catégorique soit-elle, ne peuvent être prises au sérieux si elles ne sont pas en parfait accord avec les faits réels, lesquels sont toujours conforme avec les lois naturelles. Cette sorte de référence à la nature a fait émerger une écologie matérialiste salutaire et politisée qui va à contre-courant d’un individualisme délétère pour la société mais qui gène considérablement les politiques inféodés à la société de consommation. Ce courant est la première manifestation d’une révolution culturelle en marche, mais elle n’est pas suffisante pour entrainer un processus de profonde transformation.

L’homme actuel éprouve confusément que la cause fondamentale de tout (que les chrétiens appellent Dieu), ne peut se manifester que d’une façon absolument naturelle.

C’est parce que la formulation actuelle de trops nombreux dogmes chrétiens est en opposition avec la simple réalité naturelle que chacun peut constater, que les fidèles sont mis dans l’obligation de croire aveuglément et sans comprendre !

C’est parce qu’ainsi formulées ces doctrines sont incompréhensibles et impossible à admettre que l’on constate une telle désaffectation des masses  humaines à l’égard des religions.

C’est pourquoi il est devenu impossible à la plupart des hommes d’accorder encore crédit à des dogmes de foi obligatoire, dont beaucoup sont diamétralement opposés à toutes les lois et réalités que la nature offre immuablement à notre observation, à notre étude, et même à notre utilisation.

Se détournant alors de la voie religieuse, les masses humaines se tournent vers les sciences physiques et leurs techniques, dont les succès grandissants les éloignent toujours plus des profondes réalités spirituelles, sus jacentes à l’aspect immédiat du monde sensible.

 

Et l’enseignement de Saunière ?

 

L’enseignement de Béranger Saunière montre une différence profonde avec ce que prônait et prône l’Eglise encore actuellement. Si nous regardons son enseignement à Antugnac on est immédiatement frappé par une anomalie qui ne correspond pas à une manière de s’exprimer d’un curé de campagne. Ses paroissiens sont des paysans dont la culture ne devait pas dépasser, au XIXe siècle, celle de leur jardin.

Que fait Saunière : il s’adresse à eux comme à des êtres cultivés, il leur explique les étymologies pour leur faire comprendre le sens d’un dogme. A travers tout ces prônes on perçoit le désir de faine comprendre, et chaque dimanche c’est le même discours explicatif. Il ne leur dit jamais qu’il faut croire sans comprendre. C’est cela la particularité l’enseignement explicatif de Saunière par rapport à son Eglise qui demande la foi aveugle sans chercher à comprendre. Epoque ou l’Eglise allait jusqu’à interdire la lecture de la Bible par crainte de se trouver confrontée à des interprétations gênante.

C’est cette attitude pour le moins curieuse de ce prêtre qui montre qu’il c’était passé un phénomène particulier dans sa vie qui lui permit une prise de conscience par rapport à la spiritualité. Et cela est déjà un trésor !

Si Saunière avait adopté cette manière d’enseigner c’est qu’elle avait un sens autre que le sens immédiat, il œuvrait pour l’avenir, mais à quelle échéance ?  A la lumière de la catastrophe spirituelle de notre temps, il est fort probable que Saunière en fut informée d’une manière qui reste à découvrir.  

Cette information fut à l’origine de la décoration de son église. Les chercheurs peuvent y découvrir de multiples sens mais le sens fondamental est celui d’un lien avec les lois de la nature.

Comment a-t’il pu transmettre l’importance des lois naturelles pour accéder à une spiritualité compréhensible, permettant à toutes les femmes et à touts les hommes de bonne volonté, quelle que soit leur culture, d’accéder à son esprit ? Notre prêtre a utilisé la symbolique alchimique qui permet de saisir l’universalité de certains fais rapportés par les Ecriture, je parlais précédemment des Rois Mages, mais on peut aussi voir que le massacre des saint Innocents a son reflet dans le monde matériel. Toutes ces références bibliques qui ont leur écriture dans la nature changent les esprits, change leur vision du Christ. Mais il y a un revers de la médaille, c’est que le personnel de l’Eglise est discrédité et cela il ne le veut pas. Je vous laisse deviner pourquoi Saunière eut des difficultés avec ses supérieurs…

 

Et l’enseignement de Boudet ?

 

L’enseignement de Boudet est contenu dans son livre « La vrai langue Celtique et le Cromlech de Rennes les Bains ». Tout comme Saunière il pointe du doigt l’importance de l’Esprit qui habite la nature. De ce fait son Chomlech est invisible à l’instar de l’Esprit invisible en toutes choses. Puis, tout comme Saunière il va aborder cette science de la nature qu’est l’alchimie. Evidemment il s’y prend différemment que son collègue et ami de Renne le château. Comme la référence fondamentale auquel tout alchimiste doit se référer est la Bible, et bien Boudet vas en user et même en abuser, chose étrange pour un livre lié au cromlech. Mais il ne va pas souligner n’importe quel livre de la Bible, il va particulièrement insister sur les références de la Genèse, on en compte 30 dans son livre de 310 pages. Or, pour tout alchimiste la Genèse est fondamentale dont on peut dire que c’est le plus ancien livre d’alchimie permettant de comprendre la spiritualisation de la matière. Cette seule remarque est étayée par huit références à Louis Figuier qui écrivit un livre sur les alchimistes. Par ailleurs il cite plusieurs fois Joseph de Maistre contre-révolutionnaire mais surtout ésotériste et prophète notoire qui prédit une nouvelle Eglise

 Tout cela en dit long sur les livres contenus dans la bibliothèque de notre brave curé et donc sur l’orientation de ses intérêts.

 

Qu’en conclure ?

Le nouveau visage de notre société ne seras pas la déchristianisation, bien au contraire nous aurons une puissante rechristianisassions mais elle sera accompagnée du rejet des ecclésiastiques. En d’autres termes nous assisterons en même temps à une « dés-ecclésialisation ». Car l’indifférence vis-à-vis de l’Eglise n’est pas une indifférence vis-à-vis de l’Esprit et vis-à-vis de Dieu. Les centres initiatiques ne désemplissent pas et montrent sans ambigüité l’intérêt pour l’Esprit qu’ils veulent dépourvu de dogmes.

Nos deux curés du Razès furent informés bien avant l’heure. Ils avaient donc un rôle à jouer, et le jouèrent fort bien comme le montre l’afflux permanent de visiteurs attirés par ces lieux. Chez chacun la perception se limite bien souvent à une recherche du trésor mais leur esprit est marqué  définitivement sans qu’ils en aient conscience.  

Toute les histoires et traditions de la Haute Vallée de l’Aude vont dans ce sens que se soit l’ouvrage sur les sciences secrètes de Montfaucon de Villard ou encore la marque profondément prégnante de Mgr Nicolas Pavillon.

Le phénomène apocalyptique de Bugarach s’inscrit dans la même perspective d’une fin du monde que nous vivons, en d’autre terme de la fin de notre monde. Nos ecclésiastiques le surent, ce qui laisse supposer l’existence de documents que l’Eglise souhaiterait récupérer, d’où son omniprésence à Rennes le Château.

L’alchimie participera, à sa manière à ce renouveau car elle est fondamentalement la science de l’Esprit. C’est pourquoi nos ecclésiastiques la prirent comme représentante des futurs bouleversements.

 

Avec toute mon amitié.

 

 

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 07:33

 


Vous savez, chère lectrices et chers lecteur, je ne suis pas fréquentable pour diverses raisons mais la plus fleurie est que j’ai du persil dans les oreilles. Quand je retrouve mes amis martiniquais c’est inénarrables car pour que je puisse être à l’écoute ils ne veulent absolument pas essayer de changer leur merveilleux accent ensoleillé et cela au nom de leur culture. Remarquez que je les comprends tellement que je leur pardonne tout car ils sont mes meilleurs amis, ma famille même, et cela depuis longtemps. Ce qui est inénarrable c’est que ce qui leur manque dans leur prononciation, je l’ai en trop dans la mienne ! En effet en qualité de méridional je roule sur les R comme devait le faire un certain abbé Saunière le curé richissime de Rennes le Château. Mon oreille est habituée à ce chant qui roule en cascades et j’ai pris mes marques dans ces trilles d’opérette. En un mot pour moi le R est un Repaire, un phare ! Et bien figurez vous que les ma’tiniquais ne le p’ononcent pas ! J’ai beau leur dire qu’ils manquent d’air et bien ils ne veulent rien changer pour, me disent-ils, pour ne pas être comme des chats. Des chats? Qu’est-ce que cette histoire, les métropolitains miaulent ? Au niveau énigme ça défonce Fulcanelli et son chat noir ! Et c’est pire que le mystère de Rennes le Château. Et bien j’ai mis un an avant que la lumière vienne éclairer ma lanterne sourde. Oui les Martiniquais estiment que les métropolitains sont des chats non pas parce qu’ils miaulent mais essentiellement parce qu’ils ronronnent ! Peut-être que c’est pour ça que les Egyptiens avaient divinisé le chat ? Allez savoir ! En tout cas le soleil de la Ma’tinique est toujours estival, Il chauffe comme en France à la mi août…

Je vais dire des choses qui ne doivent pas vexer car ne n’ai pu résister au côté rigolo... Je prie jour et nuit pour ne pas me faire gronder.

Dans cette ile merveilleuse sont fabriquées des liqueurs qui ensoleillent l’estomac. L’une d’elles est le schrum. Quand j’en ai gouté on m’a dit « C’est du sch’um »

Comment dis-tu ?

Du sch’um !

Ah ! du schum !

Non, du sch’um

J’ai lu le nom sur la bouteille en m’écriant :

Mais c’est du schrum, avec un R ! »

Ben oui c’est ce que je te disais…

À se flinguer !

 

Si les martiniquais enlève des lettre, moi j’en ajoute, comme un certain Béranger. Au lieu de dire pain et vin je dis paing et ving… N’en déduisez pas pour cela que je vénère la lettre G que les francs Maçons coincent entre l’équerre et le compas… Tout ça c’est inc’oyable et ce ne sont pas mes amis martiniquais qui le disent.

Il fut une époque ou l’on se faisait raccourcir pour un oui ou pour un nom et à l’Assemblée Nationale les députés avaient droit autant que les nobles au raccourcissement systématique. La terreur était telle que les députés eux même étaient terrifiées. Alors ils se liguèrent et raccourcirent le raccourcisseur qui s’appelait Robespierre. Et à partir de la plus personne ne fut raccourci. Tout le monde fut soulagé et certains étaient tellement contents qu’ils firent les andouilles. Il y avait des andouilles mâles que l’on appelait les Incroyables et des andouilles femelles que l’on appelait Merveilleuses.

C’est un résumé quelque peu succin qui ne s’écarte pas trop de la réalité sauf au niveau terminologique ou des expressions peuvent scandaliser les fins lettrés. Je reconnais humblement que J’aurais du laisser l’emploie du mot andouille au seul bénéfice du charcutier.

 

Les Incroyables et les Merveilleuse s’habillaient d’une manière extravagantes, farfelue. Les Incroyables  faisant semblant de cacher des difformités : bosse, goitre, claudication, défigurations diverses. Les Merveilleuses portaient des robes transparentes avec une impudeur à faire se damner les bigots du monde entier et en plus leurs manières étaient guignolesques.

Quant un Incroyable rencontrait une Merveilleuse c’était des dialogues d’extraterrestres.

 

Oh ma chè’e Me’veilleuse c’est inc’oyable de se rencont’e’.

La Merveilleuse lève le bras au ciel se contorsionne et laisse échapper un oui langoureux.

Oh chè’e Me’veilleuse, c’est inc’oyable que vous soyez aussi g’ande o’at’ice.  Si je n’avais pas un g’os goit’e et un jambe plus cou’te que l’aut’e je vous au’ais fait la cou’. Que dis-je la basse cou’…

 

Heureusement que je suis limité dans l’espace et dans le temps, sans ça je vous aurais mitonné un petit dialogue à se taper la tête parterre.

Cette faune burlesque, mais heureuse, signe d’une libération, rendait lumineuse la tristesse du Directoire qui allait se faire étriller par un certain Napoléon.

Mais la question que l’on se pose est pourquoi cette jeunesse libérée des tabous avait-elle supprimé la lettre R de son langage ?

Les historiens vous disent que c’était pour ne pas prononcer le R de Révolution. Après l’épisode des coupeurs de tête on le comprend fort bien, mais est-ce la seule raison ?

Cette jeune société d’Incroyables post-thermidoriens était royaliste et son mot de passe était 17. Evidemment c’était une allusion à Louis XVII mort dans la prison du Temple. La lettre R est la 18ème de l’alphabet. Or la lettre J ne fut ajoutée que tardivement et de ce fait la lettre R est bien la 17ème.

Ce nombre 17 se retrouve comme un leitmotiv dans l’histoire de Rennes le Château. Peut-on établir une relation entre la période postrévolutionnaire et ce qui s’est déroulé à Rennes le Château ?

Je suis fortement persuadé que oui !

Sans vouloir vous rebattre les oreilles avec une vieille histoire qui sent le rance, je dois tout de même en extraire quelques babioles  pour rendre crédible ce que je vous raconte.

La dernière Dame d’Hautpoul, seigneresse de Rennes le Château rendit l’âme le 17 janvier 1781 ( il y en a des 17 !). Elle eut le temps de recevoir les derniers sacrements de la main de l’Abbé Jean Bigou curé du village. A cette occasion la mourante se confesse, et comme elle a une confiance absolue à ce prêtre qui est au village depuis sept ans, elle lui confie un terrible secret transmis dans sa famille de génération en générations. Bigou comprenant son énorme responsabilité devant l’importance exceptionnelle de ce terrible secret, fait ériger la pierre tombale de la marquise avec des anomalies dissimulant des renseignements précieux pour qui est capable de la déchiffrer. La Révolution venant d’éclater, Bigou est déclaré prêtre réfractaire et de ce fait considéré comme ennemi de la république. Craignant pour sa vie il s’exile en Espagne ou il rencontra  l’abbé François Pierre Cauneille qui était son voisin à la cure de Rennes-les-Bains et à qui il transmit donc son secret. A la fin des évènements Cauneille retourna à sa cure de Rennes-les-Bains en 1800 ou il mourut en 1804. Quant à Bigou, il  meurt quelques mois plus tard après son arrivée en exil.

Cauneille laissa des notes pour transmettre son secret à son successeur qui fut l’abbé Jean Vié (1808-1870). Il prit, et on le comprend, une précaution supplémentaire en transmettant ce secret de bouche à oreille à l’abbé Emile Cayron, du Razes, qui s’occupa d’Henri Boudet futur curé de Rennes-les-Bains.

L’un des prêtres devenu âgé (on ne sait lequel) confia son secret, à l’occasion d’une tournée de confirmation, à Mgr de Bonnechose (1800-1883) évêque de Carcassonne et futur cardinal ; qui le transmettra à son successeur Mgr Billard l’évêque de Béranger Saunière et d’Henri Boudet ; lequel Boudet reçu par ailleurs, je le rappelle, les confidences de l’abbé Cayron et de plus découvrit, dans le presbytère de Rennes les Bains, le message de Jean Vié qu’il transmit à son ami Saunière.

 

En bref le secret passa des Hautouls à Bigou, puis de Bigou à Cauneille qui initia Jean Vié en même temps qu’Emile Cayron.

Le secret passa ensuite à Boudet (1837-1915) curé de Rennes-les-Bains par l’intermédiaire de Cayron. Boudet hérita également  des documents laissés dans son presbytère par Jean Vié.

C’est donc apparemment, je dis bien apparemment, par Boudet que Saunière (1852-1917) aurait eu connaissance du trésor et qu’il organisa la décoration de son église en conséquence. Et là nous observons la permanence du nombre 17 comme s’il était essentiel pour découvrir le trésor.

Dans le cimetière de Rennes-les-Bains vous trouverez facilement la tombe de l’abbé Jean Vié sur laquelle est gravé :

ICI REPOSE

Jean VIE

Né en 1808

Nommé Curé en 1870

Mort le 1er7bre 1872.

PRIEZ POUR LUI.

 

janvie 01

 

Vous pourriez penser que c’est le fruit d’un hasard. Et bien non ! Car ce prêtre est mort le 30 septembre. On a donc arrangé la date pour pouvoir écrire ce 17 qui fait référence à la tombe de la dame d’Hautpoul de Rennes le Château.  En d’autres termes pour signaler que Jean Vié était dépositaire du secret de cette aristocrate qui était membre du groupe d’alchimistes des Frères Ainés de la Rose- CROIX. Voir mon livre Rennes le château : la carte des trésors.

 

Disons en passant que l’alchimie permet de découvrit de fabuleux mystères. La transmutation d’un métal en or en est la démonstration, mais la transmutation est très marginale pour l’alchimiste. Il y a plus fabuleux encore, mais ne rêvons pas même si cette noble dame fait tout pour nous faire rêver en laissant  aisément supposer que son grand secret est de cet ordre.

 

Quant à Béranger Saunière, l’agencement de son église de Rennes le Château va également dans ce sens.

Evidemment je ne vais pas réécrire mon livre « Rennes le Château : la carte des trésors ». Mais la valeur qu’il atteint sur le marché de l’occasion est suffisamment évocatrice par rapport à ses 22€ de mise en vente. Jugez-en, il est proposé à 80 €, d’occasion, sur Price Minister (prix de vente chez moi 30€).

 

Bon inutile de s’attarder sur les spéculateurs qui nous pourrissent la vie.

Donc je vais m’arrêter à l’entrée de l’église agencée méticuleusement par Saunière. Il s’agit du fameux diable qui porte le bénitier. Au dessus du bénitier, sur le socle supportant quatre anges, On peut lire cette inscription :

PAR CE SIGNE TU LE VAINCRAS.

Alors que la véritable inscription est :

PAR CE SIGNE+TU VAINCRAS

Au premier abord cela laisse supposer que par le signe de la croix on peu vaincre LE diable qui porte le bénitier.

Une analyse plus attentive montre que le « LE » qui fut ajouté fait passer le nombre total de lettes de l’inscription de 20 à 22.

benitier 01

Donc notre curé nous aiguille vers le jeu de tarot dont il avait appris l’existence avec Emma Calvet qui, sur scène, se tirait très réellement les cartes comme l’écrivait son ami Camile Flammarion (voir mon livre pour les références)

Alors, dans quel but attire-t-il l’attention sur les 22 arcanes majeurs du jeu dont chacun porte un numéro associé à un nom ? C’est incontestablement pour nous dire qu’il va désigner une carte et donc révéler un nom.

Comme l’ange agenouillé montre ce LE surnuméraire qui se superposé au signe + , cela signifie qu’il faut faire l’addition L+E. La lettre L est la 12ème de l’alphabet et le E est la 5eme. 12+5=17. Mais le fait d’avoir attiré l’attention sur le tarot désigne la carte 17, qui a pour nom l’étoile… Le voilà enfin notre nom ! Mais, pourquoi l’étoile ?


Pour y voir un peu plus clair regardons les 4 anges qui sont au-dessus du bénitier. L’un fait la génuflexion à l’envers en posant le genou gauche sur le sol au lieu du droit. Disons en passant que ce n’est pas très instructif pour les enfants du catéchisme !

Nous trouvons donc 17 lié à la croix et aux 4 anges (ce qui est normal puisqu’ils font le signe de croix) pour la simple raison que celui du bas, faisant la génuflexion à l’envers, montre de l’index non seulement ces deux lettres « LE » mais aussi son genou gauche qui aurait du être levé à la place de l’autre. En d’autres termes ce geste signifie que ce genou plié, pas plus que « LE » n’ont leur place à cet endroit !

Le genou  gauche a la réputation d’être celui de l’initié. Je laisse ce genre de spéculation aux Franc Maçons. Qu’ils retroussent leurs manches… de pantalon!  Que les Francs Maçons n’y voient aucun outrage car rire est le propre de l’homme…

Sur le plan cabalistique (cabale phonétique) le genou désigne la génération symbolisée par la lettre G. Or l’alchimie est la science des genèses. Ce qui ne manque pas de poser dès l’entrée le fond du problème que notre curé veut proposer à notre investigation.

C’est la raison pour laquelle on représente parfois en trompe l’œil, comme dans l’église de Rennes-les-Bains, un lièvre sur un genou. L’anagramme de lièvre étant « levrie » (l’œuvre y est) ce qui se passe de commentaires.

A ce stade il faut continuer à utiliser la phonétique chère à la langue des oiseaux des alchimistes.

L’ange qui fait la génuflexion à l’envers est donc un ailé qui ment, c'est-à-dire un élément (d’ailleurs « le LE » surnuméraire se traduit phonétiquement par « l’aile » montrant la cohésion de l’ensemble dans un pur esprit du XIXème siècle finissant)

D’autre part l’ensemble des 4 anges est incohérent. Si l’on suit la manière dont ils font le signe de la croix, nous restons dans l’expectative, jugez-en :

Nous somme debout en nous touchant le front  puis nous faisons une génuflexion, à l’envers, le genou gauche à terre pour nous toucher la poitrine à la suite de quoi nous nous relevons pour toucher l’épaule gauche, et enfin, toujours debout, nous touchons notre épaule droite.

Avouez que c’est un drôle de signe de la croix, signe qui est destiné à vaincre je ne sais encore quoi, mais dont on ne saurait louer la simplicité et encore moins l’orthodoxie. En d’autres termes les quatre ailés nous mènent un bateau, et oui, les quatre ailés mentent. Ce qui veut dire que ces quatre anges personnifient les quatre éléments. Ne dites pas qu’une bourde pareille dans une église n’a pas été faite sciemment !

 

ANGES DU BENITIER.

Qu’est-ce que les quatre éléments ?

Dans la tradition ésotérique ils sont appelés Feu, Terre, Air et Eau. Ils sont représentés par des triangles utilisés par les alchimistes et anciens chimistes jusqu’au milieu du XVIIIe siècle

ELEMENTS

Ces quatre triangles résultent de la décomposition de l’étoile à six branches, ou Sceau de Salomon qui est pour l’alchimiste le signe du monde, en tant que création divine. C’est la raison pour laquelle cette étoile est mise en évidence autant dans les vitraux de l’église saint André d’Alet que dans ceux de saint Martin de Limoux.

Vitrail alet  

Mais ce sceau de Salomon se trouve aussi sur les armes de la dame d’Hautpoul de Rennes le Château, dame qui était détentrice du grand secret. Je laisse à la sagacité des chercheurs le soin d’interpréter la présence de cette étoile gravée sur la poutre d’un avant-solier de bois d’une vieille maison d’Alet. Il est accompagné d’autres symboles éminemment révélateurs sur les activités chéries par certains ecclésiastiques du Razès et en premier chef Mgr Nicolas Pavillon ami de l’alchimiste St Vincent Depaul (d’après les signature de cet adepte, son nom est « Depaul » et non « de Paul ».

Ceci étant dit, dans notre église de Rennes, ne cherchons pas plus loin l’étoile 17. Vous pourriez ma rétorquez, je ne vois pas à quoi tout cela rime ? Vous nous baladez où, au juste ? Réaction normale car on peut vous pardonner de la pas avoir fouillé dans la masse himalayenne des papiers alchimique du génial physicien Isaac Newton tout comme on ne saurait vous reprocher de n’avoir compulsé des manuscrits tel Le Procédé de Monsieur d’Anvers qu’il eut fallu débusquer au fond d’une bibliothèque chamboulés par la sarabande nocturne des rats, et copieusement empoussiérés depuis 1722.

Voici ce qu’il dit ce Monsieur d’Anvers :

 

« Mais le signe de la bonne opération c’est la couleur dorée des scories et l’étoile. » p. 17 des éditions Jean-Marc Savary de Carcassonne. 1993.

 

Et ce Monsieur d’Anvers persiste dans le même manuscrit :

« Si vous avez bien opéré le régule sera blanc comme argent, marqué d’une étoile rayonnante sur le dessus » idem supra p 40.

 

Tout cela vous montre bien que je ne suis pas le génial créateur (là je me flatte l’ego en ronronnant) de l’étoile qui caractérise en alchimie le procédé que l’on appelle « voie sèche ».

Telle est la raison pour laquelle Béranger Saunière fit un bien curieux collage composé de deux illustrations tirées du journal La Croix (sans commentaire). La partie supérieure représente trois angelots portant dans un drap un nouveau né vers le ciel. Ce collage est accompagné de la légende : L’ANNÉE 1891 PORTÉE DANS L’ETERNITÉ AVEC LE FRUIT DONT ON PARLE CI-DESSOUS. Au-dessous, Saunière a collé une seconde gravure figurant l’adoration des trois rois mages offrant à Jésus l’or, la myrrhe et l’encens ; la légende est la suivante : MELCHIOR : REÇOIS, ÔROI, L’OR SYMBOLE DE LA ROYAUTÉ. GASPARD : REÇOIS LA MYRRHE, SYMBOLE DE LA SEPULTURE. BALTHASAR : REÇOIS L’ENCENS, Ô TOI QUI EST DIEU.

La voilà encore notre étoile, c’est celle que suivirent les trois rois mages ! Elle les guida jusqu’au lieu ou était né le Sauveur.  Cela doit aussi s’interpréter de la façon suivante : en suivant le 17 et l‘étoile on découvre le lieu ou est l’or issu d’une royauté. N’oublions pas que les constellations célestes ont leurs projections sur terre par la disposition des villages. Ainsi sur les corbières se projette la constellation du corbeau. Apprendre les constellations célestes et les reconnaitre n’est pas négligeable dans cette histoire. Monsieur Fatin,  propriétaire du château de Rennes le Château,  décédé depuis près de trente ans, avait réalisé un travail d’investigation important à ce propos.

 

Cette étoile Béranger la vue dans son creuset (symbolisé par une croix) à la surface du compost, c’est pourquoi l’année 1891 est portée dans l’éternité ! Si vous voyez une autre raison pour que ce curé rende grâce à l’inoubliable année 1891, je vous écoute !

Mais le diable sous le bénitier traduit aussi cela. Il est nécessaire de procéder par analogie pour saisir le sens de cet ensemble.

Le bénitier n’est autre que le creuset. L’eau est un métal en fusion sous un feu diabolique ! Les initiales B. S. Sont les initiales des  matières en fusion. En se refroidissant apparait alors l’étoile à la surface du compost. Etoile qui à l’instar des rois mages indique que l’on est sur la bonne route… Pour obtenir le régule ou petit roi.

Et ce régule se superpose aussi à un petit roi… perdu !

Les Incroyables et les Merveilleuses avaient donc leur raison d’être et pour cela ils entrèrent dans l’histoire en marquant fortement leur époque à la manière dont firent les Zazous durant la seconde guerre mondiale.

Je ne résiste pas pour clore cet article de vous conter une histoire vraie de Zazous cabalistiques.

Paris était occupé quand apparut une troupe de Zazous accoutré bizarrement qui firent rire les allemands qui applaudissaient. Ils tenaient à la main une gaule et défilèrent sur les champs Elysées et passèrent sous l’arc de triomphe en scandant, « de ! de ! de !... » tout en tapant sur le sol avec le manche de leur gaule.

Alors ? l’incroyable, on ne dit rien ?

Ils étaient ic’oyables les Zazous vous ne c’oyez pas ? Dis moi he’mophyle on leu’ à coupé la tête à ces b’aves ?

Non, ils vécurent honorés par les uns et déshonorés par les autres qui les traitaient de voyous. 

Ceux qui les t’aitaient de voyous se disaient être des gens bien, pas v’ai he’mophyle ?

Dis-moi l’incroyable tu pourrais, avant de retourner à ton époque, me dire le secret du R et du 17 ?

Mais tu le connais puisque tu es venu me che’che’ dans mon di’ectoi’e quand j’étains en t’ain de lutine’ une me’veilleuse !

Dis-moi un mot, un seul…

Templie’.

 

Toute mon amitié.

Les chênes verts Montpellier.

 

 

 

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 17:28

À La mémoire de Roland Soyer (disciple d'André Savoret) qui nous  a quitté la veille de l’ascension.

 

Le druidisme et le christianisme sont-ils si éloignés ?

C’était une interrogation fréquente dans le milieu cultivé de 1850 jusqu’à environ 1930.

En ce milieu du XIXe siècle le contre-amiral Réveillère (décédé en 1908), chrétien druidisant et auteur de « mégalithisme » et divers autres écrits celtisants estimait que le panceltisme devait renouveler la foi chrétienne. Paul Le Cour (1871-1954), fondateur de la revue Atlantis, en prend note dès 1950 dans le numéro 145, et cela avec un grand intérêt. Quant à l’alchimiste et druide André Savoret (1898-1977), il en fera sa profession de foi. Je suis d’autant plus sensible à cette orientation que mon chemin fut parallèle à travers l’Église celtique (Église des Gaules) ou Église Gallicane ancienne (et donc alchimique) qui fut appelée Église de la Nouvelle Alliance pratiquement absente de l’hexagone pour assurer sa pérennité.

Ensuite le hasard a voulu que la couverture de mon livre : l’alchimie expliquée par son langage soit réalisée en 2001 par le celtisant chrétien Roland Soyer à qui j’ai dédié cet article.

 

L’officier général, à deux étoiles, était proche, sur le plan des idées, de son contemporain l’abbé Boudet (1837-1915) curé de Rennes-les-Bains (Rennes-les-Bains est un village audois au nom d’origine celtique et jumelé avec la ville de Rennes en Bretagne) qui venait d’écrire « La vraie langue celtique et le cromlech de Rennes-les-Bains » (1886). Ce prêtre était un savant réservé qui n’avait pas la stature d’un apôtre défendeur du druidisme. De nos jours nous dirions que c’était un « rat de bibliothèque ». À l’aune de ses capacités il réserva donc pour notre futur, la diffusion du message littéraire gaélique associé à des clins d’œil appuyés vers l’alchimie dont la tradition bretonnante était pourvoyeuse et l’est encore abondamment.

 

Le sabre et le goupillon n’ont pas la même conception de la méthode à employer pour transmettre une connaissance. Ils diffèrent donc dans leurs actions non dépourvues de complémentarité. L’un dans la sagesse mystique, l’autre dans la fougue sacrée. D’un côté Don quichotte, de l’autre sa pensée.

 

Il est vrai qu’un prêtre a beaucoup plus de difficulté à foncer sabre au clair qu’un amiral, tel Réveillère aussi peu soucieux de contredire les autorités religieuses. Comme les druides il avait fait sien le concept, hérétique pour l’Église, de transmigration des âmes ou réincarnation. Et cette accusation d’hérésie il l’embrochait sabre au clair car il se savait dans le vrai.

 

Mais Béranger Saunière (1852-1917), le voisin de l’abbé Boudet, ne sera pas un savant du druidisme, mais saura s’en faire l’apôtre par son attitude. Il n’hésitera pas à se moquer des bas de soie de son évêque l’admonestant. Il suffit pour s’en convaincre de lire les lettres qu’il adressait à son monseigneur pour saisir une ironie telle que l’envie de rire ne vous lâche plus. Lisez-les attentivement et à haute voix et vous saisirez, la manière dont notre curé se fait petite nature. Il frise la clownerie qui traduit son immense liberté d’esprit acquise… devant son athanor ?

 

Le mépris de l’autorité religieuse marquera aussi l’amiral à un tel degré que tout en se disant chrétien il exigea des obsèques civiles !

 

De ces comportements on en déduit aisément que le personnel de l’Église frelatait bien des données traditionnelle et mystique et continue à le faire pour asseoir son autorité et cela évidemment au détriment de la vérité. Pour certains individus, ecclésiastiques ou non, cela était insupportable. Béranger Saunière et le contre-amiral Réveillère étaient de ceux-là.

Ces hommes étaient-ils nés un siècle trop tôt ? Ou plus étrange encore avaient-ils rêvé le futur ?

 

Nous vivons le printemps Arabe et l’Espagne se révolte contre les hommes politiques de tous bords. Assistons-nous aux prémisses d’une rébellion contre toutes dictatures qu’elles soient politiques ou religieuses ?

Le fait est là que notre humanité est fatiguée de ne plus savoir ou se trouve la vérité qui leur est volée par des beaux parleurs fins rhétoriciens bateleurs, avides de richesse, d’honneur et de puissance.

 

Dans le domaine scientifique se révèle de plus en plus l’existence du substrat immatériel structurant toute matière. À « coup » de cyclotron tout se désagrège et devient impossible à définir car devenu insaisissable. Avons-nous atteint la limite de la compréhension reposant sur un concept matérialiste ? Avons-nous touché le support non analysable, de cet esprit dont disserte longuement l’alchimiste Fulcanelli ? Est-ce lui l’ancien éther des physiciens qui serait dépositaire de toutes forces ? Est-ce lui qui fut le puissant géant maître d’œuvre des monuments mégalithiques et des cathédrales ?

 

L’émergence de cette force est de plus en plus manifeste. Serait-elle la Liberté qui s’apprête à éclairer le monde ?

Utopie ? Peut-être mais n’oublions pas que personne n’avait prévu la chute du mur de Berlin !

 

 

Dans l’histoire de notre pays les Ligures furent les premiers habitants de la future Gaule.

Les spécialistes ne sont pas d’accord sur le sens du nom Ligure. Pour certains, il proviendrait du grec « ligue », pour d’autre sa racine serait « liga » qui signifie « marais ».

Je lui préfère le sens d’« Aour », qui exprime la lumière « aurorale » des premiers jours de la création associé à « Lig ». Lig avec les voyelles permutantes devient le dieu Lug des Gaulois qui donna son nom antique à la ville de Lyon (Lugdunum)... la forteresse de Lug qui chaque année le 8 décembre fête la lumière présente en la vierge Marie (le Mère la Mater, la matière) précédant l’étoile de Noël…

En grec le mot Loug devint le Logos. Les Ligures sont donc le peuple du Logos, ce qui fait de la Gaule, véritable capitale de la France, le pays de la « lumière » du Verbe, celui de l’émergence de ce même Verbe, avec un avenir particulier qui demande à être précisé, car le Verbe ou Christ semblerait juif plutôt que liguro-gaulois.

 

Je voudrais souligner ici en passant que le cardinal catholique lyonnais a pris le titre de primat des Gaules. Il faut relever deux faits essentiels c’est que les Gaules comprenaient la majorité des pays de l’Europe et non uniquement la France. Deuxième point : le titre de Primat des Gaules a été usurpé par l’Église Catholique. En effet, le Primat des Gaule ne saurait être un prélat de l’Église catholique romaine. Ce titre revient à l’Église des Gaules c’est-à-dire à l’Église Gallicane ancienne comme son nom l’indique. Ici l’usurpation est sans ambiguïté possible et l’Église Gallicane est incontestablement spoliée par l’Église catholique.

 

Dois-je rappeler que le titre de fille aînée de l’Église n’est pas celui de l’Église Catholique de France mais celui de l’Église des Gaules donné par le pape à l’ancienne Église des Gaules qui allait le secourir lorsqu’il était attaqué.

À cela il faut ajouter les apôtres qui débarquèrent aux Sainte-Marie de la mer avec les restes de sainte Anne qu’ils déposèrent à Apt ou ils sont encore, puis fondèrent l’Église des Gaules avant que ne naisse l’Église catholique romaine, ce qui justifie encore le titre de Fille aînée de l’Église ! Car ce fut la première Église « rayonnante par ses grandes saintes et ses grands saints ». Est-il nécessaire de préciser qu’elle n’était pas l’Église Catholique Romaine qui n’existait pas encore !

 

Si les Bretons demandèrent à Charlemagne des reliques de la grand-mère du Christ et qu’ils la vénèrent particulièrement, c’est pour manifester la dimension celtique de son petit-fils crucifié. D’ailleurs des légendes attribuent une paternité bretonne à la Vierge. Joachin était, pour eux, son « père » adoptif.

 

Les Celtes, descendant de Japhet, fils de Noé, proviennent d’Asie Mineure et viennent fusionner avec les Ligures en prennent le nom de Gal, Gaël, qui est une inversion du nom « Lag » désignant les Ligures. Cette fusion eut lieu à environ 1600 ans avant notre ère.

La nation gauloise ainsi constituée en un seul grand royaume avait à sa tête le roi Ambigat, très riche, très brave et très puissant. Il gouvernait une immense multitude, nous dit l’historien Camille Jullian dans son Histoire des Gaules, de sa belle ville Avaric, qui était l’une des plus belle et des plus grande du temps (40 000 habitants).

 

Le roi devint très vieux ses Neveux Bellovèse et Ségovèse levèrent chacun une armée de cent cinquante mille hommes. Ségovèse choisit ses guerriers parmi les Volques Tectosages qui vivaient sur les rives de l’Atax (l’Aude) et partit vers le midi, tandis que Ségovèse partit vers l’Orient.

 

L’armée de Ségovèse conquit Rome. Ils continuèrent leur avancée en Macédoine puis en Grèce ou ils occupèrent le sanctuaire de Delphes dont il enlevèrent l’immense trésor. Un détachement de guerriers fut chargé de ramener une multitude de chariots emplis d’or au pied des Pyrénées, patrie des Volques Tectosages. Cette colossale fortune aurait été dissimulée, dit la légende, non loin de Rennes le Château. Cet immense dépôt précieux serait à l’origine de la fortune du curé Béranger Saunière et de bien d’autre de ses collègues devenus anormalement riches.

 

Pendant que le convoi précieux se rendait en Gaule, l’armée de Ségovèse quitta Delphes et poursuivi sa route pour se rendre en Asie mineure où elle établit des colonies portant le nom de Galatie et de Galilée. Il arrivèrent jusqu’à Constantinople ou ils laissèrent la trace de leur passage puisqu’un quartier porte le nom de Galata.

L’établissement des gaulois en Asie est souligné par l’abbé Boudet à la page 106 de son livre La vraie langue celtique et le Chromlech de Rennes les bains : 

 

« Gomer est la souche de la grande famille celtique, et saint Jérôme ainsi que Josèphe n’hésitent pas à appeler ses descendants Gomeriens et Cimmériens. Les Galates établis en Asie appartiennent, d’après saint Jérôme, à la même famille cimmérienne ou cimbrique. La plus grande partie de ces Galates étaient des Tectosages, venus du midi de la Gaule à la poursuite d’aventures guerrières. »

 

Dans la revue Ave Caesar, éditée en 1900, Boyer d’Agen écrit que les Gaulois  étaient descendus jusqu’au pays de Salomon et exploré la Palestine qui avait, par sa végétation luxuriante et le beauté de ses paysages, attirés certains d’entre eux qui s’y étaient établis. Cette colonie gauloise s’appela par la suite la Galilée. Les Galiléens, descendants des Gaulois étaient différents des Hébreux par leurs mœurs, leur vie tranquille de pêcheur sur les lacs de leur pays d’adoption. Leur aspect physique différerait de celui des hébreux puisqu’ils avaient les cheveux blonds et souvent les yeux bleus.

 

Cette constatation que les Gaulois fondèrent la Galilée conduit à cette troublante énigme de l’origine du plus célèbre des galiléen : Jésus ! La question que l’on se pose alors est : Jésus était-il Juif ? n’était-il pas plutôt descendant des Gaëls ?

Cette thèse de l’origine gauloise de Jésus fut soutenue par plusieurs auteurs dont Paul Le Cour dans son livre Hellénisme et christianisme ainsi que par M. de Lafont auteur de l’ouvrage Les Aryas de Galilée et les origines aryennes du christianise (1902).

Évidemment les catholiques ne l’entendent pas de cette oreille et protestent contre la pensée que le Christ soit autre chose qu’un juif qui baigne profondément dans la révélation de l’Ancien Testament.

Il faut souligner ici un confusion monumentale, et même inadmissible entre Jésus et le Christ. Je parle ici de l’origine du Christ, lequel n’a pas de nationalité, mais de celle de Jésus.

 

Il faut souligner encore que saint Paul a précisé que désormais le salut par la foi en Christ remplace le salut par la loi établie pas Moïse.

 

Soyons clair : Par Moïse les chrétiens sont égyptiens, ce qu’affirment les égyptologues et par Jésus ils sont Gaulois… ce qui bouleverse les règles établies et rabâchée à l’envie par les exégètes qui affirment que nous somme judéo chrétiens. En réalité nous sommes égypto celto chrétiens.

Si Jésus avait été Juif on ne l’aurait pas apostrophé en criant :

« On voit bien que tu es un Samaritain. »

Cette apostrophe est significative. Elle montre la non-appartenance de Jésus aux tribus habitant la Judée. Malgré cela on continuera d’affirmer que Jésus était Juif, sinon par Joseph, qui n’étant pas son père, en dépit des généalogies de Matthieu et de Luc, mais par Marie, alors qu’il n’existe aucun document établissant que Marie était Juive.

 

Quant aux différentes représentations de la fuite en Égypte ou l’on voit Marie montée sur un âne alors que Joseph est à pied, elles sont totalement étrangères au sémitisme car chez eux c’est l’homme qui est sur l’âne tandis que la femme marche à pied.

 260px-The Le fuite en Egypt-1500 Vittore Carpaccio


Bref, depuis des siècles on nous enseigne que Jésus était Juif et même qu’il fut le plus illustre des Juifs. Ors, il est beaucoup plus logique et raisonnable de penser que Jésus était un descendant de Japhet, c’est-à-dire gaulois volques Tectosage du midi de la Gaule.

Cette particularité explique autant le débarquement des proches du Christ sur la terre de ses ancêtres par Sainte Maries de la mer et aussi le dépôt des restes de sainte Anne en terre méridionale. Associé à cela est le mystère du Graal et aussi celui de Rennes le Château.

 

Nous rêvons ?  Certainement pas car dit la sagesse populaire il n’y a pas de fumée sans feu.

Cette histoire a une suite dont l’alchimie détient les clés car seule apte à décrypter les messages de ceux qui ont vu le ciel ouvert.

 

Avec toute mon amitié.

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 18:12

 

Les nombres ont toujours joué un rôle important dans notre vie et Pythagore en est le chantre incontestable. Leur représentation géométrique a laissé des traces dans le langage populaire comme l’expression : « Un point c’est tout ! » pour marquer l’achèvement. Cela montre que l’unité est la notion essentielle, cependant on ne peut l’exprimer. Elle est à la foi le tout et l’infime partie composante de ce tout. Telle est la raison pour laquelle les sages on dit :

 

« Tout est en tout »

 

Cette affirmation passait pour folle et incompréhensible dans la première moitié du XXe siècle et cette expression hermétique fut raillée et a jeté le discrédit sur les partisans de cette philosophie alchimique.

 

Actuellement les choses ont changé depuis la découverte de l’hologramme. Une photographie prise sous un éclairage laser se traduit par une image indéchiffrable à la lumière normale. Si on l’éclaire au laser l’image rendue est en 3D. Si ce cliché est brisé (il est sur plaque de verre), chaque fragment éclairé au laser restitue une image entière en 3D : Chacune des parties de la plaque contient le tout. Les physiciens appellent cela la multiplicité simultanée.

 

Nous pouvons dire que tout est dans tout, cela est d’autant plus manifeste que l’univers a une structure holographique. Il ne reste plus à nos philosophes railleurs qu’à s’incliner devant les vieux maîtres dont le front studieux se penche sur leur matière, en gestation, qui manifeste le tout, c’est-à-dire l’univers en miniature.

 

Telle est la raison pour laquelle Béranger Saunière écrivit en grosses lettres sur son cahier : UNIVER SEL

Certes, cabalistiquement c’est l’univers seul, ou le sel un et vert qui correspond à Gullivers (le printemps de la geule ou celui du... gouleau), mais ici notre curé gardien d’athanor a associé l’univers au sel, le même sel que celui de la langue « seltique » de son collège l’abbé Boudet dont tout chercheur connaît son fameux livre : « La vraie langue celtique et le cromlech de Rennes-les-bains ».

En alchimie le sel est fondamental. Évidemment, et vous l’avez compris, ce n’est pas le chlorure de sodium de nos salières. Telle est la raison pour laquelle notre alchimiste en soutane l’a mis en évidence.

 

Ce support de l’esprit qui pénètre cette matière et la rend vivante puis se diversifie en quatre éléments de formes triangulaires est synthétisé par l’étoile à 6 banches ou sceau de Salomon, qui est cabalistiquement le sel des monts ou sel provenant des hauteurs qui féconde la terre. Ces choses-là n’arrivent qu’au printemps. Alors ne soyons pas surpris si l’ex libri de Béranger Saunière était justement un sceau de Salomon.

 

Sceau palombara

 

Cet ex libri est très particulier puisqu’il comporte un cercle surmonté d’une croix qui est le symbole du cinabre et de l’antimoine.

À la pointe du triangle d’eau est le symbole du soleil, qui est un point dans un cercle ou un point dans l’O. C’est donc une mise en évidence de l’importance de solve qui se caractérise par la liquéfaction qui est une fusion métallique dans la voie dite voie sèche.

 

D’ailleurs Béranger Saunière a fort bien représenté l’univers sel ou sel de l’univers, planant au-dessus des eaux comme le dit la genèse. Il a bien représenté l’énergie sous forme de nuages au-dessus des  vagues. Sa signature montre qu’il s’agit d’un document lui ayant appartenu, montrant pas là qu'il était possesseur du mystère d'Archadie. Oui, lui aussi était en Archadie. L'académie des Archades en était la manifestation sociale avec le pape Léon XIII en tête.

De ce fait on ne saurait mettre en doute certaines activités de notre énigmatique curé.

Remarquons que de la surface des eaux partent deux courants (en bas à gauche) qui vont imprégner toutes matières.

 

UNIVER SEL 02

 

Vous pouvez toujours penser que Saunière n’était pas adepte. Cependant la particularité de l’église de Brénac associée aux « farces » cabalistique de l’abbé Boudet sans oublier ce que je viens de vous raconter, tout ça est suffisant, me semble-t-il pour s’interroger sérieusement. Pour moi le doute n'est plus possible.

 

Je vous laisse à vos cogitations et je vous souhaite plein de bonnes choses. En toute amitié.

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 16:55

 

Dans mon livre Renne le Château la carte des trésors, j’aborde le problème de décryptage de la dalle mortuaire de la baronne d’Hautpoul de Blanchefort que le curé Béranger Saunière effaça, mais dont on retrouva l’inscription, fort heureusement, dans le bulletin scientifique de l’Aude. Les lettres de cette l’épitaphe présentent des anomalies que l’on remarque aisément sous la forme de lettre décalées, anormalement petites ou en minuscule alors que s’imposait la majuscule.

 

PIERRE TOMBALE 2

 

Dans mon ouvrage précité j’ai remarqué le dessin de l’épée brisée en joignant les lettres formant les mots : MORTE EPE : M décalé à droite, O dans le nombre romain MDCOLXXXI, le R d’ARLES au lieu d’ABLES, le T absent d’HAUTPOUL, le e minuscule de NOBLe, le E petit de NEGRE , le P petit et décalé de SEPT, le E petit de DE . C’est, évidemment une expression cabalistique qui intègre une certaine approximation. L’épée brisée se dessine sur la dalle en joignant le M décalé à droite à la lettre O de MDCOLXXXI. Sur son chemin cette ligne rencontre le E de DE et le P de SEPT , soit 4 lettres des 8 des mots MORTE EPE. A partir du O lieu de la brisure, d’autres lettres dont mises en évidence en montant vers le R d’ARLES, et le I absent de CT.

La garde de l’épée est formée par la lettre minuscule e de Le, le E de NEGRE et le E de DE.

J’ai établi le lien avec l’alchimie grâce à la tombe d’un chevalier alchimiste dite « tombe du croisé » qui, à la place d’une inscription mortuaire, comporte un tube de pierre contenant son épée morte ou brisée selon la disposition schématique ci-dessous.

 

11 DEUX PIERRES TOMBALES

 

 

J’ai montré aussi que cette interprétation ne nuisait nullement à la théorie de Jean-Pierre Monteil sur le déplacement du trésor. (Les dossiers secrets de Rennes le Château, page 50 et suivantes éditions Belfond 1981)


La polysémie est monnaie courante dans une histoire de cette envergure, cela évidemment en rapport étroit avec le moyen d’expression cher aux alchimistes.

Donc un autre sens s’attache à cette épée en étroit rapport avec la fin de la dynastie mérovingienne dont on entent souvent parler dans cette histoire de trésor. Je ne suis pas un fan de cette histoire et pourtant…


Dans les territoires gouvernés par les mérovingiens nous découvrons que l’Oie est devenue un instructeur de ce peuple en lui révélant à l’âge du fer des secrets analogues à ceux qu’enseignèrent les anges déchus aux hommes de l’âge du bronze. De la est née la légende de la reine Pédoque (reine à pieds d’oie) du languedoc.

Le pied d’oie signifie que c’est sur l’oie que tout repose. En effet, la dynastie mérovingienne reposait, à certains égards, et non dés moindres, à cette période de l’histoire, sur l’Oie !


Depuis longtemps, des races armées de fer ont expulsé même de Grèce les premier habitants aux armes et aux cuirasses de bronze. Le progrès chez les mérovingiens va être l’invention de l’acier. Il s’agira, bien entendu, d’un secret qui assurera pendant quelques siècles aux artisans mérovingiens une réputation exceptionnelle pour la qualité merveilleuse des lames d’épée qu’ils fabriquaient. Or, le dépositaire du grand secret, le laboratoire mystérieux d’où provenait ce métal qui battit les Arabes à Poitiers, métal qui rendait invincible et d’où dérive probablement le légende de l’épée Escalibur du roi Arthur, était symbolisé par l’oie.


Les procédés les plus modernes de recherche chimique ou spectrométriques ont mis en évidence la réalité de ces affirmations légendaires. Les recherches ont démontré que ces artisants utilisaient des lingots de fer puddlés en forme de fuseau dont une extrémité était étirée pour former une petite barre de fer pur. Ces éléments devaient ensuite être carburés pour former de l’acier, bien des siècles avant l’invention de nos procédés modernes. Les artisans devaient donc provoquer la cémentation au moyen d’une matière organique riche en carbone.


De vieilles légendes germaniques, recoupées par les chroniques d’historiens arabes de IXe siècle, racontaient que les mérovingiens réduisaient le fer pur en fins morceaux, les mélangeaient avec de la farine et donnaient le tout en pâture à des troupeaux d’oie soigneusement gardées, dont les excréments étaient utilisés pour forger les célèbres lames. La cémentation se faisait en vase clos à température relativement basse.


L’examen des épées ainsi forgées a confirmé les affirmations des Arabes. Une série de dosages du carbone et de l’azote dans ces lames fait toujours se dégager des teneurs en azote qui varient du simple au double entre les parties carburées ou non. Les experts actuels sont donc d’accord pour convenir que les excréments d’oies, en raison de leur richesse en carbone et en azote, ont certainement pu remplir le rôle d’agent de cémentation que lui attribuaient les légendes.


Ceci étant dit je voulais dire à propos des épées mérovingiennes qu’une épée brisée peut fort bien représenter la mort de la dynastie… ce qui ne saurait laisser insensibles les investigateurs des mystères du Razès à l’affût d’une nouvelle interprétation de la pierre tombale de la marquise de Blanchefort.

 

Voilà c’était un petit aperçu sur un sujet qui pourrait intéresser les chercheurs de rennes le château, les amis des Mérovingiens et ceux de la reine Pédoque.

 

Sur ces bons mots, je mets ma belle cravate caca d’oie pour aller rendre visite à des voisins dont l’amitié est solide comme… devinez !

 

Avec toute mon amitié.

 

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 15:34

 

Être chercheur de trésor se conçoit aisément tant les mystères qui nous entourent et nous constituent sont de grands et immenses trésors. Ces trésors ne peuvent, si nous ne sommes pas trop obtus, que nous passionner. Nous sommes aussi bougrement intéressés par la chasse aux lingots d’or parce que nous ne sommes pas riches (si vous l’êtes la suite ne vous concerne pas !).

Dans notre monde de crapules les politiques et les financiers sont au balcon pour nous rendre la vie dure non seulement en nous délestant de notre patrimoine personnel (la demeure campagnarde de mes grands-parents du Razès, habitée par mes rêves d’enfant, appartient maintenant à une famille allemande) mais surtout parce qu’ils détournent habilement le flux monétaire, secrètement amassé dans des caves anonymes dont ils ont les clés.

Bon, voilà c’était ma petite crise introductive dédiée aux lingotières de la banque de France !

 

Je ne m’attarderais pas sur ceux qui croient être les maîtres du monde alors qu’ils sont incapables d’allonger leur vie d’un iota. Pourtant leur impulsion meurtrière leur fait assassiner les trouveurs pour les remplacer par des chercheurs. L’affaire du biologiste Mirko Beljanski en est un bel exemple (voir le livre de son épouse Monique Beljanski : Mirko Beljanski Chronique d’une « fatwa » scientifique, édité chez Trédaniel en 2003).

L’avidité de richesse qui leur fait surveiller fiévreusement leur trésor, les rend prédateurs inconditionnels. Tout est bon à bouffer comme ces requins qui avalent les poubelles qui flottent dans le sillage des navires. Oui, ils sont tellement dominés qu’ils n’hésitent pas à tuer la poule aux œufs d’or et donc à s’autodétruire.

Cela caractérise l’époque-charnière de notre histoire. Elle est d’autant plus heureuse que le phénomène s’accentue et de plus en plus de « picsous » s’investissent bien malgré eux dans des œuvres philanthropiques. Nous assistons à l’émergence du pôle opposé des « antpicsou » dont les mouvements écologiques font partie ainsi que l’intérêt mondial suscité par le mystère de Rennes le Château. Les premiers veulent protéger notre terre et pensent à leurs enfants. Les seconds sont divisés en deux clans : les minables « picsous » qui se baladent avec une pelle et une pioche, et l’écrasante majorité des autres qui sentent que ce mystère repose sur une énigme en rapport direct avec les « erreurs » profondes des Églises et surtout en étroite harmonie avec les lois de « l’univer sel », comme l’écrit Béranger Saunière dans un de ses manuscrits et que j’ai signalé à la page 147 de mon livre Rennes le Château, les cartes des trésors, puis repris et interprété par Aline Ximénès dans son beau livre : Etude de la biographie de Béranger Saunière. Ce développement s’effectue dans son ouvrage qui étudie autant la dimension psychologique que spirituelle permettant de découvrir un nouveau visage de ce curé et de comprendre que l’alchimie a pu être son pôle d’intérêt.

BIOGRAPHIE ORIGINALE DE BERANGER SAUNIERE.


Le ressentir particulier d’une autre dimension et du spirituel, qui, pour l’alchimiste siège en toute matière, ne manque pas d’attirer des sociétés dites sociétés initiatiques qui prennent conscience que leur substrat ésotérique demande à être relié aux sources, relié à la lumière.

Après avoir parlé d’une centaine manière de l’art d’Hermès au point de laisser dans l’expectative certains élèves de l’école de Fulcanelli et Canseliet, je puis ici, pour clore cette étude, aborder les fondements de l’alchimie en espérant que cessent certaines incompréhensions.

Pour illustrer ce substrat essentiel de l’alchimie le plafond peint de l’église de Brenac, non loin de Montazel (où naquit Béranger Saunière ), s’y prête à merveille tant les médaillons symboliques sont expressifs. J’ai déjà développé le sens alchimique de certains.

RENNES LE CHÂTEAU : LES 3 OISEAUX DE BRENAC 

RENNES LE CHÂTEAU : LES 2 VAISSEAUX DE BRENNAC

RENNES LE CHÂTEAU : LA CHAPELLE INITIATIQUE DE BRENNAC


Je vais maintenant poursuivre et terminer l’explication des images qui agrémentent ce plafond.

 

 

Le sujet central de l’alchimie est l’énergie. Cependant la notion telle que la conçoit la physique actuelle est étrangère à l’idée qu’en a la philosophie alchimique. En effet, la force expérimentée par les alchimistes est encore insaisissable par les procédés expérimentaux des physiciens actuels. Et pourtant... ça tourne ! aurait dit un astronome célèbre.

Par ailleurs peut-on parler de « philosophie alchimique » ? Je ne crois pas puisque les concepts de l’alchimie découlent directement d’expérience et d’états intérieurs, plus exactement d’états spirituels. De ce fait l’appellation de « mystique expérimentale » comme le prône fort justement René Alleau (voir son livre Aspects de l’alchimie traditionnelle aux éditions de Minuit) me semble plus approprié.

Le médaillon suivant permet de mieux saisir ce que j’essaye de dire.

 

bre04

Sortant des nuées célestes, la main et l’esprit ou lumière de Dieu

planent sur la création après avoir plané sur les eaux.

Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

 

 

Une main va se saisir d’un animal couché qui semble être un loup[1]. Autour de lui quatre volatiles. Les deux qui sont à droite regardent le loup. Alors que les deux qui sont à gauche regardent la main. Le triangle d’or rayonne sur tout avec une moindre intensité après avoir traversé les nuages.

Ici est exprimé clairement un conseil prodigué aux alchimistes : un ciel nuageux fait écran aux rayonnements, que pour l’instant j’appelle « rayonnement cosmique ».

Quant à l’interprétation religieuse elle semble exprimer la création faite par Dieu dès les premières pages de la Genèse :

C’est donc de la genèse qu’il nous faut partirpour constater que Dieu créa les oiseaux le cinquième jour avec les autres animaux tel le loup. Avec ces cinq animaux, c’est de ce cinquième jour qu’a voulu parler le peintre, cinquième jour qui correspond aux cinq doigts de la main. Cela ne saurait mieux désigner les manipulations.

 

Tous les alchimistes sont unanimes pour assimiler l’œuvre de l’alchimiste à la création de l’univers.

Entendons-nous bien, le travail au laboratoire est similaire à la création, mais il n’est pas identique, le mot comparable est plus approprié.

Donc, pas d’ambiguïtés : l’alchimiste ne cherche pas à s’introniser créateur comme Dieu, a être l’égal de Dieu lui-même. Donc prière aux psychologues qui sont en embuscade entre les cuisses de Freud de ne pas se précipiter pour vilipender des désirs d’érections immodérés (là ça chauffe !)

.

Certes, parmi ceux qui se disent alchimistes il en existe d’assez fous pour affirmer leur position de démiurge. Dans ce cas vous aurez compris que nous sommes aux portes de l’hôpital psychiatrique.

 

L’alchimiste va donc imiter l’œuvre de création de Dieu dans le modèle réduit que constitue le Grand Œuvre, ce qui n’a pas échappé à Serge Hutin :

 

« Le Grand Œuvre alchimique se trouve traditionnellement assimilé à l’organisation du chaos terrestre par la lumière divine : dans la cornue ou le creuset, l’adepte contemplerait donc – estime-t-il – ce qui s’est passé à l’origine même du présent cycle terrestre. Il ne s’agit pas là d’une simple formule symbolique, mais d’un processus concret, tangible, palpable : l’alchimiste se construit une sorte de véritable modèle réduit animé de la création, avec reproduction sur ce globe en miniature du jeu même des cycles solaires, lunaires et planétaires qui régissent la Terre. L’alchimiste Canseliet nous racontait ainsi comment, une nuit, il vit se reproduire sous ses yeux, en petit, tout le déroulement de l’éclipse de lune qui se produisait dans le même temps sur la voûte céleste.

Les alchimistes occidentaux n’ont pas manqué de faire un parallèle entre le déroulement du Grand Œuvre et les étapes successives du processus cosmogonique décrites dans la Genèse. » (Serge Hutin, Histoire de l’alchimie, p 45-46, Éditions Marabout ? Vervier Belgique 1971. Les parties soulignées le sont par moi-même)

 

Cette citation à elle seule pose les fondements de l’alchimie comme l’a bien illustré l’abbé Courtade au plafond de son église de Brénac.

Mais la réussite d’une pareille expérience ne saurait reposer seulement sur un mélange d’ingrédients. D’autre part il serait naïf de s’imaginer qu’il s’agit là d’une influence du psychisme de l’alchimiste sur la matière. Une histoire pareille est bonne pour faire briller les yeux des crédules qui ne cherchent qu’à titiller leur insatiable besoin de mystère. « Faite moi peur que je puisse me régaler » est leur devise !

Aujourd’hui la mode, chez les « allumés », est de se « chouter » à l’étrange et au surnaturel. Croyez-moi car je vois cette jouissance, à faciès de perdition, dans beaucoup d’yeux. À la moindre de mes causeries elle s’éveille et puis s’envole comme une sorcière sur son balai ! Je sais alors que les disciples d’Harry Potter ne pourront maîtriser leurs fascinations. Ainsi naissent des fantasmes, qui ont la redoutable particularité de piéger dans un univers artificiel. C’est de cette manière que se dresse un obstacle obstruant l’accès à un réel intérêt seul capable d’ouvrir les portes de l’initiation. Les questions qui me sont posées démontrent ce naufrage irréversible dans les brumes de l’imaginaire.

Il faut le dire : tout le monde est appelé mais tout le monde ne répond pas et reste bloqué, en qualité de non élu, dans la couche épidermique du phénomène mystérieux. Le reste est une affaire de sieste. Si l’on se régale, pourquoi faire un effort ? De ce fait on vient quémander son biberon au ventilateur qui passe et l’on ingurgite goulûment les absurdités du premier venu pourvu qu’il y ait, dans son discours, moult mystères. Le livre Da Vinci Code le démontre avec ses aberrations qui vont jusqu’à tordre (de rire peut-être) le méridien de Paris pour qu’il puisse se balader dans la blanche Albion.

 

À la place de la « puissance » de notre misérable psychisme pour faire se promener des planètes dans l’athanor il faut quelque chose de plus sérieux et de plus conséquent que l’activité d’un petit dieu à la pensée étriquée s’imaginant être l’égal du créateur lui-même. Ça sent le dingue tout ça ! ! ! Et comme le dit si justement mon amie la judicieuse Marie-Thérèse c’est digne du « nouille-age ».

 

Le petit dieu doit accepter d’être un singe, le singe de la création, disent les alchimistes. Imiter, tel est le fin mot de l’histoire. L’alchimiste passe sur les empreintes du créateur en utilisant une matière déjà crée par lui, un chao originel (ou matière première) qui lui reste à modeler. Oui, l’homme est créateur, mais n’est pas LE Créateur ! De ce fait il entre dans l’Église de Pierre avec sous le bras la mystique de Jean.

J’espère avoir été suffisamment explicite pour dissuader les exaltés de la carafe qui rêvent de chaparder le sceptre à Jupiter.

 

«  C’est que l’alchimiste, dans son patient travail, doit être le scrupuleux imitateur de la nature, le singe de la création, suivant l’expression génuine de plusieurs maîtres. Guidé par l’analogie, il réalise en petit, avec ses faibles moyens et dans un domaine restreint, ce que Dieu fit en grand dans l’univers cosmique. Ici, l’immense ; là, le minuscule. À ces deux extrémités, même pensée, même effort, volonté semblable en sa relativité. Dieu fait tout de rien : il crée. L’homme prend une parcelle de ce tout et la multiplie : il prolonge et continue. Ainsi le microcosme amplifie le macrocosme. Tel est son but, sa raison d’être ; telle nous paraît être sa véritable mission terrestre et le cause de son propre salut. En haut, Dieu ; en bas, l’homme. Entre le Créateur immortel et sa créature périssable, toute la Nature crée. Cherchez : vous ne trouverez rien de plus ni ne découvrirez rien de moins, que l’Auteur du premier effort, relié à la masse des bénéficiaires de l’exemple divin soumis à la même volonté impérieuse d’activité constante, d’éternel labeur.

Tous les auteurs classiques sont unanimes à reconnaître que le Grand Œuvre est un abrégé, réduit aux proportions et aux possibilité humaines, de l’Ouvrage divin. » (Les demeures Philosophales, tome 1, pages 255-256. Éditions J. J. Pauvert. Paris 1973)

 

Donc il nous faut revenir à la Bible au moment de la création. André Chouraqui traduit le premier verset de la sorte :

 

« La terre était tohu-et-bohu,

une ténèbre sur les faces de l’abîme,

mais le souffle d’Elohims planait

sur la face des eaux. » (Bible d’André Chouraqui, la genèse verse 1)

 

Le tohu-et-bohu est le chao primordial. Le souffle d’Elohims désigne toutes sorte de déplacement d’air (air qui n’existait pas encore) mais ici le souffle[2] d’Elohims est le souffle de la vie et de l’esprit source de toute création et de toute vie.

Ainsi, le souffle ou l’esprit divin imprègne le chao primordial est de ce fait la matière première qui permettra de réaliser le Grand Œuvre alchimique capable de réaliser une nouvelle création.

D’où l’expression de récréation hermétique employée parfois par les alchimistes pour désigner leur nouvelle création ou recréation hermétique. C’est pourquoi récréation hermétique est le titre d’un manuel d’alchimie très prisé par les « amoureux de science » ou alchimistes en herbe.

 

Ne croyez surtout pas que je vous balade hors sujet. Je n’ai jamais perdu de vue la description de l’image précédente.

Ainsi l’esprit divin qui planait sur la création est-il bien représenté sur cette peinture par le nuage d’où sort la main pour bien spécifier que cette nuée est bien celle du souffle de Dieu à l’aube des temps. Cet esprit est représenté ici corporifié dans le règne animal, mais il l’est également dans le règne végétal minéral et humain. Ne soyez pas étonné si je ne fais pas descendre l’homme du singe ! Ne soyez pas non plus étonné si je n’ai pas prêché une « fatwa » à mort contre Darwin et les évolutionnistes… Il faut que « connerie » passe ! Mais là n’est pas, pour l’instant, mon propos et je n’ai pas l’intention de caresser quelqu’un à rebrousse-poil.  Ce qu’il faut retenir ici c’est que TOUTE MATIERE possède, en potentiel, la possiblilité de réaliser le Grand Œuvre. D’où des expressions disant qu’on foule la matière première aux pieds. Évidemment un choix judicieux doit être fait correspondant aux capacités des minéraux, et au climat. On n’œuvre pas de la même manière à Paris que dans le midi ou en Amérique du sud. Mais le message des alchimistes du monde entier et de toutes les époques ne changera pas d’un iota car le principe est immuable est le restera à jamais dans… Les siècles des siècles !

Il serait temps de prendre conscience du sens de l’Église solaire ou mystique à séparer impérativement des caricatures que sont (hélas) nos religions chrétiennes actuelles ! L’église de Courtade est si expressive en ce sens que l’on peut supposer que cette église abritait une Église indépendante de l’Église catholique regroupant les ecclésiastiques initiés. La chapelle initiatique l’accrédite et l’ancienne photo de plusieurs prêtre autour d’un livre , dont Béranger Saunière, (voir l’article sur la chapelle initiatique LIEN) est probablement le livre de la genèse qui s’inscrit dans la logique de ce que je dit.

Si vous croyez que je vous dit cela parce que je vois des mysères partout, c’est à désespérer… Revenons à la toison d’or de nos moutons…

 

L’esprit divin corporifié est appelé « esprit astral » par cet alchimiste anonyme du début du XIXe siècle qui signa son célèbre opuscule du pseudonyme Cyliani, que vous trouverez dans toutes les librairies. Il est également appelé « or astral, dont le centre est dans le soleil »

Dans l’un de mes précédents articles je développe la particularité de la lumière dorée du soleil qui donnait lieu à une initiation Rose+Croix non folklorique comme dans nos actuelles sociétés bidon. Tout alchimiste est Rose+Croix sans adhérer à quoi que ce soit et payer une cotisation, et il est Rose+Croix dans le sens ou seul il sait  cueillir les roses de la création. Le praticien de cet Art « dialogue » avec l’esprit astral primordial qui imprègne tout et se laisser guider par lui, imite Dieu avec humilité, comme tout brave singe qui se respecte ! Après cela notre artiste singe mais confident de Dieu obtient la rose (pierre rouge) sur sa croix (creuset). Un rose+Croix est celui qui est capable de cueillir la Rose pour explorer les mystères de tout l’univers, et croyez-moi sur parole il y a des choses à voir à faire pâlir de jalousie les meilleurs auteurs de science fiction !

LUMIERES SUR L’ALCHIMIE ET L’ASTROLOGIE 


Ce « dialogue » avec la lumière solaire permet de saisir que l’Esprit est véhiculé par la lumière, comme le montre fort bien l’image que je décris. Donc il n’est pas surprenant que certains auteurs affirment parfois que l’esprit et la lumière désignent la même chose et comme l’abbé Courtade l’illustre dans les symboles de son église ou ses rayonnement jaune d’or sont dans toutes les images.

Ainsi peut-on parler de l’eau primordiale ou onde , ce qui se représente par des ondulations comme celles que l’on peut observer quant on jette une pierre dans une mare. En mer les vagues en sont de belles illustrations.

Le symbole alchimique du sel en est l’expression lorsque les deux parties sont décalées constituant ainsi le schéma d’une sinusoïde qui caractérise toutes les ondes qu’elles soient visibles ou non comme les ondes sonores.

SEL SINUSOIDE

À Brenac l’onde est représentée symboliquement par l’ancre qui plonge dans l’eau, ce qui est une illustration d’autant plus judicieuse qu’elle est baignée d’une lumière ne provenant plus d’un triangle mais d’une étoile qui ne saurait mieux représenter l’éther du firmament nocturne ou l’Esprit. Mais c’est aussi le signe distinctif de la Vierge mère. La fixation (ou coagulation) est ici figurée par l’ancre organe stabilisateur des vaisseaux (vaissels). Ce phénomène est à l’origine de la fable du rémore, ce petit poisson capable d’arrêter, selon la légende, les plus grands vaisseaux. La symétrie de l’ancre montre son lien, si ce n’est son identité, avec le « rebis » ou corps double.

 

« Cette eau, nous dit Eugène Canseliet, donne naissance à l’homuncule alchimique, au tout petit poisson que les hermétistes dénommèrent rémore et qu’ils nous conseillent sans cesse, avec leur coutumier amour du jeu d’esprit, de pêcher dans leur mer, cabalistiquement, leur mère. » (Alchimie, p 130, éditions J. J. Pauvert, Paris 1978)

 

Nota : Le lecteur notera le double sens du jeu d’esprit, qui ne se cantonne pas seulement aux jeux de mots mais à la matière fondamentale dépositaire de l’esprit.

 

bre10L'encre noire qui s'accorde avec la nuit.

  Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

 

 

La matière première de l’alchimie est donc en dormance en attendant le printemps provoqué par l’adepte et l’éveil de la nature. Pour désigner cette particularité l’expression végéter est employer. Cela n’a évidemment pas de rapports avec le règne végétal. Fulcanelli l’exprime sans ambages :

 

« C’est un fruit vert et acerbe, comparé au fruit rouge et mur. C’est la jeunesse métallique, sur laquelle l’Évolution n’a pas ouvré, mais qui contient le germe latent d’une énergie réelle, appelée plus tard à se développer. C’est l’imperfection actuelle d’où sortira la plus grande perfection future. » (Le mystère des cathédrales p 121 Éditions J-J. Pauvert, Paris 1964)

 

Mais le symbole de l’ancre est, comme de nombreux symboles alchimiques polysémiques. Ainsi il désigne aussi la voie alchimique dite voie humide.

L’ancre a aussi, comme je l’ai dit, le sens d’œuvre au noir, ce qui est montré par l’étoile qui brille la nuit.

Une autre signification est liée à l’anagramme du mot ancre qui est crâne. Les alchimistes parlent de caput mortum ou tête morte. C’est un résidu sans vie et donc sans valeur qui est séparé et rejeté ou jeté… comme l’ancre. Dans la sténographie alchimique la tête morte ou caput mortum est représentée par un crâne.

 

Chacune de ces significations prête leurs sens à des niveaux différents de l’œuvre et à différentes voies. Leur signification précise se définit en fonction de ce qui est réalisé.

 

L’éveil va donc se réaliser dans l’athanor souvent représenté par une tour, une tour qui loge l’or ou tour de l’horloge comme le nom premier de la tour Magdala de Béranger Saunière curé de Rennes le Château. Endroit particulièrement prisé par notre ecclésiastique pour préparer différentes « sauces » à chacun des trois niveaux dont j’ai explique le sens dans mon livre Rennes le Château : la carte des trésors.

 

bre07La tour athanor recevant l'esprit.

Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

  

La tour désigne aussi le tour de main nécessaire pour les travaux au laboratoire que Rabelais appelle Trinc. Si la tour désigne l’athanor avec son immense porte afin que pénètre largement l’indispensable lumière ou esprit, la main qui lui est associée est celle du créateur qui sort des nues dans la première image de cet article.

À gauche de cette tour est un palmier dont le stipe semble brisé dans sa partie supérieure comme si le végétal se redressait après avoir été avachi. À côté on devine un personnage appuyé contre son « tronc ». L’explication nous est fournie par l’évangile de l’enfance de Kessæus qui narre l’accouchement de Marie et que cite Fulcanelli à la page 274 du tome 2 des Demeures Philosophales (op. cit.):

 

« Lorsque le moment de sa délivrance approcha, elle sortit au milieu de la nuit de la maison de Zacharie, et elle s’achemina hors de Jérusalem. Et elle vit un palmier desséché ; et lorsque Marie se fut assise au pied de cet atbre, aussitôt il refleurit et se couvrit de feuilles et de verdure, et il porta une grande abondance de fruits par l’opération de la puissance de Dieu. Et Dieu fit surgir à côté une source d’eau vive, et lorsque les douleurs de l’enfantement tourmentaient Marie, elle serrait étroitement le palmier de ses mains. »

 

Il s’agit ici de la matière première (Marie) ayant l’esprit en son sein qui ranime le palmier avec l’esprit qui est en elle. Comment dire autrement que seul l’esprit peut agir ? Rien n’est plus clair pour désigner la dimension alchimique de cette tour-athanor ayant à sa droite une arche de pierre qui sert de portique naturel à l’entrée du terre-plein qui est au pied de l’athanor de pierre. Il s’agit ici d’un jeu cabalistique qui fait corresponde l’arche de pierre avec l’art de la pierre ou alchimie. Je ne saurais passer sous silence le rôle essentiel de la ville d’Arque non loin de Rennes le Château avec sa tour et ses autres particularités.

 

Cette précieuse énergie présente ici-bas dès les premières lignes de la genèse est conserve dans le saint des saints qui n’est autre que l’Arche d’alliance… Cet Art qui fait alliance avec Dieu.

 

bre05

L'arche d'alliance qui crée un lien permanent entre le Créateur et les hommes.

Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

 

 

L’arche ou l’arque d’alliance gardée par les chérubins, est Arche de Noé salvatrice pour ceux qui suivent la route pleine d’épines de leur rédemption individuelle. Car l’alchimie est bien là route de rédemption par excellence pour les hommes de bonne volonté qui œuvrent autant au laboratoire qu’à l’oratoire avec l’esprit.

 

À la place du triangle divin habituel on voit au-dessus de l’arche un disque solaire rayonnant, montrant que lumière et esprit sont confondus pour irradier l’arche sur le couvercle de laquelle sont agenouillés deux Chérubins. Les chérubins étant la hiérarchie spirituelle la plus élevée et la plus proche de Dieu et que les mystiques voyaient comme les autres membres de la hiérarchie dont les anges occupent le plus bas niveau et sont donc les plus proches des hommes. Elle renferme les tables de la loi qui, lorsqu’elles seront respectées par tous les hommes alors apparaîtra la Jérusalem céleste décrite pas saint Jean.

Ici le message nous dit, je le répète, que la rédemption peut être individuelle. L’esprit aidera, revivifiera à la condition d’œuvrer au laboratoire la matière pétrie de vie portant l’empreinte du Créateur et aussi qu’entre les manipulations l’oratoire voit la purification de notre propre esprit. Qui se doit d’être esprit saint.

 

L’esprit est lumière ce que confirme l’abbé Courtade en utilisant en dominante la couleur jaune signe de son omniprésence. Elle s’exprime avec plus de force dans la chapelle initiatique où le néophyte s’incline vers le Christ couché à ses pieds pour lui prêter une allégeance éternelle.

 

Et l’abbé Boudet, me direz-vous, comment a-t-il manifesté son statue de « Fil de Science » ? Je ne vous surprendrais pas en vous disant qu’il a dévoilé ses batteries avec son livre La vraie langue celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains.

Dès le titre il nous parle de l’expression du vrai sel (vaissel) alchimique qu’il appelle vraie langue celtique et dont il donne la composition comme composé lié au potassium.

C’est pourquoi dès les premières lines de son avant-propos il affirme sans ambage :

« Le titre de cet ouvrage semble, au premier abord, trop prétentieux pour être rigoureusement exact. »

 

En effet, son titre n’est pas rigoureusement exact puisqu’il écrit Cromleck, au lieu de Cromlech. Il attire ainsi notre attention sur le k, dont on se demande ce qu’il vient faire là ! sauf si on l’associe au symbole chimique du potassium. Ici le k est mis à la place de la lettre h qui aurait du y figurer.

Le H étant le signe de l’esprit invisible, de l’esprit qui est donc dans le sel de K. La forme circulaire du cromlech, ou œuvre de pierre, se superpose au symbole solaire, reliant ainsi l’esprit à la lumière. Il insiste sur le H de l’esprit de la genèse dont il développe dans son livre les faits en disant que :

 

« Dieu s’oblige et s’astreint pour ainsi dire à faire servir sa puissance à la conservation des choses crées. » (p. 30),

 

La puissance de Dieu pour conserver (si l’on peut dire !) les choses crées est symbolisée par H, son éternelle présence. Boudet  confirme cela en écrivant menir au lieu de menhir… toujours une œuvre de pierre., toujours un H invisible dans la pierre, pierre sur laquelle, n’en doutez pas, le Christ a construit son Église. Actuellement cette pierre est détruite et les portes de l’enfer claquent dessus à tout vent.

Quant au sieur Pomiés éditeur fantôme, il porte la même pomme que l’enfant Jésus que Béranger Saunière a découpé dans le journal Lacroix pour le coller sur son cahier. Cette pomme avec une croix au-dessus se trouve dans la nomenclature alchimique comme symbole de l’antimoine et du cinabre.

Je laisse aux chercheurs érudits le soin de décrymper l’ouvage de Boudet qui nous signale fort à propos :

 

« Qu’il ne faut pas descendre fort longuement dans la généalogie des enfants d’Adam pour y rencontrer la science des métaux. » (p 40)

Mais admirez la suite :

« Les hommes habitaient le monde depuis seulement trois cent quatre-vingt-quinze ans. Adam était encore au milieu de ses descendants pour les aider de ses conseils et les initier aux travaux industriels… Adam assistait aux travaux de ses enfants, et sa présence indique suffisamment d’où venait les connaissances acquises. »

 

Inutile de savoir lire entre les lignes pour trouver le secret de la longévité d’Adam, 389 ans s’il vous plait ! Adam, un véritable dieu de la forge, porté à travailler les métaux (Boudet ne nous parles pas d’objets manufacturés) et surtout à transmette son savoir dont l’origine est due à qui ? Question à 1 euro !

Je vais vous faire une confidence, j’ai bien rigolé en lisant Boudet. À la suite de quoi on comprend aisément que les aristocrates, souvent initiés à l’alchimie, aient reçu ce livre avec beaucoup de déférence. Quant à nos barbes académiques, toujours à côté de la plaque, elles ont démontré leur proverbiale cécité.

 

Que vous souhaiter de plus sinon que vous puissiez voir l’esprit comme les anciens le voyait ?

 

Avec toute mon amitié.

 

FIN.

 

P. S. Je ne saurai trop vous inciter à relire mes articles en ne perdant pas de vue ce que je viens de dire. Car il est de rigueur, comme le veulent les noces de Cana, de garder le meilleur pour la fin.

 

bre09Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

 

 

 



[1] L’antimoine, appelé par les alchimistes « Loup gris », est capable de purifier de sa gangue métallique le plus noble des métaux qui est l’or. L’image se traduit donc par : « dans ma création prenez le loup gris et rendez-le volatil. »

[2] Le livre de Jasher le Juste (Jasher portait le bâton de commandement de Moïse) il est dit :

« Au commencement les ténèbres s’étendaient sur toute la nature.

Et l’éther s’élevait à la surface du chaos. »

De là est venu le terme éther des anciens physiciens (cher à l’alchimiste Newton) pour désigner une structure  fluide immatérielle remplissant l’espace à priori vide. Un moment abandonnée après l’avènement de la Relativité, la physique actuelle tend à réacréditer ce concept.

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 16:39

 

Nous avons déjà vu, dans les articles précédents, que  le plafond de l’église de Brénac est constellé de médaillons peints dont le sens religieux est doublé d’une signification alchimique.

RENNES LE CHÂTEAU : LES 2 VAISSEAUX DE BRENNAC

RENNES LE CHÂTEAU : LA CHAPELLE INITIATIQUE DE BRENNAC

Aujourd’hui j’ai retenu ceux qui figurent des oiseaux. J’en ai trouvé trois qui signalent d’une manière discrète mais incontestable ce moyen d’expression propre aux alchimistes que l’on appelle langue des oiseaux, langue verte, ou gaie science que maîtrisait si remarquablement François Rabelais et plus près de nous les alchimistes Fulcanelli et Eugène Canseliet.

Le nom de langues des oiseaux ou langue verte (langue inverse) est lié non seulement à la phonétique et à l’inversion mais aussi à l’arbre en qualité de perchoir ou à la seule couleur de l’émail dit sinople par les héraldistes, car l’adjuvant essentiel des alchimistes ou l’alkaest (c’est alcalin) est d’origine végétale.

Ce moyen d’expression appelé aussi cabale car utilisé par les anciens « cabaliers » ou chevaliers est, dans certaines de ses utilisations, proche de notre moderne verlan qui transforme par simple inversion le nom d’individus pourris en ripoux. Elle fut appelée cabale car, comme la puissante bête de somme, elle porte la somme des connaissances initiatiques transmises par ces différents procédés. Il ne faut donc pas confondre Cabale et Kabbale d’origine hébraïque qui veut dire tradition.

La Cabale est le substrat de la parole perdue des Francs Maçons médiévaux, celle qui se parlait avant que ne soit érigée la tour de Babel. C’est la langue des diplomates, la langue sans verbiage, la noble langue des dieux, une langue éternelle ou interne-elle… Qui ne saurait donc souffrir la moindre truanderie au niveau de l’Esprit lequel se doit absolument d’être chevaleresque même si le canasson, avec la cape et l’épée doivent IMPERATIVEMENT rester au vestiaire ou à l’écurie, ce qui nécessite certaines règles de vie :

 

« Pour cela, écrit l’apôtre Mathieu en son chapitre XIII et au verset 31, je vous dis que tout péché et blasphème seront remis aux hommes ; mais le blasphème de l’esprit ne sera pas remis. »

 

« C’est au verset suivant, écrit l’alchimiste Eugène Canseliet, que nous trouvons le qualificatif et que, dans le latin de saint Jérôme, Jésus dit Esprit saint – Spiritum sanctum  – c’est-à-dire, pour nous, dans le français qui fut, aux temps honnêtes, le langage des diplomates, esprit sain, non corrompu et accessible, naturellement, au moindre scrupule. » In page 120 de L’alchimie Expliquées sur ses textes classiques. Éditions J. J. Pauvert. Paris 1972.

 

Inutile d’insister auprès des médisants pervers et mal intentionnés entravés dans la poursuite de leurs exécrables investigations. En effet, l’Église mystique du Christ, à ne pas confondre avec l’Église catholique ou Orthodoxe, est un endroit sacré où les mauvais sujet, non désireux de nettoyer leur crasse et enivré par l’hypertrophie de leur ego, ne parviennent pas à trouver l’entrée.

 

Donc que ce soit l’inversion, la phonétique, les rapprochements parfois approximatifs,  ou l’anagramme, ou même les similitudes avec les racines grecques ou latines, nous devons être toujours en éveil quant à la présence d’un double sens derrière les expressions écrites banales…

L’image n’échappe pas à ces règles dont la double-face est ici celle de l’alchimie dissimulée plus ou moins discrètement derrière l’iconographie religieuse d’un abbé Courtade initié en la sainte Science au même titre que son jeune collègue en sacerdoce Béranger Saunière curé de Rennes le Château.

 

Nous pourrions nous interroger sur la légitimité d’un pareil langage dans une église. Cette recevabilité est incontestable puisque le premier souverain pontife utilisait ce moyen d’expression à l’instar de ses compagnons et du Christ lui-même. Eugène Canseliet l’exprime fort précisément à la page 188 de son Alchimie :

 

« Aussi bien la cabale est-elle, pour l’hermétisme, un instrument précieux d’investigation et de contrôle, et l’on est en droit de penser que les disciples du Christ aient eu à leur disposition, sous l’égide de leur divin Maître, les multiples ressources du Verbe illuminateur. Ils employaient, d’ailleurs, au rapport des quatre évangélistes, un langage très particulier, qui les signalait à l’attention des témoins de leur apostolat prédestiné :

 

Et un peu après, ceux qui étaient là s’avancèrent, et dirent à Pierre :

 « Et vraiment tu es de ceux-là, car ton langage te fait reconnaître. (Matthieu, chapitre XXVI, verset 73) »

 

C’est le passage ou Pierre renie le Christ tout en étant reconnu par le peuple avide de flaquer à ce voyou sacrilège, pour leur religion, une mémorable raclée. À la suite de trois réitérations de cette dénégation, le coq chanta… Tel est le puissant cri de reproche des universaux par l’intermédiaire de la langue des oiseaux. La Bible ne nous a pas traduit le contenu de ce chant et c’est bien dommage.

 

Inutile de chercher l’origine de cette connaissance, c’est sans importance tant la noblesse du sujet se place hors de toutes références temporelles et spatiales. L’essentiel est qu’elle rayonne au grand jour pour notre enseignement dans ces oratoires que sont les églises ayant conservé dans leur symbolisme l’empreinte du Maître, montrant ainsi à qui veut l’entendre que le laboratoirene possède pas toutes les clés des portes de l’univers et aussi celle de notre grandeur prisonnière de nos dégradantes turpitudes.

 

Par ailleurs, pourquoi trouver mystérieux qu’une société initiatique de prêtre perpétue ce savoir ? De grâce, ne manifestons pas de surprise devant la chapelle initiatique de Brénac et la particularité des peintures de ce lieu sacré qui témoigne d’un savoir aujourd’hui oublié.

RENNES LE CHÂTEAU : LA CHAPELLE INITIATIQUE DE BRENNAC

 Hélas, trois fois, hélas. De nos jours plus rien ne subsiste, dans l’antre désacralisé, des animateurs-rockeurs-clergyman qui déambulent en complet veston, quant engoncés dans leur aube moderne ils tournent le dos à l’aube du jour, montrant ainsi leur derrière à la lumière du soleil levant. Ha oui ! nous pouvons nous interroger sur la valeur réelle de leur ordination… et parfois aussi sur celle de leur pantalon.  

 

Ceci étant dit sans friponnerie mais dans l’exaltation d’une étincelle de révolte transmutée en espièglerie saignante par un reliquat de pitié…

Donc, ne soyons pas surpris si les esprits matérialistes ou pervers viennent frapper avec rage, en proférant de mots obscènes, au lourd portail de l’initiation qui leur est hermétiquement fermé.

 

Merci à celles et ceux qui me soutiennent d’avoir manifesté cette gentillesse mêlée d’un élan de sympathie qui me touches très fort par ce lien d’empathie qui me rattache à chacune et chacun de vous. Je rêve peut-être car parfois ce lien mystérieux palpite au cœur de vos messages. Devrais-je avouer que vous me rendez heureux !

 

 N. B. Je remercie ici toutes celles et tous ceux qui sont venus à leur manière souffler virtuellement avec moi mes bougies d’anniversaire. Que le Dieu de votre cœur vous rende au centuple ce geste de sympathie !

 

 

Quel avertissement à notre réflexion, et à notre méditation, de remarquer que ce plafond coloré comporte trois images agrémentées chacune d’un volatile différent.

Ces allégories « ailées » du temple chrétien de Brénac sont le pelican, le corbeau et le phénix, toutes trois ont la particularité d’être abondamment utilisées dans l’iconographie alchimique plus particulièrement le corbeau dont la malléabilité phonétique en fait un sujet de prédilection.

 

Le corbeau

 

Cette image est étrange car il est difficile de la rattacher à un sens religieux (voir l’image ci-dessous). Les langues de feu du saint esprit qui se posèrent sur la tête des apôtres quant ils furent enfermés dans le cénacle semblent ici représentés, sous forme de gouttes, au-dessus de deux cœurs en flammes, mais non rayonnants, reposant sur une nuée, d’ont l’un est celui du Christ avec sa couronne d’épines, l’autre n’est pas celui de la Vierge car il n’est pas traversé par une épée. Nous avons là deux cœurs dont l’un n’a pas de liens avec l’art religieux.

Cette image alliée au « cœur beau » a donc son centre de gravité sur les deux cœurs.

 

Pour mieux saisir cette particularité regardons ailleurs, sur ce même plafond, à l’endroit ou deux grands cœurs font l’objet chacun d’une peinture (voir leur image ci-dessous) et sont représentés isolément en un lieu particulier et choisi avec une telle pertinence qu’elle leur donne un relief certain par le jeu phonétique de la cabale.

 

En effet il n’est pas sans importance que les deux cœurs se trouvent de part et d’autre du chœur de l’église montrant par là leur importance sur le plan mystique et symbolique. En effet, le chœur qui chante répond au choeur des oiseaux. Car l’alchimie est avant tout une œuvre de résonance, une œuvre d’harmonie, une œuvre du cœur avec le cœur. Quant il palpite circule la vie.

Inutile de souligner que tout adepte doit avoir une image mentale précise du processus expérimental. En d’autres termes il doit connaître par cœur la théorie, de son œuvre pour être à l’affût de toute résonance qui se manifestant dans notre raison sous forme d’inspiration lorsqu’il s’interroge ou met la main à la patte. Cela, vous vous en doutez, ne saurait être l’œuvre des plus savants des perroquets ou des derniers des mécréants !

 

Pour éviter un manque de clarté qui caractérise tant de textes alchimiques, permettez-moi de citer des auteurs accrédités. J’imagine que ces quelques précisions pourront vous êtres utiles.

 

Ainsi, l’alchimiste Eugène Canseliet rappelle, à la page 289 de son Alchimie, la correspondance symbolique du cœur avec le soufre alchimique et celle de la croix avec le creuset :

 

« Dans le matras luté, sans col et à la panse épaisse, se voit un cœur, lui-même chargé d’une coquille et surmonté d’une croix, ainsi donc, symboliquement, le soufre, le mercure et le creuset qui expriment ensemble la double matière, c’est-à-dire le rebis ou amalgame des philosophes, prête à subir l’action du feu. » Éditions J. J. Pauvert, Paris 1978.

 

Cette particularité est d’autant plus manifeste à Brenac que la place des cœurs est inversée de part et d’autre du chœur. Si le cœur transpercé était celui de la vierge il aurait dû se placer à gauche de l’autel c’est-à-dire au nord là ou se trouve habituellement la chapelle de la vierge. Cela un ecclésiastique ne pouvait l’ignorer et de ce fait cette inversion doit retenir l’attention. Les cœurs doivent donc être considérés indépendamment du sens religieux par les attributs qui leur sont associés. Ces attributs et leur sens symbolique sont les suivants :

Le cœur = soufre rouge.

La croix = creuset.

L’épée = adjuvent salin.

La couronne d’épines = substance de base servant à fabriquer le sel, les cristaux aigus de sel eux-mêmes ou encore l’un des générateurs du sceau rouge d’hermès.

 

J’ai fait le maximum pour rendre les choses claires. Cependant le passage qui suit ne saurait se lire sans une attention soutenue en se référent aux quatre attributs précédents.

 

Le premier cœur, avec une croix sortant des flammes pourrait être un symbole du Christ. Alchimiquement c’est le soufre dans le creuset.

L’interprétation alchimique sans rapport avec l’iconographie religieuse est confirmée parce que ce cœur est dépourvu, comme on aurait pu s’y attendre, d’une couronne d’épine. C’est donc une anomalie qui ne se comprend que par l’existence d’un sens différent de celui des religieux.

 

Le second cœur est traversé d’une épée, c’est celui de la Vierge mais qui doit ici être interprété alchimiquement. Nous pouvons donc parler de matière (mater) vierge particulièrement travaillée.

 

L’iconographie alchimique donne à l’épée le sens « d’agent primordial » ou « sel philosophique » qui possède la particularité de « blesser » la matière vierge et de la faire saigner.

Ici le « sel » est mélangé au soufre (cœur), ce qui lui donne une énergie nouvelle. En symbolisme alchimique, qui est en étroite relation avec la vie et la perpétuation des espèces, il est dit que le soufre (cœur) est l’élément male contenant le principe générateur qui est le « sel » (épée). C’est cette particularité qui a donné une iconographie érotique de l’alchimie que nos modernes baratineurs poètes, suppliciés par la testostérone, ont transformée en dégradant pornographie.

 

Le langage est double. Ici, le sel philosophique « blesse » le cœur de la mère (mis pour mercure). Cela doit donc s’entendre également comme le feu de « l’agent primordial » attaquant le mercure.

 

Quant au soufre, ou cœur intact, il n’est pas agressé par le « sel », d’où l’absence de couronne d’épines, car c’est de l’acacia épineux qu’est extrait le « sel ». Placer une couronne d’épine ou une épée aurait donc brouillé la cohérence du message.

La croix fut seulement conservée pour symboliser le creuset contenant du soufre dont la dimension énergisante est représentée par les flammes. En bref il s’agit des flammes du soufre au cœur du creuset.

Il m’est impossible d’être plus précis car la tradition philosophique a interdit de tout temps, pour des raisons essentiellement pédagogiques, et non pour préserver un secret, de décrire en clair les étapes du processus alchimique.

Avec toutes les fripouilles qui circulent et dont la marque de fabrique est (si je puis dire) d’être partisanes du moindre effort c’est lâ un barrage aussi simple qu’insurmontable. Ce n’est pas de ma faute si ce genre d’individu est incapable d’enfoncer une porte ouverte !

 

brenac 06 

Cœur sans signification religieuse précise, mais ayant le sens alchimique de soufre rayonnant son énergie dans le creuset. Ce cœur est situé à gauche du chœur de l’église. Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

 

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Cœur dont la signification religieuse est celui des douleurs de la Vierge. Ce cœur situé à droite du chœur de l’église. Alchimiquement c’est, dans le creuset (croix) l’agression du soufre (cœur) énergétique par le sel (épée) énergétique. Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

 

Sur le plan religieux l’interprétation de ces symboles est donc malaisée, ci ne n’est impossible. Il est certain que les fidèles ne devaient rien y comprendre et les prêtres non initiés non plus.


bre13

Les sept bains de Nahaman sur la matière double au fond du creuset

afin que s’envole le corbeau ou la couleur noire pour être remplacée par la blancheur lumineuse.

Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

Dans cette image, dont j’ai parlé précédemment, les langues de feu sont en réalité des gouttes dont le nombre sept correspond aux sept bains (ou sept nains de blancheneige et sept douleurs de la Vierge) du général Nahaman le lépreux, chef de l’armée Syrienne au temps de Joram, roi d’Israel qui fut guérie de la lèpre par Elisés qui lui demanda d’aller se baigner sept fois dans les eaux du Jourdain (II Roi V et I, 27 et aussi Luc IV, 27) dont la bible relate l’évènement qui correspondent aux sept aigles selon la terminologie de certains alchimistes. Je signale au passage que le terme de lèpre appliqué aux métaux « malades », et donc que l’on « guérit » en les transmutant en or qui était leur état premier, provient de cet épisode biblique.

 

Ces gouttes représentent les sept adjonctions de sel alchimique blanc versées sur la pierre à l’occasion de la phase dite coagula. Nicolas Flamel appelait cette septaine manipulatoire, ouvrant la phase de coagulation, les Laveures (voir son livre des laveures) car en alchimie laver c’est cuire ! De ce fait les adeptes parlent de feu-eau qui ne mouille pas les mains. La raison en est que dans sa phase initiale ce « feu » est cristallisé, alors que dans sa phase liquide il ne mouille pas les mains, mais les brûle.

 

Ces sept adjonctions progressives de sel doivent s’applique goutte à goutte avec beaucoup de patience (« avec grande industrie » disent les anciens), sans cela, disent les vieux maître, on risque de brûler la fleur du souffre. Le milieu devient une mélasse liquide et rouge. Il faut tout refaire. Dans ces conditions les adeptes utilisent des expressions comme « le rouge de la honte » en réalité ils parlent de cette couleur survenue trop vite signe « honteux » de l’échec.

Je ne saurais trop recommander à ceux qui parviennent à ce résultat malheureux de filtrer le liquide afin de récupérer le métal noirci et nocif qui peut servir, une foi bien lavée à l’eau déminéralisée ou tridistillée, à d’autres opérations. Je ne préconise de procéder à une distillation de ce filtrat afin d’éviter que ne s’égare dans la nature des produits toxiques. Il est capital de ne pas négliger que les alchimistes furent écologistes plusieurs millénaires avant que ce terme voie le jour.

 

Ces sept bains sont appliques sur deux cœurs, ou corps double ou encore rebis, durant sept jours, ce qui met la patience à rude épreuve. Car tout doit se dérouler à la minute près. Un endormissement de l’adepte risque de condamner irrémédiablement le grand œuvre. C’est pour cela que l’alchimiste Eugène Canseliet relate qu’avec son maître Fulcanelli, ils buvaient ensemble du café froid qu’il faut comprendre évidemment comme étant du café fort.

 

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Le REBIS ou corps double des alchimistes ou RERE c’est-à-dire RE bissé. Certains Francs-Maçons soucieux de tout s’approprier, au-delà de toute compréhension, traduisent RER par Rite Écossé Rectifie. A chacun sa manière de perdre la boule !

 

Le cœur d’épines traduit aussi la souffrance par l’adjuvant épineux comme des dards avant sa liquéfaction. L’autre n’est pas celui de la vierge mais de la mère qui désigne le mercure. La nuée creuse n’est autre que le creuset et le fond du ballon (qui n’est donc pas à fond plat) dans lequel se déroule l’opération. Les deux cœurs ne rayonnent pas pour marquer leur sens non religieux. Le fait qu’ils soient portés par les nuées traduit leur union dans la sublimation. Tout phénomène sublimatoire nécessite la fermeture du ballon, mesure nécessaire pour éviter de voir tout le labeur s’évaporer.

Remarquons au passage que dans la messe de nos pères (celle de St Pie V, qui se célébrait avant 1968) la pale carrée obstruant et désobstruant le calice jouait un rôle similaire.

 

L’oiseau qui survole l’ensemble montre la volatilité du médium coagulateur en même temps que le signe annonciateur de la couleur noire ou corbeau qui caractérise ce que l’on appelle l’œuvre au noir dont le blanchiment est ici en marche grâce aux sept bains dispensés goutte à goutte qui font s’envoler la noirceur du corbeau.

 

Nota : Le médium coagulateur est la substance qui se glisse entre le soufre et le mercure pour les unir.

 

En bref cette image relate avec une précision sans pareille le passage de l’œuvre au noir à la pierre blanche. Ce qui indique que l’abbé Courtade était parvenu, au minimum, à la pierre capable de transmuter les métaux en argent.

 

Je rappelle ici, pour les chercheurs de trésor, que la transmutation des métaux par le procédé alchimique n’est pas un fin en soi, il y a mieux, beaucoup mieux à faire dont seule certains bons ouvrages de science-fiction peuvent donner un aperçu diamétralement opposé au Da Vinci Code (2004) et surtout de la noétique mal comprise dans l’ouvrage Le Symbole Perdu (2009) de l’écrivain anglais Dan Brown.

Je dis cela car certains de mes correspondants confondent la noétique avec le paranormal alors que c’est plus que cela. Cette confusion persiste malgré mon article pourtant dépourvu d’ambiguïtés.

NOÉTIQUE quantique & noétique traditionnelle

 

Le paranormal n’a pas d’avenir. Ce qui en a ce sont les racines du paranormal qui ne peuvent être comprises par une pensée matérialiste discursive qui caractérise tout travaux au laboratoire tels que nous les comprenons.

La science future ne peut qu’être associée à une métanoïa, ce qui en fait une sainte science ou toute spiritualité et mystique converge (et non une science d’essence religieuse) comme l’alchimie.

Ce que j’essaye de dire c’est que tous les procédés d’investigation de la matière ne peuvent révéler les racines du paranormal. Pour y parvenir il faut un supplément d’âme comme le soulignait Henri Bergson, supplément d’âme qui manque à nos scientifiques actuels les mieux intentionnés. C’est pour cette raison qu’il est impossible qu’il y ait une jonction entre spiritualité et science et encore moins entre science et religion.

C’est avec un supplément d’âme que nous comprendrons l’univers et ses manifestations que nous qualifions de paranormale car nous sommes à l’étroit dans notre normalisation artificielle qui nous emprisonne. Mais sortir du normal pour atteindre le surrationnel c’est entreprendre une démarche initiatique réelle qui ne repose pas sur du baratin ou des rituels dont l’essence s’est évaporée.

 

 

Le pélican

 

Dans l’imagerie religieuse il symbolise le sacrifice puisque le pélican était censé nourrir ses petits, ici au nombre de quatre, avec le sang de ses blessures qu’il pratiquait lui-même sur son flanc. Cette interprétation légendaire du geste de l’oiseau provient de son obligation naturelle de presser son jabot, et donc de pincer son flanc, avec son long et large bec pour le vider des poissons péchés pour nourrir sa progéniture.

 

Évoqué par Dante, le pélican devient le symbole de la crucifixion du Christ avec son flanc percé et de ce fait il représente aussi le Graal ayant recueilli le sang du Sauveur. C’est donc, religieusement parlant, l’image du Christ se sacrifiant pour les hommes. De ce fait il est très souvent représenté dans les églises jusque sur la porte des tabernacles.

 

En outre, le nom de pélican fut donné au vase hermétique muni de deux tubes reliant le sommet du vase, propre à faire circuler le produit du matras alchimique. Le nom de cet appareil provient de sa ressemblance avec la silhouette de l’oiseau, comme l’a fort bien décrit le Napolitain Jean-Baptiste Pota dans son livre Des distillations (Strasbourg 1609).

 

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Vase alchimique dit pélican, d’après Jean-Baptiste Porta, in Livre IX de distillations (1609), p 57. Repring Bally éditeur, Paris 1984.

 

Donc cette représentation sera aisément identifiable par les fidèles car IHS a toujours signifié en latin Jésus Sauveur des Hommes : Jésus Homo (ou Hominum) Salvator.

 

Cette image est tout de même assez particulière, car de la lettre H du monogramme divergent vers le pélican trois rayons. En iconographie religieuse c’est une représentation très inhabituelle des trois personnes de la Sainte-trinité. Communément cette trinité est symbolisée par trois petits dans leur nid. Ici se détache manifestement l’intention de donner un sens particulier à la lettre H, d’où tout part ou plutôt tout converge.

L’alchimie permet d’interpréter cette particularité.

 

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Le pélican nourrissant ses petits avec son sang.

Plafond de l’église de Brénac.

  Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm

 

Dans l’Art Royal la lettre H est très significative car elle est associée à l’esprit qui signifie le dynamisme universel. Fulcanelli l’exprime en ces termes à la page 28 du tome 2 de ses Demeures philosophales :

 

« On sait que l’alchimie est fondée sur les métamorphoses physiques opérées par l’esprit, dénomination donnée au dynamisme universel émané de la divinité, lequel entretient la vie et le mouvement, en provoque l’arrêt ou la mort, évolue la substance et s’affirme comme le seul animateur de tout ce qui est. Or, dans la notation alchimique, le signe de l’esprit ne diffère pas de la lettre H des Latins et de l’êta des grecs. Pour l’instant, il suffit de savoir que l’esprit, agent universel, constitue, dans la réalisation de l’OEuvre, la principale inconnue dont la détermination assure le plein succès. Mais celle-ci dépassant les bornes de l’entendement humain, ne peut être acquise que par révélation divine. « Dieu, répètent les maitres, donne la sagesse à qui il lui plait et la transmet par l’Esprit-Saint, lumière du monde ; c’est pourquoi la science est dite Don de Dieu, autrefois réservé à ses ministres, d’où le nom d’Art sacerdotal qu’elle portait à l’origine. » (Éditions J.J. Pauvert, Paris 1964)

 

Fulcanelli poursuit, quelques pages plus loin (182-183), en confirmant le sens et l’importance du H central qui caractérise le monogramme du Christ :

 

« C’est sur la forme de la lettre H que les constructeurs du moyen âge ont édifié les façades des cathédrales, temples glorificateurs de l’esprit divin, magnifique interprète des aspirations de l’âme humaine dans son essor vers le Créateur. Ce caractère correspond à l’êta (H), septième lettre de l’alphabet grec, initiale du verbe solaire, demeure de l’esprit, astre dispensateur de la lumière Hélios, soleil. C’est aussi le chef du prophète Élie, – en grec Helias solaire, – que les Écritures disent être monté au ciel, tel un pur esprit, dans un char de lumière et de feu. C’est encore le centre et le cœur de l’un des monogrammes du Christ : IHS. »

 

Tout converge vers le H. Ainsi en est-il des trois corps (trois faisceaux) dans le creuset (croix) qui tire sa substance du creuset lui-même lequel est pur feu et pure lumière.

Enfin les quatre petits sont la personnification des quatre éléments qui traduisent des changements d’état de H.

 

Le phénix

 

Le phénix, voilà tout un programme car son symbolisme est celui de la résurrection, car cet oiseau était réputé pour renaître de ses cendres. Alors de quelle résurrection s’agit-il ? Car, en effet, le mot résurrection a cinq sens différents.

Le premier est celui de la résurrection du Christ,

Le second est la résurrection de la chair qui précéderait la fin des temps.

Le troisième est celui du retour à la vie comme ce fut le cas de Lazare.

Le quatrième est celui d’un retour à la vie par une nouvelle naissance. Cette réincarnation est rejetée par l’Église.

Le cinquième est récent. C’est celui de retour à la vie après le sacrement de pénitence.

 

Pour que les choses soient claires, il me faut spécifier qu’avant la venue du Christ et à son époque, ainsi que dans l’Église primitive, on employait indifféremment le mot résurrection dans les quatre premiers cas que je viens d’énumérer.

 

J’explique tout cela, avec références à l’appui, dans mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale.

 

bre02La résurrection-réincarnation du phénix.

Photo Christian Attard http://www.reinedumidi.com/rdm/brenac3.htm


Ici un détail montre la dimension alchimique de la peinture qui est liée à une résurrection ambiguë. En effet, on observe dans l’obscurité du tombeau la présence de brins d’herbe qui n’ont pas de place en ce lieu obscur si ce n’est que se manifeste en ces instants la couleur verte, couleur de la vie selon le concept alchimique, car l’œuvre au noir, ou putréfaction manifeste une couleur verte à la surface du compost puant. Cette couleur passagère traduit la présence de la vie comme le dit fort bien Eugène Canseliet à la page 200 de son Alchimie expliquée sur ses textes classiques :

 

«  En ces instants, l’alchimiste affermit son accession ; il est entré dans le domaine transcendant, dont nul ne prend soucie à l’ordinaire. Non seulement il sait désormais que l’esprit du cosmos est de couleur verte, mais encore il a vérifié que l’insaisissable agent de la vie se montre néanmoins et, conséquemment, de matérielle gravité. » (Éditions J. J. Pauvert, Paris, 1972.)

 

Au-dessus du caveau rectangulaire se trouve un encadrement de forme trapézoïdale symétrique dont les cotés non parallèles sont concaves. À l’intérieur sont représentées trois émanations qui traversent l’épaisse paroi du caveau, qui représentent l’âme, l’esprit et… le corps, qui se dégagent de la sépulture au-dessous du feu dans lequel le phénix renaît, avec un autre corps, de ses cendres. Cette triade vaporeuse illustre un changement de corps. C’est une manière discrète et non ambiguë d’illustrer la réincarnation.

Pour représenter une âme qui s’envole vers Dieu en trois personnes une colombe aurait suffit. Mettre à la place un phénix c’est illustrer un processus de résurrection-réincarnation, ce qui n’a pas sa place sur une tombe chrétienne.

 

En alchimie le phénix, du grec ancien phoinix, signifie rouge. Couleur qui caractérise la phase terminale du Grand Œuvre aboutissant à la pierre rouge. Il est aussi synonyme de cinabre ou sulfure de mercure qui est de couleur écarlate comme la pierre philosophale.

« Ainsi, nous dit Fulcanelli à la page 161 du tome II de ses Demeures Philosophales, la matière détruite, mortifiée puis recomposée en un nouveau corps, grâce au feu secret qu’excite celui du fourneau, s’élève graduellement à l’aide des multiplications, jusqu’à la perfection du feu pur, voilée sous la figure de l’immortel Phénix. » Éditions J. J. Pauvert, Paris 1964.

 

Donc il existe ici une double énigme : celle qui confond le départ de l’âme après la mort vers les cieux avec la réincarnation, et celle qui assimile la pierre philosophale au cinabre avec lequel les chinois confectionnaient la pilule d’immortalité.

 

Restons dans l’incertitude en attendant que de nouvelles lumières se manifestent. Il est vrai que nous sommes là aux portes du fantastique où il convient, plus que partout ailleurs, de garder raison. C’est là un écueil non négligeable où beaucoup de chercheurs se perdent irrémédiablement en se laissant emporter par le déraisonnable tant le monde apparaît parfois, en nos éclairs de lucidité, dans son éblouissante et incomparable beauté.

 

Avec toute mes amitiés.

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