L’origine de la fabuleuse fortune en or du roi Salomon reste un profond mystère. Depuis près de 3000 ans les mines d’où le métal précieux fut extrait n’ont pas
livré leur secret. Ou sont-elles ? Nul ne le sait. Sont-elles encore gardées ? Peut-être !
Ne soyons donc pas surpris si cet endroit énigmatique a donné libre court à l’imagination et fit couler beaucoup d’encre pour inspirer la filmographie qui s’en est
emparé à plusieurs reprises avec plus ou moins de bonheur.
Il est vrai que les textes bibliques ne lésinent pas sur la quantité de métal précieux :
« Et le poids de l’or qui arrivait à Salomon dans une année était de six cent soixante-six talents. » (1Roi X, 11)
Il y a de quoi tourner la tête aux plus endurcis quand on sait que ces six cent soixante-six talents correspondent à 25 tonnes d’or, et que ce petit manège se
renouvèle tous les ans !
Cet endroit, où nait l’or à profusion, est entouré de légendes d’autant plus prégnantes qu’elles sont étroitement liées à l’érection du colossal temple de
Jérusalem, inséparable de la légende d’Hiram et de celle de la reine de Sabbat dont la Franc-maçonnerie ne saurait se passer.
Tout récemment est venu s’y greffer – d’après certains chercheurs,– l’origine de l’or mystérieux du curé de Rennes le Château, village de l’Aude. Cet or,
probablement issu d’un trésor wisigoth, proviendrait du sac du trésor de Rome par la tribu des Volques Tectosoges dont la capitale fut Rennes le Château. Ce dépôt précieux aurait contenu le
colossal trésor de Jérusalem pillé par les romains.
Ne rêvons pas et gardons cette histoire au conditionnel !
En tout premier lieu notons que cet endroit, ou Salomon puisait ses immenses richesses, qui est nommé OPHIS par la Bible.
Il faut souligner qu’il a existé et existe encore. Son emplacement est inextricablement lié à des récits légendaires, de telle sortes qu’il est devenu impossible de
séparer le mythe de la réalité.
Il semble que tout ai été fait pour que ce lieu ne puisse être découvert car il dissimulait non seulement l’origine de l’or et des pierres précieuses mais aussi
l’énigme d’histoires étranges comme celle des gnomes, si bien illustrés chez nous par le conte de Blancheneige, et aussi celle d’Asmodée son étrange gardien. Ce veilleur que l’on peut voir en
diable soutenant le bénitier de l’église de Rennes le Château et dont la signature hébraïque, sur son aile gauche, est le « certificat » d’authenticité.
Les sources
Cette histoire du royaume d’Ophir repose, comme je l’ai dit précédemment, sur des références bibliques. Dans le premier Livre des Rois on peut lire les versets 26 à
28 du chapitre 9 qui disent:
« Le roi Salomon construisit des navires à Etsjon-Géber, près d’Eloth, sur les bords de la mer Rouge, dans le pays d’Edom. Et Hiram envoya sur ces navires,
auprès des serviteurs de Salomon, ses propres serviteurs, des matelots connaissant la mer. Ils allèrent à Ophir et ils prirent de l’or, quatre cent vingt talents qu’ils
apportèrent à Salomon. »
Le lieu de départ de l’expédition maritime pour Ophir
Le lieu de départ pour Ophir met d’accord tous les commentateurs sur l’emplacement d’Estsjon-Géber. Cet endroit s’appelle aujourd’hui Akaba. Il est situé au fond du
golfe du même nom qui s’ouvre sur la mer rouge. Pour fixer les idées remarquons que, sur les cartes, le fond de la mer rouge se termine par deux golfes ressemblant à des « cornes »
d’escargots. La « corne » de gauche s’enfonce vers l’Egypte. Elle s’appelle golfe de Suez. C’est au fond de celle-ci que sera creusé le canal de Suez. Quant au golfe d’Akaba, c’est la
« corne » droite, plus petite, elle est orientée vers le nord-est.
Entre les deux « cornes » se situe le massif du Sinaï.
Au fond du golfe d’Akaba, non loin d’Akaba existe encore les ruines d’Ailana dont l’ancien nom n’est autre qu’Eloth. Nous voilà donc fixé sur ce lieu de départ qui
ne soufre aucune ambiguïté.
Pour se rendre au royaume d’Ophir, nos « argonautes » partirent donc en direction de la mer Rouge, de la mer d’Oman, et de l’Océan Indien.
Pour le reste du périple, les commentateurs et historiens sont loin d’être d’accord puisque les latitudes varient entre des mers d’hyperborées jusqu’aux mers
tropicales et cela évidemment sans se mettre d’accord sur l’identité du port ou ils ont abordé. Ophis est donc, pour l’instant, un lieu sur roulettes ! Mais ce n’est pas une raisons
pour jeter l’ancre n’importe où sans essayer de comprendre. Permettez-moi de radoter un peu… je vous préviens pour la énième fois que je vais vous parler de ce que j’ai compris ou cru
comprendre.
Au moment ou le texte biblique précédemment cité fut rédigé, nous sommes vers les années 960 avant J-C. Salomon est au faîte de sa puissance. Il étend sa domination
de l’Euphrate à l’Egypte. C’est le moment ou il achève la construction du temple de Jérusalem et il n’a pas encore reçu la visite de la reine de Saba qui le fera « craquer ». N’oublions
pas que Salomon est « contre les femmes, tout contre » (ce n’est pas de moi, vous le savez), bref, c’est son talon d’Achille…
« Salomon s’attacha à elles (les femmes) par amour. Et il avait sept cents femmes princesses, et trois cent concubines ; et ses femmes détournèrent son
cœur » (1 Roi, XI, 3)
Donc, à ce moment là, l’architecte Hiram « rempli de sagesse d’intelligence et de savoir pour faire toute sortes d’ouvrages d’airain » est encore en vie
car il n’a pas entamé la confection de la fameuse mer d’airain que les compagnons, qui l’assassineront, cherchèrent à faire échouer.
La légende d’Ophir est donc concomitante à la légende maçonnique qui caractérise « l’initiation » nécessaire au passage du grade de Compagnon à celui de
« maître »... Maitrise, dont il faut rappeler l’actuelle fragilité puisque, comme je l’ai dit dans un précédent article, l’acacia lui est méconnu (au lieu de m’est
connu), ce qui lui enlève toute sa validité. Je n’y reviendrais pas.
Mais il est un point intéressant à ne pas négliger. Le texte biblique parle de « Matelots connaissant la mer ». Ce genre de navigateur ne pouvait
être des juifs qui étaient de piètres recrues. Ce sont des Phéniciens qui étaient de brillants marins, supérieurs à tous autres navigateurs de cette période de l’histoire. En effet, les
Egyptiens, les Grecs et les Juifs étaient de misérables caboteurs qui ne s’éloignaient pas trop des côtes alors que les phéniciens s’aventuraient hors de vue du littoral pour se rendre au-delà
des limites du monde connu, dans ces océans ou personne n’osait et ne pouvait les suivre. Commerçants, ils savent qu’en allant toujours plus loin, on ne pourra aller ou ils vont, ce qui leur
permet d’acquérir de nouveaux marchés. Leur connaissance de la mer les pousse à confectionner des navires à haut bords capables d’affronter l’océan. Ainsi ils connaîtront l’océan Indien,
l’Atlantique et le Pacifique pendant que les autres peuples resteront timides et ne quitteront pas le giron sécurisant des côtes.
Ophir, le pactole des Nababs et Maharadjas ?
Les textes bibliques nous disent :
« Les navires d’Hiram qui amenait de l’or d’Ophir, apporta d’Ophir du bois d’almuggim (santal) en très grande quantité, et des pierres
précieuses. » (1 Roi X, 11)
La cargaison de pierres précieuses ne renseigne pas beaucoup sur la situation géographique d’Ophir, mais le santal désigne diverses essences végétales qui, en
dehors de l’Océanie, appartiennent surtout à la région indienne.
Ophir était-il donc un port ou une région de la péninsule hindoue ?
L’hypothèse n’a rien d’invraisemblable, car il est démontré que les phéniciens ont osé perdre de vue les côtes et traverser la mer d’Oman qui sépare l’Inde de
l’Arabie.
On situe généralement la ville antique d’Abira, aux bouches de l’Indus, comme étant l’un de leurs comptoirs ou ils entreposaient les marchandises provenant de
l’intérieur.
D’ailleurs, l’Océanie n’est pas elle-même en dehors de leur route maritime, puisqu’on a trouvé à Bornéo des témoignages de leur passage, sous forme d’inscription
vieille de quatre mille ans.
Alors pourquoi aller chercher plus loin ? Abira, Ophir sont des noms qui se confondent. Ainsi beaucoup d’auteurs sérieux arrêtèrent là leur
investigation.
Il semble plus prudent qu’avant d’affirmer que ce lieu est Ophir, il est sage de procéder à un supplément d’enquête.
Ophir ? Mais c’est le Pérou !
Un linguiste, abusant de la langue des oiseaux, affirma, non sans légèreté, que l’Ophir est la côte d’Amérique du sud sur le versant du Pacifique.
Cette localisation s’appuie sur l’ordre des deux syllabes qui composent ce nom : Ophie = Phiro. Et Phiro, n’est-ce pas exactement le même mot que Pérou. Le
Pérou, c’est l’Orphir…
« Peut-être ben que oui, peut-être ben que nom ». Il me semble que malgré un intérêt qui reste à définir dans sa prolongation cabalistique, cette
hypothèse reste tout de même, excusez l’expression, « A deux balles ! »…
L’or du Pérou ! Va falloir que je creuse un trou dans la place royale du Peyrou à Montpellier, on sait jamais ce qu’il y a dessous (elle est bizarrement
surélevée) et si le port de Latte, cher au richissime Jacques Cœur, était Ophis… A vos pioches mes frères !
L’Ophir est une cité mystérieuse du Mozambique ?
Quand les Portugais abordèrent les côtes du Mozambique (je rappelle aux ignorants de la géographie, comme tout bon français que se respecte, que le Mozambique est
un pays d’Afrique qui borde le canal du même nom séparant l’Afrique de Madagascar) et pénétrèrent dans l’intérieur, ils découvrirent le pays du Monamotopa, qui lui-même, aujourd’hui, prend figure
de légende et ou s’élevait des ruines grandioses dont on ne savait rien, à cette époque, de leur mystérieuse antiquité. Le Monomatopa est le nom porté par le chef d’un vaste empire Bantou. Il
signifiait « seigneur des mines », notamment mines d’or que les Portugais exploitèrent.
Plus tard les explorateurs pénétrèrent à 300 kilomètres des côtes (à partir du ports de
Sophala) et découvrirent, les vestiges d’une importante cité pourvue des ruines d’un temple elliptique de 60 mètres sur
80, d’une tour de 12 mètres de hauteur, le tout composé d’épaisses murailles composée d’assises de granit, le tous
décoré de symboles liés à un culte solaire similaire à celui que pratiquait, 3000 ans avant notre ère, les peuples sémitiques du Proche-Orient.
Par la suite on découvrit des ruines analogues dans la même région auxquelles les indigènes donnaient le nom de Zimbabyeh. Il s’agirait des vestiges de la
capitale dont la grande richesse consisterait en ses mines. Dernière information : le nom Zimbabyeh signifierait « résidence royale ».
Le fait que ces constructions soient de pierre prouve qu’elles ne sont pas l’œuvre des peuplades indigènes de l’actuelle Afrique du Sud, puisqu’elles ignoraient ce
genre d’architecture.
Une civilisation bien plus développée a donc occupé ces territoires autrefois.
Qui était-elle ? D’où venait-elle ? Qu’est-elle devenue ? Autant de questions auxquelles on ne peut ignorer l’intérêt mais ces interrogations restent
sans réponse.
Des études archéologiques montrèrent que ces monuments remontent à l’époque de l’expansion phénicienne. D’où la probabilité d’être en présence des vestiges de
l’opulente Ophir car on retrouve là la présence d’anciennes mines abandonnées ainsi que de fourneaux pour le fusion du métal, ainsi que d’autres indices qui semblent confirmer la recherche et
l’exploitation de l’or.
Si l’on dit : Zimbabyeh = Ophir, la question est-elle réglée ? Et bien non !
Ophis est Ouphas dans le golfe du Bénin ?
Les textes bibliques soulignent certains points qui rendent caduques les suppositions précédentes quant à la localisation du fameux Ophis.
En effet, au verset 22 du chapitre X (1 Rois) on peut lire :
« Car la flotte de Tharsish qu’avait le roi, tenait la mer avec la flotte de Hiran ; une fois tous les trois ans le flotte de Tarsis venait, apportant de
l’or et de l’argent, de l’ivoire, et des singes et des paons. »
Ce document semble confirmer l’interprétation précédente. Cependant il risque, pour plusieurs raisons, d’orienter vers une fausse piste.
Si on accepte cette citation sans contrôle on peut prendre Tharsish pour le propriétaire d’une flotte de bateau alors qu’il s’agit du nom d’un port puisque
Tharsish sera plus tard (en grec) Tartessos.
Si l’on considère les paons, les singes et l’ivoire, cela laisse supposer que l’Inde est privilégiée. Les singes y sont communs ; les éléphants, actuellement
repoussés vers le golfe du Bengale pouvaient exister alors jusqu’à la côte ouest. Quant au paon, ils sont incontestablement d’origine Indoue.
Sur un seul mot tout va se jouer et faire changer radicalement l’orientation des recherches.
D’après les spécialistes le mot hébreux Thukkijjim = les paons, a été lu et transcrit à tort en lieu et place de Sukkijjim, qui signifie
esclaves ! A partir de là, tout change !
Il est incontestable que les esclaves ne viennent pas de l’Inde mais de l’Afrique. De même les éléphants d’Afrique ont une ivoire supérieure à celle de l’inde.
Quant aux guenons africaines elles ont toujours été mieux appréciées que les macaques asiatiques…
Cela permet de découvrir une nouvelle Ophir autre que celle du de l’Inde et du Mozambique. Il s’agit du golfe de Guinée. Trois lieux ou les marins Phéniciens
devaient exercer leur trafic. Mais la côte des esclaves, qui ne date pas le la découverte de l’Amérique, a fort probablement abrité la seule et unique Ophir. Actuellement la ville d’Ife qui fut
Ouphas, fut certainement l’unique Ophir, cette seule permutation de voyelle (chère eux hébreux) est des plus significative. Ouphas et Ouphir sont identiques…
Toute cette contrée, on le sait, est le « pays de l’or » légendaire d’où l’on exportait le précieux métal dès la plus haute antiquité. Ainsi, le
Ghana était appelé par les anglais : « Gold Coast », « la côte de l’or ». De cette côte on exportait aussi l’ivoire, les singes, les esclaves nommés dans les textes
bibliques.
Somme-nous parvenu à la découverte ultime ? Evidemment non car Ophie était un port, il reste à découvrir les endroits ou les mines du roi Salomon s’ouvraient
et peut-être aussi les tonnes d’or dissimulées en attendant leur transport vers le golfe de Guinée. Longtemps une sorte de gardiennage a subsisté en ce lieu, puisque des juifs africains
pratiquant encore la religion de Salomon furent découverts récemment en « Ethiopie ».
En guise de conclusion.
La légende nous dit que des gnomes (c.f. gnose) participèrent à l’érection du temple de Salomon, ce qui signifie que la gnose (alchimie) joua un rôle non
négligeable dans la fabrication de l’or, ce que j’ai mis en évidence à propos d’Hiram et de son triangle d’or. En effet, l’or alchimique ne peut être utilisé que de deux manières, l’une pour des
œuvres philanthropiques, comme le fit St Vincent de Paul, l’autre pour les temples sacrés, ce que fit Salomon et firent aussi des prêtre en hommage à leur Dieu, car l’alchimie est la chimie de Al
ou chimie de Dieu disent les cabalistes.
Je voudrais revenir sur ce passage de le Bible :
« Et le poids de l’or qui arrivait à Salomon dans une année était de six cent soixante six talents. » (1Roi X, 11)
Ces 666 talents correspondent au chiffre de la bête comme le dit Saint Jean :
« Personne ne peut acheter ou vendre sinon celui qui a la marque, le nom de la bête, ou le nombre de son nom. Ici est la sagesse. Que celui qui a de
l’intelligence compte le nombre de la bête, car c’est un nombre d’homme ; et son nombre est six cent soixante six. »
Vendre, acheter fut toujours lié à l’or, dont on connait la malédiction qui pèse sur lui à un degré tel que Paracelse et d’autres alchimistes méprisent ceux qui ne
jurent que par lui… Les mines du roi Salomon sont introuvables sans un acquis bien rare en nos contrées : la sagesse. Ne soyez donc pas surpris de la crise que traverse notre secteur
financier ou l’avenir des hommes est entre les mains de « branleurs » qui ne jurent que par le fric.
Etre sage c’est déjà être immensément riche.
Merci d’avoir lu cet article jusqu’à le fin.
P.S Je demande à Henri L de M. de bien vouloir m'écrire par le lien qui est en bas de page.