Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
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Avant d’aborder ce sujet, j’aimerais avoir votre opinion à propos d’un coup de téléphone que j’ai reçu récemment. Certes, ce blog n’est pas un forum, mais là j’ai besoins de vous car je ne sais exactement que penser, ou plus exactement je me doute de certaines choses, mais je ne voudrais pas me tromper.
Un monsieur s’est présenté à moi fort poliment en disant qu’il lisait mon blog. Je l’ai remercié pour son intérêt. D’une manière quelque peu abrupte il m’affirma que je me trompais. Je lui ai répondu que je n’avais jamais dit être le dépositaire de la vérité. Je lui ai fait comprendre que s’il y a diffusion d’erreurs de ma part les responsables sont ceux qui laissent déformer la philosophie car la philosophie doit être protégée par tous ceux qui sont ses adeptes. D’autre part je lui ai dit que je faisais de mon mieux en toute sincérité et que je ne pouvais me reprocher d’induire quiconque en erreur. Étant en paix avec ma conscience, je me trompais peut-être, mais je ne voyais pas où était le mal.
Il m’affirma qu’il n’y avait qu’une seule matière et qu’un seul vase. Je répondis que chacun pouvait interpréter cela à sa manière et que c’était absolument exact en ce que j’ai cru comprendre, moi aussi, dans mes travaux de la voie du verre. Je lui ai encore dit la relativité des choses que j’acceptais comme telles et que je n’essaierai jamais d’évangéliser quiconque.
C’est alors qu’il me dit avoir la certitude que je me trompais car il avait réussi le Grand Œuvre et avait la Pierre Philosophale, ce en quoi je le félicitais en disant que je ne comprenais pas le sens de sa démarche.
La question pour laquelle je sollicite votre opinion est : comment interprétez-vous la requête de ce monsieur ?Évidemment vos opinions resteront confidentielles si vous le souhaitez.
Merci pour votre attention et votre opinion.
J |
e n’ai pas l’intention de parler de notre héroïne nationale pour médire des Anglais et encore moins pour glorifier un parti politique nationaliste. Je vais en parler dans le sens mystico ésotérique assez mal traduit dans les centres d’ésotérisme et encore moins par l’Église qui craignait, à juste raison, de la canoniser car représentante solide et incontestable de la légitimité de l’Église de France. Cette Église, première constituée, est dite « fille aînée de l’Église » et obéit à l’Église triomphante (et non à l’Église militante constituée par les ecclésiastiques), c’est-à-dire directement à Dieu, aux anges et aux saints (les vrais évidemment !) C’est sur son modèle qu’est érigée l’Église Gallicane qu’il ne faut pas confondre avec l’Église Anglicane, que le Vatican voulait réduire. Cedésir est aisément compréhensible car nous avons là le germe du conflit entre théologie matérialiste (chère à Abélard) et spirituelle (chère à St Bernard) ou opposition entre science matérialiste et science spirituelle.
Ce que je vais dire peut surprendre : l’épopée militaire de Jeanne se superpose à une « lutte » contre les ecclésiastiques (Eglise militante) auxquels elle affirme n’obéir qu’avec beaucoup de réserve. Les minutes de son procès en font foi.
Cette dépréciation signe un certain anticléricalisme. Son attitude envers les prélats et plus particulièrement l’évêque Cochon qui la condamna est significative de cette suspicion.
« Croyez-vous que vous n’êtes pas soumise à l’Église de Dieu qui est sur terre, c’est-à-dire à notre seigneur le pape, aux cardinaux, archevêques, évêques et autres prélats de l’Église ?
Jeanne : Oui, notre Sire premier servi. »
Avez-vous commandement de vos voix de ne pas vous soumettre à l’Église qui est sur terre ni à son jugement ?
Jeanne : Mes voix ne me commandent pas que je n’obéisse à l’Église, Dieu premier servi » (Procès de Condamnation édité par la Société de l’Histoire de France 286-288, Paris, Klindksieck, 1960)
Jeanne est inséparable de la naissance du gallicanisme moderne. Charles VII en sera, par la pragmatique sanction de Bourges l’initiateur en toute légitimité, – alors que stagneront les décisions du concile de Constance où trois papes se disputaient la tiare – Les hauts dignitaires du royaume, réunis par le roi, décidèrent de la supériorité des conciles sur les papes, et que le roi serait le chef de l’Église de France ne reconnaissant plus en son royaume l’autorité du souverain Pontife dont les bulles seraient jugées par la Sorbonne et acceptées ou non, et cela avec la bénédiction de la pucelle d’Orléan.
Voici ce que l’on peut lire dans l’ouvrage de Me PITHOU (1651) traitant des LOIX et LIBERTEZ de L’EGLISE GALLICANE. Ce texte est à la page 33. Il est issu en droite ligne de la philosophie de Jeanne d’ARC :
« Le Roy Charles VII, l’an 1428 assembla en la cité de Bourges, grand nombre de princes, archevesques, évesques, abbés, prélats et grands clercs pour avoir conseil sur le fait de l’acceptation aucun article qui avait été délibéré au concile de l’Église tenu à Basle. Et en ladite assemblée Gallicane par ledit Sieur Roy faicte la PRAGMATIQUE SANCTION. Le Roy CHARLES VII fit faire par ses ambassadeurs plusieurs remontrances au PAPE, qui lors était, de ce que de jour en jour, au grand grief et préjudice de Luy et de son Royaume et sujet se faisaient en cour de Rome plusieurs abus » fin de citation…
L’empreinte de Jeanne est bien là avec son obéissance très relative aux ecclésiastiques de Rome au point de faire des remontrances au pape !
D’ailleurs elle prophétise l’importance de cette pragmatique sanction lors de son simulacre de procès le 17 mars 1431 :
« Et vous verrez que les Français bientôt gagnerons une grande affaire que Dieu enverra à ces français, et tant qu’il branlera tout le royaume de France. Je vous le dis pour que, quand cela arrivera, vous ayez mémoire que je vous l’ai dit. »
Et elle poursuit à propos de l’Église constituée par les ecclésiastiques (Église militante) :
« Je suis venue au roi de France de par Dieu, de par la Vierge Marie et tous les saints et saintes du paradis et l’Église victorieuse d’en haut et par leur commandement. Et à cette Église je soumets tous mes bons faits et tout ce que j’ai fait et ferai. Quant à me soumettre à l’Église militante, je ne vous en répondrais autre chose pour l’instant. »
Actuellement une hérésie récemment inventée par le Vatican s’appelle le « conciliarisme », elle consiste à condamner ceux qui placent les conciles au-dessus du pape : de profondis, saluez un hérétique en ma personne ! ben voyons, on invente on invente ça affine la culture et rend plus pertinente ou impertinente la théologie. Que ne ferait-on pas pour tirer la couverture à sois en gardant les fidèles dans l’ignorance tout en les trompant…
Dans cet article je vais tenter de formuler une interprétation du rôle de Jeanne et de sa vie susceptible d’interpeller celles et ceux qui veulent comprendre l’esprit des nations dans un sens qui dépasse, ho combien, le verbiage insignifiant actuel sur l’identité nationale. Identité qui existe certes, mais dont le substrat ne peut qu’échapper aux philosophes et sociologues les plus avertis dont les yeux et les oreilles se sont fermés au fil dès siècle et plus particulièrement durant les 50 dernières années.
Au milieu du siècle dernier le baptême était fondamental pour donner, à l’être qui tend vers la recherche de lui-même et de son accomplissement un supplément d’âme pour lui permettre son autogenèse. Soyons clair : les baptisés qui ne cherchent rien n’ont rien ! De même un prêtre indigne n’insuffle rien de spirituel à ses paroles et ses actes lors des offices qu’il ose célébrer.
Le baptême actuel n’a plus de sens si ce n’est celui que lui donne ,dans une homélie sans grande portée, un animateur vêtu de blanc. Ceci étant dit sans animosité vis-à-vis des prêtres qui ne font qu’exécuter ce qu’on leur demande.
Ainsi fut oubliée la raison pour laquelle le prêtre qui, avant 1968, baptisait un enfant l’exorcisait pour qu’il puisse être habité d’esprits purs.
Ainsi fut oublié le sens de l’onction d’huile (huile des catéchumènes) sur le cœur.
Ainsi fut oublié que par un effet synergique avec l’huile sacrée le mot hébraïque fondamental, prononcé en touchant les narines (siège du pneuma ou spiritus) et les oreilles, prenne tout son sens et toute sa puissance pour qu’émergent les perceptions mystiques et plus particulièrement l’audition : Ephpheta, c'est-à-dire ouvre-toi !
Nous voici donc au cœur du sujet avec les voies qu’entendait la mystique Jeanne d’Arc.
Évidemment je ne vais pas faire œuvre d’historien, puisque je ne suis pas historien. Mais cela n’est pas en contradiction avec une tentative d’ouverture sur la dimension suprasensible des nations, de toutes les nations, et cela bien au-delà de ce que pourrait nous dicter l’imagination d’un romancier ou celle d’un cinéaste dont le mot ephpheta est inconnu ou est resté lettre morte.
Ce n’est pas pour des raisons politiques que Jeanne (Jeannette pour ses amis) a redonné sa dimension territoriale et linguistique à notre pays. À partir de ce météore sacré qui bouleversa notre histoire, la question du pourquoi ne fut jamais posée. Elle ne le seras jamais car notre perception matérialiste nous ferme les yeux pour nous plonger dans une nuit sans étoiles.
Si depuis que l’héroïne de Domrémy (aujourd’hui Domrémy-la-Pucelle) fût découverte blonde sur les fresques de son église un Luc Besson a voulu réécrire son histoire. Son incompréhension est déconcertante face à l’amour et à l’humour qu’il a su manifester dans son œuvre « Les cinq éléments ». Notre cinéaste talentueux n’a pu appréhender le rôle fondamental de cette gamine mystique au-delà d’une fade traduction dont la plupart des évènement mettent mal à l’aise la grande majorité des femmes et des hommes de notre siècle. Quel malaise en effet face au rôle tangible obtenu malgré les voix de Jeanne qui sont inacceptables pour la plupart d’entre nous et qu’aucun psychiatre ne saurait classer dans la morbide schizophrénie sous peine de se faire lyncher. On se contente d’être gêné et de se moquer gentiment de ce fait qui dérange et dont on ne sait que faire car on est obligé d’en parler devant le résultat incroyable obtenu qui aurait fait la fierté et la gloire des plus grands capitaines. La libération d’une nation mérite amplement le grade de maréchal de France. On en a fait une héroïne et une sainte en oubliant de lui discerner le bâton de Maréchal. Fut-elle inférieure aux maréchaux Foch, De Lattre de Tassigny ou Leclerc ? La réponse ne souffre aucune ambiguïté, car elle ne fit appel à aucune alliance étrangère et donc leur fut largement supérieure puisque sans elle l’âme et la langue de notre pays auraient disparu, subissant le même sort que l’aragonais !
Par ailleurs il sera indispensable de raisonner au-delà de ce que racontent les historiens malgré leurs documents irréfutables. Prenons comme exemple la mise en doute de la parenté « marginale » de Jeanne avec la famille royale. Les historiens ne croient pas à cette parenté bâtarde. Pourtant une preuve écrite n’est pas nécessaire pour montrer le contraire quand on lit les minutes du procès de Jeanne par le sieur Cochon, évêque indigne de son état en la condamnant iniquement à être brûlée vive en toute illégalité.
On est surpris de la finesse de raisonnement de cette gamine qui allie prudence et clarté d’esprit, attitude qui traduit une culture certaine qu’aucune paysanne de son siècle ne pouvait posséder. Par ailleurs on ne la soumet pas à la torture, ors, à cette époque seuls les aristocrates en étaient exempts car leur parole était celle de la vérité. Enfin, quelle curieuse transformation pour une bergère de savoir l’espace d’un instant chevaucher un destrier au sein d’une armée ! Soyons réalistes, derrière cela il y a un apprentissage qui n’a rien de commun avec la garde d’un troupeau de moutons… mais l’un peut se faire avec l’autre !
Histoire brève.
Tout le nord de la Loire était occupé (Paris y compris) par les Bourguignons partisans du duc de Bourgogne allié aux Anglais, plus une grande partie de l’Aquitaine conquise par les Anglais. Donc, la moitié du pays parlait la langue anglaise.
Le dauphin Charles était appelé ironiquement le roi de Bourge, ville où il s’était réfugié dans son territoire réduit de moitié.
Au début du XVe siècle Jeanne d'Arc, jeune fille de 18 ou 20 ans, fut l’un des plus grands chefs de guerre de notre histoire en menant victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, elle délivra Orléans puis conduisit le dauphin Charles au sacre à Reims en traversant le territoire ennemi et reconquérant une à une les possessions des collaborateurs avec l’envahisseur Anglais (les bourguignons). Elle contribua ainsi à inverser le cours de l’invasion anglaise durant la guerre de cent ans.
Jeanne fut capturée par les Bourguignons à Compiègne, et vendue aux Anglais pour la somme de 10 000 livres. Condamnée au bûcher en 1431 après un procès en hérésie. Entaché de nombreuses et importantes irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456, et un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyre. Elle fut béatifiée plus de cinq siècles après son décès en 1909 et canonisée en 1920, ce retard considérable ayant un sens précis que j’aborderais.
Origine mystérieuse et enfance.
Aucune source ne permet de déterminer exactement les origines de Jeanne d'Arc, ni ses date et lieu de naissance : les témoignages d'époque sont imprécis, car le village de Domrémy, son lieu supposé de naissance, ne possédait pas de registre paroissial.
Jeanne ne serait pas d’origine paysanne. Elle aurait été la fille d’Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI, et de son beau-frère Louis, duc d’Orléans. Donc Jeanne aurait été sœur du roi Charles VII.
Elle a grandi à Domrémy, pendant la guerre franco-anglaise de Cent Ans. Supposée fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée, elle faisait partie d'une famille de cinq enfants.
Jeanne d'Arc ayant la vision de l'archange saint Michel
Toile d'Eugène Thirion (1876)
À treize ans, Jeanne affirme avoir entendu les voix célestes de l'archange saint Michel lui demandant de libérer le royaume de France de l'envahisseur et de conduire le dauphin sur le trône.
Ici est le lieu de s’interroger sur ces voix surtout après ce que j’ai dit sur le baptême et l’ouverture des oreilles avec le mot « magique » Ephpheta, c'est-à-dire ouvre-toi, en synergide l’exorcisme et l’imposition de l’huile sacrée fabriquée par l’évêque à l’occasion de la messe chrismale, le Jeudi Saint.
J’ouvre une parenthèse pour signaler en passant que les évêques actuels très occupés célèbrent cette messe capitale quant ils ont le temps, peu soucieux des rythmes de notre terre que nos pères surent mettre en accord avec les dates des cérémonies christiques.
Évidemment c’est à chacun de faire ou non l’effort pour ouvrir ses oreilles, mais ici ne se pose pas la question puisque dès l’age de 13 ans Jeanne les avaient ouvertes et voyait et entendait l’indicible.
À seize ans, Jeanne se met en route. Arrivée à la ville voisine, elle demande à s'enrôler dans les troupes du dauphin. Sa demande est rejetée deux fois, mais elle revient un an plus tard et Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, accepte de lui donner une escorte, résigné face à la ferveur populaire de la ville où Jeanne avait acquis une petite notoriété, notamment en allant rendre visite au duc malade Charles II de Lorraine.
Portant des habits masculins, elle traverse incognito les terres bourguignonnes et se rend à Chinon où elle est finalement autorisée à voir le dauphin Charles, après réception d'une lettre de Baudricourt. Elle fut capable de reconnaître Charles, vêtu simplement au milieu de ses courtisans, il n’y à là rien d’extraordinaire de reconnaître son frère ! Elle lui parle de sa mission. Outre la naissance de l’Église gallicane moderne tenant en suspicion les ecclésiastiques, Jeanne annonce clairement quatre événements : la libération d'Orléans, le sacre du roi à Reims, la libération de Paris et la libération du duc d'Orléans. Après l'avoir fait interroger par les autorités ecclésiastiques à Poitiers où des matrones constatent sa virginité, et après avoir fait une enquête à Domrémy, Charles donne son accord sur son plan de libération d'Orléans assiégée par les Anglais. Jeanne commence une série de trois sommations destinées aux Anglais.
On l'équipe d'une armure et d'une bannière blanche frappée de la fleur de lys, elle y inscrit Jésus Maria.
Ici se place une anecdote très significative : celle de la découverte de son épée. Voici ce qu’elle dit à ce propos aux pages 76 et 77 de son procès de condamnation :
« Jeanne : Quand j’étais à tours ou à Chinon, j’ai fait chercher une épée qui était sans l’église de St Catherine de Fierbois, derrière l’autel et aussitôt on la trouva toute couverte de rouille.
Comment saviez-vous que cette épée était là ?
Jeanne : Cette épée était dans la terre toute rouillée et il y avait dessus cinq croix et je l’ai su par mes voix… Elle n’était pas très profonde sous terre… après que cette épée a été trouvée, les prélats de l’endroit l’on fait frotter et aussitôt la rouille en est tombée sans difficulté. »
Cette anecdote est très importante pour deux raison :
D’abord sa parenté avec l’épée excalibur qui était en pierre ou en terre (même sens cabalistique) qui permit au roi Arthur de faire l’unité du royaume.
Cette épée passa donc en France au-delà des rivalités pour refaire l’unité du pays.
La deuxième raison de son importance est la présence des 5 croix, comme la pierre d’autel en est gravée (une à chaque angle et une au centre), à côté duquel elle était. Cette pierre contenait des reliques de sainte Catherine, dont Jeanne entendait la voix. C’est donc une confirmation de la véracité de ses voix et le caractère sacré de l’épée directement liée à l’Église Triomphante ou Église mystique.
Je souligne pour mémoire qu’actuellement il n’y en a plus de pierre sur les autels des églises catholiques et les reliques ont disparues « c’est morbide ! » disent les psycho-théologiens matérialistes qui ne peuvent plus accéder aux dimensions suprasensibles.
Jeanne partit de Blois pour Orléans. Arrivée à Orléans le 29 avril, elle est accueillie avec enthousiasme par la population, mais les capitaines de guerre sont réservés. Avec sa foi, sa confiance et son enthousiasme, elle parvient à insuffler aux soldats français désespérés une énergie nouvelle et à contraindre les Anglais à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au 8 mai 1429.
Après cette victoire, célébrée chaque année à Orléans ces deux jours, on la surnomme la « Pucelle d'Orléans ». Après le nettoyage de la vallée de la Loire grâce à la victoire de Patay, le 18 juin 1429 remportée face aux Anglais, elle persuade le dauphin d'aller à Reims se faire sacrer roi de France.
Pour arriver à Reims, l'équipée doit traverser des villes sous domination bourguignonne qui n'ont pas de raison d'ouvrir leurs portes, et que personne n'a les moyens de contraindre militairement. Elle parvient à conquérir les villes soit en parlementant soit par la force, ce fut le cas de Troyes et aussi de Châlons-en-Champagne et Reims.
Le 17 juillet 1429, dans la cathédrale de Reims, en la présence de Jeanne d'Arc, Charles VII est sacré par l'archevêque Renault de Chartres. Le duc de Bourgogne allié des Anglais, en tant que pair du royaume, est absent, Jeanne lui envoie une lettre le jour même du sacre pour lui demander la paix. L'effet politique et psychologique de ce sacre et de cette lettre est majeur. Reims étant au cœur du territoire contrôlé par les Bourguignons est hautement symbolique, il est interprété par beaucoup à l'époque comme le résultat d'une volonté divine. Il légitime Charles VII qui était déshérité par le traité de Troyes et soupçonné d'être en réalité le fils illégitime du Duc d'Orléans et Isabelle de Bavière.
Cette partie de la vie de Jeanne d'Arc constitue son épopée.
Jeanne est alors conviée à rester dans le château de la Trémouille à Sully-sur-Loire. Elle s'échappera rapidement de sa prison dorée, pour répondre à l'appel à l'aide de Compiègne, assiégée par les Bourguignons. Finalement, elle est capturée lors d'une sortie aux portes de Compiègne le 23 mai 1430. Elle essaie de s'échapper par deux fois, mais échoue. Elle se blessera même sérieusement en sautant par une fenêtre. Elle est rachetée par les Anglais et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais qui va la condamner injustement à être brûlée vive à Rouen. Elle meurt le 30 mai 1431.
Certains disent qu’elle ne fut pas brûlée, je ne m’y attarderais pas car c’est hors de mon propos et loin d’être une supposition sérieuse.
Un fait est certain selon ses bourreaux : au moment de son trépas une colombe blanche sortit de sa poitrine et s’envola vers le France.
suite dans : JEANNE D’ARC mode d’emploie 2