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Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...

JEANNE D’ARC : mode d’emploie 1.


© Blog protégé.

Avant d’aborder ce sujet, j’aimerais avoir votre opinion à propos d’un coup de téléphone que j’ai reçu récemment. Certes, ce blog n’est pas un forum, mais là j’ai besoins de vous car je ne sais exactement que penser, ou plus exactement je me doute de certaines choses, mais je ne voudrais pas me tromper.

Un monsieur s’est présenté à moi fort poliment en disant qu’il lisait mon blog. Je l’ai remercié pour son intérêt. D’une manière quelque peu abrupte il m’affirma que je me trompais. Je lui ai répondu que je n’avais jamais dit être le dépositaire de la vérité. Je lui ai fait comprendre que s’il y a diffusion d’erreurs de ma part les responsables sont ceux qui laissent déformer la philosophie car la philosophie doit être protégée par tous ceux qui sont ses adeptes. D’autre part je lui ai dit que je faisais de mon mieux en toute sincérité et que je ne pouvais me reprocher d’induire quiconque en erreur. Étant en paix avec ma conscience, je me trompais peut-être, mais je ne voyais pas où était le mal.

Il m’affirma qu’il n’y avait qu’une seule matière et qu’un seul vase. Je répondis que chacun pouvait interpréter cela à sa manière et que c’était absolument exact en ce que j’ai cru comprendre, moi aussi, dans mes travaux de la voie du verre. Je lui ai encore dit la relativité des choses que j’acceptais comme telles et que je n’essaierai jamais d’évangéliser quiconque.

C’est alors qu’il me dit avoir la certitude que je me trompais car il avait réussi le Grand Œuvre et avait la Pierre Philosophale, ce en quoi je le félicitais en disant que je ne comprenais pas le sens de sa démarche.

 

La question pour laquelle je sollicite votre opinion est : comment interprétez-vous la requête de ce monsieur ?Évidemment vos opinions resteront confidentielles si vous le souhaitez.

Merci pour votre attention et votre opinion.

 

 

J

e n’ai pas l’intention de parler de notre héroïne nationale pour médire des Anglais et encore moins pour glorifier un parti politique nationaliste. Je vais en parler dans le sens mystico ésotérique assez mal traduit dans les centres d’ésotérisme et encore moins par l’Église qui craignait, à juste raison, de la canoniser car représentante solide et incontestable de la légitimité de l’Église de France. Cette Église, première constituée, est dite « fille aînée de l’Église » et obéit à l’Église triomphante (et non à l’Église militante constituée par les ecclésiastiques), c’est-à-dire directement à Dieu, aux anges et aux saints (les vrais évidemment !) C’est sur son modèle qu’est érigée l’Église Gallicane qu’il ne faut pas confondre avec l’Église Anglicane, que le Vatican voulait réduire. Cedésir est aisément compréhensible car nous avons là le germe du conflit entre théologie matérialiste (chère à Abélard) et spirituelle (chère à St Bernard) ou opposition entre science matérialiste et science spirituelle.

 

Ce que je vais dire peut surprendre : l’épopée militaire de Jeanne se superpose à une « lutte » contre les ecclésiastiques (Eglise militante) auxquels elle affirme n’obéir qu’avec beaucoup de réserve. Les minutes de son procès en font foi.

Cette dépréciation signe un certain anticléricalisme. Son attitude envers les prélats et plus particulièrement l’évêque Cochon qui la condamna est significative de cette suspicion.

 

« Croyez-vous que vous n’êtes pas soumise à l’Église de Dieu qui est sur terre, c’est-à-dire à notre seigneur le pape, aux cardinaux, archevêques, évêques et autres prélats de l’Église ?

Jeanne : Oui, notre Sire premier servi. »

Avez-vous commandement de vos voix de ne pas vous soumettre à l’Église qui est sur terre ni à son jugement ?

Jeanne : Mes voix ne me commandent pas que je n’obéisse à l’Église, Dieu premier servi » (Procès de Condamnation édité par la Société de l’Histoire de France 286-288, Paris, Klindksieck, 1960)

 

Jeanne est inséparable de la naissance du gallicanisme moderne. Charles VII en sera, par la pragmatique sanction de Bourges l’initiateur en toute légitimité, – alors que stagneront les décisions du concile de Constance où trois papes se disputaient la tiare – Les hauts dignitaires du royaume, réunis par le roi, décidèrent de la supériorité des conciles sur les papes, et que le roi serait le chef de l’Église de France ne reconnaissant plus en son royaume l’autorité du souverain Pontife dont les bulles seraient jugées par la Sorbonne et acceptées ou non, et cela avec la bénédiction de la pucelle d’Orléan.

 

Voici ce que l’on peut lire dans l’ouvrage de Me PITHOU (1651) traitant des LOIX et LIBERTEZ de L’EGLISE GALLICANE. Ce texte est à la page 33. Il est issu en droite ligne de la philosophie de Jeanne d’ARC :

 

« Le Roy Charles VII, l’an 1428 assembla en la cité de Bourges, grand nombre de princes, archevesques, évesques, abbés, prélats et grands clercs pour avoir conseil sur le fait de l’acceptation aucun article qui avait été délibéré au concile de l’Église tenu à Basle. Et en ladite assemblée Gallicane par ledit Sieur Roy faicte la PRAGMATIQUE SANCTION. Le Roy CHARLES VII fit faire par ses ambassadeurs plusieurs remontrances au PAPE, qui lors était, de ce que de jour en jour, au grand grief et préjudice de Luy et de son Royaume et sujet se faisaient en cour de Rome plusieurs abus » fin de citation…

 

L’empreinte de Jeanne est bien là avec son obéissance très relative aux ecclésiastiques de Rome au point de faire des remontrances au pape !

 

D’ailleurs elle prophétise l’importance de cette pragmatique sanction lors de son simulacre de procès le 17 mars 1431 :

 

« Et vous verrez que les Français bientôt gagnerons une grande affaire que Dieu enverra à ces français, et tant qu’il branlera tout le royaume de France. Je vous le dis pour que, quand cela arrivera, vous ayez mémoire que je vous l’ai dit. »

 

Et elle poursuit à propos de l’Église constituée par les ecclésiastiques (Église militante) :

 

« Je suis venue au roi de France de par Dieu, de par la Vierge Marie et tous les saints et saintes du paradis et l’Église victorieuse d’en haut et par leur commandement. Et à cette Église je soumets tous mes bons faits et tout ce que j’ai fait et ferai. Quant à me soumettre à l’Église militante, je ne vous en répondrais autre chose pour l’instant. »

 

Actuellement une hérésie récemment inventée par le Vatican s’appelle le « conciliarisme », elle consiste à condamner ceux qui placent les conciles au-dessus du pape : de profondis, saluez un hérétique en ma personne ! ben voyons, on invente on invente ça affine la culture et rend plus pertinente ou impertinente la théologie. Que ne ferait-on pas pour tirer la couverture à sois en gardant les fidèles dans l’ignorance tout en les trompant…

 

 

Dans cet article je vais tenter de formuler une interprétation du rôle de Jeanne et de sa vie susceptible d’interpeller celles et ceux qui veulent comprendre l’esprit des nations dans un sens qui dépasse, ho combien, le verbiage insignifiant actuel sur l’identité nationale. Identité qui existe certes, mais dont le substrat ne peut qu’échapper aux philosophes et sociologues les plus avertis dont les yeux et les oreilles se sont fermés au fil dès siècle et plus particulièrement durant les 50 dernières années.

 

Au milieu du siècle dernier le baptême était fondamental pour donner, à l’être qui tend vers la recherche de lui-même et de son accomplissement un supplément d’âme pour lui permettre son autogenèse. Soyons clair : les baptisés qui ne cherchent rien n’ont rien ! De même un prêtre indigne n’insuffle rien de spirituel à ses paroles et ses actes lors des offices qu’il ose célébrer.

 

Le baptême actuel n’a plus de sens si ce n’est celui que lui donne ,dans une homélie sans grande portée, un animateur vêtu de blanc. Ceci étant dit sans animosité vis-à-vis des prêtres qui ne font qu’exécuter ce qu’on leur demande.

Ainsi fut oubliée la raison pour laquelle le prêtre qui, avant 1968, baptisait un enfant l’exorcisait pour qu’il puisse être habité d’esprits purs.

Ainsi fut oublié le sens de l’onction d’huile (huile des catéchumènes) sur le cœur.

Ainsi fut oublié que par un effet synergique avec l’huile sacrée le mot hébraïque fondamental, prononcé en touchant les narines (siège du pneuma ou spiritus) et les oreilles, prenne tout son sens et toute sa puissance pour qu’émergent les perceptions mystiques et plus particulièrement l’audition : Ephpheta, c'est-à-dire ouvre-toi !

 

Nous voici donc au cœur du sujet avec les voies qu’entendait la mystique Jeanne d’Arc.

 

Évidemment je ne vais pas faire œuvre d’historien, puisque je ne suis pas historien. Mais cela n’est pas en contradiction avec une tentative d’ouverture sur la dimension suprasensible des nations, de toutes les nations, et cela bien au-delà de ce que pourrait nous dicter l’imagination d’un romancier ou celle d’un cinéaste dont le mot ephpheta est inconnu ou est resté lettre morte.

 

Ce n’est pas pour des raisons politiques que Jeanne (Jeannette pour ses amis) a redonné sa dimension territoriale et linguistique à notre pays. À partir de ce météore sacré qui bouleversa notre histoire, la question du pourquoi ne fut jamais posée. Elle ne le seras jamais car notre perception matérialiste nous ferme les yeux pour nous plonger dans une nuit sans étoiles.

 

Si depuis que l’héroïne de Domrémy (aujourd’hui Domrémy-la-Pucelle) fût découverte blonde sur les fresques de son église un Luc Besson a voulu réécrire son histoire. Son incompréhension est déconcertante face à l’amour et à l’humour qu’il a su manifester dans son œuvre « Les cinq éléments ». Notre cinéaste talentueux n’a pu appréhender le rôle fondamental de cette gamine mystique au-delà d’une fade traduction dont la plupart des évènement mettent mal à l’aise la grande majorité des femmes et des hommes de notre siècle. Quel malaise en effet face au rôle tangible obtenu malgré les voix de Jeanne qui sont inacceptables pour la plupart d’entre nous et qu’aucun psychiatre ne saurait classer dans la morbide schizophrénie sous peine de se faire lyncher. On se contente d’être gêné et de se moquer gentiment de ce fait qui dérange et dont on ne sait que faire car on est obligé d’en parler devant le résultat incroyable obtenu qui aurait fait la fierté et la gloire des plus grands capitaines. La libération d’une nation mérite amplement le grade de maréchal de France. On en a fait une héroïne et une sainte en oubliant de lui discerner le bâton de Maréchal. Fut-elle inférieure aux maréchaux Foch, De Lattre de Tassigny ou Leclerc ? La réponse ne souffre aucune ambiguïté, car elle ne fit appel à aucune alliance étrangère et donc leur fut largement supérieure puisque sans elle l’âme et la langue de notre pays auraient disparu, subissant le même sort que l’aragonais !

 

Par ailleurs il sera indispensable de raisonner au-delà de ce que racontent les historiens malgré leurs documents irréfutables. Prenons comme exemple la mise en doute de la parenté « marginale » de Jeanne avec la famille royale. Les historiens ne croient pas à cette parenté bâtarde. Pourtant une preuve écrite n’est pas nécessaire pour montrer le contraire quand on lit les minutes du procès de Jeanne par le sieur Cochon, évêque indigne de son état en la condamnant iniquement à être brûlée vive en toute illégalité.

On est surpris de la finesse de raisonnement de cette gamine qui allie prudence et clarté d’esprit, attitude qui traduit une culture certaine qu’aucune paysanne de son siècle ne pouvait posséder. Par ailleurs on ne la soumet pas à la torture, ors, à cette époque seuls les aristocrates en étaient exempts car leur parole était celle de la vérité. Enfin, quelle curieuse transformation pour une bergère de savoir l’espace d’un instant chevaucher un destrier au sein d’une armée ! Soyons réalistes, derrière cela il y a un apprentissage qui n’a rien de commun avec la garde d’un troupeau de moutons… mais l’un peut se faire avec l’autre !

 

Histoire brève.

Tout le nord de la Loire était occupé (Paris y compris) par les Bourguignons partisans du duc de Bourgogne allié aux Anglais, plus une grande partie de l’Aquitaine conquise par les Anglais. Donc, la moitié du pays parlait la langue anglaise.

Le dauphin Charles était appelé ironiquement le roi de Bourge, ville où il s’était réfugié dans son territoire réduit de moitié.

Au début du XVe siècle Jeanne d'Arc, jeune fille de 18 ou 20 ans, fut l’un des plus grands chefs de guerre de notre histoire en menant victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, elle délivra Orléans puis conduisit le dauphin Charles au sacre à Reims en traversant le territoire ennemi et reconquérant une à une les possessions des collaborateurs avec l’envahisseur Anglais (les bourguignons). Elle contribua ainsi à inverser le cours de l’invasion anglaise durant la guerre de cent ans.

Jeanne fut capturée par les Bourguignons à Compiègne, et vendue aux Anglais pour la somme de 10 000 livres. Condamnée au bûcher en 1431 après un procès en hérésie. Entaché de nombreuses et importantes irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456, et un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyre. Elle fut béatifiée plus de cinq siècles après son décès en 1909 et canonisée en 1920, ce retard considérable ayant un sens précis que j’aborderais.

 

Origine mystérieuse et enfance.


Aucune source ne permet de déterminer exactement les origines de Jeanne d'Arc, ni ses date et lieu de naissance : les témoignages d'époque sont imprécis, car le village de Domrémy, son lieu supposé de naissance, ne possédait pas de registre paroissial.

Jeanne ne serait pas d’origine paysanne. Elle aurait été la fille d’Isabeau de Bavière, épouse du roi Charles VI, et de son beau-frère Louis, duc d’Orléans. Donc Jeanne aurait été sœur du roi Charles VII.

Elle a grandi à Domrémy, pendant la guerre franco-anglaise de Cent Ans. Supposée fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée, elle faisait partie d'une famille de cinq enfants.

Des voix qui montrent la voie.Jeanne d'Arc voix-copie-2


 Jeanne d'Arc ayant la vision de l'archange saint Michel
Toile d'Eugène Thirion (1876)

À treize ans, Jeanne affirme avoir entendu les voix célestes de l'archange saint Michel lui demandant de libérer le royaume de France de l'envahisseur et de conduire le dauphin sur le trône.

Ici est le lieu de s’interroger sur ces voix surtout après ce que j’ai dit sur le baptême et l’ouverture des oreilles avec le mot « magique » Ephpheta, c'est-à-dire ouvre-toi, en synergide l’exorcisme et l’imposition de l’huile sacrée fabriquée par l’évêque à l’occasion de la messe chrismale, le Jeudi Saint.

J’ouvre une parenthèse pour signaler en passant que les évêques actuels très occupés célèbrent cette messe capitale quant ils ont le temps, peu soucieux des rythmes de notre terre que nos pères surent mettre en accord avec les dates des cérémonies christiques.

Évidemment c’est à chacun de faire ou non l’effort pour ouvrir ses oreilles, mais ici ne se pose pas la question puisque dès l’age de 13 ans Jeanne les avaient ouvertes et voyait et entendait l’indicible.

Anges et Archanges.

C’est le lieu ici d’essayer de comprendre l’origine des voix qu’entendait Jeanne.

Quand on parle de ces êtres immatériels on ne peut que se référer à Deny l’Aréopagite dans sa Hiérarchie céleste. Issue d’une vision directe de la part de nos ancêtres, cette hiérarchie va s’estomper graduellement pour disparaître totalement et être assimilée à l’imagination infantile de nos ancêtres. Seuls quelques êtres d’exception, comme Jeanne d’Arc, conserverons cette vision et audition que les autres hommes devront acquérir en suivant une voie de réalisation comme l’alchimie. Restons attentif au fait que ces capacités particulières ne sont pas un don mais un mérite. Je n’insisterais pas d’avantage car je risque un hors sujet monumental.

Actuellement le dogme en a conservé les notions de principe et nombreux sont les prêtres qui préfèrent ne pas en parler, et certains n’hésitent pas à ironiser. Ce n’est pas par la croyance au dogme et non plus par la voyance, que la pensée des Hiérarchies survivra parmi les hommes. Alchimistes, soyez persuadés que votre pierre ne saurait atteindre la perfection sans l’aide de cette hiérarchie et c’est pour cela que je me mets en boule quand j’entends ramener l’alchimie à des recettes de mauvaise cuisine et que l’on fait des secrets qui ne peuvent que sentir le soufre. En écoutant ceux qui œuvrent j’ai froid. J’ai l’impression que leur labo est sous la banquise car leur tête est d’un côté et leur cœur se ballade de l’autre on ne sait où ! La chaleur diminue et la tête gonfle. Ainsi notre baudruche sera bientôt plongée dans un hiver éternel ! Les évêques Cauchons défilent en rags serrés, ils sacrifient leurs enfants sur l’autel dédié à sainte Mercantile. Jeanne d’Arc fut vendue 10 000 livres par des collabos. La dévaluation passe et la vie humaine ne vaut pas un kopeck. Suicidez-vous, ou mourrez de froid dans la rue… vous ne valez rien !

Selon Denys l’Aréopagite, les anges ou messagers représentent la hiérarchie la plus basse et la plus proche des Hommes. Ils sont les fils de la vie, et inspirent les hommes tout en guidant leur destin personnel. En qualité de fils de la vie ils dominent nos réactions biochimiques. Par là ils influencent nos pensées et nous inspirent. Ils peuvent donc provoquer des visions non hallucinatoires. La notion d’ange gardien est aisément compréhensible.

Les archanges gouvernent les anges. Ils sont les inspirateurs et les guides des grandes communautés, tribus, peuples, Églises . Attention, l’Église Catholique n’est pas seule à être guidée. D’ailleurs son vieillissement et son manque de clarté et de vérité tendent à faire se retirer l’archange.

Les archées ou esprit du temps gouvernent les époques et répartissent dans l’histoire l’émergence de personnalités marquantes. Les gnostiques les appellent Éons.

Cette triade ange, archange et archées, constitue le niveau les plus proches des hommes dans la hiérarchie céleste, trois des neuf barreaux de l’échelle philosophale.

En toute âme d’un peuple s’exprime la vie d’un archange. Particularité qui fut celle de Jeanne : l’archange peut se révéler à l’homme dans une lumière, ce qui fut le cas pour elle.

Telle sont les choses rapportées par les traditions orales en plus de Deny l’Aréopagite et qu’illustre Jeanne. Arrêtons donc de plaisanter sur ses voix et ses visions de l’Archange St Michel.

Si vous êtes alchimiste confiez-vous à votre ange, il vous « dira » bien des choses, mais si vous êtes un chercheur d’or ou un déséquilibré, il le saura instantanément et se gardera de vous faire réussir ou vous laissera stagner dans vos préparations culinaires et ne vous soufflera rien. Dernier point, méfiez-vous des modernes angiologues de tout crains qui ne savent qu’inventer pour vous vendre leur littérature ou des stages plus ou moins sérieux, plus ou moins coûteux !

De Domrémy à Chinon.

À seize ans, Jeanne se met en route. Arrivée à la ville voisine, elle demande à s'enrôler dans les troupes du dauphin. Sa demande est rejetée deux fois, mais elle revient un an plus tard et Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, accepte de lui donner une escorte, résigné face à la ferveur populaire de la ville où Jeanne avait acquis une petite notoriété, notamment en allant rendre visite au duc malade Charles II de Lorraine.

Portant des habits masculins, elle traverse incognito les terres bourguignonnes et se rend à Chinon où elle est finalement autorisée à voir le dauphin Charles, après réception d'une lettre de Baudricourt. Elle fut capable de reconnaître Charles, vêtu simplement au milieu de ses courtisans, il n’y à là rien d’extraordinaire de reconnaître son frère ! Elle lui parle de sa mission. Outre la naissance de l’Église gallicane moderne tenant en suspicion les ecclésiastiques, Jeanne annonce clairement quatre événements : la libération d'Orléans, le sacre du roi à Reims, la libération de Paris et la libération du duc d'Orléans. Après l'avoir fait interroger par les autorités ecclésiastiques à Poitiers où des matrones constatent sa virginité, et après avoir fait une enquête à Domrémy, Charles donne son accord sur son plan de libération d'Orléans assiégée par les Anglais. Jeanne commence une série de trois sommations destinées aux Anglais.

Jeanne la Pucelle, chef de guerre.

On l'équipe d'une armure et d'une bannière blanche frappée de la fleur de lys, elle y inscrit Jésus Maria.

Ici se place une anecdote très significative : celle de la découverte de son épée. Voici ce qu’elle dit à ce propos aux pages 76 et 77 de son procès de condamnation :

« Jeanne : Quand j’étais à tours ou à Chinon, j’ai fait chercher une épée qui était sans l’église de St Catherine de Fierbois, derrière l’autel et aussitôt on la trouva toute couverte de rouille.

Comment saviez-vous que cette épée était là ?

Jeanne : Cette épée était dans la terre toute rouillée et il y avait dessus cinq croix et je l’ai su par mes voix… Elle n’était pas très profonde sous terre… après que cette épée a été trouvée, les prélats de l’endroit l’on fait frotter et aussitôt la rouille en est tombée sans difficulté. »

Cette anecdote est très importante pour deux raison :

D’abord sa parenté avec l’épée excalibur qui était en pierre ou en terre (même sens cabalistique) qui permit au roi Arthur de faire l’unité du royaume.

Cette épée passa donc en France au-delà des rivalités pour refaire l’unité du pays.

La deuxième raison de son importance est la présence des 5 croix, comme la pierre d’autel en est gravée (une à chaque angle et une au centre), à côté duquel elle était. Cette pierre contenait des reliques de sainte Catherine, dont Jeanne entendait la voix. C’est donc une confirmation de la véracité de ses voix et le caractère sacré de l’épée directement liée à l’Église Triomphante ou Église mystique.

Je souligne pour mémoire qu’actuellement il n’y en a plus de pierre sur les autels des églises catholiques et les reliques ont disparues « c’est morbide ! » disent les psycho-théologiens matérialistes qui ne peuvent plus accéder aux dimensions suprasensibles.

Jeanne partit de Blois pour Orléans. Arrivée à Orléans le 29 avril, elle est accueillie avec enthousiasme par la population, mais les capitaines de guerre sont réservés. Avec sa foi, sa confiance et son enthousiasme, elle parvient à insuffler aux soldats français désespérés une énergie nouvelle et à contraindre les Anglais à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au 8 mai 1429.

Après cette victoire, célébrée chaque année à Orléans ces deux jours, on la surnomme la « Pucelle d'Orléans ». Après le nettoyage de la vallée de la Loire grâce à la victoire de Patay, le 18 juin 1429 remportée face aux Anglais, elle persuade le dauphin d'aller à Reims se faire sacrer roi de France.

Pour arriver à Reims, l'équipée doit traverser des villes sous domination bourguignonne qui n'ont pas de raison d'ouvrir leurs portes, et que personne n'a les moyens de contraindre militairement. Elle parvient à conquérir les villes soit en parlementant soit par la force, ce fut le cas de Troyes et aussi de Châlons-en-Champagne et Reims.

Le 17 juillet 1429, dans la cathédrale de Reims, en la présence de Jeanne d'Arc, Charles VII est sacré par l'archevêque Renault de Chartres. Le duc de Bourgogne allié des Anglais, en tant que pair du royaume, est absent, Jeanne lui envoie une lettre le jour même du sacre pour lui demander la paix. L'effet politique et psychologique de ce sacre et de cette lettre est majeur. Reims étant au cœur du territoire contrôlé par les Bourguignons est hautement symbolique, il est interprété par beaucoup à l'époque comme le résultat d'une volonté divine. Il légitime Charles VII qui était déshérité par le traité de Troyes et soupçonné d'être en réalité le fils illégitime du Duc d'Orléans et Isabelle de Bavière.

Cette partie de la vie de Jeanne d'Arc constitue son épopée.

Jeanne est alors conviée à rester dans le château de la Trémouille à Sully-sur-Loire. Elle s'échappera rapidement de sa prison dorée, pour répondre à l'appel à l'aide de Compiègne, assiégée par les Bourguignons. Finalement, elle est capturée lors d'une sortie aux portes de Compiègne le 23 mai 1430. Elle essaie de s'échapper par deux fois, mais échoue. Elle se blessera même sérieusement en sautant par une fenêtre. Elle est rachetée par les Anglais et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais qui va la condamner injustement à être brûlée vive à Rouen. Elle meurt le 30 mai 1431.

Certains disent qu’elle ne fut pas brûlée, je ne m’y attarderais pas car c’est hors de mon propos et loin d’être une supposition sérieuse.

Un fait est certain selon ses bourreaux : au moment de son trépas une colombe blanche sortit de sa poitrine et s’envola vers le France.

 

suite dans : JEANNE D’ARC mode d’emploie 2

 

 

 

 

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D
<br /> Cousin de Jeanne par les Ludres,et,plus proche d'elle par Gilles de Rais!(Barbe Bleu) Mon grand père,officier instructeur à St Cyr,pupille de la Nation(père Albert au front après une<br /> circonscription de deux ans à 40 ans...),témoin de sa naissance Joseph Joffre,le 14/05/1902,fut professeur d'Histoire après sa thèse sur Jeanne d'Arc...thèse emprunté par le FN...Et,à la Libération<br /> devint Gouverneur de France,général des Armées,chef de l'Axe Nord/Sud!<br /> <br /> <br />
Répondre
H
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Voila une filiation dont j'étais loin de penser qu'elle puisse exister.<br /> <br /> <br /> Grand merci de me l'avoir transmise.<br /> <br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Bonjour Léon,<br /> <br /> Si, j'accepte tout à fait ce que vous dites. D'ailleurs l'alchimie matérielle m'intéresserait si j'avais plus de temps à y consacrer. Vous savez peut-être, si vous avez jeté un coup d'oeil à mon<br /> blog, que j'étudie la vie de Marie-Madeleine. Or des chercheurs ont pensé qu'elle puisse être l'alchimiste Marie la Juive, tant il y a eu de confusions sur l'histoire de celle-ci (qui pourrait<br /> avoir vécu au premier siècle et non plus tard). Et je pense que la "Pierre" dont parle Jésus était la Pierre Philosophale et qu'elle lui servait à guérir. Je pense qu'il/elle était un(e)<br /> alchimiste. D'ailleurs dans les Fables égyptiennes de Pernety que vous connaissez sûrement il y a ce passage éloquent: "Un grain seul de cette médecine ou élixir rouge, donné aux paralytiques,<br /> hydropiques, goutteux, lépreux, les guérira, pourvu qu’ils en prennent la même quantité pendant quelques jours seulement. L’épilepsie, les coliques, les rhumes, fluxions, phrénésie et toute autre<br /> maladie interne ne peuvent tenir contre ce principe de vie. Quelques Adeptes ont dit qu’elle donnait l’ouïe aux sourds et la vue aux aveugles". Je vénère certains écrits attribués à Hermès<br /> Trismégiste. Je m'intéresse aussi au fameux Ormus et aux artificiers égyptiens et leur "mfkzt". Donc j'ai un grand respect pour les alchimistes, soyez en assuré car c'est sincère.<br /> <br /> Il se trouve que, pour ma part, je vis le Grand Oeuvre de façon spirituelle et cela me comble tellement d'être ainsi unie à Christ que je n'ai pas besoin d'une autre "voie". Si j'ai parlé<br /> d'enfantillage, c'est avec l'a-priori certes regrettable que la recherche dans la Matière puisse détourner l'alchimiste du véritable travail sur lui. Vous savez certainement que ce n'est pas dans<br /> la solitude, sans "miroirs", que l'on peut travailler sur ses défauts et j'ai cet a-priori de l'alchimiste réfugié dans sa bulle, dans tous les sens du terme. Je persiste à penser, car je le vis<br /> chaque fois avec émerveillement, que le véritable Grand Oeuvre est de transmuer nos ombres intérieures et nos conditionnements en conscience et en lumière. Je vous promets que Christ est<br /> véritablement au rendez-vous dès que l'on a réussi à s'élever à travers les couches de cette stratosphère psychique que constitue l'Inconscient Collectif, responsable de notre "plomb" intérieur si<br /> mortifère.<br /> <br /> Enfin, ceci qui devrait vous faire plaisir:<br /> <br /> "Qu'est-ce que la matière ? Durera-t-elle toujours ?"<br /> <br /> Le Maître répondit: "Tout ce qui est né, tout ce qui est créé, tous les éléments de la nature sont imbriqués et unis entre eux. Tout ce qui est composé sera décomposé; tout reviendra à ses racines;<br /> la matière retournera aux origines de la matière. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende." (évangile de Marie-Madeleine)<br /> <br /> bien amicalement,<br /> Madeleine<br /> <br /> <br />
Répondre
H
<br /> <br /> Bonsoir Madeleine,<br /> <br /> <br /> Je répond très en retard car non seulement j'ai du travail, mais en plus le mois d'avril<br /> <br /> <br /> m'a joué un tour quand j'ai quitté plus d'un fil...<br /> <br /> <br /> Vous êtes philosophe avec beaucoup de sagesse et je partage vos opinions que je n'aurais pas formulées de la même manière. Mais cela est sans importance.<br /> <br /> <br /> Un point cependant: l'alchimie spirituelle n'est pas l'alchimie quand elle est pratiquée seule. Il en est de même pour l'alchimie au laboratoire et aussi pour l'alchimie du verbe et de la<br /> linguistique.<br /> <br /> <br /> Au plaisir de vous savoir dans le même sillon que moi.<br /> <br /> <br /> Bien amicalement.<br /> <br /> <br /> Léon.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> re-bonjour Léon,<br /> <br /> Je ne sais pas dans quel contexte ce monsieur vous a parlé, donc il est difficile de spéculer sur le niveau auquel il parlait. Ce que je voulais personnellement dire c'est que la véritable Pierre<br /> Philosophale n'existe pas dans la Manifestation et qu'il n'y a pas besoin d'être un alchimiste ici-bas pour la trouver.<br /> <br /> Pour moi, la Pierre est Christ et Il transmue toute ténèbre en Lumière, "pour de vrai". A côté de ça, faire de l'or c'est presque un enfantillage, si je peux me permettre.<br /> <br /> ;-)<br /> <br /> *******<br /> <br /> <br />
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H
<br /> Bonjour Madeleine,<br /> Je ne sais que vous dire car mon blog et mes livres indiquent la puissante synergides des plans spirituels et matériels qui caractérise l'alchimie et conséquemment se retrouve dans la pierre<br /> phiolosophale. En d'autres termes l'alchimie est le résultat d'un travail spirituell ET matériel. Certe le comportement joue un rôle, mais les manipulations in vitro aussi pour contempler<br /> l'oeuvre de création et comprendre le monde hors de l'intellectualisme destructeur qui caractérise les dérives "théologiques" de notre humanité en voie de décomposition.<br /> La pierre est Christ. Je suis d'accord avec vous. La pierre est en moi, et je suis encore d'accord avec vous. La pierre est présente dans ma main critallisée (Christ-al, ou Christ<br /> Dieu)<br /> C'est une récompense sur Terre pour les hommes de bonne volonté. Ainsi parlait Dom Belin évêque de Bellay, ainsi parlait Pierre Jean Fabre dans son alchimiste chrétien. J'élude Paracelce,<br /> Arnaud de Villeneuve, Raymon Lulle, Nicolas Flamel, le pape Jean XXII, Albert Le Grand, et bien d'autres praticiens dont Fulcanelli est le plus bel exemple du XXe siècle. La lecture du Mystère<br /> des cathédrales ne laisse aucun doute sur la dimension matérielle de l'alchimie. Je comprend que vous n'acceptiez pas ce que je vous dit. Considérez ce qui précède comme des remarques en<br /> passant... mais avec le plaisir certain de vous avoir rencontré pour vous dire mon amitié.<br /> Léon.<br /> <br /> <br />
M
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Pour la première partie de votre article, la démarche de ce monsieur: cela m'inspire qu'il n'y a effectivement qu'une seule matière et qu'un seul vase. Et que la Pierre Philosophale qu'a trouvée ce<br /> monsieur n'a rien à voir avec l'alchimie...<br /> <br /> amicalement,<br /> Madeleine<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Bonjour Madeleine,<br /> Oui, il y a l'adage qui dit bien une seule matière et un seul vase qui doit être respecté au laboratoire. Cependant votre intuition vous dit avec justesse que ce qu'a trouvé ce monsieur n'a rien<br /> de commun avec l'alchimie pour diverses raisons. La plus essentielle est le manque de référence au monde suprasensible, de ce fait cela peut-être un cassoulet ou un coq au vin, mais pas de<br /> l'alchimie ! Bien vu Madeleine !<br /> Amicalement.<br /> Léon.<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> bonjour léon , ne me gifflé pas s'il vous plais je ne vous ais pas envoyé le chèque de reglement de vôtre superbe livre (holoscopie ) car je démenage (pour le 1er mars) donc je préfère le recevoir<br /> a ma nouvelle adresse ( gardé le moi au chaud ) en plein carton je prend mon petit temp abituel pour venir vous lire,<br /> puis-je émmètre un avis sur cette gentille personne qui vous a contacté?<br /> voila je pense qu'au moin elle a le bénéfice de vous remettre en cause (pour rien ou non...) cela ne fera que le bien car je pense que cela vous à fais guembergé (pardoné mon hortographe<br /> désastreuse).<br /> A tel point que pour une fois (et cela n'est pas coutume) vous NOUS consulté sur la question!<br /> personnellement je ne me prononcerais pas sur la veracité de ces dire au sujet du grand oeuvre dont il vous a certifié l'accession<br /> oui ou non peut importe<br /> en tout cas s'il l'a réussi et qu'il vous a contacté c'est que vous n'y ête pas loin non plus, si non un "maistre" ne vous aurais pas contacté! Mais c'est là que peut ce trouvé le vice et la<br /> manipulation d'un être noir<br /> demandé conseil a vôtre ange et peut être son instint vous guidera!<br /> <br /> je sais une chose l'art doit être transmis c'est le veux le plus chère de nos anciens et aussi un devoir d'Adèpte<br /> <br /> pour mademoiselle nina jeanne: qu'importe si votre compagnon est philosophe... je pense qu'il importe plus qu'il vous accepte tel que vous ête... et deviendrait (pardonez moi si je m'imice dans la<br /> conversation)<br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> C'est un pot-pourri plein de choses sympa mais pas piquées des vers !<br /> <br /> <br /> Merci.<br /> <br /> <br /> <br />