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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 18:55
 

 

D

ans l’œuvre du psychanalyste Carl Gustav Jung le concept qui m’apparaît le plus pertinent et qu’il porta à la connaissance du public ( c’était autour de l'année 1950), c’est son travail remarquable intitulé : La Synchronicité, principe de relations acausales.

Dans cet ouvrage fondamental, – qui fait s’ouvrir une porte dans les barrières de notre monde – il cherche à expliquer, par la psychologie et le recours aux archétypes, l'émergence de coïncidences signifiantes.

Par exemple, vous rêvez d’un moulin et le lendemain vous rencontrez votre ami Desmoulin dans la rue Jean Moulin devant la vitrine d’un chocolatier ornée d’un magnifique moulin en chocolat...

 

Cet ouvrage fondamental fut traduit et réédité en France chez Albin Michel sous le titre : Synchronicité et Paracelsia. (traduit de l'allemand par Claude Maillard et Christine Pfiegler-Maillard, Paris, 1995).

 

Voici ce que le psychanalyste dit de la synchronicité (p43):

 

« J'emploie le concept général de synchronicité dans le sens particulier de coïncidence temporelle de deux ou plusieurs événements sans lien causal et chargé d'un sens identique ou analogue ; ceci par opposition au "synchronisme", qui ne désigne que la simple simultanéité des événements. Ainsi donc, la synchronicité signifie d'abord la coïncidence temporelle d'un état psychique donné et d'un ou de plusieurs événements extérieurs qui offrent un parallélisme de sens avec cet état subjectif du moment ».

 

Dans mon exemple précédent la synchronicité se caractérise par la rencontre entre le moulin du rêve et plusieurs moulins le lendemain lorsque je suis éveillé. Aucun phénomène logique ne peut expliquer la cause de ces multiples coïncidences.



Plus loin (p49) :

 

« Dans tous les cas, il semble que l'on soit en présence d'un savoir préexistant, inexplicable par la causalité, concernant des faits qui ne peuvent pas encore être sus par la conscience ».

 

À la lumière de ces deux citations, le phénomène de synchronicité peut se définir par deux aspects :

 

1. À la manière d’une image inconsciente qui vient à la conscience, de manière directe (littérale) ou indirecte (symbolique) par la voie du rêve, de l'inspiration soudaine ou du pressentiment.

 

2. Avec le contenu psychique vient coïncider un fait objectif. »

 

Dans mon exemple, le moulin du rêve est littéral et non symbolique, et il coïncide avec les faits objectifs qui sont : le nom de Jean Moulin, celui de mon ami Desmoulin et le moulin en chocolat dans la vitrine.

 

Bon j’ai envie de parler sérieux à ces messieurs qui vous toisent le menton haut, le regard condescendant et la bouche serrée bourrée de mépris, jaillissant vers l’avant comme un oviducte de cocotte !

 

Ainsi, dans ces tentatives de définitions de plus en plus précises et pertinentes bute l’esprit matérialiste contre un mur infranchissable, à la manière d’une courbe asymptotique.

Ce « coup de la courbe » (les guillemets sont pour les puristes) qui s’approche d’une droite sans jamais la toucher, et cela jusqu’à l’infini, je l’ai appris en suant sur le programme de math de Terminale. Résultat : Ça m’a fait comprendre l’amour platonique ! « Mon aimée, je m’approche de toi asymptotiquement. » Vous voyez, c’est poétique autant que pédagogique les math !

 

Cette impossibilité de contact manifeste une impossibilité d’appréhender le phénomène car nous sommes aux limbes (avec lim, comme dans limites) du rationalisme et du matérialisme. Au-delà il y a autre chose, une sorte de monde nouveau auquel notre pensée rationnelle n’a pas accès avec la clarté requise par nos paradigmes (si ça vous chante vous pouvez remplacer ce mot par « modèles » et si vous êtes savant par « axiomes », celui-là est mieux en gueule !) qui deviennent ici caducs car en « terre » étrangère.

 

Ne pouvant appréhender notre substance vitale (il ne s’agit pas ici de vitamines, d’enzymes de coenzymes et encore moins de chlorophylles) ou « corps » vital que Rudolf Steiner appelle corps éthérique, nous ne pouvons aller plus loin. Disons, pour être plus clair et un tantinet vulgarisateur et pédagogique, qu’il s’agit du corps invisible qui entretient la vie et préside à l’harmonie de milliards de transformations biochimiques. Rien « d’occultiste » là-dedans si ce n’est une hypothèse pour remplacer un vide dans la compréhension intime des phénomènes vitaux, et cela dans un sens beaucoup plus général où nous l’entendons la vie à l’ordinaire ! ça y est, vous avez bien avalé ce que je viens de vous raconter ? Bon, revenons à notre gavage.

L’accès à ce « corps » particulier, qui tient les ficelles du pantin qu’est notre corps physique, s’avère pour l’instant un obstacle que l’on peut comparer au mur du son ou au mur de la lumière.

De l’autre côté de ce mur la relation de Chasles, qui caractérise notre monde, perd son origine et donc son sens. Il en est de même pour le temps. Les faits sont « accumulés » dans le non-temps (pour être ensuite « distribués » au moment opportun en notre monde matériel).

Dans le stockage désordonné de faits mis en réserve en notre corps vital où ailleurs, notre conscience, qui sait tout, se déplace parfois comme dans notre monde, et ainsi nous ne nous souvenons plus d’un passé mais d’un futur qui existera un jour mais qui est sensé exister déjà. Difficile à traduire cette histoire de temps alors que la vraie vie est dans le non-temps (hors du temps ou or du temps) ou si vous préférez dans l’éternité… Désole, en voulant traduire au mieux je complique les choses.

 

Dans l’exemple précèdent, il est possible que dans le futur j’achète un moulin après des tractations héroïques (Jean Moulin) ou mon ami Desmoulin qui est expert comptable m’aide, pour m’installer enfin dans ce lieu de rêve et de douceur (moulin en chocolat)… Dans le présent Desmoulin est la pièce maîtresse qui mérite notre confiance.

 

Si notre esprit cartésien fait obstacle à notre accès au corps vital, l’inverse n’est pas vrai. Le corps vital ou corps du temps envoie parfois des pseudopodes dans notre monde matériel et cela évidemment en dépit du bon sens (dans le sens littéral). C’est ainsi que se dégage parfois l’horizon du futur.

Cependant le décryptage n’est pas simple car ce corps nous informe par des symboles et à la manière de la cabale des alchimistes (vous en saisissez maintenant l’importance de cette langue du cheval ?) et aussi par des concordances avec les choses ou faits qui croisent notre route.

En résumé nous avons parfois accès aux évènements du futur qui se manifestent par la synchronicité, mais tout le problème réside en leur interprétation. C’est là que la cabale des alchimistes prend tout son sens en qualité « d’outil » d’interprétation sur lequel peut s’exercer l’intuition qui provient non pas de notre cervelle (qui est un simple relais plus ou moins fiable) mais de la hiérarchie sublunaire ou des élémentaux.

En d’autre terme la synchronicité n’est pas le fruit du hasard mais celui d’une information qui nous est destinée pour exercer notre sagacité et progresser.

La synchronicité est donc une « fuite préméditée » dans le stock des informations qui concerne, à qui sait l’entendre, l’agencement de notre futur. Si fuite voulue il y a, importance il y a !

 

J’aurais l’occasion de revenir sur ce sujet qui est, vous vous en doutez, fondamental sur la route qui nous conduit à notre divinisation.

 

 

*     *     *

 

 

J

’ouvre ici une parenthèse sur l’alchimie avant d’aborder l’œuvre de Jung d’une manière un peu plus piquante, car notre homme est très loin d’être égal à lui-même. De grâce, ne restons pas béa devant la synchronicité au point d’avaler toutes les couleuvres !

Je dois dire que l’origine du sujet que j’aborde dans cette parenthèse est due à une de mes amies qui a choisies de pratiquer l’alchimie spirituelle, au nom de sa « liberté », tout en sachant qu’existe l’alchimie au laboratoire. Je ne pouvais laisser passer cela car c’est une véritable trahison ! Dans son aveuglement elle rejoint la grande majorité des Francs Maçons et des Rosicruciens de toutes obédiences qui détruisirent ainsi la filiation initiatique.

 

J’ai écrit des livres et des articles qui montrent la réalité matérielle de l’alchimie, et pour éviter de barber le lecteur j’ai noyé mon propos essentiel dans des histoires comme celle du trésor de Rennes le Château. Partout je mets en évidence l’indispensable pratique au laboratoire associé évidemment à la dimension spirituelle. C’est peut-être le moment de citer ici Serge Hutin, ce spécialiste de l’alchimie disparu trop tôt :

 

« On n’insistera jamais assez sur cette clé alchimique essentielle : le strict parallélisme entre les opérations matérielles et les exercices spirituels. Rien n’est jamais conventionnel dans les si curieuses descriptions que l’on trouve dans les traités d’alchimiques. » (Histoire de l’Alchimie, p 75, édit. Marabout, 1971.)

 

Que ma démarche soit claire. Permettez-moi de redire que je ne cherche à évangéliser personne. Cependant devant une évidence de mixage à là « n’importe quoi », j’ai pris le partie de ne pas vous inviter à mélanger les torchons avec les serviettes. Je m’explique.

 

Ce que je veux dire c’est que beaucoup trop d’individus s’imaginent que l’alchimie est similaire à un service à la carte. On choisit ce qui plait et l’on ignore le reste. Cette manière de procéder n’est pas de l’alchimie et ne le sera jamais ! Soyons plus explicité (les têtes sont dures en nos contrées). Qu’est-ce que l’alchimie au juste ? Je ne vais pas vous pondre un article encyclopédique, mais vous dire seulement, cher lecteur sincère, que l’alchimie est la conjonction de plusieurs procédés et ce n’est que l’ensemble qui s’appelle alchimie. Il n’existe pas l’alchimie spirituelle (j’appelle ça un tripatouillage mystico-psycho-intello) ou l’alchimie au laboratoire (ça c’est de la mauvaise cuisine qui sent vraiment mauvais) ou encore l’alchimie du verbe (parler pour ne rien dire, ça c’est à la mode, ça plait de s’écouter jouer. Ben oui, c’est la cerise sur le gâteau).

 

L’autre jour dans un tas d’ordures j’ai vu une semelle de soulier, mais je n’ai pas dit que c’était un soulier. Si je l’avais dit j’aurais eu droit à la camisole. Vous avez des oreilles ? Oui ! et ben, servez-vous-en !

 

Ressaisissons-nous et regardons les choses avec un peu plus de lucidité en leur conservant leur unité. L’alchimie digne de ce nom c’est la pratique des trois à la fois. Pratiquer isolément l’un de ces trois aspects c’est non seulement ne pas faire d’alchimie, mais surtout la trahir ! Même si notre monde est holoscopique, prendre une semelle de godasse pour la godasse tout entière c’est surréaliste.

 

Ne vous étonnez donc pas si je me fache tout rouge quand j’entends monsieur Tartempion me dire qu’il ne croit en rien et pratique l’alchimie spirituelle. Cela m’exaspère davantage quend ce monsieur me regarde avec le même amour dans ses yeux que celui que manifeste l’œil de son chien à son égard !

Non et non, la technique des rondelles de saucissons doit être laissée aux amateurs de pique-nique ! ! !

Ça y est, mon coup de gueule est fini ! Désolé, j’en avais bien besoins, ça me requinque le moral. C’est sûr, les blogs c’est thérapeuquique, pas vrai docteur Freud !

 

*     *     *

 

 

I

l est une autre mode qui consiste à se référer avec dévotion au gros bouquin imbuvable de C. G. Jung : Psychologie et alchimie. C’est à partir de cette production littéraire que nous avons des écoles d’alchimie qui ne sont ni spirituelles ni pratiques. Le plus bel exemple est celui d’Etienne Perrot, fondateur de la revue La fontaine de Pierre. L’alchimie devient l’étude des rêves qui a tout de même le mérite de pratiquer la cabale alchimique et, pour les plus intuitifs, une approche du monde sublunaire (angélique d’après Deny l’Aréopagite) mais sans conscience de l’origine des informations véhiculées, information qui ne peuvent être totalement décryptées (très loin de là) par une démarche psychologique. Je ne parle pas en vain, puisque dans ma jeunesse estudiantine j’ai eu l’honneur et le privilège de faire disséquer ma cervelle onirique par une proche disciple d’Etienne Perrot, et cela avec un sentiment d’incomplétude tel que j’ai de suite compris que je jetais mon argent par la fenêtre !

En ce lieu nous avons une alchimie très particulière, ou plutôt un ersatz sérieusement trouble de l’alchimie. Que les amis de Jung me pardonnent mon parler un peu béotien (le vocabulaire de chantiers est ma langue maternelle !) car je n’ai pas fini puisque, voyez-vous il y a fort longtemps je me suis cassé les dents sur cet ouvrage que je croyais initiatique alors qu’il naviguait pour l’essentiel à… rebrousse-poil ! Alors, permettez-moi, Votre Altesse, de vider encore une fois mon sac.

Je vous rappelle la fessée magistrale qu’infligea au psychologue suisse Eugène Canseliet et cela en beaux caractères bien lisibles des pages 84 et 85 de son alchimie expliquée sur ces textes classique :

 

« Que pourrait-on attendre de cet écrivain spéculatif qui a si peu compris la science, qu’il prétend la soumettre à son acrobatie psychologique et la ramener simplement aux dimensions réduites de ses procédés banaux et de ses fallacieuses induction ? »

 

À la suite de quoi le disciple de Fulcanelli se penche sur la dimension filandreuse du texte qu’il qualifie d’imbroglio pour conclure :

 

« Combien fallut-il que Carl-Gustav Jung eût été mené par le parti pris et la suffisance semblablement aveugles et irréductibles, pour qu’il n’eut pas su rapidement déceler, sous le trompeuse apparence de la diversité, l’identité et l’harmonie indéniable des opérations physiques et chimiques, auxquelles s’appliquèrent, dans le cours des temps, les Philosophes par le feu ! » idem supra p. 85.

 

Jung a donc tenté de soumettre à un examen psychique le symbolisme alchimique en concordance avec les expériences psychologiques dans leurs rapports avec l’alchimie.

 

Sans vouloir donner mon opinion sur le matériel iconographique exceptionnellement abondant, je m’arrêterais sur le fond. Je ne puis dissimuler qu’à la lumière de ce que j’ai cru comprendre de l’alchimie, j’ai beaucoup de difficulté à admettre la thèse de Jung.

Les concepts du célèbre psychologue, l’universalité de son autorité ont transformé un aspect très marginal de l’alchimie en une affirmation scientifique. Le plus grave est que cela fut adopté par de multiples écoles et centre d’ésotérisme dans le monde. L’amplification de ce fourvoiement fut relayé par Marie-Louise Von Frantz, Charles Baudoin, Henri F. Ellenberger et Deidre Bair. En notre belle patrie occupée par les Freudiens, c’est Etienne Perrot qui érigea en véritable institution indéboulonnable la vision de l’alchimie prônée par le célèbre psychanalyste. Nous en sommes à un tel degré de conditionnement qu’actuellement il est impossible de discuter de l’œuvre d’Hermès avec les fervents disciples de la psychologisation. Un vrai désastre !

 

Il est une évidence : La thèse de Jung est superficielle et biaisée quand on l’envisage dans une perspective spirituelle élevée. Selon cette opinion les instructions et les images alchimiques se réfèrent uniquement à l’interprétation des évènements liés à l’évolution psychique.

Je l’ai déjà dit qu’il s’agit là d’une parcelle de la réalité alchimique, d’une rondelle de saucisson pour amuse-gueule de pique-niqueurs ! Et oui, c’est voir une godasse entière alors qu’on est devant une semelle ! En plus ce concept erroné s’est amalgamé au Nouvel Age, ce qui a érigé une image totalement erronée de l’homme et de ses rapports avec l’univers. Cette dimension basée uniquement sur des concepts matérialistes de la science moderne de l’esprit me fait dire, d’une manière lapidaire et à peine exagérée, que Jung à réussit là où le communisme, a échoué !

Quand on sait s’orienter dans l’expérience alchimique, et quand on a suivi le chemin de la mystique expérimentale et donc que l’on aborde outre l’oratoire l’alchimie au laboratoire, et cela, évidemment, au lieu de ratiociner à propos de son langage chiffré et de son univers symbolique ou onirique, on ne peut que constater que la pierre philosophale peut être préparée ainsi que les élixirs.

 

Les maîtres immortels de l’hermétisme, Basile Valentin, Nicolas Flamel, Arnaud de Villeneuve, Bernard Le Trévissan, Philalèthe, Cosmopolite, Paracelse, Fulcanelli, Eugène Canseliet, et tant d’autres, indiquent sans ambiguïté le chemin à suivre dans le travail pratique, même s’ils s’expriment à mots couvets et en paraboles. Toute personne non prévenue qui a étudié leurs ouvrages doit aboutir à cette conclusion, sans qu’il soit pourtant nécessaire qu’elle trouve la clef elle-même.

 

Les conséquences de cette compréhension « à côté de la plaque » font que notre psychologue des profondeurs plonge dans les profondeurs abyssales de l’incertitude en racontant des incongruités noyées dans des abstraction « kafkaïenne » qui ne peuvent convaincre qu’un public inconditionnellement converti à ses spéculations si souvent filandreuses qui séduisent bon nombre de psychologisants verbeux heureux de pouvoir jacasser :

 

« Il ne fait d’ailleurs pas l’ombre d’un doute que pendant tous les siècles où l’on a œuvré sérieusement, aucune véritable teinture, aucun or artificiel ne furent jamais produits. On peut de demander alors : qu’est-ce qui a donc déterminé les anciens alchimistes à continuer imperturbablement leur travail ou – comme ils disaient – leur opération et à écrire traités sur « l’art divin », puisque toute leur entreprise était d’une désolante inutilité ? »

 

C’est vrai ça aussi Gaston (un cousin par alliance de Gaston La gaffe) s’occupa sérieusement de la question et finit par découvrir le pot aux roses, après avoir analysé à sa manière un texte de Limojon de Saint-Didier qu’il à tronqué afin de lui faire dire ce qu’il ne dit pas voici sa révélation bouleversante :

 

« Un psychanalyste reconnaîtra facilement l’onanisme. »

 

Et notre honorable professeur Gaston Bachelard, disciple inconditionnel de Freud, ajoute dans la joie saltatoire de sa découverte :

 

« Et voici la solitude qui devient mauvaise conseillère. Une solitude aussi opiniâtre que celle du veilleur de fourneau alchimique se défend mal des tentations sexuelles. Par certains côtés, on pourrait dire que l’alchimie est le vice secret. »

 

C’est profond ça, bien profond… Ainsi notre alchimiste solitaire ne trouvant pas un terrain propice pour pratiquer le sport vénérien, il se tourne incontinent, vers le col de son ballon ! C’est génial çe truc, il fallait y penser ! Et là, le bon Gaston nous livre un secret, celui de la capacité des ballons qui doivent être adaptés à chaque artiste. En d’autres termes le diamètre du col du ballon est directement proportionnel aux capacités artistique de notre adepte en pleine oraison jaculatoire…

Et la saluons les précurseurs géniaux des poupées gonflables dont les sex-shops seront éternellement reconnaissants.

En lisant ces énormités j’ai parfois l’impression que psychanalyse rime avec bêtise. Il faut vraiment être « vislard » ou écervelé pour inventer des choses pareilles !

Face à ces inepties salasses, Carl Gustav Jung fait figure d’un honnête  enfant de chœur.

 

Quittons donc la libido en délire de Gaston pour revenir à ce que Jung qualifiait de « désolante inutilité » à propos des longs travaux de l’alchimiste.

Je vais faire prophétie, il faut bien s’exercer à ce genre de sport ou Nostradamus était inégalable !

 

« J’affirme que notre siècle portera bientôt un jugement différent sur les immenses horizons que ne tardera pas à ouvrir sur la matière et au-delà d’elle cette ‘désolante inutilité’. »

 

N’oublions pas qu’il existe des témoignages incontestables, de transmutations je pense en particulier à celui du médecin Helvétius (1625-1709) de la Hayes impossible à mettre en doute. Mais il y en eut aux XVI, XVIIe et XVIIIe siècle, et il n’est même pas nécessaire de remonter aussi loin…

 

« Il est aussi incompréhensible que regrettable, nous dit l’alchimiste Alexander Von Bernus, qu’un chercheur de la qualité de C.G. Jung n’ait pas eu l’ouie assez fine pour percevoir, au cours de son étude de l’alchimie, l’accent convainquant d’authenticité dans les écrits des vrais maîtres, lorsqu’ils parlent, forts de leur expérience, de la réalité du Grand Œuvre qu’ils ont eux-mêmes accompli. On aurait pu rencontrer chez Jung un instinct plus sûr. »

 

Voilà, j’en ai terminé avec les polissonneries libidineuses de Gaston Bachelard, et les malheureuses conclusions de C. G. Jung qui eut pourtant ce génie de mettre en évidence la synchronicité, et à ce titre il mérite une grande considération. quant à Psychologie et Alchimie, vous comprenez que c’est aux alchimistes qu’il sert le moins. Dommage...

 

Comme je ne suis pas psychologue, il vous est loisible de considérer cet article comme nul et non avenu. Rassurez-vous je me consolerais en vous écrivant une autre histoire. Mais vous aussi vous pouvez me raconter des histoires, c’est avec plaisir que je vous lirais.

 

Merci de m’avoir lu et à bientôt.

 

 

 

 

 

 

Cette relation illustre deus orientations opposés à partir d’un point d’origine analogue au présent, l’un orienté vers le futur, l’autre vers le passé.

In

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