Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
Avant son décès, je ne connaissais pas Aimé Césaire, si ce n’est qu’il fut maire de Fort-de-France.
Cet hiver 2008 j’étais au Robert. De là, je me suis rendu au Lamentin ou se trouve l’aéroport. J’ai été surpris de voir qu’il avait été baptisé Aimé Césaire. J’ai demandé à mon ami Martiniquais si Césaire était mort pour mériter un pareil hommage. Il m’a répondu qu’il était vivant mais immortel.
Maintenant je comprends cette curieuse réponse, car Aimé Cesaire les a enfantés à jamais, il leur a appris l’acceptation des autres, même leurs anciens esclavagistes qu’ils appellent Béké. Pourtant ces maîtres du passé les ignorent superbement, comme s’ils étaient encore leur propriété. Il leur a appris à puiser à leurs racines africaines. J’ai compris ça en voyant au sommet d’une falaise ce monument à la mémoire des esclaves Africain qui moururent noyé et prisonniers de leurs fers quand le bateau de leur négrier se fracassa sur les rochers.
Alors, je ne comprends pas pourquoi il faudrait exiler ses cendres dans le Panthéon de la lointaine capitale loin de ses enfants. Le
Panthéon d’aimé Césaire c’est la Martinique, au milieu des siens. J’espère que les Martiniquais lui feront un Panthéon ouvert nuit et jour afin que tous ceux qui passent, noirs, blanc,
jaunes puisse lui rendre hommage.
A mes amis et frère Martiniquais toute mes condoléances et toute mon affection.
Un métro de Montpellier.
P.S.
Prophétie
Là où l'aventure garde les yeux clairs, là ou les femmes rayonnent de langage
là où la mort est belle dans la main comme un oiseau saison de lait
là où le souterrain cueille de sa propre génuflexion un luxe de prunelles plus violent que des chenilles
là où la merveille agile fait flèche et feu de tout bois
là où la nuit vigoureuse saigne une vitesse de purs végétaux
là où les abeilles des étoiles piquent le ciel d'une ruche plus ardente que la nuit
là où le bruit de mes talons remplit l'espace et lève à rebours la face du temps
là où l'arc-en-ciel de ma parole est chargé d'unir demain à l'espoir et l'infant à la reine,
d'avoir injurié mes maîtres mordu les soldats
d'avoir gémi dans le désert
d'avoir crié vers mes gardiens
d'avoir supplié les chacals et les hyènes pasteurs de caravanes
je regarde la fumée se précipite en cheval sauvage sur le devant de la scène ourle un instant la lave de sa fragile queue de paon puis se déchirant la chemise s'ouvre d'un coup la poitrine et je la regarde en îles britanniques en îlots en rochers déchiquetés se fondre peu à peu dans la mer lucide de l'air où baignent prophétiques ma gueule ma révolte mon nom.