L’aspect populaire de la religion fit lancer à Voltaire cette boutade :
« Si Dieu a fait l’homme à son image, les hommes le lui ont bien rendu. »
Ce trait d’esprit est inexact quand on analyse la dimension ésotérique de la divinité qui revêt un caractère universel.
L’ésotérisme aurait précédé de très loin notre période historique. Les recherches archéologiques conduisent à mettre en évidence que partout, dès l’origine de l’humanité, les hommes connurent un Dieu unique.
Cet UN, ou, comme je l’appelle dans Holoscopie de la spiritualité occidentale, cet absolu, est une abstraction difficile à concevoir clairement par nos esprits du XXIe siècle naissant. Il était impossible à faire adorer par les premiers hommes. Il fut donc partout nécessaire de le représenter à la vénération des fidèles sous son aspect de créateur le plus proche de nous.
Les symboles les plus abstraits relèvent de la géométrie et des nombres. Leur connaissance est le secret des savants et des sages. Il est donc impossible de représenter Dieu par un cercle ou un point pour le porter à la vénération des foules qui ne comprendraient pas de quoi il s’agit.
D’autres symboles furent alors utilisés et popularisés et sont parvenus jusqu’à nous, mélangés à notre vie courante sans perdre leurs valeurs, malgré les plus curieuses interprétations qui purent en être faites. Je veux parler de certains animaux.
Tout le monde connaît le rôle important joué dans les religions antiques ou modernes par certains animaux particuliers.
Nous y voyons parfois l’animal être l’objet d’une vénération indiquant qu’il est la représentation d’une qualité divine.
Dans les cultes les animaux les plus importants sont, en général, ceux dont les noms furent fixés dans le zodiaque. Dont la « compagnie » est complétée par des constellations comme « l’oiseau du Paradis », « l’aigle », « la girafe », « Le chien de chasse », « Le grand chien », « Le petit chien », « La baleine », « Le caméléon », « La colombe », « Le corbeau » … Plus une vingtaine d’autres.
Le ciel ainsi peuplé d’un véritable zoo a un sens précis.
En effet, nous partageons avec eux la vie, ils sont nos fidèles compagnons dont le plus connu, le chien est représenté trois fois ! Nos frères inférieurs garderaient-ils un mystère depuis des millénaires ? Leur présence dans les cieux le confirme. De quel mystère s’agit-il ? Sans vouloir donner une réponse en « Monsieur je sais tout », il en est une que chacun de nous peut concevoir. Chacun des animaux est une émergence de l’absolu et leurs présences placés dans les cieux par nos ancêtres est un signe de notre devoir de les protéger. Aussi les Égyptiens punissaient de mort un individu qui tuait un chat. De quel mystère cet animal était-il porteur pour être divinisé ?
Pour cela nous devons étudier ses particularités comme son « flair » légendaire et la curieuse électrisation de son pelage. L’alchimiste Fulcanelli en fait état, et son élève Eugène Canseliet dit l’avoir surpris un jour en train de parler avec un félin domestique. Peut-être que les constellations sont là pour nous montrer que nous ne savons pas leur parler car nous avons perdu une certaine parole ! Cette parole perdue doit être retrouvée pour redonner la vie à notre ménagerie céleste et faire de nous les maîtres de la création dans le respect de ceux qui nous accompagnent dans les cieux.