Parler d'alchimie sur Internet est difficile. On peut certes échanger des « recettes de cuisine », mais comment parler de cette
partie de l'alchimie, trop souvent minimisé, qu'est l'alchimie interne ?
pour être sincère, je ne sais par où commencer tellement le sujet est immense. J'ai choisi d'adopter la forme d'un
dialogue.
Tous ceux qui liront ces lignes sont donc invités à poser des questions.
Question : Vous allez parler d'alchimie, qu'est-ce qui vous autorise à le faire? rien ne me dit que vous n'allez pas m'induire en erreur avec tous ceux qui vous écoutent.
Réponses : Rien, absolument rien, ne me donne une quelconque autorité. Le rôle que j'essaye de jouer de mon mieux est celui-ci de donner éventuellement quelques idées aux chercheurs. Soyons clairs, Je ne prétends pas être dépositaire de la vérité. je puis seulement vous dire, que j'ai reçu un double enseignement, pendant 10 ans, de la part de l'alchimiste Roger Caro. Le premier étant d'ordre spirituel, le second d'ordre « technique ». En alchimie on parle d'Oratoire et de Laboratoires, les deux vont de pair pour réussir les phases de fabrication de la pierre philosophale que l'on appelle Grand OEuvre. Je ne vous demande pas de me faire confiance, mais de glaner çà et là les choses qui pourraient vous intéresser. Par ailleurs, vous avez raison d'inciter les internautes à la prudence, car j'ai visité de nombreux sites sur l'alchimie qui me semblent dépourvue d'intérêt.
Question : Je suis très étonné que vous puissiez parler d'alchimie sur Internet. Il est de notoriété publique que la recherche alchimique est essentiellement individuelle et secrète.
Réponse : Vous avez tout à fait raison la recherche alchimique est une recherche individuelle. D'ailleurs il en est de même pour toutes les
disciplines de cet ordre. Mais Internet a cette particularité de pouvoir alimenter la recherche personnelle. C'est pour cela que j'ai créé ce blog. Je voudrais tout de même signaler qu'en
alchimie, comme en beaucoup de matière, l'individualisme fini par devenir un obstacle ! Cela est traduit, dans le christianisme, par cette expression : « nul ne se sauve jamais seul !
».
L'alchimie n'est pas secrète. J'ai souvent enseigné, ou tenté d'enseigner, cette « matière » a des personnes qui se disaient intéressées. J'ai découvert au fil de
mon expérience que beaucoup ne l'étaient pas réellement, car aussitôt que se présente un travail sérieux, ils abandonnent. Je dois spécifier que tout est fait pour que ce genre individus soit
éloigné. Je sais que la paresse est la chose au monde la mieux partagé, mais en ce domaine la motivation est nécessaire. Soyez-en sur, Il existe très peu de motivation réelle, mais beaucoup de
curiosité. Les individus qui ne peuvent être formés disent alors que l'alchimie et secrète.
Question: Si, comme vous le dite, l'alchimie n'est pas secrète, pourquoi les ouvrages d'alchimie sont-ils incompréhensibles si ce n'est pour dissimuler cette connaissance?
Réponse: Le rôle de la littérature alchimique n'est pas de décrire
clairement les procédés employés par les alchimistes. Pour s'approcher de la compréhension d'un texte écrit, il est quelque lois à respecter. La première et de se placer dans le contexte
historique. Mon instructeur, disaient qu'on ne pouvait pénétrer le sens d'un texte issu du Moyen Âge en pensant de la même manière qu'actuellement. Le but de ses ouvrages appelés à juste titre
hermétique est d'attirer l'attention. Le contenu étant cohérent sous une apparence incohérente, il existe donc un code de décryptage ! Ce code est donné par ce que l'on appelle la cabale, qu'il
ne faut pas confondre avec la kabale hébraïque. Alors, pourrez-vous dire, étudions les lois de la cabale ! Eh bien non cela ne peut se faire car ces lois ne peuvent être définies par une pensée
discursive. C'est une tournure d'esprit, une intuition, qui doit s'acquérir. Pour cela, il faut approfondir le symbolisme, non pas d'une manière spéculative, mais en tenant compte de la
phonétique et des étymologies grecques et latines.
(A suivre)