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Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...

LE LIVRE DU SECRET DE LA CRÉATION DES ÊTRES ET LA TABLE D’ÉMERAUDE 4

Après le prologue, le premier livre du secret et de la création des êtres développe la théorie des origines premières de toutes choses : corps célestes d’abord, et aussi minéraux, êtres animés et hommes. On y trouve une très complète cosmos genèse.

Pendant un très long temps, le chaos primitif, totalement indifférencié à l’origine, se mit peu à peu en mouvement et s’échauffa. Cette agitation divisa progressivement la matière primitive en couches de plus en plus légères, froide et inerte au centre, chaude et agitée à la périphérie. Le phénomène se prolongea pendant une durée de 60 250 ans puis, brusquement, il y eut en 48 heures le dénouement de cet état instable auquel l’univers était parvenu : le chaud et le froid s’unirent, engendrant le sec et l’humide. La combinaison de ces quatre qualités fut à l’origine des éléments terre, eau, air, le feu ou mouvement existant déjà. En 96 heures, toutes les combinaisons se trouvaient achevées.

À l’époque du directoire ou Sylvestre de Sacy étudiait le Belenous, un sourire narquois était possible devant ce récit, qu’était-ce que ce chaos indifférencié qui se mettait en mouvement, s’échauffait ? Et que signifiaient ces brusques évolutions organisatrices ?

Aujourd’hui, force est de constater que les intuitions du vieux sage alexandrin ressemblent singulièrement aux théories les plus modernes en matière de cosmogénèse, celle de la formation des galaxies (ces univers île de milliards d’étoiles) à partir d’un gaz primitif d’atomes et de poussière, et d’autre par en matière de naissance d’étoiles au sein des galaxies ou de leurs nuages de matière diffuse en mouvement. Les astrophysiciens ne confirment pas les valeurs absolues de durée donnée par Belenous. Ils savent qu’il faut multiplier énormément ces nombres. Mais il remarquent l’exactitude des rapports entre durée des phases préparatoires (par exemple la Protoétoile naissant au sein du gaz froid) et durée des phases de changements brusques (par exemple l’allumage thermonucléaire des protoétoile se transformant brusquement en étoile).

La question se pose immédiatement : D’où viennent ces intuitions d’Apollonius ? s’agit-il seulement d’intuitions géniales ? certains préconisent l’action d’extraterrestres sur- évolués, des sortes de visiteurs d’outre espace. Sans nier la pluralité des mondes, il semble que l’homme soit suffisamment pourvu d’intelligence et surtout d’intuition, pour parvenir à des conclusions avant-gardistes sur l’évolution de la matière. Les intuitions cosmogénétiques d’Apollonius –Belenous sont remarquables. Sont-elles plus mystérieuses que l’existence du calculateur astronomique (vers 80 avant notre ère) trouvé dans une épave près d’Antikhytera, que les théories des mouvements planétaires de Pythagore, où encore que les machines à réaction, à vapeur, de Héron d’Alexandrie ? n’oublions pas que le sage quel qu’il soit utilise son cerveau d’une manière différente de nous. Si ce n’est est pas le cas, il ne serait pas un sage. Voir à ce propos, et en détail, mon livre Holoscopie de la spiritualité occidentale.

Après avoir exposé sa théorie générale de l’origine du cosmos, Belenous aborde dans le second livre du secret de la création des êtres l’origine de notre système solaire, la création des sept cieux planétaires avec les sept planètes gouvernant toutes choses, en particulier les métaux qui lui correspondent.

Belenous s’intéressent tout spécialement à l’origine du mercure et, évidemment, à celle du soufre. Cette étude se révèle un ouvrage des plus importants pour la pensée alchimique et la pensée tout court.

Le troisième livre étudié la formation des substances végétales et le quatrième livre s’attache aux êtres animés et à l’homme. On ne peut s’empêcher de faire un rapprochement entre le court exposé d’Apollonius et le dialogue platonicien du « Timée ». On sait que Platon pythagorisant expose dans cet ouvrage une très complète explication du monde qui, partant de l’Ame du Monde, passe par les dieux célestes et les sept cieux planétaires, pour aboutir aux quatre éléments matériels : terre, eau, air et feu. Les incessantes transformations des trois derniers éléments l’un dans l’autre sont expliquées par une curieuse figuration géométrique faisant appel à trois polyèdres réguliers pythagoriciens : tétraèdre (feu), octaèdre (air), icosaèdre (eau). Le cube de la terre reste plus ou moins immuablement semblable à lui-même. Le cinquième polyèdre : le dodécaèdre aux douze pentagones réguliers symbolise quant à lui le modèle idéal (avec ces 12 faces correspondant aux signes du zodiaque, toile de fond cosmique ou « ciel » sous lequel évoluent les planètes) dont le Démiurge s’est servi pour façonner le cosmos et les cieux planétaires.

Il semblerait que Platon ait voulu signaler aussi, l’apparition de certains cristaux polyédriques particuliers lors de la purification de l’eau-mère des quatre éléments par cristallisation fractionnée.

Le « Timée » expose ensuite l’origine des êtres animés et tout particulièrement de l’homme. Jamais personne n’a tenté de réécrire dans toute sa plénitude la grande cosmogonie platonicienne. Il n’existe que les tentatives scientifiques fragmentaires : origines et vie des étoiles et des planètes, évolution de la cellule vivante, lente filiation des « espèces » successives d’hommes. Les temps semblent pourtant mûrs, en ce début du troisième millénaire, pour tenter de peindre à nouveau la fascinante fresque de la vie universelle.

 

Le secret de la création des êtres se termine par un cinquième livre, très court, qui est la copie de la Table d’Emeraude que le vieillard tenait à la main, cette table sur laquelle se trouvait écrit le résumé de toute la science.

 

Sylvestre de Sacy s’était étonné de ne pas trouver dans l’ouvrage du sage Belenous de recettes pour fabriquer de l’or. Il n’est point question de nier cette préoccupation des alchimistes, mais il ne faut cependant pas en exagérer l’importance. La transmutation d’un composé en un autre, par exemple du mercure ou du plomb en or, n’avait de valeur que dans la mesure où elle prouvait la justesse de la vision alchimique du cosmos. Il serait temps que bon nombre « d’alchimistes » qui oeuvrent uniquement au laboratoire prennent conscience de l’universalité de leurs manipulations. Sans cela leur matière ne peut être fécondée, et leur « œuvre » ne peut être Grand. Un petit œuvre abouti en permanence à une impasse… car la grandeur du Ciel ne peut aider. Les cabalistes précisent que l’alchimie est éternelle (interne elle).

Ne soyons donc pas surpris qu’Apollonius ait consacré à cette vision alchimique du cosmos l’essentiel d’un traité dont l’actualité demeure frappante et la leçon éternelle…

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S
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