Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
L’être humain a dû faire une lente mutation, à partir du quadrupède qu’il était probablement, pour parvenir à se redresser et à acquérir la position debout, la verticalité qui caractérise l’humanité.
Ce lent cheminement nous a permis de passer de l’horizontalité à la verticalité.
Nous sommes donc un animal debout dont le crâne se dirige vers l’infini du ciel.
Cette posture a entraîné des modifications dans notre cerveau qui a permis le développement de certaines zones, et donc modifié notre intelligence.
Permettez-moi une analogie qui n’est pas sans rappeler l’histoire biblique de Samson qui recevait sa force herculéenne par les cheveux. Chaque cheveu de notre tête, comme les feuilles de l’arbre, peuvent, entamer un dialogue avec les forces du ciel.
Les branches de l’arbre se tendent vers le zénit dans cette aspiration qui les dépassent. Cette force de la photosynthèse lui permet d’exploiter l’énergie solaire pour mieux synthétiser sa matière organique à partir de la LUMIERE et des éléments chimiques du sol.
La verticalité humaine a déployé son corps, mais surtout son cerveau.
C’est grâce aux vertèbres que notre station debout est possible. Par une curieuse convergence la vertèbre reproduit, comme le dit le docteur de Sambucy, la croix ansée OU CROIX DE VIE des Égyptiens ou Ankh qui signale cette analogie dans son ouvrage Pour comprendre le yoga et les lois brahmaniques :
« Une vertèbre, dit-il, se compose d’un morceau de cylindre, plus ou moins circulaire, de deux parties latérales, qui sont destinées à la jonction avec les côtes et d’une partie longitudinale aux deux parties latérales. C’est exactement la croix ansée ».
Notre verticalité « métamérisée » est analogue à celle du tronc d’un arbre, plus particulièrement du chêne. Elle nous place dans ce grand courant qui relie le ciel à la terre. En cela nous rejoignons la sagesse chinoise, mais aussi l’alchimie pratique.
Si nous croyons que l’analogie possède une dimension insoupçonnée, en voici un exemple.
Grâce à sa verticalité, le chêne étale ses puissantes branches sous le flux des rayonnements célestes. La comparaison qui me vient à l’esprit est celle d’un radiotélescope. Ce rayonnement va, si je puis m’exprimer ainsi, l’informer. Il gardera en mémoire cette information dans sa sève. C’est la que le guy ira la chercher avec ses racines, et les druide ne l’ignorait pas. C’est pourquoi l’alchimiste récupérera son bois mort pour préparer son Grand Œuvre. C’est la raison pour laquelle l’alchimiste Rabelais dit en son Ile sonnante (cabalistiquement : lire la sonorité, la phonétique.) :
« Au milieu du silence religieux retentit le « mot » de la bouteille : Trinch (c’est-à-dire « bois »).
Trinch étant le « truc » argotique, et ce truc est que si on écoute la phonétique, au lieu de boire il faut se tourner vers le bois. Sans lui, point de substantifique moelle car son information est fondamentale puisque certains corps de sa sève sont le support d’informations sur l’univers et sa genèse. C’est grâce à cette substance que l’alchimiste pourra élaborer son système solaire en miniature, son microcosme image fidèle du macrocosme, montrant que UN est en tout et que l’univers est holoscopique.
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