C’était au début des années 60. Je travaillais à Limoux non loin du prieuré de N-D de Marceille, quand un jour l’un de mes collègues me proposa une balade dans les environs pour me faire visiter un village où il y avait, paraît-il, un trésor caché. Vous vous en doutez, ce village pratiquement inconnu était Rennes le Château que je ne connaissais pas bien encore, car ce n’est que quelques années plus tard que Gérard de Sèdes, en qualité de plume talentueuse du Prieuré de Sion (P.S.), révéla l’affaire – made in P.S. – à la curiosité passionnée du grand public.
Le village était désert quand je ne sais comment nous rencontrons monsieur Fatin, un vieil homme, engoncé dans un grand manteau usé jusqu’à la corde, qui nous dit être le propriétaire du château. Il nous fit visiter la vieille bâtisse délabrée, et manifestement heureux de pouvoir parler il nous montra un musée imaginaire fait de pierres ressemblant vaguement à des fossiles dont il affirmait l’authenticité en se référant à des encyclopédies antédiluviennes dont il nous lisait des passages. Ensuite au fil de nos visites des caves voûtées, il nous confia qu’il y avait une profonde relation entre les Corbières, le ciel, et l’alchimie.
D’un tiroir il sortit un prospectus qu’il avait fabriqué lui-même et sur lequel il avait joint sept villages des corbières, dont le dessin représentait la constellation du corbeau située, dans le ciel, non loin de celle de la Vierge et de la Coupe dont il soupçonnait des relations avec le Graal. Il nous affirma que le nom de Corbière issue de la constellation du corbeau avait un passé énigmatique que ses recherches confirmaient. Par ailleurs il avait longtemps séjourné en Orient où il avait appris à observer les signes. Et il m’affirma qu’il y avait d’incontestables relations entre le corbeau et l’Œuvre au noir des alchimistes, mais aussi entre la Vierge noire, toute proche, de Notre-Dame de Marceille et la constellation de la Vierge. Quant à la coupe , elle correspondait, selon lui, au Graal. Évidemment, après avoir vu le musée imaginaire et l’immense solitude de ce vieil homme ayant approché un pan de la réalité, mais probablement aigri par la vie et vivant dans la misère, il m’était difficile d’accorder crédit à ses affirmations. Cependant je ne l’ai jamais oublié car je soupçonnais une part de vérité dans ces curieuses coïncidences. Le vieil homme était, certes, original, bien à l’écart de son temps, mais il était loin d’être sot.
Plus de dix ans plus tard les livre de Jean Richer, Géographie sacrée du monde Grec et Le ciel est sur la terre de Jacques Bourlange eurent le don d’éveiller mon attention et de faire ressurgir de ma mémoire ma rencontre avec le mystérieux châtelain de Rennes le Château. Ces ouvrages m’aidèrent à faire le point sur ce sujet.
Il est impossible de nier qu’il existe sur la surface du globe, y compris dans les archipels comme celui des Antilles, des alignements obtenus par la jonction de deux lieux particuliers, dont la toponymie est d’un grand secours pour en saisir la signification. Le livre qui m’a le plus inspiré à cet égard est celui de Jacques Bourlange.
Entendons-nous, ces alignements ne sont pas des figures géométriques simples, mais des tracés complexes et ininterrompus qui reproduisent exactement certaines constellations. Donc, les constellations célestes possèdent leurs homologues sur terre. À cette confirmation ma pensée alla vers le solitaire Fatin, amaigri, debout et vaticinant dans les couloirs de son château plein de mystères et de courants d’air. Homme pauvre venant d’Orient. Quelle étrange et fascinante étoile l’avait guidé jusqu’en ce lieu perdu qui allait passionner le monde entier ?
Pour rencontrer les constellations terrestres il suffit de joindre entre eux quelques points géographiques aux noms (toponymes) analogues comme, par exemple, les villages dont le nom se termine par « an ». Alors le profil apparaît, net, exempt de toutes incertitudes.
La question que l’on se pose est : Toutes ces constellations sont-elles le produit d’un ouvrage des hommes ? Si c’est vrai, alors nos ancêtres s’adonnaient à d’extraordinaires travaux topographiques, qu’il est difficile de concilier avec une société telle que la nôtre dans les siècles passés. Apparaît alors une évidence, les accidents du terrain rendent impossibles le tracer exact de ces figures. La seule possibilité est l’existence d’une carte aérienne en 3D. En effet, il est irréalisable d’explorer à pied la totalité des massifs montagneux, d’en escalader la moindre aiguille et connaître à la perfection une vallée… Et pourtant c’est de pareilles connaissances que témoigne le livre de Jacques Bourlanger.
Seules deux attitudes d’esprit peuvent permettre de réaliser de tels gigantesques travaux. La première consiste à utiliser la pensée moderne qui aboutit à l’intellectualisme pour construire, par le raisonnement, un ensemble toponymique. C’est donc une « supra-raison » alliée à une intelligence géniale qui serait à l’origine de cette oeuvre titanesque.
J’avoue que cette manière de comprendre le savoir de nos ancêtres ne me satisfait pas, car les neurosciences nous apprennent que notre raison raisonnant ne représente que 10% de notre intelligence (voir mes autres articles à ce propos) même utilisée à fond. D’autre part, c’est là, édifier un temple à la déesse raison. En d’autres termes c’est glorifier l’action de notre encéphale cérébral gauche (voir mes articles à ce propos) qui ment comme il « respire ».
Certains réalisent intuitivement que ces limites à notre raison existent, et ne peuvent être dépassées. Alors pour comprendre, des individus se sentant pris dans une nasse s’évadent en élaborant des délires d’interprétation. Nous trouvons cette attitude à propos des énigmes, que se soient celle de l’origine du trésor de Rennes le château ou plus généralement historiques. En dernier ressort, faute de « super intelligence », l’on part chercher dans un autre système planétaire les ouvriers « super intelligents » à la civilisation « super évoluée » ayant de « super objets volants » pour les introniser architectes de ces titanesques entreprises qui tiennent notre logique en échec.
Pour approcher ce problème nous devons faire la différence entre deux concepts : science et connaissance.
La démarche scientifique fait fonctionner, comme je l’ai dit, les neurones de notre encéphale gauche et conséquemment stagne, dans le meilleur des cas, dans l’utilisation de 10% seulement de nos capacités intellectuelles. Ne nous leurrons pas, les découvertes importantes furent réalisées (consciemment ou non) avec l’appui épisodique des 90 % restants de nos capacités cérébrales. Alors, comment accéder aux 90% inutilisés de notre intelligence ? C’est en accédant à la connaissance, qui n’est plus gérée par la force centripète, qui « creuse », de la recherche scientifique mais par une force centrifuge qui « explose » vers l’extérieur de notre moi « souverain » régnant sur 10 petits misérables pour cent de la galette... « L’explosion centrifuge » de la connaissance se caractérise avant tout par une manière d’être reposant sur une compassion universelle par laquelle l’être se fond harmonieusement dans la Création. Dans notre « bassin » farci de requins, vous comprenez pourquoi un individu « gentil » de fait bouffer instantanément après avoir été tourné en ridicule ? C’est la raison pour laquelle certains préfèrent renoncer, conserver leur caractère hâbleur, moqueur et beau parleur, capable de lancer suivant les besoins, un pic ou une estocade. Évidemment tout ce beau monde qui nous entoure jusque (ce qui est le pire de tout) dans les centres initiatiques ne favorise pas notre accession à la connaissance et notre fusion harmonieuse dans la création.
Je suis persuadé qu’il ne fait aucun doute, que nos pères des siècles passés oeuvrèrent en ce sens, et que la toponymie et donc la géographie initiatique, soient avant tout les résultats d’une transcendante inspiration. Inspirations liée aux activités extraordinaires de notre encéphale cérébral droit qui es capable de « voir » dans une partie de la topographie terrestre la totalité de l’espaces céleste comme le montre ses particularités holoscopiques mises en évidences par les neurosciences. Cela fut possible à une époque où la pollution des cerveaux était inexistante, libérant ainsi notre vision de l’univers. Ce phénomène extraordinaire est traduit par une gravure d’Hartmann Schedel (1440-1514) illustrant le Liber chronicarum édité en 1493. On voit l’adepte passant sa tête à travers la voûte étoilée pour découvrir les rouages de l’univers.
Oui, l’homme galactique à la super-intelligence existe. Il dépend à chacun de nous d’entamer notre métamorphose en changeant notre manière de penser pour accéder à nos véritables valeurs qui dépassent infiniment ce que tout auteur de Science Fiction ou délirant « ésotériste » peut inventer. LE CIEL EST SUR LA TERRE, et les étoiles nous appellent. Sachons en profiter et découvrir le saint Graal.
(Attention. Article protégé.)
Nota.
En un premier temps, est organisé le sol sur lequel évoluera l'homme. Si nous en croyons la Bible c'est Dieu qui nous aurait préparé ce petit coin qui n'a rien de commun avec
la paradis. L'homme, alors bien plus propre que de nos jours fit descendre le ciel sur la terre en faisant correspondre les étoiles et les lieux qu'il occupe pour en faire un véritable paragdime
(voir l'article portant ce titre) du cosmos, ce que souligne la "Table d'Emeraude", disant que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et inversement. Ainsi l'identité des deux
mondes, célestes et terrestres, est parfaite. Certains objecterons avec la logique de leur encéphale cérébral gauche, que par les multiples mouvements de l'écorce terrestres, liés à la tectonique
des plaques, modifie constemment le sol au cours des âges. Evidement cela est vrai. Cependant il est aussi vrai que ces mouvements ne sont pas le fruits du hasard. J'irais même jusqu'à
affirmer que ceux-ci sont en relation avec certains mouvements célestes. Voilà qui devrait faire réfléchie les astrologues qui ne sortent pas du plan de l'écliptique sur lequel se trouvent les
signes du zodiaque. Le sceau de l'harmonie universelle étant imprimé sur notre terre, de ce fait l'antique géocentrisme gagnerait à être revisité... La terre est en effet une sorte de résumé
du cosmos et peut donc être considérée comme l'omphalos ou nombril de la création !
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