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Je me suis levé tard ce premier janvier après avoir discuté âprement de problèmes liés à l’Anthropie et à l’évolution des espèces, pas celle de Charles Darwin ni celle de la Bible. Décidément pas de repos pour le guerrier fatigué et toujours pressuré ! Mais ce fut un repas de réveillon du nouvel an très agréable. Merci à la cuisinière Claudine qui dit souvent avoir loupé ses plats alors qu’elle nous régale ! Je sais qu’elle me traitera d’hypocrite, mais qu’elle soit rassurée car je persiste et signe. Nous avons non seulement bien mangé et… bu, mais surtout beaucoup gambergés sur la trame du futur roman de mon ami Jean-Pierre dont le nœud papillon m’hypnotisait car voyez-vous je ne sais même pas faire un nœud de cravate ! Lui est homme du monde, hélas, moi pas. Il a toute la prestance qu’il faut, moi je ne l’ai pas. Je suis un chien dans un jeu de quilles. C’est sûrement regrettable de ne pas savoir jouer comme l’exige la société et pour aggraver la situation, je ne suis pas mélomane puisque je confonds du Mozart avec un tir de mitrailleuse. Bon, ça va j’exagère un peu et peut être beaucoup ! Ce qui me rassure tout de même, quant à ma marginalisation, c’est qu’Albert Einstein était hisute, tirait la langue et ne mettait pas de chaussettes !
Allez, je vais vous révéler un secret. Mon armoire contient de vieilles cravates toutes nouées prêtes à l’emploi dans le but de me rendre présentable illico presto devant une notoriété qui me réclame. Heureusement cela n’arrive jamais et j’en suis fort aise. Soyons net : dans ma grosse normande il y a plus de cravates pré-nouées en dormissions attendant leurs services pour orner le col de mes chemises mal repassées. Pour éviter cette déchéance de ma notoriété j'achète des chemises qui restent impec quand on ne les repasse pas. Mes amies me disent toutes que je ne suis présentable que sous le nom de clodo, ou de mendigot. Tout ça pour vous dire que je ne suis pas aimable du tout et encore moins sortable. Comme en plus je n’ai ni l’age ni la geule pour être sélectionné à Hollywood, vous voyez le tableau mesdames ! Quelque part ça me réjouit, non pas parce que je suis fier de ma prestance quelque peu médiocre et probablement répréhensible, mais parce que je me demande parfois si c’est moi ou la société qui doit changer. Je sais depuis l’école élémentaire que la juste raison fuit toutes extrémités. Sans vouloir édicter une loi universelle il semble que de nos jours seules les extrémités sont occupées et elles jouent à la balançoire. Comme le disait mon humoriste préféré « Ma poule, c’est normal le coup de la balançoire puisque tout le monde s’en balance ! »
Ne buvant habituellement que de l’eau la première coupe de champagne m’a rendue bavard comme une concierge pipelette qui fut abandonnée pendant trois mois sur une ile déserte. Imaginez, après cet exil, la diarrhée verbale... à maintenir à distance comme un chien qu'on amène à la fourrière ! Maintenant que je prends le temps de respirer avant de parler, je dois vous confier mon désarroi devant les conversations amicales et les messages reçus dans mon blog.
Ceux qui m’écrivent me posent de multiples questions sur le grand œuvre alchimique auxquelles je ne réponds pas toujours. Soyons net : s’ils veulent progresser en alchimie ils sont à côté de la plaque, bien à côté, car ce n’est pas du tout la manière de procéder.
Outre qu’ils oublient que je corne à qui veut l’entendre que je ne suis pas un enseignant, ils n’entendent dont rien. Ils sont sourds. Que voulez-vous dire à ces handicapés ? Certes, je puis concevoir les bonnes intentions, mais encore faut-il ne pas s’arrêter à la dimension mystérieuse, paranormale, étrange. Pour donner le frisson du mystère il existe des blogs beaucoup plus appropriés. De tout ça, j’en ai rien à battre (excusez mon franc parler), et tout alchimiste, quelle que soit la voie qu'il adopte, qui entre dans ces considérations a des soucis à se faire pour sa future réussite. Tel est le chant des sirènes qui ne lésine pas sur les amplis.
La question fondamentale consiste à s’interroger sur la manière dont cet enseignement se dispense. Réalisons qu’il ne saurait être identique à celui des académies dont l'orientation pédagogique est unilatérale. Il est essentiel de bien s’en convaincre, car l’alchimie n’est pas une science matérialiste alors que l’enseignement que nous recevons dans nos Universités est adapté à l’acquisition et à la compréhension de la science actuelle. À but différent enseignement différent. Si dans les universités vous avez un prof qui vous raconte un cours, en alchimie le cours n’existe pas, l'elève doit le découvrir par ses propres moyens. L'apprenti alchimiste est autodidacte, Il apprend seul tout en étant guidé. C'est l'un des sens des labyrinthes des cathédrales. Fini le jeu de l’éponge qui absorbe tout ce qu’on lui dit, fini l’exercice du perroquet qui récite bêtement ce qu’on lui a appris. Le rôle du prof est d'établir une relation de confience non dépourvue d'affection et de dire seulement si ce que l’on a découvert est bon. S’il ne dit rien il faut continuer à travailler, mais l'accompagnateur veille à la manière d'un parrain (pas celui de la maffia). Et une loi est capitale et conservée depuis des millénaires : L’étudiant ne doit jamais poser de questions ! Seul le prof a le droit d’interroger et généralement il met le doigt là où ça fait mal !
Aussitôt qu’il commence à être enseigné un élève sait une chose capitale : les connaissances alchimiques ne sont pas pour sa poire (incurable!) et encore moins pour pavaner. Dès le début il cherche la perfection dans ce qu’il apprend car son rôle essentiel sera de transmettre l’alchimie à d’autres et de ce fait il doit TOTALEMENT posséder son sujet, toutes les subtilités, toutes les variantes.
Voilà pourquoi l’élève fait une promesse de silence non pas à son enseignant, mais à celui qui a mis sur sa route une pareille merveille. Si un petit rigolo (indécrotable !) se sent transformé en maître à la suite d’une étincelle dans un fusible usagé, ou si l’on veut, s’il a pété un plomb, le magistrat qui décide de son sort ne dépend d’aucune société.
Dans cette formation, les connaissances que l’on a acquise dans le domaine de l’ésotérisme peuvent un jour servir. Cependant il est un obstacle pratiquement insurmontable, c’est celui de ramener ce que l’on a appris en alchimie à ce que l’on vous a enseigné par ailleurs. Quand on apprend en comparant on court vers un échec lié au conditionnement qui rattache à autre chose comme un élastique, ou fil à la pate, qui ne donne qu'un petit degré de liberté illusoire. En bref, c’est quand on a terminé la formation que l’on peut comparer en toute lucidité.
Comme l’étudiant compulse des auteurs de toutes les périodes historiques, il doit s’évertuer à bien se souvenir qu’un texte de l’époque de Louis XIV ne peut s’interpréter avec l’esprit du XXIe siècle. De ce fait les dictionnaires d’ancien français s’avèrent nécessaires et la fréquentation de quelques textes d’époque, permettent d’éviter des erreurs monumentales. Les interprétations du travail de l’alchimiste abordées avec les idées des chimistes actuel caractérisent un mélange absolument indigeste et sans portée réelle. Cette démarche, par ailleurs honnête et bien intentionnée, est illustré par Pierre Laszlo dans son petit livre Qu’est-ce que l’alchimie édité chez Hachette en 1996.
Intituler un livre Qu’est-ce que l’alchimie ? en réduisant cette définition à 143 pages d’un carnet alors que Fulcanelli et Canseliet on consacrés plus de dix ouvrages et de multiples articles à établir cette définition sans compter les multiples livres des anciens, il y a de quoi s’interroger sur le bien fondé du texte ainsi présenté. André Savoret a écrit un article portant le même titre que le livre de Laszlo en étant parvenus à circonscrire son sujet car il savait de quoi il parlait.
Dan Brown dans son livre Le symbole perdu a fait connaître au grand public la noétique, qui est un changement de direction de la science matérialiste
vers une dimension spiritualisante ou l'étude des textes anciens prend une couleur déjà mise en exerge par la gnose de Priceton écrit en 1974 par Raymond Ruyer.
Ne soyez pas leurré par les avancées matérialistes dans le domaine de l'hermétisme car les travaux au laboratoire alchimiques et autres doivent leurs réussites au travail sur l’alchimiste.
Donc, que les choses soient claires: un scientifique fut-il oréolé de notoriété peut se brosser (c'est pas littéraire ça) pour découvrir quelque chose d’important avec l’esprit
matérialiste.
Pour terminer je me permettrais de dire avec la prétention d’usage que Dan Brown a fait des progrès en symbolisme depuis son Da Vinci Code, et que son œuvre très critiquable est plus importante, sur le plan social, que l’on croit généralement. Ceux qui savent voir les répercutions au-delà des imperfections comprendrons aisément.
Je terminerais pour vous dire que mon prochain article sera retardé car j’entre dans une période dormance (comme les arbres) car mon travail ne me permetras pas durant deux semaines au minimum de vous raconter des histoires. Nous sommes dans un monde où tout est compressible y compris les hommes, d'où les crêpes de la chandeleurs, fête dont le pendant laïque est la fête du travail laquelle aurait du avoir lieu le premier avril mais on n'a pas osé pour ne pas avoir l'air de noyer le poisson (tout ça, c'est faux ! ! !) Mais le temps ne se réduit pas en crèpe. Lui reste immuable. et ne se mange pas mais on peut le perdre, ce que je ne vous conseille pas . Je vous dis à bientôt en vous promettant de répondre à vos commentaires.