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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 11:44

25-SPHINX-COMEDIE-2.jpg

Facade d'un immeuble de la place de l'oeuf à Montpellier.

 Trois corps (partie basse), oeuf, sphinx (quatre éléments), langue hermétique et symbole du sel (tout en haut)

 

À la suite de la publication du dernier article des lectrices de l’Hérault du Gard et de l’Aude ont souhaité obtenir des renseignements supplémentaires sur l’histoire et le légendaire de Maguelone et, si possible un peu plus de détails sur ses liens avec certains mystères du golfe du Lion.

Le sujet est vaste, aussi ne me tenez pas rigueur si je me limite, dans cette publication, à quelques points importants pour aborder, par la suite, des liens avec les mystères languedociens et la ville de l’œuf alchimique.

Le sujet est donc étendu, car le légendaire de Maguelone exprime le sens de l’amour allant des profondeurs de la matière (que les alchimistes appellent couple minéral) au couple humain qui l’exalte dans un romantisme sensuel.

Cet amour, dont l’universalité nous interpelle, atteint une profondeur telle qu’il est devenu un véritable « standard ».

Cette histoire de Pierre de Provence avec la belle Maguelone a une connotation directement issue des mystères de la vie où Pierre personnifie la « Pierre » ou médecine Universelle qui n’est autre que l’exaltation du couple minéral des alchimistes qui puise son énergie vitale au-delà du visible..

 Pourquoi cette légende est-elle universelle ? Pour la raison évidente qu’elle est potentiellement surchargée de puissance vitale qui va donc réduire à néant tout ce qui entrave la pérennité de la vie. Il ne s’agit pas d’immortalité comme le souligne à bon escient l’évêque alchimiste Dom Belin, mais de ne point oublier, comme le révèlent d’ailleurs nos laboratoires modernes étudiant le génome humain, que la cellule vivante est totipotente et immortelle mais un accident peut arriver ! Le sage Cyliani nous informe en son opuscule Hermès dévoilé, plein de cette poésie à goût d’éternité, que nul ne saurait réparer ce que l’accident a détruit. Ainsi, la chirurgie restera nécessaire, avec la culture de cellules débarrassées de leurs protéines de luxe afin de favoriser les régénérations biologiques. Cette réalité est à notre porte.

L’histoire de ce couple philosophal est née au cœur du Moyen Age au tout début du XIVeme siècle. Au fil du temps elle fut traduite et racontée dans presque toutes les langues d’Europe, moment où le français était la langue des diplomates, car toutes les nations étaient en harmonie avec cette légende qui traduit leur unité. Elle sera très répandue en Allemagne et en Australie où elle devint un pilier du légendaire national. À tel point, qu’actuellement elle est plus connue dans les pays de langue allemande qu’en Languedoc ou en Provence (« Di shöene Magelone »)

Curieux et honteux paradoxe pourrions-nous dire puisque toutes les langues d’Europe ont adopté cette magnifique histoire de la belle Maguelone sauf les Français  qui l’ignore, illustrant fort bien que nul n’est prophète en son pays.

Notre néo cartésianisme, un tantinet vaniteux, a ce don très particulier de nous fermer les yeux de l‘imaginaire et de nous barrer l’accès à la connaissance intuitive alors que cette dernière (n’en déplaisent à certains sois disant « réalistes ») s’avère essentielle pour formuler de prometteuses  hypothèses scientifiques originales nécessaires à toutes progression de la recherches fondamentales. Eh oui, nos intelligents « rationaliste » invétérés se tirent bêtement une balle dans le pied ! N’entendez-vous pas le rire homérique des dieux ?

Notre esprit asséché, adorateur de Descartes, revu et expurgé, marque contre son propre camp quand il refuse d’analyser les racines, non encore structurées, de la connaissance. Il y a refus de s’approcher de ces instants où les faits émergent à peine de leur cause. Par exemple pourquoi, chez un embryon, une seule cellule se met-elle à battre alors que le cœur n’existe pas encore ? Un monument de paresse consiste à réponde d’un air entendu que c’est la manifestation d’un gène alors que cela n’explique rien du tout, ce sont des mots rien que des mots ! Les barbes académiques construisent des barricades avec des mots… La terminologie médicale, comme la terminologie administrative, en sont des exemples.

Nous vivons à côté d’un immense trésor que nous ignorons sous prétexte qu’il est irrationnel alors qu’il est surrationnel. Les causes fondamentales des principes vitaux s’incarnent souvent en transparentes légendes avant d’éclore dans notre réalité.

Faut-il s’étonner du succès international de la belle Maguelone ? Évidemment, non puisque la cathédrale est le haut lieu de l’Église des Gaules de nos pères et de nos mères, lien entre tout les pays d’Europe qui constituent en réalité une seule nation.

L’îlot de Maguelone avec sa cathédrale est blottie tout au fond du golfe du lion.

D’où peut provenir ce nom de Lyon ou Lion ?

Il est impossible qu’il y ait un rapport, avec le nom de la ville de Lyon, car son nom provient de Lugdunum et non du fauve. D’ailleurs, cette ville est beaucoup trop éloignée du golfe.

Écartons aussi ceux qui affirment que des lions espiègles gambadaient sur le rivage de la belle bleue ! Si quelques ours des Pyrénées s’étaient égarés là, je comprendrais mieux, mais des Lions, c’est peu probable car si l’histoire nous a parlé des éléphants d’Annibal, elle ne garde aucune trace de ces animaux en vadrouille avide de quintaux de chair fraîche et terrorisant la paisible faune chantante du Littoral languedocien.

La légende la plus crédible mais tout de même facile à vérifier, surtout quand on a quelque pastis de Marseille ou punch Martiniquais dans le nez, c’est celle du sphinx des garrigues.

Vous n’ignorez pas qu’au Moyen Age la boussole n’existait pas et le GPS encore moins. À cette époque les marins ne s’aventuraient pas trop au large et restaient donc en vue de la terre. Ce cabotage nécessitait de connaître le profil de la côte, celui de ses montagnes qui se découpaient sur l’horizon, afin de savoir si l’on se trouvait au large de Perpignan ou devant le port de Narbonne ou encore non loin de celui de Lattes ou de Maguelone.

Les bateaux désireux de se rendre à l’île de Maguelone repairaient la montagne en forme de sphinx ou de lion couché relevant fièrement sa tête d’homme. C’était un lion qui se tenait au fond du golfe. Ce lion (que l’on peut voir de la place du Peyrou à Montpellier) ce pic, surnommé récemment « La Sainte Victoire du Languedoc » est un éperon calcaire situé loin derrière Montpellier. C’est le Pic Saint-Loup du nom d’un ermite (Loup) légendaire.

« Loup » était le nom d’un chevalier local amoureux, comme ses deux frères, d’une même dame. On dit qu’à leur retour de croisade, la dame, qui devait choisir l’un d’entre eux comme mari, était morte, et les trois frères firent vœu d’ermitage. Celui qui s’appelait Loup donnant son nom à la montagne sur laquelle il s’était réfugié.

Comme un écho de la légende de Maguelone l’histoire de Loup est aussi une histoire d’amour. La similitude est plus importante encore puisque aux trois anneaux volés à Maguelone par un corbeau, correspondent les trois frères formant la fratrie de Loup, donnant aussi trois ermites que je suis tenté d’appeler Hermites, ou frère en Hermès.

Ces trois anneaux de Maguelone, où ces trois « hermites », correspondent aux trois corps ou trois principes fondamentaux de l’alchimie : le soufre, le sel et le mercure.

Il faut remarquer qu’au Moyen Age la langue parlée était le Languedocien ou Occitan qui exprime « le lion » par « Lo lion » qui se prononce aussi « lou lion » transformant ainsi phonétiquement le lion en loup.  

Reconnaissons que Montpellier avec son œuf situé au pied de son sphinx (représenté avec l’œuf sur des façades urbaines, à la place de l’opéra ) ne peut qu’attirer l’attention des ésotéristes et laisser supposer quelques importants mystères.

Disons au passage que ce pic a longtemps attiré les chasseurs de « soucoupes volantes ». Durant les années 70 et 80 c’étaient, durant les nuits d’été, un lieu de rencontre des observateurs. Même l’auteur de science-fiction Jimmy Guieu y traîna ses pénates. Plusieurs m’ont dit avoir très réellement observé des appareils « extraterrestres ». Je vous rapporte seulement ce que l’on m’a dit, libre à chacun de se faire une opinion. Mais je puis vous affirmer qu’aucun ne s’est posé au sommet pour jouer au phare, même si le phare culturel de la ville de Montpellier aurait pu donner lieu à ce genre de bêtise de carabin en goguette.

J’aime certaines blagues estudiantines quand, par exemple, ces polissons changent nuitamment les noms de rues en « rue des magouilles ministérielles » mais j’ai particulièrement dégusté cette revendication devant la préfecture. Les polissons versèrent de la poudre à laver dans la fontaine de la place de la préfecture engluant dans sa mousse gigantesque CRS et pandores dans une joyeuse mêlée. Tout cela est hélas quelque peu confiscatoire puisque ces joyeusetés parfois salasses furent à l’origine de la disparition du carnaval dans la ville. Le défilé qui sonna le glas de ce genre de festivités fut le char de la faculté de médecine représentant un bateau avec ses hublots montrant des faces hilares. Durant le défilé nos étudiants assoffés appuyèrent très fortement sur la bouteille et au lieu de montrer leurs trognes d’éméchés il montrèrent leur derrière dénudé. Toute la bonne bourgeoisie bien pensante, celle qui fréquentait assidûment ses garçonnières, en fut offusquée et fit interdire le défilé carnavalesque pour son manque de moralité.

Bien sûr j’abrège car ce n’est pas là mon sujet. C’était pour montrer que depuis le Moyen Age les mentalités n’avaient pas changé et que le bon Rabelais dû s’y instruire et s’y défouler. Pour ma part, laissez-moi vous avouer que je me suis sacrément éclaté !

Revenons à nos moutons ou plus précisément à notre pic St Loup découpant dans le ciel la forme d’un lion couché qui aurait donné son nom au golfe du lion.

Ce lion est particulièrement évident lorsque l’on aborde Maguelone par la mer. C’est le repaire visuel qui permettait de savoir que l’on est à proximité de l’île.

Mais en plus de ce repaire optique, il y en avait un sonore. La cathédrale de Maguelone était pourvue d’une très grosse cloche, qui n’est plus là de nos jours, non seulement pour jouer la corne de brume lors du mauvais temps, mais aussi pour sonner l’alarme jusqu’à Montpellier pour prévenir de l’arrivée de pirates. Cette cloche était associée à la voix de le belle Maguelone. De ce fait, elle était pourvue de propriété magique concernant l’histoire de la belle amoureuse de Pierre de Provence.

Frédéric Mistral fit un jour allusion à cette cloche dans un discours qu’il prononça en français :

« Les compagnons du Tour de France, cette élité des ouvriers, cette élite du peuple, s’était donné pour mission d’aller se perfectionner, chacun dans son métier, en visitant et contemplant, en admirant tous les chefs d’œuvres de leur père, tout ce qu’il y avait de beau sur la terre de France…

En Languedoc, on allait voir le pont du Gard, l’église d’Albi, le clocher de Rodez, la Campano de Magalouno, si grande que quatre cordonniers pouvaient y travailler dessous… »

Le souvenir de cette cloche sera toujours vivace dans la région de Montpellier car elle avait la réputation de porter bonheur aux futurs mariés. Faut-il s’en étonner en ce lieu consacré par l’amour ? La tradition voulait que les jeunes filles grimpent sur le toit de la cathédrale pour la faire tinter. C’était le gage d’un mariage heureux accompagné de beaucoup de bonheur. Pourquoi ? Parce que la belle Maguelone de la légende, symbole très fort de l’amour, veillait sur elle et exaucerait tous leur voeux. Apparemment cela se réalise car dans la ville de Montpellier, on rencontre beaucoup de splendides filles qui ont dû combler de bonheur leurs parents puisqu’elles s’appellent Maguelonne, nom d’un amour comblé, après que leur future maman ait jouée l’acrobate, au risque de se rompre le coup en grimpant, comme des chattes de gouttières, sur le toit de la vénérable cathédrale.

Alors ne nous étonnons pas que Jonny, notre super star de la chanson, soit venu à Montpellier chercher ses gages de réussite et de bonheur.

Avec toute mon amitié.

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 19:07

 

À mon amie au casque d’argent… merci Miranda pour cette illustration.

Chevalier

La belle Maguelone médite en son temple. Du berceau des cieux, elle anime ses songes bleus sur le miroir ondulé de l’eau.

Sur l’aile des goélands se tend, de l’Est à l’Ouest un long fil d’argent. L’eau et l’azur s’y fusionnent. Alors, se  dessine une gracieuse silhouette  turquoise mouchetée de flamants roses.

Puissance magmatique de cet îlot de feu qui  roule ses flammes quand s’unissent les êtres à l’horloge des cieux. Vagissement des causes et naissance des légendes.

Nous sommes trop aveugles pour sentir au-delà du réel la magie du temple de Maguelone protégé par la lourde carapace de pierre soutenant la voûte des cieux.

Voûtes romanes sous lesquelles s’abritait une civilisation magique d’un Christ omniprésent en qualité de Dieu ou de prophète. Lieu sacré où fraternisent la saga du Graal et toutes les épopées chevaleresques qu’elles soient sous le miroir de la lune ou face au cercle du soleil posé sur la croix.

En ce lieu la belle Maguelone au geste impérial et gracieux tend son index vers cet arc de triomphe ou passe une voie royale une voie nouvelle qui conduit vers une réalité difficile à imaginer, car l’océan des causes peut à tout moment rompre ses digues et tout bouleverser.

À vous toutes, à vous tous qui êtes sous le pavillon de sang signé de la croix d’or cléchée, réveillez la belle  la   dame des troubadours endormie depuis sept siècles dans son île, l’Avalon sacrée.

C’est l’heure cabalistique ou va éclore l’œuf de pierre qui fut placé jadis au cœur d’une cité par les serviteurs sans âge de Parsifal et de l’éternel féminin.

Avant d’aborder les racines du savoir ésotérique et de danser avec la belle Maguelone en son île d’Avalon, ce mont St Michel de la Méditerranée, sondons les richesses de cette grande dame cousine de l’Église actuellement défigurée. C’est elle l’Église de Jean qui fut à l’origine des courants mystiques transmettant des trésors initiatiques et qui de nos jours est devenu verbiage, fadeur et insignifiance dans ses réformes nécessaires mais combien écervelées.

Pour la comprendre débarrassons-nous de nos souvenirs d’enfance, de ces faces grimaçantes de grenouilles de bénitier de ces curés pervers et surtout des pets parfumés de bigots endimanchés.

Posons la question hors de tous traumatismes psychologiques hors de tous rejets inscrit dans le génome de notre vie perturbée. Quant aux bons croyants, ils peuvent arrêter là leur lecture, car je ne voudrais avoir sur la conscience leur révolte de conditionnés répétant infiniment leur litanie de pauvre martyr incompris et cependant détenteur de l’unique et inaltérable vérité.

Alors, qu’est-ce que l’Église ?

Évidemment, il ne saurait être question de parler de l’église, avec un « e » minuscule comme initiale, en qualité d’édifice religieux, de bâtisse où se réunissent les fidèles, mais de l’Église, avec un « E » majuscule en initiale, qui désigne la communauté se réunissant dans l’église. Si l’église est une structure visible, L’Église est en partie invisible. C’est l’institution religieuse, son édifice intellectuel, ses structures philosophiques et théologiques, ainsi que ses fondements liturgiques. L’Église est  doctrines et discipline ecclésiastique, elle est analogue au règlement intérieur d’une Université ou d’une corporation.

Les premières structures invisibles de l’Église furent instituées par les précurseurs des évêques et leurs assistants ou diacres qui étaient ordonnés prêtres car les prêtres n’existaient pas avant le IVeme siècle. La lettre de saint Paul à Thimoté (Première épître de Paul à Timothé, chapitre III, versets 1 à 13) est suffisamment expressive car l’apôtre donne des conseils aux évêques puis aux diacres sans nommer les prêtres.

Pour éviter de commettre des erreurs dans l’interprétation des anciennes structures ecclésiales autant que dans la compréhension du Nouveau Testament, il ne faut donc pas négliger les glissements sémantiques. Comprenez, chères lectrices et lecteur que le jeu terminologique favorise les doctrinaires désireux d’imposer leurs lois. C’est ce qui s’est passé tout au long de l’histoire à tel point que l’Église, au fil de ses exégèses, a perdu ses liens avec ses racines qui ne sont pas de l’ordre doctrinaire ou encore dogmatique, de ces dogmes qui ne font que cristalliser un corpus de croyances.

Fort heureusement pour les bons chrétiens, quelle que soit leur obédience, la dimension caritative est au-dessus de ces combats de chef ou de scribes et reste payée en monnaie universelle indépendamment de ce que les doctrinaires peuvent raconter.

Non, l’Église ne saurait revendique l’aura d’un abbé Pierre, lequel n’hésita pas à la traiter de criminelle devant l’absurdité assassine, décrétée par les mitrés des hautes sphères du Vatican, qui firent déconseiller aux bons chrétiens le port du préservatif au risque d’être contaminé par le virus mortel du Sida.

Hélas, beaucoup de concepts modernistes de la doctrine catholique sont susceptibles de générer une sorte d’axiomatique criminogène autant pour la vie biologique que pour la dimension mystique.

Soyons brefs, les scribes intellectuels sont de véritables dangers pour la voie spirituelle comme tout théoricien d’une technique quelle qu’elle soit est à cent lieues de saisir les adaptations pratique dont fait preuve le génie d’un bon ouvrier qualifié. Et le théoricien est tellement désincarné qu’il finit par raconter des bêtises, voire des monstruosités, car il est incapable de faire la différence entre une carte et le terrain, entre la lettre et l’esprit. L’Esprit est un espace de liberté ou règne créativité et adaptabilité faisant dire fort justement aux anthropologues que l’Homme est adapté à l’adaptation. Quant à la croyance, quelle quelle soit, elle a pour fruit l’immobilisme. Ors l’immobilisme caractérise la mort.

Les premiers chrétiens n’ignoraient pas cela, ils n’ignoraient pas que la vie spirituelle ne saurait se traduire pas la dictée de règles de vie, car chaque individu a son histoire a sa perception particulière. Si l’individualisme est un danger qui disparaît cependant dans la rencontre de l’autre à travers (et par) la célébration d’une liturgie non moderniste, non issue d’un esprit d’artifice, et snobinard, sacrifiant à la mode. La véritable liturgie n’est pas de l’opéra ou de l’opérette elle est enracinée dans la vie biologique et mystique intemporelle et y pourvoit sans pour cela dicter des lois. Évidemment, je suis à cent lieues de parler d’un quelconque traditionalisme, je tente seulement d’exprimer l’harmonie avec la « musique des sphères » si chères à Pythagore... Oui, cette harmonie devrait être liturgie.

La religion véritable est mystique de ce fait, elle s’insère dans l’universalité et dépasse toute croyance, toutes directives, toutes règles canoniques ou théologiques. Mahomet le savait quand il décida que le Christ était un prophète.

Dire cela repose sur une logique suffisamment contradictoire et insoutenable pour qu’il n’y ait pas un sens caché révélé à ceux qui savent s’affranchir de la lettre.

Pour montrer l’incohérence souriante de la présence du Christ dans le Coran, voici une anecdote. Un de mes amis évêque gallican roman ou gallican ancien reçut un jour le recteur d’une célèbre mosquée. La conversation aborda la présence du Christ en qualité de prophète dans le Coran.

« Vous êtes sur » dit mon ami « que le Christ est pour vous un prophète ? »

Cela ne fait aucun doute Monseigneur.

Pour vous il n’est pas plus que cela ?

Absolument rien de plus et rien de moins.

Vous m’en voyez réjouis. Puis-je vous poser une question ?

Avec le plus grand plaisir.

Mon ami le regarda dans les yeux et dit :

Croyez-vous qu’un prophète puisse mentir ?

Aucun musulman ne saurait mettre sa parole en doute !

Alors dites-moi, cher ami, le Christ quand il a dit qu’il était Dieu, as-il menti ?

L’échec et math étaient tels, que le musulman pâlit et silencieux et digne se leva et gagna la porte. Mon ami en fut affecté, car l’échange à un niveau supérieur en fut confisqué.

Je raconte cela pour montrer une subtilité de ce livre dans le sens d’un œcuménisme mystique sous-jacent qui ne peut qu’être mal compris quand on l’aborde avec une logique cartésienne. Cette dimension est évidemment hors de portée de tous fondamentalismes.

L’islam à ses débuts le savait, c’est de cet esprit mystique fondamental, que sont issus (au début du VIIIeme siècle) les Ismaéliens.

La mentalité de l’ismaélisme est exactement la même que celle du gallicanisme Roman qui devait régner dans la cathédrale de Maguelone. Les deux religions prônaient essentiellement la liberté. Autant dans le Romanisme Gallican, que dans l’ismaélisme, était prôné la recherche du triomphe de l’esprit sur la lettre et celui de la vérité sur la loi.

Il ne pouvait donc y avoir qu’une entente profonde et la cathédrale de Maguelone était un lieu sacré autant pour les chrétiens que pour les Ismaéliens qui venaient de port Sarasin tout à côté.

Cela explique l’attitude de Charles Martel qui détruisit (en 737) non seulement les infrastructures du port Sarasin mais aussi la cathédrale. S’il avait ignoré cette connivence, il n’aurait pas détruit le temple chrétien. En réalité il a voulu punir autant les baptisés que les musulmans de cette entente sacrée qu’il jugeait hérétique par son esprit conditionné montrant par là que son nom de Martel fut choisi à bon escient par le bon peuple friand de jeux de mots... C’était autant un marteau militaire qu’un militaire marteau.

Ce lien entre la mystique chrétienne et la mystique musulmane est concrétisé par la présence, quelque peu incohérente dans le Coran, du Christ en qualité de prophète. C’est au-delà de la logique qu’il devient possible de saisir l’importance de sa présence.

La communion des Chrétiens et des Musulmans se réalise dans le silence qui court dans l’univers, c’est celui qui nous écoute et qui parle.

« Homme ! dit une mystérieuse voix goguenarde, tu t’imagines grand et superbement intelligent alors que tu es vermisseau et bourré de vanité. N’as-tu pas honte freluquet de t’imaginer que ton bagou mène à tout ? »

La prière n’est pas récitée, elle n’est pas non plus pensée mais communion dans l’ici et le maintenant, où les mots à peine formulés sont vapeur d’encens et s’élèvent au sein du silence sacré, de ce silence d’où monte en suavité un hymne rédempteur.

« En rien gît tout. » Disaient les vieux maîtres alchimistes à l’écoute des autres, à l’écoute de leur matière, à l’écoute de la profondeur de leur être.

À cette époque l’ésotérisme était indissociable des deux courants de pensée. D’où le partage des connaissances des lois de l’univers et de la vie si bien illustrées par l’alchimie, germe fécond, pour créer une faculté de médecine à Montpellier ou chrétiens, Juifs et musulmans allaient officiellement enseigner avec la bénédiction de l’évêque de Maguelone grand maître de l’université.

L’Église véritablement Universelle est l’Église Unie du premier millénaire, ou l’Orient et l’Occident vivait harmonieusement sous le même toit, avec ce que cela implique sur le plan de la formation mystique et initiatique. Cette église avait une autre vision du Christ et du monde alors que les Églises actuelles tendent a devenir des idéologies plus ou moins assujetties au pouvoir politique et qui raisonnent résonnent, alors qu’il faut crever le tambour...

Cette Église UNE était l’Église des Gaules, de toutes les Gaules c’est-à-dire de l’Europe et du bassin méditerranéen car les Gaules n’était pas uniquement celle de Versingétorix mais aussi celle d’Espagne d’Angleterre, de Belgique, d’Allemagne d’Autriche, d’Italie, de Constantinople des Balkans, des pays Baltes de Russie et de ses pays limitrophes, et aussi d’Afrique du Nord. C’était cela les Gaules spirituelles, celles du coq qui annonce la lumière et qu’il ne faut pas associer à notre petite Gaule d’Astérix. C’est d’ailleurs pour éviter des confusions entre les Gaules que notre pays s’appela la France.

Donc l’Église des premiers siècles s’appelait Eglise Gallicane qui n’a rien de commun avec les Églises Gallicanes actuelles issues de la Pragmatique Sanction de Bourges qui fut établie tardivement en 1438.

Cette Église Gallicane de Charles VII caractérise l’Église de France émancipée du Vatican collecteur d’impôts d’une manière outrancière dont la dégradation spirituelle commençait à s’amorcer sérieusement. Oui, le roi conscient de cette déchéance voulait se séparer d’elle,  car elle n’était déjà plus mystique. Cette Église au Christ désincarné, antinomique des puissances vitales génératrices de toutes causes, devenait imperméable aux lois de l’univers et de notre nature mais perméable aux discours fallacieux branchés au tout à l’égo.

Non, cette Église qui ose afficher sur les murs de ses temples sacrés des calicots à connotation syndicalistes et sacrifiant à la mode des musiques Rock n’a aucun rapport avec l’Église Gallicane éternelle du premier millénaire qui se juxtaposait avec la période historique de l’architecture romane ce qui en fait le « Gallicanisme ancien » ou « Gallicanisme Roman ».

Quant aux Églises qui, actuellement, portent le nom de Gallicane, elles sont proches de l’Église Catholique.

L’évêché de Maguelone fut créé au VIème siècle par les Wisigoths (Le premier évêque connu avec certitude est Boèce qui débutât son pontificat en 589). Il eut un prédécesseur dont on ignore le nom. Quoi qu’il en soit, cet évêché fut fondé plus d’un demi-millénaire avant la fondation de Montpellier. Ce sont les pontifes de cette île qui vont guider la jeune cité dans son développement. Ils vont lui insuffler son âme.

Ces premiers évêques vivaient, comme je l’ai dit, en bonne compagnie avec les Sarrasins (comme le feront plus tard les chevaliers du Christ devenus Templiers) qui avaient établi un port à côté de la cathédrale. Malgré la présence de musulmans, la liberté de culte est maintenue sans être perturbés par les mahométans. Nous avons là une énigme évidente. Une pareille cohabitation ne saurait s’instaurer sans tolérance mutuelle et probablement une connivence, et des échanges secrets. En tout cas cette ouverture d’esprit, ce respect mutuel, se perpétuera chez les évêques et chez les Sarrasins. Peut-on parler d’une forme discrète de collaboration ? Nul ne le sait, mais Charles Martel en fut convaincu et détruisit tout sans discrimination. Il aurait pu s’écrier, comme plus tard Simon de Monfort au massacre de Béziers : « tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! »

Montpellier est fille de la belle Maguelone, qui à façonné son esprit, elle a Inspiré ce haut lieux de connaissance. L’initié et évêque Jean Ier de Montlaur, grand maître de l’université, était à son chevet pour que musulmans, chrétiens et juifs suivent la même avenue des champs Élyséen. Les troubadours sont venus chanter sa beauté et l’évêque les a aussi protégés. Les poètes l’ont sublimée, même les plus grands tel Arioste, le grand Cervantes et notre Clément Marot et plus récemment Maurice Clavel né tout à côté à Frontignan.

Le félibre naissant en a fait un lieu sacré. Ainsi dans « Mireille » Frédéric Mistral compare son héroïne à « Magalouno » et le 21 mai 1900, il préside la fête de la « Santa Estella » à Maguelone.

Ainsi, s’imbriquent autour de l’œuf alchimique de Montpellier nouvellement né, sous l’inspiration cabalistique du Dr alchimiste Grasso et sous le ciseau du sculpteur Etienne Baussan, toute une dimension alchimique dont Folco de Baronchelli traduit la profondeur en son poème ou l’amour sublime décrit les principes fondamentaux sur lesquels repose la fin amour des troubadours et l’Art d’Amour ou alchimie :

« Jeunes gens qui parlez de l’amour

Comme de toute chose agréable et mortelle

Taisez-vous : l’amour est la grande force éternelle

Qui agrège les mondes et féconde les fleurs. »

L’amour s’avère être l’aspect essentiel des forces d’attraction qui constitue l’élément fondamental de l’univers. Il est la forme la plus haute de ce fil d’or qui est le « champ Unitaire » organisateur du cosmos. Il est donc la clé de l’alchimie autant au laboratoire qui se résume en un seul mot : Coagula ou coagulation ou agrégation… des mondes. Mais avant cela, il faut trouver la solution (solve) à bien des problèmes. Quelle épreuve pour notre pauvre cervelle malmenée puisque dispersée dans les tourments du sentimentalisme associé à notre friandise de  complexité.

Certaines légendes guident notre intuition vers le juste savoir. Devrais-je souligner que l’homme est ainsi conçu, physiologiquement, qu’il est capable de saisir le symbole d’un conte pour en conclure un fait ? Encore faut-il apprendre à extraire d’une partie la totalité, de savoir la déduire d’une fraction de donné, en un mot d’acquérir la pensée holoscopique comme je l’explique dans Holoscopie de la spiritualité occidentale.

Folco de Baronchelli se battit pour que les Gitans puissent sortir de l’église la vierge noire vénérée dans la  crypte pour la conduire chaque année vers la mer là où débarquèrent Lazare, Joseph d’Arimathie avec le Graal, Marthe, Marie-Madeleine et aussi la dépouille de Sainte Anne qui fut transférée à Apt. L’Église était réticente, car elle ne voulait pas accréditer la fondation d’une Église plus ancienne que celle de Rome. Aussi Rome traina les pieds et accepta de mauvaise grâce et ce n’est que depuis les années 50 que les prêtres accompagnèrent la procession. Telle est la raison pour laquelle l’Église de France est appelée Fille Aînée de l’Eglise.

Folco de Baronchelli était manadier, il aimait ses bêtes et tendait à les soustraire au drame de la corrida en participant activement à la naissance des courses camarguaises.

Le transfert de sa dépouille d’Avignon à la tombe actuelle au cœur des immenses prairies des Saintes-Maries-de-la-Mer marqua à jamais la mémoire de tout camarguais. Quand, le 21 juillet 1951 veille de la Sainte-Marie Madeleine, le convoi mortuaire traversa lentement le vaste espace où les taureaux paissaient en liberté, un phénomène étrange se produisit. Les animaux de son ancienne manade se regroupèrent et silencieusement s’approchèrent pour regarder passer la procession mortuaire puis lentement l’accompagnèrent, derrière les hommes profondément bouleversés, jusqu’à sa dernière demeure.

L’amour qui agrège les mondes a d’étranges sonorités qui vont au-delà de l’audible et parfois du compréhensible car il englobe tout ce qui est vivant.

Le golfes du Lion correspond non seulement au roi des animaux mais aussi , pour les astrologues et les grands médecins comme Paracelse, au soleil et surtout au cœur. Dans le golfe du soleil et du cœur est vénus, la belle Maguelone, car Vénus en occitan s’écrit et se prononce Maguelono. Magnifique spectacle céleste ne trouvez-vous pas ? Vénus est aussi Marie-Madeleine cette étrange « prostituée » à qui le Christ affirmait : « Il te sera pardonné, car tu as beaucoup aimé ».

Marie-Madeleine se serait-elle retirée sur l’îlot qui porta désormais son nom latin de Magdalena ? nul ne le sait.

Quoiqu’il en soit la légende de Maguelone est une belle histoire d’amour. La voici en résumé :

Au Moyen Âge, Pierre, fils d'un comte de Provence, aurait entendu parler de la beauté d’une princesse napolitaine qui s’appelait Maguelone. Dès qu’ils se virent, les deux jeunes gens tombèrent éperdument amoureux l’un de l’autre. Comme gage de son amour, Pierre offrit trois anneaux d’or à sa promise. Un soir, ils décidèrent de s’enfuir à cheval. Ils firent une halte au bord de la mer afin de se reposer. C’est alors qu’un corbeau déroba les trois anneaux d’or de la princesse et s’enfuit en direction du large. Pierre décida de poursuivit l’oiseau sur une barque, mais soudain, une tempête se leva et fit chavirer la petite embarcation. Heureusement, un navire maure venant d’Afrique passa par là et sauva Pierre d’une mort certaine.

Pendant ce temps, Maguelone attendait désespérément. Inquiète, triste, elle marchait sur la plage attendant le retour de son bien-aimé. Elle arriva sur une petite île qu’on appelait alors « Port Sarrazin ». Dans toute sa détresse, elle comprit qu’elle ne pouvait compter que sur Dieu, aussi décida-t-elle de fonder un hôpital et une église sur ce tout petit îlot. Lorsqu’elle donna un nom à l’église, elle n’hésita pas et ses pensées se figèrent sur son amour disparu : l’édifice allait s’appeler Saint-Pierre, en hommage à son courageux bien-aimé.

Pierre était quant à lui parvenu à accomplir de grands faits d’armes auprès de l’armée du sultan. Pour le récompenser, celui-ci lui redonna sa liberté.

Pierre partir pour retrouver sa princesse, mais il fut abandonné sur une île déserte par son propre équipage !   Là des pécheurs le retrouvèrent et le ramenèrent à l’hôpital de « Port Sarrazin » où il retrouva la belle Maguelone.

Ainsi naquit la cathédrale de Maguelone.

 

Nul ne doit se tromper sur la dimension symbolique des trois anneaux après lesquels Pierre court et pour cela il surmonte des épreuves où la chance n’est pas étrangère. Les trois anneaux ne sont autres que les trois corps ou trois principes alchimiques : le soufre, le mercure et le sel. Pierre qui passe ses épreuves n’est autre que les épreuves subies par la Pierre des alchimistes ou Pierre philosophales. Histoire que ne saurait mieux illustrer la présence de l’art d’amour (qui est un nom de l’alchimie) à la cathédrale de Maguelone, ce que confirme l’attitude des évêques et la perpétuelle présence de l’alchimie et de la spagyrie au sein de la faculté de médecine.

Mystiques, poètes, romanciers, musiciens, troubadours et Félibres, glorifiaient le dame, le fin amour des troubadour dont la dimension céleste s’épanouit dans le légendaire.

Impossible de tout dire ici, mais soyez persuadé que ce lieu sacré est un endroit particulier pour accompagner les démarches spirituelles fondamentales pour ouvrir à tous mystique sincère une voie nouvelle. La belle Maguelone n’est autre que la via nova… Elle vous attend !

 

Avec toute mon amitié.

 

P. S. : À la demande de mes lecteurs et de ceux qui assistèrent à mes conférences et firent la balade alchimique dans Montpellier, voici des renseignements succincts sur les diverses Églises Gallicanes.

Le gallicanisme actuel est uniquement Français. Il est issu d’une doctrine religieuse et politique cherchant à promouvoir l'organisation de l'Église catholique en France de façon largement autonome par rapport au pape.

Cette Église est née officiellement, en 1438, avec la pragmatique sanction de Bourge promulguée par le roi Charles VII.

Ses prêtres et évêques peuvent se marier, cependant les femmes n’accèdent pas au sacerdoce. Leur droit est le même que celui des catholiques sauf qu’ils n’obéissent pas au pape. Ils rejettent tout ésotérisme et l’alchimie. C’est une Église de croyance, proche des Catholiques. Les différentes Églises gallicanes sont les suivantes :

l’Église gallicane, tradition apostolique de Gazinet.

l’Église Catholique Apostolique et Gallicane.

La paroisse Sainte-Rita à Paris 15eme

l’Église catholique gallicane de France.

l’Église catholique gallicane de Belgique.

Mission gallicane en Provence.

 

L’Eglise gallicane Romane est l’Église européenne antique. Comme les premiers évêques étaient mariés, leur clergé peut se marier. De même les femmes peuvent devenir prêtre, car à l’aube du christianisme, elles étaient prêtresses sous le nom de diaconesse et évêques sous la non d’abbesses mitrées. Cette Église considère que la spiritualité et l’ésotérisme , notamment l’alchimie bien comprise, sont des tremplins considérables pour se réaliser et découvrir la puissance christique en action dans la matière et l’univers.

Petite particularité par rapport aux autres Églises qu’elles soient gallicanes ou non : ses services sont gratuits (baptêmes, mariages etc.)

Cette Eglise Gallicane ancienne est une Église de Connaissance et non de croyance. Dans le cas contraire, elle n’aurait aucune raison d’exister, car c’est là son caractère fondamental.

Depuis 1972 il n’existe qu’une seule Église Gallicane ancienne au monde. Son siège central est à Montpellier. Son siège des Antilles (Guadeloupe, Martinique, st Martin et St-Barthélemy) est à la Martinique (le Robert).

Cette Église a choisi de privilégier la valeur de ses membres et non leur nombre.

L’évêque alchimiste fondateur (en 1972), Mgr Roger CARO 1992, lui a donné le nom d’Église Universelle de la Nouvelle Alliance.

 

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 10:22

 

J’ai eu l’occasion ces jours derniers de répondre à un journaliste d’un journal local. J’estime normal que les lecteurs de mon blog en aient la primeur.

 

Q: À part d’être l'ancêtre de la Chimie, qu’est ce que l’Alchimie ?

 

D’abord une rectification importante. L’alchimie n’est pas l’ancêtre de la chimie. Sans vouloir entrer dans les détails, il faut dire que l’alchimie possède un protocole expérimental qui n’a pas varié depuis des millénaires. Seul ont changé les appareils utilisés ainsi, par exemple, la cornue de grés ou de terre fut remplacé par le même instrument en verre.

 

Donc, un alchimiste du moyen age ou actuel suit le même protocole au laboratoire. Depuis la nuit des temps rien n’a changé et donc l’alchimiste ne cherche pas au hasard.

 

Le travail alchimique demande du temps et une importante présence au laboratoire pour surveiller l’évolution des réactions. De ce fait les instruments restent disponibles pour expérimenter marginalement au travail alchimique.

 

En résumé les alchimistes sont les pères de la chimie, mais l’alchimie n’en est pas la mère.

 

Si je puis résumer l’alchimie en quelques mots je dirais que l’alchimie est la science de la vie dans un sens beaucoup plus global que l’actuelle biologie ou que l’écologie – non politique, cela va de soi – et les sciences de l’esprit.

 
Q: Peut-on allier formation scientifique et Alchimie ? De même avec la croyance en Dieu ?

 

Des polytechniciens sont alchimistes et d’autres sont également sortis des grandes écoles et universités. Ils ne renient pas pour cela leur formation. Mais un alchimiste uniquement scientifique ne peut réussir s’il n’a pas une notion de spiritualité BIEN COMPRISE. L’alchimiste n’a pas de croyance et pourtant Dieu est omniprésent dans son œuvre. Dans son histoire des papes et prélats furent alchimistes.

 

Actuellement les plus mauvais candidats à l’alchimie ne sont pas les scientifiques ou les religieux mais les allumés qui déambulent dans les écoles d’ésotérisme et dont le « formatage » est souvent irrécupérable.



Q: En quoi Montpellier se distingue des autres villes par la présence de l’Alchimie ?

 

Montpellier est à la croisée des chemins entre l’alchimie de l’Espagne arabisée, celle de l’Italie du nord et celle qui fut ramené d’orient par les galées de Jacques Cœur. Ces courants ont comme origine Alexandrie où le premier livre d’alchimie (Physica) fut écrit en 217 avant le Christ. Ici l’origine égyptienne est probable.

 

Puisque l’alchimie est essentiellement l’étude de la vie, Montpellier attira, par sa très ancienne université de nombreux adeptes. Ainsi Arnaud de Villeneuve qui fut recteur et n’enseignait pas dans un amphi comme actuellement, mais chez lui, dans ses appartements privés où il devait traiter autant la médecine par la phytothérapie que par l’alchimie. C’est dans ce sens que j’ai parlé de l’école d’alchimie de Montpellier.



Q: Un néophyte peut-il visiter Montpellier avec votre livre et percevoir les messages alchimiques?

 

J’ai tout fait pour qu’un néophyte puisse percevoir l’alchimie de Montpellier avec mon livre. Cependant cette tache n’est pas toujours facile pour le lecteur. C’est pour cela que outre la rédaction d’un dictionnaire (l’alchimie expliquée par son langage) j’organise des visites guidées de la ville, précédée d’une miniconférence. Cette visite part des arceaux pour aboutir à la place de la Comédie.

Q: quel est le monument le plus remarquable par son message alchimique à Montpellier?

 

Difficile de faire un choix, mais par la limpidité de son message les trois grâces et l’œuf offrent une clarté d’interprétation à la portée de tout néophyte. Trois corps dans un même bain, pour faire l’œuf (l’œuf est le terme utilisé par TOUS les alchimistes pour désigner leur pierre). Tout cela n’est-ce pas explicite placé devant l’opéra ou œuvre alors que l’alchimie s’appelle Grand Œuvre ?  L’œuf alchimique est une marque qui caractérise l’alchimie à Montpellier. Cette marque était déjà présente sous forme d’un besant (cercle) dans l’ancien blason de la ville.  L’œuf, est une marque indélébile, originale et incontestable du sceau de l’alchimie sur la ville.


OEUF ALCHIMIQUE-01

Gravure illustrant le livre d'alchimie Atlante fuyant (1617) du médecin lalchimiste allemand Michel Mayer.

 

Q: Quelles sont les questions les plus fréquentes que vous posent ceux qui participent à vos visites guidées dans Montpellier ?

Comment se fait-il que le message du Peyrou et celui des trois grâces soit identique alors que des siècles les séparent ?

C’est là l’occasion pour moi de dire que le processus alchimique est le même depuis l’antiquité et que chacun traduit l’alchimie selon la culture de son époque.

 

Pourquoi l’alchimie est-elle secrète ?

En réalité l’alchimie n’est pas secrète, mais elle évite autant que faire se peut le commerce avec les margoulins qui la trahissent et cherchent à accéder à un secret pour pouvoir jouer les gros bras ou mieux encore transformer leur cave en une succursale de la banque de France !

 

Vous êtes alchimiste ?

En ce domaine c’est à vous de juger.

 

Avez-vous transmuté du plomb en or ?

Je ne réponds qu’à ceux qui ont du plomb dans la cervelle (rire)


Q: L’humour et l’alchimie font-ils bon ménage?

 

Grand Dieu oui, ils font un très bon ménage ! Un mystique triste n’existe pas ! N’oublions pas que le sel est leur argument favoris. Sans humour impossible de comprendre les messages alchimiques car ils sont souvent construits en verlan où avec des jeux de mots qui sont à la base non seulement de la contrepèterie mais surtout de la Cabale ou phonétique… faut pas décoder !

 


 

 

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 11:26

 

J

e vous ai dit parfois que je ne vous cachais rien. Voici donc une critique virulente de mon dernier livre Les secrets alchimiques de Montpellier. Vous avez le texte entier ci-dessous. J’ai répondu à l’auteur monsieur Charles Beaurepaire, ce qui vous permettra de mieux me connaître et de juger si vous devez ou non continuer à fréquenter mon blog.

J’ai découpé cet article en plusieurs parties plus ou moins longues. À la suite de chacune d’elles je réponds.

Voici, dans un premier temps, le texte entier rédigé par Charles Beaupere, le dimanche 24 janvier 2010 à 10h21 :

 

 

Léon Gineste a publié il y a quelques mois : Les secrets alchimiques de Montpellier, Éditions Fortuna. La présentation de l'auteur sur la quatrième de couverture s¹énonce ainsi : "docteur en sciences humaines, maître es sciences et professeur de théologie gallicane à The International Universty (Californie), il fut formé pendant dix ans par l'un des plus prestigieux maîtres du XXè siècle ". De toutes ces assertions, si la référence à la théologie gallicane pouvait laisser supposer une approche tirée des théories de Bossuet et des jansénistes, la dernière relative à une alchimie contemporaine laissait franchement perplexe. Allait-on rencontrer un de ces innombrables disciples de Fulcanelli et  Canseliet ? Las, la déconvenue allait au delà de nos plus sombres pressentiments.



Deux envois : l¹un aux lecteurs, l¹autre aux touristes ! ouvrent la  lecture de ce copieux ouvrage de plus de 400 pages.  L¹auteur se présente d¹emblée soucieux de la problématique de l¹homme moderne :



La composition de cet ouvrage nous a confrontés à deux options: le texte serait ou bien rédigé pour satisfaire les personnes pressées ou alors destiné aux doctes et à ceux qui veulent approfondir l'alchimie et les symboles architecturaux. Chacun des procédés a son intérêt et son public, mais il fallait choisir une orientation susceptible de satisfaire le plus grand nombre sans défigurer pour autant l'art d'Hermès. Nous avons préféré rédiger un livre traitant aussi bien le fond du sujet - sans nous embarrasser pour autant d'une complexité légendaire en ce domaine - que la dimension touristique rapidement compulsée par les non initiés.



Cette dimension touristique s¹illustre malheureusement par de très mauvaises reproductions en noir et blanc des principaux monuments de la ville de Montpellier que l¹auteur décrit avec une phraséologie alchimique qui n¹appartient qu¹à lui. L¹alchimie dont nous entretient doctement Léon Gineste n¹est en fait que la référence aux bizarres manipulations métallurgiques du maître dont il se recommande au bout de quelques pages : Monseigneur Caro. Il s¹agit de Roger Caro, pseudo-alchimiste contemporain, radiesthésiste et Patriarche-impérator des Frères Ainés de la Rose-Croix (F.A.R+C) société dont nul n¹avait jamais entendu parler auparavant, il fut également le fondateur et le patriarche-archevêque de l¹Eglise universelle de la Nouvelle Alliance.


C¹est le lieu de rappeler une des plus anciennes et des plus concises définition de l¹alchimie : elle est la science dont le but est d'arracher l'accident qui a perverti la matière en en faussant la pureté naturelle dont Allah l'avait dotée on la doit à l'émir égyptien Aydamur Jildaki (XIVè siècle. Ce que notre auteur appelle voie du cinabre - le cinabre étant le nom commun du sulfure de mercure - vient de son interprétation matérialiste de l¹unique matière première que les achimistes prétent à l¹élaboration des métaux dans le sein de la terre et qu¹ils appellent : mercure, la semence fertilisante de tous les métaux.

Dans cet ouvrage foisonnant on trouve : une évocation de la première Église des gaules mentionnée dans la Bible, mais c'est selon lui une erreur de s'imaginer qu'il s'agit de la Galatie orientale ! Des considérations paranoïaques sur la science officielle, une initiation à la langue des oiseaux, mais aussi une démonstration délirante de la constitution d'une école alchimique à Montpellier par les juifs et les tziganes principalement.

Le plus désopilant est sa vision de la fameuse langue des oiseaux utilisée, selon lui, par les alchimistes. Le premier a avoir introduit ce concept c¹est Fulcanelli dans des ouvrages célèbres publiés au début du vingtième siècle : Le Mystère des cathédrales et les Demeures Philosophales. Il s¹inspirait des "Matériaux Cryptographiques" de Grasset d'Orcet  (1828 - 1900), archéologue et mythologue français, créateur d¹une cabale phonétique basée sur l¹assonance, les anagrammes et les jeux de mots et calambours pour déchiffrer les vestiges du passé. Cyrano de Bergerac que l¹on fait passer dans les milieux ³ésotéristes² comme un adepte de l¹alchimie avait djà décrit dans son ouvrage : Les Etats et empires du soleil  sa rencontre avec un oiseau merveilleux qui lui parlait en chantant et qui citait des poètes ayant réussi à parler la langue des oiseaux tel Apollonius de Tyane.


L¹auteur mélange ce concept avec celui de langue des chevaux, le cheval désignant cette cabale : ... la perdrix grise, la plus commune, porte sur la poitrine une tache sombre en forme de fer à cheval. La perdrix représente la rencontre entre la langue du cheval et celle des oiseaux. Cabalistiquement la perdrix est un corps double (pair) qui tourne (drill).


Citons d¹autres savoureux exemples extraits de son Glossaire alchimique  :

GRENOUILLE : Outre le feu lévogyre, elle représente la granulation enrobée de vase verte. Son cri printanier signale le moment où l'alchimiste doit entrer au laboratoire. Sa présence dans le bénitier de l'église Saint Roch signifie qu'il faut baigner la granulation avec du sel liquide. "


LANGUE OUVERTE : Synonyme de langue verte.


LATIN :
Sel médium. Latin étant l'anagramme de liant.


LICORNE : C'est lire cornu et aussi le corps mis à nu ou débarrassé de ses impuretés par une pulvérisation avant de l'introduire dans la cornue pour une distillation sans l'aide du feu. La partie chevaline du quadrupède est en rapport avec les quatre éléments qui font progresser le Grand OEuvre, et avec la dimension cabalistique qui permet au cerveau de s'ouvrir et d'établir une joncfion avec d'autres espaces.


LYRE : Instrument de musique qui conseille de lire la sonorité des mots. Il correspond aussi à la constellation du même nom dont l'étoile principale est Véga. L'ire est la colère en rapport étroit avec le feu de nature et la bioénergie.

RAT : Si le rat est l'anagramme de l'art, le "raton" est "l'orant".


Nous concluerons notre examen de ce livre particulièrement indigeste en présentant aux lecteurs un extrait qui nous apparaît résumer la pensée de l¹auteur :

De l'Inde, berceau du Bouddhisme et Taoïsme et donc de l'alchimie du cinabre, migrèrent avec leur savoir - au IVe siècle - les tribus d'Indous, du nord-ouest du pays, essentiellement les Manouches, détenteurs des lois de la création ou lois de Manou. Ils choisirent, comme lieu de ralliement, Sainte-Marie de la Mer, endroit sanctifié par eux où fut fondée, au premier siècle par les Saintes-Maries - disciples du Christ - et certains Apôtres, l'Église chrétienne mystique la plus ancienne (établie avant celle de Rome) ou Église Gallicane. Rappelons que la fille aînée de l'Église (1) avait un rituel structuré, pour une pertinente raison, avec des textes alchimiques d'Alexandrie. C'est cette même raison qui conduisit le Baron de Tchoudy, bien connu dans certains milieux de la Franc Maçonnerie, à écrire - en 1769 - un rite Maçonnique Alchimique réservé à l'élite des hauts grades.

Plus tard, la présence de l'alchimie à Montpellier ne pouvait que s'accentuer par les multiples voyages à Alexandrie et dans les ports orientaux des galées de Jacques Coeur rétablissant un puissant lien entre le savoir de son époque et les cultures orientales.
Enfin s'établit une relation entre l'école d'alchimie de Montpellier et le trésor de Rennes le Château, ce qui inscrit la ville au coeur de l'un des plus grands mystères de l'Europe.
Les nombreux alchimistes réputés qui fréquentèrent l'université diffusèrent leurs connaissances dans tout le pays et ailleurs. Le message architectural témoigne du bouillonnement culturel en hermétisme qui caractérisait la ville et en fit un véritable creuset des connaissances ancestrales et aussi une capitale de l'alchimie, à l'instar d'Alexandrie, Saint-Jacques-de-Compostelle, Tolède ou Prague. (page : 107)

le nom de « Fille aînée de l'Église » est celui de l'ancienne Église de France ou Gallicane. L'Église actuelle est l'Église romaine « d'occupation » et n'est donc pas la fille aînée de l'Église ».

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V

ous comprendrez sans peine que le « délirant paranoïde » que je suis, qui fut formé par un « pseudo alchimiste » ne peut laisser les choses en l’état. Ce monsieur dépourvu de tout urbanisme, se laisse aller à un verbiage facile et méprisant qui remplace bien souvent toute critique intelligente étayée par des observations judicieuses. Ce « docteur Watson », comme je l’appelle parfois, est mal informé et se trompe quand, par exemple, il affirme que personne n’a entendu parler des Frères Aînés de la Rose+Croix (dont le rôle unique était la transmission de l’alchimie), alors que l’on en parle dans la littérature depuis 37 ans, y compris dans un best-seller ! Par ailleurs sa culture sur l’histoire de l’Église est très succincte quand il confond Jansénisme et gallicanisme et de plus ignore le gallicanisme ancien de l’époque romane, qu’il ramène aux propositions de Bossuet ! Évidemment il ne connaît que ça, pas même l’esprit de la Pragmatique Sanction de Bourges, sous Charles VII, d’où est issu le gallicanisme dont il parles.

La critique de mon livre provient d’un incompétent qui possède une culture superficielle issue de plagia sur Internet, comme sa citation d’une définition de l’alchimie.

Son seul but est de démolir sabre au clair en jouant au branché. Ses critiques exaltées sont donc à prendre avec des pincettes. Je vais le montrer afin que le lecteur ne soit pas abusé. Je reprends donc cet écrit par parties à la suite desquelles je joins une réponse.

Je vais répéter ce que je dis souvent : Je ne m’imagine pas être le dépositaire de la vérité, je parle seulement de ce que j’ai compris ou cru comprendre. C’est le cas tout au long de ce livre. Tout alchimiste sait que tes erreur disparaît lorsque l’Adepte s’en va les yeux ouverts. L’essentiel est d’être vrai en faisant de son mieux. C’est mon cas tout au long de ce livre et même tout au long de ma vie.

À vous de juger.

____________________________

 

Charles Beaupere :

 

« Léon Gineste a publié il y a quelques mois : Les secrets alchimiques de Montpellier, Éditions Fortuna. La présentation de l'auteur sur la quatrième de couverture s¹énonce ainsi : "docteur en sciences humaines, maître es sciences et professeur de théologie gallicane à The International Universty (Californie), il fut formé pendant dix ans par l'un des plus prestigieux maîtres du XXè siècle ". De toutes ces assertions, si la référence à la théologie gallicane pouvait laisser supposer une approche tirée des théories de Bossuet et des jansénistes, la dernière relative à une alchimie contemporaine laissait franchement perplexe. Allait-on rencontrer un de ces innombrables disciples de Fulcanelli et  Canseliet ? Las, la déconvenue allait au-delà de nos plus sombres pressentiments. »

 

Réponse :

 

De la brièveté de ma présentation, en quatrième de couverture, Monsieur de Beaurepère élabore séance tenante des suppositions sur mon alchimie. Je vous assure que je reste la bouche en oviducte face à cet hallali sans préambule pour me faire la peau !

 

L’expression « de toutes ces assertions » laisse planer un doute sur la véracité de mes diplômes. Avant de dire une pareille chose l’honnêteté de sa part aurait nécessité de téléphoner au service administratif de l’Université des sciences et techniques du Languedoc de Montpellier et à celui de l’Université Paul Valéry de la même ville.

 

Si je suis votre raisonnement, cher Watson (c’est un nom qui vous va bien !) heureusement que je n’ai pas signalé que je fut un jour charpentier, vous auriez pu en conclure que mon alchimie est absurde car elle provient d’un morceau de bois ! Quand on lâche les chiens trop vite ils peuvent vous mordre le derrière ! Et bien, cher docteur, vous êtes étonnant car de mon bref cursus, – qui plus est en quatrième de couverture ! – vous tirez des conclusions qui dépassent toute imagination. Ho là là, qu’est-ce que vous êtes pressé de me démolir !

 

Oui, je suis un enseignant francophone de la théologie gallicane ancienne dans une université américaine où je prends connaissance des thèses de doctorat pour juger de leur valeur. Ma thèse personnelle avait pour titre « Le conclave d’Alexandre VII ». Quel rapport avec l’alchimie ? C’est vous qui tentez de le faire !

Un dernier point à ce propos pour les vétilleux, je tiens à votre disposition le parchemin faisant foi de mon titre de professeur de théologie délivré en Californie (USA) le 20 avril 1990.

 

Puisque le gallicanisme vous titille, que c’est votre cheval de bataille, enfourchons-le.

Vous faites un clafouti en mélangeant gallicanisme et jansénisme, ce qui est totalement différent, même s'il y eut des gallicans jansénistes. Le Jansénisme prônait une rigueur de vie monastique basée sur les écrits de St Augustin, et donc d'ordre théologique, alors que le Gallicanisme moderne est d'ordre politique.  Il prônait un régionalisme accentué (chaque région célébrait un rituel adapté à son terroir) et essentiellement l’indépendance de l’Église de France par rapport au Vatican  au point de placer le concile au-dessus du pape ! Où est la similitude entre jansénisme et gallicanisme moderne ?

Mais si vous aviez voulu faire une jonction entre gallicanisme moderne et alchimie de Montpellier vous auriez pu vous référer à l’alchimiste Don Belin, évêque du Belley et prélat gallican ! Cet évêque qui fut nommé par Louis XIV fut membre  de l’école d’alchimie des ducs de Nevers. Il est l’auteur d’une apologie du Grand Œuvre dont le texte fut repris intégralement, dans l’ouvrage "La philosophie céleste", écrit en 1803 par Louis Grassot médecin alchimiste de l’université de Montpellier. En réalité Grassot ne fut pas médecin de cette université. Alors, pourquoi affirmer ce titre si ce n’est pour dire sa filiation avec Dom Belin et son appartenance à l’école d’alchimie de la Faculté de médecine ?

 

Par ailleurs vous ignorez que le gallicanisme ancien dont je parle dans mon livre et pour lequel j’ai mon titre d’enseignant, c’est celui qui correspond chronologiquement à l’architecture romane, époque où l’Église Orientale et Occidentale vivaient sous le même toit. Elle prit fin en 1054 lors de la séparation entre les deux Églises.

Il n’y a rien d’alchimique dans les propositions de Bossuet, dans lesquelles vous cherchez les probables prémisses de mon alchimie, et ne les trouvant pas (en ignorant Mgr Dom Belin et le docteur Louis Grassot) vous en concluez que l’alchimie que je pratique alimente vos « plus sombres pressentiments » ! C’est assez misérable comme documentation.

 

Vous dites que je fais une « dernière assertion relative à une alchimie contemporaine qui vous laisse franchement perplexes »

Vous parlez de mon enseignement initial auprès de Roger Caro, c’est ça l’assertion à une alchimie contemporaine qui vous rend perplexe ? En d’autres termes vous m’auriez pardonné si j’avais été l’élève de Fulcanelli ou de Canseliet, mais en dehors de cet enseignement que vous jugez (apparemment) comme le seul sérieux, point de crédibilité ? Qu’est-ce qui vous dit que mon alchimie n’a pas de rapport avec cette école ? Posez la question aux adeptes intelligents et éclairés, qui m’ont lu sérieusement. L’avez-vous fait ?

Pourriez-vous vous interroger un instant sur le sens de mon invitation à la cérémonie du 28 novembre 2009 rendant hommage à Eugène Canseliet ? Croyez-vous que les organisateurs auraient pris le risque de me laisser venir leur raconter des balivernes et manifester une alchimie marécageuse avec mon « alchimie contemporaine qui vous laisse franchement perplexe » et croyez vous que je soit assez obtus (ou paranoïde selon vos termes expéditifs) pour raconter des salades et injurier la mémoire de ce grand adepte en présence de sa fille et de sa petite fille ? Convenez que mon alchimie douteuse ne l’est pas puisqu’elle vaut une conférence de ma part en présence des amis d’Eugène Canseliet que j’ai en haute estime.

Votre perspicacité à vouloir trouver des bêtises là où il n’y en a pas est admirable. M’auriez-vous pris en grippe comme un instituteur tendancieux vis-à-vis d’un de ses élève qu’il a dans le nez ?

 

Et vous poursuivez sur le même registre après avoir mis en chantier l’œuvre de démolition de mon alchimie abhorrée. La principale statue à mettre bas est dictée par la suite logique de ce que vous tirez en pressurant mon bref cursus : abattre Roger Caro.

Selon votre méthode vous interprétez la quatrième de couverture jusqu’aux limites de l’inconvenant, et cherchez à lui faire dire ce qu’il ne dit pas

_________________________________

 

Charles Beaupere :


« l¹auteur décrit (les symboles architecturaux) avec une phraséologie alchimique qui n¹appartient qu¹à lui. »

 

Réponse :

 

La phraséologie alchimique que j’emploie n’appartient qu’à moi ? Il suffit d’avoir quelque verni en cabale pour la comprendre et de compulser les livres d’Eugène Canseliet et le dictionnaire alchimique de Don Pernéty pour découvrir que je ne suis pas l’inventeur de cette phraséologie. Évidemment, pour le savoir il faut avoir lu ces auteurs et surtout savoir abandonner son rationalisme pour accéder au surrationnel. Pour saisir cela référez-vous aux neurosciences ou à mon livre « Holoscopie de la spiritualité occidentale ».

Que je sache, le sel, le soufre et le mercure ne sont pas de mon invention, pas plus que la manière de les accommoder ainsi que la succession des couleurs et le solve et coagula. Vous jugez ma phraséologie défectueuse ? Soit, mais donnez-moi alors un exemple de celle qui ne l’est pas. Où est la référence en la matière ? Quel alchimiste parle bien selon vous ? De cette accusation il découle que vous avez une sainte horreur de l’alchimie… spirituelle, d’où qu’elle vienne. La tonalité désobligeante de votre article en est la démonstration.

_________________________________________

 

Charles Beaupere :

 

« Roger Caro, pseudo-alchimiste contemporain, radiesthésiste et Patriarche-impérator des Frères Ainés de la Rose-Croix (F.A.R+C) société dont nul n¹avait jamais entendu parler auparavant, il fut également le fondateur et le patriarche-archevêque de l¹Eglise universelle de la Nouvelle Allliance. »

« L¹alchimie dont nous entretient doctement Léon Gineste n¹est en fait que la référence aux bizarres manipulations métallurgiques du maître dont il se recommande au bout de quelques pages : Monseigneur Caro. »

 

Réponse :

 

La manière de présenter Roger Caro fait fi de l’histoire de chaque individu. C’est comme si l’on disait d’un charpentier (que j’ai été) qui devient docteur après des études de biologie et de télédétection à l’Université qu’il est en réalité un bizarre charpentier biologiste en mettant en doute sa compétence qui lui a demandé plus de dix ans d’études dont certaines très pénibles en autodidacte !

Ainsi Roger Caro s’intéressa à la radiesthésie dans sa jeunesse (années 50, puis l’a abandonnée) avant de devenir alchimiste puis, plus tard encore, consacré évêque afin d’assumer la dimension spirituelle de l’alchimie pour la relier au Christ historique à travers la table de succession apostolique.

Notre journaliste expert en alchimie tend donc à nous montrer le pseudo alchimiste de pacotille Roger Caro comme tenant un pendule dans une main et un goupillon dans l’autre. Il ne manque plus qu’un bon coup de rouge dans le nez (chacun a sa manière de comprendre l’œuvre au rouge !) et une mitre posée de travers sur sa tête pour achever le tableau d’un vieux fou sérieusement déglingué taquinant une cornue sans savoir ce qu’il fabrique…

 

Quelle surprise de découvrir que le docteur es lettre Serge Hutin, auteur de nombreux ouvrages dont le Que-sais-je ? sur l’Alchimie se réfère à Roger Caro dans son histoire de l’alchimie ou il lui consacre deux pages en couleur reproduisant les photos de son Grand Œuvre au laboratoire.

Par ailleurs, un ouvrage collectif paru en 1999 intitulé «  Ces Hommes qui ont fait l’alchimie du XXe Siècle » dans lequel un chapitre est consacré à chacun des adeptes suivants : Fulcanelli, Eugène Canseliet, Louis Cattiaux, Emmanuel D Hoogvorst, José Gifreda, Henri Coton-Alvart, Henri La Croix-Haute, Roger Caro, Alphonse Jobert, Pierre Dujols De Valois...

Un individu qui fait de « bizarres manipulations » placé parmi les grands du XXe siècle, ça fait désordre. Qu’est-ce qu’il peut y avoir comme auteurs incompétents de nos jours ! Impossibles de se fier aux spécialistes qui nous roulent dans la farine. Entre nous je suis persuadé que Serge Hutin est un ignorant et menteur et que le collectif qui écrivit « Ces hommes  qui on fait l’alchimie du XXe siècle » sont une bande de canaille. Heureusement que nous avons des journalistes consciencieux et hypercompétants, comme monsieur Charles Beaurepere alias docteur Watson, pour rétablir la vérité.

 

Comment se fait-il qu’un pseudo alchimiste aux « bizarres manipulations metallurgiques », autrement dit Roger Caro, puisse être confondu, par un spécialiste de la question, avec un alchimiste véritable ? :

« Eugène Canseliet, nous dit encore Serge Hutin, n’est pas le seul alchimiste aujourd’hui actif. Pour ne citer que la France, il est d’autres artistes actuels. Par exemple Roger Caro. »

 

Je demanderais à notre journaliste qui catalogue de bizarres les manipulations de Roger Caro, ce qu’il entend par manipulations orthodoxes et donc sérieuses. Je présume que ses connaissances en alchimie doivent êtres suffisamment avancés pour lui permettre un pareil jugement. J’attends donc qu’il m’explique précisément ce qu’il entend par l’orthodoxie des manipulations alchimiques. Il est temps, face à de pareilles opinions, de se pencher sérieusement sur les faits qui sont à l’origine d’un tel jugement. S’il n’y en a pas, cela a un nom dans l’arsenal juridique.


Les Frères aînés de la Rose+croix « nul n’en à entendu parler » avant mon livre ?

Il vaudrait mieux dire que tout le monde en a entendu parler sauf Charles Beaupere puisque Umberto Ecco les cite et donne même leur adresse postale dans son best-seller Le pendule de Foucault. Ce livre à grand succès ne fut pas publié en 2009 ou 2010, après l’édition de mon livre, mais en 1988 ! La même année fut publiée par les éditions Albin Michel un livre extrêmement documenté intitulé « Alchimie » ou la très sérieuse bibliographie constitue un chapitre de l’ouvrage où les livres de Roger Caro sont présentés et donc ceux qui concernent les Frères Aines de la Rose Croix que chacun pouvait acheter s’il le souhaitait.

Plus ancien encore (1973), le livre de Jacques Sadoul intitulé « Le grand art de l’alchimie » signale les frères aînés de la Rose+Croix. Cet ouvrage ayant eu un succès suffisant pour qu’il soit réédité la même année dans la collection de poche « j’ai lu ». Les Frères Aînés de la Rose+Croix (dont l’association fut déclarée à la Préfecture du Var) est même cité par les spécialistes de Rennes le Château tel Franck Marie en son livre « Rennes le Château étude critique » (1978) et la même année dans la réédition du livre de l’Abbé Boudet : La vraie langue celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains. aux éditions Belfond.

Cher monsieur, votre « nul n’en a entendu parler » est déconcertant. Permettez-moi de considérer ces quelques mots comme une information suffisamment défectueuse pour être qualifiée de désinformation et même d’acharnement destructeur puisque cela fait 37 ans que le public est au courant sauf vous. Je suis obligé de m’interroger sur le but recherché par de telles affirmations dénuées de références. Mont livre est pour vous insupportable surtout dans sa dimension spirituelle dont vous êtes en complète disharmonie. Cher monsieur, vous démontrez, à votre corps défendant, que l’enfer n’est pas pavé que de bonnes intentions.

 

________________________________________________

 

Charles Beaupere :

 

C¹est le lieu de rappeler une des plus anciennes et des plus concises définitions de l¹alchimie : elle est la science dont le but est d'arracher l'accident qui a perverti la matière en en faussant la pureté naturelle dont Allah l'avait dotée on la doit à l'émir égyptien Aydamur Jildaki (XIVè siècle.

 

Réponse

 

Ho là là le docte érudit qui a pompé sa référence sur internet (j’ai fais la recherche en tapant sur google : « définition de l’alchimie » !). J’ai pris l’habitude de ce genre d’investigaétions depuis que les thésards paresseux cherchent des chemins de traverse.

Disons en passant que je ne dis pas autre chose que ce que raconte l’émir Aydamur Jildaki ! Cette phrase, – très restrictive à l’image du matérialisme de certains courants de l’Islam,– aurait pu figurer en bonne place dans mon livre sans pour cela définir l’alchimie, loin de là ! C’est à se demander ce que vous me reprochez ! Je voudrais tout de même vous signaler que la définition de cet art n’a pas attendu le Moyen age pour être élaborée puisque l’alchimie musulmane provient de celle des Grecs d’Alexandrie. L’Islam ne date que de 632 de notre hère (année de la mort de Mahomet) alors que « Physica » (Physique), le premier traité d’alchimie grecque date de 200 avant Jésus-christ. Il fut écrit dans la ville de Mendès par Bolos démocritos (le pseudo Démocrite).

Les alchimistes grecs donneront une définition de l’alchimie beaucoup plus élevée que celle que vous citez, en voici un résumé :

 

« Les alchimistes grecs d’Alexandrie, nous dit Serge Hutin, s’accordaient dans leur quête fondamentale :

« les exercices spirituels, les rites d’illumination se trouvaient liés (on remarquera toujours ce double caractère de l’alchimie traditionnelle, tout au long des siècles) à une pratique persévérante des procédés matériels visant à la réussite du Grand Œuvre : calcination, sublimation, fusion, cristallisation, distillation ; autant de processus matériels, mais en correspondance analogique avec le processus spirituel. »

 

En lisant votre citation on comprend pourquoi vous avez une telle attitude dépourvue de compréhension face à mon livre : Vous ne considérez pas la dimension spirituelle de l’alchimie, mais uniquement la perception de la matière ce qui traduit bien votre attitude. Avec votre citation, vous comptez effacer tout ce que je dis sur l’alchimie pour la ramener à « l’arrachage d’un accident matériel ». Je suis sûr que les alchimistes du monde entier douteront de la pertinence matérielle de ce concept très restreint qui ne donne aucune directive pour parvenir à la divinisation et n’en parle même pas. Car l’alchimie est la recherche de l’absolu si bien illustré par l’épitaphe d’André Breton : « Je cherche l’or du temps »…

 

Charles Beaupere :

 

Ce que notre auteur appelle voie du cinabre - le cinabre étant le nom commun du sulfure de mercure - vient de son interprétation matérialiste de l¹unique matière première que les achimistes prétent à l¹élaboration des métaux dans le sein de la terre et qu¹ils appellent : mercure, la semence fertilisante de tous les métaux.

 

Réponse :

 

 Qu’est-ce que vous êtes savant ! Vous parlez en « alchimiste » érudit cher docteur Watson. Comme je suis un tantinet polisson, je vais avoir l’outrecuidance de vous conseiller une lecture.

Référez-vous au livre : « Ces Hommes Qui ont fait L’Alchimie Du XXe Siècle » et la vous apprendrez que la voie du cinabre  n’est autre que la voie humide par laquelle tout alchimiste doit commencer. Par ailleurs, vous confondez le cinabre (semence fertilisant tous les métaux), avec le sel qui est appelé parfois mercure animé ou mercure étoilé.

Libre à vous d’interpréter autrement mais de grâce ne devenez pas intégriste en cherchant à imposer aux lecteurs votre conception de l’alchimie que vous considérez comme véritable. En toute circonstance les détenteurs de la vérité sont dangereux et sectaires. Autant dans mes articles que dans mon livre que vous critiquez, j’ai toujours admis que je pouvais me tromper tant que je n’avais pas atteint un éveil dont vous ignorez l’existence – sinon l’idée ne vous aurait pas effleurée d’écrire un pareil article – et qui est le substrat de l’alchimie.

Observez que je parle de ce que j’ai compris ou cru comprendre… Comment raisonner autrement dans notre monde relatif ? En alchimie je n’ai jamais cherché à me dresser contre quiconque sauf contre les mauvais coucheurs.

Cher docte « alchimiste » nous ne partageons pas la même philosophie, et je comprends votre déplaisir à me lire.

____________________________________

 

Charles Beaupere :

 

Dans cet ouvrage foisonnant on trouve : une évocation de la première Église des gaules mentionnée dans la Bible, mais c'est selon lui une erreur de s'imaginer qu'il s'agit de la Galatie orientale ! Des considérations paranoïaques sur la science officielle, une initiation à la langue des oiseaux, mais aussi une démonstration délirante de la constitution d'une école alchimique à Montpellier par les juifs et les tziganes principalement.

 

Réponse

 

Je n’ai jamais parlé de la première Église des Gaules orientale mentionnée dans la Bible mais de l’Église des Gaules, qui existait avant celle de Rome. C’est celle de Sainte Marie-Madeleine, de St Lazare, St Maximin, st Paul Serge, etc, qui furent les premiers à évangéliser la Gaule.

Dans mon livre je précise qu’il ne faut pas la confondre avec celle de la Galatie Orientale. Décidément vous me cherchez des poux !

Pour l’école d’alchimie de Montpellier je vous renvoie à ce que j’ai dit précédemment à propos Du Docteur Louis Grassot.

« Des considérations paranoïdes sur la science officielle. »

Ben voyons, ne nous crevons pas les méninges, après tout les insultes peuvent faire office de preuve ! C’est plus confortable de traiter de barjo les individus qui nous déplaisent. Pas besoins d’expliquer ce qui est paranoïde dans mon écrit puisque l’auteur est timbré.

Docteur Watson, si vous considérez que j’ai une tendance parano, il va falloir que j’aille consulter mon médecin ! Débiter des gros mots, c’est un peu facile pour me tailler une veste. Ce n’est vraiment pas sérieux pour un « alchimiste » sensé cultiver l’urbanité la vérité et la bienveillance.

Au fait, vous travaillez pour qui ? Je suis disciple du Christ (j’essaye de faire de mon mieux) et vous ?

__________________________________

 

Charles Beaupere :

 

« Une démonstration délirante de la constitution d'une école alchimique à Montpellier par les juifs et les tziganes principalement »

 

C’est vrai, docteur Watson que je délire ? C’est grave ça parce qu’en vous lisant je vois un cochon rose ! Qu’est-ce que je m’amuse depuis que je suis cinglé !

Je sors un pseudopode dans la réalité pour vous faire remarquer que l’école d’alchimie ne saurait être mieux illustrée par les très nombreux alchimistes qui fréquentèrent l’université. De ceux-là vous ne parlez pas car ils desservent votre thèse ! Ce n’est pas bien ça d’évacuer ce qui gêne. Votre résumé abrupt comme une falaise me donne le vertige.  

Je n’ai jamais démontré que l’école d’alchimie fut créée par les Tsiganes mais que les Manouches étaient dépositaires des lois de Manou ou lois de la création, ce qui suppose l’alchimie. Je n’ai jamais écrit qu’un Manouche créa l’école d’alchimie de Montpellier. J’ai suggéré une influence. Quant aux juifs il suffit de lire l’histoire de Nicola Flamel pour savoir qu’il appris l’alchimie à partir d’un livre qui s’appelait « Le livre d’Abrahams le Juif » et que celui qui l’enseigna était le médecin juif maître Canche ou Sanchez. D’autre part vous n’ignorez pas que Montpellier comporte un monument juif du moyen age que l’Europe nous envie. De là à traiter de délirant la participation des juifs à l’université et à la transmission de l’alchimie je ne vois pas où est l’exagération au point d’être la manifestation d’une altération de ma santé mentale. Dire cela c’est une exagération qui caractérise un certain déséquilibre de la cognition.

__________________________________

 

Charles Beaupere :

 

 

Le plus désopilant est sa vision de la fameuse langue des oiseaux utilisée, selon lui, par les alchimistes. Le premier a avoir introduit ce concept c¹est Fulcanelli dans des ouvrages célèbres publiés au début du vingtième siècle : Le Mystère des cathédrales et les Demeures Philosophales. Il s¹inspirait des "Matériaux Cryptographiques" de Grasset d'Orcet  (1828 - 1900), archéologue et mythologue français, créateur d¹une cabale phonétique basée sur l¹assonance, les anagrammes et les jeux de mots et calambours pour déchiffrer les vestiges du passé. Cyrano de Bergerac que l¹on fait passer dans les milieux ³ésotéristes² comme un adepte de l¹alchimie avait déjà décrit dans son ouvrage : Les Etats et empires du soleil sa rencontre avec un oiseau merveilleux qui lui parlait en chantant et qui citait des poètes ayant réussi à parler la langue des oiseaux tel Apollonius de Tyane.

 

Réponse :

 

Désopilant ! Encore un mot glycériné, préparant à faire accepter au lecteur, que vous prenez pour un naïf, une opinion non fondée. C’est facile comme une farce de carabin mais cela reste méprisable. Vous êtes indécrottable docteur Watson !

J’ai dit que Fulcanelli était le premier auteur moderne à remettre au goût du jour la cabale à des fins alchimiques. Je n’ai pas dit autre chose.

 

« Au demeurant, écrit Eugène Canseliet (préface de la deuxième édition du mystère des cathédrales de Fulcanelli), si le mérite du Mystère des Cathédrales était à justifier, on y suffirait largement en signalant que ce livre a remis en pleine lumière la cabale phonétique dont les principes et leurs applications étaient tombés dans le plus total oubli. »

 

C’est cela que j’ai dit et rien d’autre. C’est au lecteur de juger si c’est désopilant.

Bravo pour votre culture, vous possédez vos classiques de l’alchimie. C’est dommage que vous n’ayez pas compris l’essentiel de la voie du cœur et que l’alchimie est d’abord, et dans tous les sens du terme, une science de la Vie. Votre philosophie, autant que cet écrit, dessert profondément l’alchimie, c’est incontestablement ce que vous visez.

____________________________________

Charles Beaupere :

 

L’auteur mélange ce concept (celui de cabale phonétique ou langue des oiseaux) avec celui de langue des chevaux.

 

Réponse

Il est bien évident que la confusion n’est pas dans mon camp, puisque la cabale dérive de cavale qui veut dire cheval. Toute cabale est langue du cheval :

« Connaître la cabale c’est parler la langue de pégase, (le cheval ailé) la langue du cheval » nous dit Eugène Canseliet dans son alchimie expliquée dans ses textes classiques.

Notre critique intellectuel confond le procédé (langue des oiseaux, phonétique) et son résultat qui permet « d’accéder à la plénitude du savoir en enfourchant métaphoriquement la cavale, véhicule spirituel dont l’image-type est le Pégase ailé des poètes helléniques. Lui seul facilitait aux élus l’accès des régions inconnues ; il leur offrait la possibilité de tout voir et de tout comprendre, à travers l’espace et le temps, l’éther et la lumière… »

L’alchimiste René Alleau qui fut l’élève de Fulcanelli et ami d’Eugène Canseliet mélange donc langue des oiseaux et langue du cheval et se trompe en écrivant à propos des équivalences phonétiques :

 

« Ce procédé, couramment utilisé en alchimie par nombre d’auteurs, a reçu le nom de « langue des oiseaux » ou de « langue du cheval » et, parfois, de « cabale phonétique ».

 

La cabale phonétique est appelée langue du cheval car elle permet à notre cerveau intuitif de se développer jusqu’à accéder à ce savoir qui ne peut être véhiculé par un langage vernaculaire. À ce propos je vous renvoie aux actes du colloque de l’université Paul Valérie sur l’hologramorphisme de la pensée, et l’holoscopie.

C’est dans ce sens que Fulcanelli dit dans le tome 2 de ses demeures philosophales :

« Le latin caballus et le grec kaballès, signifient tout deux cheval de somme ; or, notre cabale soutient réellement le poids considérable, la somme des connaissances antiques de la chevalerie ou cabalerie médiévale, lourd bagage de vérité transmis par elle à travers les âges. C’était la langue secrète des cabaliers, cavaliers ou chevaliers. »

Michel Butor l’exprime fort bien :

 

« Le langage alchimique est un instrument d’une extrême souplesse… Le lecteur qui veut comprendre l’emploi d’un seul mot dans un passage précis ne peut y parvenir qu’en reconstituant peu à peu une architecture mentale ancienne. Il oblige ainsi au réveil des régions de conscience obscurcies. »

 

Vous finissez votre critique en n’épargnant pas Fulcanelli, Eugène Canseliet et René Alleau puisque pour vous, ils ont confondu (comme moi) la Langue du Cheval et celle des oiseaux ! Vous vous baladez où au juste docteur Watson ?

Cela confirme votre désir de détruire mon livre et de nuire à l’alchimie tout entière.

Vous présentez mon texte en méprisant le double langage afin que le lecteur le trouve absurde, ce qui est foncièrement malhonnête.

 

Monsieur, vous critiquez et c’est votre droit. Cependant, même si vous possédez un verni trompeur de culture, votre texte manque de bienséance et de respect. À travers vos affirmations exaltées où les mots ne correspondent plus à une réalité et deviennent sarcasmes vous manifestez un manquement moral et spirituel qui ne peut que traduire une image fausse de l’alchimie et donc agresser, au-delà de moi-même, l’alchimie dans sa noblesse. Je vous rappelle cet idéal aristocratique du savoir exprimé par Nicolas Valois que vous illustrez fort bien sans entrer dans les détails de votre diatribe :

 

« En perdant la pureté du cœur, on perd la science. »

 

 

Léon Gineste.

 

P.S. La critique de monsieur de Beaureper est une commande en rapport avec cet article : LETTRE OUVERTE A UN INITIE QUI NE L’EST PAS

 




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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 09:09

 

Même si je modère mon courrier, je rappelle que je réponds à tous les messages sauf à ceux qui émanent d’un seul individu d’une manière directe ou indirecte. C’est d’ailleurs pour cet individu que j’ai décidé de modérer mon courrier. Ceci pour vous dire que je ne cache rien.

Il vous suffit de taper mon prénom et nom sur Google et de vous attarder sur les forums pour comprendre pourquoi je modère les messages.

Je dois dire que les frères à trois points ont eu un comportement digne d’éloge. Je ne suis pas toujours tendre avec eux, mais aucun n’a eu un comportement insultant et calomnieux. C’est surtout cela que je voulais dire afin d’être juste envers eux.

 

Je profite de ce petit message pour vous dire que mon livre Les secrets alchimiques de Montpellier est maintenant sorti des éditions Fortuna.

Il est préfacé par Paul et Annie CAPREDON directeurs du site expérimental d’architecture de Cantercel sur le Larzac (la Vacquerie 34). La raison de ce choix est que mon interprétation des symboles architecturaux est au centre de l’ouvrage. D’autre part leur ouverture d’esprit et leur accueil ont eu tôt fait de les désigner pour présenter le livre. J’ai eu l’occasion de participer à des repas animés sous les étoiles, accompagné du chant des grillons, ou les jeunes architectes s’en donnaient à cœur joie dans la gaîté de l’échange. Jeunesse, joie, accueil, sens de l’autre, bonté… Je n’ai pu faire autrement que de leur proposer la présentation de ma prose. Ils étaient tout désignés pour ça. Aussi, si vous êtes architecte ou intéressé par l’architecture, l’habitat harmonieux, adapté à votre famille, à l’environnement alors avec GOOGLE vous trouverez leur adresse et vous pourrez leur rendre visite. Vous serez accueillis cordialement et… gratos !

 

Dans ce livre j’ai laissé une large place pour définir l’alchimie, son histoire et celle des adeptes les plus connus qui fréquentèrent l’université. Je fais aussi le point entre l’alchimie et les connaissances actuelles. Après avoir expliqué comment les alchimistes s’expriment, une balade alchimique à travers la ville permet de mieux comprendre les symboles architecturaux et autres.

Il est possible que je vous guide à travers la ville et à cette occasion je tiens les livres à votre disposition.

 

Voilà, en espérant ne pas vous avoir trop fatigué avec ce petit discours croyez, surtout les soixante-trois abonnés à ma newsletter, à ma réelle amitié, même si je ne vous ai jamais rencontrés…

 

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 15:34

 

Mon livre Les secrets alchimiques de Montpellier, est sous presse et va être disponible en librairie et auprès de votre serviteur. Si dans quinze jours vous rencontrez des problèmes pour vous le procurer, laissez-moi un message sur ce blog.

Précédemment j’ai retracé l’histoire de ce livre, mais je n’ai pas été exhaustif. Il y a plus de dix ans, je suis entré en relation avec l’office départemental d’Action culturelle (ODAC) de l’Hérault (34) pour qu’il m’aide à réaliser un film vidéo sur Montpellier alchimique où une jeune femme personnifiait l’alchimie. Elle faisait découvrir la ville et les images allaient d’un laboratoire aux descriptions des symboles urbains pour entrer progressivement dans le mystère de la cité.

 

Les politiques de l’époque donnèrent la responsabilité du projet à un petit rigolo, fervent disciple de l’onanisme alchimique de Gaston Bachelard dont les idées fusionnaient avec son glorieux pénis. Je devais me plier au desiderata d’un individu qui pensait érotisme quand il n’était pas en érection ! En plus c’était un monsieur je-sais-tout qui n’avait donc rien à apprendre et n’avait nullement besoin de mon opinion de puritain attardé. Durechef je l’ai laissé seul dans la contemplation extatique de son nombril, et plus bas, celle de ses précieux bijoux de famille !

 

Je vous réserve la suite du « jemenfoutisme » de ceux qui sont là pour favoriser certains entreprises. J’ai essayé longtemps de faire émerger ce projet dans un fouillis bureaucratique aux règles absurdes dont l’indifférence se confond avec la  somnolence.

 

Je vous ai dit que c’est un assez gros livre de 550 pages qui est loin d’être complet. Parfois j’ai raccourci les explications pour ne pas prendre le risque de lui donner un trop gros volume qui pourrait le rendre rébarbatif aux yeux de ceux qui n’aiment pas lire. Il y a tellement de signes répandus ça et là dans la ville qu’il y a matière à écrire un second tome.

Donc, Montpellier est si riche que dans ce blog, je puis vous livrer bien des choses que je n’ai pas dites. La démarche est d’autant plus intéressante pour vous que les images sont reproduites ici sont en couleur alors qu’elles sont en noir et blanc dans le livre.

 

Donc on peut dire que les articles de ce blog complètent le livre, tout en préparant une improbable réédition. Mais l’essentiel est de vous aider à mieux saisir le mystère de la cité. Pour faciliter la consultation des articles, sur la ville, je les ai regroupés dans le répertoire que vous pouvez voir dans la colonne de gauche de l’écran, sous la rubrique Montpellier achimique.

 

Cette manière de procéder me permet de sortir du cadre de la ville pour établir des rapports avec d’autres sujets, comme l’énigme de Rennes le Château dont les bâtisseurs alchimistes de la place royale du Peyrou n’ignoraient pas l’importance.

 

 

Un élève inconnu de l’école alchimique de Montpellier

 

  

Si certains médecins ont fait la réputation de la vieille universités, tel Albert le Grand, Roger Bacon, Arnaud de Villeneuve et son élève Raymond Lulle, ainsi que Nostradamus qui y rencontra Rabelais, n’oublions pas les « non médecins » tel Érasme St Roch et Jacques Coeur… et d’autres qui ne sont pas très connus, tel les Dr Pierre-Jean Fabre et le Dr Louis Grassot. De ces personnalités discrètes, dont le nombre constitue l’école alchimique de la ville, j’en parle dans le livre. Cependant il est un médecin alchimiste qui retient aujourd’hui mon attention. C’est le Dr David Laignau qui eut, d’une manière mystérieuse un rapport étroit avec le Sacré-Cœur, dont les bons catholiques ne voient que les messages du 16 juin 1675 délivres à St Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690) de Paray-le-Monial. Ils ignorent la face cachée du Sacré-Cœur qui plonge ses racines dans l’alchimie, mais qui est aussi présent dans la politique puisqu’elle est en rapports étroits avec la naissance controversée de Louis XIV, dont la statue équestre rayonne au centre de la promenade royale de la ville universitaire.

 

 

Fig 1 Le Dr David Laigneau de Montpellier
 

En 1610, moment où est assassiné Henri IV et où le Dr alchimiste Pierre-Jean Fabre installe son cabinet à Castelnaudary, naît le peintre Lubin Baugin. Il fut reçu maître peintre et devint membre de l’académie royale en 1651. Ses opinions dérangeantes furent à l’origine de son exclusion, en 1655, de l’académie sous le prétexte qu’il était trop souvent absent.

 

Lubin Baugin élève du Dr David Laigneau

 

Nous découvrons son activité marginale et contestable en 1656 quand il s'occupe ouvertement de la réédition des livres du médecin alchimiste David Laigneau qui critiquait l’utilité de la saignée et écrivait par ailleurs un traité d'alchimie. Vers 1660 l'intérêt pour l'empirisme et l'alchimie pouvait-il s'accorder avec une piété orthodoxe ? Cette particularité marque l’esprit libre qui régnait dans la turbulente école d’alchimie de la Faculté montpelliéraine qui ne devait pas être en odeur de sainteté ! La discrétion s’imposait donc. C’est la raison pour laquelle peu de noms sont parvenus jusqu’à nous.

 

 

Fig 2 St Jérôme peint par Lubin Baugin. Ce théologien fut mandaté par le pape Damase Ier, pour refondre la Bible selon ses desiderata. Inutile de préciser que le saint homme ne fit pas ce travail de bonne grâce. Quant il eut achevé il y eut une véritable levée de bouclier dans la chrétienté. En lisant la Bible que l’on appelle Vulgate vous avez sous les yeux le travail de ce saint homme qui fut non seulement canonisé mais aussi intronisé docteur de l'Eglise.

Sur ce tableau, le robuste vieillard est peint dans sa tourmente. Cependant un détail surprend : l’index de sa main gauche, bien éclairé, désigne une pierre posée sur le sol à côté d’un livre contenant ses traductions de la Bible. De ce fait l’interprétation du tableau prend une importance alchimique. Et le crâne humain qu’il tient avec sa main droite sur sa jambe gauche repliée, mettant en évidence le genou, n’est autre que le caput mortuum : la tête morte des alchimistes. Remarquons que la lumière est concentrée sur la voûte du crâne et le genou. Tous deux sont donc importants.

En alchimie, le caput mortuum est la terre damnée qui est impure, magma inerte et stérile mais, pourtant, indispensable. Il ne faut donc pas le jeter. Ce produit homogène de couleur rouille s’est séparé de la pierre. On l’appelle parfois superflu. Il fournit le composant (compost) inerte de l’œuf philosophal.

Quant au genou, il n’est pas rare d’entendre parler du genou gauche de l’initié, notamment à propos de St Roch qui le montre. Si étymologiquement le mot genou est issu de l’indœuropéen « gen » qui signifie « articulation », « angle », cabalistiquement il s’agit d’une « génération », d’une naissance ou d’une renaissance. Il est donc question de la naissance de la pierre angulaire au sein du caput mortuum. Enfin, la lumière éclaire l’épaule gauche. Le mot épaule provient du terme latin spatula, par analogie avec la forme en spatule de l’os qui la forme. Le mot spatule se dit en grec spate, terme qui désigne aussi l’épée qui en alchimie désigne le sel (le sel est de couleur blanche = arme blanche qui fait saigner la matière) qui va dissoudre la matière pour qu’elle manifeste, vers le haut, sous la voûte de verre, la pierre philosophale aérienne et plus bas, dans le fond, le caput mortuum.
Un détail n'aura pas échappé à l'observateur vigilent : L'ombre portée de la cuisse sur le crâne. La source lumineuse semble provenir de la pierre posée sur le sol. Ce qui laisse supposer que la pierre est lumineuse comme parvenue au dela de la cinquième multiplication la transformant ainsi en lampe éternelle.
Une autre source lumineuse vient du haut comme le montre l'ombre portée de la tête sur l'épaule éclairée qui symbolise le sel appelé aussi esprit. Evidemment chacun aura compris que l'alchimie est un don de Dieu, et cela n'est pas symbolique !

La question ne se pose donc plus : le peintre Lubin Baugin était un alchimiste chevronné.

 

 

Lubin Baugin ne pouvait donc adhérer aux idées de l’Académie. Le fait qu’il s'occupe de la réédition des livres du médecin alchimiste David Laigneau montre sans ambiguïté que le peintre fut l’élève du médecin. Ainsi Lubin Baugin s’incrit par filiation dans l’école alchimique de Montpellier.

Par cet article j’ai voulu montrer l’importance insoupconnée de l’école de Montpellier.

 

Au plaisir de savoir que vous me lisez.

 

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 10:08

       

Bonjours à mes amis(es) abonnés à ma newsletter.

Bonjour, à toutes et à tous.

 

J’espère que vous avez fait le plein d’énergie et de soleil jusqu’à l’année prochaine et que votre progéniture, pourvue de fournitures scolaires plus ou moins digeste… pour votre portefeuille, affronte la rentrée le cœur léger avec l’intention de fournir un bon travail digne des espoirs de chacun.

Moi aussi j’affronte la rentrée avec un mois de septembre consacré d’abord à la préparation d’une conférence pour mes grands amis Belges sur l’origine de l’alchimie templière et méridionale et ensuite j’entame une « promotion » pour mon livre sur les secrets alchimiques de Montpellier.

Cet ouvrage est resté plusieurs années dans mon tiroir. Je l’ai d’abord confié à une maison d’édition lyonnaise qui après trois ans ne l’avait pas encore publié. Ensuite je l’ai donné à un éditeur de Grabels (près de Montpellier) qui après un an a fini par se désister en préférant sa production cinématographique. Puis, je l’ai gardé un an dans mon tiroir en attendant de le flaquer à la poubelle, car je ne suis pas attaché à ce que je fabrique. C’est ma manière d’accepter l’inacceptable et de laisser le temps au temps…

Mon seul remords qui m’empêchait de passer à l’acte était la préface écrite par mes amis architectes directeurs et fondateurs de l’école Cantersel sise sur le Larzac qui accueille de jeunes diplômes du monde entier pour leur ouvrir les yeux sur différents aspects de leur métier. Je m’excuse ici auprès d’eux d’avoir tant tardé.

Donc, je finis par oublier ce livre sur Montpellier. Un jour, mon vieil ami Jean-Pierre de Grabels, petite ville jouxtant Montpellier, m’a fait rencontrer François des éditions Fortuna. J’ai extirpé le CD poussiéreux d’une pile de rebus et je le lui ai confié sans grande conviction. Il l’édite aujourd’hui… C’était donc le moment ! 

Voici donc sa carte d’identité :

 


Titre :Les secrets alchimiques de Montpellier.

Éditeur : Fortuna (édition)

ISBN : 978-2-930424-26-2

EAN : 9782930424262

Nombre de pages : 550

De nombreuses illustrations.

Poids : 600 g

Dimensions :16 cm X 24 cm.

Prix : 28 €.

 


Voici le texte imprimé sur le dos du livre (quatrième de couverture) 
:

 

Chaque ville est bâtie sur le mystère de sa fondation.
Une donation, ou une fausse donation comme les moines en fabriquaient par centaines, nous apprend que Montpellier aurait été créé en 985. En effet, le comte de Melgueil aurait fait un don au sieur Guilhem d'un lieu où demeurait un certain Amalbert. Depuis lors, ce sieur Guilhem, jusque-là parfait inconnu de tous, n'ayant ni titre ni conjoint devint l'ancêtre de tous les seigneurs de Montpellier. Était-il apparenté à Guihem, comte d'Orange devenu saint Guilhem ? Qui était ce premier habitant Amalbert ? Nul ne le sait.
Après cet acte capital, cette origine obscure, les documents sont devenus rares et toujours incertains dans la mesure où fleurissaient les palimpsestes. Devant l'incertitude des écrits, on ne saurait déceler le secret de la ville qu'en interrogeant ses vieilles pierres... Où en faisant parler les sculptures à partir de l'analogie. Par exemple, un corps nu féminin désigne en réalité une cornue...

De la matière œuvrée par l'alchimiste s'élève alors un langage étincelant qui éclaire sourdement le fond des âges, où se profilent les ombres séculaires des mythologies et les silhouettes courbées des vieux maîtres médecins et alchimistes.

Ainsi défilent dans ce clair obscur auréolé de l'énigme alchimique, Arnaud de Villeneuve, François Rabelais, Nostradamus, Jacques Cœur, Pierre-Jean Fabre et bien d'autres encore...L'empreinte de ce savoir fut confiée à la pierre. Livre ouvert mais invisible aux yeux des Montpelliérains devenus inattentifs par l'accoutumance et aussi une certaine méconnaissance liée à la mentalité de notre siècle.

Cet ouvrage vous guide, vous révèle et vous décrit l'esprit le plus intime de la ville, son expression dans la matière animée.
Partez à la découverte du message immortel de la vieille citée Languedocienne, message qui dépasse la seule ville pour rayonner sur toute l'Europe comme le fit jadis Prague sous le règne de l'Empereur alchimiste Rodolphe II.


 

Une importante introduction permet de situer d’une manière pertinente (du moins je le crois) ce qu’est l’alchimie. Je n’hésite pas à le considérer comme un ouvrage fondamental sur ce sujet. L’explication est à la foi à la portée de tous tout en donnent une image fidèle de ce que fut et est encore cette manière de comprendre la matière et l’univers.

J’espère que ceux qui veulent à tout prix passer au laboratoire comprendront ce qu’il faut faire d’abord. Quant à ceux, comme de nombreux Francs-Maçons, qui voient dans l’alchimie une démarche psycho-spirituelle, j’espère qu’ils comprendront qu’ils sont à côté de la plaque !

En ce qui concerne la ville j’ai élaboré une balade alchimique que l’on peut faire le livre en main ou en ma compagnie (dans ce cas j’ajoute des explications inédites).

Un exemple d’explication selon l’alchimie, du fronton de la prestigieuse faculté de Médecine de montpellier. La terminologie particulière est expliquée dans le glossaire ou plus en détail dans mon livre l’Alchimie expliquée par son langage.

 

Figure 40

Fronton de la plus ancienne Faculté de médecine d’Europe

 

  

Au fronton de la plus ancienne Faculté de médecine d’Europe, figurent les deux liants : le lion rouge à droite et le lion vert à gauche, à l’image des deux lions gardiens du Peyrou. Au centre est le pilon qui permet de concasser le protolithe dans le mortier afin d’obtenir un élément informe, c’est-à-dire un lopin, anagramme de pilon, mot provenant de l’ancien français lope signifiant masse informe, réduite en morceaux et qui laissa son nom à un petit morceau de terrain. Rien ne saurait mieux désigner la préparation du protolithe afin de le traiter avec un élément visqueux et venimeux (fortement basique comme l’alkaest de Paracelse) représenté par le serpent enroulé sur le manche. Le reptile s’enlace quatre fois, ce qui lui donne le sens de quatre éléments. En effet, la substance devant donner les quatre éléments est visqueuse comme la peau d’un reptile. La tête orientée vers le bas indique que l’adjuvant salin devra être joint au protolithe pulvérisé dans le mortier. Il regarde la branche de chêne, montrant ainsi qu’il est issus de ce végétal désignant de ce fait le lion du même côté comme étant le lion vert. L’autre lion est le lion rouge, tel le lion sud de l’entrée du Peyrou. Il regarde vers le haut car à ce moment, la granule se forme dans les airs sous la voûte de verre. Le sens est identique à celui de l’angelot du Peyrou élevant la granule dans sa main. Cette substance tirée du chêne dont une branche est mise en évidence en étant liée à un rameau de laurier montre que dans le chêne l’or y est et renferme le vitriol dans lequel – selon l’anagramme – l’or y vit. Cet or vivant n’est pas du métal, mais la substance la plus précieuse de toutes pour élaborer la médecine universelle, car imprégnée du rayonnement cosmique et contenue dans toutes les cellules vivantes du règne végétal et animal. Ce que la biologie moderne ignore, c’est que le règne minéral en a besoin pour manifester ses magnifiques potentialités et donner une autre image de lui. Pour l’obtenir avec des capacités bio disponibles, il faut donc l’extraire d’un autre être vivant comme le chêne. De mauvaises interprétations sont à l’origine de massacres d’animaux ou de sacrifices humains. Les monstres fascinés par l’or ignorent qu’une mort animale ou humaine, à l’instar du mensonge, est en totale contradiction avec l’alchimie interne et donc avec toute médecine.

Soulignons enfin qu’au moyen age les jeunes docteurs étaient coiffés de baies de laurier ou  bacca laurea qui a donné son nom au baccalauréat. Le sens premier du bac signifiait que le lauréat était détenteur de l’or vivant ou or potable ou médecine universelle.

 

Conclusion impertinente et désabusée à propos de la condition d’écrivain.

 

À mes amis agriculteurs et éleveurs.

A mes frères de la Martinique.

 

Si je n’étais pas pressé d’éditer ce livre c’est parce que j’avais des nausées. Inconsciemment je ne voulais pas me confronter au milieu misérable des affairistes qui vous lient avec des contrats dont chaque mot vous saute à la figure comme une injure !

L’écrivain est confronté aux mêmes problèmes que les agriculteurs. Les intermédiaires les réduisent à la misère. Actuellement cette misère atteint des niveaux tels qu’ils poussent progressivement notre pays au rang de ceux du tiers monde. Dans le collège qui est à côté de chez moi, les élèves dont les parents travaillent et ont un logement sont traités avec mépris de nantis ! Ça vous étonne ? Vous n’êtes pas révoltés par les politiques qui se vautrent dans leurs hermines quand ils croisent sur la route un salarié SDF qui paye ses cotisations diverses, couche dans sa voiture et va faire sa toilette (en payant) dans les WC d’une gare ? Et oui, il n’a pas assez de revenu pour honorer un loyer ! Si vous ne rougissez pas allez vous faire voir chez plumeau et surtout n’oubliez pas de payez votre taxe carbone…

De nombreuses professions en arrivent à cette inhumaine extrémité pendant que le politique bien portant, bien habillé en costard sur mesure, bagnole de fonction, essence gratos brillent par la parlerie stérile digne héritière de la réunionite de toute entreprise qui ne se respecte pas.

Ceci étant dit, l’écrivain est dans la même galère que les agriculteurs qui triment tandis que les intermédiaires, notamment la grande distribution font leur beurre et les réduisent à la misère.

Donc, pour ce livre sur Montpellier que vous payez 28 €, je m’enrichis de 1, 96 €. Quel pactole !

Pour 100 livres vendus le boutiquier libraire encaisse 840 €

Le faiseur de carton qui paye le carton et le transport de 60 kg : 840 €.

L’éditeur qui paye la PAO, le correcteur et l’imprimeur 840 €

L’auteur qui a fourni un travail harassant durant un an à 8 heures par jour est payé 196 €.

Si vous trouvez ça normal, vous n’êtes pas mon ami.

Plus on travaille, moins on est payé. Logique ? Qu’en pensez-vous chers agriculteurs ? Qu’en pensez-vous frères des Antilles ? D’un côté il y a les jongleurs qui jouent avec les milliards d’euros et nous précipitent dans la crise financière et économique, de l’autre il y a les travailleurs et les producteurs qui payent les pots cassés sous le regard méprisant de la nouvelle intelligentsia aveugle dont les yeux sont remplacés par des pièces d’euros en argent.

Les marges sont insensées (les parleurs les justifient hypocritement). Dans mon cas, si elles étaient 5 % de moins pour le boutiquier et le faiseur de cartons, l’auteur, avec 17% pourrait vivre ! Un auteur, ça s’exploite car c’est comme les agriculteurs, ça ne mange pas, ça fait bouffer les grosses vaches !

Avec ce petit texte j’ai voulu vous informer de l’immense joie que j’ai de faire éditer ce livre. Si je ne passais pas dans le camp des  exploité jusqu’au trognon vous n’auriez pas le plaisir de me lire, car dans mes écrits j’y place tout mon cœur. Le fait que vous receviez avec intérêt mes exposés me font oublier ma condition d’esclave. Et puis les fers aux pieds, je ne suis pas seul. Je suis en compagnie des Antillais et plus particulièrement de mes frères bien aimés de la Martinique. Frères, j’entends votre longue mélopée de souffrance qui se joint à celle de nos miséreux. Ce chant lancinant et lourd de sens n’arrive plus à émouvoir les cœurs de pierre des nouveaux marchands de chair humaine.

 
 

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  • : Alchimie, cabale
  • : Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
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