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29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 14:03

Sur les pentes du sommet des Anges, dans les Alpes là où jaillissent les sources de la Durance, est le col si fréquenté du Montgenèvre dominé, pour les Romains, par le mont Janus, le Janus bifront qui regarde les deux versants.

Ce nom de bifront m’a longtemps intrigué puisqu’il n’est est pas représenté soit graphiquement soit en ronde-bosse par deux fronts seulement mais par deux visages adossés qui regardent dans une direction opposée. D’après les spécialistes, dont je ne fais pas partie, l’une des têtes serai tourné vers l’avenir et l’autre vers le passé. En gros notre biface représenterait le temps. Dans ce concept les anciens astronomes férus de latin et de mythologie nommèrent Janus un satellite de la planète Saturne. Chez les romains le dieu Saturne était représenté comme un vieillard courbé sous le poids des années, tenant une faux à la main pour marquer qu'il préside au temps. Son symbole principal était le sablier.

Ainsi Saturne et Janus sont tous deux liés au temps mais d’une manière quelque peu différente.

Le plus anciens des deux est Janus car il serait d’origine indo-européenne. Il est le dieu romain des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes. ... Son mois, Januarius (« janvier »), marque le commencement de l'année Son symbole est étroitement lié non seulement au temps mais aussi au cycle annuel. En cela il revêt une dimension initiatique fondamentale qui de nos jours est quelque peu incomprise dans sa théorisation spéculative. Telle est la conséquence directe de notre perte progressive du suprasensible effacé de notre perception par notre intelligence discursive hypertrophiée. En gros nous avons la grosse tête qui nous rends aveugles. Mais trêve de bombardements !

 

La troisième face de Janus.

 

D’après la tradition la plus solidement établi, l’un des visages de notre bifron regarderai donc vers le passé et l’autre vers l’avenir. Avant de nous avancer plus avant dans cette opposition du passé qui n’est plus, avec l’avenir qui n’est pas encore, il est une troisième face invisible. Elle n’est ni l’une ni l’autre de celles que l’on peut voir car elle représente le présent. Le présent est invisible car dans sa dimension temporelle il n’est qu’un bref instant insaisissable qui n’est pas issu du futur et est instantanément englouti par le passé. C’est une sorte d’éclair intemporel jaillissant entre l’avenir et le passé[1]. C’est donc une sorte de jonction entre passé et avenir qui contient toute réalité car il est atemporel. Hors la réalité n’est pas celle que nous connaissons qui n’est autre qu’une illusion issue de nos souvenirs et de notre tempérament. De ce fait le présent, « l’ETERNEL PRESENT » dont il est si souvent question dans les manuels psycho-spirituels est au cœur de toutes initiations y compris alchimique qui se pratique au laboratoire.

 

Le trigramme du bifron.

 

Janus est souvent accompagné dans les manuels d’ordinations de l’Eglise du monogramme IHS (parfois IHC, JHS ou JHC) qui est une abréviation imparfaite du nom de « Jésus » en grec : Ι = J, Η = E et Σ = S (JES. = Jésus). Evidemment ces trois lettres ne s’adressent pas strictement à la religion fut-elles magnifiquement brodées sur les anciennes chasubles. L’Eglise des premiers temps était inséparable de l’hermétisme. Aussi ces lettres symbolisent les fondamentaux du Grand Œuvre des alchimistes. En ce sens elles sont interprétées différemment.

Le « i » n’est autre que le « y » de l‘hydrargyre qui est l’ancien nom du mercure d’où est issu son symbole actuel Hg dans la table périodique des éléments. Quant à la lettre S elle désigne évidement le soufre. Dans un premier temps nous pouvons dire que Janus est l’union du soufre et du mercure. Dans son dictionnaire de Philosophie alchimique Kamala-Jnana l’exprime clairement dans l’article intitulé Janus bifront:

« Dieu possédant deux faces opposées sur une même tête. Dans un livre regardé comme étant la tradition orale du Sepher de Moïse, soit Le Siphra di tzeniutha, il est dit : « Au commencement, la face ne regardait pas la face », voulant indiquer par-là deux choses bien distinctes : 1° que la minière des Sages contient deux corps unis en UN ; 2° que cette minière offre le même aspect extérieur sur toutes ses faces. »[2]

 

Janus et les deux saint Jean.

 

Janus est autant associé aux deux saint Jean – saint Jean Baptiste et saint Jean l’apôtre - qu’aux étoiles du zodiaque. En ce sens il est étroitement liée à l’évolution de la conscience des hommes. C’est là sa plus puissante valeur initiatique qui explique sa très grande ancienneté jusqu’à perdurer dans l’Eglise et sous d’autres formes dans les ouvrages d’alchimie. Le fameux Rebis des alchimistes, ou corps double ayant deux têtes, en est un exemple. L’axe Capricorne-Cancer est fondamental et est dit « Axe de l’incarnation ». Le premier de des signes était considéré comme « la porte des hommes » C’est-à-dire par où les âmes descendent pour s’incarner en notre monde. Le second est dit « porte des Dieux » celle par où les âmes remontent, dès après leurs trépas, rejoindre leur patrie céleste selon l’opinion des néoplatoniciens. La « porte des hommes » s’ouvre sur notre univers ou microcosme. C’est dans ce microcosme que nous évoluons durent notre vie. Notre prise de conscience nous fait progresser vers notre réalisation – du moins je l’espère ! Je ne me tournerais pas vers ceux qui empruntent le chemin contraire principalement celui du mensonge. Faisons comme si tout était sans taches et que les hommes progressent en parfaite harmonie avec une conscience d’angelot. Ils progresseront donc au sein du microcosme qu’est notre terre. Progressivement ils se dirigeront vers le « porte des dieux ». C’est là la confirmation de la parole du Christ : « vous êtes des dieux »[3].

 

Le rêve libérateur.

 

En fonction du travail précis que l’on fait sur soi nous ressentirons les effets dans nos rêves. Nous pouvons dire qu’une étape est franchie lorsque nous aurons conscience de certains de nos rêves au point d’en évacuer certains à notre gré. Cela évidemment dans l’état du plus profond sommeil. C’est là le début de notre libération ou éveil. La progression vers la « Porte des dieux » se traduit plus précisément dans les rêves. Paradoxalement l’éveil se manifeste dans le sommeil de telle sorte que nous franchissons la « Porte des dieux » les yeux ouverts, ce qu’illustre fort bien la dernière planche du Mutus Liber.

Telle est la raison pour laquelle Janus est représenté portant une clé qui n’est autre que celle de la « porte des dieux » Et dans l’Eglise primitive il a toujours été le symbole du portier.

 

Janus le portier.

 

Le mot portier est dérivé du latin ostiarius qui provient de ostium (« porte ») avec le suffixe -arius... C’est, dans l’Eglise, le premier des quatre ordres mineurs qui sont l’Ostiaria, le Lectorat, l’exorcistat et l’Acolytat. L’ostiariat confère la fonction de portier. De ce fait Il est généralement sacristain (gardien et conservateur de l’église). L’entretient de la sacristie lui incombe. Durant l’office son rôle est celui de porte-livre. En d’autres termes il aide le prêtre pour les différentes lectures en gardant le missel ouvert durant les divers offices. Evidemment un portier développe en lui le sens de l’ouverture de la sensibilité de la douceur et délicatesse du cœur. Il cherche le bien de l'autre et fait tout pour ne pas le blesser et prend plaisir à l'empathie, à la bienveillance, à la prévenance. Il apprend à être patient, écoute, console et encourage sans jamais s'imposer. 

Les sept ordinations de l’Eglise, de nos jours abandonnés, sont les marches qui conduisent progressivement à la porte des dieux. L’Eglise initiatique et mystique est morte après l’application, en 1968, des décisions du concile Vatican II. Dans l’Eglise catholique Janus a fermé définitivement la « porte des dieux ».

 

Avec toute mon amitié.

 

[1] C’est aussi pour cette raison que certaines langues comme l’hébreu et l’arabe, n’ont pas de forme verbale correspondant au présent.

[2] Page 22. Editions C. Charlet. 1961.

[3] Jean X.

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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 11:14

MALACHIE : LES PAPES ET LE FIN DE NOTRE MONDE

 

En 1094, quarante année à peine après le grand schisme de 1054 qui marquai la fin de l’Eglise UNE, universelle c’est à dire catholique, ou l’Orient et l’Occident visait sous le même toit naquit à Armagh un enfant chétif issu de la puissante famille des O’Morgair. Armagh était situé en Irlande profondément mystique mais ou le christianisme n’avait pu pénétrer que tardivement, se contentant le plus souvent de se juxtaposer superficiellement aux anciennes croyances et à la mythologie celte.

 

La philosophie druidique des enfants de l’Irlande.

 

L’Irlande, c’est le pays des devins et des poètes, où les hommes communient intensément avec les éléments et le nature, la terre par excellence, en ayant conscience de la REALITE UNE, cachée sous divers aspects soumis aux métamorphoses et aux transmutations sans fin. Pour l’âme Irlandaise, TOUT EST DANS TOUT. Il n’exista aucune différence fondamentale, même entre le vent et la mer.

Quant à l’homme, son unique but dans ce monde est de PRENDRE DE PLUS EN PLUS CONSCIENCE DE SA PROPRE CONSCIENCE de sa propre réalité intérieure et de l’identifier à la Réalité unique (macrocosme).

En ce XIe Siècle, en Irlande, existait encore ces fameux Vatis, qui n’avaient de prêtres que le nom, tout en étant considérés comme tels, même par saint Patrick. Pourtant ils se rapprochaient bien d’avantage de nos anciens druides. Ils excellaient dans la pratique divinatoire…

 

L’éclosion du futur saint Malachie.

 

Plus tard cet enfant du clan des O’Morgair deviendra célèbre sous le nom de saint Malachie.

L’instruction de Malachie commença très tôt. Ce jeune homme frêle prit rapidement l’habitude de consulter un certain Imarius, qui vivait en ermite à proximité de l’église d’Armagh. Avec lui il étudia et médita intensément. Il rejoint l’évêque Malchi auprès duquel il acquiert encore de nouvelles connaissances, car la réputation de grand savoir de Malchi n’était plus à faire.

Malachie se rendit dans le comté de Down où il devint abbé de Bangor, une abbaye fondée par saint Congall au milieu du VIe siècle.

A 30 ans, en 1124, il est nommé évêque de Connor, dans le comté d’Atrim. Il y demeura jusqu’à l’âge de quarante et un ans.

En 1132 il est nommé archevêque d’Armagh. Il démissionna trois ans plus tard, en 1138 car il préférait la méditation et se retire dans le monastère de Connor.

 

La rencontre décisive avec saint Bernard de Clairvaux.

 

Cette même année il décida d’entreprendre un pèlerinage à Rome. Ce faisant il entra en contact avec des cisterciens. Malachie fut enthousiasmé par la nouvelle conception du monachisme prôné par les disciples de saint Bernard qu’il voulut connaître sans plus tarder.

Aussi, sur le chemin de Rome, fit-il un détour par Clairvaux où il demeura quelque temps. Ce fut son premier contact avec le mystique par excellence de l’Occident médiéval, inspirateur infatigable de toute une civilisation, fondateur de l’Europe. Europe qui actuellement est gangrénée et tourne le dos à l’Occident chrétien.

A la fin de son voyage il rencontra le pape Innocent II. Sur le chemin du retour il s’arrêta à nouveau à Clairvaux ou il voulait rester. C’est avec regret qu’il regagna l’Irlande, obéissant aux injonctions du souverain pontife.

 

Le dernier voyage de Malachie.

 

De retour dans sa patrie, Malachie pouvait se présenter comme légat du pape pour l’Irlande. A ce titre, il présida divers synodes (assemblée d’évêques de chorévèques d’abbés de prêtres et de diacres) en son siège archiépiscopal[1] d’Armagh et fit édifier un sanctuaire selon les données architecturales de saint Bernard de Clairvaux. Après avoir restauré la cathédrale de Down qui abrite le tombeau de saint Patrick, voilà que brusquement il décide de retourner en France pour aller à Rome rencontrer le pape. Evidemment en passant par Clairvaux…  Il y parvint dans un état de grande faiblesse, au mois d’octobre 1148. Le 18 alors qu’il célébrait l’office Malachie fut pris de tremblements consécutifs à une violente fièvre, qui l’obligea à garder la chambre.

Il expira le 2 novembre, à l’âge de cinquante-quatre ans…

 

L’homme aux miracles.

 

En 1190 le pape Clément II canonisa Malachie.

Sur cette sainteté le moine de Clairvaux avait son opinion qu’il résuma d’une manière on ne peut plus succincte : « Deux choses, écrivit-il dans sa « Vita Malachiae » firent un saint de Malachie : une douceur parfaite et une foi vive. »

Saint Bernard ajoutait que « La douceur est la délicatesse du cœur. Le doux cherche le bien de l'autre et fait tout pour ne pas le blesser. Il prend plaisir à l'empathie, à la bienveillance, à la prévenance. Il est patient, écoute, console et encourage sans jamais s'imposer. » Disons en passant que la douceur est incompatible avec l’esprit teigneux et arriviste de notre société qui la taxe de faiblesse, la méprise et l’écrase. 

Ma concierge, qui écoutait mon petit discours de vieillard gaga qui parle seul, arréta de pouser sa poubelle et me regarda dans les yeux avec cette franchise qui a toujours attiré mon admiration : « Je n’ai jamais rencontré de doux. Je ne connais que des faux derches pleins de venin plus ou moins bien camouflé. » La messe était dite !

La foi, la douceur, l’honnêteté ne suffisent pas à expliquer un tel engouement pour saint Malachie : d’autre facteurs, plus troublants, entrent en ligne de compte dans la composition du personnage, piquent la curiosité et par là-même expliquent en grand partie l’étonnant intérêt qu’il suscite toujours.

Ainsi, Malachie, cela est certain, fut l’auteur de plusieurs miracles. La plus célèbre guérison qui lui est attribuée, est celle du fils d’un roi d’Ecosse qu’il visita lors de son premier voyage de retour à Clairvaux : le jeune homme était dans un état très grave, Malachie lui rendit une santé parfaite avec une aisance qui stupéfia. L’épisode est relaté par saint Bernard dans sa « Vita Malachiae ». Dans cet ouvrage plusieurs autres miracles son mentionnés par son ami le moine de Clairvaux.

Mais le plus impressionnant et significatif s’est déroulé à Clairvaux alors que Malachie venait de trépasser, un jeune homme, dont le bras était paralysé, posa sa main sur celle du cadavre ! il retrouva instantanément l’usage de son membre.

De ce genre de fait extraordinaire est née l’idée de reliques. Les restes d’un saint était bénéfique pour toutes sortes de protections et de sanctifications. C’est pourquoi elles étaient encastrées dans l’Autel sur lequel le prêtre célébrait l’office. Actuellement elles sont considérées comme inutiles et sans effets par décret pontifical.

 

La prophétie des tribulations de l’Irlande.

 

Malachie était prophète. Indéniablement il possédait des dons de voyance, peut-être semblables à ceux des vatis de son pays natal. Parfois, lorsqu’il s’entretenait avec une personne il l’interrompait brusquement pour lui annoncer un évènement la concernant et qui se produisait peu de temps après leur révélation.

Saint Malachie légua une prophétie relativement extraordinaire quant à son pays natal :

« L’Irlande subira l’oppression anglaise pendant une semaine de siècles, mais elle restera fidèle à Dieu et à son Eglise. A la fin de cette période, l’Irlande sera délivrée, et les Anglais, à leur tour, subiront des châtiments sévères. Néanmoins, l’Irlande jouera un grand rôle dans le retour des Anglais à la vraie foi. »

Elle s’est déjà en grande partie réalisée : sept siècles durant les barons anglais spolièrent les Irlandais de leur terre, de leur bien de leur liberté et de leur dignité d’homme. Mais durant cette longue période, avant qu’elle ne redevienne libre et souveraine, l’Irlande est effectivement demeurée fidèle à l’Eglise Romaine. Quant à l’Angleterre, elle vacilla pendant la seconde guerre mondiale car durant des années Londres croula sous les bombardements allemands. Mais l’Eglise Anglicane réintègrera-t-elle le giron de Rome grâce à l’Irlande ? Les évènements vont dans ce sens car désormais un catholique pourra devenir roi d’Angleterre. Comme le roi d’Angleterre est chef de l’Eglise de son pays, l’Eglise anglicane deviendra progressivement Romaine. Le rôle de l’Irlande dans ce récent changement est des plus probable.

Saint Malachie avait prédit la date de sa mort. Quelque mois avant d’entreprendre son second voyage sur le continent, le saint aurait annoncé qu’il serait « dépouillé de son corps » lors de l’année en cours à Clairvaux, le jour de la commémoration de tous les défunts. « Ce jour est proche » aurait-il ajouté. L’abbé de Clairvaux dit lui-même : « Il connaissait le jour où Dieu devait l’appeler à lui. »

Et ce « jour où Dieu devait l’appeler à lui », cette mort de saint Malachie constitue elle aussi une énigme.

Elle intervint, nous l’avons vu, le 2 novembre 1148.

Ce jour-là, saint Bernard voulait faire transférer les dépouilles de ses anciens compagnons dans la nouvelle enceinte de Clairvaux et, à cette occasion, avait ordonné une cérémonie solennelle dédiée aux défunts de la communauté.

La veille au soir, saint Malachie demanda les sacrements, descendit jusqu’à la chapelle, puis regagna sa cellule et bénit les moines qui l’avaient accompagné à son chevet, leur disant simplement que l’heure n’était pas encore venue. Et, peu après minuit, Bernard eut soudain la révélation que « l’aurore se levait au sein des ténèbres ». Ce message lui parut lumineux. Suivi de tous les moines, il se rendit au chevet de Malachie pour le prendre dans ses bras juste avant qu’il ne rende l’âme.

Malachie état bien mort le jour de « tous les morts », des défunts de Clairvaux.

 

La prophétie des papes.

 

Saint Malachie est essentiellement connu pour sa célèbre « Prophétie des papes » qui se présente sous l’aspect d’une liste de 111 devises à la quelles viens s’ajouter une phrase structurée qui pourrait fort bien passer comme une conclusion.

Les 111 devises sont brèves et laconiques, ne dépassant pas deux à trois mots, rédigées en latin. De tournure poétique, délicates et très imagées, elles sont souvent l’objet de jeux de mots d’analogies et de rébus qui caractérisent l’esprit du Moyen Age que les alchimistes appellent Langue des oiseaux, langue verte ou encore cabale qu’il ne faut pas confondre avec la Kabbale hébraïque.

La dernière phrase qui clôt cette longue liste fait directement allusion à la « Sainte Eglise romaine ». L’ensemble du texte ne peut évidemment que se rattacher à l’histoire de l’Eglise à travers celle de ses souverains pontifes.

La prophétie commence avec Célestin II, 166e pape qui régna de 1143 à sa mort en 1144. Les 110 autres devises s’appliquent à des papes – ou antipapes – élus depuis lors.

Toutefois, aucune devise ne donne en clair le nom du pape auquel elle s’applique, se contentant simplement de le définir d’une manière plus ou moins subtile, et parfois incompréhensibles, pour nos esprits du XXIe siècle.

La prophétie n’a jamais failli dans les devises qui se succédèrent.

Comment s’étonner, alors, que les papes et la curie romaine, la tienne en grande considération ?

Déjà Alexandre VIII, dont le pontificat prit fin an 1691, ne craignait pas de frapper monnaies de la devise s’appliquant à lui dans la prophétie, « Poenitentia Gloriosa ».

Il manifestait ainsi solennellement la certitude qui l’habitait quant à l’authenticité de cette devise : elle s’appliquai bien à lui, le désignait dans la prophétie.

Bien d’autres, après lui, ont agi de même, faisant graver de leur vivant des médailles à leur effigie avec mention de la devise lapidaire conçue au XIIe siècle. Tous se reconnaissaient, témoignant ainsi sans équivoque de la véracité du texte tout entier.

Mieux encore, on peut voir, en le basilique Saint-Paul-hors-les-murs, une suite de médaillons : il s’agit de portraits, en fine mosaïque, de tous les papes depuis le premier d’entre eux, Pierre. 263 visages sont ainsi livrés à notre méditation. Deux emplacements seulement restent vierges : ils correspondent aux deux derniers papes et rien n’a été prévu pour « Petrux Romanus » qui clôt la liste dans la prophétie de saint Malachie

Or Saint-Paul-hors-les-murs, fut détruite par un incendie au début du XIXe siècle, et fut reconstruite par Léon XII (1823-1829) puis consacrée par Pie IX en 1854 : au XIXe siècle le Vatican, explicitement, reconnaissait donc l’exactitude de la prophétie de saint Malachie.

Pas question d’énumérer ici tous les papes et leurs devises. Le 111e et dernier est Benoits XVI. Sa devise est « Gloria olivae ». Au premier abord elle ne correspond en rien à ce souverain pontife qui est encore pape malgré sa démission, car un pape ne peut démissionner. Jean-Paul II très malade il lui fut demandé pourquoi il ne démissionnait pas. Sa réponse fut sans équivoque: « A qui devrais-je remettre ma démission ? » A quoi peut correspondre cette curieuse devise de Benoit XVI ? Il suffit de se référer à la Bible pour comprendre qu’il est le pape de la fin car le rameau d'olivier fut choisi par Dieu pour signifier à Noé que le Déluge est fini. C’est la fin de l’Eglise qui se dit catholique et non de l’Eglise qui ne peut être détruite. Inutile d’insister sur sa désacralisation depuis la fin du concile Vatican II. Par ailleurs sa mystique, celle que préconisait saint Bernard de Clairvaux et saint Malchie, a disparue. Une chose est frappante dans ce « Gloria olivae » : le rapport étroit avec le mont des Oliviers, l’une des trois montagnes sacrées du Nouveau testament. C’est là qu’eut lieu la dernière veillée du Christ avant son arrestation. Nous sommes là encore confrontés à un contexte de fin lié à l’olive.

Que penser alors du pape François qui fut élu avant le décès de Benoits XVI ? La réponse est simple : c’est un antipape !

La prophétie ne d’arrête pas à la 111e devise.

Et puis viendra Pierre le romain. Ce « Pétrus Romanus » constitue la plus grande inconnue de la prophétie. Il est signalé dans un cours paragraphe qui clôt les 111 devises :

« Pendant la dernière persécution que souffrira la sainte Eglise Romaine siègera un Pierre le Romain. Il paître les brebis au milieu de nombreuses tribulations. La cité aux sept collines sera détruite ; e un juge redoutable jugera le peuple, le sien. »

Pierre le romain est-il un pape ? Certainement pas puisqu‘il n’est pas inclut dans les 111 devises. Est-il un antipape ? Pas d’avantage car la prophétie accorde autant d’importance aux papes qu’aux antipapes.

Par contre une situation ne s’est jamais produite celle d’un homme occupant illégitimement le trone de Pierre, sans qu’il soit pour autant un antipape, et ce pour la simple raison qu’il n’aurait en face AUCUN PAPE AUTHENTIQUE Tel François.

Ainsi en ses derniers temps, l’Eglise romaine trouvera-t-elle à sa tête, installé au Vatican, un home élu par aucun conclave. Son action serait le retour à la mystique fondamentale de saint Bernard et Malachie. Mystique qui fut détruite par Abélard. L’on comprend mieux pourquoi cette prophétie fut rédigée par l’ami de saint Bernard qui se battait déjà contre Abélard qui finit par triompher et intellectualisa la théologie détruisant ainsi le sens mystique de l’Eglise car la théologie n’est pas un discours sur Dieu mais un non discours sur Dieu à travers soi et la nature.

 

En m’excusant de ce bavardage sans fin, recevez toute mon amitié.

 

 

 

 

[1] Un archevêque en son siège archiépiscopal dirige les diocèses de plusieurs évêques.

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25 novembre 2020 3 25 /11 /novembre /2020 16:44

Oh grands détenteurs de la connaissance, philosophes et théologiens de grand talent, ne vous gaussez pas en lisant ce titre. L’immortalité existe mais pas à la manière que souhaiteraient les chauds lapins désireux de perpétrer les frasques vénériennes de leur tumultueuses jeunesses. Elle ne saurait non plus satisfaire les puissants nababs imbus de leurs fortunes. Point question de pérenniser à perpette les neurones tordus des dictateurs à la bourse pleine. Impossible d’ouvrir les portes de l’immortalité à ceux qui remplissent leurs escarcelles sur le dos de leurs esclaves humains agonisants.

Rassurez-vous tout le monde doit mourir mais il y a deux manière de le faire ; l’une de rendre l’âme l’autre de la garder. Ok c’est fou à lier mais je n’y puis rien. Cependant méfions-nous des apparences…

 

La première démarche vers l’immortalité est de pratiquer les exercices menant à l’éveil de la conscience. Un éveillé à conscience de tout ce qu’il fait. Il sait toujours ce qu’il fabrique dans les moindres détails. Un éveillé ne fait pas une chose quelconque. Il SAIT qu’il a fait. De cela j’en ai déjà parlé dans l’article « l’éternité » mais il fallait se le remémorer pour saisir la suite.

 

Un éveillé tombe en admiration devant toutes choses qui, pour nous, sont des plus banales. Un arbre ne nous fera pas tomber en admirations comme si vous apparaissait la Madone. L’éveillé le fera et ce ne seras point du cinéma. Pourquoi pas nous diriez-vous en souriant bêtement prêt à estoquer ce que vous appelez la bêtise? Eh bien monsieur le rationaliste édenté parce qu’un arbre nous est familier, nous en avons souvent vu. A la rigueur nous pourrons l’admirer pour sa grosseur et puissance mais pas au point d’être émerveillés comme les extravagantes Merveilleuses post thermidoriennes.

En réalité nous ne voyons pas l’arbre, mais une image d’un arbre ordinaire comme tant d’autres que nous avons déjà vu. Il est ordinaire parce que nous sommes habitués à voir des arbres. Nous le voyons avec l’œil de l’habitude comme nous marchons sous le contrôle de l’automatisme inconscient.

L’éveillé à tout transformé, en lui, de ce qui était inconscient. Il l’a rendu conscient et de ce fait son image du monde n’est plus la même. Il voit toute choses pour la première fois, d’où son émerveillement. « Je fends du bois quelle merveille ». « Il pleut quelle splendeur ! ». Tant que nous ne sommes pas éveillés nous ne pouvons comprendre une telle attitude d’une joie permanente.

 

Si la vie d’un éveillé est apparemment la même que chaque homme. Cependant en profondeur il vit différemment. Durant son sommeil il ne sombre pas dans le noir inconscient peuplée parfois de rêves. Il maintient sa conscience et ne reste pas sans rien voir. Il n’a pas autour de lui une noire obscurité. Il entre dans le macrocosme et découvre l’envers du décor du monde matériel. C’est ce que les chamanes appellent le nagual et les alchimistes l’Esprit du monde, l’océan de toutes causes.

L’éveillé dans la vie courante s’éveille aussi dans le sommeil sans pour cela être insomniaque ! Il est marqué du sceau de l’éternité. Quand le corps meurt l’éveil persistera à jamais dans le dernier sommeil et il quittera le monde des vivant conscient. Cela les livres d’alchimie le disent à satiété notamment le Mutus Liber en sa dernière planche.

Ne croyez surtout pas que tout ce que je vous raconte n’est que billevesées de gentil délirant car il existe et à existé des hommes et des femmes parvenues à ce stade qui racontent leurs pérégrinations nocturnes à travers l’espace et le temps, ce qui n’a rien de commun avec ce que l’on appelle voyage astral.

 

J’ai l’exemple d’une religieuse chrétienne Allemande du XIXe siècle. Elle est bien connue c’est Catherine Emeric. Le récit de ses voyages nocturnes furent traduit par un poète fasciné par cette mystique : Clément Brentano. Au faite de sa notoriété, fascinée par ce que disait cette mystique il décida de devenir son secrétaire et chaque jour notait ses visions durant son sommeil. Ce fut une montagne de notes et de récits que laissa cet homme de lettre. Il n’est pas question ici de grimpé sur les parois en papier du fils ainé de l’Himalaya. Un seul exemple suffira.

 

C’est à la suite de ses visions sur la vie de la Vierge Marie à Ephèse après son départ de Jérusalem, alors que les apôtres embarquèrent – sauf Pierre et Paul pour les Saintes Maries de la mer, que l’on retrouva sa maison. Non seulement la mystique voyante en indiquait le plan avec une rare précision, mais en outre, elle décrivait le site et son environnement ainsi que la vue qui, de là, s’étend à l’horizon. Les historiens, dont l’attention fut ainsi éveillée, retrouvèrent les documents qui permirent d’affirmer la présence de Marie et de Jean à Ephèse non loin des Mystères d’Artémis qui enseignaient le sens du Logos ou Verbe. Les archéologues, fouillant les ruines – les infrastructures demeuraient étonnamment intactes –, apportèrent leur caution. Et le pape Paul VI, se rendit en pèlerinage en ces lieux, en ces murs, où vécurent la Vierge Marie et Jean, sur la colline de Panaya Kapulu. Ces faits sont souvent inconnus ou sortis de la mémoire des hommes.

Ainsi Anne-Catherine Emmerich restait éveillée durant son sommeil et voyageait dans l’incommensurable Macrocosme où règne l’omniprésence et l’omniscience, trésor qui nous attend à toutes et à tous.

 

Parvenu à ce moment crucial qu’est-ce que la mort pour un éveillé au macrocosme ? La conscience quitte le corps et continue à vivre ETERNELLEMENT dans le macrocosme. Et nul ne sait ce qu’il est possible de réaliser à partir de ce lieu inaccessible au dormeurs impénitents que nous sommes. Croyez-moi la vie est merveilleuse et vaut la peine d’être vécue.

 

Avec toute mon amitié.

 

 

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 16:30

Cet article est la suite de ceux intitulée « premier pas » et « deuxième pas » et « l’éveil au macrocosme ». Ce texte fut pour moi un véritable supplice car je voulais être sérieux. Il le fallait car dans un précédent article fut ornés, par un imbécile planqué sous un pseudonyme, de commentaires idiots.

Le futur.

C’est un concept du temps qui est suspendu à l’hypothèses de ce que seras peut-être demain. Le futur est un rêve qui puise dans le passé sans pouvoir construire son propre chemin. Il n’existe pas, c’est pour cela qu’il n’est pas présent dans les langues sémitiques déclare de Saussure. Il en est de même dans bien d’autres tel le Japonais par exemple. Bon excusez-moi de ne point vous ennuyer avec l’indo-européen qui s’en est inventé un récemment. Laissons donc aux seuls Grecs le prestige d’avoir utilisé le futur. Quoi qu’il en soit demain ne s’incarnera pas. Demain seras à jamais…

Le passé.

Si le futur anticipe sur la réalité, s’il est à l’origine de souhaits et de désirs, il ne fait qu’énoncer des possibilités. Le passé est autrement solide, autrement réel. Il a ce mérite d’avoir bien réellement été, même si actuellement il n’est plus.

Mais, si le passé « a été », il n’en reste pas moins qu’il n’est plus et que sa réalité c’est maintenant évanouie. Notre mémoire y a accès et bien souvent, avec lui, fabrique un futur factice qui peut être autant utopique que délétère. C’est du passé que surgissent des fantômes qui bien souvent nous empoisonnent la vie.

 

Le présent.

Ainsi donc, en procédant par élimination, il semble bien qu’il ne reste plus que le PRÉSENT, sur lequel le candidat à la sagesse puisse se fonder.

Que le présent s’écroule, que devient le passé (déjà mort) et l’avenir qui ne seras plus ? Le passé et le futur semblent des entourloupes de notre moi se sentant à l’étroit. Il cherche à s’échapper à l’ennui du présent. En permanence nous le zappons pour passer à autre chose qui n’est autre que l’imaginaire avec ou sans racines dans le passé. Et la philosophie, la littérature et la sagesse populaire sont intarissables sur ce thème que ce soit Montaigne, Pascal ou Labruyère. Pour vous épargner des lectures barbantes de citations qui disent la même chose Je vais me contenter de l’avis de Sénèque qui disait que « La vie du sot est toute entière tournée vers l’avenir. » Nous pourrions ajouter que celle de l’historien et du nostalgique – et des groupements folkloriques et néo initiatiques – sont tournées vers le passé.

L’illusion du temps.

Nous voici donc convaincu que le présent est, de tous les temps, celui dont la réalité est la plus évidente, la moins contestable. Et peut-être tournons-nous déjà les yeux avec nostalgie vers notre enfance, où nous savions encore « jouir du présent ».

Peut-être tout le charme vient-il de ce désir de retrouver la clé de ce présent perdu, que des peuples enfants semblent encore connaître. Nostalgie de l’instant, du vécu, que l’on retrouve dans la pensée contemporaine chez les existentialistes.

Et pourtant le présent lui-même semble nous glisser entre les doigts à son tour. Car, comme dit le poète : « Le moment où je parle est déjà loin de moi ».

Il est un curseur qui, sur la ligne des temps, glisserait sur le passé le présent ou l’avenir. Ce curseur est notre conscience, ce qui fait dire aux vieux maitre que le passé, le présent et l’avenir coexistent seul le curseur de notre conscience se déplace.

La vraie réalité du temps n’est donc ni le futur, ni le passé, ni même le présent. Le temps serait-il une création de l’esprit humain ? Il semblerait que ce soit une illusion objectivée – et qui néanmoins nous aliène -  à qui nous avons donné une consistance et épaisseur de telle sorte que le curseur de notre conscience ne peut plus glisser librement sur le passé le présent ou l’avenir. Nous ne saisissons plus la coexistence du triptyque temporel.

Ainsi la véritable réalité du temps n’est ni dans le futur, ni dans le passé ni même dans le présent, elle est en moi, elle est dans la conscience de ma PRÉSENCE à ce présent.

Notre état naturel est distraction, divertissement, oubli de soi même, et conséquemment division. De ce fait nous ne sommes plus des individus, c’est-à-dire des êtres non divisés. Cela toute les philosophies et sagesses n’ont cessé de le proclamer. Seul un individu – donc indivise ‒ est réellement vivant.

Ce que nous appelons « la vie », n’en est que l’ombre, elle n’est qu’un songe. L’homme n’est dans son inconscience, qu’un rêveur mal éveillé. C’est le Bouddha « ou « l’éveillé » qui dit quelque part : « Tout le monde se lève, tout le monde marche, tout le monde s’assied, mais seul le sage SAIT qu’il de lève, SAIT qu’il marche, SAIT qu’il s’assied », autrement dit est pleinement conscient, pleinement éveillé, pleinement vivant.

Le Christ est plus radical encore : « Le SUIS [le fait d’être] la voie, la Vérité, la VIE. »

D’où la maxime des stoïciens : « fait ce que tu fais », qui n’est pas bien sur une tautologie.

 

L’ETERNITE

 

Ainsi le temps dont le nom même signifie « division » (racine Tem-tom-tm) semble être le nécessaire reflet de notre propre division. Le temps est divisé parce que nous sommes nous-même divisé. En nous la division se manifeste par notre distraction, notre dispersion, notre absence, notre incapacité d’être « ici et maintenant », bref d’être UN, enfin d’ETRE. Mais à ce temps sectionné, les hommes ont toujours opposé l’ETERNITE, et la vie qui est le nôtre dans nos habitudes (ou mortelle) à la vie éternelle.

Mais qu’est-ce que cette vie éternelle que l’on voit parfois transcrite – dans les catéchismes et les missels – par « la vie qui dure » ?

Constamment par exemple, dans l’Evangile, quelqu’un demande à Jésus : « Maître, que faut-il faire pour avoir en partage (en héritage) la vie éternelle ? Et Jésus finit par répondre : « Fait cela et tu vivras » (Luc X, 8). Plus question, comme on le voit d’éternité, ni surtout de vie « qui dure ».

Mettre la « durée » dans l’éternel, c’est mettre l’Eternité dans le temps, et en arriver à faire – comme nous le faisons souvent – « d’éternellement » le synonyme de « continuellement », de « Perpétuellement ». L’éternité pour beaucoup, c’est du « temps à perpette », la vie « à perpétuité », comme l’on dit dans les prisons. De cette éternité-là, Dieu nous préserve !

La vie « éternelle » est donc un redoublement d’expression, pour la mieux distinguer de celle qui n’en est que l’ombre, la vie charnelle, la vie mortelle. La « vie éternelle », c’est la « vie vivante », enfin « réellement vivante » !

Et l’on comprend mieux maintenant que le Christ, interrogé sur ce qu’il faut faire pour recevoir en « héritage » ou « posséder » la vie éternelle ait tout simplement répondu : « fait cela et tu vivras » ou mieux encore : « Fais cela et tu vis. »

La plupart du temps, comme le veut Lucrèce, nous sommes endormis et ronflons tout éveillé et vivants nous menons une vie presque morte. Quand nous éveillerons-nous à l’Eternel, si ce n’est AUJOURD’HUI ?

Sincèrement j’en avais plus qu’assez de parler doctement afin de vous virer de votre pieu. Comme je ne suis pas sorti de ma chambre pendant plusieurs jours pour écrire ce petit discours ma concierge s’inquiétait et croyais que j’étais mort et collait l’oreille contre ma porte. Quand j’ouvris elle sursautât de surprise et poussa un long soupir de soulagement en disant : « Ouf ! Je vois que vous êtes vivant ! »

J’ai oublié de vous dire que la conquête de l’éternité ne s’arrête pas là. Il vous reste à vous introduire dans le macrocosme pour que vous puissiez quitter notre monde les yeux grands ouverts. Lisez donc « l’éveil au macrocosme » et si vous avez le temps « premier pas » et « deuxième pas ».

Je vous quitte bercé par le ronflement mélodieux de mon voisin de palier.

 

Avec toute mon amitié.

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12 novembre 2020 4 12 /11 /novembre /2020 11:12

La danseuse étoile d’un ballet nous transporte dans un délice aérien que les âmes sensibles vivent avec intensité. Cet être céleste porte le nom d’un astre qui deviendra plus tard celui des stars Hollywoodiennes dans cette Amérique ou pullules les loges maçonniques à l’étoile flamboyante.

Les francs-maçons vénèrent deux étoiles. Celle à cinq branches et celle à six. Leurs discours et commentaires en sont émaillés avec autant de verve que lorsqu’ils parlent de l’équerre et du compas. Discours brillants, discours de bonne volonté, discours de « spiritualité », discours de lieux communs, discours vains… Courant d’air ! Je dis cela sans animosité. Je ne fais que constater. Je dois reconnaitre à leurs corps défendant que la glose sur le symbole conduit souvent à des marécages et inévitablement à se mélanger les pinceaux. J’avoue ‒ en rougissant un peu ‒ que l’un de mes passe-temps favoris consiste à étriller les symbolistes quand ils parlent en ignorant ce qu’ils racontent. En cette période de confinement j’ai envie de me fendre la pêche et vous le comprendrez quand j’ai pour seul interlocuteur un mur ou une voisine ‒ portant masque et visière ‒ qui crie « au virus ! » et prend cinquante mètres de distance de sécurité chaque fois que je lui dis bonjour.

J’ai extirpé de ma bibliothèque le vénérable livre de Jules Boucher sur La symbolique maçonnique. Malgré son édition de 1948 il est encore lisible et à peine jauni. Petite remarque en passant : la symbolique maçonnique comme la symbolique rosicrucienne ou astrologique n’existe pas. Seule existe la symbolique ésotérique ou hermétique. S’il vous plait, pas de communautarisme ! Ne me faite pas dire ce que je n’ai pas dit. Le symbolisme mathématique n’est pas ésotérique même si pour beaucoup il est hermétique.

Je m’éloigne tellement des étoiles symboliques de ces messieurs dames en tabliers que l’on risque de m’accuser de me balader hors sujet afin de griffer à droite et à gauche les piliers ombrageux de la connaissance qui ne supportent aucune remise en cause de leur vérité. Qu’est-ce que je m’amuse ! Venons-en à nos étoiles.

En le page 274 notre ami Boucher affirme péremptoirement que l’étoile à six branches (sceau de Salomon) est la pierre philosophale tandis que l’étoile à cinq est la matière première :

« Ce sceau de Salomon est le hiéroglyphe de la pierre philosophale, tandis que l’étoile flamboyante (à cinq branches) est celui de la matière première. »

Dans ce texte notre auteur de bonne volonté et fort érudit nous fait un résumé de l’alchimie en deux lignes. Il omet – pour ne pas alourdir le texte peut-être ‒ de dire ce qu’est la pierre philosophale, ce qu’est l’étoile à cinq branches et pourquoi elle est flamboyante et enfin il n’explique en rien ce qu’est la matière première. Non, décidément l’érudition n’est pas la culture.

En apothéose notre auteur fort informé nous présente un dessin ou l’étoile à six branche renferme celle à cinq appelé pompeusement l’Hexagramme pentalphique « C’est l’union du Microcosme et du Macrocosme. » dit notre auteur (G. Persigout). En lisant l’article que j’ai écrit précédemment sur le Microcosme et le Macrocosme vous comprendrez pourquoi ces symbolistes m’exaspèrent. Mais laissons là mes états d’âme que me reproche si souvent ma concierge en riant jusqu’à faire trembler la rampe de l’escalier qu’elle astique.

Quel est donc la réalité dans ce que raconte notre ensemble symphonique sur les symboles ? il est vrai peu de choses et cela perdure jusqu’à ce que tout parte en vrille. Leur grandiose mélodie s’achève en cacophonie à la mort du chef d’orchestre chamarré et émaillé à en perdre son tablier.

Oui, l’étoile à six branches ou Sceau de Salomon est bien le hiéroglyphe de la pierre philosophale qui n’a aucun rapport avec une philosophie quelconque spiritualisant. C’est une substance solide bien concrète et c’est pour cela qu’elle est appelée pierre. On ne la taille pas, on la fabrique ! Je vois les symbolisant interpréter à leur manière ce que je viens de dire pour jongler avec leurs idées et symboles afin d’éblouir les spectateurs du grand cirque « Esbroufe ».

Deuxième affirmation de Boucher, c’est d’appeler l’étoile à cinq branche le symbole de la matière première. Parler de matière première en ignorant ce qu’elle est déjà une entourloupe. Mais c’est plus qu’une combine, c’est carrément une erreur. L’étoile à cinq branche est le symbole de la PREMIERE MATIERE, ce qui est totalement différent de la matière première. Si la matière première est solide et concrète la première matière est invisible et énergétique INDEPENDEMMENT DES BIOENERGIES HUMAINES. C’est une énergie d’origine céleste provenant du soleil, de la lune et des astres. Ce rayonnement est encore méconnu des astrophysiciens. C’est la raison pour laquelle l’Eglise primitive à donner l’étoile à cinq branches comme symbole de la Vierge associée à la couleur bleue céleste.

La matière première, qui a comme symbole un cercle surmonté d’une croix, sert à emprisonner la première matière afin de fabriquer la pierre philosophale. La première matière est bien au centre de la pierre philosophale, ce qui accrédite l’étoile à cinq branches enfermée dans le sceau de Salomon ou pierre philosophale.

Je ne ferais pas l’injure aux spécialistes des symboles de dire pourquoi l’étoile à cinq branche devient alors étoile flamboyante. Les lampes éternelles trouvés à divers endroits en sont l’illustration qui démoli toutes abstractions symbolisantes des théoriciens de la spiritualité univoque de l’alchimie.

 

Avec toute mon amitié.

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8 novembre 2020 7 08 /11 /novembre /2020 17:01

J’ai écrit peu de choses sur les liens entre le microcosme et le macrocosme. Voilà deux mots qui sont souvent compris comme une analogie avec l’homme = microcosme et univers = macrocosme. N’en déplaise à nos théoriciens de l’occultisme : Cela est aussi vrai que simpliste. Si nous ne dépassons pas ces significations « pédagogiques » nous racontons des bobards en répétant ce que disent les autres. N’oublions pas que la vérité est toujours érodée pas cette majorités d’humains que l’on appelle les médiocres bavards aux égos surdimensionnés.

Le microcosme et le macrocosme sont en nous. Rien n’est à l’extérieur de nous. Il n’y a que deux manières de passer de l’un à l’autre : consciemment par l’initiation ou inconsciemment dans le sommeil. Pour les hermétistes comme pour nombre d’orientaux L’ultime réussite est de passer dans le macrocosme à l’état conscient, à l’état d’éveil. Certains appellent cela le Nirvana.

L’homme perd toute conscience au moment de s’endormir. Toutes les impressions de la journée comme les couleurs les sons et les odeurs disparaissent. Il est enveloppé de la sombre obscurité de la conscience à la place de toutes les impressions de couleur et autres de la journée.

Si l’homme maintenait alors la conscience, ce que fait tout initié – pas les initiés d’opérette enfermés dans leurs cages de symboles ‒ qui s’y est préparé depuis longtemps, il ne resterait pas sans rien voir. Il n’aurait pas autour de lui une noire obscurité mais il entrerait dans le premier degré du macrocosme. C’est le monde le plus proche auquel l’homme appartient. Il découvre l’envers du décor du monde matériel. C’est ce que les chamanes appellent le nagual et les alchimistes le spiritus mundi, l’Esprit du monde.

Évidemment ce que je vous raconte vaut ce qu’il vaut tant que vous ne l’aurez pas expérimenté. C’est pourquoi je ne puis qu’être bref puisque c’est au lecteur de découvrir la suite. Il m’a semblé que cela valait le coup d’être signalé.

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5 novembre 2020 4 05 /11 /novembre /2020 16:20

La plupart de mes lectrices et lecteurs savent que le monde est aussi bête qu’absurde. Aussi je ne vais pas m’échiner à vous le corner dans les oreilles. Vous ne doutez plus maintenant qu’un major de Polytechnique de Navale de Saint Cyr de l’EUNA ou de Science Po est porteur d’une estampille qui n’officialise rien. L’absurdité les traversent parfois comme un courant d’air hivernal sans qu’ils se rendent compte d’un changement de température. C’est pour cela que j’ai froid dans le dos puisque ses diplômés se prennent pur l’élite qu’ils ne sont pas et mènent le monde en fonction de leur boiteuse compréhension cousine de la bêtise. Heureusement que je ne cite personne sans cela j’aurais un procès sur le dos de chacune des lumières du gouvernement !

Un jour ma concierge m’a confié avec cette inspiration primesautière qui la caractérise : « Les magouilles monsieur conduisent à l’absurdité. » Voilà une phrase qui mériterais de figurer non seulement sur le fronton de l’Assemblée Nationale mais aussi dans les Evangiles et le Y King.

Un jour je dû quitter la barboteuse pour pour aller à l’école maternelle de mon quartier ou les jeux faisaient fureur. Sur chacune des faces des cubes de bois était collé une image. Nous devions reconstituer un puzzle. L’institutrice se lamentait car je n’en réussissais aucun. Elle m’avait classé dans la catégorie des débiles cela devait durer toute ma scolarité et je m’en réjouissais car elle me fichait la paix. La raison de mon incompétence profonde était que je n’aimais pas le puzzle. Ce qui m’intéressait c’était jouer avec l’incongru. Je trouvais ma joie de marier une tête de girafe ou de lion avec le cul d’un éléphant.

Si ma maman se désespérait une maman se désespère toujours pour ses enfants ‒ mon père ne réagissait pas de la même manière. Il semblait avoir compris le mécanisme de ma nullité scolaire. Pour Noel il m’offrit un livre d’images à colorier. Il s’appelait « Les couleurs du monde absurde ». Je parvins à lire le titre et cet ainsi que je découvrais le mot absurde. Et ouvrant le livre je compris enfin ce que c’était. En première page un homme portait une maison sur son dos. Plus loin une voiture tentait de rouler avec des roues carrées tandis qu’un monsieur portant des lunettes en cuir heurtait un réverbère, etc. Ce livre m’avait beaucoup impressionné à l’époque, parce qu’il s’y trouvait de nombreuses images dont je ne pouvais pas déceler le caractère absurde. Elles ressemblaient aux choses exactes de la vie. Et par la suite, j’en vin à penser que ce livre donnait effectivement des images de la vie réelle, que toute la vie n’est faite que d’absurdité. Mes expériences ultérieures ne firent que me confirmer dans cette conviction. Le marmot en couche culotte que faisait un puzzle absurde avait le QI éléphantesque et celui de sa maitresse celui d’une oie. Les maitres de notre monde politique forment un troupeau d’oie dont la volière s’appelle palais Bourbond. J’en donne pour preuve la manière absurde dont ils gèrent la pandémie de la covid.

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28 octobre 2020 3 28 /10 /octobre /2020 09:56

Dans ce domaine de la perception de l’envers des choses, cet autre côté de la nature qui nous est dissimulé par le monde que nous voyons ne se limite pas – vous vous en doutez – à l’observation tenace, dans une longue immobilité de la pensée, à se concentrer sur le bleu du ciel. Cette expérience sur la voute céleste était SEULEMENT LE PREMIER PAS. J’insiste à ce propos ! Il ne s’agit donc pas de ressentir un sentiment de paix, de communion ou de sérénité. Cela vas bien au-delà de ses nobles sentiments. Je me répète en insistant sur le fait que pour réussir il faut acquérir le silence de la pensée pendant au moins 15 minutes. Entrainement qui dure plusieurs mois et qui est à la portée de tout le monde. Voulez-vous mesurez si vous en êtes capable de cette quiétude à longue portée ? Regardez l’aiguille de votre montre sans penser à rien. Sans préparation vous n’y parviendrez pas plus d’une minute ou deux. Et deux ou trois minutes sont insuffisantes pour passer de l’autre côté du miroir des apparences.

Quel est donc ce deuxième pas ? Il n’est pas plus difficile que le premier mais beaucoup plus fructueux. Regardons des arbres qui bourgeonnes et les prés qui verdoient sans nous arrêter sur la coccinelle qui fait sa ronde sur les épis qui surgissent du sol. Notre regard rencontre le vert qui peut recouvrir la terre et les arbres d’une multiplicité infinie de teintes. Alors efforçons nous – comme lors du PREMIER PAS à tout oublier des expressions extérieures qui peuvent perturber notre silence mental et de nous absorber uniquement sur le vert qui s’offre à nous là, dans la nature extérieure. Si nous sommes à même de nous absorber comme lors du PREMIER PAS dans ce qui pousse en réalité dans le vert, nous pourrons arriver à ce qu’il disparaisse en tant que vert, comme le bleu disparaissait, lors du PREMIER PAS.

Nous ne pourrons plus dire qu’une couleur s’étend devant notre regard. Par contre nous éprouvons un sentiment singulier c’est celui – extraordinaire – de comprendre ce qui nous arrive quand nous nous représentons quelque chose, quand nous avons en nous des représentations, quand nous créons, quand une pensée surgie en nous. Nous ne le comprenons que maintenant, alors que la verdure POUSSE tout autour de nous, nous l’enseigne. Nous commençons à comprendre le fond de notre âme au moyen de la nature qui, lorsqu’elle disparaît en tant qu’expression extérieure laisse sa place à des informations. Le vert des plantes dit ce que nous ressentons en nous-même quand va ECLORE une pensée ou une représentation. Et puis nait une puissante sensation : celle du sacré. Nous saisissons sans mots et par l’expérience ce qu’il est dans son indescriptible beauté.

Contemplons maintenant une étendue de neige. Elle peut déclencher en nous un sentiment moral comme le bleu du ciel ou le tapis vert du végétal. Cette contemplation qui efface le voile matériel fait surgir en soi la compréhension de cette substance qui remplis le monde et que les chamanes appellent le « tonal ». On ressent alors la matière tissant et agissant dans le monde.

Alors nous ferons face au monde extérieur, comme des êtres d’une essence plus profonde. L’étendue de l’infinie du ciel agirait en nous en éveillant le sens du sacré. Le vert des plantes provoquerait une prise de conscience et la perception de notre épanouissement spirituel. L’étendue immaculée de la neige nous conduit à comprendre ce qu’est la matière, la substance dans le monde. Quelque chose de plus profond en nous ressentirait le monde autrement qu’à l’ordinaire et nous atteindrions quelque chose de plus profond. Le voile de la nature se soulèveras et nous accèderons au monde qui se trouve derrière lui. TEL SONT LES PREMIERS PAS DE L’INITIATION.

Avec toute mon amitié.

P.S. Ma concierge étant atteinte de strabisme divergeant elle est très déçue de ne pouvoir donner son opinion car dit-elle elle ne sait regarder les choses en face.

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26 octobre 2020 1 26 /10 /octobre /2020 16:31

Certains parmi-vous savent que le silence de la pensée veut dire après moult mois de tentatives pour y parvenir pendant trente minutes environ. A quoi cela peut-il servir ? C’est à la foi fou, simple et étonnant : voir au-delà de notre réalité, de l’autre côté de la nature. Evidemment nous touchons là un domaine dont la réalité est niée par le monde rationaliste. La caractéristique du monde que nous ne voyons pas est que nous ne pouvons en prendre conscience qu’en s’employant du moins un peu à devenir différent de ce qu’il est. Je n’ose aller trop loin de peur d’être un pisse vinaigre moralisateur…

Je préviens que celles ou ceux qui ne gardent le silence mental que cinq minutes n’y parviendront pas. Cela nécessite d’instaurer une certaine habitude qui appelle le silence d’une manière naturelle jusqu’à s’y complaire.

Elevons notre regard vers le ciel parfaitement bleu sans le moindre petit nuage. Absorbons-nous longuement et intensément sur l’impression que nous ressentons en oubliant tout ce que nous connaissons de l’existence, tout ce qui nous entoure dans la vie. Oublions un instant toutes les impressions extérieures, les souvenirs, les soucis de la vie, pour nous absorber complètement à la seule impression du ciel bleu.

A un moment donné se manifeste une sorte de basculement : le bleu du ciel disparait. Nous ne voyons plus rien qui puisse être appelé bleu dans aucune langue. A ce moment nous ressentons un état intérieur particulier. Un espace infini s’ouvre à l’intérieur de nous. Une sensation précise que notre âme se déverse dans le vide qui surgit où auparavant se trouvait le bleu. De la s’épanouit une sorte de puissante admiration qui devient dévotion. Nous venons de passer de l’autre côté du miroir…

Avec toute mon amitié.

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24 octobre 2020 6 24 /10 /octobre /2020 14:54

LES CAILLOUX DU PETIT POUCET

Le petit Poucet, ce conte de Charles Perrault, est bien connu. Cet enfant minuscule était pourvu de la même astuce que son successeur dans le domaine de la ruse et de l’intelligence : Astérix, le petit gaulois. Si l’un possédait une potion magique qui rend invincible l’autre détenait les bottes de sept lieux qu’il avait chapardé à un ogre à l’occasion de sa sieste assourdissante. C’est ainsi que Tom Pouce devint insaisissable par la vélocité de ses déplacements.

Pas plus grand que le pouce de mon index - disait ma concierge - il s’installait béatement dans l’oreille d’un cheval. Voilà une bizarrerie peu commune qui met la puce à l’oreille si je puis dire !

Comment mieux dire que notre minuscule chafouin entendait le langage des chevaux ?

Ma concierge me confia un jour qu’elle aussi entendait hennir les chevaux. Je la rassurais de suite en lui confirmant que tout un chacun pouvait entendre le hennissement de ces braves bêtes. C’est ainsi que je la soulageais d’un poids car elle avait peur d’être pourvue de clairaudience.

La langue des chevaux ou cabale est une manière de s’exprimer qui exclut tout langage vernaculaire – le français ou l’espagnol par exemple - ou véhiculaire – tel l’anglais qui est universel. De ce fait elle flirte avec la phonétique, l’anagramme, l’inversion et les racines grecques ou latines. Ceci étant dit fermons la parenthèse que nous avons oublié d’ouvrir.

Non ne me reprochez pas de ne pas avoir parlé de langue des oiseaux ces messagers des dieux. Contentons-nous de les écouter chanter.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Un jour Tom Pouce et ses six frères furent égarés dans la forêt par leurs parents qui ne pouvaient plus les nourrir car à cette époque reculée n’existait par l’IVG pour rétrécir les familles nombreuses.

Les parents ne voulant pas les voir mourir de faim décidèrent donc de les perdre dans la forêt. Et voilà notre famille nombreuse en partance pour son lieu de perdition. Mais le petit futé Tom Pouce avait prévu le coup et sema des cailloux sur le chemin. Quand les parents leur faussèrent compagnie sous le prétexte que le pipi ne devait pas attendre, tout la marmaille se mit à piailler en criant que les loups allaient les bouffer. Mais le rusé Tom Pouce eut tôt fait de les ramener à la maison en suivant la piste de ses petits cailloux blancs.

Ils furent accueillis dans la joie car un seigneur s’était souvenu qu’il devait payer à ses pauvres paysans des sacs de patates qu’il leur devait depuis belle lurette. Et ainsi ils purent faire bombance jusqu’à ce que leur bourse devienne désespérément plate. Et le même scénario se reproduisit. Papa et maman leur firent faire une balade dans la forêt pour s’en débarrasser. Mais cette fois l’histoire tourna au vinaigre car Tom Pouce n’ayant pu trouver de cailloux sema des mies de pain qui furent mangées par les oiseaux. Ce fut le moment où il fallut se débrouiller seul. C’est là que je voudrais en rester car l’hermétiste Charles Perrault lui donnait, à ce conte, un sens qui échappe aux enfant mais ne devrait pas être ignorée des papas et des mamans qui vienne le soir lire cette histoire avant que ne passe le marchand de sable.

Le mot clé de cette histoire est RETOUR. Certes nous pensons immédiatement à un simple retour à la maison après s’être perdu. Mais ce terme dissimule tout autre chose. Dans sa traduction de l’Evangile de Mathieu André Chouraqui interprète le terme grec Métanoïa par Retour. Retour à sa véritable humanité qui est bien loin d’être ce que nous croyons. Le seul fait que nous soyons imbus de nous-même – d’une manière plus où moins subtile – menteurs envers nous-même ou épouvanté par la mort montre combien nous ne sommes pas des hommes et des femmes véritables que les asiatiques appellent tchen jen. Métanoïa – permettez que je vous épargne le terme grec – Est composé du préfixe « méta » que l’on trouve dans métamorphose et qui signifie changement. Quant à « noïa » que l’on trouve dans paranoïa il signifie pensée. En bref métanoïa est le changement d’une manière de penser qui est un retour à l’homme véritable que nous étions. C’est pour cette raison que certains l’appellent réintégration.

Actuellement beaucoup d’individus cherchent d’une manière ou d’une autre ce retour. La chrétienté fut, en occident, leur premier refuge. Mais cette religion révélée les gènes de plus en plus car trop contraignante avec ses dogmes et ses mystères qu’il est interdit de chercher à comprendre. De ce fait nombreux sont ceux qui se tournent vers le bouddhisme.

Avant toutes choses il est important de se souvenir que ni le Christ ni Bouddha ne créèrent une religion. Ils n’ont rien écrit en ce sens. Tout deux prêchaient pour la transformation des êtres et non pour créer des lois ou dogmes. Ce sont les faibles souvent intellectuels ou bavard qui transformèrent les messages christiques et bouddhique en religion car il est inévitable que la médiocrité ne vienne avilir le message initial. C’est ainsi que vont les choses.

Alors, comment découvrir le chemin du retour ?

Il ne peut que passer que par la mystique universelle qu’elle vienne d’occident ou d’orient. Le challenge c’est de la trouver. Dans le christianisme elle semble évaporée. Dans le Bouddhisme c’est différent.

Mais retenons une puissante convergence entre l’éveil prôné par Bouddha et celui demandé par le Christ lors de la transfiguration. Pour les chrétiens ce n’est qu’un épisode de la divinité du Christ pour Bouddha c’est un épanouissement de l’être vers l’universel. Les chrétiens oublient toujours que le Christ leur a dit que l’homme pouvait faire les mêmes choses que lui. J’entends d’ici ergoter les théologiens outrés. Heureusement, ma concierge m’a prévenue que c’est une espèce en voie d’extinction. Evidemment cette brave dame exagère car le gargarisme n’est pas prêt à passer de mode…

Le bouddhisme religieux, on parle comme étant un grand véhicule, ce qui laissa perplexe ma concierge laquelle essayait de comprendre s’il s’agissait d’un bus ou d’un poids lourd. Je l’éclairai en lui disant qu’il s’agissait de la traduction d’un mot oriental bizarre pour nous : Mahayana. C’est un courant religieux représenté par son « pape » le Dalaï-Lama, et son dogme assez contraignant : il FAUT CROIRE à la réincarnation. Evidemment, si cette religion est beaucoup moins saumâtre que le catholicisme ou le protestantisme elle ne saurait conduire au retour et à l’éveil. Car l’éveil ne peut se réaliser que sous le signe de la plus totale liberté.

Le bouddhisme philosophique a fort heureusement survécu et prônait que sous une forme extrêmement subtile de méditation, de trouver, dès notre vie ACTUELLE, une sérénité devant ÉTERNELLEMENT DURER.

C’est cela le retour, la métanoïa de la Bible. Pour y parvenir il faut être petit comme Tom Pouce ! En d’autres termes l’ego doit trouver sa véritable place, et non être détruit comme certains l’affirment.

Évidement ce retour est la résultante d’exercices qui transforment progressivement notre manière de percevoir et de penser. ÊTRE dans la totalité de L’ÊTRE n’est pas une formule littéraire. En cela les leçons de Carlo Castanéda sont des plus enrichissantes.

Je me barbe à vous raconter des trucs sérieux. Restez rabelaisien mes frères et partageons le nectar de la dive bouteille.

Avec toute mon amitié.

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Présentation

  • : Alchimie, cabale
  • : Il s'agit ici d'Initiation christique, de lien entre le christianisme initiatique ancien et les différents courants de la mystique permettant une fructueuse transformation de la pensée(métanoïa) pratiquée par les alchimistes. Des sujets divers sont abordés : Spiritualité, initiation, alchimie, cabale, mythologie, symbolisme...
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