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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 17:33

Basilius Valentinus-Portrait

Un jour des années 70 j’achetais chez un bouquiniste de Montpellier  Les sept livres de l’archidoxe magique de Paracelse. J’avais été attiré par la vétusté de l’ouvrage soigneusement relié et traduit pour la première fois en français sous les auspices de l’Ordre Kabbalistique de la rose+croix. Il fut édité en 1909 par la Librairie du Merveilleux de Pierre Dujols de Valois dont tous les alchimistes connaissent les accointances avec Fulcanelli…

Et bien de ce livre je ne vais pas vous parler !  Avant d’en avoir lu une ligne une coupure de journaux s’en échappa. C’était deux pages de l’Echo du Merveilleux jaunies à souhait mais parfaitement lisible. Je les dépliais précautionneusement avec cette déférence que l’on doit aux choses centenaires.

Les feuilles contenaient un article fort bien documenté sur Paracelse, de cela je pouvais m’y attendre. Je retournais les pages et là je lis une courte rubrique en italique intitulée « Notre courrier », c’est ainsi que j’appris que le prince de Ligne disait dans ses lettres que le duc d’Orléans (Philippe-Egalité) était superstitieux et un jour ce bon prince le conduisit chez un sorcier (sic) domicilié 5 rue Froidemanteau ou ils allèrent consulter le « grand Etteilla » (sic) Après mainte ironie sur la rouerie du cartomancien il se fit également tirer les cartes en précisant que le voyant s’était trompé… curieuse attitude d’un prince qui conduit directement le duc d’Orléans chez Etteilla alors qu’il était sensé ne pas l’apprécier! Et en plus notre sceptique accepte de se « faire tirer les cartes »…  Vous y croyez à ce scepticisme ? Moi non !

Etteilla, provenant de la lecture inversée de son nom Alliette, a écrit des ouvrages sur le tarot. Eugène Canseliet parle, en son Alchimie expliquée sur ses textes classiques (page 70), de ce cartomancien-alchimiste en de mauvais termes comme il le fit à propose de l’alchimiste méridional Cambriel offrant, contre une somme d’argent, de montrer  les phases du Grand Œuvre par la voie humide.

Si l’alchimiste ne doit pas tomber dans un tel piège car cela n’est pas un exemple à suivre, et bien actuellement nous avons des individus qui n’hésitent pas à le faire sous forme de stage en devenant des coachs en la sainte science !

Il est vrai qu’Eugène Canseliet a fait machine arrière à propos de l’offre de Cambriel, je reste persuadé que la même révision d’opinion s’applique pour Etteilla, lequel a laissé un opuscule de valeur à propos de la voie humide.

Mais actuellement nos formateurs se font grassement rémunérés dans leurs stages et ne laissent, à ma connaissance, aucun ouvrage valable sur l’alchimie.

Je voudrais surtout souligner ici que dans ces circonstance l’essentiel de l’alchimie ne peut être communiqué à l’étudiant qui en n'a pas effectué le nécessaire effort pour comprendre, de plus il est privé de l’accès à l’indispensable spiritualité puisque l’Esprit est trahis. Comment voulez-vous que la puissance de l'Esprit se manifeste au laboratoire dans de pareilles conditions ?  Ne soyons pas extrémiste, oui des alchimistes peuvent parfois œuvrer ensemble, être très charitables même pour inciter l’étudiant à avancer. Cependant, comme en toutes choses, œuvrer ensemble nécessite que chacun de son côté ait fourni les efforts nécessaires.

Je l’avoue : Les marchands du temple sont les pires ennemis de l’alchimie ;  ils me désolent et me révoltent aussi.

C’était mon petit coup de blues… Avec toute mon amitié !

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 19:07


J’ai à votre disposition, chère lectrice et cher lecteur, un troisième épisode sur mon analyse du livre de Daniel Dugès "Rennes le Château un chapitre maçonnique secret". L’éditeur doit être content car je fais de la pub gratuite. Il va falloir que je lui réclame une petite aumône pour m’acheter une cuisinière… non, pas une cuisinière en chair et en os !

Dans cet article j’ai étudié succintement le blason qui est au fronton de l’église de Rennes le Château, histoire de rafraichir mes connaissances en héraldique et aussi pour vous les faire partager tout en jouant sur les mots... et les émaux aussi !

Ce livre est pour moi un vrai trésor car il me permet d’exprimer ce que j’ai compris ou cru comprendre non seulement sur Rennes le Château, mais aussi sur l'Eglise et la franc Maçonnerie. Si vous avez lu mes précédents articles où j’insiste  sur leur difficulté à saisir le sens profond de la spiritualité ainsi que celui des symboles vous partagerez mon intérêt pour cet ouvrage qui est écrit semble-t-il, par l'un des leurs.

Ce livre m’a livré, si je puis dire cela sans jeux de mots, la solution à mes interrogations sur la Maçonnerie et surtout a mieux saisir les raisons essentielles de cette difficulté qu'ont les Maçons à interpréter les symboles dans leur pleinitude non intellectuelle. Bien souvent ils sont adeptes de René Guénon qui malgré, ou à cause, de sa grande érudition reste la parfaite illustration de ce qu'il ne faut pas faire. Car n'en doutons pas, la simplicité pure reste le seul sentier capable de se faufiler jusqu'aux cieux.

Cette érudition qui s'entasse au fil des exposés ou "planche" (exposé périodique fait par chaque franc maçon) reste un leure sans racines, et donc sans intérêt réel sur le plan spirituel, même si elle ne manque pas de séduction. Car la spiritualité est desservie par les mots.

Ces abstractions, qui tissent les ouvrages de René Guénon, enracinent la pensée de l'auteur dans la cervelle des lecteurs admiratifs. C'est ainsi que naissent de fausses croyances ou manière de penser. Cette attitude d'attachement ne peux que conduire à établir des idéologies partiales. C'est ainsi qu'est refusé le bien fondé de l’alchimie au laboratoire parti pris qui conduit à ingnorer la véritable dimension de l'oratoire.

Telle est la raison pour laquelle Bouddha disait de ne placer aucune lumière au-dessus de sa tête.


C’est parce que cet ouvrage est sérieux et original que j’ai pu réaliser cette synthèse. Donc, merci monsieur Dugès.

Petite note: 

Cet article est la suite des deux premiers qui sont les suivants dans l'ordre de leur publication:

COMMENTAIRES AUTOUR D’UN LIVRE sur Rennes le Château.

COMMENTAIRES AUTOUR D’UN LIVRE sur Rennes le Château (suite)


 Ce que dit l’auteur…

L’auteur présente le blason du pape Léon XIII (1810-1903), gravé sur la clé de voûte dominant la porte d’entrée de l’église, comme hautement significatif. Pour lui c’est un indice de la présence en ces lieux d’un chapitre chrétien maçonnique lequel use de l’église pour ses cérémonies.

Au XIXe siècle ce souverain pontife publia, en effet, la dernière bulle condamnant la « Franc-maçonnerie » non chrétienne. Elle ne s'adressait donc pas aux Francs Maçons de Rennes le Château !

Le groupe qui officiait dans l’église revendiquait donc, par la présence de ces armoiries, une tradition maçonnique chrétienne opposée à la maçonnerie laïque condamnée à juste titre par celui qui est considéré comme le plus grand pape de la chrétienté et dont la longévité, pour un homme de constitution chétive laisse planer, si je puis dire, un point d'interrogation (Nota:l'auteur n'écrit pas les dernièrs termes qui sont de mon cru). 

En plaçant les armes de ce souverain pontife sur la clé de voûte Saunière illustre son antimaçonnisme républicain et par la même occasion son idéologie royaliste.  

En réalité, affirme l'auteur, cette disposition des armes pontificales montre qu’ « il s’agit bien là de la lutte d’une maçonnerie chrétienne contre une maçonnerie laïque. »


 

Dans le blason officiel de Léon XIII, l’étoile de la comète possède six raies (branches) et elle se dirige vers la gauche (vers l’ouest) et donc vers le couchant.

Disons en passant que j'ai signalé précédemment la correspondance de l’étoile avec l’arcane 17 du jeu de tarot qui s'apelle "l'étoile"...

Chez Saunière, à l’entré de l’église, cette étoile n’a plus que 5 raies et se dirige en sens inverse vers la droite et donc vers l’est, vers le levant. Ce serait donc, d’après l’auteur, l’étoile maçonnique à 5 branches dite « étoile flamboyante ».

blason03

Armes officielles de Léon XIII.

D'azur au cyprès de sinople planté sur une plaine de même accompagné au francs quartier d'une comète d'or et en pointe de deux fleurs de lys d'argent, à la fasce d'argent brochant sur le tout

La formule « Lumen in coele » (une lumière dans le ciel) est inscrite sous lee armes. Elle correspond à la formule associé à ce pape dans la prophétie de St Malachie que l’Eglise met en doute.

La devise est en réalité, nous dit toujours Dugès, le nom du chapitre qui devait donc s’appeler « Une lumière dans le ciel ».

Le blason de Léon XIII s'avère être un prétexte pour placer  l’étoile maçonnique et le nom du chapitre dès l’entrée de l’église, annonçant ainsi, si je puis dire, la couleur ! C’est, là encore une brillante interprétation.


Mes commentaires…

Ce blason ecclésiastique met en évidence l'opposition du maçonnisme gallican avec le maçonnisme républicain(condamné par le propriétaire de ces armes), car cette maçonnerie liée idéologiquement à la république, n'est qu'un arctefact de la maçonnerie galicane puissamment mystique. Elle est une adaptation, considérablement appauvri, d'une connaissance bi-millénaire, tranmise par le Christ, de processus initiatiques, symboliques et spirituels.

La maçonnerie révolutionnaire, vestigiale pourrait-on dire, n'a pas d'histoire ni d'héritage et n'a pu dépasser la lettre et ses abstractions. Le discours antidogmatique et trop souvent politico-social ne correspond pas aux exigeances de l'être, pas plus que le spiritualisme spéculatif. Prisonnier des mots le néo-maçonnisme révolutionnaire est devenu lettre morte,  un "attachement" frein du développement diraient les orientaux. Ceci étant dit la maçonnerie actuelle reste une fraternité non dépourvue d'intérêts sur d'autres plans que celui de la connaissance.

De la même manière que la religion décadente la croyance a effacé la connaissance. Tout est fait, par des équilibristes de la réthorique, pour transformer en synonymes ces deux termes diamétralement opposés...

 

L'écusson va donc êtres chargé de sens afin de montrer, dans la mesure du possible, la présence de cette maçonnerie christocentrique inséparable du roi chef de l’Eglise de France. Je rapelle que l'Eglise attachée au souverain est l'Eglise gallicane. Le chef de l'Etat français (souverain ou non !) était chef et protecteur de l'Eglise. Il reste qelques vestiges de cette tradition puisque pendant longtemps le chef de l'état francais remettait à un prélat la barette cardinalice. J'ai vu une photo où le président de la République René Coty remettait dans les salons du palais de l'Elysée la barette cardinalice à Mgr Roncalli, le futur pape Jean XXIII.  

Cette Eglise des Gaules avait deux faces l'une maçonnique réservée à « l’élite » l'autre aux simples « croyants ». Sa particularitét résidait au fait qu'un "croyant" pouvait devenir « connaissants » et qu'un "connaissant" pouvait accéder au sacerdonce et à l'épiscopat (consécration d'évêque) car avant le Concile de Trente (1545-1563) et même jusqu'au XVIIIe siècle les séminaires étaient souvent embryonnaires et n'existaient pas dans tous les diocèses. Seule les Université dispensaient un véritable enseignement de théologie.


Arrivé à la fin de son périple initiatique (dans la sacristie de l'église) le chevalier Rose Croix est face à un vitrail représentant la crucifixtion. Derrière la croix on remarque un immense pont, allusion au pont qui menait à Jérusalem mais qui ici prend un autre sens. C'est celui de pontife, nom latin que portait les prêtres rois (et Melchisédek). Ce nom de pontife fut donné ensuite aux aux évêques. Car les évêques sont cencés établir un "pont" entre le ciel et la terre, le visible et l'invisible a l'instard de tout alchimiste digne de ce nom, ce qu'était notre Rose-Croix.

Cela veut-dire que secrètement, comme l'indique cabalistiquement le nom de sacristie, le chevalier Rose Croix était intronisé évêque. Remarquons ici que St Jean et la Vierge Marie ont la tête proche de ce pont, ce qui souligne leur qualité de pontife et les désignent comme représentant ESSENTIELS de l'Eglise.

Cet écu papal a donc sa raison d’être pour signaler un chapitre monarchique et gallican détenteur d’une tradition de grande portée mystique.

Je précise, à qui qui me soupçonne de vouloir propager une idéologie royaliste ou d'extrême droite, qu'il faut comprendre ici le monarchisme beaucoup plus dans le sens de protection par le chef de l'état (qu'il porte une couronne ou non) que politique.

Sur le plan initiatique le changement de régime politique du manarchisme à la République ne s'est pas fait sans mal, en réalité il ne s'est pas fait du tout ! 

 J’imagerais ce fait par une grossière analogie. La maçonnerie chrétienne devenue laïque c’est comme si, à un charretier, on confisquait cheval et charrette, chargée d’un lourd fardeau,  pour les remplacer par une trottinette ! Nous somme donc loin du compte pour pouvoir véhiculer un pesant charroi (chargé ici des connaissances et de « techniques » mystiques millénaires).

Donc le charretier désespéré cherchera un autre « cheval » (Béranger Saunière) et une autre « charrette » (L’église de Rennes le château). La trottinette c’est évidemment la maçonnerie républicaine (intellectuelle abstraite et, à son corps défendant, matérialiste) bien incapable de véhiculer les valeurs essentielles de la mystique caractérisant l’initiation Occidentale, ce que certains appellent la tradition primordiale, en ignorant de quoi il s’agit. Ainsi, à la suite de Saunière, ces connaissances furent-elles perdues et se réfugièrent-elles en quelques rares officines discrètes d’alchimistes que l’on pourrait appelé des « aigles blancs »… à la retraite !

Cette Eglise royaliste (je répète: royaliste pour des raisons non politiques) véhiculait donc de précieuse « techniques » mystiques ancestrales pour favoriser le développement de certains êtres demandeur de connaissances au-delà des dogmes qui imprègne l'esprit des croyants qui ont une foi du "charbonnier"... Mais tout le monde n'a pas l'esprit "charbonnier" !

En ces temps là, et depuis l'Eglise primitive, cohabitaient donc harmonieusement une Eglise de croyance (exotérique) liée aux rituels tels la messe et les divers sacrements avec une Eglise discrète de connaissance (ésotérique) liée aux rituels maçonniques. Les deux rites étant complémentaires ils ne pouvaient que cohabiter puisque l’un est la structure de l'autre et l'un est la lumière de l’autre.

De ce fait il est normal de trouver une concondance entre les sept ordinations de l’Eglise et les sept étapes initiatiques maçonniques, tout comme il y a sept heures "canonniales" dans la journées c'est-à-dire sept heure de prières (différentes l'une de l'autre) réparties dans la journée d'un moine. Ces étapes étant le reflet d'une connaissance intuitive des lois de la matière dont les sept champs énergétiques de l'atome, sur lequel gravitent les électrons, est une belle illustration.


Le temple maçonnique était donc généralement l’église… Tout en célébrant certaines cérémonies en des oratoires privés, cela dans certaines conditions.

Ces oratoires privés se sont transformés en temple maçonnique républicain dès la révolution. Et les Maçons n'ont plus jamais mis les pieds dans les Eglises et se sont mis bien souvent à "bouffer du curé" ! Et les curés le leur on bien rendu en disant que le diable était en goguette dans les loges ! Nous ateignons là le summum de l'absurde...


C’est d’ailleurs pour avoir un oratoire privé que Béranger Saunière avait aménagé, dans sa villa, une véranda avec un autel surmonté de la statue de Marie Madeleine dans la même posture que sous l’autel de l’église (cette statue de la sainte accroupie avec les doigts croisés sur ses genoux a disparue mais je l’ai vue sur ce petit autel il y à plus de 35 ans. Il n’est pas impossible qu’à l’origine elle devait figurer dans la grotte du jardin de l’église mais j’en doute vu le parfait état des peintures lorsque je l’ai examinée).

 

C’est ce processus de réalisation spirituelle, en marge des Ecritures (Bible) mais sous-entendue par elles comme dans les paraboles du Christ— que l’Eglise attribuait à la tradition orale,— qui fut véhiculée par la maçonnerie chrétienne.  De ce fait, elle ne pouvait avoir la moindre accointances avec la maçonnerie laïque de pure invention lié à une adaptation à un gouvernement laïque qui, actuellement, offre divers couleurs allant de la politique psychologisante à une tradition chrétienne biaisée comme dans différents rites tel Menphis Misraim que Rudolph Steiner a tenté en vain de faire renouer avec le christianisme ésotérico-mystique des « élites » de l’Eglise initiatique.

Les élans brisés, pour diverses raisons, aboutirent à tout un spectre de petites Eglises « gnostiques » (souvent éphémères ou rococo) qui ne sont que des projets avortés se dissolvant dans l’inutilité et l’indifférence générale en servant tout au plus à assouvir le besoin d’autorité de quelques évêques avides de notoriété et bien souvent autoproclamés.

 

A ces deux courants de connaissances parallèles et complémentaires  (esotérique= maçonnisme et éxotérique= religion)  correspondent deux moyens de transmission de la tradition, l'une écrite (exotérique) l'autre verbale (ésotérique)

 

On ne peut nier l'existence d'une tradition orale dans l'Eglise des premiers temps, puisque nous en percevons les échos depuis Saint Paul :

«Retenez les traditions que nous vous avons données soit par notre parole soit par notre lettre.» (2 Thessaloniciens III, 6, 1 Corinthiens XI, 2).

 

Dans les évangiles, il apparaît très clairement que le Christ était un enseignant, et tout spécialement dans sa relation avec ses disciples. Cela signifie bien plus que le simple fait de prêcher en leur présence. Il les a instruits, et en cela il fait penser mutatis mutandis à la méthode des rabbins. Cela implique que Jésus a entraîné ses disciples, en particulier les douze, à apprendre, et plus encore, il les a entraînés à apprendre par cœur… mais quelle quantité de connaissance leur as-t-il inculqué comme le dit très clairement St Jean en TERMINANT son évangile :


 « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne penses pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait. » (St Jean XXII, 25… ou Evangile de Jean Chapitre 21, verset 25)

 

Certes, il n’y eut rien de secret… pour les apôtres ! Et de cette immense bibliothèque verbale croyez-vous que nous connaissons tout ? Croyez-vous que le Christ n’a pas livré a ses apôtres, sans faire de secret, certaines lois fondamentales de la réalisation des Hommes ? Des connaissances que l’on croit oubliées ne pourrait-il rester des parties précieusement conservées pour structurer cette Eglise de Jean qui n’est autre que la maçonnerie christique protégée par les rois et alliée à celle de la « pierre » ou de Pierre ?

L’Eglise Gallicane ancienne (à ne pas confondre avec les Eglises Gallicanes actuelles) n’était pas formée uniquement de croyants, comme actuellement, mais aussi de connaissant. Et la « sainteté » des connaissant a toujours échappée, comme elle échappe encore aux commandeurs des croyants.

Les connaissant ayant maintenant  disparus de l’Eglise, elle est de ce fait en très grand péril car la demande de savoir est, chez les âmes qui s’incarnent, de plus en plus forte et, en ce moment, autant l’Eglise que la maçonnerie et les multiples centres d’ésotérisme sont incapable d’étancher leur soif.

 

Abordons maintenant l’analyse du blason du pape Léon XIII…

A dextre (à droite correspondant à la gauche quant on regarde le blason) se trouve une comète dont l’étoile comporte 5 branches ou rais, alors que sur le blason officiel il est de 6 rais.

Précisons que le nombre de rais de la comète n’est pas toujours de 6 puisqu’il est parfois de 5 si l’on en croit le blason gravé en 1902, du vivant de Léon XIII, sur un mémorial de Toulouse. L’étoile du blason de Rennes le château est de ce fait difficilement imputable, d’une manière certaine, à un désir de signaler une étoile maçonnique à 5 branches.

220px-Armoiries du pape Léon XIII

Dans les manuels d’héraldique le « meuble » que l’on appelle comète obéit à des règles précises fixant le nombre de raies.

 

Ainsi quant la comète est radiée de 8 pointes on ne signale pas le nombre dans le texte qui accompagne le blason. Si ce nombre est supérieur ou inférieur à 8, il doit être signalé dans le texte : Etoile radie de 5 ou 6 pointes… Dans l’écu de ce pape le nombre de raies n’étant pas signalé, l’étoile a obligatoirement 8 pointes. Comme ce n’est pas le cas il y a donc une erreur soit dans le texte soit dans la représentation des armes. Cela fragilise donc considérablement l’interprétation du sens symbolique de la comète de Rennes le Château et il est donc aléatoire de lui attribuer in petto le statue d’étoile flamboyante des francs maçons.

 

Remarquons en passant qu’exceptionnellement un héraldiste français accepte la présence de 6 raies ou 8 à une comète. C’est le cas du Comte Alphonse O'Kelly de Galway dans son  Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason qui fut publié en 1901, c’est-à-dire après la reproduction du blason papal au fronton de l’église de Rennes le Château.

Le lecteur aura remarqué que dans le texte qui décrit la comète d’or il est spécifié qu’elle se situe en FRANC Quartier, c'est-à-dire que sa lumière se manifeste au lieu ou résident (quartier) les Francs. Ce sens est souligné  par l’inversion du l’orientation de la comète qui au lieu de se diriger vers l’occident (à gauche de la porte) se dirige vers l’Orient (à droite de la porte) et nous savons que la queue d’une  comète est toujours orientés à l’opposé de l’endroit ou brille le soleil. Elle désigne donc le soleil levant ou, « l’Orient de Rennes le Château » ce qui signifie qu’il s’agit du lieu maçonnique de rencontre du village. Par exemple si un FM veut désigner un lieu de rencontre à  Couiza il dira « à l’orient de Couiza ». L’orient a aussi un sens très important pour le laboratoire des alchimistes. C’est également  pour cette raison que le prêtre était tourné vers l’orient pour célébrer la messe.

 

Il y a trois sources essentielle d’énergies cosmiques pour l’alchimiste, celle provenant du nord issue de la Terre Mère, et c’est l’une des raisons pour lesquelles la chapelle de la vierge est orientée vers le nord. Dans la littérature médiévale cette importante particularité fut immortalisée par l’épopée du roi Arthur dont le nom désigne le pole Arctique ou le pôle nord…. C’est une autre histoire. Ce « feu » particulier est symbolisé par une étoile à 5 branches liée à la Vierge.

Nous avons aussi l’énergie solaire qui est parfois nécessaire et enfin son filtre nocturne, si indispensable, qui est la lune.

Le blason de Rennes le Château, tout comme celui de Toulouse, présente donc une importante anomalie par rapport aux armes officielles.

Une barre horizontale appelée « fasce » par les héraldistes est infléchie vers le haut pour être transformée en arc-en-ciel dans les blasons de Rennes le Château et celui de Toulouse. Il semble que cette forme arquée ait voulue faire coïncider le sens avec la 102e prophétie de St Malchie : Lumen in caelo « Lumière dans le ciel » puisque l’arc en ciel s’écrit « arcus caelestis » qui signifie aussi « météore en forme d’arc » cette lumière « météoritique » étant pourtant déjà représentée par la comète. C’est donc une insistance dans le sens de « feu du ciel », marquant par la l’importance de la « manne » céleste des alchimistes, ce qui est confirmé par la devise sous les armes.

En effet « Lumen in caelo » est écrit ici vec une orthographe différente « Lumen in coelo ».  Le a est remplacé par la lettre o, ce qui exprime cabalistiquement que « le A est comme le O » ou plus clairement « le bas est comme le haut ». Le lieu est donc hermétique puisque la table d’Emeraude, texte alchimique par excellence dit :

« Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut 

Et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas »

Nos alchimistes Rennais ont même précisé qu’ils recueillaient l’O (eau) du ciel, ce qui est spécifié par les chardons représentés sur la tapisserie de la villa Béthanie.

Ce chapitre maçonnique était donc dépositaire de la science sacerdotale inséparable du christianisme mystique bien compris.

 

Avec toute mon amitié.

 

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 18:44

Hendaye soleil

 

N’étant pas psychologue et encore moins psychiatre (Dieu m’en garde !) je n’ai donc pas l’intention de vous brosser un tableau clinique du ravage provoqué par la castration obligatoire et illégitime des prêtres dans l’Eglise catholique ni d’aller chanter un de profondis au cimetière sur la tombe des soldats inconnus morts du Sida parce que le pape avait interdit le port de « l’imperméable ».

Je n’ais pas non plus l’intention d’être méchant ou grincheux, je vais seulement dire la vérité qui fâche et que je ne devrais pas dire.  Avec elle vous vous débrouillerez chères lectrice et cher lecteurs pour vous forger une opinion. Je vous préviens seulement que sur ce sujet nous ne sommes pas en démocratie comme dans tout les pays libres de la planète. Si la grande majorité est pour faire bouger les choses dans un sens ou dans un autre vous pourrez vous atteler face à une minorité gouvernementale et mitrée détentrice de la Vérité qui vous imposera ses desiderata, C’est l’ombre déifiée du défunt communisme totalitaire. D’un côté on impose une opinion matérialiste de l’autre on prescrit une idéologie déiste. L’un dit que le matérialisme est l’antichambre de l’enfer l’autre que la religion est l’opium du peuple. L’Eglise est inspirée par le saint Esprit et devient infaillible quoi qu’on en dise. Alors ne vous leurrez pas et inclinez-vous misérables, bourré de péchés que vous êtes, et rempochant vos pétitions ridicules. Jetez à la poubelle vos urnes pleines de prétentieuses revendications et surtout allez voir dehors si j’y suis.

Bon, emporté par mon délire lyrique j’ai dépassé un peu les bornes mais j’ai l’âme en paix et reste un bon chrétien puisque  je me suis confessé. C’est chouette le système de confession, c’est un truc que la mafia a copié. On entre sale dans une boite et on en ressort blanchi. Après on  peut recommencer puisqu’on dispose gratos d’une machine à laver, alors… pourquoi se priver ? 

 

L

e problème du célibat des prêtres est au cœur de la névrose chrétienne.

Certains psychologues et psychiatres furent frappés par le fait que l’éducation chrétienne traditionnelle (et actuelle aussi) favorise les troubles névrotiques et les maladies psychosomatiques qui en sont la conséquence.

Cela veut donc dire qu’il existe une incompréhension du christianisme lié au non respect de ses propositions fondamentales. En d’autres termes les lois ou règles que l’on appelle canoniques ne sont pas respectée ce qui provoque l’apparition du mal être et des névroses.

La sexualité, cette émergence sublime de la vie et de la communion des êtres est devenu sale au point d’avoir engendré le mot pollution. Oui, une femme était trop « sale » pour servir la messe. Ce terme provient du liquide fécond que l’homme laisse au sein d’une femme pour engendrer la vie… une femme est polluées pas un homme ! La vie nait de la pollution ! c’est hallucinant. Tel est le résultat d’une sexualité décrétée dégoutante  par un christianisme réducteur car devenu pervers au fil du temps.

 

Il faut surtout savoir, et plus particulièrement les catholiques, que les prêtres pouvaient se marier et en réalité devrait le pouvoir encore. La raison en est que cette possibilité est inscrite aussi bien dans le Nouveau Testament (Bible sur la vie du Christ et celle des Apôtres) que dans les règles (ou canons) de nombreux conciles (réunion d’évêques).

Il suffit de lire (à la suite des Evangiles et des Actes des Apôtres) le troisième chapitre de la première Epitre (lettre) de Paul à Timothée (I Tim III) pour être convaincu que non seulement le mariage des prêtres n’était pas interdit mais encore RECOMMANDE ! ! !

L’attitude dans le mariage permettait de déterminer si un ecclésiastique était capable d’assumer correctement une lourde responsabilité ecclésiastique et donc d’assumer son sacerdoce :

« Les évêques seront mariés à une seule femme, ils devront savoir conduire leur foyer et élever leurs enfants, sans quoi ils ne peuvent pas prétendre conduire le peuple de Dieu. »

Ces lignes sont la loi ! Si vous reprochez à un ecclésiastique actuel de ne pas suivre cette loi il vous noiera dans un faisceau argumentaire tel que vous finirez par vous demander si Saint Paul n’était pas une andouille, et vous un crétin ignare. En dernier recours c’est le saint esprit qui a tout rectifié sous la plume des saints théologiens… c’est bien au-delà des limites de l’irrationnel, et de ce qu’un individu raisonnable peut accepter.

Une question doit être posée à ceux qui ne veulent pas respecter cet écrit comme étant un article du droit canonique de l’Eglise :

« Un chrétien, un catholique est-il tenu de croire les Evangiles, Actes des Apôtres et Epitres et d’appliquer dans sa vie, leur recommandation ? »

Si la réponse est oui, c’est ce qu’il faut faire tout comme le faisait l’Eglise primitive. Ne pas appliquer le texte précédent qui est, ne l’oublions pas, un article fondamental des lois ecclésiastiques, est-ce normal pour des pasteurs ? C’est la question que doit se poser tout évêque, prêtre et fidèle.  La réponse n’a pas pour objet de déterminer, dans une querelle de chapelle, si un tel a tort ou raison. L’enjeu est beaucoup plus important. De cette réponse dépend l’union des confessions religieuses. L’avenir de la communauté ecclésiale repose sur une décision acceptée par tous : celle de respecter les textes de loi que sont les Ecritures et de considérer St Paul, comme un apôtre ; lequel savait fort bien de quoi il parlait puisqu’il savait que les autres apôtres étaient mariés (sauf Jean qui sortait de l’adolescence). Ces particularités sont connues grâce aux écrits d’Eusèbe (« Histoire ecclésiastique » de l’an 313, tome I, page 323) de St Jean Christome (de Comp. adDemet, I, I-4, 8, tome I, page 136) et de Tertulien qui affirme dans son « Licebat et aposëtolia nubere et uxores circumducer » :

 

« Les Apôtres étaient mariés, et ils amenaient leur femme avec eux. »

 

Le verset 5 du 9ème chapitre du première épitre aux Corinthiens (I Cor. IX, 5) est des plus expressives :

 

« N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, tout comme les autres Apôtres, et les frères du Seigneur et Céphas. »

 

Soulignons ici que Céphas est le futur St Pierre et donc le premier pape !

On peut voir que le problème du mariage des ecclésiastiques repose sur un terrain solide et n’est pas une invention puisque depuis longtemps les Orthodoxes, Anglicans, Protestants et Coptes se marient.

Que penser de la bulle du pape Urbain II (1097) qui précise que :

 

« Désormais seul les enfants légitimes des prêtres pourront succéder aux bénéfices de leur père »

Il devait surement exister pas mal d’enfants illégitimes chez nos ancêtres ecclésiastiques, qui ne devaient donc pas considérer comme « sale » la sexualité et en plus cela ne perturbait pas outre mesure la curie et les biens pensants ! Disons qu’en l’an 1100 la sexualité était , dans l’Eglise, évaluée à sa juste valeur…

Mais ce n’est pas tout ! Que dire de cette curieuse interdiction décrétée plus de deux siècles après la précédente bulle (en 1322) par le canon 6 du concile de Valladolid :

 

« Aucun clerc séculier ou régulier, même évêque, n’assistera ni aux fiançailles, ni aux noces, ni aux baptêmes de ses enfants et de ses neveux. »

 

Comme on peut le constater, au XIVe siècle les ecclésiastiques avaient une vie sexuelle mais en plus ils ne devaient pas détester de faire la fête au point que quelques dérèglements licencieux furent à l’origine de ce canon !

Les ecclésiastiques actuels prétendent à corps et à cris que le concile de Latran (1123) avait interdit la vie maritale des prêtres dans son 7e canon… Vous n’êtes pas aveugles chère lectrices et lecteurs, l’interdiction précédente de faire la fête fut promulguée 180 ans après !

Allez savoir pourquoi un siècle après le concile de Latran, le canon 14 du concile de Tolède (1223) décide que :

 

« Ni la femme, ni le fils du célébrant ne peuvent servir la messe. »

 

Nous devons enregistrer là une anomalie et nous interroger : Pourquoi après ce fameux concile de Latran – référence des ecclésiastiques actuels, – qui interdit le mariage des prêtres n’est pas respecté ; puisque les ecclésiastiques continuent à se marier plusieurs siècles après ?

 

La réponse réside dans la terminologie. Ce que nous appelons actuellement un canon est considéré comme une règle stricte alors qu’au moment du concile de Latran ce n’était pas du tout le cas.

Les évêques se réunissaient pour mettre ensemble leurs expériences et les publier en compte rendu afin de dire aux ecclésiastiques ce qui leur semblait bon. Le canon était donc un conseil et non une loi stricte ! D’ailleurs la mot canon (kanôn) signifie tige de roseau, c'est-à-dire qui montre, qui suggère, et non chenal (kanna) qui canalise, comme actuellement, c'est-à-dire qui donne les règles, qui impose !

Donc, le concile de Latran a donné un conseil de célibat ne devant pas être obligatoirement suivi. Actuellement les ecclésiastiques se basent sur ce concile en considérant la canon comme une interdiction, une règle stricte, ce qui leur donne raison alors qu’ils on manifestement tord comme le montre les divers canons beaucoup plus tardifs qui ne confirment en rien que le concile de Latran ait donné des ordres rigoureux de célibat.

Est-il possible de savoir pour quelle raison un concile de la Renaissance, celui de Peterkau qui eu lieu en 1537, précédant de huit ans seulement le fameux concile de Trente (qui débuta en 1545) dit dans son article 7 :

« On déclara incestueux le mariage des prêtres.»

Dans cet article on ne trouve pas le mot « interdit »  comme il fallait s’y attendre après la soi-disant stricte interdiction du concile de Latran. Cela ne veut-il pas dire qu’avant cette décision le mariage des ecclésiastiques n’était pas interdit ? D’autre part pour écrire un pareil article c’est qu’il y avait des ecclésiastiques mariés.

Le concile de Trente lui-même confirme cela et donne la raison du célibat. Ainsi en est-il de l’intervention du Cardinal Carpi déclarant que :

« Les prêtres mariés chercheraient à rendre héréditaires leurs bénéfices… Rome serait privé de beaucoup de bénéfices si les prêtres se mariaient. » (Rassicod in « Notes sur le concile de Trente », session 24, le mariage, p. 306).

Il faut souligner que les évêques français, donc gallicans, de ce concile étaient opposés au célibat. Le pape pour vaincre l’opposition de notre clergé gallican déclara que la raison qui l’empêchait de souscrire au mariage des prêtres et de l’hérédité des biens était pour « Eviter que les prêtres une fois pères de famille, ne s’éloignent pas trop de la stricte dépendance de Rome. »

Plus de 80 ans après le concile de Trente, on peut lire à la page 158 du « Dictionnaire canonique » de Jean Taumas Parisien (1632) :

« Les enfants des évêques et des prêtres sont dangereux pour les biens de l‘Eglise » (Capit. De Syracusanoe. Distinction 28)

Voilà d’où vient le danger, voilà qui me dispense de commentaires. Cette peur de perdre les « bien » et l’autorité a fait castrer les curés.

C’est au lecteur de décider, en son âme et conscience au delà de toutes croyances et non en fonction de « bons » conseils, si mon raisonnement est trompeur et me place en marge du catholicisme. Le célibat des prêtres n’a-t-il pas une origine trouble ?

Ce trouble ne manque pas de perturber douloureusement autant les prêtres que bien des femmes qui sont leurs compagnes secrètes. Pour en mesurer toute l’ampleur outre les références aux multiples problèmes de pédophilie ouvrons discrètement la porte du  cabinet d’un psychiatre.

Le Dr Pierre Solignac raconte :

« Une femme vint me consulter pour une insomnie persistante.

   Depuis quand ne dormez-vous plus ?

   Depuis deux mois.

   Vous êtes angoissée ?

   Oui.

   Que s’est-il passé ?

   C’est difficile à avouer.

Après quelques minutes de silence, la jeune femme me dit d’une voie imperceptible :

   J’ai couché avec un prêtre.

   Oui… Et vous vous sentez coupable ?

   Non.

   Pourquoi êtes-vous angoissée ?

   Parce qu’il m’en veut.

   Il vous en veut de quoi ?

   D’avoir couché avec lui.

   Avant il était pur, maintenant il ne l’est plus.

   Vous avez rompu ?

   Nous rompons tous les quinze jours.

   Pourquoi ?

   Parce qu’il revient quand il ne peut plus tenir.

   Et vous couchez de nouveau ensemble ?

   Oui.

   Et le lendemain, il vous en veut ?

   Oui.

   Ne croyez-vous pas que vous êtes aussi responsable de cette situation ?

   Si, mais je l’aime.

   Et lui ?

   Je ne sais pas. Il me le dit quand il a envie de coucher avec moi.

   Et après ?

   Après, il me traite de putain. Il m’a même dit que je nuisais à sa vocation sacerdotale. Il est prêtre et il veut rester prêtre.

   En fait, il vous tient pour entièrement responsable ?

   Oui.

   Qu’est-ce qu’il vous dit ?

   Qu’il me pardonne, qu’il comprend ma faiblesse, mais qu’il faut que je pense à mon mari, que je dois lui rester fidèle… Il dit aussi : « C’est en s’oubliant qu’on trouve et c’est en donnant qu’on reçoit. »

   Si je comprends bien, il vous demande en même temps  de vous donner à lui quand il a besoin de faire l’amour et d’oublier ensuite que vous avez couché avec lui et que vous l’aimez.

   C’est exactement ça. Quand il revient me voir, parce qu’il a une envie sexuelle très pressante, il me dit : « Tu ne peux pas me refuser ça. Je sais que je suis un pauvre pécheur mais je sais que tu me comprends, et je suis sûr que je peux compter sur ta discrétion. » Le lendemain, la même scène recommence : il me met à la porte de son bureau en me traitant de tous les noms.

   Et vous continuez à accepter une telle situation ? Ne trouvez-vous pas que votre prêtre-aman se donne un peu facilement bonne conscience ?

   Peut-être, mais je l’aime. Je viens vous voir parce que je ne dors plus. Toutes les nuits je rumine et je pense à lui. Hier il m’a dit qu’il aimait beaucoup mon mari, e qu’il ne comprenait pas que je le trompe. Je ne sais plus ou j’en suis.

   Je pense qu’il avait fait l’amour avec vous, avant-hier ?

   Non il y a trois jours.

Et le docteur Solignac de conclure qu’il a eu beaucoup de mal à traiter cette « jeune femme insomniaque qui couchait avec un prêtre ». Le plus malade des deux n’était pas dans mon bureau. »

 

La conclusion de tout cela ? C’est que l’éducation chrétienne est en perpétuelle contradiction avec le message évangélique et elle repose sur des contresens grave.

L’enfant auquel on parle d’amour et de don de lui-même est soumis très tôt à une série d’interdits et de tabous, dont la transgression le met en état de péché. On empêche de découvrir le plaisir et la joie. Tout plaisir est péché. Le plaisir sexuel est évidemment le péché type, d’autant plus que les éducateurs, prêtres, religieuses, vieilles filles bien rances ou bon chrétiens traditionnels ou traditionnaliste en sont privés. Certains projettent leurs obsédantes frustrations sur  les enfants qu’ils éduquent ou, plus exactement, qu’ils culpabilisent.. La semaine dernière un enfant de neuf ans c’est pendu parce qu’il avait fait une « grosse bêtise » !

Combien de chrétien castrés l’Eglise a-t-elle ainsi crée, qui, coincé entre le désir et la défense, vivent dans la peur de tout !

Adulte le chrétien est confronté à une contradiction permanente : il doit vivre une parole d’amour (on n’a que ce mot à la bouche) dans un monde où seul le patrimoine, l’argent et l’héritage sont respectés par tous, y compris la majorité des prêtres et la hiérarchie ecclésiale qui est parvenu au sublime en castrant ses clercs avec le cordon de sa bourse.

 

Avec toute mon amitié dans ma liberté d’hérétique en communion avec vous.

 

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8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 20:54

ANGES DU BENITIER

Je n’ai pu, achever le dernier article comme je l’aurais souhaité, voici donc un petit appendice complémentaire qui pourrait intéresser les chercheurs de Rennes le Château. J’ai donc repris l’analyse de livre de Daniel Dugès : Rennes le Château un chapitre maçonnique pour ajouter un paragraphe à l’article précédent.

  Suite de : COMMENTAIRES AUTOUR D’UN LIVRE sur Rennes le Château.

Ce que dit l’auteur…

« Cette mouvance monarchique a laissé une autre trace » ce sont les lettres A & M entrelacés qui se trouvent, dans toutes les églises sur le devant d’autel  de la chapelle virginale qui  est « placées du côté nord, en raison d’une tradition fort ancienne ».

Les lettres M & A assemblées sont également les initiales entrelacées de la reine Marie-Antoinette. De ce fait ce M & A tressé ensemble entretient la confusion : vierge ou reine de France ?

Les Francs Maçons vont utiliser cette ambiguïté. Il suffira d’un signe particulier pour transformer le sens virginal en celui de la Reine devenant ainsi le signe de la monarchie.

Le couronnement de la statue, marquée du  sigle M&A  prendra le sens non pas de reine du ciel mais de reine de France Marie-Antoinette. Tel est l’un des procédés usité pour signaler qu’une église est aussi un temple maçonnique d’obédience monarchique chrétienne.

A Rennes le château on trouve ces deux lettres entrelacées dans le jardin de l’église au pied du pilier inversé qui supporte une vierge de Lourde peinturlurée rococo qui a la particularité d’être couronnée. Il s’agit dont d’un élément qui signale la présence dans l’église d’un temple monarchique chrétien.

 

Mes commentaires…

Daniel Dugès a donné, sans le formuler expressément et c’est dommage, la raison d’être de bien des symboles alchimique dans les églises.

Du Moyen Age jusqu’au XVIIIe siècle la présence de chapitre, ou de tout autre cérémonies ésotériques ou franc maçonniques (mais toujours d’essence alchimique) dans les églises devait être monnaie courante, comme le laisse supposer la fête des fous, magistralement interprétés et commentée par Fulcanelli. De ce fait le symbolisme alchimique s’est lié étroitement au symbolisme religieux. Le mystère des Cathédrales et les Demeures Philosophales de Fulcanelli en sont l’illustration.

L’un des plus prégnant est celui de l’assimilation de la Vierge avec la matière première des alchimistes pénétrée par cette première matière cause de toutes choses et donneuse de vie, ce qui nous a valu l’épître magnifique du 8 décembre, et combien significative, de l’Immaculée Conception :

« L’éternel m’a créé la première de ses œuvres,

Avant ses œuvres les plus anciennes.

J’ai été établie depuis l’éternité,

Dès le commencement, avant l’origine de la terre.

Je fus enfantée quand il n’y avait point d’abîmes,

Point de sources chargées d’eaux ;

Avant que les montagnes fussent affermies,

Avant que les collines existassent, je fus enfantée ;

Il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes,

Ni le premier atome de la poussière du monde

Lorsqu’il disposa les cieux, j’étais là ;

Lorsqu’il traça un cercle à la surface de l’abîme,

Lorsqu’il fixa les nuages en haut,

Et que les sources de l’abîme jaillirent avec force,

Lorsqu’il donna une limite à la mer,

Pour que les eaux n’en franchissent pas les bords,

Lorsqu’il posa les fondements de la terre,

J’étais à l’œuvre auprès de lui,

Et je faisais tous les jours ses délices,

Joant sans cesse en sa présence,

Jouant sur le globe de sa terre… » (Proverbe VIII, 22-31)

 

Ainsi s’exprime la première matière des mondes, source de vie, sur laquelle l’alchimiste œuvre à travers sa matière première. Les deux matières sont représentées par une femme, l’une est la vierge qui a enfanté le Christ l’autre est l’essence virginale qui engendre tout. L’une est le vase de l’autre, d’où le terme de « Vase spirituel » donné dans les litanies à la Vierge Marie, car le Christ n’a pu être généré que par la première matière des mondes qui n’est autre que l’Esprit Saint.

AM…amour, MA…mater, mère.

Le choix de ces deux lettres est d’autant plus judicieux que les M et A sont les deux premières lettres de MAtière et de MAçonnerie. On ne sait plus si c’est MA ou AM comme à Notre Dame de Marceille, ce qui signifie AMour et AMalgame… termes qui ont leur raison d’être en ces lieux maçonniques chrétien puisque l’alchimie est au laboratoire un amalgame et à l’oratoire l’amour. En réalité c’est la même attraction qui joue puisque l’aimant a donné aimer.

De ces précisions en résulte l’emplacement des chapelles de la Vierge au nord des églises, car le nord magnétique ne voit jamais le soleil. C’est pourquoi la fête de l’immaculée conception se célèbre au mois de décembre moment ou le soleil est bas sur l’horizon préparant Noel…  La lumière du soleil est à proscrire pour toutes générations y compris celle de la pierre philosophale. Telle est la raison de l’orientation au nord des chapelles virginales. L’absence de lumière, sauf celle de la lune, répondant à l’œuvre au noir et donc aux vierges noire à l’abri de la lumière pour pouvoir enfanter. C’est pourquoi la Vierge est souvent représentée sur un croissant lunaire.

Du 8 décembre de l’immaculée conception au 25 date de la naissance il y a 17 jours. 17 correspond à l’étoile immortalisée par une lame majeure du tarot. De cette étoile rayonne l’Esprit, esprit avec lequel tout alchimiste doit œuvrer. Ce nombre ne saurait être étranger à sa présence permanente dans l’histoire de Rennes le Château.

 

Avec toute mon amitié.

 

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 20:37


A mes grands amis et frères en Christ dans le sacerdoce: Daniel, Fred et Pascal de la Martinique qui m’offrirent le livre inestimable l’Alchimiste Chrétien de Pierre Jean Fabre.

A mon ami Alain qui m’a fait découvrir le livre sur Rennes le Château dont il est question ici.

 

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U

n bon livre sur Rennes le Château est assez rare pour que j’en parle ici.

Il est des mystères sans fin et sans fond qui semblent se rattacher au nombril du monde par un énigmatique fil invisible qui lie toutes choses et cher à nos physiciens des quantas sous le nom d’inséparabilité ou d’intrication. Mais l’antique Ariane, cette  princesse aux « belles boucles » savait suivre ce fil de lumière, ce fil d’or que j’aime parcourir parfois par la pensée ou dans le rêve.  Le labyrinthe je l’ai traversé et au centre, vous vous en doutez, il n’y a plus de minotaure mais un diablotin emprisonné sous un bénitier ! La salle centrale ne contenais pas des coffres bourré de pièces et de lingots d’or, mais beaucoup plus que cela : Un trésor de connaissances pour franchir les limites de la vie, de l’espace et du temps… Un auteur l’a côtoyé,  cela ne valait-il pas la peine d’en parler ?

 

Un de mes amis, m’a prêté cet ouvrage sur le mystère de Rennes le Château. Il m’a demandé mon opinion, j’ai choisi de la lui donner ici afin que tout le monde puisse en profiter.

Ce livre est de Daniel Dugès, il est intitule : « Rennes le Château un chapitre secret ». Aux éditions Trajectoire  mars 2012.

Avant toutes choses je voudrais souligner que je ne suis pas de mèche avec cette maison d’édition et que je ne connais pas Daniel Dugès. Donc cher lecteur n’allez pas vous imaginer que je suis téléguidé par un dessous de table.

Quand j’ai lu cet ouvrage j’ai eu réellement envi de vous faires partager quelques une de mes déductions qui ne sont pas sans rapport avec mon livre « Rennes le Château la carte des trésors ». Dans ce sens il est normal que cette critique ne soit pas désintéressée sans pour cela vouloir ramener, à tout prix, la couverture à moi.  Donc, à vous de juger…

Le titre de cet article précise qu’il s’agit de commentaires et non d’une analyse critique systématique. Donc, que les lectrices et lecteurs ne soient pas surpris de me voir analyser seulement les sujets qui me semblent importants ou me tiennent le plus à cœur. 

 

Le livre en tant qu’objet.

L

’ouvrage est présenté sous une couverture souple, et le texte est agréable à lire. Le papier de ces 241 pages brochées est suffisamment bon pour permettre aux photos d’être raisonnablement reproduites, ce qui est important ici car il y en a beaucoup. Quelque unes en couleur hors texte aurait été fort à propos comme celle du vitrail de la sacristie et les céramiques du triangle de feu flamboyant ornant le porche d’entrée.

Une énigme résolue ?

L’auteur présente son livre comme un reflet de la vérité, ce qu’aucun lecteur, connaissant un peu cette histoire, ne saurait affirmer péremptoirement. Certes, la thèse dans son originalité réussit à étayer une explication à tout. Nous avons un précédent d’un éclaircissement total avec la publication de L’autopsie d’un mythe  de j. Bedu qui a réussi à tout interpréter d’une manière crédible, selon sa conception rationaliste, prouvant ainsi que rien d’extraordinaire n’existait à Rennes le Château,  mais cela sans réussir pour autant à convaincre grand monde, surtout à la vue de certaines imprécisions ignorées par un totalitarisme aveugle. Donc, prenons garde aux surprises que nous réservent les énigmes que nous pensons avoir définitivement résolu car dans cette histoire nous ne saurions être au bout de nos surprises face à la pluralité des interprétations possibles et surtout à certains faits que nous pourrions encore ignorer. Donc, rien à reprocher à cette touche cavalière, non dépourvue d’une certaine légitimité, et saluons cet important livre en louant son incontestable originalité.

Dans son introduction l’auteur débute par un historique succinct mais suffisant clair permettant à tous lecteurs de cerner la Franc Maçonnerie dans ses grands traits, ce qui est déjà une qualité. La maitrise de l’histoire et la structure de ces groupements évite l’imbroglio, ce qui est encore une vertu. N’étant pas franc Maçon, comme semble l’être l’auteur, je ne puis évidemment me permettre d’étayer raisonnablement un commentaire plus approfondi.

Ce que dit l’auteur…

L’auteur dit que tout commence au débute au XVIIIème siècle.

Mes commentaires…

 Je partage cette opinion car ce fut un siècle charnière sur le plan initiatique puisqu’il est marqué par  les dernières manifestations des connaissances provenant de quelques très rares individus. C’est d’ailleurs à ce moment là que les derniers alchimistes parcourent l’Europe pour tenter de convaincre les savants d’une autre manière d’appréhender les lois de la matière et de la vie. Cette connaissance n’ayant pas eu le succès escompté tout en connaissant l’inévitable parcours de l’humanité, les hommes qui la transmettaient se réfugièrent dans la Franc Maçonnerie, qui en préserva une infime partie, au moins sur le plan symbolique, avant d’aborder le XIXème siècle effervescent d’occultisme.

Ce que dit l’auteur…

L’auteur dit que la Maçonnerie s’est structurée au début du XVIIIe siècle et condamnée très tôt pas l’Eglise, laquelle en présentant des caractères communs avec elle, « véhiculait une spiritualité forte et elle avait, comme le catholicisme, un caractère universel. C’était donc une véritable alternative à l’Eglise, et un grand danger pour elle. Cet antagonisme était intolérable. »

Mes commentaires…

La franc-maçonnerie prérévolutionnaire n’était évidemment pas républicaine, mais – comme le dit l’auteur – gallicane (qu’il ne faut pas confondre avec anglicane), c’est-à-dire liée à Eglise des Gaules, et non à celle d’Angleterre. C’est sur cette particularité que l’auteur insiste car après la révolution la Maçonnerie chrétienne a survécue mais s’est transformée en maçonnerie laïque (plus exactement antidogmatique) et républicaine. A ce moment peut-on parler, de basculement de la spiritualité, peut-on parler de la fin de la véritable maçonnerie ? Cette interrogation mériterait d’être approfondie car loin d’être dépourvue de pertinence.

L’EGLISE DE BERANGER.

NOTES SUR BERANGER SAUNIERE le gallican

La laïcité républicaine de la Franc Maçonnerie actuelle parfois psychologisante avec un G. A. U (Grand Architecte de l’Univers) qui ne sait plus s’il est Dieu ou un un infréquentable prisonnier politique. Face à cette ambigüité certains l’ont purement et simplement expulsé au non de la laïcité.

Dans un apparent paradoxe cette abolition de la divinité est l’œuvre d’ecclésiastiques. En effet, débarrassée de Dieu une partie de la maçonnerie devenait un peu plus inoffensive pour  les Eglises qu’elles soient Catholiques ou Protestantes. Oui, on peut le dire et cela aussi est paradoxal, la maçonnerie fut manipulée autant par les Etats que par Les Eglises dans sa démarche de rejet du Grand Architecte de l’Univers. Comme le dit fort bien l’auteur, l’Eglise voyait d’un mauvais œil cette concurrence qui risquait de l’amoindrir. L’excommunication des papes n’a pas une autre origine.

Ce que dit l’auteur…

C’est là que Béranger Saunière apparait en qualité de royaliste acceptant d’héberger cette maçonnerie monarchique chrétienne, « panchronique » à la manière de certains fossiles « vivants ».

Mes commentaires…

Je souligne d’emblée que cette maçonnerie monarchique ne pouvait qu’être gallicane et non catholique car nous étions avant 1905.

C’est un fait qui n’est jamais assez souligné : Avant 1905 l’Eglise de France n’était pas l’Eglise Catholique Romaine c’était l’Eglise Gallicane.

J’ajouterais que le gallicanisme a disparu réellement seulement depuis 1905 ou l’Etat ne l’a plus protégé contre l’ingérence du Vatican, ce qui a libéré certains évêques de l’action qu’ils souhaitaient mener contre le gallicanisme.

Ce fut le cas de Mgr de Beauséjour, évêque de Carcassonne, qui s’évertua à attaquer Béranger Saunière pour autre chose que pour trafic de messes, comme il le confiait d’ailleurs au Comte Fondi de Niort (conseiller Général de Belcaire) lorsqu’il passait un mois de vacance dans son château. Le prélat ne cessait de dire  qu’il avait fait condamner Saunière pour trafic de messe, mais qu’il n’y croyait pas ! Mais à quoi croyait-il donc ?  

D’autre part il attendit six ans après son intronisation en 1902 pour agir. Ce n’est qu’en 1908 qu’il commença son attaque, tout simplement parce que depuis 1905 il avait les mains libres, puisque le ministère du culte, et donc l’Etat, n’imposait plus ses desideratum « néo gallicans » aux prélats de l’hexagone.  

Actuellement le fais de ne pas avoir un ministère des cultes ou un secrétariat d’état sans portefeuille est extrêmement dangereux car les religions, et donc une grande partie de la population, est sous l’emprise des idéologies étrangères que ce soit le Vatican ou quelque pays orientaux.

Pour compléter ce qu’écrit l’auteur, de cette particularité gallicane provient l’inefficacité des condamnations du pape car les bulles des papes n’étaient pas admises par le clergé de notre pays, elles étaient d’abord appréciées par la Sorbonne et presque systématiquement rejetées, car dans notre pays n’était pas dépourvu de démocratie puisque l’opinion des conciles ou des synodes et collégiales étaient placées au-dessus de celle du pape et cela depuis le règne de Charles VII (Pragmatique Sanction de Bourges). C’est d’ailleurs pour contrer cette attitude et tenter de détruire le gallicanisme que le concile de Vatican I (1870) vota l’infaillibilité du pape.  Mais en France cette décision très controversée fut considérée comme politique et non sérieusement respectée, et cela persista jusqu’à la séparation de l’Eglise et de l’Etat[1](1).

L’Eglise de France depuis sa naissance n’as jamais été totalement Romaine puisque déjà Clovis présidait les conciles à la place du pape comme en 511 à Orléans. Les décisions du concile étaient remises au roi et non au pape comme cela aurait du être. La monarchie de droit divin n’a pas une autre origine que la protection du pays… Le roi était chef de l’Eglise gallicane et non le pape. De ce fait à cette époque le privilège du roi faisait office d’imprimatur pour les livres.

Disons en passant que le clergé français s’est aussi insurgé contre l’inquisition. Mais les inquisiteurs étrangers sont souvent venus de force en France contre le désir des autorités de l’Eglise des Gaules, tel l’espagnol saint Dominique par exemple qui laissa se faire persécuter les cathares d’Occitanie. C’est un exemple parmi d’autres

Ce que dit l’auteur…

C’est ce groupement qui aurait financé la réfection de l’église pour en faire un chapitre maçonnique camouflé. C’est lui qui aurait permis à l’abbé de construire sa villa et sa tour Magdala.

L’auteur nous dit aussi que l’argent circulait par des commandes en masse de messes organisées par le groupement afin qu’il refasse son église et bâtisse ses dépendances : villa et tour. Ce sont ces commandes qui auraient donné le prétexte à son évêque de le condamner.

Mes commentaires…

Personnellement j’ai tendance à croire que l’origine de l’argent lié à des trafics de messes pourrait trouver une autre origine… La suite de l’article permettra au lecteur de se faire une opinion.

L’attitude de Mgr de Bauséjour laisse supposer qu’a travers Saunière il savait atteindre les Francs maçons excommuniés, ne l’oublions pas.

Devrais-je ajouter que l’Eglise eut le même comportement vis-à-vis de tous groupements spirituels qui risquaient d’être une alternative au christianisme mystique beaucoup plus crédible qu’elle. Ce fut le cas, a cette même période, pour Rudolph Steiner et l’Anthroposophie d’essence chrétienne alors que la Théosophie, dont elle est issue, est restée Orientale et ne fut pas condamnée bien au contraire, car elle ne présentait pas de danger concurrentiel mais une simple ouverture inoffensives vers la philosophie orientale et l’occultisme à tel point que la théosophe Annie Besan fut déclarée protectrice des scouts de France ! (elle avait « excommunié » le mystique chrétien Rudolph Steiner pour la même raison que l’Eglise) Quand j’étais enfant j’en fus informé, en secret s’il vous plait, par mon chef de troupe bon catholique… Rassurez-vous je ne suis pas né au XIXe siècle !

Ce que dit l’auteur…

La thèse de l’auteur est donc de montrer que l’église de Rennes le Château était un temple maçonnique survivance de la maçonnerie catholique monarchique, ce qui explique le choix du monarchiste Saunière dont le supérieur Mgr Billard l’était aussi et donc le protégeait. Un siècle et demi après la Révolution des hommes ont hérité d’une tradition maçonnique prérévolutionnaire « ils on fait une église qui serait un temple parfait relevant de cette tradition originelle et vouée aux plus hauts de leur degrés »

Il s’agit du rite français, non laïcisé comme dans la maçonnerie post révolutionnaire, et non adapté à la politique du moment.

L’auteur cite alors les sept grades de ce rite, à la suite de quoi il nous apprend que le plus haut grade est constitué d’une « sorte de distinction supérieure dans laquelle ne sont reçu que les anciens très sages », c’est-à-dire les officiers constituant un chapitre particulier qui s’appelle chevalier de l’Aigle Blanc dont le temple n’était autre que l’église de Rennes le Château.

Mes commentaires…

Au moment ou vivait Saunière on pouvait compter dans le diocèse des dizaines de prêtres monarchistes. Ce qui signifie que ce groupement avait largement le choix pour s’installer où il voulait. Cela suscite une interrogation : pourquoi avoir opté pour  une église pratiquement en ruine comme celle de Rennes le Château ? L’isolement n’entrant pas en ligne de compte puisqu’on en trouve beaucoup dans le diocèse, reste l’importance du lieu pour une raison quelconque. Et là nous somme obligés de parler d’un mystère.

Là structure de ce rite Français n’est pas quelconque. En effet la seule organisation en sept degrés est hautement significative pour… l’alchimie au laboratoire.

Si nous nous tournons vers la voie du cinabre, les moments clés de la fabrication de la pierre philosophale sont illustré par sept réitération d’une manipulation appelée les sept bains : 

« La Bible nous dit que Naaman était couvert de lèpre. Le prophète Elisée voulut bien le guerir ; il l’envoya donc se baigner sept fois dans les eaux du Jourdain et Naaman guéri.

Ce passage reflétant on ne peut mieux le stade précurseur dit « blanc », , les Philosophes ont appelé leurs granulations vertes: Naaman le lépreux… parce qu’il faut sept bains de purification à leur pierre pour pouvoir la débarrasser de son vêtement de boue. » Dictionnaire de philosophie alchimique, p 29. Kamala Jnana. Editions Charlet (Argentière) 1961.

Après sept bains la pierre revêt donc la couleur blanche et ne saurait mieux être représentée par la blancheur de l’aigle.

Si nous nous tournons vers Fulcanelli l’adepte nous parles précisément de sept aigles, autant dire « sept degrés de l’aigle blanc » :

« Chacune de ces réitération prend le nom d’Aigle, et Philalèthe nous affirme que la cinquième aigle résout la lune ; mais qu’il est nécessaire d’en employer de sept à neuf. » Les demeures philosophales tome 2 page 71 édition 1964 J.J.Pauvert.

Il faut dire que l’esprit maçonnique restreint considérablement la signification  de l’alchimie qui est décrétée uniquement spirituelle ou allégorique. De ce fait les interprétations des symboles alchimiques sont soit ignorés soit mal compris puisqu’ils ne peuvent qu’être imprégnés de leurs croyances biaisées.

Mais les premiers maçons savaient de quoi ils parlaient de telle sorte que la maçonnerie actuelle ne saurait les comprendre… et de ce fait un Franc Maçon actuel est bien incapable d’interpréter correctement les symboles que les anciens ont laissés (ce qui me fait supposer que la véritable maçonnerie n’a pas survécu à la Révolution).  C’est ce décalage énorme de compréhension des symboles qui me fait remettre en question certaines interprétations de l’auteur qui par ailleurs fait un exposé remarquable. Mais nul ne saurait œuvrer avec autre chose qu’avec ce qu’il possède.

Ce que dit l’auteur…

Peu à peu [les francs maçons] et sous l’influence judéo-chrétienne, ils vont assimiler la construction d’un temple à l’évolution spirituelle d’un homme. Ce dernier, pour se « construire », va avoir besoin des mêmes connaissances, de la même démarche spirituelle que les progressions utilisés pour la construction du temple. Ils vont se rendre compte que cette démarche est soutenue et même provoquée par le symbole. En se servant du symbole, l’individu va dépasser la réalité pour entrevoir une matérialité qui sera le germe de sa prise de conscience. Cette réflexion sur l’homme va se faire dans de petits groupes privilégiées et fermés. C’est aussi ce mode de pensée que l’on appelle « la spéculation » (page 15)

Mes commentaires…

D’après ce que je viens de dire comprenez que si les premiers Franc Maçons lisaient ce passage ils se mettraient les mains sur la tête !

Assimiler l’évolution d’un être à la construction d’un temple, oui, pourquoi pas ! Ceux qui parlent de temple intérieur n’on pas tout à fait tord d’utiliser cette analogie dans le sens ou l’être doit grandir dans le sacré et  avoir le sens du sacré. Mais après avoir passé au karcher tout ce qui gène les agnostiques alors, de quel temple s’agit-il ?

Les bâtisseurs étaient des tailleurs de pierre, et c’est là l’essentiel et c’est là que les anciens parlent de « tailler » leur pierre philosophale et les modernes parlent seulement d’analogie spirituelle avec la progression dans la construction du temple. Voila la divergence qui à « tué » la maçonnerie et a chassé de chez elle l’alchimie, substrat de sa spiritualité qui faisait dire à l’alchimiste gallican (et très certainement franc maçon du rite Français) Mgr Don BELAIN (environ 1610 - 1677), en terminant son livre Les aventures du Philosophe inconnu : « Et cette pierre était le Christ. »

Quand l’auteur dit que cette assimilation – la construction du temple analogue à la construction de l’homme - est soutenue et provoquée par le symbole… Là, désolé de devoir le dire, nous allons droit dans une « symbolâtrie » ou adoration du symbole pour le symbole, ce qui ne peut que provoquer un arrêt brutal et irrémédiable de la croissance de l’être, même et surtout, si l’intellect se délecte.

Si les orientaux se concentrent sur un mandala, ils ont une technique non intellectuelle, une raison profonde de le faire mais les franc-maçon, tel que les définit l’auteur, ne sont attaché qu’à notre pauvre réflexion qui est loin d’être le miroir de l’être, loin de pouvoir provoquer des prises de consciences dans le sens d’éveil… puisqu’ils en est l’entrave ! Non, et là tous les initiateurs de haut niveau peuvent le confirmer : Ce n’est pas en se servant du symbole que l’individu va dépasser la réalité pour entrevoir « une matérialité qui sera le germe de sa prise de conscience. » Voilà une confirmation du fait que la Franc Maçonnerie actuelle est matérialiste, qu’elle est engluée dans la matière et l’intellect. Car l’être sur le chemin de l’éveil perçoit au-delà de la substance l’autre côté du miroir, qui est la réalité à découvrir et avec laquelle on ne peut échanger que dans le silence ! Et ce silence compris par les ancien est caricature dans le style : un apprenti maçon ferme sa bouche pendant que nous parlons… On confond la parole avec le Verbe ! Ce que ne faisaient pas les anciens Maçons.

Pour compléter et vérifier les dires de Daniel Dugès, à ce propos, j’ai ouvert trois livres : La symbolique maçonnique de Jules Boucher, Le symbolisme hermétique d’Oswald Wirth et Les maîtres de l’occultisme de André Nataf (éditions Bordas 1989).

Ce que j’ai lu associé à ce que dit l’auteur confirme bien que la Maçonnerie a perdu ses racines et ne s’adresse qu’à l’intellect… à son fort défendant ! Car les mots sont destructeurs du silence régénérateur. Donc ce n’est pas en reconstituant un rituel ancien, comme le rite Français, qu’elle les retrouvera car la lettre ne ressuscite pas l’esprit… Impossible de mettre du vin nouveau dans de vieilles outres disent les évangiles et cela nous est rappelé fort opportunément par l’auteur.

Ce que dit l’auteur…

L’auteur décrit l’église et montre d’une manière convainquant qu’elle était un temple maçonnique du rite français recevant un chapitre dit de l’aigle blanc.

Mes commentaires…

Voila un très bon travail de recherche dont j’ai souvent apprécié la justesse. L’interprétation de la phrase qui est écrite au pied du bas relief qui tapisse tout le fond de l’église mérite que l’on s’y arrête car c’est, à mon avis, la meilleure interprétation possible.

L’auteur montre la différence avec le texte biblique (j’ai vérifié sur deux bibles de Second, une de Dalby, une de Lemaitre de Sacy (1868), une des moines de Maredsous, une du Chanoine Crampon (1928)… y compris celle d’André Chouraqui.)

En effet le mot accable de « Venez tous à moi, vous qui souffrez, qui êtes accablés, je vous soulagerais » ne figure dans aucune version. Ors, nous apprend l’auteur, le Chevalier Rose-Croix est surnommé « l’Accablé » car il est affligé de la perte du temple de Jérusalem. C’est donc une invitation du Christ s’adressant aux chevaliers Rose-Croix afin qu’il pénètre dans le temple, ce qui caractérise bien le quatrième et plus haut des degrés du rite Français. Cela est d’autant plus évident que la croix qui surmonte le confessionnal domine l’inscription. Bravo donc.

Cependant si le titre de Rose-Croix couronne la progression c’est pour une raison directement liée à l’alchimie, car les véritables Roses-Croix ont toujours pratiqué l’alchimie et c’était encore le cas au XVII et XVIIIe siècle, ils s’appelaient entre eux « Frères de la Rosée cuite » car dans certaine pratique la rosée est nécessaire. Dans ce cas la croix est le creuset, comme il était signalé dans la nomenclature chimique des anciens et la rose joue sur plusieurs registres, d’abord symbole de la pierre philosophale ensuite celui de la rosée et celui de l’amour car l’alchimie était appelées art d’amour puisque l’anagramme de rose est « éros » dans le sens de conjonction des deux contraires.

L’une des raisons du choix de l’église de Rennes le Château est liée à la commodité de l’endroit, sur les hauteurs, pour recueillir la rosée en toute tranquillité. Cette quête de la rosée, dont les franc maçons actuel on perdu le sens, n’est pas présente uniquement dans l’église.

Ce que dit l’auteur…

« L’entrée de la villa était tapissée avec du papier peint représentant des chardons entrelacés. Les chardons ont une double importance. Tout d’abord en symbolisme, ils représentent, comme la grenade, par leur pomme, la fraternité faite de grains égaux et liés ensemble. » L’auteur poursuit ensuite en démontrant que le mot chardon est en occitan cardou comme le nom de la montagne qui est à côté de Rennes les bains. Par ailleurs Daniel Dugès fait remarquer que les anciennes tapisseries représentaient aussi un lys rose que l’on appelle : Rose de Saron, dont Irène Mainguy reconnait le symbole de la rose-croix autant que monarchique.

Mes commentaires…

L’alchimie dite du régule étoilé, celle que pratiquait Isaak Newton, ne pouvait être envisagée à Rennes le château à cause de l’indiscrète fumée et d’un approvisionnement en combustible qui pouvait attirer l’attention.

Les chardons indiquent la voie du verre suivis par nos Chevalier Rose Croix de l’Aigle blanc. Les chardons (jouant cabalistiquement avec charbon) sont en effet très importants en alchimie pratique, je veux dire celle qui se déroule nuitamment au laboratoire dans un ballon de verre et à la lueur de quelques cierges dont l’église fournit aisément le nécessaire. Par ailleurs peu de place est exigée et le rose-croix pouvait fort bien utiliser la sacristie ou le reposoir. Plus tard la tour Magdala s’y prêtera très bien. Ces frères de la Rose-Croix ou de la Rosée Cuite se mettront donc à l’œuvre mais d’abord citons Fulcanelli en son Mystère des cathédrales montrant que je n’invente pas l’espressione « frère de la rosée cuite » :

« Aussi ne soyons pas surpris si l’on appelait les grands maîtres de la Rose-Croix Frères de la Rosée-Cuite, signification qu’ils donnaient eux-mêmes aux initiales de leur ordre : F. R. C. » (p.119 édition 1970)

Expression confirmée par son élève Eugène Canseliet :

« Devant le mouvement grand et louable de réel intérêt, qui se développe sans cesse, nous ne doutons pas que l’aréopage des Adeptes, celui des frères de la véritable Rose Croix ou Rosée cuite, n’approuve pleinement note décision d’enseigner… » Eugène Canseliet in l’Alchimie expliquée sur ses textes classiques 1972.

Tout cela est bel et bien lié au chardon. Ainsi Fulcanelli au tome 2 de ses Demeures Philosophales (éditions 1973) lorsqu’il décrit le cadrant solaire icosaédrique du palais d’Holyrood d’Edimbourg, écrit à la page 308 :

« …sur plusieurs faces du solide, l’emblème du chardon s’y trouve répété avec une insistance significative. On compte en effet, six capitules floraux et deux tiges fleuries de l’espèce dite serratula arvensis. Ne peut-on reconnaître, dans la prépondérance évidente du symbole, avec l’insigne particulier aux Chevaliers de l’Ordre du Chardon, l’affirmation d’un sens secret imposé à l’ouvrage et contresigné par eux ? »

Il faut ajouter que l’ordre d’alchimiste d’où est issu Alexandre Seton dit le Cosmopolite s’appelait aussi l’Ordre de Saint André. Cela permet de comprendre pourquoi le gallican (et non Janséniste) Mgr Nicolas Pavillon évêque d’Alet donna le nom de St André à son église. Et le blason, que l’on peut encore voir au dessus de la porte de la cour a un triple sens : celui de lumière, celui d’Esprit et enfin celui de creuset. Je rappelle que la filiation alchimique de Nicolas Pavillon est issue de son ami St Vincent Depaul.

Pourquoi le chardon fut-il choisi pour emblème par des alchimistes de haut niveau ? Parce que le large capitule en brosse a la capacité de capter énormément de rosée. A Holyrood s’il se trouve sur  les faces triangulaires du monument c’est pour exalter le ternaire alchimique (sel, soufre, mercure). Quant au choix d’un cadrant solaire c’est pour rappeler qu’Hermès qualifie le Grand Œuvre alchimique d’œuvre du soleil, car le soleil est en effet source de la vie et la lune son doux miroir réfléchissant.

Donc le fait que la tapisserie de l’entrée soit ornée de chardons, c’est pour présenter dès l’entrée qu’il est question d’alchimie en cette demeure.

Un dernier mot à propos des relations entre chardon et cardou. J’ai interrogé des occitan de vieille souche il m’on dit que Cardou voulait dire chardon mais aussi cœur. Il m’on fait remarquer que la montagne avait la forme d’un cœur. Pour confirmer ce nom il m’on dit que la montagne qui se trouve à l’est du Cardou s’appelle Cardaoussel, c’est-à-dire « cœur d’oiseau ». Il n’est donc pas surprenant que la villa Béthania soit orientée vers le Cardou, dont le cœur du problème est le chardon et sa rosée.

Les anciennes tapisseries de la villa Béthania présentaient non seulement des chardons illustrant le Cardou et le cœur, mais aussi des lys roses que le livre biblique du Cantique des Cantique appelle rose de Saron.

Si l’auteur assimile cette fleur à la rose croix il le fait en prenant ses distances avec une citation d’Irène Mainguy qui s’est référé à Fulcanelli, à la page 19 du tome deux des  Demeures philosophales :

« La fleur de lys héraldique correspond en effet, à la rose hermétique. Jointe à la croix, elle sert, comme la rose, d’enseigne et de blason au chevalier ayant, par la grâce de divine, réalisé la pierre philosophale. » (Édition 1964)

Avec la rosée fécondant, le chardon, la fleur de lys rose est sans nul doute la marque de la Rose Croix et celle qui l’accompagne dans l’accession à l’adeptat qui caractérisait ce petit groupe ne voulant pas se séparer de la dimension chrétienne de l’art sacerdotal ou alchimie.

Ce que dit l’auteur…

L’auteur nous parle d’une Tradition Primordiale dont il dit que la maçonnique en est le vecteur. Pour étayer cela il se réfère à René Guénon. Ensuite il interprète les médaillons peints sur le rideau, peint lui aussi, du cœur. Ces sceaux circulaires contiennent les lettres S et M entrelacées (St Madeleine) qu’il assimile aux lettre OMS, en réalité initiales de l’Ordre de Melkit Sédeck, ce mystérieux prêtre (qui serait le transmetteur de l’hypothétique « Tradition Primordiale ») a « consacré » Abraham.  Les francs Maçon, descendant de Melkit Sédeck seraient donc les détenteurs d’une « tradition se voulant remonter à la plus ancienne Antiquité. »

En faisant référence à un parchemin trouvé par Béranger Saunière se terminant par la formule Solis Sacerdotibus (aux prêtres du soleil), il interprète cette expression comme faisant référence aux anciens franc maçons chrétiens qui vénèrent le Christ soleil de justice… qui de ce fait sont les prêtres du soleil, ce qui explique la présence fréquente dans cette histoire des initiales P. S. Dont certains ont voulu que ce soit les initiales du Prieuré de Sion.

Enfin notre auteur nous dit qu’au XIXe siècle les prêtres étaient confirmés dans leur sacerdoce comme étant prêtre de Melkit Sédeck, car la théologie mystique contenue dans La hiérarchie céleste du pseudo Denys l’Aréopagite se réfère explicitement au sacerdoce de Melchit Sédeck.   

Mes commentaires…

Quand j’entends parler de tradition primordiale je me demande ce que c’est et cela depuis plus de 35 ans. Quand je pose la question à ceux qui fréquentent les couloirs des cercles obscurs de l’ésotérisme personne n’a su me répondre si ce n’est par le biais de formules chères à la rhétorique ou, dois-je dire, la lumière pénétrait difficilement. Fatigué de l’obscure clarté, rabroué par des formules à l’emporte pièce dans le style « tu comprendras plus tard », embrouillé dans l’inextricable le néophyte enfariné que je suis a jugé tout à fait séant de qualifier ce curieux procédé pédagogique de misérable « langue de bois ».

La Franc Maçonnerie dépositaire de la tradition primordiale ? Oui, à l’époque ou elle savais ce que c’est, tout comme la Parole Perdue… Actuellement cette connaissance est une coque vide, elle est seulement un mot, sans plus et pour certains un gargarisme même. Mais ce qui m’a toujours plongé dans un abime de perplexité c’est que tout les domaines de l’ésotérisme en font acte avec beaucoup de gravité et s’y réfèrent avec déférence… Oui ! La comédie humaine n’est pas un vain mot !  Et comprenez pourquoi c’est une expression que j’ai rayée de mon vocabulaire et qui a le don secret quand elle est prononcée en ma présence de ma donner des boutons !

Les renvois à Réné Guénon peuvent avoir un intérêt dans divers domaines mais en ce qui concerne l’alchimie cet incontestable érudit fort versé en la matière spritualo-ésotérique refuse obstinément de compulser les bibliothèques abondamment fournies en ce domaine et encore moins de pénétrer dans le laboratoire ou cuit la pierre philosophale rubiconde. De ce fait notre champion, de la plupart des Franc Maçons, ne saurait apprécier l’érudition contradictoire et contrariante de l’iconoclaste Fulcanelli. Aussi fallut-il, face à l’aveuglement de l’intelligencia des salons occultes et décorés que son disciple Eugène Canseliet soit poussé dans ses ultimes retranchements pour exploser dans une sainte colère qui, depuis quarante ans, est systématiquement désinfectée dans un silence javellisé :

« Bien que l’auteur du Roi du Mondeait toujours ignoré la véritable tradition de l’alchimie occidentale, puisque arrêté dans l’obstiné refus de seulement en reconnaître la bibliothèque cependant considérable, il tranche imperturbable, toute question, en virtuose de l’acrobatie dialectique. Il va, funambulesque, sur son fil tendu entre les deux initiations dont l’une est royale et l’autre sacerdotale. Il s’élève contre ceci, qu’on veuille que la première soit d’Orient et la seconde d’Occident, et voici longtemps que nous saisîmes que le pronom indéfini dissimulait à peine Fulcanelli abhorré, de qui il n’aimait guère qu’on parlât, bien que Le Mystère des Cathédraes et Les demeures philosophales eussent paru, l’un en 1926, l’autre en 1930. » (L’Alchimie expliquée sur ses textes classiques, p 81-82 Edit. J. J. Pauvert 1972)


  • La tradition Occidentale ou est-elle alors ? elle se trouve dans le laboratoire de l'alchimiste et dans l'oratoire qui n'est pas le même que celui de bien des spiritualistes. La meilleure littérature à son propos est celle de Fulcanelli de Roger Caro et de René Alleau pour le laboratoire et les ouvrages d'Isha Scwaller de Lubicz pour l'oratoire surtout L'ouverture du chemin et La lumière du chemin. Pour ma contribution vous pouvez ajouter Holoscopie de la spiritualité Occidentale. Pour mémoire l'article suivant:
  • DES AMANTS DU XXe siècle piliers de l’alchimie


Donc, nous dit Danièl Dugès, Melki Sédeck serait le transmetteur de la Tradition Primordiale. C’est pour cela que ses initiales sont inscrites dans un cercle et peintes sur le rideau du cœur de l’église de Rennes le Château, constituant ainsi les initiales de l’Ordre de Melki Sédeck : OMS d’où sont issus les Francs Maçons dépositaire de la tradition primordiale.

La lettre S et M ne sont autre que les initialise de Soufre et de Mercure. Cette disposition est des plus significatives en alchimie car la fleur de soufre lié au mercure dans un milieu convenablement chauffé génère de petites sphères vertes qui se poursuivent au dessus du bain incandescent, d’où le rideau vert tendu dans le cœur à l’occasion des cérémonies…

« L’effervescence passée, écrit Fulcanelli en ses Demeures Philosophales (page 19) et le calme rétabli, vous pourrez jouir d’un magnifique spectacle. Sur une mer de feu, des îlots solides se forment, surnagent, animés de mouvements lents, prennent et quittent une infinité de vives couleurs ; leur surface se boursoufle, crève au centre et les fait ressembler à de minuscules volcans. Ils disparaissent ensuite pour laisser place à de jolies billes vertes, transparentes, qui tournent rapidement sur elles-mêmes, roulent, se heurtent et semblent se pourchasser au milieu des flammes multicolores des reflets irisés du bain incandescent. » Edition J. J. Pauvert 1973.

Ceci évidemment ne fait que préciser encore une fois la dimension alchimique de ce remarquable chapitre de Maçons chrétiens et... alchimistes opératifs !

A la suite de cette troisième étape ces petites billes sulfuro-mercurielles ou granules (tel est leurs noms) vont devoir être débarrassées de leur robe verte pour être blanchies. Cette opération se déroulera  dans la sacristie ou se trouve, selon l’auteur, la quatrième et ultime étape du parcours initiatique qui correspond à l’administration des sept « aigles » pour obtenir la couleur blanche.

Melki Sédeck ou Melkisédek ou Melchisédech ou encore Melchi-Sédeq signifie « roi juste », il était roi de Salem (sel-aime) qui veut dire « roi de paix ». En marge de ces interprétations en existent d’autres qui ont leur place ici.

« Melchi-Sédedeq signifie littéralement : ‘l’instructeur dans la vraie substance de vie et dans la séparation de cette véritable substance de la vie d’avec l’enveloppe destructible qui l’enferme’

Von Eckarthausen in La nuée sur le sanctuaire (1819) »

 

C’est tout le programme de l’alchimie au laboratoire…

 

Dans la messe préconciliaire ou messe Tridentine ou messe de St Pie V le prêtre dit après la consécration de pain et du vin :

« Daignez considérer ses offrandes avec un visage bienveillant et serein, et les accepter, comme vous avez daigné accepter les présents de votre serviteur Abel le Juste, et le sacrifice de notre Patriarche Abraham, et celui que vous offrit votre souverain prêtre Melchisédech.

Finalement que signifie exactement être prêtre selon l’ordre de Melki-Sadeck comme le proclame le psaume 109 de l’ancien Testament ?  :

 « Tu es prêtre à jamais selon l’ordre du roi Melkisédeck ».

Le mot jamais doit être souligné car il signifie au-delà de la vie physique alors qu’une ordination de l’Eglise perd sa raison d’être après la mort. Les prêtres de l’Ordre de Melki-Sédeck sont donc particuliers. Qui sont-ils ?

Ils sont ceux qui savent séparer l’Esprit de vie d’origine solaire de son enveloppe. En d’autre terme ils sont de vrais  alchimistes.

« On sait, nous dit l’alchimiste Fulcanelli à la page 28 du tome 2 des Demeures Philosophales, que l’alchimie est fondée sur les métamorphoses physiques opérées par l’esprit, dénomination donnée au dynamisme universel émané de la divinité, lequel entretient la vie et le mouvement, en provoque l’arret ou la mort, évolue la substance et s’affirme comme le seul animateur de tout ce qui est.

Pour l’instant il s’agit de savoir que l’esprit, agent universel, constitue, dans la réalisation de l’Œuvre, la principale inconnue  dont la détermination assure le plein succès. Mais celle-ci, dépassant les bornes de l’entendement humain, ne peut-être acquise que par révélation divine. ‘Dieu, répètent les maîtres, donne la sagesse à qui lui plaît et la transmet par l’Esprit-Saint, lumière du monde ; c’est pourquoi la science est dite Don de Dieu, autrefois réservé à ses ministres, d’où le nom d’Art sacerdotal qu’elle portait à l’origine. »

Il n’y a pas d’ambigüité possible les prêtres du soleil de l’ordre de Meikisédec sont des alchimistes et leur temple ne peut qu’être une église car ils sont dépositaire du véritable sacerdoce puisqu’ils ont reçu le baptême par le feu du soleil et leur ville est Héliopolis. C’est pourquoi Eugène Canseliet fait dès 1941 cette comparaison :

« De même que l’alchimiste est un « séparateur », comme le prêtre ; le prêtre est un « manipulateur » comme l’alchimiste.

Le prêtre officiant porte, attaché à son bras gauche le « manipule », cet ornement est destiné à rappeler les délicates « manipulations » de la sainte Messe, aboutissant à la miraculeuse transsubstantiation, qui n’est pas autre chose que la transmutation alchimique. De même que, dans chaque fragment de la « pierre philosophale » se trouve intégralement le « spiritus mundi », de même chacun des morceaux de l’hostie, divisée par le prêtre, renferme Jésus-Christ tout entier. »  l’œuvre alchimique de la sainte messe, in Atlantis, N°99, novembre 1941.

Inutile donc d’insister d’avantage jusqu’à compulser l’œuvre de Pierre Jean Fabre dans son Alchimiste Chrétien (1632), pour mettre en évidence la réalité alchimique des chevaliers Rose Croix de l’aigle blanc.

Par ailleurs le lecteur attentif de la précédente citation saisira la raison profonde de mon ouvrage Holoscopie de la spiritualité Occidentale

Enfin si la théologie mystique du pseudo Denys l’aréopagite cite Malkisedec c’est parce que ce prêtre étais la manifestation de cette hiérarchie comme le sont certains homme qui atteignent le sublime de la sagesse ou de la sainteté. Ils nous montrent la route comme Mekisédec est venu montrer à Abraham le sienne lui dévoilant le futur chemin de la chrétienté par la célébration d’une messe des milliers d’années avant la venue du Christ.

 

Conclusion provisoire...

Je pourrais poursuivre l’étude du bon livre de Daniel Dugès car il y a encore beaucoup de choses à dire, tel la signification du pontife. Je n’en ferais rien pour deux raisons d’abord le complet développement demanderais la rédaction d’un livre et ensuite je manque d’une denrée précieuse, mais incompressible, que s’appelle le temps.

J’espère tout de même être parvenu à situer sans ambigüité le cœur de mon propos parfois quelque peu marginal par rapport à ces idées reçues devenues par paresse ou aveuglement des lieux communs…

L’église de Rennes le Château fut donc aménagée par le groupe d’alchimistes constituant le chapitre de l’aigle blanc confirmant ainsi la description que j’ai faite dans mon livre Rennes le château la carte des trésors. Où je développe le sens alchimique de la décoration de l’église qui finalement s’avère bien souvent complémentaire à l’ouvrage Rennes le Château un chapitre maçonnique secret de Daniel Dugès.

D’autre part l’église de Brénac, avec sa chapelle initiatique, est à mon avis, tout aussi importante que celle de Rennes le Château, une sorte de « succursale » initiatique afin de familiariser les néophytes avec l’alchimie Chrétienne dont le médecin Pierre-Jean Fabre (né en 1588, mort en 1658, alchimiste de Castelnaudary dans le département de l’Aude, à 60 km environ de Rennes-le-Château) a posé les jalons avec son ouvrage remarquable qu’est l’Alchimiste chrétien suivi de peu par Mgr Dom Albert Belin son contemporain et cadet d’une dizaine d’années (Né à une date inconnue, novice en 1629, mort en 1677) qui fut évêque de Belley.

Fabre utilisait l’alchimie à des fins thérapeutiques ou spagiriques. Il savait donc orienter la fabrication de la pierre philosophale pour transmuter, ce qu’il fit une seule fois. Ce fut donc un jour obligatoirement choisi afin de signaler un fait important à l'instar de Blaise Pascal, comme on peut le lire sur le papier que l’on trouva cousu dans la doublure de son vêtement. Un jour de transmutation n’est jamais le fruit du hasard. Ainsi en est-il du 17 janvier pour l’alchimiste chrétien Nicolas Flamel. Fabre choisit donc son jour avec pertinence.

Dans son ouvrage l’Alchimiste Chrétien le médecin de Castelnaudary relate sa transmutation qu’il réussit le 22 juillet 1627, jour de la St Marie-Madeleine Patronne de l’église de Rennes le Château. N’ayons aucun doute cette date laisse supposer que cette petite église était depuis très longtemps un haut lieu de l’alchimie chrétienne... pour une raison qui reste encore à découvrir ! Voyez-vous chère lectrice et cher lecteur, l’énigme de Rennes le Château réserve encore bien des surprises.

  COMMENTAIRES AUTOUR D’UN LIVRE sur Rennes le Château (suite)

Avec toute mon amitié.

 

 

 

 

 



[1](1) Avant 1905 il était interdit à un ecclésiastique d’aller à Rome pour recevoir l’ordination presbytéral (prêtrise). S’il le faisait malgré cette interdiction son ordination n’était pas reconnue en France et il devait être réordonné s’il voulait être reconnu comme prêtre. C’est cela l’esprit du gallicanisme qui existait à l’époque de Béranger Saunière.

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 15:00

 niveaux hiérarchies denis

Les 9 niveaux de la hiérarchie céleste, selon une enluminire de Moyen Age. De l'homme, à la trinité divine en haut. 


 

Non, je n’ai pas l’intention de vous réciter les triades des différentes religions de la terre et encore moins de développer l’impact de son omniprésence tant dans la structure atomique ou même électronique aussi bien que dans celle des molécules. Tout cela a fait l’objet d’exposés par des experts en symbolisme, avec lesquels je n’aurais pas l’outrecuidance de me mesurer.

Tout le monde a entendu parler d’Aristote, son nom se trouve même parfois dans des chansons cochonnes que nos galopins fredonnent dans leur cour de récré. Qu’à cela ne tienne, cet homme ne fut en rien l’inventeur du libertinage. Il doit ce succès inattendu et marginal au fait que son lycée a fait des petits homonymes parmi nos établissements d’enseignements secondaires ou se trouve des adolescents quelque peu titillés par de puissantes poussées hormonales.

 

Notre société voue un culte incomparable à ce grand philosophe de l’antiquité qui naquit en 384 avant Jésus-Christ… J’ouvre ici une parenthèse quelque peu séditieuse pour demander à ceux qui lisent cet article de faire très attention. En effet, au nom d’une récente laïcité devenue épineuse pour ne pas dire pinailleuse, et aussi du devoir de citoyen d’intégrer les autres religions, il fut décrété l’expulsion immédiate et exceptionnelle du sieur Jésus-Christ déjà condamné et déjà exécuté.

Sont donc également condamnés par le même décret les complices réels ou imaginaires du prévenu. En conséquence est prohibée l’appellation de saintes ou saints ces sympathisants du condamné-exécuté qui polluent, depuis près de 2000 ans, chacun des jours de notre calendrier républicain.

Par ailleurs tout port ostensible d’une croix sera aussitôt puni de la même amende de 8€ que celle qui est infligée à ceux qui fouillent les poubelles pour se nourrir.

Donc, De profundis à saint Valentin, heureusement pour lui qu’il y eut Thermidor sans ça il aurait fini comme Louis XVI ! Je crois que c’est le moment de le dire : c’est à perdre la tête !

Que les amoureux aillent pleurer ailleurs ! La République n’a pas besoin des amoureux le porno suffit !… Chère lectrice que ma trivialité sans ambages  ne soit point à l’origine de votre pamoison car j’en serais fort contrits, permettez-moi cependant, de  fermer     délicatement la parenthèse.

 

Avant de créer son Lycée, le grand philosophe Grec fut étudiant pendant 20 ans à l’Académie de Platon où il devint enseignant et  Platon vieillissant lui donnait de plus en plus d’importance comme s’il devait être son successeur, ce qu’il fut d’ailleurs sans que cela soit compris. Oui, ce que je viens de dire fait bondir bien des sorbonnards ! Qu’à cela ne tienne, je ne vais pas tarder à expliquer les raisons de cette hérésie.

La civilisation occidentale matérialiste n’a retenu qu’un aspect de la logique aristotélicienne(1) qui est actuellement sujette à caution comme le démontre la récente Sémantique Générale(2) . Par ailleurs cette remise en question ne saurait tarder en ce qui concerne le « Discours de la méthode » de Descartes sur lequel repose la démarche scientifique. Ce « discours » demande, tout comme la logique aristotélicienne, à être lu dans son contexte, en n’oubliant pas la dimension de l’esprit auquel l’auteur mystique fait toujours référence en étant fort intrigué par la fraternité des Rose-Croix et proche de l’alchimiste Christine de Suède reine de son pays. Cette femme exceptionnelle ne se convertit pas au catholicisme pour des raisons futiles (elle n’avait pas l’esprit religieux) mais pour avoir accédé à une connaissance liée à un éveil que procure l’étude et la pratique de l’alchimie. Ceci étant dit je ne fais pas de prosélytisme pour les catho car malheureusement ils ne comprennent pas grand-chose au contenu profond de leur « doctrine ».

 

La logique aristotélicienne est encore la pierre angulaire de toutes connaissances y compris et surtout celle qui caractérise la théologie morale et dogmatique des Catholiques. Cette  pierre commence à s’effriter car nous prenons conscience de notre aveuglement qui, jusqu’à présent, nous faisait ignorer les véritables concepts véritables de ce métaphysicien exceptionnel qui négocia un grand virage historique de la pensée humaine. C’était au moment où, du platonisme des « idées », cette pensée commençait à s’émanciper pour accéder à l’abstraction. Pour tenter une approche de ce changement profond, faisons une analogie.

C’est comme si à l’époque ou enseignait Platon la sensibilité de notre perception était différente de ce qu’elle est de nos jours. Quant on observait la lune on distinguait à peine le planète, devenue  floue et pratiquement invisible en tant que corps céleste mais avec tout autour oréole bien visible comme une sorte de nuage peuplés par des anges qui, sans avoir d’ailes, volettent à droite et à gauche. Telle est la vision intuitive que les peintres primitifs on parfois représenté.

A l’époque d’Aristote on ne voit que la surface lunaire avec ses cratères et les anges sont devenus invisibles. C’est la manifestation de la pensée abstraite qui est la notre actuellement.

A ces deux visions : la planète sans les anges et la planète avec les anges, correspond deux modes de perception et de pensées qui s’avèrent diamétralement opposées, incompatibles.

Mais, actuellement cette vision abstraite (débarrassée de ses anges) montre les défauts de sa cuirasse et manifeste la difficulté qu’eut Aristote à bien adapter le « platonisme » à la nécessité de la  logique. Car si l’homme a besoin d’un esprit rigoureusement logique, comme d’un contrepoids à l’irrationnel qui l’entoure, il a cependant besoin de l’irrationnel (surrationnel ?) et de l’affectif. Je ne parle pas de la carte du tendre, comme je puis la parcourir en suivant les méandres « cardio-spirituels » des réseaux sociaux. Cette explosion de l’affectif qui délivre l’être, mais le livre dépourvu de défenses au premier venu, est une simple erreur dont on peut comprendre les raisons… mais elle a l’inconvénient de couver en son sein de dangereux gourous ! Le cœur à tout vent est livré aux flèches empoisonnées. Vouloir développer sa spiritualité pour devenir un peu plus sage chaque jour est très louables, mais de grâce ne devenons pas aveugle puis grotesque !

Derrière le rationalisme actuel commence à se profiler une dimension spirituelle, issue de cette ancienne vision « angélique ».

Ce changement, ce retour aux sources vers la « sphère angélique », laisse aussi présager bien des bouleversements au sein d’une religion en sursis depuis le concile de Vatican II… Car, à l’instar du non-aristotélisme, cette non-religion qu’est le christianisme actuel, doit se débarrassé du pire des obstacles qu’est la croyance pour accéder à la connaissance qui ouvre les yeux avec la porte à la sagesse.  

Je le souligne ici trois fois : la croyance ne peut qu’être aveugle car elle a besoin de points de repères.  Pour que l’être puisse marcher seul vers les vastes horizons que lui ouvre sa vie. Seuls des conseils peuvent l’aider (quant il la demande) mais surtout le fruit de sa propre expérience. S’ouvrit à la relativité de nos concepts est capital. C’est-à-dire être persuadé que l’actuel n’est pas définitif et n’engage pas l’avenir,  contrairement à la croyance et à la foi.

Le passé et l’actuel ne doivent donc en rien hypothéquer l’avenir tel est l’un des sens du mot liberté.

Croire en « ceci » ou en « cela » c’est faire de « ceci » ou « cela » un indispensable phare, un garde-fou… le bien nommé ! Donc la croyance n’existe qu’en fonction de multiples règles doctrinales ou dogmatiques qui aliène l’individu dans un univers artificiel et irrationnel, peuplé de désirs et de fantômes. Dans ces conditions l’être meurt avant d’avoir pu respirer le parfum des grands espaces qui nous sont réservé par les puissances créatrices.

Il est vrai qu’a se risquer à contempler la racine des choses on est pris de vertige par l’immensité des horizons.  Cette fenêtre sur le réel ne s’entrouvre que dans ce dépaysement qui caractérise la pratique systématique du détachement des orientaux ; car la croyance est un attachement et la foi une maladie mortelle. Tant qu’on ne peut faire pousser un bourgeon générateur d’une nouvelle branche pour laisser grandir l’arbre de la connaissance et dépasser ainsi une croyance monolithique (dans n’importe quel domaine) on reste confronté à une mort par cristallisation. Souvenez-nous du passage biblique (ancien testament) ou l’épouse du patriarche Loth fut transformée en statue de sel dans sa fuite de la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe…

 

Tout cela n’a rien de surprenant puisque à une attitude scientifique aveugle ne peut que correspondre une croyance religieuse aveugle, étouffante elle aussi.

L’éveil d’un nouvel esprit scientifique n’est que la conséquence de l’émergence d’une nouvelle spiritualité.

 

Henri Bergson (1859-1941) disait que, pour comprendre un philosophe, il fallait découvrir le point central de sa doctrine à partir duquel s’irradient tous les développements qu’implique son intuition. Lorsqu’on étudie Aristote, il est difficile de trouver un point de vue central car sa philosophie a été utilisée par St Thomas d’Aquin (1224/1225 à 1274) qui l’a pour ainsi dire christianisée ; le thomisme officialisé par l’Eglise catholique, le fait lire avec des verres déformants. Il est finalement difficile de dépouiller l’étude d’Aristote de tous ses oripeaux, – ou les multiples Aristoteles dixit des lettrés, – qui rendent son œuvre insaisissable dans ses racines initiatiques.

Il est donc nécessaire d’approcher l’histoire, de cet élève de Platon, et sa philosophie, autrement que par la démarche de saint Thomas d’Aquin qui caractérise celle des catholiques (voir sa monumentale Somme théologique).

Si d’Aquin à su faire le lien entre Aristote et la chrétienté c’est qu’il avait saisi, grâce à l’enseignement de son maître l’alchimiste Albert le Grand, commentateur éclairé d’Aristote, la richesse universelle de son substrat éleusinien. Avec St Thomas d’Aquin nous somme donc confronté à une « logique » aristotélicienne bien « interprétée », bien « adaptée » mais de ce fait isolée  de son contexte spirituel fondamental lequel est tout imprégnée des puissants enseignements des Mystères d’Eleusis.

Il faut préciser que le rôle des mystères agissait à titre individuel en permettant à l’homme de progresser et de se réaliser jusqu’à manifester ses capacités innées dites « paranormales ». Ainsi se  constituaient les enseignants des Mystères. Ces initiés avaient une vision du très lointain avenir de l’humanité et formaient certains hommes comme Platon et Aristote pour qu’ils accompagnent les nations dans leurs pérégrinations.

Donc, Thomas d’Aquin possédait, à titre personnel, les connaissances initiatiques requises inculquées par son maitre l’évêque Albert Legrand, qui fut d’ailleurs l’auteur d’une « somme » théologique préfigurant celle de son jeune élève.

Evidemment Albert, en qualité de mystique, savait quel rôle allait jouer Thomas d’Aquin. Une anecdote le confirme.

Un jour Thomas raconta à Albert le Grand que ses camarades l’appelait le « bœuf muet » car sa carrure et sa corpulence était aussi impressionnante que sa discrétion et son silence.  Albert le Grand lui répondit aussitôt :

« Lorsque le bœuf mugira, il fera trembler l’Occident »

La postérité considérable, dans tout l’occident chrétien, de son jeune élève lui donna raison. Mais encore fallait-il le savoir pour ne pas prendre le risque de proférer une bêtise !

En fait, le grand théologien avait un rôle de diffuseur à jouer pour que s’établisse, et se cristallise pendant des siècles en Occident, le rationalisme inséparable de la logique aristotélicienne « pure et dure » du « je crois ce que je vois ». Sa monumentale et dialectique Somme Théologique en fut la pierre angulaire… au détriment de l’Eglise parfois !

Son rôle fut préparé un siècle plus tôt par Pierre Abélard qui commença à donner une tournure logique à la théologie malgré la violente opposition de Bernard de Clairvaux (saint Bernard) qui était contre, et à juste titre, sa formulation abstraite puisque l’intellect ne conduit ni à la spiritualité ni à la connaissance réelle. Mais cet intellect ne peut voir et donc accepter « la sphère angélique de la lune » dont je parlais précédemment.

Ne nous leurrons pas, Thomas d’Aquin n’ignorais pas que son œuvre avait sa place à ce moment de notre histoire et n’était qu’une passerelle pour accompagner les hommes dans leur besoins d’abstraction. Il n’hésita pas a affirmer la relativité de son œuvre par rapport à l’histoire future de l’humanité. N’oublions pas que c’était un grand mystique dont il reçu les enseignements de cet adepte hors pair que fut d’Albert le Grand, notamment la connaissance de l’alchimie qui nécessite un puissant substrat mystique dont bien peu de praticiens et de théoriciens sont à même actuellement de soupçonner l’importance.

Aussi ne nous étonnons pas de la lucidité de Thomas d’Aquin vis-à-vis de l’importance réelle de son œuvre, car il savait comme le savait saint Bernard et Guillaume de Saint Thierry, que l’abstraction n’était pas une voie vers la connaissance tout en étant nécessaire car une étape essentielle par laquelle les hommes devaient passer.

Ainsi, après avoir eu une expérience spirituelle pendant qu’il célébrait la messe (6 décembre 1273, soit moins d’un an avant sa mort) il décida d’arrêter d’écrire car, disait-il, en comparant ce que je sais avec ce que je vit tout ce que j’ai pu dire et écrire est une comédie dérisoire, c’est « comme de la paille ». Il persiste cependant car il sait que son rôle est de « faire trembler l’Occident », et jusqu’à son lit de mort il diffuse son enseignement afin que son œuvre devienne, jusqu’à nos jours, cette pièce maitresse de la théologie chrétienne Occidentale.

 

La réalité de l’aristotélisme « matérialiste » est donc bien différente de celle qui en fit un puissant contradicteur du « spiritualiste » de Platon. Il fut un robuste levier pour exhausser la doctrine chrétienne au rang de logique difficilement réfutable ; facilitant ainsi l’œuvre des apologistes. C’est de cette façon qu’il fut accepté par le plus grand nombre d’Occidentaux permettant, une grande diffusion de la doctrine chrétienne exposée clairement avec une logique satisfaisante dénuée d’un spiritualisme évanescent « platonicien » ou de la croyance brute et naïve du « charbonnier ».

 

Le peintre Italien Raphael (1483-1520) qui influença Nicolas Poussin (1594-1665) était ce que l’on appelle un initié dans le sens ou il percevait une réalité qui échappe à beaucoup d’autres. Dans une fresque célèbre intitulée l’Ecole d’Athènes, il a représenté les principaux philosophes qui ont fait la gloire de la Grèce : Platon y est peint un doigt levé vers le ciel, Aristote un doigt baissé vers la terre. Ces gestes allégoriques illustre pour de nombreux interprétateurs l’opposition du platonisme et de l’aristotélisme alors qu’ils image d’une manière précise la loi d’Hermès en son texte de la table d’émeraude:

«Il est vrai sans mensonge, certain et très véritable : Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour accomplir le miracle d’une seule chose. »

Cela fait des deux philosophes non pas des opposés mais des complémentaires… ils font une seule chose !

Pourtant les philosophes affirment qu’Aristote a quitté Platon en claquant la porte ! Car Aristote voulait, disent nos lettrés, faire redescendre sur terre la philosophie platonicienne.

En réalité le passage de Platon à Aristote est, comme je l’ai dit, un grand changement historique et non une querelle entre deux duellistes épistolaire.

Au IVeme siècle avant le Christ on commençait à penser de manière abstraite. Et entre Platon, alors très âgé, et donc en fin de vie, et Aristote, un échange eut lieu dont je ne puis que m’imaginer  la teneur.

Platon expliqua, à son brillant élève, que son enseignement a pu lui paraitre parfois injuste car il était extrait de la sagesse des plus anciens Mystères. Progressivement prédit-il les hommes ne pourront accepter ce genre de préceptes d’apparence trop spirituelle. Ils en arriveront à ne plus admettre les sciences de la nature telle que je te l’ai enseignée et dont l’alchimie est la pierre angulaire. C’est pourquoi je me retire pour que tu t’impose dans le mode de pensées pour lequel tu es fait et qui doit devenir maintenant celui de la pensée humaine pendant des siècles et qui exprimera, à ta manière abstraite, mon enseignement.

Dans les livres d’histoire on raconte qu’Aristote était un élève récalcitrant qui ressemblait à un cheval qui envoie un coup de pied à son maître qui l’a dressé si bien qu’une foi Platon lui dit que tout en étant doué, il était impossible à comprendre. Aristote finit pas se fâcher et quitta l’Académie… C’est en gros ce que racontent les historiens sur le futur précepteur d’Alexandre le Grand. Cela aussi est une supposition qui n’est pas plus crédible que la mienne.

Aristote a écrit deux sortes d’ouvrages. Les uns contenaient la  science de la nature que l’on enseignait à Eleusis et qu’il avait reçue telles quelles de Platon. Les autres renfermaient les pensées abstraites, et ses racines spirituelles, provenant également des Mystères d’Eleusis et que Platon vieillissant l’avait chargé diffuser.

Nous sommes donc loin d’un conflit « aristo-platonicien » mais d’une continuité sur un registre différent lié à une rupture historique dans les pensées humaines, véritable époque charnière nécessitant une autre manière de traduire les concepts philosophiques éleusiniens.

Donc il y eut d’abord, dans la transmission de la sagesse d’Eleusis, un temps Platonicien puis un temps Aristotélicien tout deux pourvus d’un dénominateur commun puisant sa connaissance et sa force dans le même Mystère antique.

Ce qu’Aristote fut chargé de diffuser prit une double direction : les écrits dits logiques transmettaient les pensées les plus capables de porter l’ancienne sagesse d’Eleusis. Et ceux qui contenaient la science de la nature, dont l’alchimie, qu’il confia à son élève Théophraste (-371 à -228).

Par le détour de Théophraste, qui fut directeur du Lycée d’Aristote (mais ne fut pas un aristotélicien à la manière de son maître), et par d’autres voies elle passa par la Grèce et Rome et pendant le Moyen Age elle fut un trésor de sagesse pour les hommes qui influencèrent la civilisation, comme Bernard de Clairvaux (dont on comprend l’opposition avec Pierre Abélard le théoricien abstrait) ou Hildegarde de Bingen, en enseignant les conceptions du monde et bien d’autres concepts qui furent à l’origine de la médecine spagirique(3) (Iatrochimie) et de la floraison des cathédrales.

Au moment ou vivait Aristote la science de la nature ou alchimie universelle issue de la sagesse des mystères d’Eleusis, s’élevait jusqu’au ciel, qui s’élançais dans les vastes étendues du cosmos pour éclairer les choses terrestres et nous verrons que de cette connaissances jaillit celle des triades… hélas le temps de cette science de la Nature était passé. Ce qui put encore en être sauvé le fut grâce au fait qu’Aristote devint le maître d’Alexandre le Grand dont les expéditions en Asie transportèrent autant qu’il fut possible la science aristotélicienne de la nature vers l’Orient.

Surprennent n’est-ce pas pour ceux qui pensent que l’Orient est à l’origine du fleuron de la connaissance spirituelle ? Pensez au yoyo (pas au yoga !) et vous aurez compris.

Ce savoir passa lors des croisades par les Maisons de la Sagesses ou les Templiers furent instruits, ensuite dans les écoles juives et arabes de là, par l’Afrique du nord, elle gagna l’Espagne, d’où le voyage de l’alchimiste Nicolas Flamel (véritable ou symbolique) dans la péninsule ibérique, ce qui montre que cette connaissance filtra partiellement dans ce qui en Europe n’était connu que de quelques hommes isolés. Cela pose une énigme supplémentaire à propos de l’origine des connaissances de Nicolas Flamel. En effet, nul ne trouve au débotté, en un lieu aussi vaste que l’Espagne, un maître pourvu des connaissances précises nécessaires ! (les notes de Nicolas Flamel montrent une précision, une compréhension et un enseignement reçu de haut niveau) Il serait donc plus raisonnable de parler de rendez-vous en un lieu précis et donc de voyage prémédité, si voyage il y eut.

A partir des très anciens Mystère d’Hiberbie (Irlande), d’où certaines légendes fantastiques dans ce pays, la Grèce fut donc la dépositaire de l’enseignement des Mystère d’Eleusis tout comme dans l’Egypte hellénisée les Mystère Egyptiens persistèrent après qu’Alexandre fut couronné Pharaon. Il le fut dans le temple de Ptah à Memphis par le désir express des Egyptiens eux-mêmes car il les libéra de la domination Perse.

Il se perpétua donc une tradition initiatique dans l’Egypte hellénisée car lors de son couronnement Alexandre avais fait gage de respecter les traditions Egyptiennes. Respect qui se perpétua tout au long de la dynastie des Ptolémée, car le Général Ptolémée, son futur héritier de l’Egypte, était présent lors de cette cérémonie.

Il y eut donc sur les rives du Nil hellénisé un creuset ou s’allièrent harmonieusement les connaissances des mystères d’Eleusis et ceux de l’antique Egypte qui ne pouvaient qu’être complémentaires.

___________

A l’aube du christianisme l’apôtre Paul, au cours de ses voyages, traversa la Macédoine et s’arrêta à Athènes sur la colline de l’Aréopage et prêcha un groupe de philosophes ou il convertit un certain Denys qui fut appelé Denys l’Aréopagite.

Denys devint compagnon de Paul et on lui attribua un traité chrétien de théologie mystique ou il décrit la hiérarchie céleste.

En réalité cet ouvrage est du Pseudo-Denys l’Aréopagite qui vivait en l’an 500 et dont les ouvrages d’inspiration néo-platonicienne sont l’une des sources majeures de la spiritualité chrétienne. Et Thomas d’Aquin le citera très souvent en lui accordant autant de valeur qu’à un Docteur de l’Eglise… Parmi les œuvres fondamentale de Denys se trouve un traité mystique intitule Hiérarchie céleste. Cet ouvrage est le fruit d’observations au-delà du réel, dont l’affirmation essentielle est qu’il n’y a pas que de la matière dans l’espace qu’il s’y trouve des entités spirituelles qui on précédées l’homme dans l’évolution, et que notre âme le sait quand par sa connaissance et son exaltation lié à un éveil de ses perceptions elle peut s’élever dans « l’espace » universel. Je place entre guillemets l’espace car il est le fruit de notre perception qui ne correspondant pas, comme bien des choses, à une réalité. Bon, assez d’abstraction ! Et disons que grâce à Thomas d’Aquin L’Eglise a adopté cette hiérarchie insaisissable, par nos sens immédiats, comme essentielle, car plusieurs mystiques dans l’histoire confirmeront cette description hiérarchisée au point que les Catholiques n’ont pu faire autrement que de l’intégrer à l’ordinaire de la messe préconciliaire à Vatican II (actuellement autorisés à nouveau dans l’Eglise catholique), que l’on appelle messe Tridentine ou messe de Saint Pie V  comme le manifeste ce passage, traduit ici en français, situé dans la « Préface » juste avant l’oraison que l’on appelle le « Sanctus » (Saint) car le mot saint est répété trois fois au début du texte (ceux qui ne sont pas intéressés peuvent sauter ce passage) :

« Par Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui les Anges  louent votre majesté, les Dominations l’adorent, les Puissances les révèrent en tremblant. Les cieux et les Vertus des cieux, unis aux heureux Séraphins, la célèbrent avec transport. » (messe de 1956)

In « Préface » de la Messe tridentine de St Pie V. Le texte en caractères gras désigne des êtres de différents niveaux composant la hiérarchie céleste.

Anges, premier niveau le plus proche des hommes, Domination =  sixième niveau, Puissance=quatrième niveau, Vertus=cinquième niveau, Séraphins=neuvième niveau, le plus haut dans la hiérarchie.

Nous voyons là que l’Eglise avait déjà oublié la composition des trois hiérarchies célestes de 9 niveaux dont l’ordre véritable est : Anges, Archanges, Archées,- Puissances, Vertus, Dominations,- Trônes, Chérubins et Séraphins. Voici le véritable texte, qui pourrait  intéresser les Eglises primitives :

« Par Jésus-Christ Notre-Seigneur, par qui les Anges et les Archanges louent  votre majesté, les Archées et les Puissances l’adorent, les Vertus les révèrent en tremblant, et les Dominations unis aux Trônes aux Chérubins et aux heureux Séraphins, la célèbre avec transport. »

Si le  pseudo Denys à voulu s’identifier à Denys l’Aréopagite compagnon de saint Paul, c’est pour marquer une filiation, comme cela se pratiquait d’ailleurs jusqu’à l’aube du XIXème siècle. Et cette filiation n’est pas dépourvue de lien avec l’enseignement des  mystères d’Eleusis que le Christ intégra à son évangile mystique, avec ceux d’Egypte, comme le démontrent la majorité des miracles et plus particulièrement la résurrection de Lazare qui aurait pu se dérouler dans une pyramide.

En d’autres termes le Christ a voulu signifier la fin des Mystères antiques afin que le christianisme prenne le relais à travers une ecclésia mystique du plus haut niveau dans sa transcendante connaissance des lois de l’univers et de la vie.

Après moult détours nécessaires revenons à nos moutons et donc à la mission qu’Aristote confia à son élève Théophraste.

Théophraste transmis son Aristote aux instructeurs ecclésiastiques du Moyen Age, alors que l’autre Aristote mystico-spéculatif fut transportée en Asie, par Aristote lui-même, avec Alexandre Le Grand. Cette Sagesse éleusinienne qui était passée extrêmement appauvrie d’Afrique en Espagne et qui éclaira le Moyen Age, vécut pour ainsi dire sous la surface car si elle faisait partie intégrante du message christique déjà réduit à sa portion congrue par les ecclésiastiques, elle fut cultivée dans ces lieux isolés que sont les monastères, et certaines églises ou se pratiquait une Maçonnerie Chrétienne d’où est issus le rite français. En ces lieux étaient aussi pratiqué la spagirie sous couvert de pharmacopée, et de phytothérapie. Ainsi le moine Basile Valentin la reçu sous sa forme alchimique, c’est la raison pour laquelle ses écrits, trop marginaux par rapport à la foi instaurée par les prélats, furent dissimulés longtemps (enfermés dans une colonne (4) dit la légende) et l’auteur nous est resté inconnu.

De tout cela émerge un fait que j’ai déjà mis en évidence dans « Holoscopie de la spiritualité Occidentale » : Le Christ, et donc le christianisme, reste à découvrir, reste à être reconnu… Car il n’est absolument pas celui prôné par les religions et leurs « commandeurs des croyants ».

La hiérarchie céleste intégré à la messe Gallicane puis Catholique, avant le concile de Vatican II, montre combien le christianisme est redevable au Christ d’avoir intégré à sa doctrine les mystères antiques.  Denys l’Aréopagite qui en fut le principal diffuseur connu montre leur inséparabilité du ternaire, chacun des trois ternaires constituant un véritable « monde » de neuf niveaux et donc de neuf échelons analogues aux barreaux de cette échelle des philosophes que l’on peut voir présentée par dame alchimie au fronton de Notre-Dame de Paris et si bien mise en exergue, en son mystère des cathédrales par l’alchimiste Fulcanelli.

En résume voici cette hiérarchie (plus grand>plus petit) en débutant par la plus élevée :

Première Hiérarchie, 3 niveaux

Séraphins >Chérubins> Trônes.

Deuxième Hiérarchie, 3 niveaux :

Dominations > Puissances > Vertus.

Troisième Hiérarchie, 3 niveaux :

Archées > Archanges > Anges.

Je laisse aux cabalistes le soin d’établir un rapport entre ces trinités hiérarchisées et celles de l’arbre Kabbalistique. Ne nous étonnons donc pas de la même disposition des dieux de la « Grande Compagnie » que révéla le papyrus de Thèbes découvert en 1860. Rien d’étonnant à cela puisque Moise l’initié Egyptien inventa l’alphabet hébraïque. Il s’inspira donc de ce qu’il savait et qui plonge ses racines dans d’antiques connaissances dont l’origine pose bien des mystères.

Ces degrés de la hiérarchie céleste ne doivent pas laisser à penser que ces entités qui la constitue furent des hommes avant de devenir ange, archanges ou Archées… non elles furent des anges, archanges et Archées et le resteront tout comme l’homme fut et reste homme, mais cela n’empêche que nous sommes une hiérarchie naissante… Entre nous il y a du pain sur la planche avant d’en arriver là ! Faut-il d’abord se débarrasser de ce qu’Aristote eut le devoir de nous léguer et thomas d’Aquin de l’adapter…

Les triades sont aussi présentes dans la matière comme les trois composantes de l’atome qui vont, si vous me permettez cette expression, évoluer ensemble. Ce que je veux dire c’est qu’en ce qui concerne les triades il y a une continuité qui va du monde de l’invisible, avec la hiérarchie céleste, à celui du visible et donc jusqu’aux composantes les plus infimes de la matière, jusqu’à ce lieu ou l’onde s’échange avec les corpuscules et ou commence à le domaine insaisissable de la physique quantique.

Telle est la raison pour laquelle l’alchimie qui œuvre, au laboratoire sur les deux plans, utilise la fameuse triade « sel », « soufre » et « mercure ». Le ternaire est universel puisqu’il plonge ses racines au plus profond de toute matière et s’élance au plus haut des cieux avec la hiérarchie céleste et les trois visages de la divinité : le Père, le Fils, et le Saint Esprit.

Donc en maçonnerie le triangle est non seulement le signe de la fraternité mais aussi le signe de son universalité, celui des liens (« fraternels ») entre toutes les triades de l’univers. Le fait qu’elle soient  représentées par un triangle sur le mur oriental au dessus du Vénérable Maitre de loge indique qu’elle est la seule lumière qui devient ainsi un hommage au Grand Architecte de l’Univers qui ici est la triade divine ou sainte trinité des Catholiques et qui l’était réellement avant l’instauration de la République qui organisa ses loges hors des églises en commençant à bouffer du curé.

La lumière si bien représentée par l’Orient est porteuse de cet esprit qui organise toutes triades. L’alchimiste s’en sert pour organiser la sienne au laboratoire et ainsi fabriquer la pierre philosophale, D’où la présence d’une pierre brute et d’une autre achevée en toute loge maçonnique.

Le terme de maçonnerie doit donc être compris non pas comme désignant un bâtisseur de cathédrale ou tout autre édifice de pierre (ce qui ne se trouve plus beaucoup) mais comme la découverte de ce lien ternaire qui se manifeste partout et lie toutes choses à la manière d’un ciment.

Oui, la substructure ternaire universelle, fruit des puissances de création, « maçonne » toutes matières.

Les ternaires qui couronnent les cieux (hiérarchies) et celle qui établisse le substrat solide de notre terre sont les deux triangles entrelacés du sceau de Salomon, signe de la création du monde pour les alchimistes, d’où sa présence dans de hauts lieux comme à Limoux (église st Martin) ou à Alet (église St André).

 

Voilà chère lectrice et cher lecteur un article qui m’a beaucoup couté en temps et en rogne contre la difficulté de le formuler le plus clair possible et de bien l’articuler. Il y a des redondances que je n’ai pu maitriser car il m’aurait fallu le sortir sur papier, et pour l’instant je ne puis… C’est pourquoi je vous demande, si possible, un jugement mesuré avant de m’écrire que mon pseudo article est bon pour la poubelle…

 

Avec toute mon amitié.

 

 

(1) La logique aristotélicienne repose sur le tiers exclu. Exemple : prendre ou ne pas prendre le train pour se rendre à un lieu sont deux propositions dont la troisième ou « être à la foi dans la train et ne pas y être » (le tiers exclu) ne peut exister. Le fait est que ce tiers n’est pas exclu puisqu’on peut ne pas prendre le train et se rendre au même lieu en prenant la voiture l’avion ou la trottinette ! Ah ! Les ces mots qui flirtent avec l’imaginaire au détriment du réel !

(2)« Une carte n’est pas le territoire » est le premier ensemble de textes traduits en français qui introduise à la Sémantique générale et au système non aristotélicien, conçu par Alfred Korzybski.  En 2010, Michel Houellbecq, reçoit le prix Goncourt pour un livre intitulé « La carte et le territoire ». Or il se trouve que ce titre a déjà été employé en 1999 par Michel Levy. Par ailleurs l’écrivain Canadien de Science fiction Van Vogt s’inspira de la sémantique générale pour écrire des ouvrages anti aristotéliciens qui furent préfacés avec enthousiasme par Boris Vian… La logique non-aristotélicienne ferait-elle son chemin ?

(3) La spagirie est l’orientation médicinale du procédé alchimique. A ne pas confondre avec l’homéopathie ou les divers procédés de phytothérapies usuels.  La spagirie ou art d’ « ouuvrir les métaux, les métalloïdes, les minéraux et certaines plantes par des procédes de « fermentation » alchimique, n’implique pas la préparation de la pierre philosophale, objet de l’alchimie proprement dite. Cependant la spagyrie nécessite la connaissance de l’alchimie puisque le procédé est le même.

(4) Cette colonne, dans laquelle furent dissimulés les livres d’alchimie de Basile Valentin  dissimule à peine l’axe des cieux et... la verticalité de l’être. C’est la raison pour laquelle sa fameuse formule V.I.T.R.I.O.L. est présente dans le cabinet de réflexion des Francs-Maçons, lieu qui   prolonge cet axe céleste jusqu’au cœur de la terre, au cœur de la matérialité. Cela n’inclus nullement le ralliement à un système politique qui n’a rien de « céleste » et qui de ce fait trahit le but poursuivi… En réalité, nous nous trouvons face à la fameuse formule d’Hermès : « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut… ».

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 16:21

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Chère lectrice, je vais pleurer sur votre joli corsage ; cher lecteur je vais inonder votre veste avec mes larmes de crocodile… Et oui, nous filons du mauvais coton en perdant progressivement ce qui caractérise notre humanité. Devenons-nous bête ? Surement pas car les bêtes vivent leur vie avec ce que leur patrimoine génétique « inné » leur à livré sans chercher à tuer l’autre pour le plaisir ou au nom d’une idéologie  politique, financière, économique, esthétique et que-sais-je encore ?

Nous devenons tout simplement des monstres où Mammon, dieu de l’argent, est l’être suprême.  Le Christ lui-même dit que l’on ne peut servir à la foi son Père et Mammon. Notre civilisation sert Mammon et moi j’ai choisi Dieu et la Connaissance. Et me voilà en pleine crise de foie avec une vie de ringard, de raté et de mendigot car je n’ai rien voulu, ni pu, donner à cette société selon son désidérata. Maintenant j’ai peur de l’hiver qui un jour m’emporteras sur le tas d’ordure d’un richissime bourgeois pas gentilhomme du tout. Mais avant d’en arriver là voici l’histoire d’un voyage, de notre voyage, dans les ténèbres.

 

Si, aujourd’hui, la plupart des habitants du monde occidental peuvent acheter les mêmes voitures, les même chaîne hi-fi, les mêmes ordinateurs, les même téléphones portables, les même TV ou la même lessive liquide ou en poudre ou encore en pastilles, cela est du à la production en série, processus qui a déclenché une standardisation du goût et des habitudes, appoint initial et primordial à une grégarisation de notre société qui dépasse de très loin les autres types de grégarisation déjà connu, qu’il soit d’origine politique ou les hurlement de nos meetings électoraux en sont les bruyantes manifestation bestiales, qu’il soient aussi d’origine religieuse ou les expressions tapageuses des perruches contre l’avortement en est un exemple pris au hasard.

Mais ce grégarisme est tel que nous en perdons notre humanité Regardez une colonne de Fourmies dont chacune transporte une graine ou autre chose, regardez les suivre le même chemin pare-choc contre pare-choc. Quelle différence avec une route encombrée de départ en vacances ? Aucune… Ce qui veut dire que notre cerveau ne nous sert pas à grand-chose !

Rassurez-vous je ne vais pas pleurer sur le fromage qui nous tien lieux de cervelle, permettez-moi tout de même de verser une toute petite larme sur la stupidité universelle… Amen !

Longtemps – avant l’ère du capitalisme et de l’industrie – l’artisan limita sa production aux besoins réels de ses clients ; ces besoins étaient d’autant plus réduits que les objets fabriqués étaient d’excellente qualité, donc durables. L’avènement du capitalisme et de l’industrie firent que, par soucis de rentabilité et de gains important, les objets furent fabriqués en très grand nombre, moins solides, moins beaux, afin d’être renouvelés plus fréquemment ; la machine (chez nous indemne, à tord, de cotisations sociales) permet ce genre inflationniste de production en séries.

C’est ainsi qu’à l’aube des années 50 Monsieur Dupont Métayer et Monsieur Dupond forgerons pouvaient désormais sa chausser au « gagne petit » et s’habiller et meubler aux « Dames de France ». Les propagateurs du libéralisme leur affirmaient, alors « qu’il n’y avait plus de classes privilégiées », mais sans préciser toutefois que la qualité des couverts et des chaussures achetés par eux  n’avait rien de comparable avec ceux qu’achetaient les plus riches des citoyens. Il avait fallu pour les fabricants adapter l’objet de grande consommation au faible pouvoir d’achat de l’ouvrier et de tout les gagnes petit ou tout petit ; c’est ce qui continue à être fait de nos jour. Cependant comme la paupérisation s’accentue, nous arrivons à des stades de blocages illustrés par la chute des immatriculations de voitures neuves destinées au grand public, mais cela est une autre histoire...

Ainsi, loin de former le gout des plus humbles, la production de marché imposa des articles laids et de médiocres résistances à l’usage. L’élite bourgeoise – c’est-à-dire une élite financière – achetait, et achète toujours chez des marchands qui ne vendant qu’au niveau luxe. Chez eux pas de fer-blanc ou de faïence, mais de l’argent et de la porcelaine et des voitures Rolls qui durent 50 ans au lieu de 5 ans comme nos « trottinettes » fabriquées avec des produits de recyclage par des robots… pour effacer l’image de Charlot !

Il se produisit une réaction contre cette laideur à bon marché avec notamment le critique d’art anglais John Rusking (1819-1900). Malheureusement cette réaction fut sans effets sur les méthodes marchandes et tomba dans le fonctionnalisme avec des architectes comme Le Corbusier. Cependant beaucoup de bourgeois se laissèrent impressionner par cette école des adeptes du fonctionnel (ce mot se prononce en levant le petit doigt et en pointant la bouche en oviducte) et abandonnèrent les produits artisanaux – ou de luxe – pour suivre l’exemple de quelques snobs. Et le fonctionnalisme accoucha de buildings, de tours et de barres même si certaines s’arquent en la Défense…

Nous sommes loin des bâtisseurs de cathédrales qui, eux, n’œuvraient pas pour une masse de consommateurs, mais pour un idéal à la foi spirituel et esthétique. Rien de moins fonctionnel en effet, que Chartres, Reims ou Amiens !

En ce lieu toute la population d’une ville ou d’un village pouvait entrer. Les offices n’étaient pas comme actuellement des gestuelles s’adressant à des rangs serrés d’individus occupant des supports de postérieur, quelque peu inconfortables, que l’on appelle chaises.

Le rôle de la cathédrale, surtout romane, n’est pas cette discipline affectées ou seul les coups d’œil dragueurs de quelque jeune insoumis ou les battements de cil mutins de quelque belle énamourée met du baume au cœur à cette triste assemblée pensant souvent à ripaille ou à quelques coquineries d’alcôve.

Au moyen âge toutes les villageois se retrouvaient dans l’édifice et conversaient entre eux tandis que l’office débutait. Les malades étaient sous le bénitier et chacun leur rendais visite. De temps en temps ils écoutaient le prêtre puis continuait leur conversation tout au long d’une cérémonie qui durait toute la matinée. Le but de ce procédé étant de sacraliser le vie du dimanche et de faire prendre conscience qu’au lieu sacré doit correspondre pensées et actes bien intentionnés. Cela s’inscrivait comme une éducation à la propreté des réflexions et des actes. Et au milieu de l’office il y avait même des échanges avec le prêtre ou chacun pouvait s’exprimer. Dans l’ancienne messe de St Pie V cette réunion subsistait sous le nom de Collecte.

A cette époque l’office n’était donc pas une corvée imposée par l’Eglise mais une rencontre sociale dans une recherche de pureté transformante par la sacralisation de la vie de chaque jour, ce qui forgea de grands mystiques alors qu’actuellement dans nos églises fonctionnelles, dépourvues de caractère sacrés, se forgent de grands aliénés névrotiques de la croyance.

Qu’ils soient bâtisseur ou artisan, l’homme du moyen âge était avant tout un artiste ayant assimilé non seulement la technique de son métier, mais également son éthique ; et l’on comprend fort bien l’émergence de la Franc-maçonnerie pour parfaire, dans des travaux parallèles et complémentaires, ces connaissances. Telle est la raison pour laquelle on trouve dans certains grades de la Maçonnerie des cérémonies proches des ordinations sacerdotales.

 

Puis vin le temps des grossîtes, des détaillants, puis celui de la pub car la concurrence devenait tellement rude qu’il était impératif d’allécher le chaland par d’ingénieux moyens, par tout les moyens, ainsi est né le marketing violeur de notre tranquillité, terreur de notre boite à lettres et de notre pensée, avec des jeux interdits comme les messages subliminaux.

Parallèlement, les créateurs d’objets devinrent des techniciens tributaires de la machine à laquelle ils devaient soumettre leurs inventions selon le critère sacro saint de la rentabilité. Losque j’emploie le terme « objet » je ne différencie pas le dentifrice X du bouquin ou du DVD ; ces deux éléments culturels par excellence sont, en effet, devenus, eux aussi, des objets de consommation aussi bien dans leur présentation – « motivante » - que dans leur contenu. « Best-seller » ou « tube », l’un et l’autre doivent franchir un certain « seuil » de vente pour être considérés compétitif sur le marché… Même le cinéma n’échappe pas à la règle du « selling » maximum.

Tout cela pourrait être résumé par ; dégénérescence culturelle et morale si, de temps à autre, quelques hardis défenseurs du principe de qualité ne se hasardaient à produire des œuvres qualifiées de « difficiles » pour mieux en éloigner le plus grand nombre ; ce sont ces minoritaires, souvent désargentés, qui nous permettent de croire et d’espérer car eux seuls maintiennent allumé la petite flamme qui provoqueras un jour l’incendie purificateur dans lequel périrons les idoles de plâtre et les décors de carton-pâte qui bouchent notre horizon d’hommes prétendument évolués.

Notre penchant pour l’élitisme – de droit et non de naissance ou de fortune bien sûr – nous apprend, qu’en fait, qu’en fait, la mauvaise qualité et le mauvais goût vivront aussi longtemps que les mauvais bergers de la démagogie tiendront les leviers du pouvoir, abusant les foules grâce à un pseudo-égalitarisme en toc et en fer blanc.

Tant que nous laissons l’Esprit ordonner la matière nous ne pouvons que nous situer dans LE domaine de culture supérieure. La décadence affecte celle-ci à partir du moment où la sphère matérialiste envahit la sphère spirituelle et la pervertie sous la puissance de Mammon.

Il nous reste donc à nous débarrasser de la peau du vieil homme pour sortir glorieux dans un écrin d’étoiles.

Dimanche de la résurrection de ce 8 avril 2012.

Avec toute mon amitié. 

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 18:24

Hendaye lune 

Vous visitez un musée et fasciné par une peinture, vous ne cessez de l’admirer pendant près de 15 minutes. Assis devant ce tableau vous hésitez tellement  à quitter les lieux que le gardien en a la larme à l’œil. Il est tellement bouleversé le brave homme qu’il vous en aurait fait volontiers cadeau de cette œuvre. Non, il ne viendra pas vous consoler mais ce n’est pas l’envie qui lui manque !

Vous ne pouvez pas reste là toute la journée à déguster couleurs et lumières, il faut vous arracher à cette brulure amoureuse.

D’un seul coup vous vous levez et déchirez ce tissu coloré qui vous emprisonne dans cette toile. Vous quittez le musée sous l’œil attendri du gardien qui vous suit jusqu’à le porte. Vous êtes l’un de ces visiteurs rarissime auquel il voudrait serrer la main avant de le voir partir.

Bien évidemment il ne vous viendra pas à l’esprit de remettre en cause le fait que vous avez décidé parfaitement librement de l’instant précis où vous avez pris la décision de vous arracher à votre contemplation… Et pourtant sachez que vous n’avez fait que vouloir quelque chose… qui avait été déjà prévu par votre cerveau quelque centaines de milli secondes avant et cela sans que vous vous en rendiez compte. Soit, en d’autres termes tout à fait indépendamment de votre conscience (laquelle pouvant être très sommairement définie comme la perception claire que nous avons de nos pensées et comportements). Plus encore les neurones de l’encéphale avaient commencés à stimuler les aires motrices nécessaires à l’action de nous lever de votre siège pour quitter le musée. Rassurez-vous tout de même, les larmes de tendresse du gardien n’étaient pas programmées par votre matière grise… en réfléchissant bien peut-être que l’inséparabilité quantique… Tout ça soulève le problème des « atomes crochus » dont les crochets pourraient bien être préfabriqués. Je m’égare !

Ne vous imaginez surtout pas que ma cervelle avide de sensationnel invente ce qui précède, qu’elle invente que notre cerveau est déjà au courant des décisions que nous n’avons par encore prises. C’est un constat qui fut publié en 2005 par le professeur de neurobiologie Patrick Haggard de l’University College of  London (Grande Bretagne) Pour les puristes voir sa publication de juin 2005 intitulée « Conscious intention and motor cognition » in revue Trends in Cognitive Science.

Cet enseignant a analysé les résultats d’expériences menées dès les années 80 jusqu’en 2004… La conclusion de ces travaux est cette troublante découverte, qui révèle que lorsque nous décidons de faire un geste quel qu’il soit nous ne faisons que vouloir ce que certaines zones de notre cerveau viennent de décider à notre insu !

 

« Nous sommes généralement convaincu que lorsque nos effectuons une action par exemple tendre le bras pour attraper une veste lorsqu’il fait froid, nous le faisons parce que nous l’avons voulu, expose le Pr Haggard. Or c’est faux ! L’exécution de ce geste est d’abord initiée par notre cerveau indépendamment de notre conscience. Et ce n’est qu’ensuite que nous prenons conscience de notre volonté d’effectuer ce geste, et que nous le faisons ».

 

Plus précisément, si nous sommes évidemment conscients des motivations qui guident nos actes, c’est le choix de l’instant précis qui nous voit les réaliser qui, lui, échappe à notre volonté.

Ainsi le visiteur de musée quitte bel et bien les lieux comme il avait prévu, mais il ignorait quand cela se produirait exactement car c’est une décision prise à son insu.

Pour ceux qui doivent prendre un avion et sont en retard et s’en retournent chez eux furieux en mettant la radio à fond qui leur apprend brusquement que leur avion c’est scratché, d’où  provient le signal retard salvateur du cerveau des rescappés ? Et puis zut, je m’égare encore !

Ainsi notre libre arbitre, soit la faculté d’agir sous l’influence de notre seule volonté, s’avère bien plus mince que ce que nous aimons à croire.

C’est un constat passablement humiliant pour la « liberté » républicaine et qui révolutionne un débat philosophique vieux de plusieurs siècles.

Si l’apport des neuroscience ne permet pas encore de trancher sur la nature du libre arbitre, il éclaire en tout cas d’un nouveau jour les positions défendues par les philosophes à ce sujet… quitte à les contredire tout net ! Tel René Descartes (1596-1650) pour qui chaque action est le fruit d’un choix librement effectué par l’individu entre les différentes possibilités qui se présentent à lui : une vision rudement malmenée par les travaux des neurophysiologistes. Ne sentez-vous point venir les lézardes dans le fameux « Discours de la méthode » sur lequel s’appuie toute démarche scientifique ? Il faut dire pour ce brave Descartes que nous avons fait preuve de discrimination à son égard (Charles Darwin a subit les mêmes torture) car personne ne parles du Descartes et sa nuit mystique, personne ne parles non plus de celui qui cherchait à entrer en relation avec les alchimistes Rose-Croix et tout le monde fait silence sur ses relation avec la Reine Christine de Suède brillante alchimiste. Pauvre philosophe qui fut passé sur le lit de Procuste et ne nous livre que l’ombre de lui-même ou néo-cartésianisme réduit au scientifiquement correct.

A l’opposé des concepts de Descartes nous avons celle de l’écossais David Hume (1711-1776), elle aussi battue en brèche. En effet pour ce philosophe la sensation de vouloir effectuer un acte donné est une sorte d’illusion rétrospective générée par le fait que nous sommes déjà en train d’effectuer cette action. Or, d’après B. Libet et A Sirigu de 1983 (voir mon Holoscopie de la spiritualité Occidentale) la conscience du geste survient quelque millisecondes avant son exécution, même si la décision de l’exécuter est prise avant d’en avoir conscience.

Comme je suis un brin cocardier je dois souligner que les conclusions de Patrick Haggard reposent essentiellement sur les travaux de Angéla Sirigu de l’institut des sciences cognitives de Lyon. Je passe sur le protocole expérimental que les puristes pourront aisément découvrir dans les diverses publications des sciences cognitives.

La conclusion est toujours la même : Le déclanchement du geste est bel et bien initié par le cerveau avant que le sujet décide consciemment de le faire !

Cependant le libre arbitre existe si nous avons le temps de réfléchir à ce que nous faisons. Si nous voulons acheter une voiture en pesant le pour ou le contre afin de prendre une décision, l’action d’acheter sera faite en toute liberté, c’est pourquoi nous pouvons dire que notre palais Bourbons n’est pas sous la coupe d’une bande de cerveaux de députés faisant la loi pour nous, hélas avec les magouilles en vigueur cela ne change pas grand-chose !

D’où peuvent provenir ces ordres d’agir précoces ? Les neurosciences donneront peut-être un jour une réponse. Mais cette réponse risque fort d’être biaisée si le corps est uniquement perçu comme matière.

 

 

Voila chère lectrice et cher lecteur Jevous ai parlé pour l’ultime fois  de notre cervelle. Je n’y reviendrais plus car presque personne ne lit ce genre de prose, emporté que je suis par ma formation, grâce à laquelle je barbe abondement. Ne voulant point empoisonner mes gentilles lectrice et mes aimables lecteurs je vais laisser ce genre de sujet au fond de mon escarcelle ou il se déposera pour former un dépôt poussiéreux ou de rares individu viendrons pécher leur poisson d’argent

J’ai toujours été passionné par le système nerveux central et plus particulièrement le cerveau. C’est une structure très complexe mais bourrée d’énigme et dont nous ne somme pas prêt à découvrit le fonctionnement intime qui parfois s’avère fascinant.

Le parallélisme est à faire avec l’étrangeté de la physiqiue quantique. Ces deux aspects de la science qui bousculent quelque peu ce que l’on croyait définitivement acquis prépare une période charnière ou les mentalités deviendront différentes et plus aptes à envisager un univers inséparable de l’être.

Nous ignorons généralement que notre cerveau est capable d’effectuer des « extractions d’invariances » c’est-à-dire de résoudre, de tête, une équation mathématique très complexe et cela instantanément comme le montrent certains calculateurs prodiges. Evidemment il est difficile de vulgariser un pareil sujet sans trahir quelque peu la réalité comme le font bien souvent les amateurs du nouvel âge en schématisant à l’excès les activités des encéphales droits et gauche.

 

Avec toute mon amitié.

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 10:13

mutus liber fin

Je réponds ici à la question que j’ai posée sur le site social Facebook, avec elle j’avais voulu établir un étroit rapport avec mon article intitulé « le zéro et l’infini » ; qui, selon l’écrivain britannique Artur Koestler, est une définition lapidaire de la condition humaine.  J’ai donc proposé à la sagacité de mes amis l’interrogation suivante afin que chacun propose, selon sa conception de la dimension humaine, une issue sur la ligne qui joint l’infiniment petit à l’infiniment grand :

Le zéro est trop petit, l’infini est trop grand, que choisir ?

J’ai obtenu plusieurs réponses, parfois sophistiquées jusqu’à proposer les nombres imaginaires, ces artifices de calcul utilisés dans des problèmes faisant intervenir  des équations différentielles. Evidemment une telle prouesse fictive, un tel jeu, ne saurait nous faire passer « de l’autre côté du miroir ». Il faut bien s’amuser comme le font nos fonctionnaires en affirmant « qu’il faut faire complique quand on peut faire simple », oui, l’intervenant en mettant ce grain de sel alchimique n’était pas dépourvu d’humour…

J‘ai eu droit aussi à des réponses mi figue me raisin dans le style : « restons entre les deux », plagiant ainsi ceux qui disent avec justesse que, dans l’ordre des grandeurs, l’Homme se situe entre l’atome et l’étoile. Réponse qui ne s’attire aucun suffrage puisque le Christ affirme que Dieu vomit les tièdes.

 D’une manière générale le zéro est mal vu même par des adeptes alchimistes chevronnés. En tout cas chaleureuses félicitations aux nuls mes frères ! C’est vraiment difficile d’accepter cette évidence criante que nous ne sommes rien, ce rien qui est indispensable pour pouvoir élaborer un homme véritable et lui ouvrir la porte de l’infini. Notre petit ego, qui nous affirme que nous sommes l’infinie grandeur, est vraiment un sale bête ! On a deux options vis-à-vis de lui: ou on le soigne bien pour qu’il engraisse ou on s’en débarrasse. A son propos seule est valide la loi du « tout ou rien ».

Seul le zéro conduit à la réalité et donc à l’absolu. Etre nul personne ne l’accepte. Personne n’accepte que nous devons nos glorioles à notre patrimoine génétique que nous n’avons pas fabrique ! Mais enfin, c’est une évidence ! Cette juste et logique reconnaissance correspond à accepter notre nullité, ce rien qui ouvre les portes du « Royaume »… en voici une approche fructueuse à travers l’œuvre de ces alchimistes initiateurs, d’immense portée spirituelle, que furent les époux Schwaller de Lubick amis de Fucanelli et de Julien Champagne lequel fut, comme l’on sait, l’illustrateur des ouvrages, fondamentaux pour l’alchimie : Le Mystère des Cathédrales et les Demeures Philosophales.

 

En la préface pour Verbe Nature de René Adolphe Schwaller de Lubicz (éditions Axis Mundis, Paris 1988) voici ce qu’écrit Michel Monereau avec lequel j’ai partagé, il y a plus de 25 années, la solide initiation orientale, celle qui caractérise l’enseignement que reçu le  « tchen jen » et alchimiste René Alleau comme le manifeste son ouvrage Aspects de l’alchimie traditionnelle.

Le texte qui suit pose les principes essentiels de l’alchimie universelle, plus exactement le dénominateur commun à toutes les pratiques au laboratoire. Dans son universalité, cette attitude psychique qui construit les Adeptes ou « hommes véritables », que l’Orient appelle « tchen jen », permet d’exprimer certains concepts parfois abstraits, tout en ne racontant pas de ces balivernes qui caractérisent notre temps ou règnent les bricoleurs joueurs de pipos:

« Le 7 décembre 1961 s’éteignait René Adolphe Schwaller de Lubicz, dit Aor, l’un des grands maitres spirituels de notre temps qui marqua l’égyptologie par l’élaboration de sa thèse symbolique.

AOR avait dédié sa vie à l’éveil de « l’intelligence du cœur » s’appuyant tout particulièrement sur les enseignements de la tradition hermétique dont il avait ardemment étudié les sources dans la symbolique de l’ancienne Egypte.

Cette culture de « l’intelligence du cœur » ouvre la voie lumineuse qui permet d’accéder à la réalité immanente masquée dans notre civilisation par l’activité prépondérante et trop souvent désordonnée du mental. En subissant le flux de la pensée chaotique qui submerge sa conscience innée, l’individu nourrit son ego et en vient à perdre sa souveraineté naturelle sur le monde manifesté qu’il ne perçoit plus que de façon illusoire, n’ayant plus de contact avec lui. »

Michel Monereau poursuit en citant les dernières paroles de Schwaller de Lubick, paroles d’un être qui quitte ce monde les yeux ouverts, « oculatus abis »… Tu t’en va clairvoyant proclame ce livre imagé d’alchimie qu’est le fameux Mutus Liber en sa 14ème et ultime planche représentant l’apothéose de l’alchimiste victorieux :

« Il faut situer son cœur au-delà de ce monde émotif pour s’en libérer… Le Réel, le Réel, je vois le Réel et ce n’est pas du tout ce que l’on imagine — il ne faut rien imaginer : il faut se taire… et écouter… il faut regarder dans le silence, sans vouloir voir et accepter le Rien car ce que l’homme appelle « rien » c’est cela la réalité. »

Tels furent les ultimes mots d’Aor avant de quitter ce monde de l’émotion, paroles riches d’enseignements pour qui veut bien les entendre…

« Rien imaginer » (tout un programme !), « se taire » (un supplice pour beaucoup !) 

Je pourrais arrêter là cet article puisque les lignes précédentes répondent à la question posée. Cependant le sujet est très lourd de sens et possède une infinie valeur qui nécessite une explication plus conséquente. Alors poursuivons la découverte de la véritable puissance initiatique liée à l’éveil qu’illustre et explique ce couple exceptionnel un peu trop marginalisé alors que leur seul amour réciproque devrait être une lumière dans notre monde de divorce pléthorique.

Le couple Isha et Adolphe Schawaller de Lubic fut, au XXe siècle, le principal vecteurs ce cette richesse initiatiquo-spirituelle qui accompagne l’alchimie au laboratoire.

Car la pratique de l’œuvre manifeste en permanence les dimensions  non matérielles, spirituelles, des lois de la matière dont il incombe à chaque adepte de développer la perception afin d’accéder réellement à la l’Esprit de vie. C’est là, la principale réussite de ce couple hors du commun d’être parvenu, à l’instar de Rudolf Steiner, à un échange avec « l’autre côté du miroir » pour le plus grand profit des aveugles que nous sommes dans notre divinité occultée que nous rappelle en permanence le Christ en disant : « Vous êtes tous des dieux » (Evangile de Jean, chapitre 10, verset 34).

 

Isha (Jeanne Germain de son nom de Jeune fille) et Adolphe s’épousèrent en 1921. Ils formèrent un couple initiatique ayant, à la manière de deux alchimistes du moyen âge Dame Perenelle et Nicolas Flamel, une totale unité de vie et de pensée et, si vous voulez bien me pardonner la rustique analogie alchimique, ils constituaient ensemble, par leur communion, une « pierre » humaine d’une valeur infinie.

Leurs travaux pratiques débouchèrent sur de nombreuses réalisations parmi lesquelles l’extraction de la quintessence des plantes à travers la spagirie et la redécouverte de la qualité des verres des anciens vitraux dont les fameux bleu et rouge « de chartres ».

 

L’alchimie ayant de solides racines dans l’Egypte ancienne, puisque sa première manifestation scripturale, non hiéroglyphique, se fit dans l’Egypte hellénisée, près de deux siècles avant notre ère, sous la plume d’un certain Bolos Démocritos.

Dans un sentiment de « retour aux sources » les Schwaller de Lubicz s’installèrent à Louxor (Egypte) en 1938. A travers la symbolique de Louxor Aor découvre la totale connaissance du Moyen Empire (- 2106 à -1786). Au même moment Isha reçoit la révélation  du véritable alphabet hiéroglyphique. Pour vérifier la réalité de leur découverte, ils associent à leurs travaux Alexandre Varille et Clément Robichon, formant ainsi avec le peintre Alexandre Stoppelaere le Groupe de Luxor.

Soulignons au passage qu’Alexandre Varille fut membre de l’Institut français d’Archéologie orientale du Caire, expert scientifique au Service des Antiquités d’Egypte et membre correspondant de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon.

Pendant ce séjour qui dura 15 ans, Lucy Lamy (fille du premier mariage d’Isha qui fut veuve) relève sous l’égide de Clément Robichon les plans, reliefs et inscriptions de la plupart des murs du temple. Ces travaux d’une précision admirable, faits sous la direction d’Aor, permettront la composition de l’ouvrage magistral Le Temple de l’Homme. Les bases essentielles de la connaissance pharaonique et les principaux éléments de l’enseignement pythagoricien issus de cette connaissance y seront exposés.

les Schwaller vont traduire la vision cosmique et universelle des choses, en replacent les faits matériels dans un contexte spirituel beaucoup plus élevé et large.

C'est l’étude des grandes lois universelle, valables pour l'alchimie mais aussi dans d'autres domaines. En réalité il s’agit de la recherche et de la perception du monde des causes auquel nulle science ne peut accéder puisque axées sur l’analyse des effets. Donc les scientifiques, avec leur état d’esprit actuel (surtout les néo cartésiens français), ne pourrons jamais comprendre et encore moins pratiquer l’alchimie, car on ne réalise pas le grand œuvre par hasard ou en suivant un protocole volé. Devinez quelle grosse pièce il manque au puzzle ?

 

J’ouvre une parenthèse pour parler un instant de l’alchimiste Don Pernéty (1716-1801) dont une seule partie de sa préface du Dictionnaire mytho-Hermétique démontre qu’il s’agissait d’un compilateur, comme beaucoup l’affirment, et non d’un véritable adepte surtout quant il écrit le texte suivant pour justifier le langage énigmatique des alchimistes:

« Si l’on exposait au grand jour cette science dans sa simplicité, les femmes, les enfants même voudraient en faire l’épreuve : le paysan le plus stupide quitterait sa charrue pour labourer le champ de Mars comme Jason : il cultiverait la terre philosophique, dont le travail serait pour lui qu’un amusement, et dont les moissons abondantes lui procureraient d’immenses richesses, avec une vie très longue, et une santé inaltérable pour en jouir » (p 14 Edition Denoël, Paris 1972)

Cette citation laisse supposer que le grand œuvre n’est qu’une suite de manipulations au laboratoire, qu’il suffit de connaitre pour réaliser l’œuvre des alchimistes. La même chose me fut affirmée péremptoirement, il y a peu de temps, par un chercheur se disant disciple d’Hermès.

Je reste déconcerté qu’une telle affirmation puisse provenir d’un alchimiste ou se disant tel !  Si l’alchimie est réellement cela Je n’hésite pas un seul instant, j’abandonne sur le champ ma communion avec l’Esprit de vie pour erreur manifeste !

La raison d’être d’un langage obscur, cabalistique, a un tout autre fondement. C’est celui  d’éveiller des potentialités endormies. Non, cent fois non, la seule connaissance de la pratique ne conduit pas systématiquement au « don de Dieu », à la réussite… A moins que tous les auteurs les plus crédibles, que ce soit celui du Mutus Liber ou Fulcanelli, nous aient trompés. En toute cohérent, permettez-moi de douter d’une telle duplicité planétaire.

 

Les préoccupations alchimiques du couple d’égyptologues apparaissent dans Le Roi de la Théocratie Pharaonique où Schwaller s’exprime au sujet de la pierre philosophale et du but du Grand Œuvre des alchimistes. Il s’interroge sur le feu vital, dont on trouve de longues explications dans les ouvrages de Fulcanelli.  En réalité il cherchait à « Faire comprendre la réalité de la Science sacrée...raison d'être de ce petit livre. »

Autant l’œuvre d’Aor est celle d’un chercheur autant celle d’Isha est celle d’une traductrice à partir du moment où en 1938 elle reçoit la révélation  du véritable alphabet hiéroglyphique.

Elle va donc, à travers ses ouvrages, illustrés par sa fille Lucie Lamy décrire l’initiation Egyptienne dans deux livres fondamentaux : Her-Bak « pois chiche » et Her-Bak « disciple »… Que tout prétendant à la spiritualité et à l’ésotérisme se doit d’avoir non pas seulement lu, mais aussi médité…

L’extrapolation dans la vie actuelle, des trésors exposés dans ces deux ouvrages, avec une simplicité et une clarté sans pareille reste son œuvre fondamentale. Ainsi peut-on déguster de véritables joyaux initiatiques à travers L’ouverture du chemin et La lumière du chemin. Au fil de la lecture on reconnaît bien des symboles abordés par Fulcanelli dans son Mystère des Cathédrales. Mais Isha en développe non pas le versant alchimique mais le versant initiatique nécessaire à la réalisation du Grand Œuvre et dont la dimension est et reste universelle puisque ses rudiments existent autant dans le Taôisme que dans le Tchanisme. Mais faut-il s’en étonner puisque le cerveau humain est unique sur toute la terre comme le désigne cette corne d’Amon que l’on retrouve dans les représentations égyptiennes analogues à la structure interne du limbe profond de notre cerveau qui porte le même nom ? La corne d’Ammon de notre encéphale cérébral est partie intégrante de l’hippocampe (également par analogie de structure avec l’enroulement du « cheval marin » dont a su user à bon escient un certain cabaliste appelé Julien Champagne). Signalons au passage que cette formation cérébrale est le siège de la mémoire…Par ailleurs Amon a donné Amen par permutation d’une voyelle comme dans beaucoup de langues orientale. Amen ne signifie pas « ainsi soit-il » mais « cela est vrai ». L’expression égyptienne Amon Ra signifie d’ailleurs que « cela est vrai comme le soleil (Ra)… dans le ciel ».

 

Mais le plus fascinant dans la philosophie des Schvaller de Lubicz est que les neurosciences actuelles leur donne complètement raison. Nous nous retrouvons là encore face à un mystère Egyptien tel celui de l’érection des pyramides répondant aux neurones pyramidaux à la surface de notre cortex cérébral caractérisant, par leurs activités diverses, notre conscience humaine.

A travers cette œuvre commune émerge avec une puissance impérieuse la nécessité du silence mental répondant au « rien » de la mystique universelle. Ce « rien » revient comme un lei motif à travers les expériences de saints comme St Jean de la Croix, sainte Thérèse d’Avila, sainte Thérèse de l’enfant Jésus ou encore sainte Angèle de Foligno ou même sainte Catherine de Sienne… Evidemment la maitrise de ce rien n’est pas l’apanage des saintes et des saints mais de toutes celles et de tous ceux qui sont parvenus à un stade d’éveil conséquent pour percevoir ou voir l’Esprit des choses, son feu vital, qui n’est autre que le Saint-Esprit de la tradition chrétienne.

« En rien git tout » disaient les vieux maitres cabalistes dont le double visage est dissimulé derrière les vapeurs du chaos primordial.

L’être réalisé ou élite ou surhumain n’as pas ici le même sens que celui défini par les enseignants des grandes écoles. Les misérables élites en question ont du chemin à faire et leur enseignants encore plus. Donc, pas de méprises… Laissons parler Isha Schwaler de Lubicz :

« Que ce soit dans les évangiles ou que ce soit par Lao-Tsé, ou les maîtres Egyptien, il est dit que le « royaume divin » — le Tao, le chemin de Maât — est à découvrir en nous-mêmes. Ce qui revient à dire que l’élection — ou sélection — de l’Elite se décide en chacun de nous, selon nos réticences ou notre obéissance à nos impulsions supérieures.

Aucun sage n’a désigné comme étant spécialement favorisés les hommes renommés pour leur science ou leur puissance, encore moins les savants « docteurs de la loi !»

Mais tous ont été d’accord pour attribuer cette élection aux êtres qui ont retrouvé, dans leur pleine conscience d’homme, la simplicité de l’enfant. » In L’ouverture du chemin, p.304, Editions de La Table d’Emeraude. Paris 1985 (fac-similé des Editions « Aryana » de 1980)

Et Isha définit enfin, avec une précision dénuée de tout artifice littéraire, le cœur du sujet qui relègue à des dessous d’escaliers les gesticulations verbeuses des centres initiatiques actuels :

« Il n’est donc pas question de définir l’Elite comme une sélection d’êtres privilégiés par leur culture, leurs pouvoirs ou leurs connaissances.

Ses membres sont ceux qui cherchent, par n’importe quel moyen à contacter « ce qui ne peut pas mourir » en eux-mêmes et en l’Univers ; ceux qui se sentent héritiers non pas de leurs ancêtres terrestres mais des êtres déjà parvenus à l’état de « vivant incorruptibles »… Opuscule cité p 36.

Je sais, par expérience, que les ergoteurs « docteurs de la loi » vont ramener tout ce qui précède à leur convenance. Ils font partie de l’inéluctable destruction entropique à l’image de ces « trous noirs » impitoyables destructeurs et dévoreurs de tout ce qui passe à leur portée. Ces êtres, victimes de croyances, sont détruits à leur insu par une pensée matérialiste que favorise notre société. Depuis longtemps déjà les psycho-physiologistes en démontré les raisons d’être d’une pareille attitude génératrice de croyances et conséquemment de violences.

 

La bipolarisation (limbe-cortex) de notre encéphale cérébral est créatrice de multiples conflits dans notre comportement. Le plus connu est l’attitude d’un chasseur attaqué par un lion qui voudrait fuir mais est paralysé par la peur. Il y a là antagonisme d’action entre la partie corticale la plus évoluée de notre cerveau qui dicte au chasseur l’attitude raisonnable de sauver sa peau et la partie la plus ancienne (limbique) et plus profondes aussi qui s’affole car elle est très émotive. Comme cette zone archaïque est imperméable à toute logique, son message puissant et prépondérant de peur annihile l’ordre raisonnable de fuite et paralyse sur place notre chasseur.

C’est ainsi que les plus purs, mais un peu naïfs, sont souvent piégés par les brute épaisse et ignares, dépourvus de la moindre étincelle de conscience, qui manient sans état d’âme la rhétorique ou la menace avec une logique diaboliquement biaisée ou, selon la direction du vent, se transforment derechef en gentils hypocrites jolis cœurs devenus sensibles et repentants.

Cette période de campagne électorale est extrêmement enrichissante pour sonder la duplicité humaine sous ses plus beaux atours. En se donnant la peine d’observer sérieusement chacun pourra extrapoler… Leçon irremplaçable et théoriquement facteur de progrès et d’éveil car c’est un exemple illustré de tout ce qu’il ne faut pas faire.

Puis-je vous confier que si j’étais à la place de certains acteurs de cette quinquennale comédie je n’oserais plus jamais passer ma main sur mon visage de crainte d’être profondément brûlé par ma laideur.

 

A la bipolarité limbe-cortex s’ajoute celle de l’encéphale gauche et droit. L’un est rationnel, l’autre ne l’est pas. Opposition donc entre l’artiste du cerveau droit et du scientifique de cerveau gauche. A ces quatre « cerveaux » s’en ajoute un cinquième qui est le cerveau reptilien fait de réflexe. Et tout ce petit monde forme une véritable société ou chacun tien sa place le mieux qu’il peut. C’est la raison pour laquelle le professeur Michael S. Gazzaniga, spécialiste mondial des neuroscience a intitulé l’un de ses ouvrages The Social Brain, « Le cerveau social ».

Toutes ces structures vivent donc ensemble en se bousculant parfois l’une l’autre.

Par exemple vous décidez de vous rendre chez un ami en voiture et pendant le trajet vous pensez à autre chose, vous êtes distrait. C’est alors que vous vous retrouvez sur la route qui conduit à votre travail. Dans ce cas, votre distraction a laissé la place à votre cerveau reptilien, cerveau le plus élémentaire fait de réflexes, c'est le pilote automatique. C’est lui qui, en votre absence, a pris les commandes et vous a dérouté.

Enfin, obstacle quasiment infranchissable pour un être qui désire se réaliser et donc accéder à la connaissance c’est que la croyance est à la base de nos activités cognitives ! C’est cela qui fait dire au psycho-physiologiste Michael Gazzaniga: « Croire est ce que les humains font le mieux »

Donc, des croyances pivots de l’expérience humaine nous devons nous évader pour accéder à notre véritable dimension. Disons d’emblée que la voie de la spéculation est sans issue car elle fait tourner en rond nos réflexions dans une autosatisfaction quelque peu narcissique. C’est en réalité un brassage de croyances et même leurs exaltations, œuvre brillante des « non-nuls » si je puis m’exprimer ainsi.

La seule voie qui existe consiste à se déconnecter des pensées et donc à suivre le chemin de RIEN, d’accéder au silence des pensée afin de ne plus laisser s’exprimer ces multiples croyance qui tissent dans notre cerveau un véritable filet que endors notre vigilance luttant contre les effets de notre formation réticulaire (sorte de « filet », d’où le nom, qui est fait d’enchevêtrement de cellules nerveuses occupant tout le cerveau) qui l’active et la régule. Ce filet nerveux, connu des anciens par intuition, tout comme la corne d’Amon, et cela depuis les temps immémoriaux n’est évidemment pas sans analogie avec le rets des alchimistes que l’on trouve parfois tracé sur la galette des rois…

C’est pourquoi les orientaux parlent d’éveil quand l’être a réussi à ne plus être tributaire de ses croyances. Car cette « main mise » sur notre vigilance fait que même si nous nous croyons éveillés, en réalité nous dormons. Parvenu à cet éveil, nous voyons le monde autrement et même, c’est souvent le cas, pour la première fois.

Isha traduit cela en son Ouverture du Chemin :

« Vigilance ne veut pas dire introspection.

Veiller c’est ne pas dormir. Les préoccupations de notre existence quotidienne absorbent toutes nos facultés aux dépends de notre vie intérieure, et l’éveil de notre conscience est trop souvent le moindre de nos soucis ! Or cette absence de vigilance nous met en état de sommeil, quelle que soit par ailleurs notre activité intellectuelle ou professionnelle, car cette inattention ne nous permet aucun contact avec le réel. » p 184 éditions La Table d’Emeraude, Paris 1985.

Les croyants de nos Eglises cherchent à être irréprochables, par peur de perdre ce qu’ils ne possèdent pas et finalement s’aveuglent sur leurs tentations et s’en remettent à leur « directeur de conscience » qui traite le problème pour eux. Ainsi sont-il sécurisés et content d’eux-mêmes car ils on suivi, en qualité de croyant, les préceptes de leur Eglise. De ce fait ils sont endormis et leur conscience reste somnolente jusqu’à leur décès.

« Les candidats à « l’irréprochable vertu » s’aveuglent sur leurs tentations secrètes, et de cacher leur responsabilité sous celle des autorités dirigeantes et de leur lois.

Ainsi remplacent’ ils la brûlure de l’expérience par la sécurité de l’obéissance, et la leçon d’une erreur par le contentement de soi-même.

Mais cette obéissance est un somnifère pour la conscience dont l’éveil nécessite à chaque pas l’épreuve du choix et du libre examen.

Celui qui refuse l’expérience nécessaire à son âme, par crainte de ternir sa vertu, aime sa forme terrestre, et non la vie éternelle. » Opuscule cité p. 256.

 

Donc nous avons le choix entre prendre une route dangereuse dépourvue de toute signalisations routières et donc à parcourir à nos risque et périls ou descendre à un arrêt de bus pour embarquer dans un véhicule confortable ou un chauffeur nous conduira indemne jusqu’à la case décès.

La route sans panneaux de signalisation est évidemment très dangereuse, la prudence et la vigilance s’impose afin de ne pas être surpris par le danger. Et si nous nous faisons surprendre inutile de s’apitoyer sur son sort, nous repartons d’un bon pied en étant encore plus vigilent. Ne croire en rien et vivre l’ici et le maintenant, telle est la voie qui nous divinise progressivement. Certains appellent cette métamorphose la manifestation du corps glorieux… ne jouons pas sur les mots, ne pensez-vous pas que c’est le résultat qui compte !

Les apprentis sorcier qui, dans leur abri de bus, torturent la matière dans le but de lui extraire sa quintessence ou quelque lingots précieux assortit d’une longévité sans pareille ont trouvé leur hochet jusqu’à la fin de leur pauvre vie. Et ils vont devenir chevronnés, de véritables maîtres dans l’art de critiquer ce que font tous les autres. Bien sur ils vont  asseoir leurs affirmations sur l’auréole de leur expérience. Seigneur pourquoi se préoccuper de l’autre si ce n’est pour lui manifester notre bienveillance ou notre amitié ? Mille excuses, j’oubliais que nous sommes dans une voie de garage, un abri de bus…

L’alchimie est à vos pieds avec ses rutilantes et multiples facettes, partez sur la route dangereuse de sa découverte, foncez ! Essayez celle-ci, et aussi celle-là sans en négliger aucune. Si vous vous arrêtez à une en croyant que c’est la bonne vous êtes piégé à un arrêt de bus pour refus de vous casser les dents. La vie est mouvement, changement et son comportement exploratoire est essentiel pour l’être humain et tout animal, même pour les rats !

La voie royale, l’unique, se découvre en prenant des risques. Progressivement elle se dessine au fil des épreuves et c’est la plus émouvante des découvertes qui ne trouve personne pour être partagée, mais oh combien de « commandeurs des croyants » pour la critiquer.

Claude d’Ygé en sa Nouvelle Assemblée des Philosophes Chimiques confirme tout ce qui précède :

« Que si le moyen paraît rebutant, la route ardue et difficile, nous ne nous étonnons pas. Ceux qui ne sont point fait pour le but, ne sont point faits non plus pour le chemin. Ce n’est pas la moindre précaution du Ciel d’avoir mis les résultats rares hors de portée des multitudes. « La Science fait beaucoup de promesses ; elle en tient d’avantage encore, mais envers ceux-là seuls qui en méritent l’accomplissement. » p. 30 Editions Dervy-livres (actuellement Dervy-Médicis), Paris 1972.

 

Le moral gonflé à bloc j’ai décidé d’être méritant et d’arriver jusqu’au bout… vous m’accompagnez ?

 

Avec toute mon amitié.

 

 

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 19:51

CRIST AU FALUN

Depuis près de 2000 ans nul historien sérieux ne l’ignore : l’Eglise catholique Romaine n’est pas l’Eglises du Christ. Seul les véritables mystiques et les chercheurs, non assujettis à un courant de pensée politico-religieux le savent. Evidemment le Vatican ne l’ignore pas d’où sa grande peur si des documents compromettants pour sa légitimité viennent à être découverts à Rennes le Château ou ailleurs.

Péniblement je remets de l’ordre dans ma bibliothèque après son changement d’adresse dont je vous tairais les chamboulements structurels! Evidemment l’intérêt n’est pas là mais dans l’exhumation de documents qui n’existent maintenant qu’à la Bibliothèque Nationale dissimulés dans quelques recoins des « oubliés » afin que les autorités en place ne s’aventurent à perdre les électeurs catholique fort prisés pour leur crédulité les rendant  sensibles aux discours idéologiques et donc aisément manipulables.

J’en ai assez de m’entendre dire que je déteste l’Eglise Catholique ! Si je la tacle, preuves à l’appuis, sur certaine de ses affirmations je ne la déteste pas pour cela.

Mon credo le voici : Oui je suis chrétien à l’instar de nos pères bâtisseurs de cathédrales et de ce fait ami de cette vérité qui m’interdit tous compromis et me rend opposant à tout encroutement qui n’est autre que l’opium du peuple.

Ne faisons pas de confusion, je tance le personnel de l’Eglise, pas  l’Eglise puisque, comme je viens de le dire, je suis profondément chrétien et que de ce fait le Christ est très réellement au centre de ma vie.

Oui j’ai retiré ma confiance au pouvoir ecclésial catholique. Je suis donc un électron libre et compte le rester. Faut-il que je me plonge dans les évènements récents et la parution de certains livres pour vous expliquer pourquoi ? Refuser le mariage des prêtres et comptabiliser les pédophiles est assassin. Dans ce milieu malsain les petits crimes en  famille pullulent créant une atmosphère délétère. Refuser le préservatif pour se protéger du Sida est aussi assassin. Donc je n’accorde plus de crédit à ce qu’a inventé (fausse décrétales, fausses donations de Constantin, diriment de complaisance pour les princesses de Monaco… et j’en passe) et qu’invente encore l’Eglise.

Alors quand des documents me tombent entre les mains qui montrent combien la première Eglise n’est pas l’Eglise Catholique Romaine, je n’hésite pas à vous en faire part pour aiguiller vos recherches, et je n’ignore pas que le nombre de chercheur est de plus en plus important.

Je suis ici affirmatif :

LA PREMIERE EGLISE EST CELLE CREE PAR LES FEMMES ET LES COMPAGNONS DU CHRIST AYANT DEBARQUES AUX SAINTES MARIES DE LA MER AVEC LA DEPOUILLE DE SAINTE ANNE.

Dépouille de sainte Anne qui fut déposée en l’église d’Apt et redécouvertes (avec les cryptes) par Charlemagne (en 801), à l’occasion de sa consécration après profanation par les musulmans. Dans ces cryptes se trouvent, tout comme en l’église saint Paul Serge de Narbonne, les plus anciennes sépultures de la chrétienté (cimetière paléo chrétiens) plus anciennes que celles de Rome.

Pour éviter que cela ne soit découvert l’Eglise Catholique s’efforce de répandre qu’il s’agit d’une légende avec cette attitude paradoxale d’ériger en lieu saint la grotte ou aurait résidée Marie Madeleine. Paradoxal ? Pas tant que ça ! Car ce lieu fut choisi au hasard pour amoindrir l’importance de sa découverte en un autre lieu. En effet,  nul ne sait en quelle région méridionale se trouves la véritable grotte ou méditait la sainte. Donc nous ne pouvons exclure que cette anfractuosité ne soit  dans l’Aude puisque Saint Paul Serge qui débarqua aux Saintes Maries de la mer, avec Marie-Madeleine et Lazare le ressuscité, fut le premier évêque de Narbonne, lequel résidait non loin de là avec d’autres compagnons de la première heure du christianisme. Le hasard a voulu que j’assiste, étant enfant, à ces découvertes qui valurent à l’église saint Paul Serge le titre de Basilique décerné par le pape Pie XII. Par la suite tout cela est resté discret, la basilique est toujours  église malgré son « parapluie » et le minuscule cimetière paléochrétien est visités par de rares curieux. Ma mémoire d’enfant se souvient que les ecclésiastiques affirmaient que cette nécropole était aussi ancienne que les plus anciennes de Rome, ce qui est un demi-aveu !

Mais revenons à ma bibliothèque chamboulée ou des livres quelque peu ignoré surgissent en surface à l’occasion d’une remise en ordre.

1818 vit paraître un ouvrage au gallicanisme pur montrant l’enracinement en notre pays des traditions NON CATHOLIQUES de l’Eglise de France. Il s’agit de Les vrais principes de l’Eglise Gallicane éditée par l’imprimerie d’Adrien Leclère, imprimeur  de N.S.P. Le Pape et de l’Archevêché, quai des Augustins, n° 35. Pour une Eglise d’engeance démocratique considérant l’autorité des conciles au-dessus de celle du pape ; imprimer sous les presses du pape est un paradoxe gaulois qui montre que le gallicanisme était bien ancré en notre pays.

L’ouvrage en question est plus tardif puisqu’il porte le date 1845, il est à l’usage des Gallicans du XIXe siècle puisque son titre n’est autre que :  Défense de l’Eglise Gallicane par Bossuet. (Editeurs : De Perrodil et Cie, 211, place du palais Royal.) Il fut publié par M. de Genoude qui l’agrémenta d’une préface extrêmement significative quant à mon propos. Paru 7 ans seulement avant la naissance d’un certain abbé Saunière il est lié aux curieux comportements d’ecclésiastiques marginaux des prêtres de Rennes le Château et de Rennes-les-Bains. Et Béranger Saunière aura une attitude de rejet caractéristique d’un gallican qui considère l’Eglise Romaine comme sujette à caution et comme une Eglise usurpatrice de l’Eglise primitive crée dès le premier siècle en gaule méridionale.

« Commençons par établir, écrit M de Genoude en sa préface de Défense de l’Eglise Gallicane, que nous ne disons pas l’Eglise Française mais l’Eglise Gallicane, pour indiquer que cette Eglise née dans les Gaules existait avant les Francs, elle a conquis sa puissance spirituelle sur les Romains. La religion catholique n’était pas religion d’état avant Constantin, et l’Eglise était déjà fondée dans les Gaules. »

 

Cette Eglise fondée avant celle de Rome s’insurgea contre Rome jusqu’à nos jours, mais le lien qu’entretenait l’Etat du Vatican avec les autres nations lui donna politiquement gain de cause pour venir détruire le gallicanisme perturbateur.

Mais cette destruction n’est pas totale et ne l’a jamais été car subsistent des documents qui furent dissimulés de cache en cache à la manière des archives de la Compagnie du Saint Sacrement er celle des AA qui lui succéda.

Il reste donc une grosse épine dans le pied de l’Eglise Catholique. Et cette épine a de fortes chances de se trouver dans  l’ancien comté du Razès.

 

Toute mon amitié.

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